Un dessin de qualité, Kraehn montre qu'il peut être très à l'aise dans cette période de notre histoire. Un dessin très agréable et de belles couleurs rendent ce récit très attractif.
La surprise vient des dialogues entièrement en vieux français, cela déroute mais crédibilise le récit.
Un premier album qui nous montre le Moyen-Age tel qu'il était avec la brutalité des chevaliers, dans les rapports guerriers, mais aussi dans leurs rapports avec les femmes (quelle bestialité).
Un Moyen-Age comme l'on vécu nos ancêtres.
Dommage que Kraen ne donne la suite que tout les 3 ans...
Un homme, pour éviter la prison et sa condamnation à mort, accepte de s'infiltrer et de prendre l’identité du fils Tosca, un grand nom de la mafia.
On pourrait avoir du mal à croire à cette récupération d’identité grâce à cette chirurgie esthétique et a ces « cours accélérés sur la mafia » : un résumé de tout ce qui nous est proposé dès le début.
Mais, je dois dire que tout cela est amené tout en finesse est reste « crédible ».
En effet il y a eu tout d’abord une recherche approfondie d’une personne ressemblant déjà au fils Tosca. De plus, plusieurs années se sont écoulées depuis que le fils n’a pas rencontré le père. Du coup, je me dis que - peut-être - avec un peu de « chirurgie gouvernementale avancée » la ressemblance peut être acceptable.
Un seul problème, qui pourrait irriter certains - dont je ne fais pas parti - est : comment peut-il faire pour les moments d’intimité familiale…
Les « tu te souviens de la première bière, fille, connerie » et toute autres petites anecdotes forcement vécues en famille…
Cela ne m'a pas perturbé mais je me suis juste posé la question…
A par cela l’histoire est très bonne et bien menée. Il y a des retournements de situations et des péripéties auxquelles je ne m’attendais pas, qui m’ont agréablement surpris, et qui font bien avancer l’histoire. Cela dès la fin du premier tome.
Classique mais avec un petit plus qui fait plaisir et qui change des histoires de même acabit…
Comme toujours le dessin de Vallès est parfait pour moi ! J’ai tout de même une préférence pour celui « des maîtres de l’orge ».
J’aime particulièrement ses têtes repérables, expressives. De même que ses personnages qui ont de la personnalité visuellement parlant.
En parlant de dessin. Il sait parfois parfaitement s’entourer de très bons dessinateurs pour que ses scénarii prennent de l’ampleur. Surtout avec Marini avec L'Etoile du Désert et Le Scorpion. Chetville également pour Sienna. Tout comme Vallès pour Rafales et "Tosca". Et tout autant pour une bonne partie des dessinateurs de Empire USA. (Sauf pour le tome 6 qui n’est pas dans la même veine et qui ne me plaît pas au point de vue du dessin).
Le scénario est peut-être - à mon goût - un des meilleurs de notre très productif Desberg.
Ce n’est pas vraiment un éloge…
Je trouve de manière générale ses scenarii « juste plaisants », constants et agréables, jamais de chefs-d’œuvre mais assez attrayants pour me faire envie à chaque fois. Je sais à quoi m’attendre avec cet auteur et je sais que je serais en partie comblé.
Attention, je parle ici des scenarii, et non pas des dessins ! Par exemple, j’ai une préférence pour le scénario de "Tosca" mais dans sa globalité artistique je préfère notre ami Le Scorpion. Tout simplement grâce aux dessins qui subliment un "bon" scénario.
Comme note de fin je dirais que je m’attendais à du "juste bien" comme d’habitude, mais j’ai eu mieux.
Je conseille l’achat aux fans du genre et ceux qui n’ont pas plus important à acheter sur le moment.
Comme je l’ai déjà dit dans mon avis sur Black Op du même scénariste, en format classique, donc moins cher, je l’aurais acheté au lieu de l’emprunter à la bibliothèque.
Peut-être que cette remarque n’a pas lieu d’être…
Le prix, les profits… feront à mon avis toujours parler.
(14/20)
J’ai une sensibilité particulière pour Soda, notre policier blasé qui pour ne pas heurter la fragilité cardiaque de sa chère mère lui laisse penser qu’il est pasteur.
Nous ne somme pas dans une bd comique avec une brève histoire policière, non.
Nous nous trouvons réellement en présence de véritables histoires policières parfois sombres, noires et dotées d’un je ne sais quoi de désinvolte, de quelques situations rocambolesques et burlesques dues à la préservation cardiaque de la maman. Mais l’histoire est là pour notre plus grand plaisir, surtout le quatrième tome qui est un vrai petit bijou.
Alors si en plus s’il y a de l’humour pour dédramatiser quelques situations et bien tant mieux.
J’ai personnellement moins aimé les deux premiers tomes qui sont il me semble un cran en-dessous de la suite de la série mais qui restent très bons.
Cela n’est que mon avis.
Mais pour le reste de la série il y a beaucoup plus de hauts que de bas. Les intrigues se suivent mais ne se ressemblent pas. Le suspens est au rendez-vous, et les intrigues sont rudement bien pensées.
Le niveau des scénarios ne s’épuise pas et ne faiblit presque à aucun moment.
Cela du tome 3 jusqu’à la fin (enfin je n’ai pas encore lu le tome 12).
Le fil rouge du « déguisement » de pasteur n’est pas ridicule, il aide même à se remettre dans le bain, à retrouver notre personnage avec ses routines, son humanité et ses questions existentielles qui évoluent au fil des tomes.
Avec comme objectif principal :
- Mettre les « pourris » en « taule ».
- Avouer enfin à sa mère qu’il est flic.
- Et puis finalement de ne rien lui dire pour ne pas la brusquer.
Haaaa Gazzotti…
Il y a un je-ne-sais-quoi de génie dans ses cadrages et dans la mise en page qui nous met tout de suite dans le bain. Il sait nous montrer ou nous suggérer comme il faut ce que nous avons besoin de comprendre.
Le découpage est efficace et clair on ne perd jamais le fil de l’histoire grâce à ce dessin vraiment original est plaisant.
Bien sûr on reste comme beaucoup de personnes le disent dans un dessin typé « dessin de base pour jeune » ou « petit spirou », pour ma part je vois beaucoup plus que cela, mais libre à chacun de ce faire son opinion…
J’attends la suite… sans trop y croire… dans 10 ans peut-être…
(16/20)
Trondheim converse sur la mort ...
Dans un format inhabituel (il est utile de préciser que cette collection est éditée en tout petit format, tient sur une vingtaine de pages et que vous ne la trouverez pas ou rarement en grande surface ! :) ), deux personnages vont disserter sur la mort et sa raison d'être.
Si on peut deviner rapidement l'issue de la lecture (tout est dans le titre), on reste néanmoins sous le charme de textes bien écrits et joliment mis en scène. ça reste du Trondheim et ça pourrait tenir sur deux pages A4 mais le format actuel est parfaitement adapté à la situation et à sa conclusion...
Ça se lit en 2 minutes mais ça plait ! Bien entendu il faut être fan de Trondheim et d'oeuvres un peu barrées (les fans d'Astérix et de Titeuf vont fuir direct) mais dans l'ensemble, qui d'autre achèterait une mini BD aussi orientée si ce ne sont ces mêmes personnes ?
Le seul souci est d'ordre matériel : où classer une oeuvre aussi minuscule dans sa bibliothèque ? Oh et puis après tout on s'en fout : nous sommes déjà morts ! :)
Lécroart est fou, non seulement souhaite t-il disperser ses lecteurs mais encore le fait-il avec talent et tout en s'amusant.
Comme dans Cercle vicieux, on reprend les 3 mêmes personnages grotesques pour les déformer, les utiliser et exercer avec style sur eux toutes formes de tests ludiques dont je vous laisse la surprise...
Ce livre est un petit régal et pour qui aime les surprises (lecture inversée, lecture une case sur deux, images subliminales), on se prend souvent à sourire d'autant plus que le lecteur est parfaitement manipulé...
Un seul petit reproche : c'est trop court et si l'on prend la lecture au 1er degré, on risque de bailler assez souvent, si on se prête au jeu, alors là le charme agit parfaitement...
A compléter donc avec Cercle vicieux et Le Cycle...
Tout le monde a mis 3 étoiles en-dessous de moi. Et bien qu’à cela ne tienne, moi je mets 4 étoiles !
Mais j’émets une réserve, je suis particulièrement friand de polar d’anticipation… d’où la note qui peut paraître un peu légère.
Un futur pas si éloigné. Un flic pas « super héros ». Une agglomération bien représentée. Quelques progrès et améliorations scientifiques, pour nous montrer que nous n’y sommes pas encore mais que cette « civilisation » n’est pas si distante que cela de notre époque.
Et au milieu de tout cela et bien un bon petit polar classique, dans l’air de son temps : Les années 2030.
Une femme meurt sous les yeux de MILO, on découvre qu’elle a deux identités. Tout part de là, et mine de rien, de ce concept assez basique se dégage une histoire rondement menée, bien traitée et finalement assez originale. Avec ce qu’il faut de suspense et d’adrénaline pour nous tenir en haleine.
Tous les ingrédients sont là, reste à voir si la suite des évènements sera à la hauteur de ce premier tome très prometteur.
(15/20)
Tiens, je ne savais pas que ce récit était une suite à un précédent. C'est vrai qu'il se laisse lire comme un tome vraiment indépendant. Je dois dire que j'étais particulièrement touché par l'histoire de cette vieille dame black qui a perdu ses enfants victimes du racisme dans une Amérique encore en pleine dépression.
Les dessins sont corrects dans l'ensemble. Cependant il faut réellement s'habituer au faciès des personnages. J'ai bien aimé le fait que les différents protagonistes ont des caractères bien trempés; cela change de ces bd aux personnages trop lisses et impersonnels.
La fin est triste, réellement triste. On mesure mieux la portée de ce titre: un paradis distant.
C'est une bonne découverte qui me donne envie de connaître le premier volet. A partager...
Avis portant uniquement sur le premier cycle. J'ai pas envie de lire les autres cycles qui ont l'air nuls.
J'ai littéralement dévoré les deux premiers tomes. Je ne pouvais pas les lâcher ! L'univers que Makyo a créé est tout simplement grandiose. Il a beaucoup d'imagination et il sait comment tenir les lecteurs en haleine. Toutefois, je trouve que la série est un peu moins grandiose après qu'on sait ce qu'est l'endroit étrange où le héros est prisonnier. Il y a une part du mystère qui disparaît et donc il y a un peu moins de plaisir à connaître la suite des aventures du photographe.
Tome 1 et 2 : 4.5
Tome 3 et 4 : 3.5
Etant donné que j'adore tous les ouvrages traitant de l'Histoire, j'ai acheté ce tome lorsque je suis passé chez mon libraire, je n'avais aucun avis à son propos, juste une envie impulsive d'achat.
J'ai donc lu cette BD et je dois dire que je suis assez déçu, pour moi elle avait un énorme potentiel, mais on survole juste l'histoire du personnage qui est en elle-même est plutôt légère. Le problème c'est que l'histoire au sens "global" baisse aussi en intensité, j'ai l'impression que l'auteur s'est un peu perdu en essayant de "toucher à tout", on survole tous les domaines sans jamais vraiment approfondir, c'est dommage puisque le dessin est vraiment adapté à ce genre d'oeuvre
Il faut aussi noté qu'une grosse partie de la BD est constituée de photos et de rappels historiques, je ne commenterai pas cette partie de la BD puisque c'est vraiment variable, j'ai pour ma part adoré mais bon, cela va varier en fonction des personnes (Cette partie est à la fin de l'album, pas pendant ce qui est plutôt dommage, on aurait eu le droit à un tome vraiment dans le style Le Photographe).
3.5 / 5 (4 étoiles car j'ai apprécié les rappels)
La suite de la très critiquée Beatifica Blues, série qui me rend très nostalgique.
Habituellement, je n’aime pas la science-fiction fantaisiste où chaque scène ne découle pas logiquement de la précédente. Cette série et le premier cycle font un peu partie de ce type de SF années 80 du style de Bilal ou Moebius. Mais là où ça ne passe pas avec ces deux auteurs, le tandem Dufaux / Griffo m’emporte. Sûrement le côté rock poétique qu’ils donnent à ces histoires mais aussi parce qu’il y a malgré tout, une logique d’ensemble.
Les trois premiers tomes forment une histoire complète avec un dessin un peu vieillot mais qui donne un bon côté glauque à ce futur apocalyptique. Le dernier tranche un peu graphiquement et scénaristiquement : pas indispensable mais il épilogue bien la série donnant un peu d’espoir pour ce monde à l’agonie imaginé par les auteurs.
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Le Ruistre
Un dessin de qualité, Kraehn montre qu'il peut être très à l'aise dans cette période de notre histoire. Un dessin très agréable et de belles couleurs rendent ce récit très attractif. La surprise vient des dialogues entièrement en vieux français, cela déroute mais crédibilise le récit. Un premier album qui nous montre le Moyen-Age tel qu'il était avec la brutalité des chevaliers, dans les rapports guerriers, mais aussi dans leurs rapports avec les femmes (quelle bestialité). Un Moyen-Age comme l'on vécu nos ancêtres. Dommage que Kraen ne donne la suite que tout les 3 ans...
Tosca
Un homme, pour éviter la prison et sa condamnation à mort, accepte de s'infiltrer et de prendre l’identité du fils Tosca, un grand nom de la mafia. On pourrait avoir du mal à croire à cette récupération d’identité grâce à cette chirurgie esthétique et a ces « cours accélérés sur la mafia » : un résumé de tout ce qui nous est proposé dès le début. Mais, je dois dire que tout cela est amené tout en finesse est reste « crédible ». En effet il y a eu tout d’abord une recherche approfondie d’une personne ressemblant déjà au fils Tosca. De plus, plusieurs années se sont écoulées depuis que le fils n’a pas rencontré le père. Du coup, je me dis que - peut-être - avec un peu de « chirurgie gouvernementale avancée » la ressemblance peut être acceptable. Un seul problème, qui pourrait irriter certains - dont je ne fais pas parti - est : comment peut-il faire pour les moments d’intimité familiale… Les « tu te souviens de la première bière, fille, connerie » et toute autres petites anecdotes forcement vécues en famille… Cela ne m'a pas perturbé mais je me suis juste posé la question… A par cela l’histoire est très bonne et bien menée. Il y a des retournements de situations et des péripéties auxquelles je ne m’attendais pas, qui m’ont agréablement surpris, et qui font bien avancer l’histoire. Cela dès la fin du premier tome. Classique mais avec un petit plus qui fait plaisir et qui change des histoires de même acabit… Comme toujours le dessin de Vallès est parfait pour moi ! J’ai tout de même une préférence pour celui « des maîtres de l’orge ». J’aime particulièrement ses têtes repérables, expressives. De même que ses personnages qui ont de la personnalité visuellement parlant. En parlant de dessin. Il sait parfois parfaitement s’entourer de très bons dessinateurs pour que ses scénarii prennent de l’ampleur. Surtout avec Marini avec L'Etoile du Désert et Le Scorpion. Chetville également pour Sienna. Tout comme Vallès pour Rafales et "Tosca". Et tout autant pour une bonne partie des dessinateurs de Empire USA. (Sauf pour le tome 6 qui n’est pas dans la même veine et qui ne me plaît pas au point de vue du dessin). Le scénario est peut-être - à mon goût - un des meilleurs de notre très productif Desberg. Ce n’est pas vraiment un éloge… Je trouve de manière générale ses scenarii « juste plaisants », constants et agréables, jamais de chefs-d’œuvre mais assez attrayants pour me faire envie à chaque fois. Je sais à quoi m’attendre avec cet auteur et je sais que je serais en partie comblé. Attention, je parle ici des scenarii, et non pas des dessins ! Par exemple, j’ai une préférence pour le scénario de "Tosca" mais dans sa globalité artistique je préfère notre ami Le Scorpion. Tout simplement grâce aux dessins qui subliment un "bon" scénario. Comme note de fin je dirais que je m’attendais à du "juste bien" comme d’habitude, mais j’ai eu mieux. Je conseille l’achat aux fans du genre et ceux qui n’ont pas plus important à acheter sur le moment. Comme je l’ai déjà dit dans mon avis sur Black Op du même scénariste, en format classique, donc moins cher, je l’aurais acheté au lieu de l’emprunter à la bibliothèque. Peut-être que cette remarque n’a pas lieu d’être… Le prix, les profits… feront à mon avis toujours parler. (14/20)
Soda
J’ai une sensibilité particulière pour Soda, notre policier blasé qui pour ne pas heurter la fragilité cardiaque de sa chère mère lui laisse penser qu’il est pasteur. Nous ne somme pas dans une bd comique avec une brève histoire policière, non. Nous nous trouvons réellement en présence de véritables histoires policières parfois sombres, noires et dotées d’un je ne sais quoi de désinvolte, de quelques situations rocambolesques et burlesques dues à la préservation cardiaque de la maman. Mais l’histoire est là pour notre plus grand plaisir, surtout le quatrième tome qui est un vrai petit bijou. Alors si en plus s’il y a de l’humour pour dédramatiser quelques situations et bien tant mieux. J’ai personnellement moins aimé les deux premiers tomes qui sont il me semble un cran en-dessous de la suite de la série mais qui restent très bons. Cela n’est que mon avis. Mais pour le reste de la série il y a beaucoup plus de hauts que de bas. Les intrigues se suivent mais ne se ressemblent pas. Le suspens est au rendez-vous, et les intrigues sont rudement bien pensées. Le niveau des scénarios ne s’épuise pas et ne faiblit presque à aucun moment. Cela du tome 3 jusqu’à la fin (enfin je n’ai pas encore lu le tome 12). Le fil rouge du « déguisement » de pasteur n’est pas ridicule, il aide même à se remettre dans le bain, à retrouver notre personnage avec ses routines, son humanité et ses questions existentielles qui évoluent au fil des tomes. Avec comme objectif principal : - Mettre les « pourris » en « taule ». - Avouer enfin à sa mère qu’il est flic. - Et puis finalement de ne rien lui dire pour ne pas la brusquer. Haaaa Gazzotti… Il y a un je-ne-sais-quoi de génie dans ses cadrages et dans la mise en page qui nous met tout de suite dans le bain. Il sait nous montrer ou nous suggérer comme il faut ce que nous avons besoin de comprendre. Le découpage est efficace et clair on ne perd jamais le fil de l’histoire grâce à ce dessin vraiment original est plaisant. Bien sûr on reste comme beaucoup de personnes le disent dans un dessin typé « dessin de base pour jeune » ou « petit spirou », pour ma part je vois beaucoup plus que cela, mais libre à chacun de ce faire son opinion… J’attends la suite… sans trop y croire… dans 10 ans peut-être… (16/20)
Nous sommes tous morts
Trondheim converse sur la mort ... Dans un format inhabituel (il est utile de préciser que cette collection est éditée en tout petit format, tient sur une vingtaine de pages et que vous ne la trouverez pas ou rarement en grande surface ! :) ), deux personnages vont disserter sur la mort et sa raison d'être. Si on peut deviner rapidement l'issue de la lecture (tout est dans le titre), on reste néanmoins sous le charme de textes bien écrits et joliment mis en scène. ça reste du Trondheim et ça pourrait tenir sur deux pages A4 mais le format actuel est parfaitement adapté à la situation et à sa conclusion... Ça se lit en 2 minutes mais ça plait ! Bien entendu il faut être fan de Trondheim et d'oeuvres un peu barrées (les fans d'Astérix et de Titeuf vont fuir direct) mais dans l'ensemble, qui d'autre achèterait une mini BD aussi orientée si ce ne sont ces mêmes personnes ? Le seul souci est d'ordre matériel : où classer une oeuvre aussi minuscule dans sa bibliothèque ? Oh et puis après tout on s'en fout : nous sommes déjà morts ! :)
L'Elite à la portée de tous
Lécroart est fou, non seulement souhaite t-il disperser ses lecteurs mais encore le fait-il avec talent et tout en s'amusant. Comme dans Cercle vicieux, on reprend les 3 mêmes personnages grotesques pour les déformer, les utiliser et exercer avec style sur eux toutes formes de tests ludiques dont je vous laisse la surprise... Ce livre est un petit régal et pour qui aime les surprises (lecture inversée, lecture une case sur deux, images subliminales), on se prend souvent à sourire d'autant plus que le lecteur est parfaitement manipulé... Un seul petit reproche : c'est trop court et si l'on prend la lecture au 1er degré, on risque de bailler assez souvent, si on se prête au jeu, alors là le charme agit parfaitement... A compléter donc avec Cercle vicieux et Le Cycle...
Les Identités troubles (Milo)
Tout le monde a mis 3 étoiles en-dessous de moi. Et bien qu’à cela ne tienne, moi je mets 4 étoiles ! Mais j’émets une réserve, je suis particulièrement friand de polar d’anticipation… d’où la note qui peut paraître un peu légère. Un futur pas si éloigné. Un flic pas « super héros ». Une agglomération bien représentée. Quelques progrès et améliorations scientifiques, pour nous montrer que nous n’y sommes pas encore mais que cette « civilisation » n’est pas si distante que cela de notre époque. Et au milieu de tout cela et bien un bon petit polar classique, dans l’air de son temps : Les années 2030. Une femme meurt sous les yeux de MILO, on découvre qu’elle a deux identités. Tout part de là, et mine de rien, de ce concept assez basique se dégage une histoire rondement menée, bien traitée et finalement assez originale. Avec ce qu’il faut de suspense et d’adrénaline pour nous tenir en haleine. Tous les ingrédients sont là, reste à voir si la suite des évènements sera à la hauteur de ce premier tome très prometteur. (15/20)
Un Paradis distant
Tiens, je ne savais pas que ce récit était une suite à un précédent. C'est vrai qu'il se laisse lire comme un tome vraiment indépendant. Je dois dire que j'étais particulièrement touché par l'histoire de cette vieille dame black qui a perdu ses enfants victimes du racisme dans une Amérique encore en pleine dépression. Les dessins sont corrects dans l'ensemble. Cependant il faut réellement s'habituer au faciès des personnages. J'ai bien aimé le fait que les différents protagonistes ont des caractères bien trempés; cela change de ces bd aux personnages trop lisses et impersonnels. La fin est triste, réellement triste. On mesure mieux la portée de ce titre: un paradis distant. C'est une bonne découverte qui me donne envie de connaître le premier volet. A partager...
Balade au bout du monde
Avis portant uniquement sur le premier cycle. J'ai pas envie de lire les autres cycles qui ont l'air nuls. J'ai littéralement dévoré les deux premiers tomes. Je ne pouvais pas les lâcher ! L'univers que Makyo a créé est tout simplement grandiose. Il a beaucoup d'imagination et il sait comment tenir les lecteurs en haleine. Toutefois, je trouve que la série est un peu moins grandiose après qu'on sait ce qu'est l'endroit étrange où le héros est prisonnier. Il y a une part du mystère qui disparaît et donc il y a un peu moins de plaisir à connaître la suite des aventures du photographe. Tome 1 et 2 : 4.5 Tome 3 et 4 : 3.5
Putain de guerre !
Etant donné que j'adore tous les ouvrages traitant de l'Histoire, j'ai acheté ce tome lorsque je suis passé chez mon libraire, je n'avais aucun avis à son propos, juste une envie impulsive d'achat. J'ai donc lu cette BD et je dois dire que je suis assez déçu, pour moi elle avait un énorme potentiel, mais on survole juste l'histoire du personnage qui est en elle-même est plutôt légère. Le problème c'est que l'histoire au sens "global" baisse aussi en intensité, j'ai l'impression que l'auteur s'est un peu perdu en essayant de "toucher à tout", on survole tous les domaines sans jamais vraiment approfondir, c'est dommage puisque le dessin est vraiment adapté à ce genre d'oeuvre Il faut aussi noté qu'une grosse partie de la BD est constituée de photos et de rappels historiques, je ne commenterai pas cette partie de la BD puisque c'est vraiment variable, j'ai pour ma part adoré mais bon, cela va varier en fonction des personnes (Cette partie est à la fin de l'album, pas pendant ce qui est plutôt dommage, on aurait eu le droit à un tome vraiment dans le style Le Photographe). 3.5 / 5 (4 étoiles car j'ai apprécié les rappels)
Samba Bugatti
La suite de la très critiquée Beatifica Blues, série qui me rend très nostalgique. Habituellement, je n’aime pas la science-fiction fantaisiste où chaque scène ne découle pas logiquement de la précédente. Cette série et le premier cycle font un peu partie de ce type de SF années 80 du style de Bilal ou Moebius. Mais là où ça ne passe pas avec ces deux auteurs, le tandem Dufaux / Griffo m’emporte. Sûrement le côté rock poétique qu’ils donnent à ces histoires mais aussi parce qu’il y a malgré tout, une logique d’ensemble. Les trois premiers tomes forment une histoire complète avec un dessin un peu vieillot mais qui donne un bon côté glauque à ce futur apocalyptique. Le dernier tranche un peu graphiquement et scénaristiquement : pas indispensable mais il épilogue bien la série donnant un peu d’espoir pour ce monde à l’agonie imaginé par les auteurs.