Empire USA

Note: 2.73/5
(2.73/5 pour 15 avis)

Dans quelques heures, une attaque chimique sur le sol américain plongera le pays dans un cycle infernal. Annulation des élections présidentielles, révision de la Constitution, restriction des libertés. Un seul homme est capable de déjouer cet attentat et d’enrayer ce cauchemar : Jared Gail. Série prévue en 6 tomes à paraitre entre septembre et décembre 2008. 5 dessinateurs se partagent les 6 albums : Griffo (tome 1 et 4), Mounier, Reculé, Koller, et Juszezak.


Auteurs suisses Histoires d'espions Institut Saint-Luc, Liège Terrorisme Yann

La secte terroriste des Hashashins s’apprête à lancer une attaque chimique sur le sol américain, et un cycle infernal qui entraînerait l’annulation des élections présidentielles, des révisions de la constitution et la restriction des libertés. Un seul homme serait capable de déjouer cet attentat et d’enrayer ses horribles conséquences : Jared Gail. Mais Jared Gail tient un pistolet braqué sur sa tempe, prêt à mettre fin à ses jours ! Texte : Dargaud.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 19 Septembre 2008
Statut histoire Série terminée (deux "saisons" de 6 tomes) 12 tomes parus

Couverture de la série Empire USA © Dargaud 2008
Les notes
Note: 2.73/5
(2.73/5 pour 15 avis)
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17/09/2008 | pol
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L'avatar du posteur bamiléké

Empire USA est typiquement le type de série qui réunit les ingrédients que j'aime : des services secrets, du dépaysement, des jolies filles et de l'action c'est une recette à la 007 qui m'a toujours fait rêver. Malgré cela, je me suis ennuyé à lire Empire USA 2, le cycle que possède ma BM. Pourtant j'ai immédiatement adhéré à la thématique proposée par Desberg. Un retour de l'affrontement USA/Russie était une bonne idée anticipatoire comme le prouve les événements en Ukraine. Le discours sur les menaces possibles tombe assez juste et le graphisme, bien que classique et lisse, donne un visuel agréable. Hélas tous ces bons éléments ne m'ont pas sorti de mon indifférence aux tribulation pleines d'états d'âme larmoyantes de Jared. J'ai trouvé l'ambiance de cette bulle de milliardaires si glacée que je n'ai pu éprouver aucun sentiment pour aucun des personnages. Même les espionnes/modèles à la plastique de photos retouchées ne sont pas arrivées à éveiller un quelconque intérêt. Il y a bien une chose que je n'aime pas dans les scenarii de Desberg, c'est l'utilisation à outrance de flashback sur la jeunesse des héros. J'y vois un effet de boucle répétitive qui alourdit inutilement le déroulé du récit. Si on y ajoute les scènes de sexe pas toujours justifiées la partie centrale du récit est réduite à la portion congrue qu'il faut sortir d'un imbroglio d'actions connexes assez anecdotiques. Une série qui a des atouts mais qui ne m'a pas séduit à cause de sa dispersion et de son côté assez convenu.

05/06/2023 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

En dépit d'un bon début, c'est encore une série de thriller politique qui joue sur la parano du 11 septembre, à parution très rapprochée, avec plusieurs dessinateurs illustrant les délires de Desberg. Ouais, ben moi, d'abord le sujet ne m'attire pas, je n'ai pas envie de me pencher tant que ça sur le terrorisme qui est devenu la plaie mondiale, et en même temps, j'ai envie de voir comment on peut le combattre... et ensuite, je trouve que Desberg se répète d'une série à l'autre et qu'il devrait un peu plus changer d'univers, parce que cette Bd est quand même assez proche de ses autres créations comme I.R.$. ou Black Op et même un peu Sienna.. A cela s'ajoutent des ficelles aussi grosses que les cordages du port de La Pallice, des raccourcis trop faciles et des facilités presque éhontées comme cette redite dans chaque album concernant la bombe chimique ("Voici comment se présentent les choses") qui permet de gagner 4 ou 5 pages ; j'ai pris le parti de ne plus les lire dès le tome 3 car c'est un procédé de feuilleton télé, pas de BD, surtout quand on lit les 6 tomes à la suite comme je l'ai fait. Parce que ben oui, j'ai quand même tout lu pour voir jusqu'où Desberg pouvait aller et comment il allait conclure, je me demande encore comment j'ai fait.. Un final assez plat en plus, que c'en est indigne d'un grand scénariste. Entre les jérémiades de Saskia (comment peut-on être recrutée à la CIA lorsqu'on a une vie de famille compliquée ?), la fan-attitude de Duane pour Star Wars, les élans nihilistes de Jermaine, la romance de pacotille entre Jared et Scarlet (incompatible avec leurs jobs), et les discours de schizo de Morris Krove (un malade terrifiant celui-là), j'ai pataugé en plein dans la dérive sordide et l'excrément politique. En plus, je ne vois pas la nécessité de coller cette sous-intrigue sur les pièces trouées, et les flashbacks sur Judas semblent vraiment de trop ; comme si la série n'était déjà pas assez bancale, on dirait que Desberg se sabote de l'intérieur. C'est malheureusement le genre de série qui reste un produit de grande consommation et qui doit cartonner en grandes surfaces, aussi fade qu'un chewing-gum qui n'a plus de goût. Heureusement, c'est instructif pour connaître certaines dérives et méthodes des services secrets. Mais le seul atout vraiment important dans tout ça, c'est l'unité graphique, c'est ce qui m'a incité à tout lire jusqu'au bout ; c'est du dessin à la mode I.R.$., au trait fluide et lisse que j'aime bien, surtout Juszezak et Griffo, même si je soupçonne Marini d'avoir dessiné le tome 1 avec un trait plus fin qu'à son habitude. Par contre, Koller n'est pas dans le ton. Une série trop longue (et dire qu'il y a un 2ème cycle, que je ne lirai évidemment pas), très oubliable, qui a la chance d'être servie par de bons dessinateurs, mais pour laquelle je n'ai éprouvé pas le moindre plaisir de lecture.

14/02/2015 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Je n’ai lu que le premier cycle qui, il faut bien l’avouer, ne m’a pas emballé plus que ça. Pourtant, la narration est bonne et le rythme est haletant. J’ai enchainé les tomes sans véritable lassitude (d’où ma cote de 3/5) et j’avais envie de voir comment tout cela allait finir. Le dessin, dans son ensemble, n’est pas mauvais même si je trouve l’album illustré par Koller un cran en dessous. On reste cependant dans un trait réaliste et froid de bonne qualité. Seulement, voilà ! Très régulièrement, j’ai trouvé que Desberg usait de ficelles très grosses. Nos valeureux héros récoltent des informations avec une facilité déconcertante. Parfois, ils n’ont même pas besoin de poser une question pour obtenir une réponse non seulement pertinente mais de plus détaillée (du genre : « et si vous nous expliquiez quel était votre travail pour l’ONU. » - Réponse : « Ahhh, c’est vrai, on vendait des armes chimique à Saddam Hussein, même que certaines ont disparu mais on ne s’en est pas inquiété, mais maintenant que vous le dite, c’est fort probable qu’elles soient entre les mains de dangereux terroristes ! »… Pas très crédible, tout ça). Et les heureux hasards sont légion, tandis que certains personnages sont, eux aussi, peu crédibles (sans même parler de la dimension fantastique pour le moins étrange). L’agent de la CIA qui commence à parler à tort et à travers au moment où, entrée par infraction dans une maison hautement surveillée, elle doit se dépêcher de neutraliser une alarme, tout cela parce que sa procédure de divorce la stresse… je sais pas, mais j’ai un doute… La séquence de départ, répétée tout le long des 6 tomes et qui permet de « gagner » 4 à 5 pages à répéter ce qui a déjà été dit et re-dit dans les tomes suivants, si elle permet de donner au lecteur le sentiment d’avancer vite dans sa lecture, est quand même assez culottée (quel fainéant, ce Desberg !) N’oublions pas cette propension des ennemis à tirer à côté de leur cible dès que cette cible est un des héros de la série, à ne pas s’inquiéter d’étrangetés si celles-ci peuvent desservir nos héros… en clair, à se comporter comme des crétins maladroits quand ça permet de sortir les « gentils » de la série d’un mauvais pas. Trop de facilité à mon goût, donc, mais l’efficacité est au rendez-vous. D’où, cette cote de 3/5 sans option d’achat (mais on était proche du "bof").

08/04/2014 (modifier)
Par cac
Note: 2/5
L'avatar du posteur cac

Empire USA, c'est à la bande dessinée ce que sont les experts aux séries policières américaines : formaté aussi bien sur l'histoire que le dessin. Qu'est ce qu'on en retient ? Pas grand chose, presque aussi vite oublié que consommé. On retrouve une histoire de complot avec un héros sur qui repose la survie du monde. Les dessins sont certes tout à fait réalistes, très propres mais sans personnalité, avec un traitement par ordinateur. Bref cela reste quelque chose qu'on peut lire car ce n'est pas non plus ennuyeux ou débilitant mais qui ne marque en aucun cas son lecteur dans la durée.

31/08/2011 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

Desberg fait vraiment de la bonne bd commerciale. J'ai passé un bon moment de lecture même si les personnages sont caricaturaux et que le scénario possède de grosses ficelles. Les différents dessinateurs ont été bien choisis. Hormis quelques têtes par-ci par là, je n'ai pas vu de différence dans le dessin. C'est assez homogène. Toutefois, tout n'est pas parfait. Je n'ai pas bien compris à quoi servait cette histoire de réincarnation qui n'est jamais approfondie. Peut-être que le scénariste manquait de pages pour ses 6 albums. C'est en tout cas l'impression que j'ai lorsqu'il résume l'histoire à chaque début de tome avec le même texte et pratiquement les mêmes cases. C'est chiant et ça gâche le plaisir de lecture. Je n'aime pas le personnage qui parle tout le temps de Star Wars. Je ne sais pas trop pourquoi, mais il m'énerve.

10/06/2010 (modifier)
Par gdev
Note: 3/5

Cette série est vraiment bizarre. Elle commence sacrément bien avec cette histoire d'attentat à la bombe chimique sur le sol américain, avec un travail sur la personnalité des personnages et leurs failles qui est vraiment poussé. Ca commence fort, ca commence bien, mais très vite, l'ensemble tombe dans quelque chose de moins original, notamment lorsque Krove fait son apparition. Les manipulations et machinations étaient somme toute bien prévisibles. A partir du troisième tome, j'ai l'impression que ce qui faisait la force de cette série, à savoir une psychologie très poussée des principaux protagonistes, devient un fardeau. Les personnages deviennent caricaturaux, et finalement, ce qui devait permettre de créer une nuance dans les caractères de chacun, enferme les personnages dans des personnalités trop marquées. C'est dommage ! Par ailleurs, alors que l'histoire semble très simple, le scénariste la rend complexe à dessein... il en résulte parfois une impression de fouillis et de confusion, qui m'a ennuyé. Pour relancer le récit, Desberg invente une histoire parallèle, aux accents fantastico-ésotériques, qui tombe un petit peu comme un cheveu sur la soupe. Si je salue le souhait de l'auteur de vouloir créer une originalité là où il n'y en avait plus, je regrette qu'il ait choisi cette voie. Ce développement ne s'inscrit absolument pas dans la trame générale et j'ai l'impression qu'il ne va pas au bout de son idée : cette réincarnation n'est absolument pas exploitée et finalement le lecteur ne comprends pas pourquoi ce personnage en particulier se réincarnerait, ni pourquoi ça tombe sur ce personnage dans l'histoire présentée. Côté dessin, cinq dessinateurs ont pris le relai dans cette histoire (Griffo l'ayant fait deux fois). Graphiquement, je trouve le cinquième tome plus abouti, avec plus de caractère, alors que le sixième me semble raté : les personnages n'ont aucune expression, les visages sont vides de tout trait, et on a l'impression qu'il manque quelque chose. Difficile d'apprécier les dessins de l'ensemble de la série lorsque chaque tome ou presque fait appel à un dessinateur différent. En substance, cette histoire commençait très fort mais n'a pas tenu ses promesses, et finalement, si je salue la rigueur du scénariste, je déplore le fait que ce dernier ait donné un côté très conventionnel à la trame générale, même si ce manque d'originalité est masquée par une grande confusion et par une histoire fantastico-ésotérique au final peu convaincante.

30/11/2009 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
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Ne sachant pas en quoi consistait le scénario de cette BD, je m'imaginais un thriller à l'américaine assez typique de ce qui parait ces dernières années. J'ai été surpris par l'introduction assez forte qui touche à l'anticipation, à l'uchronie et au scénario catastrophe. Que se passerait-il en effet si un second "11 Septembre", nettement plus meurtrier que le premier, avait lieu, permettant aux extrémistes de prendre le pouvoir aux USA et de transformer le pays en empire fasciste réglé sous la coupe de la religion protestante et n'hésitant pas à déclarer la guerre partout où apparaitrait l'éventualité de l'existence de terroristes, qu'il s'agisse de pays alliés ou non ? Ce n'est qu'ensuite qu'on comprend que la mission du héros de l'histoire, le Jack Bauer local, est précisément d'empêcher un tel scénario. Le scénario est accrocheur, la narration bien menée. On baigne dans les histoires d'espionnage moderne sur fond de sections terroristes très organisées couplées à des complots politico-religieux dans les hautes sphères du gouvernement américain. C'est à qui sera le plus dangereux, les uns manipulant les autres. Les personnages sont assez intéressants, variés et dotés de personnalités et de passifs qui permettent des développements originaux de l'intrigue. Les méchants de cette série sont, soit dit en passant, de vrais enfoirés qu'on aime à détester et dont la possible existence aurait de quoi faire peur. J'ose espérer que Desberg a imaginé là le pire du caricatural et que la société millionnaire ou hypocritement croyante des USA ne soit pas pourrie à ce point. Le dessin a été confié à un dessinateur différent pour chaque tome ou presque pour un rythme de parution très élevé. Quoiqu'un peu froid, leur style est bon. Le graphisme des 4 premiers tomes est quasi identique tant les auteurs ont pris soin de s'imiter les uns les autres. Seuls les 2 derniers tomes brisent un peu l'unité par des styles légèrement différents. Très prenant, le lecteur a du mal à lâcher un tome sans vouloir très vite lire la suite. Le scénario est cependant très influencé par les séries américaines récentes et a les mêmes qualités et défauts (à savoir des ficelles scénaristiques parfois un peu grosses, des personnages parfois un peu abusés et un sens de la théorie du complot et des gros méchants capables de décimer des populations que j'aime à croire peu crédibles). Bon divertissement, mais je n'en conseille l'achat qu'aux amateurs du genre car je doute relire la série.

13/09/2009 (modifier)
Par Alix
Note: 3/5
L'avatar du posteur Alix

Je suis un grand fan de séries télé policières, et notamment de « 24 heures chrono » (ah, cette saison 1 et sa fin traumatisante). C’est donc tout naturellement que je me suis procuré « Empire USA », que certains posteurs ci-dessous comparent justement à cette série télé. J’ai passé un moment de lecture agréable. L’intrigue est bien construite, et relativement facile à suivre, grâce notamment à un petit récapitulatif des épisodes précédents en début de chaque tome… vous savez, comme les « previously on 24 » des épisodes télé ? Bon par contre quand on lit les 6 tomes dans la foulée, c’est vrai que ces passages deviennent un peu répétitifs quand même. L’histoire, elle, fait froid dans le dos dans le genre manipulation gouvernementale liée à des activités terroristes… brrrr. Par contre deux détails m’ont empêché de pleinement apprécier cette série. Déjà, comme Tolllo ci-dessous, je n’ai pas adhéré au principe narratif qui consiste à nous parler de l’explosion de la bombe et de ses conséquences comme un fait avéré, alors que ce n’est pas du tout le cas. Ensuite, la teinte de fantastique qui fait son apparition en fin de tome 4 tombe, selon moi, comme un cheveu sur la soupe. Il semble d’ailleurs tellement greffé artificiellement que j’ai presque réussi à l’ignorer sans que cela affecte la trame principale de l’histoire. [SPOLIER] Mais quand même, on se demande bien ce que Judas vient faire dans tout ça… [FIN SPOILER] Une bonne intrigue policière donc, qui m’a fait passer un bon moment de lecture, mais qui ne m’a pas marqué outre mesure. Avis aux fans du genre !

29/12/2008 (MAJ le 25/01/2009) (modifier)

Pari réussi de sortir 6 tomes de ce thriller en 4 mois. Dargaud s’est quand même donné les moyens avec une grosse équipe de spécialistes dans tous les domaines dont 5 dessinateurs à partir des personnages créés par Marini et Reculé … ce qui est un avantage pour aller vite… mais déstabilisant pour l’ambiance globale (le passage entre Griffo T4 et Koller T5 est brutal !) même s’ils ont fait un effort pour être cohérents. Quand on s’habitue à Griffo (T1 et 4), puis à Mounier (T2), c’est dur pour les autres ! L’intrigue se laisse lire comme on regarde 24H chrono dont on sent l’influence (héros contre terroristes et magouilles politiques sur fond d’élections)… sauf que Jack Bauer est remplacé par Jared Gail, un héros séduisant mais tourmenté et amoureux. La ressemblance avec les séries US va jusqu’à un résumé (lassant à force quand on lit les 6T d’affilé !) de 5 à 6 planches au début de chaque tome qui forment ensembles… la saison 1. Donc, saison 1 sympa dans l’ensemble avec une fin ouverte… pour une saison 2 ?… c’est que l’avenir de Jared et Scarlett nous intéresse !

01/01/2009 (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
L'avatar du posteur Erik

Empire USA part sur un postulat presque crédible: une bombe chimique récupérée par des terroristes explose à San Francisco entraînant le pays vers un régime autoritaire et théocratique (le fondamentalisme chrétien!). Les USA deviennent alors un empire qui déverse une guerre sur toute la planète abusant de leur position dominante. Bref, c'est pas impossible comme dérive. Ce thriller que je viens d'engloutir d'une seule traite est très prenant. On est loin des personnages clichés car l'auteur prend la peine de développer leur psychologie propre. Ainsi le héros, Jared, qui est sur le point de se suicider d'une balle dans la tête au lieu d'arrêter la menace chimique tombe éperdument amoureux d'une femme fatale (une Scarlett !). En effet, celle-ci devient très dangereuse quand elle absorbe une mystérieuse sorte de médicaments miracles. J'aime bien cette relation mouvementée entre ces deux êtres que tout semble séparer. On se plonge également dans le passé de ces personnages afin de découvrir leur douleur d'enfance. Les personnages secondaires ont également leur charme entre un Duane passionné par la saga de la guerre des étoiles et une Saskia aux prises avec son ex-mari qui tente de lui soutirer la garde des enfants par tous les moyens même les plus ridicules. Ces deux personnages apportent un peu d'humour à une histoire d'espionnage assez sombre. Empire USA n'est pas qu'un thriller politique. C'est également une romance passionnée. Par ailleurs, cela fonctionne très bien. L'enchaînement entre les séquences se passe admirablement bien. Beaucoup y voit un effet 24 heures chrono. En tout cas, la lecture est très prenante avec un tel rythme et des dialogues enlevés. Il est vrai que c'est signé par un as du scénario à savoir Desberg qui s'en tire avec tous les honneurs. Même la narration est fort agréable. J'apprécie également les rappels qui sont effectués en début de chaque tome afin de ne pas perdre le fil de l'histoire. Cela pourra toutefois apparaître répétitif pour certains lecteurs qui captent vite. L'autre atout de cette série réside dans le fait que malgré les dessinateurs qui se succèdent, le dessin reste le même. Il n'y a point de différence notable. C'est parfaitement homogène et donc très appréciable pour le lecteur. J'ai rarement rencontré une telle prouesse technique. Et puis, 6 tomes en 4 mois, c'est du jamais vu dans le monde de l'édition de la bd. Un véritable argument marketing pour les lecteurs qui n'aiment pas attendre des suites qui mettent des années à se concrétiser. On ne peut qu'être satisfait de cette aventure éditoriale ambitieuse puisque la qualité n'en pâtit pas. J'ai juste eu une appréhension vers la fin du 4ème tome. Je ne souhaiterais pas une énième aventure qui déverse dans un mysticisme de façade voire pire car hors propos: le fantastique. Il en est question mais à toute petite dose pour expliquer les motivations de Jared et le fameux mystères des 30 deniers. C'est guère convaincant: on pardonnera facilement devant l'efficacité de l'ensemble. Il semble que les 6 premiers tomes constitue la première saison. Du rythme et du mouvement... On peut vite devenir un accroc d'Empire USA à la manière de spectateur de série TV à suspense! Attention cependant si vous commencez votre lecture !

02/12/2008 (MAJ le 26/12/2008) (modifier)