L'Etoile du Désert

Note: 3.88/5
(3.88/5 pour 67 avis)

1997 : Prix Canal BD Après le meurtre de sa femme et de sa fille, Mathew Montgomery bascule dans la haine, la vengeance... mais surtout, il cherche la cause de ce crime affreux. la réponse est là, dans ce symbole indien que l'assassin a prit soin de graver sur la peau de ses victimes. Un indice obsédant et une intrigue tendue, des dessins originaux et marquants.


1816 - 1871 : De la chute du Premier Empire à la Commune Auteurs suisses BD à offrir Les meilleures séries courtes Les meilleures séries terminées en 2017 Prix des Libraires de Bande Dessinée [USA] - Middle West

Mathew Montgomery est un homme vieillissant. Il occupe un poste de haut fonctionnaire au ministère de la Défense. Il a une femme, une fille, une maîtresse... Alors qu'il a l'impression d'être passé à côté de sa vie, sa femme et sa fille sont sauvagement assassinées. Mathew abandonne alors tout ce qui faisait son monde, pour se lancer sur les traces de leurs assassins. l'indice ? un symbole indien gravé au couteau sur la chaire de celles qu'il amait : l'Etoile du Désert. L'Étoile du désert est un récit intime. L'Amérique de la Conquête de l'Ouest n'est ici qu'un décor grandiose dans lequel un homme cherche un sens à sa vie... Au début, toute de violence contenue, puis... sa quête le mène à Topeka, antichambre de l'enfer. Et là, c'est le choc ! Entraîné dans un tourbillon de sauvagerie et de sensualité, Mathew se révèle enfin à lui-même... Le personnage évolue, comprend, et découvre une Amérique inconnue et sauvage, découvre un peuple et un univers qu'il ne pouvait soupçonner.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Mai 1996
Statut histoire Série terminée (Histoire en 2 tomes + prequel en 2 tomes) 4 tomes parus

Couverture de la série L'Etoile du Désert © Dargaud 1996
Les notes
Note: 3.88/5
(3.88/5 pour 67 avis)
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19/09/2001 | brunelle
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Par Benjie
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Benjie

Très belle ambiance dans cet album. Les cadrages sont travaillés et le dessin élégant avec une colorisation chaude et intimiste. On a l’impression de ressentir la chaleur, l’odeur de sueur et de crasse. Les personnages ont des caractères bien trempés et des visages très expressifs. Aucun n’est sympathique, pour ne pas dire odieux, et en même temps chacun est attachant pour un aspect de sa personnalité. Ca évite un récit moralisateur et manichéen. L’histoire se déroule au moment de la construction du chemin de fer qui va vers l’Ouest américain. Une transition entre deux mondes, entre deux périodes de l’histoire des États-Unis. Deux hommes que tout oppose vont finir par se retrouver face à face dans une lutte à mort. L’un est un fonctionnaire de Washington… il ressemble à Sean Connery (perso, je n’aime pas trop ce genre de ressemblances) dont la vie était prévue pour être organisée à l’abri de tout imprévu, l’autre un hors la loi, auteur d’un coup audacieux qui devait lui rapporter gros. Son amour sans partage pour la nature sauvage fait de lui un personnage intéressant et original alors que son adversaire, a priori dans son bon droit, est un homme rigide, au ton cynique et à la vision très étroite de la vie. Tous ces ingrédients aboutissent à un western noir, dense, et fort. Tout m’a plu dans cette série à part la voix off que j’ai trouvée à certains moments un peu mièvre et agaçante. Les premières pages qui plantent le personnage principal sont particulièrement réussies tout comme la chute de l’histoire.

23/04/2022 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Je n’ai pour le moment pas lu les 2 tomes parus récemment – longtemps après le diptyque originel, visiblement traitant de « l’avant » - alors même que la fin ouverte du diptyque d’origine pouvait surtout laisser entrevoir une suite, Montgomery vivant dans l’ouest encore momentanément sauvage, auprès de Wakita. Enfin bref, à l’occasion, j’y jetterai un coup d’œil. Le diptyque d’origine donc. J’avais été très accroché par ma lecture à sa sortie, et avais acheté l’intégrale – agrémentée d’une postface et d’un carnet graphique, c’est un bel objet. Le dessin de Marini est franchement bon, même si les décors auraient parfois pu être plus fouillés. En tout cas c’est globalement du bel ouvrage, dynamique. Le personnage principal a les traits de Sean Connery vieillissant, pourquoi pas ? Quant à l’histoire elle-même, concoctée par Desberg, elle se laisse lire facilement, agréablement et rapidement (il n’y a finalement pas trop de textes). L’histoire de ce haut fonctionnaire de Washington qui découvre sa femme et sa fille violées et tuées en rentrant chez lui et qui, après une courte enquête, se jette sur la piste de celui qu’il pense être l’auteur de ces crimes, très à l’ouest du territoire, est plutôt bien fichue. Mais si je ne vais pas au-delà pour ma notation, c’est que ce scénario, bien fichu, est aussi assez léger. Il y manque un peu de densité. Même si dans le dernier tiers tout s’accélère, brutalement (dans tous les sens du terme). Mais je m’attendais à quelque chose de plus retors pour la chute, et de plus machiavélique, de plus surprenant pour le cœur de l’histoire. Ma récente relecture m’a fait un chouia retomber au niveau de mon ressenti concernant cette série (j’aurais sans doute mis une étoile de plus lorsque je l’ai lue la première fois). Toujours est-il que c’est quand même quelque chose de recommandable, que ce soit pour la lecture ou l’achat.

02/09/2019 (modifier)
L'avatar du posteur Le Grand A

En raison des nombreux avis positifs sur le site j’attendais beaucoup de cette série. Résultat : une déception et un diptyque surcoté (peut-on vraiment parler d’un immanquable ?). J’ai apprécié le trait de Marini dans Le Scorpion et je l’ai autant aimé ici. Rien à redire au niveau du dessin si ce n’est une petite critique au niveau de la recherche : la reprise de Sean Connery comme personnage principal, ça ne fait pas un peu cliché ? Le scénario maintenant. Bon euh… c’est tout ? C’est juste une banale vendetta avec une révélation à deux cents à la toute fin (j’avoue volontiers ne pas l’avoir vu venir mais ce n’est pas non plus le truc fracassant qui vous laisse pantois). Et j’ai horreur des situations rocambolesques où le personnage principal s’en tire avec pas mal de moules et ce à de multiples reprises. Non mais c’est un fonctionnaire qui bosse dans l’administration à la base le mec. Ce n’est pas un tueur professionnel ni un soldat de premier ordre. Certes il a servi dans l’armée plus jeune mais ça s’arrête là. Qu’il parte tout seul délivrer sa vengeance face à des mecs plus costauds que lui et plus fines gâchettes je ne trouve pas cela très crédible et du coup j’ai du mal à prendre la suite du récit au sérieux. Il me fait penser à Clint Eastwood dans « Unforgiven » (Impitoyable) sauf que Mullins lui est une légende, un truand barbare et infanticide et qui raconte que les ¾ du temps où il tuait et volait il était complètement beurré et ne savait pas comment il arrivait à s’en tirer à chaque fois. Le héros ici a le cul bordé de nouilles et n’est totalement pas crédible dans ses interventions rocambolesques. Ça reste un bon western mais une seule lecture est amplement suffisante pour moi.

24/08/2013 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

C'est du western crépusculaire de très haute tenue qui me fait penser au film multirécompensé de Clint Eastwood, "Impitoyable" et qui me fait oublier l'indigeste Bouncer. Un beau récit, intense, grave, une classique histoire de vengeance menée de main de maître par Desberg qui livre un dialogue littéraire et utilise le décor de western pour révéler des caractères, une intrigue policière et des vérités, renforcée par le dialogue en voix-off du personnage central Matt Montgomery. Marini lui donne les traits de Sean Connery dans le style classe de "A la poursuite d'Octobre Rouge" ou "Soleil Levant", qui tranche indéniablement avec l'aspect sombre, crasseux et sordide du décor ; une trouvaille géniale. Marini, dont j'admire beaucoup le graphisme depuis Rapaces, atteint ici un summum dans la perfection; ses dessins travaillés aux dégradés de vert, rouge ou jaune donne une intensité rarement atteinte dans un western BD. Ceci couplé aux caractères bien typés des personnages comme les odieux Skerritt, Lorrimer, Derrell, l'Indienne Wakita, le mystérieux Jason Cauldray... permettent un récit passionnant qui s'accompagne d'une violence propre aux westerns des années 90, tout en proposant une relecture du genre telle qu'elle a été approchée au cinéma dans "Impitoyable" que j'évoquais au début. Un diptyque quasiment culte, indispensable dans toute bonne bédéthèque, qui réunit 2 auteurs au meilleur de leur forme, qui se retrouvent ensuite avec joie sur Le Scorpion.

09/08/2013 (modifier)
Par fab11
Note: 4/5 Coups de coeur expiré

L'Etoile du Désert est sans contexte ( à mon avis bien sûr ) la plus belle oeuvre d'Enrico Marini. J'ai passé un moment extraordinaire en lisant ce diptyque hors du commun. Je peux dire qu'il y avait longtemps que je n'avais pas lu un western de cette qualité. Quand je parle de qualité je pense bien évidemment au dessin de ce diable de Marini qui d'après moi avec cette série a atteint la quasi perfection graphique. Certaines cases sont juste majestueuses , je ne peux pas être plus clair. J'ai rarement vu des dessins aussi beaux dans un western. Un peu avant j'ai utilisé le terme "qualité" et bien sûr cela ne concerne pas seulement le dessin. Mais il faut rappeler que L' Etoile du Désert ce n'est pas uniquement une BD avec un dessin somptueux mais c'est aussi un récit avec un scénario séduisant mais qui reste malgré tout classique. Stephen Desberg utilise tous les codes propres au western et y intègre une histoire de vengeance et cela nous donne un thriller se déroulant durant la conquête de l'Ouest . Je pense que le scénariste s'est énormément documenté pour nous rendre d'une manière magistrale l'ambiance particulière qui devait régner à cette époque durant cette grande épopée que fut la la traversée du continent américain par les compagnies ferroviaires afin d'atteindre l'Océan Pacifique. Que dire de plus si ce n'est " bravo " aux auteurs pour ce magnifique diptyque qui se lit rapidement , mais avec un plaisir intense. Bon je pardonne à Marini d'avoir fait ressembler son personnage principal à un acteur connu dont je ne vais pas citer le nom . Alors si vous n'avez pas lu cette très belle série , allez y gaiement, vous ne le regretterez pas .

09/04/2013 (modifier)
Par Jérem
Note: 4/5

Excellent western ! Desberg s’empare parfaitement du genre. Les codes du western sont là et bien mis en scène. L’intrigue est certes classique, avec une sombre histoire de vengeance, mais parfaitement maitrisée. Le scénario nous tient en haleine durant tout le diptyque jusqu’aux révélations finales. La narration est fluide et rythmée, l’action parfaitement dosée. Le vrai plus est l’incroyable univers graphique de Marini. Décors, couleurs, personnages, cadrages et atmosphère sont admirablement travaillés. Les planches sont toutes plus belles les unes que les autres. Le rendu de ce monde de pionniers sans foi ni loi entouré de grands espace est tout à fait remarquable. L’étoile du désert est une vraie réussite que je conseille vivement.

31/12/2012 (modifier)
Par jc_denton
Note: 4/5

J'ai découvert cette bande dessinée avec son édition intégrale, dont le principal atout n'est pas tant les quelques croquis à la fin, mais plutôt son dessin et ses cases généreuses qui se prêtent bien au grand format. Déjà fan du dessin de Marini depuis Le Scorpion (et un peu moins dans Les Aigles de Rome, je ne sais pas pourquoi), c'est surtout la colorisation que je trouve splendide : elle réussit à insuffler à chaque scène sa propre atmosphère. Et quelle atmosphère ! On est ici dans le western bien crade et glauque, pas chez John Wayne. Ce qui fait que le personnage principal, sosie parfait de Sean Connery et de sa classe crépusculaire, détonne quelque peu dans ce monde qui n'est pas sans rappeler la géniale série télévisée Deadwood. Le début de l'histoire nous met d'ailleurs plutôt mal à l'aise, avec ce personnage cynique et dont l'attitude ne nous incite pas à l'empathie. On suit donc cette quête de vengeance avec un certain intérêt mais dont on se dit qu'elle n'a finalement rien d'original. Heureusement la révélation finale vient relever le niveau de l'histoire, car plutôt inattendue pour ma part. On a donc là une bande dessinée plutôt intéressante et quelque peu dérangeante, à ne pas mettre en toutes les mains, la violence y étant crue et omniprésente.

18/11/2012 (modifier)
Par Seb94
Note: 3/5

Un bon petit western, agréable à lire, mais qui ne révolutionnera pas le genre. Ce diptyque est axé sur la confrontation de la marche en avant de la civilisation, représentée par les hommes de l’est, contre la nature brute et sauvage de l’ouest. Ce fil conducteur restera omniprésent tout au long du récit, dont le narrateur est le personnage principal lui-même, homme moderne pétri de certitudes et adepte du progrès. Sur la base d’une histoire plutôt convenue de vengeance, ce dernier remontera la piste des assassins de sa femme, jusqu’au fin fond de l’ouest américain. La narration s’avère être un des points forts de ce diptyque, l’autre étant bien sûr la beauté des planches proposées par Marini. Les couleurs chaudes retranscrivent parfaitement la chaleur et l’ambiance de ces contrées lointaines et sauvages. A noter, la ressemblance plus que troublante entre notre héros et un certain Sean Connery…

22/04/2011 (modifier)
Par raistlin
Note: 4/5

J'ai pris cette intégrale sur un coup de tête (et après un coup d'œil sur bdthèque !!!). Beau livre, jolie présentation, postface (chose que j'apprécie toujours), et la lecture maintient le seuil de satisfaction à un très bon niveau. L'intrigue peut être jugée facile mais elle m'a parlé, et personnellement, je suis resté curieux jusqu'au bout ne voyant pas tout venir (bah oui...). Donc j'ai trouvé le scénario astucieux comme il faut surtout qu'en deux tomes, on ne peut pas s'attendre forcément à du dense et du très lourd (d'autant que les cases sont très grandes et donc peu nombreuses, j'y reviendrai). La narration par le héros m'a fait très bonne impression. Phrases bien tournées, BD pas trop bavarde (ce qui permet d'admirer le trait), récit compréhensible, le tout centré sur le héros de manière constante. Ce-dernier a ses certitudes (la supériorité et les bienfaits de la civilisation), sa façon de voir le monde, et le récit est construit pour et autour de ces certitudes. Il y a une réelle cohérence globale. Et l'opposition civilisation des cités de l'est/grand ouest en cours de domptage ressort parfaitement via le dessin qui est vraiment magnifique. Les 'gueules' des protagonistes sont inspirées, les caractères de tous les protagonistes plutôt creusés (par rapport à la longueur du récit), ce qui n'est pas courant. En tout état de cause, et hormis l'indéniable talent pour esquisser les courbes féminines, j'ai beaucoup apprécié ces jolies planches faites de grandes cases, claires et soignées. La colorisation m'a paru nette et belle. C'est le premier Marini que je mets dans ma bibliothèque mais je ne le regrette vraiment pas. Sans doute pas un incontournable, mais je l'ai prêté à deux amis et leur notation irait du 3/5 au 4/5 également (en tirant vers le 4). Comme je suis très dessin de manière générale, je note plus généreusement quand le plaisir visuel est de la partie !!!

06/02/2011 (modifier)
Par Superjé
Note: 4/5

Cette BD me faisait envie depuis un bout de temps. Il faut dire que le point positif de ces deux albums, c'est le dessin, évidemment. Je connaissais Marini pratiquement que par réputation, et bien, le moins que je puisse dire, c'est qu'il ne l'a pas volée (sa réputation). Il allie la simplicité d'un trait sophistiqué avec des atmosphères lourdes qui ressortent de ces planches. C'est du Grand Art ! Magnifique ! Splendide ! Sublime ! Quel Talent ! Quel sens de la narration et des cadrages ! Et ces couleurs pleines de vie (même si c'est un peu moins vrai dans le second tome, où je les ai trouvées moins harmonieuses)... Raaaaah, je suis fan ! L'histoire est certes un peu plus classique, mais elle a su me tenir en haleine jusqu'au bout. On a envie de suivre les personnages. Bon tout les éléments du scénario ne m'ont pas forcément convaincu, comme dans le second tome, j'ai trouvé les personnages principaux (en particulier Waketa) moins savoureux ou encore le coup de la morale faite par une "grosse ordure", à une autre "grosse ordure", c'est un peu facile. Pareil pour la fin, elle est un peu convenue. Malgré tout cela, cette courte série est un très bon divertissement, qui se lit bien (mais pas vite, il faut contempler ces belles planches), une intrigue accrocheuse, une très bonne série western que je conseille. Classe !

12/01/2011 (modifier)