Une entrée franche et directe !
Jason Brice nous montre très efficacement son "travail" : Débusquer les affabulateurs et escrocs en tous genres qui profitent de la crédulité des plus démunis et de la moindre résistance des personnes en position de faiblesse, pour les délester de leur argent.
En quelques pages à peine, tout est démontré.
On comprend très vite que Jason est un habitué, un spécialiste dans sa branche, et qu’il est bon dans son domaine. Les bases étant ainsi posées, nous plongeons dans le vif de l’histoire. Et voyons un professionnel en action.
Pour résumer et faire court : une jeune femme trouve un livre qui raconte… la façon dont elle va mourir et les évènements précédents cette mort. De quoi attraper des sueurs froides ! D’autant que quelques-uns de ses évènements sont déjà réellement arrivés. On comprend aisément sa peur !
Notre privé accepte l’enquête qui va, contrairement à ce qu’il pensait, le désorienter quelque peu, le déstabiliser et se révéler bien moins évidente qu'au premier abord...
A partir de la, impossible de décrocher. Le scénario est tellement bien construit, habilement "fagoté " que, page après page, on tire la langue pour connaître la suite !
Tout s’emboîte, s'enchaîne parfaitement, au rythme des péripéties qui pointent leur nez. Bref une abondance de bonnes idées dans ce scénario et un dénouement aux petits oignons.
Le Hasard fait bien les choses : la couverture était attirante et dans un deuxième temps les dessins sont dans le style que j’aime bien en ce moment…
Que dire de plus ? Le petit résumé ne m'a pas convaincu, l’histoire dans son ensemble, si !
Je ne peux donc que vous conseiller la lecture de cette très bonne histoire ! !
(16/20)
Ce one shot est une intégrale de cette mini-série.
Je reste sous le charme de cette lecture.
Le scénario est intense, intelligent et sans compromis.
L'histoire est équilibrée, la trame est limpide et les personnages disposent de réelles personnalités.
L'ensemble est d'une maturité exemplaire.
Le dessin est vif et sombre, il participe à l'ambiance et tire vers le haut le niveau de ce comics.
Les spécialistes de SF, de films d'horreur et de fantastique y retrouveront beaucoup d'éléments déjà vus dans les films références de ces catégories (Blade Runner, Saw, Matrix, etc.).
Pourtant, le tout garde sa propre personnalité et nous offre un grand moment de lecture avec cette enquête glauque où la violence est autant psychologique que physique.
L'humour n'est pas absent mais il est vraiment noir comme le fond du récit.
Angle Comics nous a fourni avec "The Agency" une véritable petite merveille qui plaira aux fans du genre à coup sûr.
Une bonne série de la collection Vécu malheureusement abandonnée. C'est la norme dans cette collection ou quoi ? Heureusement, cette série est moins linéaire que Le Lys noir, mais j'aurais quand même voulu lire le tome 5 annoncé à la fin du tome 4.
Le scénario est très bon et nous montre bien l'état d'esprit qui régnait dans les années 30. On a l'impression que les auteurs ne savent pas où ils vont, mais bizarrement je trouve que ça rajoute de la qualité à la série. On ne sait jamais ce qui va arriver à ce pauvre Raymond et cela nous donne donc un bon suspense.
Je dois avouer que j'avais peur en commençant le tome 3. Je ne me suis jamais intéressé à la légion étrangère et j'avais peur de m'ennuyer. Heureusement, ce n'est pas arrivé et j'ai beaucoup apprécié voir la souffrance que pouvais endurer ces pauvres légionnaires.
J'ai bien aimé cette série qui semble hélas abandonnée. Le héros est un peu tête à claque, mais Brice Goepfert a du talent pour créer du suspense de l'aventure.
L'histoire me fait penser à ce que Tezuka faisait dans ses mangas historiques. L'auteur divise le scénario en plusieurs histoires parallèles et on fait la rencontre d'une excellente galerie de personnage. L'époque est bien reconstituée et on sent vraiment la peur des colonialistes et la colère des boxers. Dommage qu'il n'y est pas de fin.
Ce one shot est le plus réussi de cette collection Angle Comics.
Il offre un univers original, un dessin différent des autres productions mais très réussi.
Le scénario est assez complexe au départ mais l'ensemble devient cohérent au fil des pages. Beaucoup de thèmes classiques sont repris dans cette histoire mais l'ensemble m'a paru bon et bien équilibré.
Il faut suivre car il y a à la fois des flashs backs et différentes dimensions.
A découvrir.
Remarque : j'ai eu l'impression de lire une BD franco belge plutôt qu'un comics.
Il est des séries que l'on découvre au hasard d'une recherche sans réel objectif. Cela a été le cas de la licorne, tout d'abord attiré par la qualité du dessin qui est tout simplement somptueux puis par la trame de l'histoire. Une aventure qui nous emmène dans les arcanes de l'histoire et dans ses insondables mystères.
Un chef d'œuvre graphique et un scénario de premier ordre pour un album que je conseille aux amateurs du genre.
Voilà une autre série de la collection Tcho! qui m'a bien plu.
Tout d'abord le graphisme est vraiment joli. Le trait du dessin est sympa, les couleurs excellentes et le tout très bien travaillé. Ca donne franchement une jolie BD et très agréable à lire. Du beau boulot pour une série jeunesse et qui détonne à côté de la plupart des autres de la collec Tcho!.
Ensuite l'histoire est toute sympa aussi. C'est mignon, c'est tendre, c'est frais et c'est également vraiment drôle.
C'est vraiment une Bd que je qualifierais de mignonne, plaisante et drôle à la fois, enrôbée dans un dessin tout aussi beau et plaisant.
Mais pourquoi donc avoir remplacé la paresse par la tristesse ? Étant moi-même atteinte dudit syndrome ça m'a sauté aux yeux immédiatement. Ça ne peut pas être dû à une erreur, mais il n'y a aucune explication ni en début ni en fin d'album, pourtant avec la paresse les situations coquasses auraient eu leur place facilement. J'ai essayé d'oublier ce "gros détail" - qui finalement passe bien vu que la tristesse tient bien son rôle - pour me plonger dans cette superbe histoire, intelligente et drôle.
Cela dit, j'aimerais tout de même avoir une explication sur ce changement.
Concernant le scénario on reconnaît Ayroles immédiatement, son style incomparable, son humour raffiné, son imagination débordante, ses répliques savoureuses, son incroyable talent de conteur… Jusque dans le choix de ses dessinateurs, qui ont tous ce point commun de dessiner à merveille les visages, hyper expressifs mais sans jamais tomber dans la caricature grotesque.
L'ouvrage est dense et l'on pourrait croire qu'avec une telle quantité de personnages on serait peut-être perdus, mais non c'est encore un talent d'Ayroles, il sait donner de la consistance sans nous perdre.
Le seul regret… que "7 Missionnaires" ne soit qu'un one shot, on aimerait d'autres opus, une suite où l'on retrouverait tous ces personnages auxquels on s'est fortement attaché.
J'ai trouvé cette série excellente, meilleure même que la série mère dont elle est inspirée. Les personnages y compris secondaires ont une réelle personnalité avec leurs failles, qui les distinguent des archétypes trop souvent présents que ce soit dans la BD, les films ou les romans. Mon préféré est le premier ministre mélange de Winston Churchill, même s'il lui manque le cigare et de Margaret Thatcher.
Les multiples références musicales contribuent également à démarquer cette série et à lui donner son "atmosphère" personnelle.
Le dessin de Cassegrain est superbe avec une Carmen qui évolue et gagne en maturité au fil des albums. Un petit bémol cependant sur la couverture du 1er album que j'ai trouvé décevante avec notamment une Carmen trop juvénile, limite petite fille.
Non seulement il s'agit là d'une période historique très intéressante et dont je ne savais pas grand chose, mais en plus elle est racontée avec grand talent par Tezuka. Je suis épaté par la réussite avec laquelle Tezuka parvient à nous faire découvrir par le biais de ces mangas historiques la vie d'une époque et toute une suite d'évènements cruciaux comme une vraie histoire d'aventure, d'humour et d'amour où on ne s'ennuie pas un seul instant.
Le manga s'appelle Ikki Mandara. En effet, au départ, Tezuka comptait raconter les débuts d'un auteur révolutionnaire japonais du début du 20e siècle nommé Kita Ikki, qui a joué un rôle important lors d'un coup d'état manqué de l'armée japonaise en 1936. Mais pour bien expliquer le contexte qui a forgé l'état d'esprit de ce personnage, Tezuka s'est senti obligé de raconter au préalable la révolte des Boxers en 1900 en Chine et les effets qu'elle aura eu sur les pensées politiques de l'époque en Chine et au Japon. Pour cela, il a choisi pour personnage principal une jeune paysanne chinoise, Sanniang, enrôlée involontairement dans les rangs des Boxers et qui sera confrontée à tous les évènements importants de l'époque. Elle fuira le désastre de la révolte écrasée et les armées occidentales et japonaises pourchassant les survivants, retrouvera ensuite des intellectuels révolutionnaires à Shanghai puis devant fuir la Chine pour se réfugier au Japon où elle côtoiera quelques personnages politiquement engagés dont le jeune homme qui deviendra Kita Ikki. Les évènements cruciaux et souvent violents de l'époque s'accumulent devant ses yeux et elle en subira souvent les douloureuses conséquences.
Pour raconter ces moments souvent traumatisants, Tezuka use de son style narratif très particulier, n'hésitant jamais à alléger des passages très graves et violents à l'aide de beaucoup d'humour. C'est une méthode assez surprenante pour qui ne connait pas cet auteur mais j'ai trouvé le résultat particulièrement réussi car il permet à la fois de faire passer le message sans jamais sombrer dans le pathos ou l'horreur.
Certains pourraient se révéler allergiques aux visages déformés et humoristiques que prennent parfois les personnages, notamment l'héroïne. Mais cela ne m'a aucunement dérangé. D'autant que l'auteur compense ces déformations par de nombreux décors très détaillés et de toute beauté. Il donne vraiment vie à la Chine et au Japon de l'époque.
Malgré la taille de ce one-shot, c'est une lecture d'une telle fluidité qu'elle passe sans que jamais sa longueur ne se fasse ressentir. Les évènements sont variés et on apprend énormément de choses alors même qu'on suit un personnage attachant et des évènements souvent touchants ou amusants malgré les passages traumatisants.
Un petit trésor de récit historique réussi en tout point. Les amateurs d'Histoire seront ravis.
Seul regret, le manga n'ayant pas eu le succès escompté lors de sa parution en 1975, Tezuka n'a pas pu aller jusqu'à la fin qu'il comptait lui donner. La conclusion de cet album se révèle donc un peu abrupte, l'auteur étant obligé d'abandonner ses personnages alors qu'ils ont encore beaucoup de potentiel et qu'il reste beaucoup de choses à raconter.
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Jason Brice
Une entrée franche et directe ! Jason Brice nous montre très efficacement son "travail" : Débusquer les affabulateurs et escrocs en tous genres qui profitent de la crédulité des plus démunis et de la moindre résistance des personnes en position de faiblesse, pour les délester de leur argent. En quelques pages à peine, tout est démontré. On comprend très vite que Jason est un habitué, un spécialiste dans sa branche, et qu’il est bon dans son domaine. Les bases étant ainsi posées, nous plongeons dans le vif de l’histoire. Et voyons un professionnel en action. Pour résumer et faire court : une jeune femme trouve un livre qui raconte… la façon dont elle va mourir et les évènements précédents cette mort. De quoi attraper des sueurs froides ! D’autant que quelques-uns de ses évènements sont déjà réellement arrivés. On comprend aisément sa peur ! Notre privé accepte l’enquête qui va, contrairement à ce qu’il pensait, le désorienter quelque peu, le déstabiliser et se révéler bien moins évidente qu'au premier abord... A partir de la, impossible de décrocher. Le scénario est tellement bien construit, habilement "fagoté " que, page après page, on tire la langue pour connaître la suite ! Tout s’emboîte, s'enchaîne parfaitement, au rythme des péripéties qui pointent leur nez. Bref une abondance de bonnes idées dans ce scénario et un dénouement aux petits oignons. Le Hasard fait bien les choses : la couverture était attirante et dans un deuxième temps les dessins sont dans le style que j’aime bien en ce moment… Que dire de plus ? Le petit résumé ne m'a pas convaincu, l’histoire dans son ensemble, si ! Je ne peux donc que vous conseiller la lecture de cette très bonne histoire ! ! (16/20)
The Agency
Ce one shot est une intégrale de cette mini-série. Je reste sous le charme de cette lecture. Le scénario est intense, intelligent et sans compromis. L'histoire est équilibrée, la trame est limpide et les personnages disposent de réelles personnalités. L'ensemble est d'une maturité exemplaire. Le dessin est vif et sombre, il participe à l'ambiance et tire vers le haut le niveau de ce comics. Les spécialistes de SF, de films d'horreur et de fantastique y retrouveront beaucoup d'éléments déjà vus dans les films références de ces catégories (Blade Runner, Saw, Matrix, etc.). Pourtant, le tout garde sa propre personnalité et nous offre un grand moment de lecture avec cette enquête glauque où la violence est autant psychologique que physique. L'humour n'est pas absent mais il est vraiment noir comme le fond du récit. Angle Comics nous a fourni avec "The Agency" une véritable petite merveille qui plaira aux fans du genre à coup sûr.
Les Chemins de la Gloire
Une bonne série de la collection Vécu malheureusement abandonnée. C'est la norme dans cette collection ou quoi ? Heureusement, cette série est moins linéaire que Le Lys noir, mais j'aurais quand même voulu lire le tome 5 annoncé à la fin du tome 4. Le scénario est très bon et nous montre bien l'état d'esprit qui régnait dans les années 30. On a l'impression que les auteurs ne savent pas où ils vont, mais bizarrement je trouve que ça rajoute de la qualité à la série. On ne sait jamais ce qui va arriver à ce pauvre Raymond et cela nous donne donc un bon suspense. Je dois avouer que j'avais peur en commençant le tome 3. Je ne me suis jamais intéressé à la légion étrangère et j'avais peur de m'ennuyer. Heureusement, ce n'est pas arrivé et j'ai beaucoup apprécié voir la souffrance que pouvais endurer ces pauvres légionnaires.
Le Lys noir
J'ai bien aimé cette série qui semble hélas abandonnée. Le héros est un peu tête à claque, mais Brice Goepfert a du talent pour créer du suspense de l'aventure. L'histoire me fait penser à ce que Tezuka faisait dans ses mangas historiques. L'auteur divise le scénario en plusieurs histoires parallèles et on fait la rencontre d'une excellente galerie de personnage. L'époque est bien reconstituée et on sent vraiment la peur des colonialistes et la colère des boxers. Dommage qu'il n'y est pas de fin.
Lazarus Jack
Ce one shot est le plus réussi de cette collection Angle Comics. Il offre un univers original, un dessin différent des autres productions mais très réussi. Le scénario est assez complexe au départ mais l'ensemble devient cohérent au fil des pages. Beaucoup de thèmes classiques sont repris dans cette histoire mais l'ensemble m'a paru bon et bien équilibré. Il faut suivre car il y a à la fois des flashs backs et différentes dimensions. A découvrir. Remarque : j'ai eu l'impression de lire une BD franco belge plutôt qu'un comics.
La Licorne
Il est des séries que l'on découvre au hasard d'une recherche sans réel objectif. Cela a été le cas de la licorne, tout d'abord attiré par la qualité du dessin qui est tout simplement somptueux puis par la trame de l'histoire. Une aventure qui nous emmène dans les arcanes de l'histoire et dans ses insondables mystères. Un chef d'œuvre graphique et un scénario de premier ordre pour un album que je conseille aux amateurs du genre.
Lou !
Voilà une autre série de la collection Tcho! qui m'a bien plu. Tout d'abord le graphisme est vraiment joli. Le trait du dessin est sympa, les couleurs excellentes et le tout très bien travaillé. Ca donne franchement une jolie BD et très agréable à lire. Du beau boulot pour une série jeunesse et qui détonne à côté de la plupart des autres de la collec Tcho!. Ensuite l'histoire est toute sympa aussi. C'est mignon, c'est tendre, c'est frais et c'est également vraiment drôle. C'est vraiment une Bd que je qualifierais de mignonne, plaisante et drôle à la fois, enrôbée dans un dessin tout aussi beau et plaisant.
Sept Missionnaires
Mais pourquoi donc avoir remplacé la paresse par la tristesse ? Étant moi-même atteinte dudit syndrome ça m'a sauté aux yeux immédiatement. Ça ne peut pas être dû à une erreur, mais il n'y a aucune explication ni en début ni en fin d'album, pourtant avec la paresse les situations coquasses auraient eu leur place facilement. J'ai essayé d'oublier ce "gros détail" - qui finalement passe bien vu que la tristesse tient bien son rôle - pour me plonger dans cette superbe histoire, intelligente et drôle. Cela dit, j'aimerais tout de même avoir une explication sur ce changement. Concernant le scénario on reconnaît Ayroles immédiatement, son style incomparable, son humour raffiné, son imagination débordante, ses répliques savoureuses, son incroyable talent de conteur… Jusque dans le choix de ses dessinateurs, qui ont tous ce point commun de dessiner à merveille les visages, hyper expressifs mais sans jamais tomber dans la caricature grotesque. L'ouvrage est dense et l'on pourrait croire qu'avec une telle quantité de personnages on serait peut-être perdus, mais non c'est encore un talent d'Ayroles, il sait donner de la consistance sans nous perdre. Le seul regret… que "7 Missionnaires" ne soit qu'un one shot, on aimerait d'autres opus, une suite où l'on retrouverait tous ces personnages auxquels on s'est fortement attaché.
Code Mc Callum
J'ai trouvé cette série excellente, meilleure même que la série mère dont elle est inspirée. Les personnages y compris secondaires ont une réelle personnalité avec leurs failles, qui les distinguent des archétypes trop souvent présents que ce soit dans la BD, les films ou les romans. Mon préféré est le premier ministre mélange de Winston Churchill, même s'il lui manque le cigare et de Margaret Thatcher. Les multiples références musicales contribuent également à démarquer cette série et à lui donner son "atmosphère" personnelle. Le dessin de Cassegrain est superbe avec une Carmen qui évolue et gagne en maturité au fil des albums. Un petit bémol cependant sur la couverture du 1er album que j'ai trouvé décevante avec notamment une Carmen trop juvénile, limite petite fille.
Ikki Mandara
Non seulement il s'agit là d'une période historique très intéressante et dont je ne savais pas grand chose, mais en plus elle est racontée avec grand talent par Tezuka. Je suis épaté par la réussite avec laquelle Tezuka parvient à nous faire découvrir par le biais de ces mangas historiques la vie d'une époque et toute une suite d'évènements cruciaux comme une vraie histoire d'aventure, d'humour et d'amour où on ne s'ennuie pas un seul instant. Le manga s'appelle Ikki Mandara. En effet, au départ, Tezuka comptait raconter les débuts d'un auteur révolutionnaire japonais du début du 20e siècle nommé Kita Ikki, qui a joué un rôle important lors d'un coup d'état manqué de l'armée japonaise en 1936. Mais pour bien expliquer le contexte qui a forgé l'état d'esprit de ce personnage, Tezuka s'est senti obligé de raconter au préalable la révolte des Boxers en 1900 en Chine et les effets qu'elle aura eu sur les pensées politiques de l'époque en Chine et au Japon. Pour cela, il a choisi pour personnage principal une jeune paysanne chinoise, Sanniang, enrôlée involontairement dans les rangs des Boxers et qui sera confrontée à tous les évènements importants de l'époque. Elle fuira le désastre de la révolte écrasée et les armées occidentales et japonaises pourchassant les survivants, retrouvera ensuite des intellectuels révolutionnaires à Shanghai puis devant fuir la Chine pour se réfugier au Japon où elle côtoiera quelques personnages politiquement engagés dont le jeune homme qui deviendra Kita Ikki. Les évènements cruciaux et souvent violents de l'époque s'accumulent devant ses yeux et elle en subira souvent les douloureuses conséquences. Pour raconter ces moments souvent traumatisants, Tezuka use de son style narratif très particulier, n'hésitant jamais à alléger des passages très graves et violents à l'aide de beaucoup d'humour. C'est une méthode assez surprenante pour qui ne connait pas cet auteur mais j'ai trouvé le résultat particulièrement réussi car il permet à la fois de faire passer le message sans jamais sombrer dans le pathos ou l'horreur. Certains pourraient se révéler allergiques aux visages déformés et humoristiques que prennent parfois les personnages, notamment l'héroïne. Mais cela ne m'a aucunement dérangé. D'autant que l'auteur compense ces déformations par de nombreux décors très détaillés et de toute beauté. Il donne vraiment vie à la Chine et au Japon de l'époque. Malgré la taille de ce one-shot, c'est une lecture d'une telle fluidité qu'elle passe sans que jamais sa longueur ne se fasse ressentir. Les évènements sont variés et on apprend énormément de choses alors même qu'on suit un personnage attachant et des évènements souvent touchants ou amusants malgré les passages traumatisants. Un petit trésor de récit historique réussi en tout point. Les amateurs d'Histoire seront ravis. Seul regret, le manga n'ayant pas eu le succès escompté lors de sa parution en 1975, Tezuka n'a pas pu aller jusqu'à la fin qu'il comptait lui donner. La conclusion de cet album se révèle donc un peu abrupte, l'auteur étant obligé d'abandonner ses personnages alors qu'ils ont encore beaucoup de potentiel et qu'il reste beaucoup de choses à raconter.