"Yiu". Malraux a dit (Ouais, je me la pête ! ^^): "Le 21ème siècle sera spirituel ou ne sera pas."...
... Et bien je trouve cette citation tout à fait raccord avec cette série qui pioche son fondement dans nos religions et leurs exactions pour accoucher d’un monde à sa dérive.
Théhy et Vee signent un scénario épique, se situant dans un futur proche : 2166, sur fond de monde apocalyptique, où différentes castes politico-religieuses se disputent le pouvoir. Je trouve cette série très proche de Requiem, Chevalier Vampire, et je sais que cette comparaison ne fait pas l’unanimité pour en avoir débattu avec plusieurs fans de Yiu. Pour moi, l’atmosphère, et l’ambiance sont similaires ; mis à part un point important, je vous l’accorde : le ton. Requiem fait dans l’humour noir, alors que Yiu est plus sérieuse et solennelle. Je ne dis pas que c’est une copie, je pense juste qu’on peut les classer dans la même famille sans passer pour un hérétique. Et très franchement quelqu’un qui a aimé l’une de ces séries, je lui conseillerai vivement la lecture de l’autre sans aucun cas de conscience.
L’histoire fait la part belle à l’action et met en avant des technologies bien trouvées. J’aime tout particulièrement la façon dont les missions, les ordres et les directives sont transmis à l’héroïne. Ça a un côté cyberpunk intéressant.
Un reproche tout de même, c’est quelques fois un peu trop pompeux et lent. Je sais bien que ça tranche bien avec le rythme haletant des nombreuses planches de pure action, mais par moment c’est trop, tout particulièrement dans le premier album. Oui, parce que attention, ce tome 1, il faut se le farcir, non pas qu’il soit plus long que les autres, mais il ne se passe rien, c’est une grand mise en bouche qui décrit l’univers et met à peine l’histoire en marche. Et le côté introspectif, à la Spiderman, j’aime bien, mais il ne faut pas en abuser. Ne vous fiez donc pas à ce premier chapitre laborieux, lisez la suite, ça vaut vraiment le coup si vous aimez la science-fiction d’anticipation à la sauce ésotérique.
Les dessins et les couleurs de Guenet sont superbes. Les personnages ont de vrais gueules. L’héroïne a un physique à la Carmen Mc Callum, pas déplaisant. Les décors sont monumentaux, on a vraiment une sensation d’immensité et de chaos. Cet univers est vraiment bien posé. J’aime beaucoup ce côté effet couleurs directes. C’est bien sûr très sombre tantôt froid tantôt orangé, la palette de couleurs est judicieusement choisie. Là encore, il y a de quoi faire un parallèle avec le travail de Ledroit.
Bonjour
Voilà une série policière sur la fin du XIX siècle à Londres qui donne vraiment envie de lire les prochains tomes (non sortis actuellement 01/2009)
Les dessins sont très proches du dessin animé ce qui ne manque pas de charme et d’attachement. Les personnages hauts en couleurs sont charismatiques. L’inspecteur Hawkins ne dévoile pas toutes les facettes de sa personnalité et de ses secrets tout comme la jeune et charmante Emily. Ce qui ne manque pas de donner du piquant au scénario, qui d’ailleurs est rondement bien mené. L’auteur donne vraiment envie au lecteur de dévorer le premier volume et nous met en haleine pour son prochain tome. C’est d’ailleurs assez frustrant qu’il ne soit pas sorti. J’ai vraiment hâte de lire la suite.
Une BD policière très intéressante, par les dessins, le scénario et son originalité, les personnages, leurs passés (tout du moins pour l’un des protagonistes « Emily », quant à Hawkins on sent que son passé va nous être dévoilé dans les prochains tomes).
Comment se fait-il qu’il ait une photo de la mère d’Emily en poche ? C’est sur cette dernière image que le premier volet ce termine, que d’énigme.
Vraiment bien fait. Grand bravo à Mara pour sa première BD.
PS : un p’tit bonus vous attend à la fin du T1 (un carnet de croquis de 6 planches ce qui ne manquera pas de ravir les amateurs de dessins)
N’do
"LoVELesS", un western comme j’aimerai en lire plus souvent, une vraie surprise…
Pourquoi une surprise ? Tout simplement car comme au cinéma, les maîtres du genre, pour moi, ne sont étrangement pas américains mais européens. Et là, qu’un comics de ce type me fasse passer un aussi bon moment de lecture, c’est une bonne surprise.
Il faut dire que le dessinateur, Frussin, s’inspire plus du western spaghetti que du western à la John Wayne. On retrouve les grands chapeaux et cache poussière de Il était une fois dans l’ouest et le héros à des faux airs de Clint Eastwood. Le cadrage est très travaillés, mais a sa propre identité, il n’y a pas de plans serrés à la Sergio Leone. En bref, il reprend tout une iconographie qui à fait ces preuves, en l’adaptant à la sauce comics avec un encrage propre, net, épuré et dynamique, et c’est une vraie réussite.
Pas grand-chose à dire sur les couleurs de Mulvihill, si ce n’est qu’elles servent bien le dessin. Pas d’effet informatique mal venus, et une palette de couleur bien adaptée. C’est simple, propre, et carré.
L’histoire d’Azzarello prend son temps, western spaghetti oblige. Le scénario se situe juste après la fin de la guerre de Sécession dans une ville du sud. La cohabitation entre nordistes et sudistes est plus que fragile. L’auteur aborde les thèmes récurrents des westerns: l’appartenance de la terre, l’esclavage, et la vengeance.
Wes, le héros de la série, qui a combattu du côté des perdants, est de retour au pays et il a des comptes à régler (dans tous les sens tu terme)… Le ton et les dialogues sont souvent cru et irrévérencieux à la manière de Deadwood (série TV) pour ceux qui connaissent. On peut aussi faire un parallèle les films Josey Wales Hors la loi et L’homme des hautes plaines dont la synthèse des scénars ressemblerait pour beaucoup au comics.
J’attends la suite, en priant pour que se soit de la même trempe.
C'est une série qui s'inscrit dans la droite ligne de la collection « Vécu » avec toutes ses caractéristiques qui en font son charme.
Le scénario est plutôt intéressant car il nous plonge tout de suite dans l'aventure sur une période un peu méconnue de l'histoire du pays cathare du XIIIème siècle. On suit le destin mouvementée d'une femme sur fond historique. C'est rudement bien documenté sans être rébarbatif !
Les personnages ont véritablement du charisme (notamment Héléna) et l'intrigue est rondement bien maîtrisée. Même le dessin est magnifique avec ce côté réaliste qui me séduit toujours autant. On pourra admirer les décors avec ces beaux châteaux de pierre ainsi que la beauté des paysages. Bref, tous les ingrédients sont réunis pour nous faire passer un excellent moment de lecture tout en s'instruisant sur le destin du peuple cathare.
J'avais jamais entendu parler de cette série et pour tout vous dire, j'y suis tombé totalement par hasard. Devant autant de qualité graphique et narrative, on se dit que cette série méritait sans doute son heure de gloire. Le 12ème tome de Titeuf a été vendu à plus de 1 832 000 exemplaires en France en 2008. Quand on compare la qualité d'une bd, on se dit que c'est forcément injuste pour pas mal d'oeuvre. A croire que le français moyen se complaît avec Titeuf ou les Bidochons dans leurs caddies (sans être méprisable). Il y aurait tant de choses à leur faire découvrir ! A commencer par cette lecture! J'ai toutefois conscience que c'est en demander de trop ! Il est vrai qu'il faut aimer un temps soit peu l'Histoire.
Décidément, j'aime le style que Makyo donne à ses histoires. Très vite, on est happé par le scénario. Deux jeunes gens de caste bien différente vont être liés par le destin pour un unique dessein.
Au fil des tomes, l'histoire va se complexifier pour notre plus grand bonheur. D'une trame simple, on est surpris par la direction quelquefois prise. On sent l'emprise de la magie et du fantastique qui sont des thèmes visiblement chers à l'auteur. La mise en scène est également très dynamique.
La faiblesse proviendrait d'un dessin pas assez précis, d'une colorisation trop terne et du choix inadapté des couvertures. Il y aurait beaucoup à faire du côté du marketing. C'est dommage car cette série méritait très certainement de connaître le succès.
Sans être exceptionnelle, cette bd qui mêle mythe et réalité mérite une lecture pour passer un agréable moment et dont on aurait tord de se priver. Ne passez pas à côté!
Après un très bon premier tome contemplatif, entrainant et accrocheur, succède un deuxième opus mystérieux, plus lent, davantage dans la résolution de l'histoire. Une suite que j'ai trouvé un poil moins bon mais l'histoire tient debout, pas trop décousue ni farfelue. Ce tome final est plus sérieux, moins dans le ressenti des personnages et l'on perd sûrement là ce qui fait beaucoup le charme du premier.
Le dessin possède son lot d'imperfection, certains angles de vues ou visages paraissent loupés, mais dans l'ensemble le style de Pont est chaleureux, remonté par une colorisation exemplaire. Je trouve ce dessin tout simplement parfait pour ce genre de récit, entre sobriété et rigueur.
L'impression qui ressort après la lecture de ce diptyque est le sentiment d'avoir voyagé, accompagné les quatre héros dans un quête mystique entouré de paysages magnifiques. Les décors sont effectivement somptueux. Pour nous imposer une telle ambiance, les auteurs ont su s'en donner les moyens.
Poétique et mélancolique.
« Aux heures impaires » est la première bd d’Eric Liberge que je lis, ce livre fait partie de la collection « Musée du Louvre » des éditions Futuropolis qui a pour objectif de réaliser des albums se situant dans l’enceinte même de ce majestueux édifice. Les deux premières bd de cette collection ont été dessinées et scénarisées successivement par Nicolas de Crécy et Marc Antoine Mathieu, ce sont –à mon avis- deux réussites ! Et qu’en est-il de l’album réalisé par Eric Liberge ? Pour ma part, j’ai pris beaucoup de plaisir à le lire !
« Aux heures impaires » met en scène Bastien, un jeune malentendant et muet qui attend une personne au musée du Louvre pour un stage. Mais au lieu de rencontrer l’homme en question, Bastien tombe sur un employé du musée un peu foufou, Fu Zhi Ha, qui lui propose un poste de gardien de nuit au Louvre… Le malentendant va accepter sa proposition mais il ne sera pas au bout des surprises !
Je reconnais que la mise en couleurs aux tons glacials pourra rebuter les lecteurs lorsqu’ils feuillèteront rapidement la bd pour la première fois, même moi, ça m’a fait retarder la lecture des « heures impaires ». Mais, une fois la lecture démarrée, j’ai adoré et été envouté par cette mise en couleurs car elle participe activement et parfaitement à l’ambiance étrange qui ressort de cet album !
En effet, c’est une histoire fantastique que nous raconte Eric Liberge. Un récit qui met en scène des évènements très insolites en pleine nuit dans les entailles du musée du Louvre. J’aurais pu décrocher à la lecture de cette bd car j’apprécie peu le genre fantastique mais là, il y a quelque chose de poétique et magique dans ce scénario qui m’a beaucoup touché et fasciné.
De plus, les personnages de Bastien et de Fu Zhi Ha me sont apparus attachants car ils ont des réactions délirantes (Le malentendant est quelqu’un d’assez caractériel et l’employé du musée du Louvre est un protagoniste complètement givré !).
Il est à noter que l’auteur a du être sensibilisé par une personne de sa famille pour concevoir cet album car dans ses notes de fin d’album, il mentionne une professeure pour les sourds et muets (Le musée du Louvre a été primé par les malentendants pour l’accueil réservé à ce public).
Je pense que les habitués du Louvre reconnaitront sans problèmes les lieues dessinées dans cette bd : Eric Liberge nous présentent de nombreux décors très détaillés. Les protagonistes sont tout de suite reconnaissables et expressifs… bref, dans l’ensemble, c’est du boulot même si la mise en couleurs aurait –à mon avis- dû être plus contrastée pour faire ressortir les détails.
J’ai beaucoup apprécié « Les heures impaires » car j’y ai aimé l’ambiance étrange, poétique, féérique qui règne dans cette histoire. J’y ai apprécié aussi les protagonistes car ils me sont apparus énigmatiques et puis, ce n’est pas tous les jours qu’un personnage principal dans une bd est un malentendant ! J’y ai apprécié également le fait que ce récit soit très différent des deux premiers albums de la collection « musée du Louvre » et qu’il soit loin de nous raconter une ennuyeuse ballade au sein de ce bâtiment.
Les cinq premiers albums sont du domaine du culte !...
Par moment, le reste de la série se perd un tout petit peu mais globalement, cela tient la route.
Gros travail de recherche historique, graphisme peu commun et, surtout, apport inestimable du vieux français (qui n'en est d'ailleurs pas vraiment...) : un vrai régal.
Et puis, cette série donne vraiment envie de mieux connaître cette période incroyable de l'histoire de France : la BD qui donne envie de lire des livres, le monde à l'envers !
Ce n'est certes pas à la portée de tous les lecteurs mais cette série vaut que l'on fasse le petit effort indispensable.
Une petite inquiétude : l'intrigue commence en 1589, le dernier tome parut se situe en 1594, soit 5 ans d'action en ... 25 ans de dessin ! L'ascension au trône de France d'Henri de Navarre est encore loin... Alors, longue vie aux auteurs !
Une histoire conventionnelle mais parfaitement maitrisée et qui remplie son office à merveille : divertir le lecteur. La collection sept se révèle au final assez décevante, malgré quelques titres intéressants. Sept yakuzas fait partie des titres à lire de cette collection. Morvan assure avec brio et un savoir-faire indéniable son récit, alternant flash-back et retour à la réalité. Et c’est vrai que l’on suit avec intérêt les aventures de Kotobuki Ichiro, yakuza usé, fatigué, qui va être victime d’une tentative d’assassinat. Mais qui a bien pu fomenter et commanditer ce meurtre ?
Dans cette collection Sept, le plus difficile à mon sens, est de créer des 7 personnages différents et identifiables. Leur donner à chacun une personnalité pour ne pas que le lecteur soit perdu ou se sente gêné lors de se lecture. Ce qui devait faire toute la saveur de la collection en fin de compte. Le challenge n’est donc pas toujours à la hauteur. Morvan se paye le luxe de donner à chacun de ses personnages un passé longuement expliqué, il se focalise énormément sur ses protagonistes, leur donnant la place privilégié quasiment au détriment de l’histoire. Ce qui aurait pu être casse-gueule se révèle agréable, malgré parfois l’utilisation de ficelles ou de fonds de tiroirs. Au moins, on a le sentiment qu’il a pu à loisirs composer son histoire et approfondir au maximum son intrigue.
Le dessin n’est pas rebutant, rien à redire dessus. Peut-être juste sur certains angles de visages qui paraissent parfois un peu loupé. Mais bon dans l’ensemble ça se tient.
Une bonne série d'héroïc fantasy, qui diffère un peu des autres par des sauts entre les époques. Le dessin est plutôt bon (les femmes c'est un peu moyen) et le scénario un peu confus, mais c'est un agréable moment de lecture dont on ignore malheureusement la fin puisqu'il manque un tome d'après mon libraire préféré.
Le tome 3 est le meilleur, dommage, la série semblait avoir pris son rythme et un vrai ton...
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Yiu
"Yiu". Malraux a dit (Ouais, je me la pête ! ^^): "Le 21ème siècle sera spirituel ou ne sera pas."... ... Et bien je trouve cette citation tout à fait raccord avec cette série qui pioche son fondement dans nos religions et leurs exactions pour accoucher d’un monde à sa dérive. Théhy et Vee signent un scénario épique, se situant dans un futur proche : 2166, sur fond de monde apocalyptique, où différentes castes politico-religieuses se disputent le pouvoir. Je trouve cette série très proche de Requiem, Chevalier Vampire, et je sais que cette comparaison ne fait pas l’unanimité pour en avoir débattu avec plusieurs fans de Yiu. Pour moi, l’atmosphère, et l’ambiance sont similaires ; mis à part un point important, je vous l’accorde : le ton. Requiem fait dans l’humour noir, alors que Yiu est plus sérieuse et solennelle. Je ne dis pas que c’est une copie, je pense juste qu’on peut les classer dans la même famille sans passer pour un hérétique. Et très franchement quelqu’un qui a aimé l’une de ces séries, je lui conseillerai vivement la lecture de l’autre sans aucun cas de conscience. L’histoire fait la part belle à l’action et met en avant des technologies bien trouvées. J’aime tout particulièrement la façon dont les missions, les ordres et les directives sont transmis à l’héroïne. Ça a un côté cyberpunk intéressant. Un reproche tout de même, c’est quelques fois un peu trop pompeux et lent. Je sais bien que ça tranche bien avec le rythme haletant des nombreuses planches de pure action, mais par moment c’est trop, tout particulièrement dans le premier album. Oui, parce que attention, ce tome 1, il faut se le farcir, non pas qu’il soit plus long que les autres, mais il ne se passe rien, c’est une grand mise en bouche qui décrit l’univers et met à peine l’histoire en marche. Et le côté introspectif, à la Spiderman, j’aime bien, mais il ne faut pas en abuser. Ne vous fiez donc pas à ce premier chapitre laborieux, lisez la suite, ça vaut vraiment le coup si vous aimez la science-fiction d’anticipation à la sauce ésotérique. Les dessins et les couleurs de Guenet sont superbes. Les personnages ont de vrais gueules. L’héroïne a un physique à la Carmen Mc Callum, pas déplaisant. Les décors sont monumentaux, on a vraiment une sensation d’immensité et de chaos. Cet univers est vraiment bien posé. J’aime beaucoup ce côté effet couleurs directes. C’est bien sûr très sombre tantôt froid tantôt orangé, la palette de couleurs est judicieusement choisie. Là encore, il y a de quoi faire un parallèle avec le travail de Ledroit.
Clues
Bonjour Voilà une série policière sur la fin du XIX siècle à Londres qui donne vraiment envie de lire les prochains tomes (non sortis actuellement 01/2009) Les dessins sont très proches du dessin animé ce qui ne manque pas de charme et d’attachement. Les personnages hauts en couleurs sont charismatiques. L’inspecteur Hawkins ne dévoile pas toutes les facettes de sa personnalité et de ses secrets tout comme la jeune et charmante Emily. Ce qui ne manque pas de donner du piquant au scénario, qui d’ailleurs est rondement bien mené. L’auteur donne vraiment envie au lecteur de dévorer le premier volume et nous met en haleine pour son prochain tome. C’est d’ailleurs assez frustrant qu’il ne soit pas sorti. J’ai vraiment hâte de lire la suite. Une BD policière très intéressante, par les dessins, le scénario et son originalité, les personnages, leurs passés (tout du moins pour l’un des protagonistes « Emily », quant à Hawkins on sent que son passé va nous être dévoilé dans les prochains tomes). Comment se fait-il qu’il ait une photo de la mère d’Emily en poche ? C’est sur cette dernière image que le premier volet ce termine, que d’énigme. Vraiment bien fait. Grand bravo à Mara pour sa première BD. PS : un p’tit bonus vous attend à la fin du T1 (un carnet de croquis de 6 planches ce qui ne manquera pas de ravir les amateurs de dessins) N’do
Loveless - Retour au bercail
"LoVELesS", un western comme j’aimerai en lire plus souvent, une vraie surprise… Pourquoi une surprise ? Tout simplement car comme au cinéma, les maîtres du genre, pour moi, ne sont étrangement pas américains mais européens. Et là, qu’un comics de ce type me fasse passer un aussi bon moment de lecture, c’est une bonne surprise. Il faut dire que le dessinateur, Frussin, s’inspire plus du western spaghetti que du western à la John Wayne. On retrouve les grands chapeaux et cache poussière de Il était une fois dans l’ouest et le héros à des faux airs de Clint Eastwood. Le cadrage est très travaillés, mais a sa propre identité, il n’y a pas de plans serrés à la Sergio Leone. En bref, il reprend tout une iconographie qui à fait ces preuves, en l’adaptant à la sauce comics avec un encrage propre, net, épuré et dynamique, et c’est une vraie réussite. Pas grand-chose à dire sur les couleurs de Mulvihill, si ce n’est qu’elles servent bien le dessin. Pas d’effet informatique mal venus, et une palette de couleur bien adaptée. C’est simple, propre, et carré. L’histoire d’Azzarello prend son temps, western spaghetti oblige. Le scénario se situe juste après la fin de la guerre de Sécession dans une ville du sud. La cohabitation entre nordistes et sudistes est plus que fragile. L’auteur aborde les thèmes récurrents des westerns: l’appartenance de la terre, l’esclavage, et la vengeance. Wes, le héros de la série, qui a combattu du côté des perdants, est de retour au pays et il a des comptes à régler (dans tous les sens tu terme)… Le ton et les dialogues sont souvent cru et irrévérencieux à la manière de Deadwood (série TV) pour ceux qui connaissent. On peut aussi faire un parallèle les films Josey Wales Hors la loi et L’homme des hautes plaines dont la synthèse des scénars ressemblerait pour beaucoup au comics. J’attends la suite, en priant pour que se soit de la même trempe.
Mémoire de cendres
C'est une série qui s'inscrit dans la droite ligne de la collection « Vécu » avec toutes ses caractéristiques qui en font son charme. Le scénario est plutôt intéressant car il nous plonge tout de suite dans l'aventure sur une période un peu méconnue de l'histoire du pays cathare du XIIIème siècle. On suit le destin mouvementée d'une femme sur fond historique. C'est rudement bien documenté sans être rébarbatif ! Les personnages ont véritablement du charisme (notamment Héléna) et l'intrigue est rondement bien maîtrisée. Même le dessin est magnifique avec ce côté réaliste qui me séduit toujours autant. On pourra admirer les décors avec ces beaux châteaux de pierre ainsi que la beauté des paysages. Bref, tous les ingrédients sont réunis pour nous faire passer un excellent moment de lecture tout en s'instruisant sur le destin du peuple cathare. J'avais jamais entendu parler de cette série et pour tout vous dire, j'y suis tombé totalement par hasard. Devant autant de qualité graphique et narrative, on se dit que cette série méritait sans doute son heure de gloire. Le 12ème tome de Titeuf a été vendu à plus de 1 832 000 exemplaires en France en 2008. Quand on compare la qualité d'une bd, on se dit que c'est forcément injuste pour pas mal d'oeuvre. A croire que le français moyen se complaît avec Titeuf ou les Bidochons dans leurs caddies (sans être méprisable). Il y aurait tant de choses à leur faire découvrir ! A commencer par cette lecture! J'ai toutefois conscience que c'est en demander de trop ! Il est vrai qu'il faut aimer un temps soit peu l'Histoire.
Le Jeu de Pourpre
Décidément, j'aime le style que Makyo donne à ses histoires. Très vite, on est happé par le scénario. Deux jeunes gens de caste bien différente vont être liés par le destin pour un unique dessein. Au fil des tomes, l'histoire va se complexifier pour notre plus grand bonheur. D'une trame simple, on est surpris par la direction quelquefois prise. On sent l'emprise de la magie et du fantastique qui sont des thèmes visiblement chers à l'auteur. La mise en scène est également très dynamique. La faiblesse proviendrait d'un dessin pas assez précis, d'une colorisation trop terne et du choix inadapté des couvertures. Il y aurait beaucoup à faire du côté du marketing. C'est dommage car cette série méritait très certainement de connaître le succès. Sans être exceptionnelle, cette bd qui mêle mythe et réalité mérite une lecture pour passer un agréable moment et dont on aurait tord de se priver. Ne passez pas à côté!
Où le regard ne porte pas...
Après un très bon premier tome contemplatif, entrainant et accrocheur, succède un deuxième opus mystérieux, plus lent, davantage dans la résolution de l'histoire. Une suite que j'ai trouvé un poil moins bon mais l'histoire tient debout, pas trop décousue ni farfelue. Ce tome final est plus sérieux, moins dans le ressenti des personnages et l'on perd sûrement là ce qui fait beaucoup le charme du premier. Le dessin possède son lot d'imperfection, certains angles de vues ou visages paraissent loupés, mais dans l'ensemble le style de Pont est chaleureux, remonté par une colorisation exemplaire. Je trouve ce dessin tout simplement parfait pour ce genre de récit, entre sobriété et rigueur. L'impression qui ressort après la lecture de ce diptyque est le sentiment d'avoir voyagé, accompagné les quatre héros dans un quête mystique entouré de paysages magnifiques. Les décors sont effectivement somptueux. Pour nous imposer une telle ambiance, les auteurs ont su s'en donner les moyens. Poétique et mélancolique.
Aux heures impaires
« Aux heures impaires » est la première bd d’Eric Liberge que je lis, ce livre fait partie de la collection « Musée du Louvre » des éditions Futuropolis qui a pour objectif de réaliser des albums se situant dans l’enceinte même de ce majestueux édifice. Les deux premières bd de cette collection ont été dessinées et scénarisées successivement par Nicolas de Crécy et Marc Antoine Mathieu, ce sont –à mon avis- deux réussites ! Et qu’en est-il de l’album réalisé par Eric Liberge ? Pour ma part, j’ai pris beaucoup de plaisir à le lire ! « Aux heures impaires » met en scène Bastien, un jeune malentendant et muet qui attend une personne au musée du Louvre pour un stage. Mais au lieu de rencontrer l’homme en question, Bastien tombe sur un employé du musée un peu foufou, Fu Zhi Ha, qui lui propose un poste de gardien de nuit au Louvre… Le malentendant va accepter sa proposition mais il ne sera pas au bout des surprises ! Je reconnais que la mise en couleurs aux tons glacials pourra rebuter les lecteurs lorsqu’ils feuillèteront rapidement la bd pour la première fois, même moi, ça m’a fait retarder la lecture des « heures impaires ». Mais, une fois la lecture démarrée, j’ai adoré et été envouté par cette mise en couleurs car elle participe activement et parfaitement à l’ambiance étrange qui ressort de cet album ! En effet, c’est une histoire fantastique que nous raconte Eric Liberge. Un récit qui met en scène des évènements très insolites en pleine nuit dans les entailles du musée du Louvre. J’aurais pu décrocher à la lecture de cette bd car j’apprécie peu le genre fantastique mais là, il y a quelque chose de poétique et magique dans ce scénario qui m’a beaucoup touché et fasciné. De plus, les personnages de Bastien et de Fu Zhi Ha me sont apparus attachants car ils ont des réactions délirantes (Le malentendant est quelqu’un d’assez caractériel et l’employé du musée du Louvre est un protagoniste complètement givré !). Il est à noter que l’auteur a du être sensibilisé par une personne de sa famille pour concevoir cet album car dans ses notes de fin d’album, il mentionne une professeure pour les sourds et muets (Le musée du Louvre a été primé par les malentendants pour l’accueil réservé à ce public). Je pense que les habitués du Louvre reconnaitront sans problèmes les lieues dessinées dans cette bd : Eric Liberge nous présentent de nombreux décors très détaillés. Les protagonistes sont tout de suite reconnaissables et expressifs… bref, dans l’ensemble, c’est du boulot même si la mise en couleurs aurait –à mon avis- dû être plus contrastée pour faire ressortir les détails. J’ai beaucoup apprécié « Les heures impaires » car j’y ai aimé l’ambiance étrange, poétique, féérique qui règne dans cette histoire. J’y ai apprécié aussi les protagonistes car ils me sont apparus énigmatiques et puis, ce n’est pas tous les jours qu’un personnage principal dans une bd est un malentendant ! J’y ai apprécié également le fait que ce récit soit très différent des deux premiers albums de la collection « musée du Louvre » et qu’il soit loin de nous raconter une ennuyeuse ballade au sein de ce bâtiment.
Les Chemins de Malefosse
Les cinq premiers albums sont du domaine du culte !... Par moment, le reste de la série se perd un tout petit peu mais globalement, cela tient la route. Gros travail de recherche historique, graphisme peu commun et, surtout, apport inestimable du vieux français (qui n'en est d'ailleurs pas vraiment...) : un vrai régal. Et puis, cette série donne vraiment envie de mieux connaître cette période incroyable de l'histoire de France : la BD qui donne envie de lire des livres, le monde à l'envers ! Ce n'est certes pas à la portée de tous les lecteurs mais cette série vaut que l'on fasse le petit effort indispensable. Une petite inquiétude : l'intrigue commence en 1589, le dernier tome parut se situe en 1594, soit 5 ans d'action en ... 25 ans de dessin ! L'ascension au trône de France d'Henri de Navarre est encore loin... Alors, longue vie aux auteurs !
Sept yakuzas
Une histoire conventionnelle mais parfaitement maitrisée et qui remplie son office à merveille : divertir le lecteur. La collection sept se révèle au final assez décevante, malgré quelques titres intéressants. Sept yakuzas fait partie des titres à lire de cette collection. Morvan assure avec brio et un savoir-faire indéniable son récit, alternant flash-back et retour à la réalité. Et c’est vrai que l’on suit avec intérêt les aventures de Kotobuki Ichiro, yakuza usé, fatigué, qui va être victime d’une tentative d’assassinat. Mais qui a bien pu fomenter et commanditer ce meurtre ? Dans cette collection Sept, le plus difficile à mon sens, est de créer des 7 personnages différents et identifiables. Leur donner à chacun une personnalité pour ne pas que le lecteur soit perdu ou se sente gêné lors de se lecture. Ce qui devait faire toute la saveur de la collection en fin de compte. Le challenge n’est donc pas toujours à la hauteur. Morvan se paye le luxe de donner à chacun de ses personnages un passé longuement expliqué, il se focalise énormément sur ses protagonistes, leur donnant la place privilégié quasiment au détriment de l’histoire. Ce qui aurait pu être casse-gueule se révèle agréable, malgré parfois l’utilisation de ficelles ou de fonds de tiroirs. Au moins, on a le sentiment qu’il a pu à loisirs composer son histoire et approfondir au maximum son intrigue. Le dessin n’est pas rebutant, rien à redire dessus. Peut-être juste sur certains angles de visages qui paraissent parfois un peu loupé. Mais bon dans l’ensemble ça se tient.
Le Temps des Cendres
Une bonne série d'héroïc fantasy, qui diffère un peu des autres par des sauts entre les époques. Le dessin est plutôt bon (les femmes c'est un peu moyen) et le scénario un peu confus, mais c'est un agréable moment de lecture dont on ignore malheureusement la fin puisqu'il manque un tome d'après mon libraire préféré. Le tome 3 est le meilleur, dommage, la série semblait avoir pris son rythme et un vrai ton...