Mémoire de cendres

Note: 3.88/5
(3.88/5 pour 16 avis)

L'histoire se déroule au début du 13°ème siècle. Héléna de Lorac, belle orpheline est recueuillie par les cathares. Mais la croisade fait rage et l'on suit, savourant au passage les aquarelles de Jarbinet, les aventures palpitantes des faidits à travers le languedoc, les Alpes, l'Angleterre ou l'Italie...


987 - 1299 : Moyen-Âge et Capétiens Adoption Cathares Glénat Vécu

Nous somme en l'an de grâce 1208, la croisade contre les albigeois est décrété et la petite Héléna échappe au massacre grâce à Bernard de Lorac qui l'adopte. Hélàs, son père adoptif est tué et elle doit reprendre la route. L'histoire se déroule en 3 cycles: Dans le premier(1-5 tomes), on découvre la vie de ces héritiques qui souffrent et se battent pour survivre et Héléna grandit, échappe aux machinations de son ennemi, l'infame Dornaigil, et retrouve son véritable père en Angleterre où ce 1°er cycle s'achève. Dans le second(6-8 tomes), Héléna ramène une lettre de change d'Italie au péril de sa vie et permet la survie de Montségur. Enfin, le dernier(9-10 tomes) met en image les aventures du fils d'Héléna, Sanche, qui abandonne ses compagnons pour les beaux yeux d'une jeune juive !

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Juillet 1995
Statut histoire Série terminée 10 tomes parus

Couverture de la série Mémoire de cendres © Glénat 1995
Les notes
Note: 3.88/5
(3.88/5 pour 16 avis)
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L'avatar du posteur Noirdésir

Une série parfaitement représentative de celles que Glénat a publiées dans sa belle collection historique Vécu. Jarbinet s’était fait la main au dessin sur Sandy Eastern, mais c’est sans doute avec cette série qu’il se révèle un auteur complet et mature. Son dessin est vraiment très beau, et remarquable pour les décors, les châteaux (les superbes paysages, et les non moins superbes forteresses du pays d’Oc sont vraiment bien rendus). Il s’est documenté (remarque aussi valable pour l’intrigue, qui suit la grande Histoire et la mêle très bien à la petite). Par contre sur les deux premiers tomes (le premier surtout), son trait est plus hésitant, le résultat plus irrégulier et moins heureux pour certains personnages (les visages en particulier). Mais bon, c’est vraiment du bon travail, dans le haut du panier de cette collection. L’intrigue est donc fortement ancrée dans l’univers cathare, au moment de la croisade menée par l’Église et la chevalerie du Nord du royaume, alors que l’intransigeance religieuse trouvait opportunément des alliés dans la soif de pouvoir du roi de France, et surtout la soif de terres et de seigneuries de certains de ses vassaux. Là aussi Jarbinet utilise bien sa matière historique pour dynamiser son intrigue, et les apports des personnages principaux, inventés, s’accordent bien avec la trame générale en décor. L’histoire se déroule durant le premier tiers du XIIIème siècle, siècle qui est l’une de mes périodes historiques préférées, donc j’étais a priori intéressé par cette série. Au final, j’ai plutôt aimé cette série. Du moins le premier cycle de cinq tomes que j’ai lu. J’aurais préféré que l’intrigue reste dans le sud-ouest de la France, même si les quatrième et cinquième tomes se déroulant en Angleterre se laissent lire (il m'ont un peu moins intéressé toutefois). L’accélération brutale en fin de cinquième tome, pour clore les intrigues, avec force happy-end, est quand même maladroite (comme le personnage de Guillaume est souvent utilisé trop facilement pour solutionner des situations critiques). Mais ça reste une bonne série de cette collection Vécu. Note réelle 3,5/5.

25/04/2025 (modifier)
Par Guilhem
Note: 5/5

Après près de dix ans de recherches assidues sur le catharisme, je peux dire que je connais bien ce sujet. Cette série est la seule qui peut prétendre rendre correctement la situation et l'état d'esprit, notamment des croyants et des sympathisants de l'époque. Il est regrettable qu'après avoir largement profité de le vente de la série en 10 albums, la maison d'édition ait fait paraître un seul tome de l'intégrale privant ainsi un nouveau lectorat de la seconde moitié de la saga. Organiser ainsi la mort d'une œuvre est ridicule car parmi les lecteurs il n'y a pas que des personnes désireuses d'acheter pour l'auteur. Il y en a au moins autant qui sont intéressées par le sujet. Du coup je n'ai rien acheté d'autre de cet auteur et j'ai été dégoûté d'acheter quoi que ce soit de Glénat.

21/03/2016 (modifier)
L'avatar du posteur Fanfan Villeperdue

J'ai eu un peu de mal à rentrer dans cette histoire. Dans les deux premiers tomes notamment, la narration et le découpage manquent de technique, ce qui rend l'histoire un peu pénible à lire : qui sont ces personnages ? À qui parlent-ils ? Telle case est-elle la suite de la précédente, ou bien démarre-t-elle une nouvelle scène (t.3 pl. 31 par exemple) ? Globalement, cela manque aussi un peu de scènes qui "plantent les personnages". Ça ne ferait pas de mal d'introduire au moins les personnages principaux par une scène un peu marquante qui permettent de les caractériser rapidement. Je sais que c'est un peu éculé comme technique de narration, mais ça a fait ses preuves... Le contexte historique, également, pourrait être un peu plus expliqué au lecteur au début de la série. À l'inverse, vers la fin de la série, le contexte est largement mieux expliqué, mais ça force parfois un peu sur la voix off ou les longs dialogues (notamment dans les tomes 6-8 ). Dès le début, le dessin est assez correct, malgré quelques erreurs de perspective ou de proportion sur certaines cases. Il s'améliore au fur et à mesure, et assez rapidement il devient même assez classe. De manière générale, tout ces points s'arrangent au fur et à mesure de la série, mais je n'irai pas jusqu'à dire que ça m'ait jamais franchement fait décoller. Il manque un petit quelque chose, soit dans les personnages, soir dans les dialogues. Cela passe d'un "bof, sans plus" pour le début de la série à un "pas mal" pour la fin.

13/02/2016 (modifier)
Par sloane
Note: 3/5
L'avatar du posteur sloane

J'ai pas accroché, pour tout dire j'ai même eu beaucoup de mal à terminer ma lecture jusqu'au tome 5. En cause un nombre de personnages foisonnant et un dessin très pro mais qui ne m'a pas fait vibrer. C'est dommage car cette série avait pour moi du potentiel dans le sens ou elle explore une période que je ne connais pas bien. Pour moi les Cathares cela se résume à Montségur. Je croyais pouvoir apprendre des choses mais l'ensemble est vraiment confus voire parfois un poil ennuyeux. Peut-être à relire plus tard, ma lecture en intégrale petit format y est sans doute pour quelque chose.

23/12/2014 (modifier)
Par DamBDfan
Note: 4/5
L'avatar du posteur DamBDfan

Une très bonne série historique qui nous conte le destin d'Héléna, une jeune femme forte de caractère, prête à défendre ses terres de Lorac et à lutter pour la cause du peuple Cathare contre l'Eglise de Rome (les catholiques) Une BD bien documentée sur une guerre de religion sans pitié et cruelle, des intrigues rondement menées avec de l'émotion (spécialement le T9 qui met en scène une belle histoire d'amour entre deux adolescents) et le tout est à lire d'une traite. Le final laisse un goût bizarre, on aimerait encore suivre notre ravissante héroïne et sa famille car ils sont attachants mais Jarbinet en a décidé autrement... C'est en même temps pas plus mal, ça nous évite une série à rallonge sans saveur.

19/10/2014 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

2.5 J'ai failli lâcher ma lecture après les deux premiers tomes que je trouve ennuyeux, confus et le dessin est laid. Heureusement, j'ai rapidement vu que le troisième tome était mieux et j'ai donc continué ma lecture et j'ai fini tous les tomes. Je trouve les deux cycles suivants mieux que le premier, mais malgré cela je ne peux pas dire que le scénario m'a passionné. Certes, la période choisit est intéressante et il y a de bonnes idées, mais malgré tous mes efforts je n'ai pas réussi à me laisser captiver. Les personnages ne sont pas attachants et il y en a aussi un peu trop. Je ne réussis pas à me rappeler qui était qui. Le dessin s'améliore au fil des tomes, mais il manque tout de même un peu de dynamisme.

10/06/2014 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

Dans le Moyen Age long de 10 siècles, la croisade des Albigeois et l'épopée cathare ne sont pas la période que je préfère ; mais Jarbinet redonne vie à cet épisode sanglant avec une telle fougue qu'il m'a quand même interpellé, et en tant qu'amateur de châteaux forts, j'ai arpenté les Corbières plusieurs fois à la découverte de ces colosses de pierre aujourd'hui éventrés, trônant telles des sentinelles sur des pics vertigineux. L'accès de certains est d'ailleurs peu aisé, et j'ai toujours admiré le labeur des bâtisseurs pour aller vous percher des châteaux forts à 800 m d'altitude, voire plus (Montségur est à 1200 m). J'avais donc envie de voir comment un dessinateur allait aborder cette page d'Histoire et ces décors fascinants. Le résultat est impeccable. Entre 1209 et 1220, à travers la figure d'une jeune fille, l'auteur nous fait découvrir le destin tragique de la population cathare, et nous fait partager sa passion pour cette région sauvage du Languedoc meurtrie par ce conflit où la papauté qui ne peut tolérer cette hérésie, ne peut que s'acharner à la détruire par une répression féroce. Cette tragédie est symbolisée par le fameux mot que l'on attribue au légat du pape, Arnaud Amaury : "Tuez-les tous, Dieu reconnaîtra les siens", qui est inévitablement évoqué ici. Si Jarbinet sacrifie à ce mot considéré par beaucoup d'historiens comme étant apocryphe, c'est justement pour renforcer l'acuité de son propos qu'il illustre avec une rigoureuse documentation. Ceci lui permet de restituer des lieux authentiques comme les châteaux cathares (Puivert, Montségur), l'abbaye de Fontfroide, les gorges de Galamus, Saint-Guilhem, Carcassonne..... mais aussi tous les acteurs réels de cette épopée (Raymond Trencavel, Simon de Montfort, le roi de France, Amaury....) parfois simplement évoqués, bien qu'à partir du tome 4, il donne un visage aux puissants de l'époque. En règle générale, le récit se focalise autour de personnages fictifs bien intégrés auprès des personnages réels. Le récit s'égare un peu avec le tome 4 en Angleterre, puis ensuite en Italie, ça rallonge inutilement la saga qui aurait dû se maintenir en Pays d'Oc ; même si l'implication de ces pays dans cette guerre hérétique peut servir l'histoire. Graphiquement, Jarbinet est irréprochable dans ses décors soignés, il a un peu plus de mal avec les personnages, surtout les visages dans les 2 premiers tomes. Finalement, l'ensemble traité sérieusement finit par séduire, Jarbinet ayant trouvé la juste mesure dans la façon de rendre attrayante l'Histoire complexe de la cause cathare, en la transformant en récit palpitant.

07/10/2013 (modifier)
Par Puma
Note: 5/5 Coups de coeur expiré

En BD, la grande épopée des Albigeois et autres cathares en Occitanie (où l'on parlait la langue d'Oc), c'est ici et je dirais même qu’ici, qu'on la découvrira ! Rien avoir avec l'ersatz au titre pompeux de « Cathares » dessinée par Bono qui, en trois tomes, ne nous raconte qu’une course poursuite romancée entre deux groupes pour retrouver le trésor de cette communauté, et clore cette trilogie de façon la plus invraisemblable qui soit, et en la démarrant de façon historiquement assez douteuse, avec également graphiquement un château de Montségur peu réaliste ne ressemblant en rien au nid d’aigle quasi imprenable qu’il était ! Quelques photos sur google images rappelleront ce qu’était Montségur, ce pic vertigineux qui flirte avec les nuages, et couvert de son château. Dans Mémoire de Cendres, Jarbinet, historien de son état, nous sert un scénario documenté en béton avec toutes les implications des pays ou régions limitrophes (Angleterre – Italie - France d'alors) dans ce qui va être in fine un génocide d’une population au nom de la papauté avec un comté de Toulouse offert sur un plateau par les armées dirigées par le pape, au bien chanceux roi de France. Jarbinet s’est certainement très fortement impliqué pour nous servir un pareil pan d’histoire en cette époque tumultueuse du début du 13ème siècle, rendue vivante comme si cela se passait hier, avec des personnage des plus attachants, … certains également des plus repoussants (c’est selon …), mais qui ne laissent pas indifférents. La couleur directe de l’auteur est sublime, une des plus belles qui soient ! Et son graphisme de grande qualité qui semble réalisé avec une facilité déconcertante n’est pas en reste. Même si les personnages sont romancés, ce n’est pas souvent que l’on peut se targuer de lire dans l’univers de la BD une si riche et prenante épopée historiquement documentée, avec un graphisme de si haut vol, de ceux des plus réussis. Un incontournable en BD historique … comme en BD réaliste !

13/02/2013 (modifier)
Par Marc
Note: 4/5 Coups de coeur expiré

J'ai adoré cette série ! Très beau graphisme, scénario impeccable et des héroïnes attachantes. Bon, même si on peut se demander si de telles femmes ont pu exister à ces époques violentes, ça enrichit nettement l'histoire... Une série indispensable à tous ceux et celles qui aiment le genre.

24/02/2010 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Voici ce que j’appelle une très bonne série historique alliant une solide reconstitution du contexte d’une époque et le souffle épique de l’aventure. Nul doute que Jarbinet s’est minutieusement documenté pour nous pondre pareille œuvre. La grosse qualité de la série provient de l’équilibre trouvé entre le contexte historique et la part d’imagination de ces aventures. Je trouve que l’artiste a réussi à enchâsser son récit dans l’Histoire (avec un grand H) comme un orfèvre enchâsse un diamant dans un bijou. Le tout est affaire d’harmonie, de finesse et de talent. La série en elle-même se scinde en plusieurs cycles (on peut clairement en distinguer trois) qui, chacun, nous offre leur part d’aventure. Personnellement, j’ai moins apprécié la partie se déroulant en Angleterre. J’ai, par contre grandement apprécié le dernier cycle, aux accents franco-italiens aussi divertissant qu’instructif. Graphiquement, j’ai pu constater une grande évolution dans le trait de Jarbinet. Et si, au début, son style ne le distingue absolument pas de la masse des auteurs de la collection Vécu (tant elle est passe-partout), très rapidement, sa précision, sa finesse et son souci du détail vont en faire un auteur remarquable. Une de mes séries préférées dans cette collection et une très agréable manière d’associer le divertissement d’un récit épique et l’enrichissement culturel d’une série à la rigueur historique indiscutable. Franchement bien !

09/02/2010 (modifier)