Sept Missionnaires

Note: 3.58/5
(3.58/5 pour 38 avis)

Au menu de cette aventure haute en couleurs - signée par le scénariste de la série De Cape et de Crocs – Sept moines doivent expier leurs péchés par une mission suicide...


476 - 986 : Moyen-Âge, Francs, Mérovingiens, Carolingiens... École européenne supérieure de l'image Pays scandinaves Sept... Vikings

Irlande, IXe siècle. Sept moines vivant en communauté ont depuis longtemps tourné le dos aux principes sacrés de l’Église. Chacun se livre corps et âme à son péché de prédilection : qui à l’orgueil, qui à l’envie, qui à la luxure… Mais les foudres du Très-Haut vont s’abattre sur ces sept pécheurs capitaux, sous la forme d’une périlleuse mission : prendre la mer et évangéliser de féroces Vikings !

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 05 Mars 2008
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Sept Missionnaires © Delcourt 2008
Les notes
Note: 3.58/5
(3.58/5 pour 38 avis)
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07/03/2008 | Ems
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Par Cleck
Note: 3/5
L'avatar du posteur Cleck

Je me suis lancé dans cette BD sans avoir lu (ni l'envie de lire) d'autres tomes de la série "Sept", seulement attiré par Alain Ayroles dont j'apprécie grandement le travail et les avis lus notamment ici. La thématique ne m'attirait guère, la religion n'étant pas vraiment ma tasse de thé, mais espérais néanmoins vivement du truculent, de l'incorrect, de bons mots, des personnages iconoclastes bien campés autour d'un scénario habile proposant une relecture volontiers savoureuse ou rocambolesque de l'Histoire. Je n'ai malheureusement pas eu tout cela, ou que très partiellement. Dresser a minima 7 personnages en aussi peu de temps est une gageure incomplètement réussie ici, les protagonistes secondaires pâtissent également de cette mécanique (cahier des charges) impossible à tenir. De même, l'histoire déçoit, la faute à une confrontation imparfaite des points de vue, à des retournements de situation mal expliqués. On ne retrouve que partiellement l'habileté jubilatoire présente dans Les Indes fourbes. Une jolie BD donc, mais pas l'excellent crû d'Ayroles espéré.

04/09/2023 (modifier)
L'avatar du posteur Tomdelapampa

Au bout de 3 saisons, soit 21 albums, quelle déception cette collection, beaucoup de passable et peu de réussite. Pourtant le concept était accrocheur et promettait sur le champ des possibles, mais trop peu d’auteurs tirent leur épingle du jeu sur ce travail de commande. 7 missionnaires - 4ème parution de la collection et Le plus réussi, l’un des rares à pouvoir trôner avec fierté dans votre bedetheque. On retrouve au scénario Ayroles (De cape et de crocs, Garulfo), artiste peu prolifique qui privilégie la qualité à la quantité. Il nous pond un scénario malin, avec ses 7 hommes d’église (incarnant chacun un des 7 péchés) chargés d’évangéliser chez les vikings. Au dessin Luigi Critone, que je ne connaissais pas, fait plus qu’assurer, c’est fin, fluide, détaillé ... pas spécialement ma came mais un plaisir pour les yeux. Le tout est magnifiquement mis en valeur par Lorenzo Pieri le coloriste, qui nous sort de belles ambiances. Du très bon boulot de la part de ce trio, le plaisir de lecture en découle. Un mot sur la couverture, la maquette de la collection laisse peu de place au dessinateur pour s’exprimer, mais je trouve l’illustration de cette dernière très réussie, une fois l’album refermé. Bref un chouette moment de lecture, les auteurs ont magnifié le cahier des charges, dommage que ça n’ai pas inspiré pour la suite. Du grand art !! Album qui se relit.

06/02/2022 (modifier)
Par Cacal69
Note: 4/5
L'avatar du posteur Cacal69

Pour moi, le meilleur tome de la série à ce jour. On le doit avant tout au talent de Ayroles. Une présentation en une case, on découvre les sept péchés capitaux, avec une erreur (volontaire) de traduction pour l'un d'entre eux, qui seront associés à nos chers missionnaires. Ce qui permet de développer plus en détails l'épopée de nos moines. Leur mission est de convertir au christianisme une horde de viking. Ayroles a ce don de m'embarquer dans ce récit même si il est difficilement concevable. Des moines aux caractères bien trempés, des situations cocasses, de l'aventure, une belle dose d'humour et voilà le tour est joué. Un album drôle ou drôle d'album qui pointe du doigt la religion, j'ai ri de voir toutes ces femmes vikings prendre la défense du moine "la luxure" parce qu'il leurs avait données l'absolution, enfin vous voyez ce que je veux dire. Une dernière page qui clos magnifiquement cette histoire. Visuellement, j'ai pris du plaisir. Je découvre Critone. Un style classique mais avec un point fort, les visages. Ils sont expressifs, différents et ils représentent bien les péchés respectifs de nos hommes d’Église. Une colorisation "brumeuse" qui donne cette ambiance moyenâgeuse. Bref après cet emprunt à la bibliothèque, j'ai bien envie de l'acheter maintenant.

07/01/2022 (modifier)
Par fuuhuu
Note: 3/5
L'avatar du posteur fuuhuu

C'est par ce tome que j'ai découvert Alain Ayroles et je suis très content de le connaître aujourd'hui ! Cette histoire nous conte comment les 7 pires moines, représentés chacun par un des 7 péchés capitaux, vont être envoyés évangéliser les pires vikings ! J'ai toujours grandement apprécié les récits mettant en scène les 7 péchés (j'avais particulièrement aimé Full Metal Alchemist dans la même veine) et celui-ci ne fait pas exception. Tout au long de la BD, on voit comment chacun de ces péchés peut être utile et faire avancer l'intrigue. J'ai également beaucoup aimé le ton humoristique de l'histoire ; on est dans un genre de satire de la religion, sans pour autant tomber dans de la parodie ridicule. Cela reste assez "mature". 3 étoiles. MAUPERTUIS, OSE ET RIT !

02/01/2021 (modifier)
Par gruizzli
Note: 3/5
L'avatar du posteur gruizzli

J'avais bien envie de découvrir un de ces albums de la série Sept, qui ont fait parler d'eux en mal et en bien. L'idée de la contrainte m'a intéressé et je me suis décidé à prendre l'album qui était le mieux noté selon BDthèque. Je n'ai pas été déçu ! Ayrolles s'amuse de sa contrainte et développe une histoire qui va à mi-chemin entre la comédie et la satire. On s'amuse de ces moines représentant les péchés capitaux de l'Eglise catholique, et en même temps le scénario se construit autour de la façon dont ces péchés les mèneront à la victoire. Une victoire en demi-teinte selon l'auteur, puisque le final laisse entendre que finalement l'humain change en façade mais pas en profondeur. Le récit est cependant bien construit, rythmé et surprenant. Je ne savais pas du tout comment celui-ci se développerait, et le fait d'avoir rajouté de nombreuses touches d'humour rajoute au récit. Le dessin a quelque chose d'agréable dans ce récit, et devient un très bon support du récit. Je ne sais pas si je me lancerai dans d'autres lectures de cette série des Sept, mais pour cet album je suis convaincu. Une petite découverte bien sympathique !

18/12/2019 (modifier)
L'avatar du posteur Le Grand A

J’ai bien apprécié cette lecture de Sept Missionnaires. À une histoire traitant de foi et de christianisation, ce n’est pas un moindre hommage que d’avoir fait appel à Alain Ayroles, le scénariste du très culte De Cape et de Crocs, et qui offre ici un récit plein d’ironie mordante, une pique un brin méchante sur les religions avec ce qu’il faut d’humour et de dérision pour que cela ne fâche personne. L’exercice du stand alone est périlleux, plus d’un s’y sont cassés les dents, mais j’ai trouvé la gestion du rythme et l’enchaînement des passages parfaitement maîtrisés, il y a ici une belle entente entre les auteurs. Assez sympathique, le début ainsi que la présentation des protagonistes est on ne peut plus picaresque et m’a rappelé aux bagarres de gaulois dans Astérix (et l'illustration de couverture représentant une enluminure de ces 7 "Saints" me fait penser aux Dalton). En plus du contexte historique très intéressant en soi (les invasions au IXème siècle), toute la sève du récit réside dans le temps fort où nos sept missionnaires vont contre toute attente, et à l'insu de leur plein gré, réussir cette mission impossible. C’est là que j’ai trouvé l’histoire brillamment cynique, car ce n’est pas par leur piété ni leur passion que ces indécrottables pêcheurs convertiront les païens, mais plus ou moins involontairement par une série d’heureux hasards où chacun aura l’occasion de montrer sa principale qualité, pourtant considérée comme un pêché par l’Église. L’un est cupide et fort bon négociant (encore un pêché), un autre n’est que colère et les berserkers imposent le respect parmi ces guerriers ; un autre n’est que tristesse (c’est l’acédie en fait mais réduit au concept de tristesse pour une meilleure compréhension du public) et touchera ces âmes brutales de par sa musique, mode pupilles humides et dilatées façon Chat Botté dans Shrek ; un autre est un dépravé qui gagnera le faible sexe à sa cause ; le gourmand remplira les estomacs des gaillards grâce à ses connaissances gastronomiques, tandis que l’orgueilleux et l’envieux qui se suivent joueront un rôle dans la mécanique des péripéties. Ce sont de simples hommes qui parlent à d’autres hommes tout aussi normaux qu’eux. Égoïstes, petits, individualistes, bas, leur principal défaut condamné par l’Église se révélera finalement une aptitude qui sauvera leur peau. Et moi je trouve ça plutôt drôle comme message railleur. Le dessin de Luigi Critone est assez plaisant même si ce n’est pas ce vers quoi je me dirige en premier. Il est cependant bien à propos avec les trognes des moines qui concordent avec leur pêché respectif, leurs expressions faciales limites caricaturales sont un vrai régal lorsqu’ils se balancent des fions entre eux. Décalage intelligent par rapport au sérieux de l’Ordre ou des « fomoirés ». Un dessin sublimé par les couleurs de Lorenzo Pieri qui offre un véritable feu d’artifice et apporte gaieté et bonne humeur à ce codex qui n’en manque pourtant pas (même si c’est dramatique quand il le faut). Un vrai contraste par rapport à l’apparente austérité des syndiqués de la religion. « Qu’il est bon d’être apostat » pourrait être la morale de cette hasardeuse croisade.

21/08/2017 (modifier)
L'avatar du posteur eric2vzoul

Fidèle au ton humoristique qui est devenu sa marque dans Garulfo et De Cape et de Crocs, Alain Ayroles se livre à une parodie à mi-chemin des Douze salopards et des Sept mercenaires. Sept moines, relégués en un lieu perdu au nord de l'Europe, passent leur temps à se livrer aux péchés capitaux, ce qui les voue à l'enfer et énerve singulièrement l'évêque local. Il leur donne donc le choix entre le bûcher et une mission suicide d'évangélisation chez les vikings, lesquels ont la fâcheuse habitude de piller les monastères, ce qui agace encore plus les autorités ecclésiastiques. Et voilà nos sept pécheurs partis à la rencontre des rudes hommes du nord. Ces derniers, fidèles à leurs principes veulent d'abord les crucifier, mais ils commettent l'erreur de sursoir à l'exécution. Bien mal leur en prend, car le péché est diablement contagieux… Rien n'est sérieux dans ce récit. C'est une parabole sur les principes que les religions prétendent inculquer et sur la résilience de la nature humaine. C'est fort drôle, mais pas idiot… certains gagneraient à méditer sur la conclusion de cette histoire. Le seul petit reproche que je ferai à Ayroles est l'aspect précipité des péripéties, mais après tout, on lui avait imposé la forme du one-shot. J'aime le style graphique que Critone adopte pour cet album. Très réaliste, il lui arrive de devenir brusquement caricatural et outrancier pour traduire les expressions des sentiments des personnages, qui en prennent tous pour leur grade dans le registre du ridicule. L'aventure de ces Sept Missionnaires constitue donc l'un des meilleurs albums de la collection-concept “Sept” et l'un de ceux que je relis régulièrement avec le même plaisir.

29/08/2016 (modifier)
Par sloane
Note: 3/5
L'avatar du posteur sloane

Toute la première partie de cet album m'a intéressé notamment par la description de ces moines représentant chacun un des péchés capitaux. La truculence des propos, l'humour des dialogues, tout cela faisait souffler un petit vent frais sur l'histoire. Et puis nos moines arrivent en pays viking et dés lors j'ai eu un peu de mal. En effet comment croire que ces farouches guerriers puissent se laisser embobiner sous prétexte que l'un de nos curés en quête de rédemption sache faire du tord boyaux, l'autre est un guerrier encore plus puissant que les autochtones, un autre encore arrive à ses fins en contant fleurette à une jeune femme de la tribu. Même si c'est un parti pris comique ou plutôt humoristique, cette idée d'accueil jovial me paraît un peu gros. Bon sur l'ensemble il ne faut pas tout jeter, j'aime assez que les auteurs renvoient dos à dos les croyances des uns et des autres mais cela ne suffit pas à mon goût. Je n'ai rien de particulier à dire sur le dessin. L'ensemble est sauvé par la petite touche d'humour que l'on ne trouve pas dans les autres tomes de la série et au final cela reste une lecture divertissante.

06/06/2015 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Je ne suis pas fan de ces séries concept qui fleurissent, chez Delcourt entre autre. Mais j’ai trouvé cet album plutôt réussi. D’abord le dessin de Critone est bon, à mi-chemin entre le trait réaliste et des arrondis adaptés à un dynamisme humoristique. Ensuite le scénario et les textes d’Ayroles sont eux aussi réussis. En effet, dans un univers violent, il nous plante sept moines incarnant chacun l’un des sept péchés capitaux, souvent dans leur version outrancière, caricaturale. Ces moines, et surtout leurs réparties, font le sel de l’album, et donnent un ton souvent drôle à cette aventure moyenâgeuse. Malgré ces louanges, j'ai longtemps hésité à arrondir aux quatre étoiles. C’est que justement ce fameux concept de one shot bride un peu les possibilités de l’auteur. J’aurais bien vu plus développées les personnalités et aventures de ces moines, en les faisant surjouer leurs défauts, dans un sens burlesque qu’Ayroles a parfois utilisé dans certaines de ces autres célèbres séries. Une bonne idée, ici pas forcément exploitée jusqu’au bout donc. En tout cas, c’est clairement un album qui mérite le détour. Et un des meilleurs de cette série. Note réelle 3,5/5.

04/05/2015 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

C'est amusant de voir ces 7 moines dont chacun correspond à un des 7 péchés capitaux (un gourmand, un paresseux, un ronchon, un porté sur les servantes...), on devine leurs défauts rien qu'en les observant. La culture viking est bien rendue, mais là n'est pas le fond du sujet, Ayrolles ayant adopté le parti de la farce pour son récit ; son propos reste quand même peu sérieux et léger, même si la trame de base paraît originale. Si cette histoire est plaisante, bien illustrée par le dessin qui est pour beaucoup dans cet album, c'est qu'elle possède des éléments intéressants qui agrémentent le récit : une certaine truculence, un contexte historique crédible, un humour très inattendu dans une Bd de ce type, ainsi que la page d'ouverture et la dernière page qui mettent en parallèle les 2 croyances païenne et chrétienne ; je trouve ça assez subtil. Mais le grand atout de cet album, c'est le dessin très beau, lumineux, détaillé, frôlant l'hyperréalisme ; les têtes de Vikings et de moines sont très réussies, ce dessin élégant et réaliste confère à ce récit plutôt burlesque l'aspect sérieux d'un drame historique. Contrairement à d'autres avis, je ne trouve pas que ça soit le meilleur tome de cette série-concept, mais pour moi il est dans le trio de tête après Sept pistoleros et Sept voleurs.

25/05/2014 (modifier)