Le titre de cette BD ne m'attirait pas. Mais après avoir jeté un coup d'oeil aux planches, j'étais définitivement accroché.
Le dessin est en effet superbe ! Je ne pensais pas Riff Reb's capable d'un tel graphisme, lui qui m'avait habitué à un style plus "rock".
Dans cet album, chaque planche est une oeuvre impressionnante de soin, de détail et de classe. La colorisation monochrome ajoute encore à l'élégance de l'ensemble. Les décors de mers, de vieux gréements, de terres tropicales et les bouilles des pirates sont tous aussi réussis les uns que les autres.
C'est beau, carrément beau !
Le récit, quant à lui, est un long hommage à la carrière de gentilhomme de fortune, à ces hommes qui allaient chercher l'aventure, la richesse mais surtout la liberté à bord d'un navire, côtoyant des camarades de tous horizons et de toutes natures. Anecdotes, moments forts, racontars de vétérans, chasse au trésor, tout y est. Il n'y a pas de véritable intrigue de bout en bout mais plus une suite de saynètes racontées par un mousse depuis son enrôlement à bord jusqu'à son retour à terre. Quoiqu'il en soit, l'ensemble est savoureux, juste et très dépaysant.
Ceci dit, je remarque que l'auteur n'est vraiment pas tendre avec les femmes dans son récit. Bien rares sont celles qui en sortent indemnes. L'époque qui voulait ça ?
J'ai été épaté par le dessin et charmé par l'authenticité du récit.
Pour ceux qui, comme moi, aiment bien les histoires de piraterie, ils seront comblés !
Ce pavé de presque 300 pages est une mine d’informations sur une des pages les plus méconnues de la flibusterie. La fin de la piraterie est un sujet peu (pas ?) traité en bd et pourtant bigrement intéressant. L’album se veut donc didactique (j’y ai appris plein de choses). Appollo fournit là un bien beau travail historique sur son île. Et c’est là que réside la force de ce one shot : intégrer des éléments véridiques à un récit de fiction sans rien appesantir. En toute fin d’album, quelques notes historiques viennent compléter ce récit fort instructif et intéressant. Un bonus plutôt bienvenu.
Le dessin de Trondheim ravira son public. Je le trouve un peu chargé par moment mais il est bien en phase avec le récit.
A lire !
Pour moi ce manga est de loin le plus prenant et accrocheur sur la scène du "hentai soft" actuel ! Malgré le fait que les dessins laissent un peu à désirer dans les premiers tomes, ce vide est rapidement comblé, et l'on ne fait qu'apprécier davantage l'histoire au fil des tomes. Car en effet si la trame scénaristique de cette série laisse clairement à désirer en premier lieu (pas de trame à proprement parler, en fait, mais plutôt une succession d'historiettes plus ou moins détachées les unes des autres ce qui est, d'après moi, assez déplaisant) elle ne fait que s'épaissir et s'amplifier au fil des tomes.
Autre petit point négatif cependant : bien que je ne suive la série que lors de sa sortie française, les derniers tomes que j'ai lus (à savoir les tomes 12, 13, 14 et 15) m'ont un peu déçu car ils avaient, ici encore, tendance à suivre une trame narrative moins rigoureuse.
Pour conclure, sachez que je recommande vivement cette série !
Seuls est un B.D qui m'a été conseillée par un ami, collectionneur de B.D.
Je dois l'avouer, le fait d'avoir l'étiquette de Mickey sur un des tomes m'a un peu refroidi, mais parvenant à surmonter cette première appréhension, je me lance dans la lecture.
Première surprise, les dessins sont relativement sympathiques. Gazzoti fait du bon boulot en rendant des dessins enfantins dans un milieu et une histoire plutôt adulte.
Le tome 2 est le tome le plus réussi pour moi car le maître des couteaux est vraiment effrayant et on s'inquiète réellement pour les héros.
Le tout reste réussi avec une bonne dose d'action, de frissons et de psychologie lors des phases en groupe où l'on voit apparaitre les caractères de chacun des personnages.
Pour le scénario, c'est plutôt bien trouvé et on ne sait pas où vont nous mener les pérégrinations des enfants. Ce que l'on ressent par contre, c'est l'horreur et l'angoisse qui augmente au fur et à mesure de chaque tome, on perçoit que pour survivre, les enfants ont dû se faire violence et grandir trop vite dans un monde abandonné. Après, il est vrai que pour un B.D jeunesse, les insultes fusent par moment mais c'est aux parents de lire cette série et de juger bon ou pas de la faire lire à ses enfants.
Pour moi, Seuls reste une série sûre qui se lit malheureusement trop vite. Mais au final, on peut dire que Stephen King a bien raison et que le pire mot qui existe est "seul".
A travers une série de courtes nouvelles réalisées par Frederik Peeters depuis ses débuts jusqu'à nos jours, "Ruminations" offre une lecture enrichissante à plein de points de vue.
Les nouvelles sont, pour la plupart, fort intéressantes en soi. Mais ce qui est plus passionnant encore, c'est de suivre leur enchainement, par ordre chronologique, et assister ainsi "en direct" à la maturation progressive du style de Frederik Peeters, ce style si personnel et si expressif où dessin et narration se répondent avec une perfection qui n'a que peu d'équivalents dans le monde de la BD.
Après, je crains que ce livre ne rase un peu ceux qui ne connaissent pas Peeters, et encore plus ceux qui ne l'aiment pas. Ce n'est certainement pas le livre que je conseillerais pour découvrir Peeters (il FAUT avoir lu Lupus !). Mais les fans se régaleront !
Très beau voyage, et plaisir de voir en images une histoire qui nous avait déjà fait rêver en livre.
Un dessin plein de poésie qui donne envie de partir, une mise en couleur chatoyante, le tout desservi par un format et un papier bon marché qui se corne et marque comme pas possible. L'auteur devrait faire un procès a Delcourt pour un tel manque de respect vis a vis de son travail.
Les personnages "animaux" sont un ajout vraiment sympathique à l'univers, et cette BD fera une candidate de choix pour les lectures de vos enfants pour s'endormir en rêvant d'aventures !
Cauvin, c’est entre autre le scénariste de 52 albums de Les Tuniques Bleues, de 40 Sammy, de 31 Les Femmes en blanc, de 26 L'Agent 212, de 25 Pierre Tombal, de 23 Cédric, de 21 Cupidon et de 15 Les Psy. Bref, sans trop m’avancer, il s’agit certainement de l’auteur le plus prolifique des éditions Dupuis.
Mais comme le dit si bien l’adage, "quantité ne rime pas toujours avec qualité". Pourtant, Cauvin est aussi capable de bonnes surprises. Mais pour cela, il faut remonter loin dans le temps (avant ma naissance, c’est dire !). Dans sa prime jeunesse, Cauvin a scénarisé un petit bijou de drôlerie mis en images par Claire Brétécher. "Les Naufragés", paru initialement dans le magasine Spirou puis édité en album par Glénat, est un concentré d’humour intemporel qui mélange avec bonheur dialogues drolatiques et clins d’œil un peu bateau. Sous forme de courts récits, on suit les (més)aventures d’un mousse un peu gauche (ou "mal à droit") qui provoque l’ire de son commandant. La chute est (presque) à chaque fois bien trouvée pour le plus grand plaisir de mes zygomatiques.
Bref, une belle découverte qui mériterait assurément une réédition.
Je ne suis pas un amateur de S.F, mais c'est par curiosité que je me suis mis à lire cette série.
Premier coup d'œil, les dessins et les couleurs sont très jolis. Les vaisseaux spatiaux sont très bien représentés, la vie sur Acriboréa ou sur Hope sont bien mis en place et les différentes races extra-terrestres sont diversifiées. Les couleurs servent bien les dessins et on rentre facilement dans les différentes ambiances des différentes planètes : très urbaine pour Acriboréa, plutôt équatoriale pour Hope.
Niveau scénario, cela avance très vite et on sent la tension qui monte au fur et à mesure des tomes. L'histoire, bien que conventionnelle, reste agréable à lire et on voit se développer au fil des pages la guerre qui est inévitable. Pour moi qui aime quand les choses ne finissent pas toujours comme on l'entend, j'ai étais servi par cette série ! De plus, on ressent l'impuissance des héros mais on espère vraiment qu'ils s'en sortent !
Bref, c'est rapide, très peu de temps mort, des dessins réussis et une fin apocalyptique, j'ai beaucoup aimé !
Une très bonne bd, bien qu'un peu chère (15 euros pour une lecture assez rapide).
Le récit est très bien structuré et les dessins sont graphiquement très intéressants (plusieurs styles dont des photos).
La force de la bd repose sur une histoire extrêmement éprouvante : Des massacres de populations civiles palestiniennes par des chrétiens radicaux sous le consentement tacite des forces armées israéliennes.
On ressort de la lecture vraiment bouleversé, une fois de plus, par la cruauté humaine (d'un côté comme de l'autre).
J'ai particulièrement aimé le début du récit qui permet de nuancer les visions souvent manichéennes du conflit au Proche Orient : Dans un combat, tout le monde a peur, très peur, armé ou pas, et on le ressent très bien.
Fort.
Une BD qui mélange histoire mafieuse et récit intimiste, et qui comme Le Tueur nous invite à faire la connaissance d’un criminel, à nous attacher à ce personnage pourtant détestable, et à comprendre ce qui le pousse à être ce qu’il est. Le portrait psychologique est assez poussé, et certains passages sont vraiment touchants (notamment la toute première scène entre le papa et le fils).
Alors certes l’histoire tire un peu en longueur et l’intrigue n’est pas vraiment originale (il s’agit d’une bête histoire de règlement de compte). Non, l’originalité du récit se trouve vraiment dans le coté psychologique.
Le dessin et la narration sont intéressants et contiennent de nombreuses trouvailles originales (passages un peu oniriques, symbolisme) qui donnent un certain cachet à l’ensemble.
Pour la note je n’irai pas jusqu’à dire que « 5 est le numéro parfait » ;) mais j’ai passé un excellent moment de lecture, donc hop, 4/5 !
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A bord de l'Etoile Matutine
Le titre de cette BD ne m'attirait pas. Mais après avoir jeté un coup d'oeil aux planches, j'étais définitivement accroché. Le dessin est en effet superbe ! Je ne pensais pas Riff Reb's capable d'un tel graphisme, lui qui m'avait habitué à un style plus "rock". Dans cet album, chaque planche est une oeuvre impressionnante de soin, de détail et de classe. La colorisation monochrome ajoute encore à l'élégance de l'ensemble. Les décors de mers, de vieux gréements, de terres tropicales et les bouilles des pirates sont tous aussi réussis les uns que les autres. C'est beau, carrément beau ! Le récit, quant à lui, est un long hommage à la carrière de gentilhomme de fortune, à ces hommes qui allaient chercher l'aventure, la richesse mais surtout la liberté à bord d'un navire, côtoyant des camarades de tous horizons et de toutes natures. Anecdotes, moments forts, racontars de vétérans, chasse au trésor, tout y est. Il n'y a pas de véritable intrigue de bout en bout mais plus une suite de saynètes racontées par un mousse depuis son enrôlement à bord jusqu'à son retour à terre. Quoiqu'il en soit, l'ensemble est savoureux, juste et très dépaysant. Ceci dit, je remarque que l'auteur n'est vraiment pas tendre avec les femmes dans son récit. Bien rares sont celles qui en sortent indemnes. L'époque qui voulait ça ? J'ai été épaté par le dessin et charmé par l'authenticité du récit.
Ile Bourbon 1730
Pour ceux qui, comme moi, aiment bien les histoires de piraterie, ils seront comblés ! Ce pavé de presque 300 pages est une mine d’informations sur une des pages les plus méconnues de la flibusterie. La fin de la piraterie est un sujet peu (pas ?) traité en bd et pourtant bigrement intéressant. L’album se veut donc didactique (j’y ai appris plein de choses). Appollo fournit là un bien beau travail historique sur son île. Et c’est là que réside la force de ce one shot : intégrer des éléments véridiques à un récit de fiction sans rien appesantir. En toute fin d’album, quelques notes historiques viennent compléter ce récit fort instructif et intéressant. Un bonus plutôt bienvenu. Le dessin de Trondheim ravira son public. Je le trouve un peu chargé par moment mais il est bien en phase avec le récit. A lire !
Love junkies
Pour moi ce manga est de loin le plus prenant et accrocheur sur la scène du "hentai soft" actuel ! Malgré le fait que les dessins laissent un peu à désirer dans les premiers tomes, ce vide est rapidement comblé, et l'on ne fait qu'apprécier davantage l'histoire au fil des tomes. Car en effet si la trame scénaristique de cette série laisse clairement à désirer en premier lieu (pas de trame à proprement parler, en fait, mais plutôt une succession d'historiettes plus ou moins détachées les unes des autres ce qui est, d'après moi, assez déplaisant) elle ne fait que s'épaissir et s'amplifier au fil des tomes. Autre petit point négatif cependant : bien que je ne suive la série que lors de sa sortie française, les derniers tomes que j'ai lus (à savoir les tomes 12, 13, 14 et 15) m'ont un peu déçu car ils avaient, ici encore, tendance à suivre une trame narrative moins rigoureuse. Pour conclure, sachez que je recommande vivement cette série !
Seuls
Seuls est un B.D qui m'a été conseillée par un ami, collectionneur de B.D. Je dois l'avouer, le fait d'avoir l'étiquette de Mickey sur un des tomes m'a un peu refroidi, mais parvenant à surmonter cette première appréhension, je me lance dans la lecture. Première surprise, les dessins sont relativement sympathiques. Gazzoti fait du bon boulot en rendant des dessins enfantins dans un milieu et une histoire plutôt adulte. Le tome 2 est le tome le plus réussi pour moi car le maître des couteaux est vraiment effrayant et on s'inquiète réellement pour les héros. Le tout reste réussi avec une bonne dose d'action, de frissons et de psychologie lors des phases en groupe où l'on voit apparaitre les caractères de chacun des personnages. Pour le scénario, c'est plutôt bien trouvé et on ne sait pas où vont nous mener les pérégrinations des enfants. Ce que l'on ressent par contre, c'est l'horreur et l'angoisse qui augmente au fur et à mesure de chaque tome, on perçoit que pour survivre, les enfants ont dû se faire violence et grandir trop vite dans un monde abandonné. Après, il est vrai que pour un B.D jeunesse, les insultes fusent par moment mais c'est aux parents de lire cette série et de juger bon ou pas de la faire lire à ses enfants. Pour moi, Seuls reste une série sûre qui se lit malheureusement trop vite. Mais au final, on peut dire que Stephen King a bien raison et que le pire mot qui existe est "seul".
Ruminations
A travers une série de courtes nouvelles réalisées par Frederik Peeters depuis ses débuts jusqu'à nos jours, "Ruminations" offre une lecture enrichissante à plein de points de vue. Les nouvelles sont, pour la plupart, fort intéressantes en soi. Mais ce qui est plus passionnant encore, c'est de suivre leur enchainement, par ordre chronologique, et assister ainsi "en direct" à la maturation progressive du style de Frederik Peeters, ce style si personnel et si expressif où dessin et narration se répondent avec une perfection qui n'a que peu d'équivalents dans le monde de la BD. Après, je crains que ce livre ne rase un peu ceux qui ne connaissent pas Peeters, et encore plus ceux qui ne l'aiment pas. Ce n'est certainement pas le livre que je conseillerais pour découvrir Peeters (il FAUT avoir lu Lupus !). Mais les fans se régaleront !
Les Enfants du Capitaine Grant, de Jules Verne
Très beau voyage, et plaisir de voir en images une histoire qui nous avait déjà fait rêver en livre. Un dessin plein de poésie qui donne envie de partir, une mise en couleur chatoyante, le tout desservi par un format et un papier bon marché qui se corne et marque comme pas possible. L'auteur devrait faire un procès a Delcourt pour un tel manque de respect vis a vis de son travail. Les personnages "animaux" sont un ajout vraiment sympathique à l'univers, et cette BD fera une candidate de choix pour les lectures de vos enfants pour s'endormir en rêvant d'aventures !
Les Naufragés
Cauvin, c’est entre autre le scénariste de 52 albums de Les Tuniques Bleues, de 40 Sammy, de 31 Les Femmes en blanc, de 26 L'Agent 212, de 25 Pierre Tombal, de 23 Cédric, de 21 Cupidon et de 15 Les Psy. Bref, sans trop m’avancer, il s’agit certainement de l’auteur le plus prolifique des éditions Dupuis. Mais comme le dit si bien l’adage, "quantité ne rime pas toujours avec qualité". Pourtant, Cauvin est aussi capable de bonnes surprises. Mais pour cela, il faut remonter loin dans le temps (avant ma naissance, c’est dire !). Dans sa prime jeunesse, Cauvin a scénarisé un petit bijou de drôlerie mis en images par Claire Brétécher. "Les Naufragés", paru initialement dans le magasine Spirou puis édité en album par Glénat, est un concentré d’humour intemporel qui mélange avec bonheur dialogues drolatiques et clins d’œil un peu bateau. Sous forme de courts récits, on suit les (més)aventures d’un mousse un peu gauche (ou "mal à droit") qui provoque l’ire de son commandant. La chute est (presque) à chaque fois bien trouvée pour le plus grand plaisir de mes zygomatiques. Bref, une belle découverte qui mériterait assurément une réédition.
Acriboréa
Je ne suis pas un amateur de S.F, mais c'est par curiosité que je me suis mis à lire cette série. Premier coup d'œil, les dessins et les couleurs sont très jolis. Les vaisseaux spatiaux sont très bien représentés, la vie sur Acriboréa ou sur Hope sont bien mis en place et les différentes races extra-terrestres sont diversifiées. Les couleurs servent bien les dessins et on rentre facilement dans les différentes ambiances des différentes planètes : très urbaine pour Acriboréa, plutôt équatoriale pour Hope. Niveau scénario, cela avance très vite et on sent la tension qui monte au fur et à mesure des tomes. L'histoire, bien que conventionnelle, reste agréable à lire et on voit se développer au fil des pages la guerre qui est inévitable. Pour moi qui aime quand les choses ne finissent pas toujours comme on l'entend, j'ai étais servi par cette série ! De plus, on ressent l'impuissance des héros mais on espère vraiment qu'ils s'en sortent ! Bref, c'est rapide, très peu de temps mort, des dessins réussis et une fin apocalyptique, j'ai beaucoup aimé !
Valse avec Bachir
Une très bonne bd, bien qu'un peu chère (15 euros pour une lecture assez rapide). Le récit est très bien structuré et les dessins sont graphiquement très intéressants (plusieurs styles dont des photos). La force de la bd repose sur une histoire extrêmement éprouvante : Des massacres de populations civiles palestiniennes par des chrétiens radicaux sous le consentement tacite des forces armées israéliennes. On ressort de la lecture vraiment bouleversé, une fois de plus, par la cruauté humaine (d'un côté comme de l'autre). J'ai particulièrement aimé le début du récit qui permet de nuancer les visions souvent manichéennes du conflit au Proche Orient : Dans un combat, tout le monde a peur, très peur, armé ou pas, et on le ressent très bien. Fort.
5 est le numéro parfait
Une BD qui mélange histoire mafieuse et récit intimiste, et qui comme Le Tueur nous invite à faire la connaissance d’un criminel, à nous attacher à ce personnage pourtant détestable, et à comprendre ce qui le pousse à être ce qu’il est. Le portrait psychologique est assez poussé, et certains passages sont vraiment touchants (notamment la toute première scène entre le papa et le fils). Alors certes l’histoire tire un peu en longueur et l’intrigue n’est pas vraiment originale (il s’agit d’une bête histoire de règlement de compte). Non, l’originalité du récit se trouve vraiment dans le coté psychologique. Le dessin et la narration sont intéressants et contiennent de nombreuses trouvailles originales (passages un peu oniriques, symbolisme) qui donnent un certain cachet à l’ensemble. Pour la note je n’irai pas jusqu’à dire que « 5 est le numéro parfait » ;) mais j’ai passé un excellent moment de lecture, donc hop, 4/5 !