Mon avis est que ce manga est un bon "foutage de gueule" du milieu. A prendre au deuxième degré, voire au trente-deuxième, mais oui, moi ça me fait bien rire ! Je ne suis pas fan de métal, loin de là, je trouve le contenu parfois vachement cru aussi mais le tout me fait rire.
Je ne crois pas non plus que ce soit un éloge au métal et ses dérivés, je ne sais donc pas trop quoi penser du comment vont le prendre les fans du genre ; à moins qu'ils n'aient le sens de l'humour aussi, ce dont je ne doute pas !
Difficile à décrire, ce one shot est à la limite du périmètre de la BD.
Il s'agit d'un documentaire historique presque inclassable.
Stanislas nous offre un ouvrage relativement sérieux sur le fond car il s'agit de petits récits relatant certaines inventions ou épopées techniques.
J'ai vraiment apprécié cette lecture qui traite des réussites mais également des échecs techniques ou commerciaux.
Il y a eu un bon effort de documentation car les sujets sont bien traités, à la fois denses mais allant à l'essentiel.
J'aimerai bien voir ce one shot se transformer en série car j'ai trouvé l'initiative originale et enrichissante.
Les dessins sont clairs et précis, peu chargés et surtout élégants.
Une réussite sur toute la ligne.
Magnifique conte poétique. Un combat perpétuel entre deux communautés (les furets et les transparents), nous montre bien les dérives qui peuvent naitre entre les peuples. Au final, les protagonistes ne savent pas trop d'où vient leur haine mais continue la « tradition ».
Les personnages principaux sont principalement des animaux ce qui donnent un peu de décalage à cette belle œuvre et accentue l'effet comparatif avec notre monde d'humain. Les dessins sont superbes et les décors en particuliers sont très fouillés et très agréables à regarder, cela appuie le côté poésie qui est ressorti immédiatement lors des premières pages. Même si la couleur peut paraître un peu bd vieillotte, j'aime bien (peut être un côté nostalgique) et ça convient bien à ce thème.
L'intrigue fantastique et mystérieuse est bien menée, bien que cela soit un combat entre bien et mal, on sort des carcans classiques de la fantasy habituelle à base d'elfes, trolls et consorts. Une petite notion de naissance de la vie est présentée avec là aussi un peu d'originalité et assez intéressante je trouve.
Quel bijou découvert par hasard !
Le graphisme reprend le style graphique des illustrations islamiques autour de l’an mille. On retrouve comme fond de plan les décors également présents sur les enluminures médiévales des bibles monastiques. Le jardin d’Eden dessiné dans cet ouvrage est d’ailleurs reproduit exactement comme sur nombres d’enluminures musulmanes et chrétiennes reprenant fidèlement les paroles de la genèse et du cantique des cantiques (côté chrétien) et des premières sourates du coran (côté musulman). Vous l’aurez compris il est question ici au sein d’un décor venu d’un autre âge de conter une histoire avec les codes graphiques d’il y a 700 ans. Couleurs somptueuses avec des dessins simples mais tout à fait conformes à l’art islamique de l’âge d’or (avec moins d’or !).
Aparté : Pour ceux qui ne sont pas familiarisés et vu de très loin, le différend islamique originel remonte à la succession de Mahomet. Les chiites reconnaissent son cousin et font donc descendre la connaissance du coran par la descendance de Mahomet alors que les sunnites reconnaissent le califat. Les sunnites ont donc clos leur croyance avec la mort du prophète en ayant en charge de la faire vivre en mémoire tandis que les chiites comptent sur les descendants du prophète pour « interpréter » le coran dans la situation actuelle. D’où les lectures du coran : littérales pour les sunnites et interprétées pour les chiites. De ces courants va naître au VIIIème siècle la version spirituelle mystique de l’islam : le soufisme qui m’intéresse particulièrement.
Le scénario est magistral, il part des troubles du XIème siècle en Iran sur ce conflit fondateur entre chiite et sunnites.
Evidemment les luttes de pouvoir sont au cœur de ces conflits religieux et pour qui se pose des vrais questions sur le sens des textes au delà des actions humaines les actes sont parfois horrifiants : certains actes au nom d’un combat idéologique sont dans les actes contraires aux fondements de cette même idéologie. Ce paradoxe bien connu de toutes les religions est ici brillamment illustré dans un scénario qui pose les vraies questions et montre la position d’un « juste » face au fanatisme. Je ne vais pas détailler le scénario car il faut lire cet album, sachez que vous verrez la fuite d’un esprit libre qui se pose les questions traditionnelles du soufisme face à l’oppression d’un sunnisme idéologique. Le tout est d’autant plus réussi qu’il dévoile le cynisme du « cerveau » de l’instrumentalisation et de la radicalisation idéologique.
Jusqu’où peut-on aller pour faire passer sa conception religieuse et la faire croitre ? Une fois conscient des manipulations, des tenants et aboutissants, comment peut on vivre ? La vision tolérante du soufisme tranche avec l’obscurantisme de fanatiques… Voilà comment de l’âge d’or de l’islam qui voyait ses courants cohabiter et générer la plus brillante pensée intellectuelle mêlant sagesses antiques, sagesses orientales, sagesse judéo chrétienne et islam se confronter pour s’affiner mutuellement (ce qui générera la renaissance et la fin de l’obscurantisme chrétien à terme) on passera au fanatisme qui appauvrira considérablement l’islam au point d’en faire aujourd’hui dans certains yeux occidentaux un danger pour la civilisation… triste évolution
Cette BD est donc un bijou graphique et scénaristique qui cerne parfaitement les origines du fanatisme et ses clés. En prendre conscience c’est ouvrir la porte à un malaise qui change radicalement notre vue du quotidien, pouvons nous y survivre ou du moins comme avant ?
A lire, et acheter sans modération. Attention toutefois l’album ne décroche pas la note maximale car il me parait assez difficile d’accès pour qui n’est pas familiarisé aux courants religieux, à la spiritualité et à la philosophie.
Une pure merveille tant graphique que scénaristique !
En fait tout se tient. L'histoire "explique" ou justifie cette approche graphique d'une originalité et qualité exceptionnelles ! Pour une première BD, quelle audace ! Mais ça paye et on attend la suite avec impatience ! (bientôt 1 an déjà...)
On se laisse doucement imprégner par cet univers et ses personnages (surtout notre si mystérieuse héroïne ...) et on n'en décroche plus...
*****lecture du tome 2*****
Pfiouuuu ! Toujours aussi magnifique, même si la trame reste toujours aussi evanescente. On apprends au moins que 3 tomes sont attendus pour parfaire cette histoire complexe mais sublime :p
En tout cas, un régal graphique ou la forme et le fond se completent pour constituer une oeuvre picturale de splus intense que j'ai lu depuis longtemps !
Vivement la suite !
Après Manhole et Reset, j'ai donc lu "Duds Hunt" et du point de vue de l'intensité de l'histoire, je dois dire que j'ai trouvé que c'était la meilleure des 3, d'autant plus que tout tient dans un seul petit volume et pour une fois, je n'ai pas trouvé que l'histoire aurait été meilleure si elle avait pu être plus développée.
Je l'ai dit et je le redis, Tsutsui a un vrai talent de scénariste et de metteur en scène, ses histoires commencent fort, tiennent le rythme et se concluent de manière propre et sans bavure avec toujours un petit quelque chose de plus qui nous fait d'un coup voir toute l'histoire sous un angle différent. Le dessin est ici un peu moins "fini" mais toujours aussi bon, avec des cadrages et des angles de vue vraiment bien pensés.
L'éditeur Ki-Oon parle d'un sheinen à mi chemin entre Fight Club et Battle Royale, je ne peux pas juger pour le premier, mais pour le deuxième c'est bien ça (du moins en ce qui concerne l'adaptation ciné) : de la baston manipulée à distance où tous les coups sont permis.
L'édition est en plus de très bonne qualité, avec une histoire "bonus" en couleurs en toute fin de volume ("Rêves éveillés") que je qualifierais de "spéciale" mais intéressante.
Marvel zombies s'annonçait pour moi comme une série atypique et fun. Et, autant le dire de suite, je ne suis pas déçu !
Les dessins sont assez soignés mais j'ai une nette préférence pour le deuxième tome avec Ash d'evil dead, où le dessin est plus propre et où les mimiques d'Ash sont vraiment bien faites.
Les tomes 1 et 3, qui ne forment qu'une seul histoire, sont assez sympathiques dans le fait que l'on retrouve des super-héros conscients de leur nouveau statut de zombies et qui ne peuvent résister à cette soif de chaire fraiche ! Le tome 2 est beaucoup plus fun, du délire à l'état pur où le héros d'Evil Dead se retrouve dans l'univers Marvel pour retrouver un livre.
Niveau scénario, il ne faut pas chercher bien loin mais, lorsqu'on aime les zombies comme moi (fan de Romero), on se laisse facilement emporter dans ces histoires rocambolesques.
J'ai quand même une préférence pour le tome 2 qui ne se prend pas du tout au sérieux et qui l'assume totalement !
Bref, pour tous ceux qui ont envie de lire des histoires de zombies sans se prendre la tête et sans se la laisser prendre par d'éventuels zombies...
Si vous êtes adolescent d'environ 14 ans et si vous aimez tous ce qui traite du paranormal, vous aimerez cette BD !
En effet dans cet ouvrage l'auteur met en scène des personnages attachants et très originaux à qui on se comparerait volontiers ! Et enfin ce qui est le plus grand point fort de cette BD c'est que le lien entre le réel et le paranormal se passe sans qu'on s'en rende compte... Les deux ne font qu'un grâce à cette maison qui rassemble tous les mondes en un même lieu.
Je tire mon chapeau à l'auteur Isabelle Dethan qui sait rendre accro n'importe quel Bédéphile ! Ses dessins sont plutôt simples mais expriment très bien l'ambiance de la maison et les expressions des personnages. Pratiquement tous les personnages sont d'une beauté fracassante surtout un certain Mathusalem. Un grand bravo encore, le cocktail est réussi !
En souhaitant à Isabelle Dethan une bonne continuation... et en attendant avec impatience le tome 3.
J’ai adoré Persepolis, c’est donc avec un intérêt certain que j’ai emprunté « poulet aux prunes » à la bibliothèque. L’histoire est belle et prenante, et après une courte mise en place, on revient sur le passé de Nasser Ali Khan, on essaye de comprendre ce qui peut bien pousser ce pauvre homme à se laisser mourir à cause d’un simple instrument de musique cassé. En refermant la dernière page, je le comprenais presque et éprouvais de la compassion pour cet homme qui semble avoir raté sa vie, et pour qui la perte de son Tar constituait sans doute la goute qui a fait déborder le vase.
Le dessin est très expressif et rempli de trouvailles amusantes. En tout cas les aficionados de Marjane Satrapi ne seront pas trop dépaysés !
Voilà, pas la BD du siècle, mais je pense que les amateurs de Persepolis (sans doute nombreux !) devraient adorer ce chouette one-shot.
Quartier Lointain fait partie de ces mangas qui ne sont pas dans mes habitudes d'achats. Pourtant, suivant les conseils et les on-dits, je me procure l'intégrale de cet ouvrage.
Tout d'abord, l'objet. L'ouvrage est beau, agréable à lire, avec un marque-page intégré, donc de ce coté-là, tout va bien.
Au niveau du dessin, les traits sont épurés, il n'y a pas de fioritures, Taniguchi dessine juste ce qu'il faut là où il le faut. Du coup, les émotions sont perceptibles et chaque image pousse le lecteur à l'imagination et au rêve. Un grand coup de maître sur cette histoire.
Parlons-en de l'histoire d'ailleurs ! Elle est simple, mais délicate et douce. On suit l'histoire comme si on se laissait porter par le vent et au fur et à mesure on se laisse bercer par cette magnifique histoire.
Un très bel ouvrage et lorsque l'on fini cette histoire, on se sent bien, reposé et tranquille.
Bravo à Jiro Taniguchi qui signe un quasi chef-d'œuvre.
A ne manquer sous aucun prétexte !
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Detroit Metal City
Mon avis est que ce manga est un bon "foutage de gueule" du milieu. A prendre au deuxième degré, voire au trente-deuxième, mais oui, moi ça me fait bien rire ! Je ne suis pas fan de métal, loin de là, je trouve le contenu parfois vachement cru aussi mais le tout me fait rire. Je ne crois pas non plus que ce soit un éloge au métal et ses dérivés, je ne sais donc pas trop quoi penser du comment vont le prendre les fans du genre ; à moins qu'ils n'aient le sens de l'humour aussi, ce dont je ne doute pas !
Objets du XXe siècle (Toutinox raconte)
Difficile à décrire, ce one shot est à la limite du périmètre de la BD. Il s'agit d'un documentaire historique presque inclassable. Stanislas nous offre un ouvrage relativement sérieux sur le fond car il s'agit de petits récits relatant certaines inventions ou épopées techniques. J'ai vraiment apprécié cette lecture qui traite des réussites mais également des échecs techniques ou commerciaux. Il y a eu un bon effort de documentation car les sujets sont bien traités, à la fois denses mais allant à l'essentiel. J'aimerai bien voir ce one shot se transformer en série car j'ai trouvé l'initiative originale et enrichissante. Les dessins sont clairs et précis, peu chargés et surtout élégants. Une réussite sur toute la ligne.
Les Lumières de l'Amalou
Magnifique conte poétique. Un combat perpétuel entre deux communautés (les furets et les transparents), nous montre bien les dérives qui peuvent naitre entre les peuples. Au final, les protagonistes ne savent pas trop d'où vient leur haine mais continue la « tradition ». Les personnages principaux sont principalement des animaux ce qui donnent un peu de décalage à cette belle œuvre et accentue l'effet comparatif avec notre monde d'humain. Les dessins sont superbes et les décors en particuliers sont très fouillés et très agréables à regarder, cela appuie le côté poésie qui est ressorti immédiatement lors des premières pages. Même si la couleur peut paraître un peu bd vieillotte, j'aime bien (peut être un côté nostalgique) et ça convient bien à ce thème. L'intrigue fantastique et mystérieuse est bien menée, bien que cela soit un combat entre bien et mal, on sort des carcans classiques de la fantasy habituelle à base d'elfes, trolls et consorts. Une petite notion de naissance de la vie est présentée avec là aussi un peu d'originalité et assez intéressante je trouve.
Le Sourire des Marionnettes
Quel bijou découvert par hasard ! Le graphisme reprend le style graphique des illustrations islamiques autour de l’an mille. On retrouve comme fond de plan les décors également présents sur les enluminures médiévales des bibles monastiques. Le jardin d’Eden dessiné dans cet ouvrage est d’ailleurs reproduit exactement comme sur nombres d’enluminures musulmanes et chrétiennes reprenant fidèlement les paroles de la genèse et du cantique des cantiques (côté chrétien) et des premières sourates du coran (côté musulman). Vous l’aurez compris il est question ici au sein d’un décor venu d’un autre âge de conter une histoire avec les codes graphiques d’il y a 700 ans. Couleurs somptueuses avec des dessins simples mais tout à fait conformes à l’art islamique de l’âge d’or (avec moins d’or !). Aparté : Pour ceux qui ne sont pas familiarisés et vu de très loin, le différend islamique originel remonte à la succession de Mahomet. Les chiites reconnaissent son cousin et font donc descendre la connaissance du coran par la descendance de Mahomet alors que les sunnites reconnaissent le califat. Les sunnites ont donc clos leur croyance avec la mort du prophète en ayant en charge de la faire vivre en mémoire tandis que les chiites comptent sur les descendants du prophète pour « interpréter » le coran dans la situation actuelle. D’où les lectures du coran : littérales pour les sunnites et interprétées pour les chiites. De ces courants va naître au VIIIème siècle la version spirituelle mystique de l’islam : le soufisme qui m’intéresse particulièrement. Le scénario est magistral, il part des troubles du XIème siècle en Iran sur ce conflit fondateur entre chiite et sunnites. Evidemment les luttes de pouvoir sont au cœur de ces conflits religieux et pour qui se pose des vrais questions sur le sens des textes au delà des actions humaines les actes sont parfois horrifiants : certains actes au nom d’un combat idéologique sont dans les actes contraires aux fondements de cette même idéologie. Ce paradoxe bien connu de toutes les religions est ici brillamment illustré dans un scénario qui pose les vraies questions et montre la position d’un « juste » face au fanatisme. Je ne vais pas détailler le scénario car il faut lire cet album, sachez que vous verrez la fuite d’un esprit libre qui se pose les questions traditionnelles du soufisme face à l’oppression d’un sunnisme idéologique. Le tout est d’autant plus réussi qu’il dévoile le cynisme du « cerveau » de l’instrumentalisation et de la radicalisation idéologique. Jusqu’où peut-on aller pour faire passer sa conception religieuse et la faire croitre ? Une fois conscient des manipulations, des tenants et aboutissants, comment peut on vivre ? La vision tolérante du soufisme tranche avec l’obscurantisme de fanatiques… Voilà comment de l’âge d’or de l’islam qui voyait ses courants cohabiter et générer la plus brillante pensée intellectuelle mêlant sagesses antiques, sagesses orientales, sagesse judéo chrétienne et islam se confronter pour s’affiner mutuellement (ce qui générera la renaissance et la fin de l’obscurantisme chrétien à terme) on passera au fanatisme qui appauvrira considérablement l’islam au point d’en faire aujourd’hui dans certains yeux occidentaux un danger pour la civilisation… triste évolution Cette BD est donc un bijou graphique et scénaristique qui cerne parfaitement les origines du fanatisme et ses clés. En prendre conscience c’est ouvrir la porte à un malaise qui change radicalement notre vue du quotidien, pouvons nous y survivre ou du moins comme avant ? A lire, et acheter sans modération. Attention toutefois l’album ne décroche pas la note maximale car il me parait assez difficile d’accès pour qui n’est pas familiarisé aux courants religieux, à la spiritualité et à la philosophie.
Ma'at
Une pure merveille tant graphique que scénaristique ! En fait tout se tient. L'histoire "explique" ou justifie cette approche graphique d'une originalité et qualité exceptionnelles ! Pour une première BD, quelle audace ! Mais ça paye et on attend la suite avec impatience ! (bientôt 1 an déjà...) On se laisse doucement imprégner par cet univers et ses personnages (surtout notre si mystérieuse héroïne ...) et on n'en décroche plus... *****lecture du tome 2***** Pfiouuuu ! Toujours aussi magnifique, même si la trame reste toujours aussi evanescente. On apprends au moins que 3 tomes sont attendus pour parfaire cette histoire complexe mais sublime :p En tout cas, un régal graphique ou la forme et le fond se completent pour constituer une oeuvre picturale de splus intense que j'ai lu depuis longtemps ! Vivement la suite !
Duds Hunt
Après Manhole et Reset, j'ai donc lu "Duds Hunt" et du point de vue de l'intensité de l'histoire, je dois dire que j'ai trouvé que c'était la meilleure des 3, d'autant plus que tout tient dans un seul petit volume et pour une fois, je n'ai pas trouvé que l'histoire aurait été meilleure si elle avait pu être plus développée. Je l'ai dit et je le redis, Tsutsui a un vrai talent de scénariste et de metteur en scène, ses histoires commencent fort, tiennent le rythme et se concluent de manière propre et sans bavure avec toujours un petit quelque chose de plus qui nous fait d'un coup voir toute l'histoire sous un angle différent. Le dessin est ici un peu moins "fini" mais toujours aussi bon, avec des cadrages et des angles de vue vraiment bien pensés. L'éditeur Ki-Oon parle d'un sheinen à mi chemin entre Fight Club et Battle Royale, je ne peux pas juger pour le premier, mais pour le deuxième c'est bien ça (du moins en ce qui concerne l'adaptation ciné) : de la baston manipulée à distance où tous les coups sont permis. L'édition est en plus de très bonne qualité, avec une histoire "bonus" en couleurs en toute fin de volume ("Rêves éveillés") que je qualifierais de "spéciale" mais intéressante.
Marvel zombies
Marvel zombies s'annonçait pour moi comme une série atypique et fun. Et, autant le dire de suite, je ne suis pas déçu ! Les dessins sont assez soignés mais j'ai une nette préférence pour le deuxième tome avec Ash d'evil dead, où le dessin est plus propre et où les mimiques d'Ash sont vraiment bien faites. Les tomes 1 et 3, qui ne forment qu'une seul histoire, sont assez sympathiques dans le fait que l'on retrouve des super-héros conscients de leur nouveau statut de zombies et qui ne peuvent résister à cette soif de chaire fraiche ! Le tome 2 est beaucoup plus fun, du délire à l'état pur où le héros d'Evil Dead se retrouve dans l'univers Marvel pour retrouver un livre. Niveau scénario, il ne faut pas chercher bien loin mais, lorsqu'on aime les zombies comme moi (fan de Romero), on se laisse facilement emporter dans ces histoires rocambolesques. J'ai quand même une préférence pour le tome 2 qui ne se prend pas du tout au sérieux et qui l'assume totalement ! Bref, pour tous ceux qui ont envie de lire des histoires de zombies sans se prendre la tête et sans se la laisser prendre par d'éventuels zombies...
La Maison aux 100 portes
Si vous êtes adolescent d'environ 14 ans et si vous aimez tous ce qui traite du paranormal, vous aimerez cette BD ! En effet dans cet ouvrage l'auteur met en scène des personnages attachants et très originaux à qui on se comparerait volontiers ! Et enfin ce qui est le plus grand point fort de cette BD c'est que le lien entre le réel et le paranormal se passe sans qu'on s'en rende compte... Les deux ne font qu'un grâce à cette maison qui rassemble tous les mondes en un même lieu. Je tire mon chapeau à l'auteur Isabelle Dethan qui sait rendre accro n'importe quel Bédéphile ! Ses dessins sont plutôt simples mais expriment très bien l'ambiance de la maison et les expressions des personnages. Pratiquement tous les personnages sont d'une beauté fracassante surtout un certain Mathusalem. Un grand bravo encore, le cocktail est réussi ! En souhaitant à Isabelle Dethan une bonne continuation... et en attendant avec impatience le tome 3.
Poulet aux Prunes
J’ai adoré Persepolis, c’est donc avec un intérêt certain que j’ai emprunté « poulet aux prunes » à la bibliothèque. L’histoire est belle et prenante, et après une courte mise en place, on revient sur le passé de Nasser Ali Khan, on essaye de comprendre ce qui peut bien pousser ce pauvre homme à se laisser mourir à cause d’un simple instrument de musique cassé. En refermant la dernière page, je le comprenais presque et éprouvais de la compassion pour cet homme qui semble avoir raté sa vie, et pour qui la perte de son Tar constituait sans doute la goute qui a fait déborder le vase. Le dessin est très expressif et rempli de trouvailles amusantes. En tout cas les aficionados de Marjane Satrapi ne seront pas trop dépaysés ! Voilà, pas la BD du siècle, mais je pense que les amateurs de Persepolis (sans doute nombreux !) devraient adorer ce chouette one-shot.
Quartier lointain
Quartier Lointain fait partie de ces mangas qui ne sont pas dans mes habitudes d'achats. Pourtant, suivant les conseils et les on-dits, je me procure l'intégrale de cet ouvrage. Tout d'abord, l'objet. L'ouvrage est beau, agréable à lire, avec un marque-page intégré, donc de ce coté-là, tout va bien. Au niveau du dessin, les traits sont épurés, il n'y a pas de fioritures, Taniguchi dessine juste ce qu'il faut là où il le faut. Du coup, les émotions sont perceptibles et chaque image pousse le lecteur à l'imagination et au rêve. Un grand coup de maître sur cette histoire. Parlons-en de l'histoire d'ailleurs ! Elle est simple, mais délicate et douce. On suit l'histoire comme si on se laissait porter par le vent et au fur et à mesure on se laisse bercer par cette magnifique histoire. Un très bel ouvrage et lorsque l'on fini cette histoire, on se sent bien, reposé et tranquille. Bravo à Jiro Taniguchi qui signe un quasi chef-d'œuvre. A ne manquer sous aucun prétexte !