Les derniers avis (31328 avis)

Par JJJ
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Jolies ténèbres
Jolies ténèbres

Depuis que j'ai eu vent de l'existence de Jolies Ténèbres, depuis que j'ai vu la beauté de cette couverture, mon envie de lire cette BD au titre si joli était très forte. Je l'ai lue, avec fébrilité je l'ai enfin lue. Dire que cette histoire commence par un charmant goûter... Cette BD est aussi touchante que déroutante. Jolies Ténèbres emprunte des voies inhabituelles pour nous conter ces "gamineries" tantôt cruelles, tantôt insouciantes, parfois tendres... Parfois féérique, parfois horrible, cette histoire capture le lecteur des le début pour ne plus jamais le lâcher. Lecture intrigante, Jolies Ténèbres ne donne jamais de réponses, ne justifie jamais les actes de ses personnages. Comme si elle était un enfant malicieux, cette BD s'affranchit de codes et de règles narratives trop classiques et s'apprécie tout simplement. Qu'il est bon de se laisser porter, de ne pas avoir d'explications, d'imaginer, de rêver, de constater avec horreur qu'une histoire d'enfant effraie autant des yeux d'adultes. Qu'il est bon de voir ces êtres primesautiers évoluer au milieu de créatures fantastiques que sont les animaux de nos forêts. Ces petits êtres qui vivent et s’amusent, étrangers à ces notions que sont le « bien » et le « mal » que l’on apprend en devenant un grand. Qu'ils soient bons ou mauvais, ils reflètent tous une petite part de l'enfant que chacun a été un jour. Quant aux illustrations de (des) Kerascoët, elles sont très belles. Les planches sont emplies d'une flore et d'une faune enchanteresses, les cases fourmillent de détails. Beaucoup de soin a également été porté aux personnages, les « enfants » sont représentés avec de doux traits, comme si on était dans un monde rêvé. D’ailleurs le contraste avec un personnage qu’ils rencontrent à un moment donné n’en est que plus saisissant, ce dernier est dépeint de façon bien plus réaliste, comme si les enfants le voyaient autrement. J’ai adoré les dessins. Acceptez de prendre le risque, de lire un livre différent, vous ne serez pas déçus. Qu'elles sont jolies ces ténèbres... JJJ

09/03/2009 (modifier)
Par Alix
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Le Carnet de rêves
Le Carnet de rêves

Une belle BD très philosophique qui s’interroge, à travers une analyse des rêves, sur le sens de la vie, la mort, la nature humaine, le rôle et l’importance de l’art et du désir de créer... des thèmes certes pas forcément très originaux, mais toujours dignes d’intérêt, et traités ici avec talent, poésie et humour. La narration innove et embarque le lecteur dans une histoire en 3 parties : une première partie dans laquelle un personnage se pose des questions existentielles, une deuxième partie dans laquelle ce même personnages demande à l’auteur de la rejoindre dans l’histoire, et une troisième partie dans laquelle l’auteur reprend le contrôle ! C’est original, souvent drôle, et surtout pertinent et intéressant. Le dessin est époustouflant, grâce à des couleurs aquarelles absolument magnifiques. Il m’arrive rarement de m’extasier sur des planches de BD, mais là je n’ai fait que ça, au point d’en perdre par moment le fil de l’histoire, distrait que j’étais par tant de délires colorés. J’imagine que ce genre de style graphique un peu abstrait ne plaira pas à tout le monde (voir galerie), mais moi, je suis fan ! Voilà, une introspection intéressante, un discours profond mais pas prétentieux, des touches d’humour bienvenues, et un style graphique magnifique… un cocktail gagnant ! J’irai jusqu’à dire que ce « carnet de rêves » me rappelle un peu le magnifique Cages de Dave McKean… une comparaison flatteuse !

09/03/2009 (modifier)
Par Gaston
Note: 4/5
Couverture de la série Asatte Dance
Asatte Dance

Merci à Tonkam pour la réédition ! J'ai littéralement dévoré la série ! 'Asatte Dance' ne ressemble en rien à ce que j'ai pu lire. On pourrait évidemment penser à Maison Ikkoku, mais ici la relation entre le héros et la femme qu'il aime évolue rapidement (ça change des séries de 30 tomes où les héros ne se disent pas leurs sentiments) et on parle de sexe sans aucun tabou (sans toutefois tourner au porno). Les différents personnages qu'on croise dans l'histoire sont très attachants et certains sont même un peu dingues (sérieusement, vous avez déjà vu quelqu'un de normal se promener avec un masque de grenouille ?). L'humour est aussi présent. Il n'est pas là tout le temps, mais quand il est là je me marre bien.

09/03/2009 (modifier)
Couverture de la série Les Lutins
Les Lutins

Cette série est composée de deux histoires, chacune s’étalant sur deux tomes à la manière d’une série telle que « La mémoire des arbres » de Servais, mais c’est le seul point commun entre les deux. Chaque récit illustre une légende, qui peut donc être lue indépendamment de l’autre sans que cela ne pose le moindre problème. Les légendes proposées sont assez sombres, déprimantes même, mais très belles. Les thèmes abordés sont assez classiques : l’amour trahi pour Bonnie Tom et l’intolérance pour Puckwoodgenies. Je me demande cependant pour quelle raison cette série s’appelle « Les lutins », ceux-ci ne sont en effet que des personnages secondaires et ne constituent en aucun cas le sujet des récits. Les scénarios sont bien construits, avec une remarquable mise en place des personnages et une agréable progression dans le drame. Le dessin de Stéphane Duval m’a vraiment bien plu. Des décors de grande qualité, notamment les bâtiments au début de Bonnie Tom, un beau travail sur les ombres et des visages agréables à regarder en sont les principaux atouts. Si j’avoue un faible pour Puckwoodgenies et son métissage des légendes européennes et amérindiennes, les deux récits sont de belle qualité et devraient ravir les amateurs du genre. Je donnerais un bon 3/5 pour Bonnie Tom et un 4/5 pour Puckwoodgenies … mais un 2/5 pour des couvertures qui n’incitaient vraiment pas à découvrir cette chouette petite série.

09/03/2009 (modifier)
Couverture de la série Calamity
Calamity

L’atout majeur de cette petite bd réside dans sa narration. Vraiment très agréable à lire, le récit nous entraîne dans les pas de Janey Oakes à la découverte de cette mère qu’elle n’a pas connue. Un beau double portrait de femmes, sensible et touchant. Et une vision du far-west intéressante, sans coups de feu (ou presque) et bien plus authentique que beaucoup d’autres. Il est vrai que l’auteur a pu s’appuyer sur la biographie de Calamity Jane, et c’est tout bénéfice pour la crédibilité de l’ensemble. Le style graphique de Sylvie Fontaine (un noir et blanc un peu brouillon mais très lisible) m’a bien plu et s’adapte très bien au récit. Les différents personnages sont facilement reconnaissables et les décors assez riches contribuent à la réussite de l’ensemble. Au final, une très agréable découverte.

09/03/2009 (modifier)
Par Spooky
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Les Ensembles contraires
Les Ensembles contraires

Il y a des récits, comme ça, qui vous touchent tout de suite. C'est le cas de ces "Ensembles contraires". Le récit est simple, il nous propose sans détour une histoire d'amitié, comme on n'en a qu'une ou deux fois par vie, mais une sorte de coup de foudre, sans le côté amoureux. Juste l'amitié, dans ce qu'elle a de plus fort. Avec en fil rouge le soir où tout bascule pour Eric, ce sont plusieurs années d'aventures de deux inséparables qui nous sont contées. Ce choix narratif permet une montée d'adrénaline progressive pendant le premier tome, plus certainement qu'avec une narration linéaire, purement chronologique. C'est très malin de la part de Kris et Eric T. J'ai été particulièrement touché par l'épisode où Eric prend conscience de la dérive de sa mère, une dérive à la fois compréhensible et tellement dramatique... Ils ont trouvé en Nicoby (alias Korkydü) un illustrateur très bon, aussi bien capable de traduire des ambiances que des sentiments contrastés. Une très belle découverte. Vivement la suite !

09/03/2009 (modifier)
Couverture de la série Le Cycle de Taï-Dor
Le Cycle de Taï-Dor

Pour moi, la question est : combien de fois je relis cette série de BD depuis son achat. Car bien sûr si je l'ai achetée, c'est que j'ai aimé le dessin et l'histoire après avoir feuilleté un peu, alors oui, pour moi elle est culte pour le dessin de Serrano et sa mise en couleur, oui je ne m'en lasse pas, lire, relire, j'ai même chiné "Les gants de Taï Dor" dans sa première édition chez Novedi et quelques planches originales à l'encre de chine de Serrano. De plus pour les amateurs de "clins d'oeils", il y a beaucoup à retrouver dans les images très fouillées. Quant aux planches originales c'est tout le plein et le délié, mais aussi cette technique très japonaise de donner un arrondi par la façon de tourner le trait sans le faiblir. Juste l'encre noire et le blanc d'un papier magnifique. Bien sûr la fin de la série, exécutée par un autre que Serrano n'a pas tout à fait la même sensualité, mais nous voulions la fin de l'histoire. Tous ceux que je rencontre regrettent la "disparition" de Serrano. "On" nous dit qu'il est parti faire de l'animation aux USA, qui nous en dira plus ? Qui lui dira "qu'il" nous manque ?

09/03/2009 (modifier)
Par iannick
Note: 4/5
Couverture de la série Tramp
Tramp

« Tramp » est, pour moi et à ce jour, une des meilleurs bd ayant pour cadre la marine marchande. Jusqu’à maintenant, trois cycles sont parus, j’ai lu les deux premiers. Le premier cycle met en scène Yann Calec, un jeune officier de marine qui se voit confier le commandement d’un vieux cargo : Le « Belle Hélène ». Mais bien avant de diriger le navire, Yann a des doutes sur les motivations de son patron de l’avoir embauché : même s’il est compétent, un armateur n’aurait jamais laissé le commandement d’un cargo à un si jeune homme… J’ai adoré les quatre bd qui composent ce premier cycle ! Tous les ingrédients qui font une excellente série d’aventure sont réunis dans ces quatre premiers de « Tramp » : de l’action, de l’amour, du suspens, des voyages, de l’émotion, du thriller, l’envie de lire tout de suite le prochain tome… bref, de la vraie aventure avec un grand « A » ! Franchement, je mets sans problème une note de 5/5 à ce premier cycle ! Quant au deuxième cycle composé de deux tomes, je l’ai trouvé moins intéressant que le premier cycle. Le lecteur retrouvera Yann Calec en route vers l’Afrique, au Congo plus précisément. Il est second d’un commandant sur un autre cargo. Arrivé sur place, Yann va être accusé d’un meurtre qui s’est déroulé à bord de son navire. Que s’est-il passé ? Comment Yann Calec va s’en sortir ? Là, je vous laisse le découvrir. Ce qui est très dommage avec ce second cycle, c’est que la mer qui servait de décors et surtout d’acteur dans les quatre premiers tomes va être reléguée au second plan au profit d’un récit policier se déroulant la majeure partie sur terre ferme ! C’est ça qui, à mon avis, rompt de beaucoup le charme de cette histoire. En plus, ce cycle m’est apparu moins touchant (il n’y a pas de romances…) et moins captivant (l’intrigue est bien menée mais elle ne m’a pas vraiment intéressée). Ma note pour ce second cycle est de 3/5. Au niveau du dessin, le trait de Patrick Jusseaume m’est apparu très agréable à contempler. Son coup de patte vient incontestablement de la ligne claire, je trouve qu’il y a beaucoup de similitude entre le dessin d’Hergé et celui de Patrick Jusseaume. Les décors sont travaillés, les personnages sont facilement reconnaissables, la mise en page aérée m’a permis d’admirer longuement son graphisme (et surtout ses décors !)… bref, graphiquement, c’est du bon boulot ! D’autant plus que la mise en couleurs est, à mon avis, excellente ! Les tons utilisés sont parfaitement bien adaptés à l’intensité dramatique de chaque scène et me sont révélés très plaisantes à contempler. Si je n’ai pas lu le troisième cycle de « Tramp » se passant en Indochine, c’est parce que j’ai été un peu déçu par le second cycle se déroulant en Afrique et qui met en scène une intrigue policière que je n’ai pas vraiment appréciée. Mais cela ne devrait pas vous empêcher de feuilleter les quatre premiers tomes de la série qui me sont apparus très fascinants. En tout cas, les lecteurs qui aiment beaucoup les récits d'aventure seront surement aux anges lorsqu’ils découvriront ce premier cycle !

08/03/2009 (modifier)
Par Ro
Note: 4/5
Couverture de la série Max et Lili (Ainsi va la vie)
Max et Lili (Ainsi va la vie)

Il y a un nombre incroyable de BD de cette série qui sont parues depuis 1992, et cela continue encore de nos jours à un rythme de 5 tomes par an environ. Ce sont des petits albums destinés aux enfants de 6 à 12 ans, je dirais. Ils se composent d'une bande-dessinée relativement courte d'un peu moins de trente pages suivie de quelques questions pour amener le jeune lecteur à s'interroger sur le sujet abordé. Le dessin y est simple et fonctionnel. En 87 albums parus à ce jour, les auteurs ont pu aborder des thèmes vraiment très divers, concernant tous les enfants, comment il se sent vis-à-vis de lui, de sa famille et des gens qui l'entourent. Certains de ces sujets sont très généraux et concerneront à peu près tous les jeunes, tandis que d'autres sont plus spécifiques et ne parleront qu'à ceux qui sont concernés ou dont des proches sont concernés. Je n'ai évidemment pas eu l'occasion de lire tous les albums parus mais ceux que j'ai lus m'ont tous fait bonne impression. Le ton est très adapté aux enfants. Il reste léger et ne va jamais chercher la difficulté. Les auteurs trouvent toujours des situations ou des mots justes pour mettre en scène les sentiments ou les petites complexités de la vie. Malgré un côté pédagogique évident et de bons sentiments qui ne plairont pas à tous les parents, j'ai trouvé ces récits très réussis et atteignant parfaitement leur cible. Les questions en fin d'album permettent en outre d'ouvrir de belle manière le dialogue avec les enfants et de leur faire réaliser avec justesse quelques explications du pourquoi et du comment. Quoiqu'il ne s'agisse évidemment pas d'une série de divertissement qu'on lit pour le simple plaisir, ces petites bandes-dessinées bon marché sont bien foutues et très bonnes au niveau pédagogique.

08/03/2009 (modifier)
Couverture de la série V pour Vendetta
V pour Vendetta

A ce niveau là, ce n'est plus une BD mais un véritable roman !!! J'ai littéralement avalé les 272 pages de cette œuvre magistrale, ne pouvant m'arrêter car trop impatient de connaitre la suite... Pour ne pas répéter ce qui a déjà été dit maintes fois, je dirais juste que l'histoire et la mise en scène est énormissime, vraiment très fouillée avec des personnages principaux et secondaires jouant chacun un rôle primordial dans le déroulement de la chute du pouvoir totalitaire. Le tout est emprunt de lyrisme et de poésie nous emmenant irrémédiablement vers la destinée du héros V (si on peut le qualifier de héros). Comme beaucoup l'on fait remarquer, la faiblesse de cette œuvre se situe au niveau du dessin et de la colorisation. Le trait est selon moi trop épais et ne permet pas parfois de bien distinguer les personnages. La mise en couleur trop fade et parfois bâclée à mon goût (Helen Meyer a tantôt les cheveux blanc tantôt blonds ???) n'est vraiment pas à la hauteur de ce chef d'œuvre. Dommage car je trouve que le dessin de chaque bulle est parfaitement choisi et permet un suivi limpide de l'histoire. Le plaisir reste toutefois largement présent. Une œuvre majeure du genre, à lire absolument. Un 4/5 en raison du dessin et de la mise en couleur, le tout restant globalement superbe. Je vais d'ailleurs m'empresser de parfaire ma culture en allant me procurer les autres œuvres de Monsieur Moore... Originalité : 5/5 Histoire : 5/5 Dessin : 3,5/5 Mise en couleur : 3,5/5 NOTE GLOBALE : 17/20

08/03/2009 (modifier)