Evidemment... que Shutter Island récolte quatre étoiles de ma part. C'est même un minimum devant la qualité de l'oeuvre pour un résultat de grande classe !
Je ne connaissais pas le roman du même nom et je ne l'aurais probablement jamais lu. Ce format bd le fait automatiquement découvrir à de nouveaux lecteurs dont je fais partie. Comme j'aime le cinéma, nul doute que j'irai le voir à sa sortie en salles.
Shutter Island m'a fait penser à ces films comme Le 6ème sens ou encore Fight Club en ce qui concerne le procédé utilisé. La fin est digne de rentrer dans les annales. Je n'ai absolument pas senti le basculement d'où le plaisir en a été encore plus intense.
J'avoue avoir eu du mal au début avec le graphisme que j'ai petit à petit apprécié car il colle parfaitement à la lourde atmosphère dégagé avec une couverture sobre et efficace. J'ai passé un agréable moment de lecture.
Avec Jean-Claude Forest, il ne faut pas s’attendre à tomber sur un scénario normal. Je ne sais pas ce qu’il fume (peu m’importe, d’ailleurs) mais ses histoires sont … hallucinées et délirantes, et flirtent parfois avec le grand n’importe quoi.
« Il faut y croire pour le voir » ne déroge pas à la règle, et le lecteur doit être averti avant de se lancer dans cette longue aventure. Une longue aventure car non seulement le volume est conséquent (plus de 100 pages), mais de plus narration et dialogues sont très présents. Ne vous attendez donc pas à avoir fini votre lecture en deux temps trois mouvements.
Vous voilà avertis.
Personnellement, cette fantastique (au sens stylistique du terme) histoire de caveaux en cavale, d’héritage étrange et de bretons peu loquaces, contrairement à leurs chats, m’aura énormément plu. J’ai apprécié les nombreuses expressions imagées, les multiples personnages plus improbables les uns que les autres et le graphisme original d’Alain Bignon.
Ce dernier a réellement un trait personnel : une sorte de fauvisme bédéesque. Parfois approximatif et toujours faussement naïf, il ne plaira pas à tout le monde. Personnellement, j’ai autant apprécié le trait que les éclairages. De plus, ce style convient très bien au récit, tous deux flirtant par moment avec le ridicule.
La frontière entre la parodie déjantée et le ridicule variant d’une personne à l’autre, je comprends parfaitement que cet album en écœure plus d’un. J’ai cependant eu la chance de rester du bon côté de cette frontière.
Spécial, proche du foutoir tant au niveau du scénario que du dessin, mais bien amusant et très original.
« La dérisoire effervescence des comprimés » est un titre merveilleux.
Mais Boucq ne s’arrête pas là. Tout l’album, recueil de courtes histoires délirantes au ton souvent mordant et cynique, est d’une qualité indéniable. Il faut cependant reconnaître que le genre d’humour pratiqué par l’artiste risque de faire grincer les dents de certains lecteurs.
Le dessin est de qualité. Ce pseudo réalisme est tout à fait adéquat pour illustrer ces histoires déjantées, tout comme le dessin d’Alexis l’était pour illustrer les Cinémastock.
Je n’oserais cependant pas conseiller l’achat immédiat, car un essai préalable via une location me paraît plus sûr. L’univers développé par Boucq est trop particulier, trop personnel pour plaire à tout le monde.
Mais je sors de cette lecture totalement convaincu et épouvantablement charmé (Ah, l’idée des schtroumpfs, quelle merveilleuse horreur !!!)
A découvrir, sans nul doute.
J'ai adoré cette BD car elle est pleine de suspense et de rebondissements. Je trouve cependant que les coups de crayons du premier tome font fortement penser à un brouillon.
Je trouve les personnages attachants et rigolos et je pense notamment à Hébus le troll, cependant la fin m'a légèrement déçue. Mais ça ne retire rien du plaisir que j'ai à relire cette série BD dès que je commence à m'ennuyer.
Larcenet nous propose ici toute une galerie de superhéros assez minables mais néanmoins tordants. Entre Super Scientifique Man et Super Timide Boy, on ne s’ennuie pas une seconde et la dose de rire est assurée. Les superhéros sont dans l’ensemble tous biens trouvés et leurs pouvoirs bidons sont irrésistibles. On reconnait bien la patte de Larcenet pour ce qui est d’écrire ses textes et d’inventer des personnages loufoques. Chacun de ses albums est à chaque fois une petite bouffée d’air frais qui fait du bien. Parmi ce qu’il a produit chez Fluide, « Les Superhéros injustement méconnus » fait sans aucun doute partie des albums à découvrir, à côté de « Soyons Fous » ou de « Bill Baroud ».
Les dessins sont très chouettes, plus légers et plus clairs que ce que l’auteur a pu faire précédemment avec « Bill Baroud » ou « La Loi des Séries ». J’ai toujours trouvé son trait terriblement efficace, s’alliant à merveille avec son humour. Je peux comprendre qu’on n’aime pas son style, mais pour ma part, je le trouve juste parfait pour le genre humoristique.
Un petit album à découvrir pour tous les amateurs de l’auteur, ça fait partie des trucs à lire sans hésiter du catalogue Fluide Glacial. Le tout est d’un très bon niveau général. J’ai vraiment une affection particulière pour Larcenet, qui arrive toujours à me faire rire, et à provoquer d’autres sentiments dans d’autres registres (« Le Combat Ordinaire » : juste génial).
Bien que certaines questions ne trouvent pas de réponses (SPOILER quelqu'un peut me dire comment Sadakiyo a pu réapparaître dans le tome 22 alors qu'il est censé être mort ? FIN DU SPOILER) celles sur Ami le sont et c'est tout ce que je demande. Les deux tomes sont aussi passionnants que 20th Century Boys et les fans ne seront pas déçus sauf ceux qui n'aimeront pas voir des questions restées en suspens.
SPOILER : Je dois avouer que ma lecture du tome 2 a été un peu gâchée par le grand robot qui veut tout détruire. Je n'ai pas trouvé ça captivant et je ne vois vraiment pas son utilité dans l'histoire. FIN DU SPOILER
Je viens tout juste de finir l’Intégrale. J’ai lu les trois tomes en 24h. Je suis très vite rentré dans l’intrigue (bien vu le coup du carnet tenu par le héros pour alimenter et soutenir la narration) et je n’ai pas pu lâcher la BD avant de connaître le dénouement.
Je ne regrette pas mon achat ! Pourtant, à l’époque, j’avais hésité à me procurer cette intégrale. Le prix était très correct mais plusieurs choses me gênaient. Le format me semblait très petit. Du coup, j’avais un peu peur que ça gâche ma lecture. Je craignais de ne pouvoir avoir admiré les dessins. Sur ce dernier point, il est vrai qu’on n’est pas réellement en mesure de pouvoir contempler chaque case, comme dans une Bd à un format plus traditionnel. Cela peut être frustrant mais dans le même temps, l’histoire est tellement bien narré, les évènements s’enchainent à un tel rythme qu’on a envie d’avancer dans sa lecture pour en savoir davantage.
Par ailleurs, voir Berlion seul aux commandes d’une Bd me laissait également perplexe. Je ne me faisais pas de souci par rapport aux dessins : j’aime d’ailleurs assez son style, même si je lui reproche notamment un certain classicisme dans le choix des angles de vue. Non c’était plutôt au niveau du scénario que j’avais quelques interrogations. Dans mon esprit, Berlion met en images des scénarii de Corbeyran. Or là, pas de Corbeyran. Je demandais à voir.
Enfin, la couverture me gênait un peu. Je trouvais le visage de Al en gros plan assez moyen. J’avais plus particulièrement un problème avec sa dentition ! Finalement, j’ai mis tous mes doutes et interrogations de côté. Je me suis laissé tenter. Le prix modeste (15 euros pour 3 albums) m’a aidé dans ma décision.
Et comme je l’ai dit plus haut. Je ne regrette absolument pas mon achat. J’ai adoré de bout en bout. Ce qui m’a le plus impressionnée, c’est la maîtrise "scénaristique" affichée par Berlion. En l’espèce, il dépasse même certaines productions de Corbeyran, ce dernier ayant parfois du mal à boucler ses histoires. Avec Histoires d’en ville, Berlion a vraiment fait du bon boulot. Si le tome 1, de par sa nature forcément introductive, est assez classique, les tomes 2 et 3 sont d'excellente facture. A mes yeux ils ont un gros point fort : tout s’y emboîte parfaitement. Aucune incohérence à signaler. Pas non plus de grosses ficelles. Une vraie performance d’écriture donc !
J’ai également beaucoup apprécié les dialogues. C’est fluide. C’est rythmé. Ça se lit parfaitement. Les dialogues donnent une certaine profondeur aux personnages qui sont globalement réussis. Ils sont tous en prise directe avec l’histoire, y jouent à un moment donné un rôle central.
Au final, j’ai passé un excellent moment. Je lui mets donc un vrai 4/5.
Comme dans toute bonne histoire post apocalyptique, le monde en ruine dans lequel se déroule cette histoire est très noir, très sordide. D'un coté les marginaux qui ne vivent plus que pour prendre leur dose quotidienne d'illusion, la drogue locale, pour laquelle ils sont prêts à tout. De l'autre coté, deux entités ennemies chargées de faire régner l'ordre et qui n'hésitent pas à flinguer à tout bout de champ.
C'est ainsi que Lisa et Emil poursuivent la même cible mais avec des objectifs bien différents puisqu'ils appartiennent chacun à un camp opposé. L'évolution de leurs sentiments est très intéressante, tout comme leurs passés qui se dévoilent peu à peu. Mais cela ne monopolise pas l'intérêt puisque les personnages secondaires truculents ne sont pas en reste.
Certes, il faut arriver à rentrer dans cet univers pessimiste et glauque à souhait, mais une fois ce pas franchi l'histoire devient très prenante. En cela elle est bien aidé par le graphisme. Le seul petit reproche se situe au niveau de la forme des visages, parfois un peu particulière. A part cela, le noir et blanc et d'une efficacité redoutable. Le dessinateur maitrise son sujet et offre des cases hors normes en jouant avec ces 2 seules couleurs. Les jeux de lumières sont très réussis.
Vampire, vous avez dit vampire ?
Et vous allez dire:
_"Arf, encore une série sur les vampires, et en plus, c'est pas super dessiné..."
Mais détrompez-vous ! On connait bien entendu Dracula ou les vampires européens du style Underworld, beaux, manipulateurs et intelligents mais tout aussi décadents, sexuels et violents.
On connait aussi les vampires de type américain de 30 jours de nuit, plus bestial, plus violent et plus sale.
Mais connaissons-nous vraiment les vampires de type asiatiques ? Les mangas et les légendes du pays du soleil levant sont plus sujets aux esprits et autres fantômes. C'est alors que je me décide à lire les Higanjima, pour voir comment les japonais voient les vampires.
Le résultat de ce manga reste agréable. Le scénario reste assez simple, des vampires habitent une île et ils ont besoin de nourriture. Ils envoient donc des émissaires cherchaient des humains pour les nourrir en leur faisant croire que l'on a retrouvé un de leur proche. C'est ainsi que se fait embarquer le héros croyant retrouver son frère (qui est bien là-bas !). S'ensuit une survie en milieu vampirique d'un groupe de jeunes qui tente de se défaire d'un chef, Miyabi, qui a contaminé toute l'île sauf un petit groupe d'humains dont leur chef est un bonze gigantesque. Raconté comme cela, le scénario parait assez complexe, surtout si l'on rajoute que les vampires sont le fruit d'expériences pendant la seconde guerre mondiale pour créer des super-soldats, mais il reste assez simple et prévisible. Le fait est, qu'à la fin de chaque tome, il y a un rebondissement assez imprévu (rivalité entre les deux frères, la formation d'Aki le héros en redoutable guerrier pour tuer Miyabi, etc...) qui fait plaisir et donne envie de continuer cette histoire.
La vision des vampires au Japon est assez particulière. En effet, ils se transforment en monstre en fonction de trop plein et sang ou d'un manque de sang. Certains deviennent des espèces de trolls gigantesques, d'autres des chenilles immenses constituées de têtes de vampires. Le tout reste assez "trash" et bien gore.
Pour les dessins, cela reste moyen. Les traits sont droits, les visages assez anguleux et on retrouve parfois des dessins similaires. Mais les actions sont bien dessinées et assez dynamiques.
En gros, j'aime bien cette série, qui malheureusement met du temps à sortir en France. Soleil n'en vendrait-il pas assez ?
Cette BD ne brille pas par son dessin mais bien par son contenu.
Le sujet abordé est traité d'une manière exemplaire.
On y découvre un très grand nombre de strips avec des personnages récurrents. Les amitiés se font et se défont. L'analyse de l'auteur est surprenante et complète. Je me suis demandé où il allait chercher tout ça. Il a certainement du murir ce projet de longue date pour avoir un contenu aussi dense et intelligent.
Le dessin se contente d'un trait simple et fin, avec principalement les personnages et des décors souvent absents. Il complète bien le scénario.
Comme souvent avec les BD de l'Association, un feuilletage ne donne pas envie d'acheter voir même de lire. Mais une fois la lecture entamée, la surprise est souvent positive comme ici.
C'est la première BD de François Ayroles que je lis mais il y a des chances que d'autres suivent.
J'ai aimé le côté acide de l'humour de situation. Les personnages sont décortiqués et étrillés.
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Shutter Island
Evidemment... que Shutter Island récolte quatre étoiles de ma part. C'est même un minimum devant la qualité de l'oeuvre pour un résultat de grande classe ! Je ne connaissais pas le roman du même nom et je ne l'aurais probablement jamais lu. Ce format bd le fait automatiquement découvrir à de nouveaux lecteurs dont je fais partie. Comme j'aime le cinéma, nul doute que j'irai le voir à sa sortie en salles. Shutter Island m'a fait penser à ces films comme Le 6ème sens ou encore Fight Club en ce qui concerne le procédé utilisé. La fin est digne de rentrer dans les annales. Je n'ai absolument pas senti le basculement d'où le plaisir en a été encore plus intense. J'avoue avoir eu du mal au début avec le graphisme que j'ai petit à petit apprécié car il colle parfaitement à la lourde atmosphère dégagé avec une couverture sobre et efficace. J'ai passé un agréable moment de lecture.
Il faut y croire pour le voir
Avec Jean-Claude Forest, il ne faut pas s’attendre à tomber sur un scénario normal. Je ne sais pas ce qu’il fume (peu m’importe, d’ailleurs) mais ses histoires sont … hallucinées et délirantes, et flirtent parfois avec le grand n’importe quoi. « Il faut y croire pour le voir » ne déroge pas à la règle, et le lecteur doit être averti avant de se lancer dans cette longue aventure. Une longue aventure car non seulement le volume est conséquent (plus de 100 pages), mais de plus narration et dialogues sont très présents. Ne vous attendez donc pas à avoir fini votre lecture en deux temps trois mouvements. Vous voilà avertis. Personnellement, cette fantastique (au sens stylistique du terme) histoire de caveaux en cavale, d’héritage étrange et de bretons peu loquaces, contrairement à leurs chats, m’aura énormément plu. J’ai apprécié les nombreuses expressions imagées, les multiples personnages plus improbables les uns que les autres et le graphisme original d’Alain Bignon. Ce dernier a réellement un trait personnel : une sorte de fauvisme bédéesque. Parfois approximatif et toujours faussement naïf, il ne plaira pas à tout le monde. Personnellement, j’ai autant apprécié le trait que les éclairages. De plus, ce style convient très bien au récit, tous deux flirtant par moment avec le ridicule. La frontière entre la parodie déjantée et le ridicule variant d’une personne à l’autre, je comprends parfaitement que cet album en écœure plus d’un. J’ai cependant eu la chance de rester du bon côté de cette frontière. Spécial, proche du foutoir tant au niveau du scénario que du dessin, mais bien amusant et très original.
La Dérisoire effervescence des comprimés
« La dérisoire effervescence des comprimés » est un titre merveilleux. Mais Boucq ne s’arrête pas là. Tout l’album, recueil de courtes histoires délirantes au ton souvent mordant et cynique, est d’une qualité indéniable. Il faut cependant reconnaître que le genre d’humour pratiqué par l’artiste risque de faire grincer les dents de certains lecteurs. Le dessin est de qualité. Ce pseudo réalisme est tout à fait adéquat pour illustrer ces histoires déjantées, tout comme le dessin d’Alexis l’était pour illustrer les Cinémastock. Je n’oserais cependant pas conseiller l’achat immédiat, car un essai préalable via une location me paraît plus sûr. L’univers développé par Boucq est trop particulier, trop personnel pour plaire à tout le monde. Mais je sors de cette lecture totalement convaincu et épouvantablement charmé (Ah, l’idée des schtroumpfs, quelle merveilleuse horreur !!!) A découvrir, sans nul doute.
Lanfeust de Troy
J'ai adoré cette BD car elle est pleine de suspense et de rebondissements. Je trouve cependant que les coups de crayons du premier tome font fortement penser à un brouillon. Je trouve les personnages attachants et rigolos et je pense notamment à Hébus le troll, cependant la fin m'a légèrement déçue. Mais ça ne retire rien du plaisir que j'ai à relire cette série BD dès que je commence à m'ennuyer.
Les Superhéros Injustement Méconnus
Larcenet nous propose ici toute une galerie de superhéros assez minables mais néanmoins tordants. Entre Super Scientifique Man et Super Timide Boy, on ne s’ennuie pas une seconde et la dose de rire est assurée. Les superhéros sont dans l’ensemble tous biens trouvés et leurs pouvoirs bidons sont irrésistibles. On reconnait bien la patte de Larcenet pour ce qui est d’écrire ses textes et d’inventer des personnages loufoques. Chacun de ses albums est à chaque fois une petite bouffée d’air frais qui fait du bien. Parmi ce qu’il a produit chez Fluide, « Les Superhéros injustement méconnus » fait sans aucun doute partie des albums à découvrir, à côté de « Soyons Fous » ou de « Bill Baroud ». Les dessins sont très chouettes, plus légers et plus clairs que ce que l’auteur a pu faire précédemment avec « Bill Baroud » ou « La Loi des Séries ». J’ai toujours trouvé son trait terriblement efficace, s’alliant à merveille avec son humour. Je peux comprendre qu’on n’aime pas son style, mais pour ma part, je le trouve juste parfait pour le genre humoristique. Un petit album à découvrir pour tous les amateurs de l’auteur, ça fait partie des trucs à lire sans hésiter du catalogue Fluide Glacial. Le tout est d’un très bon niveau général. J’ai vraiment une affection particulière pour Larcenet, qui arrive toujours à me faire rire, et à provoquer d’autres sentiments dans d’autres registres (« Le Combat Ordinaire » : juste génial).
21st Century Boys
Bien que certaines questions ne trouvent pas de réponses (SPOILER quelqu'un peut me dire comment Sadakiyo a pu réapparaître dans le tome 22 alors qu'il est censé être mort ? FIN DU SPOILER) celles sur Ami le sont et c'est tout ce que je demande. Les deux tomes sont aussi passionnants que 20th Century Boys et les fans ne seront pas déçus sauf ceux qui n'aimeront pas voir des questions restées en suspens. SPOILER : Je dois avouer que ma lecture du tome 2 a été un peu gâchée par le grand robot qui veut tout détruire. Je n'ai pas trouvé ça captivant et je ne vois vraiment pas son utilité dans l'histoire. FIN DU SPOILER
Histoires d'en ville
Je viens tout juste de finir l’Intégrale. J’ai lu les trois tomes en 24h. Je suis très vite rentré dans l’intrigue (bien vu le coup du carnet tenu par le héros pour alimenter et soutenir la narration) et je n’ai pas pu lâcher la BD avant de connaître le dénouement. Je ne regrette pas mon achat ! Pourtant, à l’époque, j’avais hésité à me procurer cette intégrale. Le prix était très correct mais plusieurs choses me gênaient. Le format me semblait très petit. Du coup, j’avais un peu peur que ça gâche ma lecture. Je craignais de ne pouvoir avoir admiré les dessins. Sur ce dernier point, il est vrai qu’on n’est pas réellement en mesure de pouvoir contempler chaque case, comme dans une Bd à un format plus traditionnel. Cela peut être frustrant mais dans le même temps, l’histoire est tellement bien narré, les évènements s’enchainent à un tel rythme qu’on a envie d’avancer dans sa lecture pour en savoir davantage. Par ailleurs, voir Berlion seul aux commandes d’une Bd me laissait également perplexe. Je ne me faisais pas de souci par rapport aux dessins : j’aime d’ailleurs assez son style, même si je lui reproche notamment un certain classicisme dans le choix des angles de vue. Non c’était plutôt au niveau du scénario que j’avais quelques interrogations. Dans mon esprit, Berlion met en images des scénarii de Corbeyran. Or là, pas de Corbeyran. Je demandais à voir. Enfin, la couverture me gênait un peu. Je trouvais le visage de Al en gros plan assez moyen. J’avais plus particulièrement un problème avec sa dentition ! Finalement, j’ai mis tous mes doutes et interrogations de côté. Je me suis laissé tenter. Le prix modeste (15 euros pour 3 albums) m’a aidé dans ma décision. Et comme je l’ai dit plus haut. Je ne regrette absolument pas mon achat. J’ai adoré de bout en bout. Ce qui m’a le plus impressionnée, c’est la maîtrise "scénaristique" affichée par Berlion. En l’espèce, il dépasse même certaines productions de Corbeyran, ce dernier ayant parfois du mal à boucler ses histoires. Avec Histoires d’en ville, Berlion a vraiment fait du bon boulot. Si le tome 1, de par sa nature forcément introductive, est assez classique, les tomes 2 et 3 sont d'excellente facture. A mes yeux ils ont un gros point fort : tout s’y emboîte parfaitement. Aucune incohérence à signaler. Pas non plus de grosses ficelles. Une vraie performance d’écriture donc ! J’ai également beaucoup apprécié les dialogues. C’est fluide. C’est rythmé. Ça se lit parfaitement. Les dialogues donnent une certaine profondeur aux personnages qui sont globalement réussis. Ils sont tous en prise directe avec l’histoire, y jouent à un moment donné un rôle central. Au final, j’ai passé un excellent moment. Je lui mets donc un vrai 4/5.
Point de Rupture
Comme dans toute bonne histoire post apocalyptique, le monde en ruine dans lequel se déroule cette histoire est très noir, très sordide. D'un coté les marginaux qui ne vivent plus que pour prendre leur dose quotidienne d'illusion, la drogue locale, pour laquelle ils sont prêts à tout. De l'autre coté, deux entités ennemies chargées de faire régner l'ordre et qui n'hésitent pas à flinguer à tout bout de champ. C'est ainsi que Lisa et Emil poursuivent la même cible mais avec des objectifs bien différents puisqu'ils appartiennent chacun à un camp opposé. L'évolution de leurs sentiments est très intéressante, tout comme leurs passés qui se dévoilent peu à peu. Mais cela ne monopolise pas l'intérêt puisque les personnages secondaires truculents ne sont pas en reste. Certes, il faut arriver à rentrer dans cet univers pessimiste et glauque à souhait, mais une fois ce pas franchi l'histoire devient très prenante. En cela elle est bien aidé par le graphisme. Le seul petit reproche se situe au niveau de la forme des visages, parfois un peu particulière. A part cela, le noir et blanc et d'une efficacité redoutable. Le dessinateur maitrise son sujet et offre des cases hors normes en jouant avec ces 2 seules couleurs. Les jeux de lumières sont très réussis.
Higanjima - L'Île des vampires
Vampire, vous avez dit vampire ? Et vous allez dire: _"Arf, encore une série sur les vampires, et en plus, c'est pas super dessiné..." Mais détrompez-vous ! On connait bien entendu Dracula ou les vampires européens du style Underworld, beaux, manipulateurs et intelligents mais tout aussi décadents, sexuels et violents. On connait aussi les vampires de type américain de 30 jours de nuit, plus bestial, plus violent et plus sale. Mais connaissons-nous vraiment les vampires de type asiatiques ? Les mangas et les légendes du pays du soleil levant sont plus sujets aux esprits et autres fantômes. C'est alors que je me décide à lire les Higanjima, pour voir comment les japonais voient les vampires. Le résultat de ce manga reste agréable. Le scénario reste assez simple, des vampires habitent une île et ils ont besoin de nourriture. Ils envoient donc des émissaires cherchaient des humains pour les nourrir en leur faisant croire que l'on a retrouvé un de leur proche. C'est ainsi que se fait embarquer le héros croyant retrouver son frère (qui est bien là-bas !). S'ensuit une survie en milieu vampirique d'un groupe de jeunes qui tente de se défaire d'un chef, Miyabi, qui a contaminé toute l'île sauf un petit groupe d'humains dont leur chef est un bonze gigantesque. Raconté comme cela, le scénario parait assez complexe, surtout si l'on rajoute que les vampires sont le fruit d'expériences pendant la seconde guerre mondiale pour créer des super-soldats, mais il reste assez simple et prévisible. Le fait est, qu'à la fin de chaque tome, il y a un rebondissement assez imprévu (rivalité entre les deux frères, la formation d'Aki le héros en redoutable guerrier pour tuer Miyabi, etc...) qui fait plaisir et donne envie de continuer cette histoire. La vision des vampires au Japon est assez particulière. En effet, ils se transforment en monstre en fonction de trop plein et sang ou d'un manque de sang. Certains deviennent des espèces de trolls gigantesques, d'autres des chenilles immenses constituées de têtes de vampires. Le tout reste assez "trash" et bien gore. Pour les dessins, cela reste moyen. Les traits sont droits, les visages assez anguleux et on retrouve parfois des dessins similaires. Mais les actions sont bien dessinées et assez dynamiques. En gros, j'aime bien cette série, qui malheureusement met du temps à sortir en France. Soleil n'en vendrait-il pas assez ?
Les Amis
Cette BD ne brille pas par son dessin mais bien par son contenu. Le sujet abordé est traité d'une manière exemplaire. On y découvre un très grand nombre de strips avec des personnages récurrents. Les amitiés se font et se défont. L'analyse de l'auteur est surprenante et complète. Je me suis demandé où il allait chercher tout ça. Il a certainement du murir ce projet de longue date pour avoir un contenu aussi dense et intelligent. Le dessin se contente d'un trait simple et fin, avec principalement les personnages et des décors souvent absents. Il complète bien le scénario. Comme souvent avec les BD de l'Association, un feuilletage ne donne pas envie d'acheter voir même de lire. Mais une fois la lecture entamée, la surprise est souvent positive comme ici. C'est la première BD de François Ayroles que je lis mais il y a des chances que d'autres suivent. J'ai aimé le côté acide de l'humour de situation. Les personnages sont décortiqués et étrillés.