Les derniers avis (31867 avis)

Par Erik
Note: 4/5
Couverture de la série Sharaz-De
Sharaz-De

Il y a des bd qui arriveront toujours à me surprendre dans le bon sens du terme. Celle-ci en fait incontestablement partie. Elle est tout d'abord très originale dans son concept. Il n'y a pas à proprement parler de cases mais on arrive à suivre toute une histoire ou du moins plusieurs contes aussi passionnants les uns que les autres. Ces histoires tirées des Mille et une nuits sont peuplées de princes cruels et de mauvais génies. Il y a toujours une moralité qui reste discrète. Les thèmes sont universels. Cela donne à réfléchir. Et puis, il y a la part du rêve et de la magie qui opère ! J'ai beaucoup aimé cet affranchissement de cases qui donne libre cours à l'auteur à toute une série d'audaces graphiques. Les enchaînements sont parfaitement maîtrisés. C'est que du bonheur pour un bdphile. A découvrir de toute urgence !

07/08/2009 (modifier)
Par Ems
Note: 4/5
Couverture de la série La Mauvaise Fée
La Mauvaise Fée

Le hasard fait bien les choses ou du moins rétablit les erreurs. Je ne comprends pas comment cette BD a pu passer dans l'anonymat. Le dessin est superbe, maitrisée. On dirait qu'il provient du monde de l'animation. Les couleurs sont nombreuses mais peu envahissantes car elles sont pastelles. Je regrette que cette BD soit si bavarde car parfois les bulles cachent trop ce cahier graphique. Le scénario est multiple : il s'agit d'une enquête policière dans un contexte fantasy et avec une bonne pointe d'humour. Le tout donne une BD savoureuse que je conseille vivement. Le titre est le seul défaut de cette BD, peu vendeur et pas vraiment en corrélation avec l'histoire.

07/08/2009 (modifier)
Par Marie
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Le Sursis
Le Sursis

J'ai beaucoup aimé cette BD, dans le style roman graphique que j'adore. Il y a une vraie histoire, les personnages sont attachants, et il y a pas mal de suspense par moments. J'ai été complètement prise par la BD que je n'ai pas pu reposer avant d'avoir lu les deux tomes. La fin est ce qu'elle est et peut paraître déroutante tout en étant un peu prévisible, mais cela ne gâte en rien le reste de l'histoire.

07/08/2009 (modifier)
Couverture de la série Les Démons d'Alexia
Les Démons d'Alexia

Après le premier cycle de 4 tomes : La série semble surfer sur le succès de Harry Potter, mais a le mérite de nettement s’écarter de l’univers de ce dernier. Pas d’école de sorciers ici, mais une étrange fondation au financement occulte et multinational, destinée à combattre les forces diaboliques grâce à une équipe de « scientifiques » aux dons particuliers (nécromancie, exorcisme et autres joyeusetés au menu). Nous avons donc à faire avec Alexia, une jeune femme mi-sorcière, mi-exorciste, nouvellement engagée par ce fameux centre, et opposée aux forces du mal. Mais le mal n’est pas toujours là où l’on pense. Ce principe récurent permet de jouer sur l’ambigüité de l’univers dans lequel se meut la jolie donzelle. Les démons ont parfois de bonnes raisons de l’être, les forces du bien se conduisent parfois bien mal, et l’héroïne même n’est pas une sainte, tiraillée qu’elle est entre ses aspirations d’exorciste et son héritage de sorcellerie. Si chaque histoire propose une intrigue qui lui est propre, la série est vraiment « à suivre », car une énigme commune relie les différents tomes : le mystère de la zone 85. Si la série s’adresse aux adolescents, elle ne prend pas ces derniers pour des crétins. L’univers est riche, dense et des termes techniques peu courants sont utilisés (je songe à la prophylaxie, notamment) et expliqués. Certains regretteront peut-être ce côté démagogique, mais c’est l’effet inverse chez moi, tant je trouve les séries adolescentes fréquemment vides de références culturelles. Ce genre de série me fait du bien ! La série se veut gentiment angoissante, mais n’est pas vraiment effrayante. Pas de monstres hideux mais l’horreur se cache parfois là où l’on ne pensait pas la trouver. C’est bien fichu, et la rareté des notes d’humour permet de conserver cette ambiance stressante. Tout n’est cependant pas parfait. La série a parfois tendance à user de grosses ficelles et d’une certaine emphase pour créer ou conserver son climat. Certains personnages sont très caricaturaux (mais ils sont moins nombreux que dans bien des séries), certaines explications sont simplistes et certains passages n’apportent rien à l’intrigue. Mais ce que je retiens avant tout, c’est le positif. J’ai vraiment aimé cette manière d’opposer le bien et le mal, cette ambigüité constante, cette faculté à créer des personnages ni tout blancs ni tout noirs, à faire fréquemment évoluer les acteurs dans des directions inattendues. Le dessin est bien dans la lignée de la maison Dupuis. Il découle du franco-belge de la grande époque, mais est plus proche du style réaliste, et fait montre d’une finesse bien séduisante. Il convient bien à l’esprit de la série, se révèle dynamique, très lisible et donc accrocheur. La richesse des planches est cependant variable, mais la qualité est en moyenne d’un très haut niveau pour ce genre de production. A noter : le dossier présent à la fin du quatrième tome. Un dossier troublant qui tend à prouver que ce fameux centre de recherche et de lutte contre le paranormal n’est pas si fantaisiste que cela. Voici la preuve que l’on peut profiter d’un courant à la mode (la sorcellerie et l’opposition du bien et du mal avec une frontière mal définie, à l’image de Harry Potter) pour créer une série tout à fait originale tant dans son univers que dans son intrigue. Du bien bel ouvrage ! Du fait de certaines longueurs, j’hésite entre le « pas mal » et le « franchement bien ». Allez ! Cette série présente trop de qualités pour que je m’attarde sur ses défauts.

07/08/2009 (modifier)
Par Tomeke
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Blankets - Manteau de neige
Blankets - Manteau de neige

Hop là, une petite merveille de plus ! J’ai pris beaucoup de plaisir à découvrir cette histoire, somme toute assez basique, mais dont le caractère fouillé des personnages m’a particulièrement plu. Certains auteurs de talent arrivent à nous offrir un récit raconté avec une telle sincérité et une telle simplicité qu’il en devient émouvant ; et c’est bien le cas ici. Si l’album est assez volumineux, je n’ai jamais senti la moindre lassitude dans ma lecture, juste une béatitude permanente… Essayez, vous comprendrez ! Le trait graphique est à l’image du récit proposé : simple mais recherché. J’ai été surpris de constater avec quelle adresse l’auteur étaye les sentiments de son (propre) personnage avec son dessin. J’ai vraiment été séduit par cette cohérence et cette recherche graphique. En conclusion, il s’agit selon moi d’un immanquable et je conseille vivement à ceux qui n’ont pas découvert cette petite perle de foncer se la procurer ; vous ne le regretterez pas !

07/08/2009 (modifier)
Par montane
Note: 4/5
Couverture de la série Fax de Sarajevo
Fax de Sarajevo

Je ne vais pas reprendre ici l'historique et le contexte de cet album qui s'adresse aux passionnés d'histoire contemporaine et de politique internationale. Il s'agit d'un album exigeant qui se rapproche de l'album d'Hermann Sarajevo-Tango; Hermann apparaissant d'ailleurs dans cet album de Kubert. Les deux albums ont quelques similitudes puisque tous deux traitent de la manière dont les habitants d'une ville en guerre cherchent a quitter celle ci. Le héro de l'histoire Ervin Rustemagic était également l'agent d'Hermann au moment de la crise dans l'ex Yougoslavie. Mais alors qu'Hermann dénonce à la manière d'un pamphlet les gesticulations de la communauté internationale, incapable de mettre fin au conflit sur fond d'une histoire de fiction (l'enlèvement d'une jeune fille par son père et que sa mère tente de ramener en Suisse), Kubert nous conte la véritable histoire de Ervin Rustemagic et de sa famille qui tente de quitter désespérément une ville soumise aux bombardements réguliers de l'armée serbe. L'auteur nous montre le quotidien d'une famille dans une ville en guerre ou la survie est le maitre mot. Tout ce qui est décrit est la pure réalité telle que Ervin Rustemagic l'a raconté a son ami Joe Kubert au moyen de fax envoyés régulièrement lors des années 1992 et 1993. Le propos de l'auteur n'est pas véritablement de nous montrer les horreurs de la guerre mais plutôt l'ensemble des tracasseries administratives, et le cynisme auquel son héros a été confronté de la part des instances internationales. Une histoire vraie, une histoire sans concession, à lire pour mieux comprendre une guerre par ceux qui l'ont vécu au quotidien. Je regrette toutefois que le dessin n'ait pas la force et la qualité de celui de Yossel; les couleurs non plus d'ailleurs dignes d'un comics américain basique. C'est bien dommage mais cela n'enlève rien à la qualité de cet album qui mérite d'être réédité.

06/08/2009 (modifier)
Par Nijal
Note: 4/5
Couverture de la série Yoko Tsuno
Yoko Tsuno

Quand j'ai découvert "Yoko Tsuno", jeune adolescent que j'étais alors, ça a été non pas un choc, mais disons une incroyable surprise. Vraiment, pendant des mois, c'est une BD qui m'a littéralement captivé. Mais encore aujourd'hui c'est avec émotion que je parle de "Yoko Tsuno", et quand j'en relis un tome, je me dis en mon for intérieur que j'ai devant moi une des plus belles réalisations de la BD franco-belge "old-school" (jusqu'au tome 12). Roger Leloup a d'emblée créé un univers cohérent et permettant de multiples et intéressantes possibilités. Sa grande ingéniosité a été de créer deux contextes scénaristiques : les aventures qui se passent sur Terre, où Roger Leloup nous propose des aventures classiques mais toujours "sérieuses" et bien construites, et les épopées "cosmiques" vinéennes, digne d'un space opera à la Luc Orient. Là Leloup laisse vraiment cours à son imagination. Tout de même il fallait le faire, placer une bonne moitié des aventures d'une électronicienne japonaise sur une planète lointaine! En traitant le sujet à la fois avec rigueur et inventivité, Leloup créé un univers spatial crédible et passionnant. Dans "Yoko Tsuno", pas de place pour la fantaisie ou l'absurde. C'est une véritable BD d'aventure. Même dans l'espace, sur Vinéa, tout reste paradoxalement très "terre-à-terre". En effet, Leloup traite une grande variété de thèmes, mais tous touchent de près ou de loin à la science et aux avancées technologiques, réelles ou imaginaires. "Yoko Tsuno", c'est aussi l'occasion de suivre parfois des enquêtes plus ou moins intéressantes. Mais cela n'empêche pas certains tomes d'être particulièrement émouvants, en particulier "la Frontière de la Vie" ou même La Fille du Vent. Par ailleurs, j'ai longtemps pensé que Vic et Pol, les deux compères de Yoko, étaient de bien piètres seconds rôles, mais je me rends compte aujourd'hui à quel point l'élément comique apporté par Pol peut être rafraîchissant (même si parfois pénible), et à quel point la relation amoureuse, toujours implicite, entre Vic et Yoko peut apporter comme supplément de romance. Mais ce que je retiendrai avant tout de cette série de jeunesse, ce sont des aventures captivantes, traitées avec grande rigueur à la fois dans le dessin et les scénarii, et un univers fécond et humaniste propice à l'évasion.

25/08/2006 (MAJ le 06/08/2009) (modifier)
Par Chalybs
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Servitude
Servitude

**soupir de contentement**, qu'il est bon de trouver enfin une série d'Héroïc fantasy qui ne donne pas dans le caricatural, aux couleurs flashy et à l'humour gros, gras et facile... Venant de chez Soleil, ce n'en est que d'autant plus étonnant. Pourtant, dès la couverture, on sent la différence. Les couleurs sont surprenantes, dans ces tons sépias, la simplicité et la sobriété rendent ces couvertures empreintes d'émotion et il s'en dégage vraiment quelque chose. Enfin, le détail et la composition de ces personnages sont extraordinaires. On sent un travail derrière qui a dû prendre des heures. Le talent ne vient jamais aussi facilement. Le meilleur, c'est surement encore que ces couvertures ne sont pas que de vulgaires appâts pour lecteur naïf ; en feuilletant rapidement les pages, on s'aperçoit que le même soin a été apporté à chaque page, à chaque case, à chaque personnage. Le trait d'un classicisme élégant et d'une finesse rare est incroyablement mis en couleur uniquement en sépia ! Cela donne une atmosphère forte et bien que les premières secondes de lecture soient étranges, on s'y habitue très, très rapidement pour plonger dans cette histoire. Avec juste cette palette surprenante, mais incroyablement maîtrisée, le dessinateur réussi à jouer avec la lumière de fort belle manière donnant des images vivantes. Le trait est toujours d'une finesse rare et la qualité des décors, des vêtements des personnages nous montre un travail de recherche, si ce n'est dans des livres, au moins sur le papier. Éric Bourgier a travaillé son sujet afin de nous livrer des pages aussi riches que le scénario de Fabrice David. Car il n'y a pas qu'un dessin magnifique, il y a aussi une histoire prenante. Mettons court à toute critique dès le début. Oui, le premier tome présente de fortes similitudes avec de nombreux ouvrages et autres œuvres ayant déjà été publiées au cours du dernier siècle, que ce soit du J.R.R. Tolkien, du David Eddings côté roman ou "Le règne du feu" côté films. Des références, chacun en verra où il voudra. Mais avouez tout de même qu'aujourd'hui il est difficile de ne pas subir la comparaison tant certains grands ont déjà raflé toutes les idées. Le but aujourd'hui n'est donc plus forcément d'innover, mais de prendre certains morceaux et de réussir à les agencer différemment. Ici, ce pari est relevé haut la main. Les auteurs ont travaillé leur univers. On sent et on découvre au fil des pages un monde qui ne vit pas qu'au présent, mais qui dispose d'une véritable Histoire remontant sur de nombreux millénaires. IL y a un passé un background fort et riche. Le présent n'est pas mal pour autant, car les personnages ont du caractère, et le scénario mélange habilement action et politique. Oui, chose rare, les albums ici disposent d'un riche bagage politique. Ce ne sont pas que des guerres de pouvoir et de terres, il s'en échappe quelque chose de plus fort, de plus profond. Comme je l'ai aussi mentionné, nous ne sommes pas non plus dans un scénario fleur bleue et pétales de roses. Ici, ça tue, les personnages sont sacrifiés sur l'autel de la crédibilité et du dramatique. Le ton est donné, rien ne nous sera épargné. Il y a un allant de grande Geste à l'ancienne. Et puis j'aime bien le fait de commencer par une carte du monde et un poème, là encore à l'ancienne. Moi, un "vieux" lecteur maintenant ça me ramène dans ma jeunesse. Les plus jeunes trouveront peut-être ceci inopportun voir désuet, moi j'apprécie. Le premier tome est un excellent tome d'intro qui joue habilement entre explication de texte, découverte du passé, de l'Histoire, action présente et jeu politique. Nous nous focalisons sur un groupe ‘’d’humains’’ descendants des géants qui à première vue semblent être les ‘’gentils’’. Et le deuxième tome m’a tout d’abord décontenancé car disparus les héros du tome 1. Du coup, on perd pratiquement tous nos repères. Je m'étais raccroché à un héros et ici il n'apparaît pas ! Alors, il faut replonger dans ce monde riche afin de se rattraper à nouveau à une branche. Et finalement, c'est assez facile tant le scénario est prenant. Beaucoup de mystères nous embarquent rapidement dans un flot de questions dont les réponses trouvent naturellement leurs réponses au fil des pages. Un découpage du scénario intelligent simplifie encore notre approche et augmente d'autant plus notre intérêt. Du coup, après la vision naturellement plus ou moins faussée et déformée de leurs adversaires, nous les découvrons finalement en vrai en sans déformation ces hommes-dragons. Nous entrons dans leurs secrets, eux qui semblaient si lointains et mystérieux. Et puis, nous comprenons que la série va suivre les deux clans séparément et que finalement on imagine que progressivement les deux trames vont se rejoindre afin de clore cette série. Et puis, justement, cette série est prévue en 5 tomes. Les titres sont mêmes déjà trouvés. On devine aisément que le scénariste sait déjà d'où il est parti et où il veut arriver. On devine qu'il maîtrise déjà toute la trame de son scénario et qu'il ne conduit pas à vue imaginant à la dernière seconde ce qu'il va advenir de ces personnages afin de garder à la va comme je te pousse, les lecteurs en haleine. Non ça sent bon le sérieux et la qualité.

06/08/2009 (modifier)
Couverture de la série Le Constat
Le Constat

J’éprouve avec Etienne Davodeau le même problème qu’avec Jean-Claude Servais lorsque je rédige un avis sur une de ses productions, tant ses qualités sont évidentes, et ses défauts récurrents. Mais c’est bien là le seul point de comparaison entre ces deux talentueux auteurs, car lorsque le second nommé me charme par son trait académique et son évocation de l’Ardenne d’autrefois, le premier me ravit dans son évocation des rapports humains et la relation de ces petites anecdotes qui constituent sinon le sel du moins l’herbe de Provence de nos existences. Le Constat est l’œuvre qui a révélé Davodeau au grand public. Et c’est bien mérité, tant cet album est prenant. En créant trois personnages (et quelques seconds rôles) charismatiques en diable, l’artiste m’hypnotise : je veux absolument savoir ce qui va leur arriver ! De plus, le scénario est assez dense (à défaut d’être vraiment crédible), et chaque planche apporte son lot de révélations. La fin ouverte en chagrinera sans doute certains, mais, personnellement, c’est le genre de fin que j’adore ! Au niveau des défauts de Davodeau, on soulignera le côté parfois très caricatural de ses personnages. Mais cet aspect des choses ne m’a pas dérangé dans cet album. On notera encore un certain manque de crédibilité dans l’intrigue centrale, mais emporté dans mon élan, je n’y ai pas trop fait gaffe. Enfin, le dessin de l’artiste est ce qu’il est : simple, tendre et au service de l’histoire. Un très bon cru !

06/08/2009 (modifier)
Couverture de la série Irish Melody (Lester Cockney Jeunesse)
Irish Melody (Lester Cockney Jeunesse)

Sous prétexte d’illustrer la jeunesse d’un de ses héros les plus célèbres (« Lester Cockney »), Franz nous invite à un voyage romanesque dans une Irlande rebelle et sauvage. Et c’est magnifique … Les aventures du jeune Lester combinent souffle épique, chronique paysanne et mélancolie, tout en reposant sur une solide base historique. L’opposition entre catholiques irlandais et anglais protestants est très présente et rythme ces nombreuses péripéties. La présentation de cette opposition est simplifiée, mais correspond cependant assez bien à la réalité historique. L’Angleterre occupe alors le territoire irlandais, et la gestion des terres est confiée à des Lord à la réputation souvent discutable, que la couronne d’Angleterre préférait éloigner des coulisses du pouvoir. Le théâtre de ces aventures permet à Franz d’étaler toute sa maitrise. Paysages, chevaux, moues expressives, tout est tout simplement superbe. La colorisation du premier tome accentue encore la magnificence de cet album, et il est regrettable que le second opus ne bénéficie pas de la même luminosité. Entendons-nous ! La colorisation de « Shamrock Song » demeure très bonne, mais elle pâtit de la comparaison avec « Irish Melody » du fait d’un choix de teintes plus neutre, plus terne. La galerie des personnages est très réussie et combine acteurs pittoresques et rôles incontournables. Avec ce casting de choc, je me suis vraiment senti happé par cette histoire. Incontestablement, une superbe ballade irlandaise !

06/08/2009 (modifier)