Très bonne série que nous avons là.
D'un côté, des enquêtes policières sur fond (et même plus) de surnaturel.
De l'autre, un dessin et des couleurs spéciaux, mais dans le sens positif du terme.
Il n'en fallait pas plus pour me décider...
Le tome 1 nous présente donc les protagonistes et plante l'intrigue "fil rouge".
Le tome 2 présente une autre enquête avec poursuite du fil rouge.
Après 2 tomes, on en arrive donc dans le schéma suivant : une enquête policière avec des crimes "bien dégueulasses" (il y a du sang, des tripes et des morceaux), un fond de surnaturel dont on apprend un peu plus à chaque tome (c'est le fil rouge) et l'évolution des relations entre les personnages.
D'après le scénariste, on serait parti pour un nombre certain de tomes, mais sera-ce le cas ? Et sera-ce toujours avec ce schéma ? Tout dépendra, comme toujours, du succès commercial de la série... Pour ma part, je verrais bien 11 tomes (10 pour les 10 plaies + une conclusion pour la 11ème plaie). Mais l'avenir nous dira ce qu'il en est....
Donc, si vous aimez ce style, foncez, vous ne le regretterez pas (surtout avec un dessin et des couleurs (l'ai-je déjà dit ?) qui collent parfaitement à l'ambiance...
A ceux qui aiment les thrillers réalistes d’anticipation sur fond scientifique plausible, dotés d’un bon nombre de bonnes idées déjà en gestation, je conseille vivement la lecture de cette série assez remarquable.
J’ai eu la chance de la découvrir sans rien connaître de l’histoire, et l’impact sur moi n’en a été que plus fort, pour les autres, si vous voulez savoir exactement de quoi il en retourne, je vous donne de quoi en découdre :
Cela commence doucement, les bases sont posées, le héros nous est présenté, son environnement dans un futur proche, le tout est structuré, logique. Bien que cela soit une histoire d’anticipation, elle est actuelle et très réaliste. Du moins pour le début…
Un jeune scientifique et sa collègue font des recherches. Les résultats se font attendre mais on peut déjà apercevoir quelques résultats probants : des abeilles assez énormes, ce qui implique un sacré mélange génétique. Des abeilles grosses comme des rats, hein ! Pas des monstres fantasmagoriques, on reste donc dans le monde du plausible.
Après cela notre héros en herbe apprend qu’il est en quelque sorte « l’élu » de sa société. En effet son employeur a réussi à décoder entièrement sont ADN, son code génétique et cela implique qu’il appartient désormais entièrement à sa société de manière « symbolique » en signant quand même des papiers pour l’attester. Bon... là moi je serais parti vite fait ! Pas lui, et tel qu'on le décrit, on y croit, son caractère permet d’adhérer…
A partir de ce moment-là, doucement, nous plongeons dans un récit où le personnage va être amené à faire des choix, suivre une voie. Il va surtout perdre les bases du « monde réel » tel qu’il les connaît, il va perdre ses repères… énigmatiques et très bien amenés. « La réalité est-elle réellement réelle et réaliste ? » …
L’avantage est que, bien que très « gros », certains points sont suffisamment peu nombreux pour rester dans notre réalité et ne pas tomber dans le surnaturel à 2 francs… pardon, à 30 cents…
Folie ? Réalité virtuelle ? Effacement et manipulation de la mémoire ? Conditionnement ? Immortalité ! Complot !
Certains des éléments perdent de leur côté rationnel ce qui nous amène à nous poser pas mal de questions tout en continuant, tour de force, à être un récit d’anticipation scientifique plausible. Il faut, je l’avoue, adhérer à ses progrès scientifiques et ne pas se focaliser sur les aspects que je qualifierais « d’aberration rationnelle » (désolé j'ai pas trouvé mieux comme terme pour ne pas en dire trop… ) mais je suppose que ses aberrations auront une explication bien ficelée… quoi qu'il en soit je reste sur mes gardes…
En effet, les deux premiers tomes de "Genetiks" sont, je le reconfirme, excellents, bien mieux que les deux premiers tomes du Complexe du chimpanzé des mêmes auteurs. Ma crainte, (légitime ?) vient du fait que le dernier tome dudit Complexe du chimpanzé m’a complètement désenchanté, j’ai été désappointé de ne pas avoir de « fin » à proprement parler. Mais il me semble que notre scénariste pour cette série en tout cas sait où il va. Il a apparemment déjà pensé à une fin pour cette très bonne série dans le troisième et dernier tome.
J’attends donc la suite pour mettre un 5 étoiles ou un 2 étoiles en fonction de la tournure des événements, des explications et de la fin. Pas de juste milieu en ce qui me concerne avec cet auteur, ou j’aime ou je déteste pas de demi-mesure…
J’espère que l’on ne nous laissera pas en plan et que cette fin ne sera pas plan-plan.
Un scénario blindé bien amené, bien préparé, on rentre bien dans cette histoire.
les dessins...pas mon truc… mais je le trouve parfait pour cette histoire allez comprendre…
Un univers réaliste, glauque, scientifique, cauchemardesque, oui l’univers de cette BD est accrocheur.
Les personnages sont bon, bien qu’un peu énervant le personnage central est travaillé, s’est son caractère il est comme ça… les personnages secondaires laissent un peu à désirer à mon goût mais restent convaincants.
(16.5/20)
J'adore tout simplement ce genre d'album qui nous permet d'en apprendre plus sur l'Histoire et l'Art également sur des périodes méconnues pour ma part, ici le début du XXème siècle et la survenue de la grande guerre. Les auteurs se placent dans le contexte particulier d'un courant artistique d'avant-garde, en cela je le rapprocherai de l'album « La Sirène des pompiers » qui évoque également les milieux artistiques bien qu'à une autre époque.
Je ne connaissais pas le courant futuriste, qui vise à glorifier le monde moderne, la civilisation et ses progrès mais également la mécanique, la guerre et ses machines.
Luciano Salvatori, personnage fictif évoluant dans les cercles artistiques au milieu de personnalités bien réelles de l'époque comme Picasso et Apollinaire, est un peintre italien adepte du mouvement. Il répond à une commande bienvenue tellement il vit sans le sou sous les toits parisiens pour figurer des images de guerre, user de son imagination pour échafauder les inventions les plus folles.
Les auteurs sont inconnus, mais cette première oeuvre est une réussite. Le dessin de Stromboni est ma foi fort beau avec ces jolies teintes sépia qu'il a utilisé.
Une toile évoquée dans l'album : Portrait prémonitoire de Guillaume Apollinaire
C'est bien raconté, haletant et instructif et en plus les dessins sont vraiment beaux, que demander de plus.
J'aurais plutôt classé cette bd dans le genre conte, car elle en a toutes les qualités : La poésie, le fantastique avec une femme-arbre, l'amour, la réflexion en fin d'ouvrage, - comprenez morale, mais je n'aime pas ce mot.
Le Premier mouvement est assez déroutant, on est un peu perdu et on ne comprend pas trop où veut en venir Ozanam, mais tout s'éclaire au cours du Deuxième mouvement, ensuite on est littéralement happé par l'histoire jusqu'à la fin. Ce récit comporte une belle part de violence, retranscrite de façon très exagérée avec des corps mutilés souvent coupés en deux. L'atmosphère est stressante, la mort rode partout cherchant ses proies sans répit, parfois elle retient son couperet pour mieux l'abattre l'instant d'après. Un amour impalpable et vaporeux plane au-dessus de la guerre impitoyable que se font les personnages et apporte un peu de douceur à l'histoire. Une narration charmeuse accompagne le tout, lui donnant des airs de conte philosophique.
C'est avant tout une bd d'ambiance, appuyée par un graphisme très particulier. Tout passe par un semblant de simplicité, mais ce n'est qu'un leurre car chaque case a été pensée et chaque élément trouve sa place avec précision. Les couleurs, sublimes et renversantes sont adaptées à chaque situation, le dessinateur en joue et en abuse pour mon plus grand plaisir.
Une chose que j'aime chez Ozanam est qu'il sait trouver des dessinateurs originaux pour accompagner ses scénarios, il donne une chance à de nouveaux talents de se faire connaître. Il récidive ici avec Tentacle Eye, auteur à suivre de très près.
Pour moi, cette série représente avec Ric Hochet de nombreuses heures passées assis dans les rayons du supermarché pendant que ma maman faisait les courses. C'est avec plaisir que j'ai acquis les intégrales en noir et blanc de 2007, reprenant 6 tomes chacune.
Grand amateur d'enquêtes policières, j'ai vite été séduit par ce jeune détective privé, qui se trouve embarqué dans des histoires très ancrées dans le quotidien de personnes "normales". La résolution des enquêtes se fait toujours en douceur, entre deux tranches de vie de notre héros (vie guère passionnante mais pourtant palpitante dans la façon dont elle est racontée).
Les dessins de Dodier sont très bien maîtrisés, et les diverses ambiances (scènes d'humour, d'action, les enquêtes) sont parfaitement retranscrites. Un exemple à mes yeux d'histoires mettant en scène des personnes banales cachant de lourds secrets. Un indispensable.
La Honte... avec un grand H.
Qui n'a jamais éprouvé ce pénible sentiment qui nous fait baisser la tête et devenir rouge tomate, tendance cramoisie ? En s'attelant à ce sujet bateau, Jim ne déroge pas à sa réputation de croqueur de "ces p'tits riens qui nous pourrissent la vie", comme l'annonce clairement la couverture... Avec succès apparemment, puisque l'album squatte depuis 1997 les rayonnages de nos grandes surfaces!
Mais... succès mérité ou non?
Car c'est vrai, un rapide feuilletage du tome 1 nous révèle un dessin pas vraiment extraordinaire, des couleurs criardes, une structure classique de gags en une ou deux pages, intro + développement + chute... Rien de bien folichon.
Cependant, c'est une lecture plus approfondie qui fait apparaître l'étonnante capacité de Jim à saisir la situation "crédible", juste, art difficile s'il en est dans la BD d'humour. Je pense, par exemple, à la situation embarrassante de la blague qui tombe à plat en plein repas de famille.
Plus encore que cela, c'est son extraordinaire talent de dialoguiste qui fait tout le "sel" des situations, bien plus que les chutes en elles-mêmes. Sans compter un sens de l'auto-dérision de la part des auteurs, qui savent pertinemment qu'ils pondent une BD "de supermarché"...
Le tome 2 est toujours dans le même esprit un peu décalé. Le dessin de Pont a évolué, proche de celui qu'il déploiera un an plus tard dans le désormais célèbre Où le regard ne porte pas... En revanche, je dois avouer que, sur le plan de la qualité des gags, cet album est quand même un poil en-dessous du premier. Ça se veut sans doute plus sophistiqué, mais ça perd en simplicité percutante. Un défaut d'ailleurs récurrent dans l'œuvre de Jim à partir des années 2000.
Toutefois, quand bien même ce n'est assurément pas un chef-d'œuvre, si l'objectif de cette série était d'offrir au grand-public une lecture "fendart", pas prise de tête, pour se détendre, alors celui-ci est largement atteint. A lire et à relire!
3,5/5
Oui j’avoue, je suis un fan des Joe Bar Team.
Je trouve les gags tout simplement hilarants, de très bons goûts, pas vulgaire pour un sous, et surtout très variés ! Je lis dans vos avis que vous trouvez les gags répétitifs. Bof, moi je trouve que ça se renouvelle vraiment, surtout si on considère le thème très limité (la moto, la moto et la moto).
De même je ne trouve pas que la qualité se dégrade au fil des tomes. Je lis dans vos avis “achetez le premier et oubliez les autres”. Je ne comprends pas. Mon conseil à moi est: si vous avez aimé le premier, achetez-les tous!
Voila, je ne suis pas motard, je ne connais pas vraiment de motard personnellement, mais alors quel plaisir de lire les (més)aventures de cette bande de tarés prétentieux machos fetards … Je ne m’en lasse pas et relis mes albums relativement souvent !
Prévue en deux tomes, cette fable poétique met en lumière la magie qui réside dans les plus petites choses qui nous entourent ou comment une petite fille peut redonner de la joie par son innocence et sa joie de vivre.
Et l'on s'envole en virevoltant dans la danse que mène Elianor. Mais non content de nous soumettre une belle histoire, Fernandez nous la propose avec un graphisme somptueux. Le traitement de la couleur, proche des techniques d'animation, peut paraître déroutant. Malgré tout, je suis persuadée que vous apprécierez la lecture de cet indispensable.
Les 4 As c'est terrible !
Quand j'avais une dizaine d'années, c'était ma bd préférée, je me tapais des barres de rire dessus.
Pour les gamins c'est nickel !
C'est sûr que si tu lis ça à 30 ans faut commencer à te poser des questions...
Alors que le club des 5 me navrait par sa nullité, je lisais et relisais mes 4 As.
Je ne connais que les quinze premiers épisodes mais pour le prix il ne faut pas hésiter à les acheter pour des enfants.
La BD est préfacée par un universitaire spécialiste de Rabelais qui en recommande l'achat : que rajouter de plus ?
Bien sûr il parait impossible de prétendre adapter l'oeuvre foisonnante de Rabelais en 124 pages, et il eu fallu plusieurs tomes pour retranscrire point par point les guerres pichrocolinnes ou les pérégrinations de Pantagruel. Mais le piège de toute adaptation d'un ouvrage que ce soit au cinéma ou en BD est d'éviter l'adaptation littérale. C'est ce que Battaglia est parvenu a faire en piochant dans l'oeuvre du grand écrivain Français des tranches de vie de Pantagruel et de Gargantua pour en restituer toutes la richesse, tantôt par le texte (fourni dans cette BD), qui reflète fidèlement le vocabulaire truculent et imagé de Rabelais, tantôt par le dessin.
Ainsi les onomatopées et les cris de Pichrocole sont dessinés en grandes lettres, les scènes de batailles largement détaillées sont reproduites avec des guerriers qui volent dans tous les sens, les cris de batailles gelés dans les glaces apparaissent en toute lettres.
Au final ce one shot se lit aussi agréablement que les Contes et Légendes de Battaglia ; le dessin et les couleurs restant superbes.
Ne doutons pas que cette lecture donnera envie au lecteur de se plonger par la suite dans l'oeuvre de Rabelais. Ce n'est pas le moindre de ses mérites.
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La XIe Plaie
Très bonne série que nous avons là. D'un côté, des enquêtes policières sur fond (et même plus) de surnaturel. De l'autre, un dessin et des couleurs spéciaux, mais dans le sens positif du terme. Il n'en fallait pas plus pour me décider... Le tome 1 nous présente donc les protagonistes et plante l'intrigue "fil rouge". Le tome 2 présente une autre enquête avec poursuite du fil rouge. Après 2 tomes, on en arrive donc dans le schéma suivant : une enquête policière avec des crimes "bien dégueulasses" (il y a du sang, des tripes et des morceaux), un fond de surnaturel dont on apprend un peu plus à chaque tome (c'est le fil rouge) et l'évolution des relations entre les personnages. D'après le scénariste, on serait parti pour un nombre certain de tomes, mais sera-ce le cas ? Et sera-ce toujours avec ce schéma ? Tout dépendra, comme toujours, du succès commercial de la série... Pour ma part, je verrais bien 11 tomes (10 pour les 10 plaies + une conclusion pour la 11ème plaie). Mais l'avenir nous dira ce qu'il en est.... Donc, si vous aimez ce style, foncez, vous ne le regretterez pas (surtout avec un dessin et des couleurs (l'ai-je déjà dit ?) qui collent parfaitement à l'ambiance...
Genetiks
A ceux qui aiment les thrillers réalistes d’anticipation sur fond scientifique plausible, dotés d’un bon nombre de bonnes idées déjà en gestation, je conseille vivement la lecture de cette série assez remarquable. J’ai eu la chance de la découvrir sans rien connaître de l’histoire, et l’impact sur moi n’en a été que plus fort, pour les autres, si vous voulez savoir exactement de quoi il en retourne, je vous donne de quoi en découdre : Cela commence doucement, les bases sont posées, le héros nous est présenté, son environnement dans un futur proche, le tout est structuré, logique. Bien que cela soit une histoire d’anticipation, elle est actuelle et très réaliste. Du moins pour le début… Un jeune scientifique et sa collègue font des recherches. Les résultats se font attendre mais on peut déjà apercevoir quelques résultats probants : des abeilles assez énormes, ce qui implique un sacré mélange génétique. Des abeilles grosses comme des rats, hein ! Pas des monstres fantasmagoriques, on reste donc dans le monde du plausible. Après cela notre héros en herbe apprend qu’il est en quelque sorte « l’élu » de sa société. En effet son employeur a réussi à décoder entièrement sont ADN, son code génétique et cela implique qu’il appartient désormais entièrement à sa société de manière « symbolique » en signant quand même des papiers pour l’attester. Bon... là moi je serais parti vite fait ! Pas lui, et tel qu'on le décrit, on y croit, son caractère permet d’adhérer… A partir de ce moment-là, doucement, nous plongeons dans un récit où le personnage va être amené à faire des choix, suivre une voie. Il va surtout perdre les bases du « monde réel » tel qu’il les connaît, il va perdre ses repères… énigmatiques et très bien amenés. « La réalité est-elle réellement réelle et réaliste ? » … L’avantage est que, bien que très « gros », certains points sont suffisamment peu nombreux pour rester dans notre réalité et ne pas tomber dans le surnaturel à 2 francs… pardon, à 30 cents… Folie ? Réalité virtuelle ? Effacement et manipulation de la mémoire ? Conditionnement ? Immortalité ! Complot ! Certains des éléments perdent de leur côté rationnel ce qui nous amène à nous poser pas mal de questions tout en continuant, tour de force, à être un récit d’anticipation scientifique plausible. Il faut, je l’avoue, adhérer à ses progrès scientifiques et ne pas se focaliser sur les aspects que je qualifierais « d’aberration rationnelle » (désolé j'ai pas trouvé mieux comme terme pour ne pas en dire trop… ) mais je suppose que ses aberrations auront une explication bien ficelée… quoi qu'il en soit je reste sur mes gardes… En effet, les deux premiers tomes de "Genetiks" sont, je le reconfirme, excellents, bien mieux que les deux premiers tomes du Complexe du chimpanzé des mêmes auteurs. Ma crainte, (légitime ?) vient du fait que le dernier tome dudit Complexe du chimpanzé m’a complètement désenchanté, j’ai été désappointé de ne pas avoir de « fin » à proprement parler. Mais il me semble que notre scénariste pour cette série en tout cas sait où il va. Il a apparemment déjà pensé à une fin pour cette très bonne série dans le troisième et dernier tome. J’attends donc la suite pour mettre un 5 étoiles ou un 2 étoiles en fonction de la tournure des événements, des explications et de la fin. Pas de juste milieu en ce qui me concerne avec cet auteur, ou j’aime ou je déteste pas de demi-mesure… J’espère que l’on ne nous laissera pas en plan et que cette fin ne sera pas plan-plan. Un scénario blindé bien amené, bien préparé, on rentre bien dans cette histoire. les dessins...pas mon truc… mais je le trouve parfait pour cette histoire allez comprendre… Un univers réaliste, glauque, scientifique, cauchemardesque, oui l’univers de cette BD est accrocheur. Les personnages sont bon, bien qu’un peu énervant le personnage central est travaillé, s’est son caractère il est comme ça… les personnages secondaires laissent un peu à désirer à mon goût mais restent convaincants. (16.5/20)
Le Futuriste
J'adore tout simplement ce genre d'album qui nous permet d'en apprendre plus sur l'Histoire et l'Art également sur des périodes méconnues pour ma part, ici le début du XXème siècle et la survenue de la grande guerre. Les auteurs se placent dans le contexte particulier d'un courant artistique d'avant-garde, en cela je le rapprocherai de l'album « La Sirène des pompiers » qui évoque également les milieux artistiques bien qu'à une autre époque. Je ne connaissais pas le courant futuriste, qui vise à glorifier le monde moderne, la civilisation et ses progrès mais également la mécanique, la guerre et ses machines. Luciano Salvatori, personnage fictif évoluant dans les cercles artistiques au milieu de personnalités bien réelles de l'époque comme Picasso et Apollinaire, est un peintre italien adepte du mouvement. Il répond à une commande bienvenue tellement il vit sans le sou sous les toits parisiens pour figurer des images de guerre, user de son imagination pour échafauder les inventions les plus folles. Les auteurs sont inconnus, mais cette première oeuvre est une réussite. Le dessin de Stromboni est ma foi fort beau avec ces jolies teintes sépia qu'il a utilisé. Une toile évoquée dans l'album : Portrait prémonitoire de Guillaume Apollinaire C'est bien raconté, haletant et instructif et en plus les dessins sont vraiment beaux, que demander de plus.
Le Chant des sabres
J'aurais plutôt classé cette bd dans le genre conte, car elle en a toutes les qualités : La poésie, le fantastique avec une femme-arbre, l'amour, la réflexion en fin d'ouvrage, - comprenez morale, mais je n'aime pas ce mot. Le Premier mouvement est assez déroutant, on est un peu perdu et on ne comprend pas trop où veut en venir Ozanam, mais tout s'éclaire au cours du Deuxième mouvement, ensuite on est littéralement happé par l'histoire jusqu'à la fin. Ce récit comporte une belle part de violence, retranscrite de façon très exagérée avec des corps mutilés souvent coupés en deux. L'atmosphère est stressante, la mort rode partout cherchant ses proies sans répit, parfois elle retient son couperet pour mieux l'abattre l'instant d'après. Un amour impalpable et vaporeux plane au-dessus de la guerre impitoyable que se font les personnages et apporte un peu de douceur à l'histoire. Une narration charmeuse accompagne le tout, lui donnant des airs de conte philosophique. C'est avant tout une bd d'ambiance, appuyée par un graphisme très particulier. Tout passe par un semblant de simplicité, mais ce n'est qu'un leurre car chaque case a été pensée et chaque élément trouve sa place avec précision. Les couleurs, sublimes et renversantes sont adaptées à chaque situation, le dessinateur en joue et en abuse pour mon plus grand plaisir. Une chose que j'aime chez Ozanam est qu'il sait trouver des dessinateurs originaux pour accompagner ses scénarios, il donne une chance à de nouveaux talents de se faire connaître. Il récidive ici avec Tentacle Eye, auteur à suivre de très près.
Jérôme K. Jérôme Bloche
Pour moi, cette série représente avec Ric Hochet de nombreuses heures passées assis dans les rayons du supermarché pendant que ma maman faisait les courses. C'est avec plaisir que j'ai acquis les intégrales en noir et blanc de 2007, reprenant 6 tomes chacune. Grand amateur d'enquêtes policières, j'ai vite été séduit par ce jeune détective privé, qui se trouve embarqué dans des histoires très ancrées dans le quotidien de personnes "normales". La résolution des enquêtes se fait toujours en douceur, entre deux tranches de vie de notre héros (vie guère passionnante mais pourtant palpitante dans la façon dont elle est racontée). Les dessins de Dodier sont très bien maîtrisés, et les diverses ambiances (scènes d'humour, d'action, les enquêtes) sont parfaitement retranscrites. Un exemple à mes yeux d'histoires mettant en scène des personnes banales cachant de lourds secrets. Un indispensable.
La honte
La Honte... avec un grand H. Qui n'a jamais éprouvé ce pénible sentiment qui nous fait baisser la tête et devenir rouge tomate, tendance cramoisie ? En s'attelant à ce sujet bateau, Jim ne déroge pas à sa réputation de croqueur de "ces p'tits riens qui nous pourrissent la vie", comme l'annonce clairement la couverture... Avec succès apparemment, puisque l'album squatte depuis 1997 les rayonnages de nos grandes surfaces! Mais... succès mérité ou non? Car c'est vrai, un rapide feuilletage du tome 1 nous révèle un dessin pas vraiment extraordinaire, des couleurs criardes, une structure classique de gags en une ou deux pages, intro + développement + chute... Rien de bien folichon. Cependant, c'est une lecture plus approfondie qui fait apparaître l'étonnante capacité de Jim à saisir la situation "crédible", juste, art difficile s'il en est dans la BD d'humour. Je pense, par exemple, à la situation embarrassante de la blague qui tombe à plat en plein repas de famille. Plus encore que cela, c'est son extraordinaire talent de dialoguiste qui fait tout le "sel" des situations, bien plus que les chutes en elles-mêmes. Sans compter un sens de l'auto-dérision de la part des auteurs, qui savent pertinemment qu'ils pondent une BD "de supermarché"... Le tome 2 est toujours dans le même esprit un peu décalé. Le dessin de Pont a évolué, proche de celui qu'il déploiera un an plus tard dans le désormais célèbre Où le regard ne porte pas... En revanche, je dois avouer que, sur le plan de la qualité des gags, cet album est quand même un poil en-dessous du premier. Ça se veut sans doute plus sophistiqué, mais ça perd en simplicité percutante. Un défaut d'ailleurs récurrent dans l'œuvre de Jim à partir des années 2000. Toutefois, quand bien même ce n'est assurément pas un chef-d'œuvre, si l'objectif de cette série était d'offrir au grand-public une lecture "fendart", pas prise de tête, pour se détendre, alors celui-ci est largement atteint. A lire et à relire! 3,5/5
Joe Bar Team
Oui j’avoue, je suis un fan des Joe Bar Team. Je trouve les gags tout simplement hilarants, de très bons goûts, pas vulgaire pour un sous, et surtout très variés ! Je lis dans vos avis que vous trouvez les gags répétitifs. Bof, moi je trouve que ça se renouvelle vraiment, surtout si on considère le thème très limité (la moto, la moto et la moto). De même je ne trouve pas que la qualité se dégrade au fil des tomes. Je lis dans vos avis “achetez le premier et oubliez les autres”. Je ne comprends pas. Mon conseil à moi est: si vous avez aimé le premier, achetez-les tous! Voila, je ne suis pas motard, je ne connais pas vraiment de motard personnellement, mais alors quel plaisir de lire les (més)aventures de cette bande de tarés prétentieux machos fetards … Je ne m’en lasse pas et relis mes albums relativement souvent !
L'Ile sans Sourire
Prévue en deux tomes, cette fable poétique met en lumière la magie qui réside dans les plus petites choses qui nous entourent ou comment une petite fille peut redonner de la joie par son innocence et sa joie de vivre. Et l'on s'envole en virevoltant dans la danse que mène Elianor. Mais non content de nous soumettre une belle histoire, Fernandez nous la propose avec un graphisme somptueux. Le traitement de la couleur, proche des techniques d'animation, peut paraître déroutant. Malgré tout, je suis persuadée que vous apprécierez la lecture de cet indispensable.
Les 4 As
Les 4 As c'est terrible ! Quand j'avais une dizaine d'années, c'était ma bd préférée, je me tapais des barres de rire dessus. Pour les gamins c'est nickel ! C'est sûr que si tu lis ça à 30 ans faut commencer à te poser des questions... Alors que le club des 5 me navrait par sa nullité, je lisais et relisais mes 4 As. Je ne connais que les quinze premiers épisodes mais pour le prix il ne faut pas hésiter à les acheter pour des enfants.
Gargantua & Pantagruel
La BD est préfacée par un universitaire spécialiste de Rabelais qui en recommande l'achat : que rajouter de plus ? Bien sûr il parait impossible de prétendre adapter l'oeuvre foisonnante de Rabelais en 124 pages, et il eu fallu plusieurs tomes pour retranscrire point par point les guerres pichrocolinnes ou les pérégrinations de Pantagruel. Mais le piège de toute adaptation d'un ouvrage que ce soit au cinéma ou en BD est d'éviter l'adaptation littérale. C'est ce que Battaglia est parvenu a faire en piochant dans l'oeuvre du grand écrivain Français des tranches de vie de Pantagruel et de Gargantua pour en restituer toutes la richesse, tantôt par le texte (fourni dans cette BD), qui reflète fidèlement le vocabulaire truculent et imagé de Rabelais, tantôt par le dessin. Ainsi les onomatopées et les cris de Pichrocole sont dessinés en grandes lettres, les scènes de batailles largement détaillées sont reproduites avec des guerriers qui volent dans tous les sens, les cris de batailles gelés dans les glaces apparaissent en toute lettres. Au final ce one shot se lit aussi agréablement que les Contes et Légendes de Battaglia ; le dessin et les couleurs restant superbes. Ne doutons pas que cette lecture donnera envie au lecteur de se plonger par la suite dans l'oeuvre de Rabelais. Ce n'est pas le moindre de ses mérites.