J'aime l'univers de Fred et de tous les albums à histoires courtes que j'ai lu de lui, celui-ci est, pour le moment, mon préféré. J'ai dévoré l'histoire du début jusqu'à la fin. Hormis une ou deux histoires, c'est excellent. J'aime particulièrement la première qui se moque méchamment des cons et puis aussi 'Un cadeau de Noël' qui montre qu'on peut faire des choses très originales avec le format BD dès qu'on a un peu d'imagination.
J'avais déjà beaucoup aimé du même auteur espagnol Paco Roca les one-shot Le Phare ainsi que Les Rues de Sable que j'ai posté récemment à votre attention. En l'espèce, il nous entraîne dans le monde de la peinture en nous livrant les secrets de l'inspiration de l'un des plus grands génies du XXème siècle à savoir Salvador Dali.
La thèse est pour le moins très audacieuse. J'avoue que cette lecture m'a profondément troublé. Une amie artiste m'avait peint il y a une dizaine d'années une reproduction de Dali que j'affectionnais à savoir la Girafe en feu qui avait été peinte en 1936 à une époque de grande agitation politique. Ce tableau au format géant trône encore dans mon salon. Quand j'ai découvert la raison qui a poussé le peintre fantasque et excentrique à réaliser cette toile, j'ai de quoi me poser de sérieuses questions. Ce n'est qu'une hypothèse à prendre comme telle et même peut-être un mauvais procès de la part de l'auteur. Cependant, il y a comme un parfum d'authenticité à ce récit ...
Pour autant, j'admire le travail qu'il a accompli. Les planches sont de toute beauté. Il y a toute une finesse pratiquement inédite. L'histoire est envoutante à souhait. Je recommande cette lecture qui ne laissera pas indifférent. C'est une belle oeuvre mais éprouvante.
J'ai bien aimé les aventures de cette Miss pas touche. Tout juste le début où survient ce terrible drame me semble un peu léger car Blanche oublie vite sa peine. On a dès lors l'impression que le rôle de la soeur Agathe n'était qu'un alibi pour plonger notre héroïne un peu prude et réservée dans le monde des maisons closes. Cela donnera lieu à des situations assez cocasses et marrantes.
La collection Poisson Pilote est une de mes préférées. Elle m'a rarement déçu car elle arrive souvent à produire des oeuvres intelligentes, tendres et humoristiques. Bref, on s'amuse, on éprouve un plaisir à la lecture. La narration est fluide et rapide : cela aide le lecteur à se plonger dans le Paris des années folles. Le trait est à la fois enlevé et léger. C'est un travail réellement impeccable.
Au final, on peut considérer que c'est une série vive, fraiche et dynamique comme je les aime.
Happy Sex, en voilà un titre accrocheur et ironique étant donné que Zep se fait un malin plaisir à en détourner les règles pour proposer non pas les règles et us des pratiques sexuelles heureuses mais plutôt aux issues incertaines et malheureuses mais surtout poilantes !!! Des issues incertaines lors de l'acte me direz-vous ? Et bien oui, des incidents plutôt qui font grincer les dents des petits personnages de Zep mais font tout le plaisir du lecteur que nous sommes en espérant bien sur que cela ne nous arrivera pas mais certaines situations font directement référence à notre vécu ? :)
Zep, oui l'homme de Titeuf qui amuse vos chères têtes blondes par ses vannes prout prout et qui produit des gags montrant sexes en érection et en action avec le même graphisme pour un public légèrement différent !
Et.... il fait mouche ! On sourit ou rit volontiers à cette avalanche de gags interdits et les deux seuls reproches que je pourrais en faire tiennent lieu de la couverture souple très fragile et surtout du fait que ça se dévore trop rapidement !
Néanmoins tout ceci sent bon le vécu et sort des vannes de bistrot et je ne serais pas surpris de voir un second tome sortir très rapidement car pour une fois cela en vaut vraiment la peine et j'imagine qu'il y a encore pas mal de perles à sortir de ce niveau.
Un très chouette rafraichissement et un bouquin qui risque de passer de mains en mains, succès garanti mais succès mérité ! :)
A ranger "sagement" entre les Péchés Mignons d'Arthur des Pins :)
Mince alors, je suis assez stupéfait qu'une telle BD ait sombré dans l'oubli.
Pour commencer, ses auteurs sont célèbres. Son dessinateur est Rosinski, dessinateur de Thorgal. Le scénariste, Smit-Le-Bénédicte, est lui aussi connu puisqu'il n'est autre que Mythic, scénariste d'oeuvres telles qu'Alpha ou Halloween Blues.
Mais en plus, j'ai trouvé cette petite série assez excellente.
Elle se compose d'histoires courtes d'une quinzaine de pages chacune. Elle met en scène un navire britannique aux alentours du 18e siècle à qui il arrive des aventures légères parfois teintées de fantastique.
C'est la première fois que je vois Rosinski dessiner dans un style humoristique franco-belge. Je n'ai pas du tout reconnu son trait au départ. Mais finalement, son style apparait bien dans les décors et dans l'encrage. C'est assez étonnant pour qui ne connait l'auteur que par son dessin réaliste dans les séries comme Thorgal et autres Complainte des landes perdues. Et en fait, ce n'est pas mauvais du tout. Beau et amusant à la fois, j'ai aimé ce graphisme.
Les histoires ne sont pas en reste. Les intrigues sont légères, jouant la carte de l'aventure, du fantastique et de l'humour. Les personnages sont attachants, notamment la vigie écossaise, Mac. Les scénarios sont variés et sont aussi agréables à lire pour un adulte que pour un enfant. Ils sont en outre souvent vraiment amusants.
Une très agréable lecture que je suis ébahi de ne découvrir que maintenant. Une BD injustement oubliée.
Dispersion est un manga de premier abord bien étrange. On fait la connaissance d'un jeune homme nommé Katsuhiko. Il se comporte de manière spéciale, il paraît un peu autiste, il est rêveur et comme dans un monde à part. N'ayant pas trop de contacts humains, il est même plutôt rejeté par les autres de son âge sauf la jeune Azami. Celle-ci semble amoureuse de lui mais leur relation repose sur peu de mots, beaucoup de compréhension implicite et par le regard. Ils se promettent de grandir ensemble. Celui qu'elle surnomme affectueusement Katchan avoue qu'il se disperse, étant à la fois ici en toute chose et nulle part. Est-ce une maladie ? Pourquoi cela lui arrive ? Est-ce un alien, un mutant ?
En tout cas il n'a pas l'air de savoir contrôler cette propriété physique de son corps et se retrouve "en dispersion" laissant Azami derrière lui à son grand désespoir. J'ai eu un peu de mal à rentrer dans le premier tome, l'ambiance est vraiment particulière et on dispose de peu de réponses. Le personnage de Katchan n'est pas spécialement empathique et sa "maladie" n'a pas vraiment d'explication. On ne comprend pas vraiment non plus les sentiments d'Azami à son égard. Mon intérêt est bien remonté dans le deuxième tome. Katchan se disperse et "atterrit" en Afrique où la population locale l'assimile à une divinité. Il grandit et évolue alors dans des paysages de savane magnifiques vivant au contact d'un village et d'une jeune fille qui l'aime, et où au passage il se fait faire de jolis tatouages. Face à un conflit avec les autres villageois, elle l'aide et Katchan se téléporte alors dans un autre lieu que j'ai perçu comme étant une bourgade de la campagne aux Etats-Unis. Un indien excentrique portant constamment une peau d'ours lui vient en aide. Je ne vais pas raconter toute l'histoire ni sa fin ; on en apprend plus dans ce deuxième tome sur Katchan, son passé et les souffrances qu'il a pu endurer plus jeune à travers toutes les rencontres qu'il fait. Sa dispersion serait en quelque sorte à interpréter selon moi comme une fuite en avant pour ne pas affronter la vie. Ou alors une métaphore de la prise de conscience d'un adolescent et d'une certaine peur du passage à l'âge adulte, de prise de responsabilités, thématique de la jeunesse japonaise souvent abordée dans les mangas. Il parvient à se disperser pour ne pas faire face aux problèmes. Cette dispersion n'est pas perçue comme un super pouvoir, elle est non maîtrisée et se déclenche en cas de fort choc émotionnel. L'auteur n'exploite pas ce talent dans un simple but fantastique ou comme une supériorité sur les hommes ni comme avantage pouvant générer un profit mais plutôt en tant que nouveau défi pour Katsuhiko.
Quant au dessin, pour ma part je suis fan du trait d'Oda que j'avais déjà pu apprécier dans Le Terrain vague paru postérieurement dans la collection Ecritures de Casterman, tout son aspect crayonné est incroyable de précision. On peut voir des scènes un peu plus fantastiques de dispersion du corps du jeune Katchan s'éparpillant en poussière ou des instants où il semble rêver debout sur des colonnes ioniennes dont je n'ai pas compris forcément la signification dans une sorte de monde parallèle. On a même le droit à quelques pages en couleurs dans cette édition de Casterman reprise dans la collection Sakka.
En conclusion, un manga, que je pourrai rapprocher de Gogo monster de Matsumoto, pas très facile d'accès selon moi et soumis à l'interprétation et la sensibilité inhérente à chaque lecteur mais 2 tomes qui valent en fin de compte le coup d'oeil.
Après la lecture des 2 tomes.
Will Eisner a du talent à revendre.
Dans cette BD éditée en 2 tomes, il mélange son vécu familial à une fiction, offrant une autobiographie à peine déguisée.
La narration est excellente, la lecture se fait d'une traite.
L'auteur se trouve dans un convoi militaire ferroviaire l'emmenant vers un camp d'entrainement. Il fixe la fenêtre dans laquelle il voit des bribes de sa vie ou de celles de ses parents. Ceux-ci enclenchent des come-backs où ressortent la difficulté d'être juif et la montée de l'antisémitisme puis du nazisme notamment pour son père qui a fui l'Autriche en 1918.
Ce récit offre une vision bien au delà de l'histoire elle-même : en effet, un peu comme dans Dropsie Avenue, il s'agit bien d'une tranche d'Histoire qui défile avec les pages.
Le dessin N&B est excellent, Eisner prend beaucoup de libertés dans les cadrages et la mise en page. Le résultat est fluide et très plaisant à lire.
Remarque : cette BD a été rééditée depuis chez Delcourt sous le titre "Au cœur de la tempête".
C'est quand même incroyable ! Je venais à peine d'acheter cet "happy sex" que ma femme qui ne lis pratiquement jamais de bd s'est jetée dessus. Moralité : le sexe intéresse et le sexe fait vendre.
Au début, j'ai dû lutter contre toutes mes forces pour ne pas succomber à l'achat de ce qui est signé Zep. Il me fait penser à un auteur qui provoque tout de suite une avalanche de billets de banque sur toutes les conneries qu'il peut sortir. J'ai déjà dû acheter la collection entière de Titeuf pour mes gamins. Je n'aime pas trop son humour pipi-caca au raz des pâquerettes.
Pourtant, je dois dire que sur ce coup-là, j'ai été bluffé par quelque chose qui m'a bien fait rire. C'est souvent drôle et pertinent. Happy sex est une succession de situation qui se termine plutôt mal. Je ne vois pas très bien alors ce qu'il y a d'happy là-dedans à moins d'aimer les frustrations et autres humiliations ...
C'est le best-seller des ventes du moment ! A lire en couple ? Pourquoi pas ! ;)
Note Dessin : 3.75/5 – Note Scénario : 3.75/5 – Note Globale : 3.75/5
Cette histoire d'élu est franchement remarquable. On part sur un constat intéressant. Il peut quelque fois arriver que vous puissiez échapper à une mort inéluctable. Votre vie s'en trouvera complètement changée. Ce récit va plus loin puisque le miraculé de service peut alors accomplir de véritables miracles en guérissant des malades par exemple. Et si c'était le nouveau Jésus qui revient sur Terre pour nous éviter l'apocalypse ?
On va aller vers une surprise finale qui sera de taille. Les choses ne sont pas toujours ce que l'on croit, ni ce que l'on aimerait qu'elles soient. Cette pensée s'applique ici à 100%.
C'est un récit assez osé mais qui a le mérite de poser de bons jalons sur une théorie plausible. La force de cette histoire est de rester bien ancrée à une réalité, celle d'un gamin de 12 ans dans l'Amérique profonde et qui prend conscience d'un destin qui le dépasse.
Je déteste les histoires tristes. En même temps, je sais très bien que c'est faux. Il faut accepter les bonnes comme les mauvaises choses que peut réserver la vie. C'est ainsi.
En très peu de pages, l'auteur parvient à nous faire ressentir une émotion de la sympathie pour le personnage de K. On est très vite subjugué par sa spontanéité. J'ai vu que l'auteur avait dédicacé ce récit à Kate, la plus merveilleuse des comètes qui a traversé sa vie. On éprouve un pincement au coeur en se disant qu'il s'agit peut-être d'une histoire vraie, une de ces tragédies qui vous marquent à tout jamais.
Il est dommage que les comètes qui sont si belles soient si éphémères dans le passage d'une vie. Ce qui compte, c'est bien l'intensité du moment.
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Y'a plus d'saison
J'aime l'univers de Fred et de tous les albums à histoires courtes que j'ai lu de lui, celui-ci est, pour le moment, mon préféré. J'ai dévoré l'histoire du début jusqu'à la fin. Hormis une ou deux histoires, c'est excellent. J'aime particulièrement la première qui se moque méchamment des cons et puis aussi 'Un cadeau de Noël' qui montre qu'on peut faire des choses très originales avec le format BD dès qu'on a un peu d'imagination.
Le jeu lugubre
J'avais déjà beaucoup aimé du même auteur espagnol Paco Roca les one-shot Le Phare ainsi que Les Rues de Sable que j'ai posté récemment à votre attention. En l'espèce, il nous entraîne dans le monde de la peinture en nous livrant les secrets de l'inspiration de l'un des plus grands génies du XXème siècle à savoir Salvador Dali. La thèse est pour le moins très audacieuse. J'avoue que cette lecture m'a profondément troublé. Une amie artiste m'avait peint il y a une dizaine d'années une reproduction de Dali que j'affectionnais à savoir la Girafe en feu qui avait été peinte en 1936 à une époque de grande agitation politique. Ce tableau au format géant trône encore dans mon salon. Quand j'ai découvert la raison qui a poussé le peintre fantasque et excentrique à réaliser cette toile, j'ai de quoi me poser de sérieuses questions. Ce n'est qu'une hypothèse à prendre comme telle et même peut-être un mauvais procès de la part de l'auteur. Cependant, il y a comme un parfum d'authenticité à ce récit ... Pour autant, j'admire le travail qu'il a accompli. Les planches sont de toute beauté. Il y a toute une finesse pratiquement inédite. L'histoire est envoutante à souhait. Je recommande cette lecture qui ne laissera pas indifférent. C'est une belle oeuvre mais éprouvante.
Miss Pas Touche
J'ai bien aimé les aventures de cette Miss pas touche. Tout juste le début où survient ce terrible drame me semble un peu léger car Blanche oublie vite sa peine. On a dès lors l'impression que le rôle de la soeur Agathe n'était qu'un alibi pour plonger notre héroïne un peu prude et réservée dans le monde des maisons closes. Cela donnera lieu à des situations assez cocasses et marrantes. La collection Poisson Pilote est une de mes préférées. Elle m'a rarement déçu car elle arrive souvent à produire des oeuvres intelligentes, tendres et humoristiques. Bref, on s'amuse, on éprouve un plaisir à la lecture. La narration est fluide et rapide : cela aide le lecteur à se plonger dans le Paris des années folles. Le trait est à la fois enlevé et léger. C'est un travail réellement impeccable. Au final, on peut considérer que c'est une série vive, fraiche et dynamique comme je les aime.
Happy Sex
Happy Sex, en voilà un titre accrocheur et ironique étant donné que Zep se fait un malin plaisir à en détourner les règles pour proposer non pas les règles et us des pratiques sexuelles heureuses mais plutôt aux issues incertaines et malheureuses mais surtout poilantes !!! Des issues incertaines lors de l'acte me direz-vous ? Et bien oui, des incidents plutôt qui font grincer les dents des petits personnages de Zep mais font tout le plaisir du lecteur que nous sommes en espérant bien sur que cela ne nous arrivera pas mais certaines situations font directement référence à notre vécu ? :) Zep, oui l'homme de Titeuf qui amuse vos chères têtes blondes par ses vannes prout prout et qui produit des gags montrant sexes en érection et en action avec le même graphisme pour un public légèrement différent ! Et.... il fait mouche ! On sourit ou rit volontiers à cette avalanche de gags interdits et les deux seuls reproches que je pourrais en faire tiennent lieu de la couverture souple très fragile et surtout du fait que ça se dévore trop rapidement ! Néanmoins tout ceci sent bon le vécu et sort des vannes de bistrot et je ne serais pas surpris de voir un second tome sortir très rapidement car pour une fois cela en vaut vraiment la peine et j'imagine qu'il y a encore pas mal de perles à sortir de ce niveau. Un très chouette rafraichissement et un bouquin qui risque de passer de mains en mains, succès garanti mais succès mérité ! :) A ranger "sagement" entre les Péchés Mignons d'Arthur des Pins :)
La Croisière Fantastique
Mince alors, je suis assez stupéfait qu'une telle BD ait sombré dans l'oubli. Pour commencer, ses auteurs sont célèbres. Son dessinateur est Rosinski, dessinateur de Thorgal. Le scénariste, Smit-Le-Bénédicte, est lui aussi connu puisqu'il n'est autre que Mythic, scénariste d'oeuvres telles qu'Alpha ou Halloween Blues. Mais en plus, j'ai trouvé cette petite série assez excellente. Elle se compose d'histoires courtes d'une quinzaine de pages chacune. Elle met en scène un navire britannique aux alentours du 18e siècle à qui il arrive des aventures légères parfois teintées de fantastique. C'est la première fois que je vois Rosinski dessiner dans un style humoristique franco-belge. Je n'ai pas du tout reconnu son trait au départ. Mais finalement, son style apparait bien dans les décors et dans l'encrage. C'est assez étonnant pour qui ne connait l'auteur que par son dessin réaliste dans les séries comme Thorgal et autres Complainte des landes perdues. Et en fait, ce n'est pas mauvais du tout. Beau et amusant à la fois, j'ai aimé ce graphisme. Les histoires ne sont pas en reste. Les intrigues sont légères, jouant la carte de l'aventure, du fantastique et de l'humour. Les personnages sont attachants, notamment la vigie écossaise, Mac. Les scénarios sont variés et sont aussi agréables à lire pour un adulte que pour un enfant. Ils sont en outre souvent vraiment amusants. Une très agréable lecture que je suis ébahi de ne découvrir que maintenant. Une BD injustement oubliée.
Dispersion
Dispersion est un manga de premier abord bien étrange. On fait la connaissance d'un jeune homme nommé Katsuhiko. Il se comporte de manière spéciale, il paraît un peu autiste, il est rêveur et comme dans un monde à part. N'ayant pas trop de contacts humains, il est même plutôt rejeté par les autres de son âge sauf la jeune Azami. Celle-ci semble amoureuse de lui mais leur relation repose sur peu de mots, beaucoup de compréhension implicite et par le regard. Ils se promettent de grandir ensemble. Celui qu'elle surnomme affectueusement Katchan avoue qu'il se disperse, étant à la fois ici en toute chose et nulle part. Est-ce une maladie ? Pourquoi cela lui arrive ? Est-ce un alien, un mutant ? En tout cas il n'a pas l'air de savoir contrôler cette propriété physique de son corps et se retrouve "en dispersion" laissant Azami derrière lui à son grand désespoir. J'ai eu un peu de mal à rentrer dans le premier tome, l'ambiance est vraiment particulière et on dispose de peu de réponses. Le personnage de Katchan n'est pas spécialement empathique et sa "maladie" n'a pas vraiment d'explication. On ne comprend pas vraiment non plus les sentiments d'Azami à son égard. Mon intérêt est bien remonté dans le deuxième tome. Katchan se disperse et "atterrit" en Afrique où la population locale l'assimile à une divinité. Il grandit et évolue alors dans des paysages de savane magnifiques vivant au contact d'un village et d'une jeune fille qui l'aime, et où au passage il se fait faire de jolis tatouages. Face à un conflit avec les autres villageois, elle l'aide et Katchan se téléporte alors dans un autre lieu que j'ai perçu comme étant une bourgade de la campagne aux Etats-Unis. Un indien excentrique portant constamment une peau d'ours lui vient en aide. Je ne vais pas raconter toute l'histoire ni sa fin ; on en apprend plus dans ce deuxième tome sur Katchan, son passé et les souffrances qu'il a pu endurer plus jeune à travers toutes les rencontres qu'il fait. Sa dispersion serait en quelque sorte à interpréter selon moi comme une fuite en avant pour ne pas affronter la vie. Ou alors une métaphore de la prise de conscience d'un adolescent et d'une certaine peur du passage à l'âge adulte, de prise de responsabilités, thématique de la jeunesse japonaise souvent abordée dans les mangas. Il parvient à se disperser pour ne pas faire face aux problèmes. Cette dispersion n'est pas perçue comme un super pouvoir, elle est non maîtrisée et se déclenche en cas de fort choc émotionnel. L'auteur n'exploite pas ce talent dans un simple but fantastique ou comme une supériorité sur les hommes ni comme avantage pouvant générer un profit mais plutôt en tant que nouveau défi pour Katsuhiko. Quant au dessin, pour ma part je suis fan du trait d'Oda que j'avais déjà pu apprécier dans Le Terrain vague paru postérieurement dans la collection Ecritures de Casterman, tout son aspect crayonné est incroyable de précision. On peut voir des scènes un peu plus fantastiques de dispersion du corps du jeune Katchan s'éparpillant en poussière ou des instants où il semble rêver debout sur des colonnes ioniennes dont je n'ai pas compris forcément la signification dans une sorte de monde parallèle. On a même le droit à quelques pages en couleurs dans cette édition de Casterman reprise dans la collection Sakka. En conclusion, un manga, que je pourrai rapprocher de Gogo monster de Matsumoto, pas très facile d'accès selon moi et soumis à l'interprétation et la sensibilité inhérente à chaque lecteur mais 2 tomes qui valent en fin de compte le coup d'oeil.
Au coeur de la tempête (Voyage au coeur de la tempête)
Après la lecture des 2 tomes. Will Eisner a du talent à revendre. Dans cette BD éditée en 2 tomes, il mélange son vécu familial à une fiction, offrant une autobiographie à peine déguisée. La narration est excellente, la lecture se fait d'une traite. L'auteur se trouve dans un convoi militaire ferroviaire l'emmenant vers un camp d'entrainement. Il fixe la fenêtre dans laquelle il voit des bribes de sa vie ou de celles de ses parents. Ceux-ci enclenchent des come-backs où ressortent la difficulté d'être juif et la montée de l'antisémitisme puis du nazisme notamment pour son père qui a fui l'Autriche en 1918. Ce récit offre une vision bien au delà de l'histoire elle-même : en effet, un peu comme dans Dropsie Avenue, il s'agit bien d'une tranche d'Histoire qui défile avec les pages. Le dessin N&B est excellent, Eisner prend beaucoup de libertés dans les cadrages et la mise en page. Le résultat est fluide et très plaisant à lire. Remarque : cette BD a été rééditée depuis chez Delcourt sous le titre "Au cœur de la tempête".
Happy Sex
C'est quand même incroyable ! Je venais à peine d'acheter cet "happy sex" que ma femme qui ne lis pratiquement jamais de bd s'est jetée dessus. Moralité : le sexe intéresse et le sexe fait vendre. Au début, j'ai dû lutter contre toutes mes forces pour ne pas succomber à l'achat de ce qui est signé Zep. Il me fait penser à un auteur qui provoque tout de suite une avalanche de billets de banque sur toutes les conneries qu'il peut sortir. J'ai déjà dû acheter la collection entière de Titeuf pour mes gamins. Je n'aime pas trop son humour pipi-caca au raz des pâquerettes. Pourtant, je dois dire que sur ce coup-là, j'ai été bluffé par quelque chose qui m'a bien fait rire. C'est souvent drôle et pertinent. Happy sex est une succession de situation qui se termine plutôt mal. Je ne vois pas très bien alors ce qu'il y a d'happy là-dedans à moins d'aimer les frustrations et autres humiliations ... C'est le best-seller des ventes du moment ! A lire en couple ? Pourquoi pas ! ;) Note Dessin : 3.75/5 – Note Scénario : 3.75/5 – Note Globale : 3.75/5
American Jesus (Chosen)
Cette histoire d'élu est franchement remarquable. On part sur un constat intéressant. Il peut quelque fois arriver que vous puissiez échapper à une mort inéluctable. Votre vie s'en trouvera complètement changée. Ce récit va plus loin puisque le miraculé de service peut alors accomplir de véritables miracles en guérissant des malades par exemple. Et si c'était le nouveau Jésus qui revient sur Terre pour nous éviter l'apocalypse ? On va aller vers une surprise finale qui sera de taille. Les choses ne sont pas toujours ce que l'on croit, ni ce que l'on aimerait qu'elles soient. Cette pensée s'applique ici à 100%. C'est un récit assez osé mais qui a le mérite de poser de bons jalons sur une théorie plausible. La force de cette histoire est de rester bien ancrée à une réalité, celle d'un gamin de 12 ans dans l'Amérique profonde et qui prend conscience d'un destin qui le dépasse.
K une jolie comète
Je déteste les histoires tristes. En même temps, je sais très bien que c'est faux. Il faut accepter les bonnes comme les mauvaises choses que peut réserver la vie. C'est ainsi. En très peu de pages, l'auteur parvient à nous faire ressentir une émotion de la sympathie pour le personnage de K. On est très vite subjugué par sa spontanéité. J'ai vu que l'auteur avait dédicacé ce récit à Kate, la plus merveilleuse des comètes qui a traversé sa vie. On éprouve un pincement au coeur en se disant qu'il s'agit peut-être d'une histoire vraie, une de ces tragédies qui vous marquent à tout jamais. Il est dommage que les comètes qui sont si belles soient si éphémères dans le passage d'une vie. Ce qui compte, c'est bien l'intensité du moment.