Ah… Trent… En tant que femme, je ne peux rester insensible au charme de cet homme, héros profondément humain, qui a un sens aigu de la justice, et qui tout au long des huit tomes se laisse submerger par ses sentiments amoureux.
Je viens de relire l’intégralité de ses aventures, et je me suis réellement laisser emporter. Même si tous les tomes ne sont pas égaux, on retrouve dans chacun de la poésie, teintée de mélancolie. J’ai en plus apprécié le graphisme de Léo, que je trouve plus réussi que dans les cycles d’Aldébaran, les personnages m’ayant paru moins figés.
Pour apprécier cette série, il faut avoir envie de se plonger dedans, de prendre le temps de s’arrêter sur les cases muettes, d’essayer de ressentir la solitude du héros perdu dans l’immensité de la nature, d’avoir envie de sentiments et de poésie. C’est sûr que si l’on aborde cette série en pensant lire un western classique, on risque d’être déçu. Mais si on désire se laisser charmer par le personnage de Trent et par les grands espaces canadiens, si l’on a envie de découvrir une belle aventure humaine, alors on passe de merveilleux moments au coin du feu avec Trent et on en redemande.
Âmes insensibles s’abstenir…
Un peu de fraîcheur !
Alors, oui, j’ai acheté cette série pour ma fille mais comme elle est encore trop petite pour la lire, je suis « obligé » de la lire moi-même.
Des bons sentiments, des fleurs, de l’amour, la vie d’une petite fille et de tout ce qui l’entoure, et bien moi cette série me parle énormément. Ce débordement de joie de vivre, cette petite touche d’humanité me plait !
Même dans les moments où il pourrait manquer d’un peu de douceur (la grand-mère acariâtre) l’auteur arrive à nous mettre un peu plus de tendresse.
On ne rit pas à chaque page mais moi j’ai eu souvent un sourire. Un sentiment de bien être et de plénitude. Bon, je ne vis pas sur un petit nuage rose, mais je trouve cette série particulièrement mignonne et touchante. Parfois, et bien ca fait rudement du bien…
De plus cette histoire parle de temps en temps de sujets de société... Les difficultés sont expliquées aux jeunes enfants et je trouve que le tout est tout particulièrement bien amené et vraiment bien traité.
Bravo, c'est excellent et c'est une rudement bonne idée de " t'attaquer " à la bd pour enfant
15/20
Encore une série qui n'a pas volé sa place dans les immanquables. Soda est une série qui se veut à l'image du nom commun auquel elle emprunte la signification : cool, branché, et surtout très agréable.
Ce qui fait la grande force de cette série, c'est le mélange réussi entre une histoire dynamique qui multiplie les rebondissements, un dessin dans la lignée franco-belge et des personnages très attachants, notamment notre faux pasteur. De par la situation de Soda, les histoires tourneront beaucoup autour de la religion et formeront parfois le cœur de l'intrigue. Quoi qu'il en soit, les intrigues sont toutes originales. Malgré l'humour omniprésent, les histoires restent à la base des polars, teintés d'ombres quelquefois.
Une très bonne série qui mixe avec succès humour, suspens et dessin.
Soyons objectif dès le départ : j'apprécie énormément les productions de Frederik Peeters.
Ce recueil nous permet de découvrir ses premiers récits publiés chez Atrabile ou l'Association entre autres.
Ils sont classés par ordre chronologique ce qui permet de découvrir l'évolution de cet auteur.
Bien sûr les récits ne sont pas tous du même niveau, mais il y a quelques pépites.
La narration est le point fort de Peeters. Il a une imagination débordante. Les récits passent de la fiction au roman autobiographique et passent par tous les genres.
C'est riche mais sans véritable fil conducteur.
Cette BD est à conseiller aux fans de Frederik Peeters. Je conseille pour les autres de commencer par Lupus et Pilules bleues.
Louis la Guigne est un de mes personnages préférés. Ce gaillard, toujours du côté des perdants, plein de bonne volonté, têtu et solide, est on ne peut plus attachant.
Les scénarios de Giroud ont le mérite de nous promener dans un monde alors proche de l’explosion, et de s’intéresser à quelques épisodes de cet entre-deux-guerres troublé (les mouvements anarchistes, la montée du fascisme et la guerre civile en Espagne, plus particulièrement, mais cette liste est loin d’être exhaustive). La qualité historique de la série est incontestable et les scénarios proposés permettent de combiner cet aspect avec des aventures prenantes et bien construites.
Petit bémol, toutefois : une narration très présente, qui alourdit la lecture. Les tomes sont denses et nécessitent que l’on s’y consacre totalement pour réellement les apprécier. Une lecture rapide et distraite est, par conséquent, à éviter.
D’un point de vue graphique, j’ai une appréciation d’ensemble plus partagée. Le style de Dethorey, au début de la série, est loin de figurer parmi mes préférés. Le trait est, par moments, confus voire brouillon et certaines perspectives sont franchement foireuses. Mais, surtout, la colorisation est proche de l’horrible, tant elle dégouline de fadeur. Toutefois, ce trait présente déjà certaines qualités, dont son expressivité. Ces qualités prendront alors une autre dimension lorsque l’artiste changera de style pour en venir à une couleur directe tout simplement magnifique. Le talent de Dethorey éclate alors au grand jour, et, autant je n'appréciais que très modérément l'ancien, autant j'avoue être un grand fan de ce dernier !
La majeure partie de la série est cependant illustrée dans le style « ancien », ce qui est regrettable.
Franchement bien, tout de même, et malgré ce bémol, Louis la Guigne vaut la peine qu’on s’y attarde pour son contexte historique et politique, son attachant personnage central et ses aventures mouvementées.
Quand j'ai ouvert ce livre, je ne savais même pas quel en était le sujet. Une mystérieuse couverture baignée de teintes rouges et ocres sur fond noir et blanc me donnait quand même envie de découvrir ce qu'était le rébétiko.
Je découvrais qu'il s'agissait d'une musique jouée dans les environs de Smyrne. Lors de la rétrocession de cette ville à la Turquie, cette musique s'est déplacée dans les rues athéniennes. Comportant un fort contenu social et un côté trop orientaliste, le dictateur Metaxas l'a interdite.
C'est dans une étrange ballade que David Prudhomme auteur de La Marie en plastique, nous convie. L'auteur arrive à reproduire avec une réelle virtuosité l'atmosphère enfumée des tripots athéniens, ainsi que l'ivresse des joueurs de rébétiko : 4 personnages particulièrement bien travaillés.
L'histoire recèle une vraie épaisseur et on se prend à lire ce livre d'une traite, sans jamais s'arrêter.
Alors voilà, ce livre ne touchera pas tout le monde, mais il mérite amplement le détour.
La grande qualité de ce récit provient de son scénario, qui nous sort complètement de la structure traditionnelle des récits de pirates, tout en conservant beaucoup de principes du genre. C’est, de ce point de vue, une belle réussite.
Le récit est bien mené, très logique dans ses développement et ne manque pas de rebondissements. Je regrette qu’il ne s’agit que d’un one-shot tant l’intrigue proposée par Wander Antunes m’a plu.
Graphiquement parlant, je suis moins enthousiaste. Le trait de Tirso est assez simple et très lisible. Mais, à mes yeux, il manque de profondeur. De plus, sa colorisation ne m’a pas plu du tout. Je l’ai trouvée très « synthétique », très passe-partout, ce qui ne cadre pas du tout avec l’originalité du scénario. Un peu plus d’ambition, un peu plus d’audace de ce point de vue aurait vraiment été bienvenue.
Finalement, et malgré ce problème de colorisation, mon impression reste très bonne. Je ne peux que recommander la lecture, et même l’achat pour les amateurs de récits de piraterie.
Franchement bien !
Très très belle série de Carlos Gimenez, auteur vraiment à part dans la production ibérique, connu pour ses albums d'humour mais aussi pour ses séries délirantes telles Dani Futuro.
Ici il plonge dans ses souvenirs et ceux de ses camarades de l'Assistance publique espagnole, pour nous livrer un témoignage incroyable sur l'époque franquiste. Certaines histoires sont désopilantes, mais une grande partie est difficile à lire sans ressentir du chagrin pour ces gamins, qui ont subi la brutalité de ceux qui les encadraient, qui mouraient de faim, qui n'avaient pas de parents, etc.
Un classique. Pas drôle la plupart du temps, mais un précieux.
Superbe.
On se plonge dans chaque planches avec délices (oui au pluriel).
Les dessins font rêver doucement, non franchement je comprend pas les avis précédent, le scénario n'a pas besoin d'être plus élaboré. Ca se lit comme on s'endort, personne n'attend le rebondissement ultime :) et il serait mal venu !
Je ne suis pas mort est l'histoire de la rédemption d'un homme qui se découvre à l'aube de sa vieillesse dans le genre "il n'est jamais trop tard pour bien faire". Il vient en effet d'atteindre l'âge fatidique des 60 ans. Il n'est plus qu'un vieux débris pour sa famille et pour ses collègues de travail. Alors, il est viré manu militari de son emploi car il n'a pas su s'adapter à l'ère de l'informatique. Son épouse lui laisse un mot pour lui indiquer qu'elle le quittait illico presto. Elle a prit soin bien entendu de vider les comptes en banque et de changer de numéro de portable. Cet homme a tout perdu en l'espace d'un instant. C'est vraiment triste... :((
C'est vrai que cela fait cliché et que les ficelles paraissent très grosses. Mais je n'y peux rien : j'ai éprouvé tout de suite de la sympathie et j'ai eu envie de connaître l'histoire de cet homme qui commence véritablement le jour où la branche de l'arbre cède alors qu'il voulait se pendre. Il va totalement se retirer du monde pour vivre en harmonie avec la nature. Cela ne sera d'ailleurs pas chose facile.
L'auteur a voulu démontrer qu'il ne faut pas être matérialiste, qu'il faut retourner vers les vraies valeurs et vivre en harmonie avec la nature. Bref, des thèmes très écologistes qui peuvent paraître utopiques ou passéistes à bien des égards.
Il y a des choses ou des comportements qui m'ont parfois agacé (par exemple le repli sur soi) mais je me suis laissé emporter par l'essentiel. Cette histoire est touchante avec une fin véritablement poignante. A ma grande surprise, ce titre fait tout de même partie de la sélection officielle du festival d'Angoulême 2010.
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Trent
Ah… Trent… En tant que femme, je ne peux rester insensible au charme de cet homme, héros profondément humain, qui a un sens aigu de la justice, et qui tout au long des huit tomes se laisse submerger par ses sentiments amoureux. Je viens de relire l’intégralité de ses aventures, et je me suis réellement laisser emporter. Même si tous les tomes ne sont pas égaux, on retrouve dans chacun de la poésie, teintée de mélancolie. J’ai en plus apprécié le graphisme de Léo, que je trouve plus réussi que dans les cycles d’Aldébaran, les personnages m’ayant paru moins figés. Pour apprécier cette série, il faut avoir envie de se plonger dedans, de prendre le temps de s’arrêter sur les cases muettes, d’essayer de ressentir la solitude du héros perdu dans l’immensité de la nature, d’avoir envie de sentiments et de poésie. C’est sûr que si l’on aborde cette série en pensant lire un western classique, on risque d’être déçu. Mais si on désire se laisser charmer par le personnage de Trent et par les grands espaces canadiens, si l’on a envie de découvrir une belle aventure humaine, alors on passe de merveilleux moments au coin du feu avec Trent et on en redemande. Âmes insensibles s’abstenir…
Lou !
Un peu de fraîcheur ! Alors, oui, j’ai acheté cette série pour ma fille mais comme elle est encore trop petite pour la lire, je suis « obligé » de la lire moi-même. Des bons sentiments, des fleurs, de l’amour, la vie d’une petite fille et de tout ce qui l’entoure, et bien moi cette série me parle énormément. Ce débordement de joie de vivre, cette petite touche d’humanité me plait ! Même dans les moments où il pourrait manquer d’un peu de douceur (la grand-mère acariâtre) l’auteur arrive à nous mettre un peu plus de tendresse. On ne rit pas à chaque page mais moi j’ai eu souvent un sourire. Un sentiment de bien être et de plénitude. Bon, je ne vis pas sur un petit nuage rose, mais je trouve cette série particulièrement mignonne et touchante. Parfois, et bien ca fait rudement du bien… De plus cette histoire parle de temps en temps de sujets de société... Les difficultés sont expliquées aux jeunes enfants et je trouve que le tout est tout particulièrement bien amené et vraiment bien traité. Bravo, c'est excellent et c'est une rudement bonne idée de " t'attaquer " à la bd pour enfant 15/20
Soda
Encore une série qui n'a pas volé sa place dans les immanquables. Soda est une série qui se veut à l'image du nom commun auquel elle emprunte la signification : cool, branché, et surtout très agréable. Ce qui fait la grande force de cette série, c'est le mélange réussi entre une histoire dynamique qui multiplie les rebondissements, un dessin dans la lignée franco-belge et des personnages très attachants, notamment notre faux pasteur. De par la situation de Soda, les histoires tourneront beaucoup autour de la religion et formeront parfois le cœur de l'intrigue. Quoi qu'il en soit, les intrigues sont toutes originales. Malgré l'humour omniprésent, les histoires restent à la base des polars, teintés d'ombres quelquefois. Une très bonne série qui mixe avec succès humour, suspens et dessin.
Ruminations
Soyons objectif dès le départ : j'apprécie énormément les productions de Frederik Peeters. Ce recueil nous permet de découvrir ses premiers récits publiés chez Atrabile ou l'Association entre autres. Ils sont classés par ordre chronologique ce qui permet de découvrir l'évolution de cet auteur. Bien sûr les récits ne sont pas tous du même niveau, mais il y a quelques pépites. La narration est le point fort de Peeters. Il a une imagination débordante. Les récits passent de la fiction au roman autobiographique et passent par tous les genres. C'est riche mais sans véritable fil conducteur. Cette BD est à conseiller aux fans de Frederik Peeters. Je conseille pour les autres de commencer par Lupus et Pilules bleues.
Louis la Guigne
Louis la Guigne est un de mes personnages préférés. Ce gaillard, toujours du côté des perdants, plein de bonne volonté, têtu et solide, est on ne peut plus attachant. Les scénarios de Giroud ont le mérite de nous promener dans un monde alors proche de l’explosion, et de s’intéresser à quelques épisodes de cet entre-deux-guerres troublé (les mouvements anarchistes, la montée du fascisme et la guerre civile en Espagne, plus particulièrement, mais cette liste est loin d’être exhaustive). La qualité historique de la série est incontestable et les scénarios proposés permettent de combiner cet aspect avec des aventures prenantes et bien construites. Petit bémol, toutefois : une narration très présente, qui alourdit la lecture. Les tomes sont denses et nécessitent que l’on s’y consacre totalement pour réellement les apprécier. Une lecture rapide et distraite est, par conséquent, à éviter. D’un point de vue graphique, j’ai une appréciation d’ensemble plus partagée. Le style de Dethorey, au début de la série, est loin de figurer parmi mes préférés. Le trait est, par moments, confus voire brouillon et certaines perspectives sont franchement foireuses. Mais, surtout, la colorisation est proche de l’horrible, tant elle dégouline de fadeur. Toutefois, ce trait présente déjà certaines qualités, dont son expressivité. Ces qualités prendront alors une autre dimension lorsque l’artiste changera de style pour en venir à une couleur directe tout simplement magnifique. Le talent de Dethorey éclate alors au grand jour, et, autant je n'appréciais que très modérément l'ancien, autant j'avoue être un grand fan de ce dernier ! La majeure partie de la série est cependant illustrée dans le style « ancien », ce qui est regrettable. Franchement bien, tout de même, et malgré ce bémol, Louis la Guigne vaut la peine qu’on s’y attarde pour son contexte historique et politique, son attachant personnage central et ses aventures mouvementées.
Rébétiko
Quand j'ai ouvert ce livre, je ne savais même pas quel en était le sujet. Une mystérieuse couverture baignée de teintes rouges et ocres sur fond noir et blanc me donnait quand même envie de découvrir ce qu'était le rébétiko. Je découvrais qu'il s'agissait d'une musique jouée dans les environs de Smyrne. Lors de la rétrocession de cette ville à la Turquie, cette musique s'est déplacée dans les rues athéniennes. Comportant un fort contenu social et un côté trop orientaliste, le dictateur Metaxas l'a interdite. C'est dans une étrange ballade que David Prudhomme auteur de La Marie en plastique, nous convie. L'auteur arrive à reproduire avec une réelle virtuosité l'atmosphère enfumée des tripots athéniens, ainsi que l'ivresse des joueurs de rébétiko : 4 personnages particulièrement bien travaillés. L'histoire recèle une vraie épaisseur et on se prend à lire ce livre d'une traite, sans jamais s'arrêter. Alors voilà, ce livre ne touchera pas tout le monde, mais il mérite amplement le détour.
L'Oeil du diable
La grande qualité de ce récit provient de son scénario, qui nous sort complètement de la structure traditionnelle des récits de pirates, tout en conservant beaucoup de principes du genre. C’est, de ce point de vue, une belle réussite. Le récit est bien mené, très logique dans ses développement et ne manque pas de rebondissements. Je regrette qu’il ne s’agit que d’un one-shot tant l’intrigue proposée par Wander Antunes m’a plu. Graphiquement parlant, je suis moins enthousiaste. Le trait de Tirso est assez simple et très lisible. Mais, à mes yeux, il manque de profondeur. De plus, sa colorisation ne m’a pas plu du tout. Je l’ai trouvée très « synthétique », très passe-partout, ce qui ne cadre pas du tout avec l’originalité du scénario. Un peu plus d’ambition, un peu plus d’audace de ce point de vue aurait vraiment été bienvenue. Finalement, et malgré ce problème de colorisation, mon impression reste très bonne. Je ne peux que recommander la lecture, et même l’achat pour les amateurs de récits de piraterie. Franchement bien !
Paracuellos
Très très belle série de Carlos Gimenez, auteur vraiment à part dans la production ibérique, connu pour ses albums d'humour mais aussi pour ses séries délirantes telles Dani Futuro. Ici il plonge dans ses souvenirs et ceux de ses camarades de l'Assistance publique espagnole, pour nous livrer un témoignage incroyable sur l'époque franquiste. Certaines histoires sont désopilantes, mais une grande partie est difficile à lire sans ressentir du chagrin pour ces gamins, qui ont subi la brutalité de ceux qui les encadraient, qui mouraient de faim, qui n'avaient pas de parents, etc. Un classique. Pas drôle la plupart du temps, mais un précieux.
Mystère Ovale
Superbe. On se plonge dans chaque planches avec délices (oui au pluriel). Les dessins font rêver doucement, non franchement je comprend pas les avis précédent, le scénario n'a pas besoin d'être plus élaboré. Ca se lit comme on s'endort, personne n'attend le rebondissement ultime :) et il serait mal venu !
Je ne suis pas mort
Je ne suis pas mort est l'histoire de la rédemption d'un homme qui se découvre à l'aube de sa vieillesse dans le genre "il n'est jamais trop tard pour bien faire". Il vient en effet d'atteindre l'âge fatidique des 60 ans. Il n'est plus qu'un vieux débris pour sa famille et pour ses collègues de travail. Alors, il est viré manu militari de son emploi car il n'a pas su s'adapter à l'ère de l'informatique. Son épouse lui laisse un mot pour lui indiquer qu'elle le quittait illico presto. Elle a prit soin bien entendu de vider les comptes en banque et de changer de numéro de portable. Cet homme a tout perdu en l'espace d'un instant. C'est vraiment triste... :(( C'est vrai que cela fait cliché et que les ficelles paraissent très grosses. Mais je n'y peux rien : j'ai éprouvé tout de suite de la sympathie et j'ai eu envie de connaître l'histoire de cet homme qui commence véritablement le jour où la branche de l'arbre cède alors qu'il voulait se pendre. Il va totalement se retirer du monde pour vivre en harmonie avec la nature. Cela ne sera d'ailleurs pas chose facile. L'auteur a voulu démontrer qu'il ne faut pas être matérialiste, qu'il faut retourner vers les vraies valeurs et vivre en harmonie avec la nature. Bref, des thèmes très écologistes qui peuvent paraître utopiques ou passéistes à bien des égards. Il y a des choses ou des comportements qui m'ont parfois agacé (par exemple le repli sur soi) mais je me suis laissé emporter par l'essentiel. Cette histoire est touchante avec une fin véritablement poignante. A ma grande surprise, ce titre fait tout de même partie de la sélection officielle du festival d'Angoulême 2010.