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Couverture de la série Le Vagabond de Tokyo
Le Vagabond de Tokyo

L'atmosphère du Vagabond de Tokyo est résolument adulte et donne une bonne idée de ce qu'a pu être le Japon à une certaine époque (ce n'est pas très glorieux, et pas si lointain). L'humour est toujours présent, le dessin plutôt bien fichu, certaines scène résolument adultes (c'est un manga pour adultes uniquement d'ailleurs), et au final on a une œuvre bien critique de la société japonaise. Mon seul regret : qu'on se contente de ce tout petit best of et qu'on n'ait sans doute jamais l'intégralité de la série. Une très chouette BD, mais quand même bien chère pour le peu de soin apporté à l'édition : malgré une belle qualité de papier et une jolie couverture, la biographie est publiée dans le sens de lecture occidental, tandis que la BD elle-même est dans le sens japonais. De plus les 1ère et 4ème de couverture sont inversées. Je ne pensais que les éditeurs d'aujourd'hui étaient encore capables de faire un si mauvais travail éditorial.

05/12/2009 (modifier)
Par Gaston
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Le Chat du kimono
Le Chat du kimono

Enfin, j'ai pu lire du Nancy Pena ! Ses albums ne sont pas très faciles à trouver et c'est vraiment dommage car elle semble bourrée de talent. Le Chat du kimono est un très beau conte mettant en vedette un chat. Enfin, pas vraiment car il n'est finalement qu'un spectateur et ce sont les humains autour de lui qui sont les vrais acteurs de ce récit. Les personnages sont attachants et on a droit à l'apparition de Sherlock Holmes et de son fidèle Watson ! J'adore la fin qui m'a mis les larmes aux yeux. J'aime lorsqu'un auteur est capable de faire passer des émotions aussi facilement. La seule chose que je n'ai pas beaucoup aimée, c'est le dessin que je trouve moyen. Ce n'est pas moche, mais ce n'est pas magnifique non plus.

04/12/2009 (modifier)
Par Erik
Note: 4/5
Couverture de la série Kaplan & Masson
Kaplan & Masson

Dieu sait que j'avais peur en entamant cette lecture de revivre le cauchemar d'un Blake et Mortimer modernisé. On a quand même évité le pire malgré la ligne claire ! Sans rire, cette bd est d'une excellente facture. Les dialogues sont véritablement travaillés et de haut niveau. Le scénario est bien construit avec ce qu'il faut de rebondissements tout en gardant une logique implacable liée à la théorie du chaos. Il y a même des fausses pistes plutôt intéressantes à suivre car le lecteur se fera avoir. Les explications scientifiques sont données de manière intelligente. On a de la bd qui ne prend pas pour des imbéciles ses lecteurs. Le niveau monte ... Et puis, le professeur se laisse tenter par sa secrétaire. Il y a un peu de fun et de dépoussiérage qui rompt avec le mythe d'antan. Le contexte de la guerre froide est plutôt bien exploité. On pourra également faire connaissance avec des personnages secondaires plutôt intéressants. Cela donne envie de lire la suite pour d'autres aventures de cet acabit.

03/12/2009 (modifier)
Par Ems
Note: 4/5
Couverture de la série L'Accablante apathie des dimanches à rosbif
L'Accablante apathie des dimanches à rosbif

Excellente BD sortant des sentiers battus. (Une constante chez Futuropolis). Il est difficile de résumer ce volumineux one shot. On suit un personnage comique de profession auquel il ne reste que 3 mois à vivre. Contrairement à ce que l'on pourrait croire, ce récit ne fait jamais dans l'humour. Même les sketchs sont hachés, les propos sont sortis des contextes enlevant l'humour mais appuyant la portée des paroles. Cette BD se ressent plus qu'elle ne se lit. Il vaut mieux rentrer dans le récit au risque de subir un calvaire sinon. Le dessin peut paraitre simple mais il m'a plu. La mise en page est travaillée comme si il s'agissait d'une mise en scène du spectacle du personnage principal. Je ne sais pas vraiment retranscrire cette lecture. J'ai adoré malgré le sujet difficile et le ton sérieux. C'est profond mais cela reste accessible. Le prix de cette BD va décourager plus d'un mais il est correct en raison de sa forte pagination et de la qualité du scénario, sans oublier la reliure toujours aussi belle chez cet auteur. Je conseille vivement ce pavé.

03/12/2009 (modifier)
Par Erik
Note: 4/5
Couverture de la série Un homme est mort
Un homme est mort

J’avais moins apprécié globalement cette BD « documentaire » de Davodeau que Les Mauvaises gens. Cependant, j’ai tout à fait conscience que la démarche n’était pas sensiblement la même. La fin me semble répétitive et inutile dans la répétition. Néanmoins, je ne dénie pas le talent de l’auteur de nous faire plonger dans la ville de Brest à l’époque de sa reconstruction suite à la Seconde Guerre Mondiale. J’apprécie bien en règle générale les œuvres militantes car l’auteur dévoile en toute franchise son opinion pouvant laisser place à un débat d’idées. Je n’aime pas les œuvres trop « lisses » où les auteurs ne se mouillent pas. Le mérite de cette BD est de nous faire découvrir un pan oublié de notre histoire. Des hommes ont payé de leur vie les avancées sociales de notre beau pays. Il est bon quelquefois de se rappeler les faits aussi dramatiques soit ‘il. Note Dessin : 4/5 – Note Scénario : 4/5 – Note Globale : 4/5

14/02/2007 (MAJ le 03/12/2009) (modifier)
Couverture de la série Un homme est mort
Un homme est mort

Encore un récit qui s’attarde sur un « fait divers » historique très révélateur d’une époque et d’un état d’esprit. Mais, en s’intéressant à ces oubliés de l’histoire qu’est Edouard Mazé (l’homme mort du titre) et à ses camarades de lutte, le duo formé de Kris et de Davodeau signe un récit incroyablement poignant. Car ce que je retiendrai avant tout de cette lecture, au-delà de l’évocation historique, c’est l’émotion qui s’en dégage. De ce point de vue, le charme du récit doit beaucoup à la qualité « émotionnelle » du trait de Davodeau (ahhh, … ces visages délicieusement expressifs !), mais aussi à son humour simple toujours présent, même si en arrière-plan. Les auteurs (car il faut associer Kris, dans ce cas-ci) ont l’art de sortir l’anecdote tantôt touchante, tantôt drôle, qui humanise un récit qui aurait pu n’être qu’historique. Ce n’est pas la première fois que cela m’arrive avec Davodeau, mais je me suis vraiment senti « à l’intérieur » du récit. Au point de finir par militer à ses côtés. Et c’est heureux, car cela me permet « d’ignorer » le parti-pris dépourvu de nuances (le pouvoir et les flics sont tous des salauds, tandis que les manifestants sont tous des anges et des victimes) développé par les auteurs. Une œuvre militante, une de plus pour Davodeau, qui fonctionne merveilleusement bien grâce à l’émotion qu’elle parvient à dégager. Cependant, l’absence de nuance dans les propos fait que je ne parviens pas à accorder une grande valeur historique à ce récit. Franchement bien, quand même, pour sa qualité émotionnelle, pour son graphisme sensible et pour sa structure captivante (il n’était pas évident de rendre aussi prenante ce qui n’était finalement « que » un fait divers lors de la réalisation et la diffusion d’un film militant).

03/12/2009 (modifier)
Couverture de la série Mon année
Mon année

Attention : chef-d’œuvre en puissance ! La première chose qui me vient à l’esprit, lorsque je songe à ce premier tome, c’est que, soit Morvan est concerné au premier chef par le problème du handicap mental en général, et de la trisomie en particulier, soit il s’est très bien documenté. Car, moi qui suis dans le milieu de par ma profession, j’ai pu juger de toute la pertinence de nombreuses séquences du récit (sinon toutes). J’ai particulièrement apprécié le personnage du père, qui ne peut se résoudre à accepter le handicap de sa fille. Un personnage ambigu dans ses sentiments, tellement réaliste et tellement humain. Il risque de déplaire à certains lecteurs (et surtout à certaines lectrices), mais, pour quelqu’un « du milieu », il est incroyablement convainquant. Deuxième grande qualité de ce récit : le trait de Taniguchi, et, plus particulièrement encore, sa colorisation. Je connaissais de l’artiste son style en noir et blanc très lisible, très précis, très net, mais aussi la qualité de ses regards, par lesquels il parvient à faire passer beaucoup d’émotion. Je retrouve ici toutes ces qualités (et aussi ce petit défaut qui rend ses visages masculins fort semblables), mais agrémentés d’une colorisation tout en finesse, que j’imagine issue d’une vieille boîte de crayons de couleur. Magnifique, tout simplement, et exhalant un tel parfum de douceur et de tendresse qu’il ne pouvait que magnifier ce genre de récit. Et lorsque le talent de l’un s’associe à celui de l’autre, cela donne ces petites cases presqu’anodines dans lesquelles les artistes parviennent à nous transmettre la manière dont Capucine « ressent » ses proches. Il est de bon ton, à notre époque, de dire que les personnes handicapées mentales sont plus fines dans la manière de ressentir les émotions de leurs proches. Je crois surtout que, handicapés par leurs facultés cognitives déficientes, ces personnes se fient beaucoup plus à leurs propres émotions et à leur capacité à l’empathie (une capacité qui, elle, n’est pas déficiente chez elles) pour se gorger des émotions environnantes, telles des éponges. Cet état est très bien traduit, graphiquement, dans les premières séquences, et confirme mon sentiment quant à la qualité de la documentation utilisée par Morvan. Autre force du récit : le fait que si Capucine est le personnage central du récit, elle n’en est pas le moteur, mais bien le « démarreur ». Le scénario est très riche et s’attarde avec intelligence sur beaucoup d’aspects de la vie quotidienne de la personne handicapée et de son environnement. Et le petit plus en plus provient du grain de la couverture et du papier, qui rend encore plus physique, plus tactile, … plus touchant le récit. Je sais déjà que je ne prêterai pas cet album à certain(e)s de mes ami(e)s, car je suis sûr, dans le cas contraire, de ne jamais le récupérer. Mais je ne peux que conseiller l’achat … sauf si vous êtes allergiques à ce genre de récit réaliste jouant sur la corde sensible. Vivement la suite … (PS : si je ne mets pas « culte », c’est pour la seule et unique raison qu’il s’agit ici d’un premier tome. Il me paraît par conséquent précipité d’accorder la note maximale à un récit qui n’en est qu’à ses balbutiements).

03/12/2009 (modifier)
Couverture de la série Kaleunt
Kaleunt

Voici un très classique mais très efficace récit de guerre, et de U-boot, pour être plus précis. A titre personnel, c’est ma première incursion dans les récits historiques de Dimitri évoquant la seconde guerre mondiale. Une chose est sûre : ce n’est pas ma dernière ! Pourtant, et comme je l’ai dit, ce récit est très classique. Il regroupe en un album tous les principes du genre. Imaginez une histoire de sous-marin allemand durant la guerre 40-45, la plupart de vos idées sont présentes dans ce court album. Mais la grande qualité de ce récit, c’est justement de parvenir à intégrer tous ces ingrédients dans ces quelques planches tout en gardant une énorme fluidité, et en distillant une grande émotion. Il est vrai que je suis fan du genre, et donc un public facile à satisfaire, mais je crois que tous les amateurs de récits de guerre seront également convaincus par cet album. Et si vous avez aimé « Das Boot » (le film), vous ne pourrez que tomber sous le charme de ce « Kaleunt ». Le personnage du Kaleunt, justement, est pour beaucoup dans la réussite de l’album. Le profil de cet officier allemand, courageux et généreux, prend le contrepied de l’opinion publique actuelle, qui considère tous les officiers allemands de l’époque comme des nazis sans âme. Oui, je peux croire qu’à l’époque, et dans un univers aussi spécifique que celui de la mer et des marins, un certain respect mutuel était d’application (comme il était d’application en matière d’aviation durant la première guerre mondiale). Et plusieurs récits de guerre de l’époque confirment même cette idée. Bien sûr, la vision est ici très romanesque, mais elle ne m’a pas heurté, au contraire. Graphiquement, qu’il soit réaliste (comme ici) ou non, le style de Dimitri n’est pas parmi mes préférés. Toutefois, sa lisibilité, son expressivité (au niveau des personnages), son dynamisme (oui, même dans ce récit se déroulant presqu’exclusivement à l’intérieur d’un sous-marin) et sa sobriété sont autant d’éléments au service du présent récit. Très classique, mais franchement bien !

03/12/2009 (modifier)
Par Spooky
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Réglisse et Théo
Réglisse et Théo

Je suis très difficile en termes d'humour. Mais j'aime bien les chiens et les chats, à condition qu'on ne les traite ni comme l'énième enfant de la famille ou qu'on gâtifie à outrance à leur encontre. Le dessinateur Chandre, adaptateur d'Agatha Christie et dessinateur du très beau Saint Kilda, amusé par le comportement de ses animaux familiers, a décidé d'en faire une série de strips humoristiques à sa sauce. A partir de situations toutes bêtes (Théo est un gros patapouf qui ne se bouge pas mais qui aime bien que Réglisse lui lèche le cul, Réglisse croque tout ce qu'elle trouve, quitte à rendre tripes et boyaux par la suite), il arrive non seulement à ne pas trop se répéter (caractéristique essentielle à mes yeux en termes d'humour), mais aussi et surtout à mettre des répliques ravageuses dans la bouche ou l'esprit des deux animaux. Je me suis bien marré, tout simplement. Un très bon 3,5/5 arrondi à 4 parce que c'est rare.

03/12/2009 (modifier)
Par Jetjet
Note: 4/5
Couverture de la série Gaston Lagaffe
Gaston Lagaffe

A vaincre sans péril, on meurt sans gloire ! Oui d'accord mais pas pour Gaston ! Et bien ce sont les premières paroles déplacées qui me viennent à l'esprit lorsque je pense à Gaston car toute la "lose" attitude de ce personnage devrait en faire un personnage détestable mais qui est finalement tout à fait attachant ! Déjà j'adore Franquin, son trait inimitable et son savoir-faire pour les histoires de Spirou et Fantasio, son marsupilami et tout ce que ce grand monsieur a su apporter à la bd franco-belge toute en discrétions. Puis l'évolution de son trait, ses signatures inimitables et inégalables, ses idées noires, son regard drôle et sensible sur l'écologie, ses insultes à peine censurées et ce Gaston Lagaffe qui me retourne le bide rien qu'à imaginer ce personnage. Alors c'est peut être la bande dessinée à Papa comme on dit mais il y a plus d'inventions dans cette seule oeuvre censée occuper les pages de la revue Spirou puis d'exploser un peu partout que dans bon nombre de confrères avariés comme Léonard pour ne citer que lui... Tout le monde garde à sa mémoire la fiat recolorée, la mouette rieuse, le chat dingue, Prunelle et ses jurons et un nombre incalculable d'idées remixées pour notre plus grand plaisir selon l'humeur du maître... Un incontournable dont la récente réédition va enfin me permettre de rappeler à ma bonne mémoire toute mon enfance ainsi que le plaisir de les faire lire à ma fille ! ;)

02/12/2009 (modifier)