Mon année

Note: 3.67/5
(3.67/5 pour 12 avis)

Mon année est une série composée de 4 tomes qui raconte la vie au quotidien d'une famille confrontée à la trisomie 21 de sa fille de 8 ans, Capucine.


Ecole Supérieure des Arts Saint-Luc, Bruxelles Handicap Jean-David Morvan La trisomie 21 Séries hélas abandonnées Taniguchi

Capucine, qui vient de fêter ses 8 ans, est trisomique. Lorsqu'on annonce aux parents qu'elle doit intégrer un établissement spécialisé, le papa accuse difficilement le coup... Les relations avec sa femme Stéphanie, qui lui reproche de ne pas s'impliquer autant qu'elle dans les différentes prises en charge thérapeutique, sont de plus en plus tendues. Stéphane voulant faire preuve de bonne volonté, décide, c'est la 1re fois, d'accompagner Capucine à une séance de psychomotricité. Mais Mélanie, la douce et patiente kiné, et lui tombent sous le charme l'un de l'autre. Capucine, petite fille ultra sensible, s'en rend compte et se confie au petit chien qu'elle vient de recevoir pour son anniversaire.

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 13 Novembre 2009
Statut histoire Série abandonnée (4 tomes prévus à l'origine) 1 tome paru

Couverture de la série Mon année © Dargaud 2009
Les notes
Note: 3.67/5
(3.67/5 pour 12 avis)
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22/11/2009 | Rody Sansei
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Par Blanc
Note: 5/5 Coups de coeur expiré

Je n'ai jamais lu une bd sur la trisomie chez les enfants. Réussite totale sur le graphisme et l'approche discrète mais profonde psychologiquement du scenario qui contribue à l'intérêt du titre et d'une suite.

01/06/2022 (modifier)
Par Ems
Note: 3/5

Après la lecture du premier tome. J'ai peur pour la suite quand je vois que nous ne sommes qu'au quart de cette histoire. Le sujet de la trisomie 21 est habilement abordé mais il ne reste pas grand chose à développer sur le sujet, en tout cas pas trois tomes sans se répéter. Je demande à voir tout de même. Graphiquement c'est beau quand on regarde les cases une à une mais ramené à une page complète les couleurs me paraissent fades. Le mélange des styles manga et franco-belge est assez réussi. On a deux grands auteurs pour cette série qui permet de penser qu'elle ira au bout. J'aurais tout de même préféré un one shot et un dessin noir et blanc. Dans ce genre de BD, le dessin me parait secondaire, je me focalise surtout sur le propos. A suivre tout de même, j'attendrais personnellement pour investir.

03/09/2010 (modifier)
Par PAco
Note: 4/5
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Et voilà que je replonge dans Taniguchi... En couleur... Avec David Morvan... Et une ribambelle de critiques assez élogieuses en prime... Voilà de quoi partir avec un brin d'anxiété dans ma lecture, de peur d'être déçu. Mais non, et loin de là. Notre duo d'auteurs a su avec ce premier tome "Printemps" user de leur talent respectif pour nous introduire dans un récit qui nous prend au tripes. L'histoire se passe en France où nous suivons les joies et les peines de la famille de Capucine, une petite trisomique. Un quotidien banal, mais au combien difficile sous les apparences. Sujet délicat s'il en est, c'est pourtant avec justesse et simplicité, sans verser dans la sensiblerie que Morvan imprime son récit. J'ai été d'autant plus touché par celui-ci que j'ai été amené à travailler en collège pendant 2 ans avec des classes de trisomiques. Et le dessin sobre de Taniguchi, colorisé s'il vous plait, amène cette fraicheur qui cadre parfaitement au récit. Ajoutez à cela quelques fantaisies graphiques auxquelles Taniguchi ne nous avait pas habitué pour retranscrire la perception de Capucine, et vous obtenez une série BD qui flirte avec authenticité et qui nous promet une grande série. Je ferais juste une remarque concernant la mise en page : j'ai trouvé que les traits de cases étaient drôlement épais. Après comparaison avec d'autres séries, ce n'est pas si évident que cela, mais je me demande si ce n'est pas dû à la colorisation des planches qui accentue le contraste, alors qu'avec le noir & blanc, cela ne m'avait pas du tout marqué... Je termine en remarquant la qualité de l'objet en lui même (épaisseur du carton et qualité du papier) qui finit de conquérir. Reste à espérer que les trois tomes annoncés pour la suite soient du même tenant.

01/09/2010 (modifier)
Par Spooky
Note: 4/5
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Je savais que cette collaboration entre Morvan et Taniguchi traitait de la trisomie, mais sans en savoir tellement plus. Après la lecture, je suis content car j'ai une vraie bonne histoire, pour l'heure inachevée. Au-delà de la rencontre de deux auteurs de grand talent, c'est véritablement le récit qui m'a touché. Parler de façon touchante et digne du handicap n'est pas chose facile, mais JDM y parvient de façon vraiment intéressante, nous mettant à la fois dans la tête de Capucine, mais aussi dans la vie quotidienne de ses parents, une vie lentement rongée par les horaires impossibles du père et par les états d'âme de la mère, qui assume la plus grande part des tâches relatives à l'enfant. Le scénariste a visiblement bien potassé le sujet auprès des enfants d'un IME, et il a trouvé en Taniguchi un illustrateur de premier choix, qui a adouci son trait mais se trouve une fois encore dans son registre, la grande aventure intimiste. Difficile d'en dire plus pour l'heure... Je lirai la suite avec grand intérêt.

04/08/2010 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
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Au début, je m'ennuyais pendant ma lecture. L'anniversaire de Capucine n'est pas très passionnant et je pensais que mon ennui durerait pendant toute la lecture. Heureusement, contrairement à ce que je pensais, l'intrigue ne porte pas sur le quotidien de Capucine, mais sur les répercussions de son handicap dans son entourage. J'ai trouvé l'attitude des parents intéressante. Ça ne doit pas être facile tous les jours d'avoir un enfant trisomique. Leur psychologie est très bien montrée et peut ouvrir la porte à plusieurs possibilités passionnantes. Pour l'instant, je ne suis pas très touché par l'histoire, mais c'est surement parce que ce n'est que le premier tome qui n'est finalement qu'une introduction.

06/07/2010 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
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Cette BD m'a bien plu, je la trouve jolie et intelligente, mais je n'ai guère été touché. J'ai l'impression que je me sens trop distant du cas de cette enfant trisomique et les auteurs n'ont pas réussi à me faire ressentir suffisamment d'empathie envers elle pour que l'émotion passe vraiment. Je ne nie pas qu'il y a beaucoup de bonnes choses. D'abord le dessin de Taniguchi que j'aime bien même si les expressions de ses personnages sont un peu répétitives et si ses décors de paysages lointains m'apparaissent assez plats. Les couleurs pastel sont également un peu trop délavées à mon goût. Et puis elle est quand même bien attachante cette petite Capucine. J'aime notamment l'idée utilisée pour représenter par des dessins d'enfants la façon dont elle ressent les émotions des gens. J'aime aussi la révélation sur la "nature" du Doudouroudou en fin de premier tome. Amusant. Bref, j'ai suivi de manière agréable les aventures au quotidien de cette jeune trisomique et les difficultés de ses parents. Par contre, la tentation romantique qui semble apparaitre pour le père me parait un peu déplacée et sans grand intérêt : si le scénario va dans ce sens, je ne suis pas tellement sûr de suivre...

22/06/2010 (modifier)
Par Erik
Note: 4/5
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Les récentes productions de Taniguchi pour un public typiquement européen m'avaient un peu refroidi surtout après les chefs d'oeuvre que sont Le Journal de mon père ainsi que Quartier lointain. Ce titre vient à point nommé pour redorer son blason. Les dessins sont d'une merveille à faire pâlir d'envie. Par ailleurs, la colorisation me semble redonner un véritable souffle. Bref, sur la forme, c'est parfait grâce à la précision du trait. Sur le fond, le sujet est fort audacieux. Il s'agit de suivre de l'intérieur une petite fille de 8 ans atteinte de trisomie dans une forme encore allégée. Je trouve que c'est à la fois touchant et réaliste. Il faudrait être totalement insensible pour se désinterrésser de son cas. Nous voyons également le quotidien de sa famille ainsi que les réactions. C'est difficile par moment. La difficulté viendrait du mélange entre l'art de vivre nippon et celui à la française où se situe le lieu de ce récit. Ce mélange peut paraître indigeste à certains lecteurs car surfait. On a l'impression que Taniguchi a dû adapter un récit japonais et le transposer de force en France suite à cette collaboration avec Morvan. Or, cela ne sonne plus très vrai notamment dans les réactions de retenue de la part de certains personnages féminins. Pour autant, il faut accepter ces failles sans grande importance. Honnêtement, cela n'aura que peu d'influence sur l'émotion qu'on pourra ressentir au travers de cette histoire triste. Au final, nous avons là une histoire émouvante et intimiste comme je les aime.

25/04/2010 (modifier)

Après les expériences graphiques de Quartier lointain et Le Journal de mon père, le succès ici de cet ouvrage m’a fait tenter une fois de plus la lecture d’un opus Taniguchi Graphiquement, nous ne sommes pas surpris : le trait magistral qui officiait en noir et blanc se distingue toujours pour sa précision et sa clarté. Une colorisation pastel magnifique vient compléter le dessin, nous découvrons ici la grande qualité de colorisation de cet auteur en plus de sa technique de trait. Cependant si les premières planches dépaysent le lecteur habitué au noir et blanc, la suite du récit, même de très grande qualité m’est apparue fade et sans saveur. Certaines vues particulièrement travaillées paraissent certes de qualité mais il manque une atmosphère. On ne sent pas les odeurs des lieux en les voyant, on a plutôt l’impression de très belles cartes postales, sans vie, sans âme. Le scénario nous raconte le quotidien d’une famille de trois membres les parents et cette enfant particulière. Particulière car vivant avec un handicap certain par rapport à d’autres enfants. Mais handicapée n’est pas un gros mot à mon sens ou une catégorisation qui exclue, cette enfant suit encore le cursus commun mais présente de grosses difficultés à suivre le même chemin que les enfants de son âge. L’album nous raconte comment cette fille même différente des autres va vivre son propre univers et tente de nous montrer que son univers nous touche. Le début du récit se situe dans un lieu complètement impersonnel typique de nos sociétés urbanisées, les parents vivent des situations complexes, on a l’impression qu’ils font toujours des efforts pour ne pas dire ou faire ce qu’ils voudraient vraiment. Une telle situation aurait pu être un festival de dégoulinade de pathos, or il y en a pas mal, mais je n’en ai pas ressenti à un moment trop. En revanche un moment m’a clairement fait décrocher du récit : celui avec la maison de campagne bien Française ! Les deux parents avaient tellement eu jusque là des expressions de retenue et montré une mentalité japonaise que de les imaginer européens m’a tout chamboulé. Du coup je n’ai plus cru en rien, toutes les réactions suivantes et les péripéties m’ont paru convenues et décalés par rapport à la culture française. Des colères qui n’en sont pas, une femme bien soumise, bien élevée, une relation au travail typiquement nippone, tout cela sonnait faux, un peu comme si on avait calé un écrin scénaristique nippon avec le code d’expression corporelle dans un univers Français. Dommage… D’autant que l’univers de la petite fille fourmille de détails attachants. Les grands parents forment un cliché géant qu’il est également difficile de regarder avec des yeux naïfs. Bref au final, beaucoup de bruit pour rien, le récit s’enlise dans un univers fantôme ne cadrant pas du tout avec les personnages, les parents, à grand renforts de fausses colères, de silences langoureux nous rejouent du théâtre Nô. Reste la petite fille qui elle seule m’a plu dans ce récit et lui évite la note minimale, il y a vraiment de jolies choses chez cette petite, dommage que tout ce qui l’entoure soit artificiel, soit faux, soit plat… Faire du plat au moment critique où la petite doit quitter l’enseignement général pour passer en cursus spécialisé, je n’ose imaginer la suite.

06/01/2010 (modifier)
Par dut
Note: 4/5 Coups de coeur expiré

Une association de Taniguchi et de Morvan ? Le moins qu'on puisse dire, c'est que ca attire l'attention ! Je prends la BD sur l'étalage, la couverture et le coté carton-matte (comment expliquer...) me plaisent, j'ouvre la BD, et découvre du Taniguchi en couleur pastelles ! Ok c'est bon, j'achète, je suis déjà convaincu ! Graphiquement, c'est superbe, enfin moi j'aime quoi ! Déjà j'adore le style de Taniguchi, mais alors la avec cette couleur pastelle, c'est limite l'extase, je trouve ca mignon, doux, reposant (et j'en passe). Coté scénar, Je suis surpris par la légèreté (dans le bon sens du terme) de l'histoire proposé par Morvan. Et ouais, il peut faire autre chose que du Sillage ! (même si j'aime ses productions en général) :) Le thème de l'handicap est un thème assez glissant, et Morvan aurait pu se gaufrer royalement, mais il, on sent qu'il s'est bien documenté, et l'histoire est sensible, mignonne, pas voyeuriste, bref c'est réussit ! J'ajouterais que si la suite est au niveau de ce tome 1, il est très probable que ma note sera un 5/5 bien mérité !

28/12/2009 (modifier)
Par iannick
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur iannick

J’ai mis longtemps pour me décider à lire « Mon année », c’est l’avis de Mac Arthur qui m’a encouragé à feuilleter cet album. Il faut dire que « La Montagne magique », la dernière bd de Jiro Taniguchi ne m’avait pas vraiment emballé. Il faut dire aussi que la mention de Jean-David Morvan comme scénariste pour cette nouvelle série m’inspirait de la méfiance au regard de la qualité inégale (c’est un ressenti personnel) de ses réalisations jusqu’à maintenant. Et là, je dois avouer que je me suis trompé pour ce premier tome de « Mon année » car c’est vraiment une très belle histoire ! « Mon année » met en scène Capucine, une fille trisomique. En fait, le lecteur suivra l’évolution de Capucine et de ses parents face à l'handicap de sa fille. Ce scénario ne semble pas folichon à première vue mais cette histoire, qui semble s’être inspirée de faits réels, m’est apparue très touchante. C’est aussi un récit qui m’interpelle énormément parce que je connais bien le monde des handicapés mentaux. Ce que les gens en général ne savent pas sur ces hommes et femmes, c’est que trop souvent les parents peuvent se déchirer sur la façon de gérer l’handicap de leur enfant. Quand c’est un enfant trisomique, ça se passe à peu bien pour les parents car à force d’obstination, leur fille ou garçon arrivera à être plus ou moins autonome à l’âge adulte. Mais pour un enfant qui se retrouve dans un fauteuil et qui semble être incapable de raisonner, je vous laisse deviner le courage (et surtout le grand amour) des parents qui se priveront du restant de leur vie pour s’occuper de lui… Je ne sais pas si Jean-David Morvan a dans son entourage direct connu un enfant trisomique ou s’il s’est retrouvé durablement en compagnie d’un entre eux, ce que je dois admettre, c’est qu’il a retransmis avec beaucoup de réalisme leur comportement notamment leur grande sensibilité, leur façon de se réfugier dans la rêverie lorsqu’ils sont peinés et même leur gourmandise (et j’ai écrit ça avec tendresse et avec un grand sourire ! Franchement, il faut les voir comment ils savourent leurs repas !), et j’en passe !… Vraiment, j’avoue que Jean-David Morvan m’a bluffé sur ce récit ! Je dois reconnaitre que Jiro Taniguchi est –pour moi- un des maitres de la narration et de la mise en scène ; ainsi, j’ai été incapable de décrocher de cette lecture jusqu’à son dénouement ! C’est aussi un auteur que j’apprécie beaucoup pour son coup de patte qui s’approche beaucoup de la ligne claire : je trouve son dessin très lisible. De plus, Jiro Taniguchi ne lésine pas sur les détails lorsqu’il s’agit de représenter un lieu (on reconnaît du premier coup d’œil les endroits où se déroule cette histoire !). En fait, le gros changement par rapport à ses mangas est que l’auteur a complètement réalisé lui-même la mise en couleurs en aquarelle de cette bd ! Et là, je lui tire mon chapeau parce que son travail est vraiment ma-gni-fi-que ! Que dire de plus sur ce premier tome de « Mon année » ? Pas grand’chose à part que je conseille fortement cet album aux lecteurs qui aiment les récits réalistes et qui sont sensibles aux histoires privilégiant les rapports humains. Je ne mets pour l’instant « que » 4 étoiles sur 5 car il ne s’agit que du premier tome d’une série prévue en 4 albums mais j’ai l’impression que « Mon année » se classera rapidement parmi mes lectures cultes !

16/12/2009 (modifier)