Actuellement, « Alim le tanneur » est une de mes séries préférées dans le genre « fantasy ». Voici mes avis tome par tome :
Avis sur le premier tome : Le secret des eaux
Malgré une couverture que je trouve également peu attirante à cause de l’utilisation de couleurs sombres, n’hésitez pas à feuilleter « Alim le tanneur » !
Personnellement, j’ai été tout de suite séduit par la mise en couleurs au ton pastel. L’ambiance de cette bd m’est apparue chaude, comme une invitation au voyage à travers les pays orientaux dont les auteurs se sont inspirés pour les décors. Pour ma part, j’ai trouvé beaucoup de similitudes entre « Alim le tanneur » et « la quête de l’oiseau du temps » au niveau de la mise en place de l’histoire, de l’humour (le moine, l’inconnu…) et de certaines scènes dramatiques. Pour un premier album, Virginie Augustin a fait fort ! Les décors présentent une foule de détails impressionnants tout en restant lisibles. Les personnages sont attachants à l’image de la craquante petite fille et du sympathique moine naïf. Le bestiaire bien qu’il n’en y ait peu dans ce premier tome va, j’en suis sûr, se révéler très diversifié.
Le scénario semble être, encore une fois (c’est la mode du moment !), précepte à une mise en cause de l’extrémisme religieux et du fanatisme de ses pratiquants. Personnellement, cela ne m’a pas rebuté car les situations comiques et le charisme des personnages sont légions et contribuent beaucoup à rendre plaisante la lecture de ce premier tome.
« Alim le tanneur » est, pour moi, avec « Okko » la révélation Delcourt de l’année 2004, j’attends le deuxième tome avec impatience !
Note finale : 4/5
PS : Lors de la 3ème édition de ce tome, la couverture a été changée…
Avis sur le deuxième tome : Le vent de l’exil
Suite des aventures d’Alim après un premier tome (« le secret des eaux ») que je considère comme l’un des meilleurs albums « Delcourt » de l’année 2005, « Le vent de l’exil » m’a un peu déçu graphiquement.
En fait, c’est la mise en couleurs que je trouve en deçà par rapport au « secret des eaux » surtout dans les séquences se passant dans la nef Iasoubine. En effet, les arrières plans me sont apparus trop flous. C’est gênant car le manque de contrastes sur ce fond verdâtre ne m’a pas permis d’apprécier pleinement les décors qui sont apparemment très détaillés.
La faune ne m’a pas parue aussi variée et créative que je ne le pensais. A part la « silère », les autres animaux ressemblent beaucoup à ceux existant sur terre, mêmes les ânes sont présents dans cette BD se déroulant dans un monde imaginaire !
Sinon, j’aime beaucoup le trait tout en finesse de Virginie Augustin. Son découpage est toujours pertinent, la narration décondensée lui permet d’aérer la mise en page et c’est tant mieux ainsi !
Le scénario reprend, à mon avis, les évènements de l’époque romaine dans la période où les romains luttaient contre le christianisme. Ainsi, Alim, le « hors-caste », m’est apparu comme un messie malgré lui qui cherche à s’échapper aux adeptes de la religion de « Jésameth ». J’ai trouvé aussi certaines ressemblances entre certaines religions réelles qui incitent à lutter contre les « mécréants » et l’attitude des « jésamethiens » contre ceux qui refusent d’adhérer à leur croyance.
Les scènes de tortures sont assez présentes dans cet album, en tout cas, bien davantage que dans « le secret des eaux » qui est une BD plus distrayante à lire. Cependant, l’humour est également visible dans « le vent de l’exil » surtout dans des scènes où Alim et sa fille Bul sont réunis. L’album comporte de nombreuses scènes d’action qui raviront les amateurs du genre.
Après un premier tome que j’ai trouvé réussi, la suite des aventures d’Alim me donne envie d’attendre avec impatience le… prochain album ! Les personnages principaux sont très attachants et la mise en page aérée rend la lecture plaisante. Le scénario, derrière des séquences humoristiques et d’action réussies se situant dans un monde fantastique, est une critique des diverses croyances religieuses de notre société.
« Le vent de l’exil » est finalement, à mon avis, un album d’aventure très réussi malgré un graphisme qui me semble légèrement en deçà du précédent album et la présence de scènes très sanglantes.
Note finale : 3,5/5
Avis sur le troisième tome : La terre du prophète pâle
Pour ce troisième tome de la série, je ne ferais pas de commentaire sur la trame de l'histoire afin d'éviter de vous transmettre des spoilers.
Cependant, sachiez tout de même que le changement de lieu de ce récit et l'absence d'un personnage important rendent ce troisième album très intéressant ! De même, par rapport au précédent album, l'histoire contient moins de violences et nous emmène davantage à la réflexion.
Dans ce tome, j'ai énormément apprécié la retenue et le comportement de Alim qui me semble plus mature. En plus, notre héros y rencontre des personnages hauts en couleurs qui me sont apparus très attachants.
J'ai adoré aussi son traitement graphique dont les tons redeviennent chatoyants comme dans "Le secret des eaux". Sur ce dernier point, je pense que Virginie Augustin est plus à l'aise lorsqu'il s'agit d'illustrer des paysages de type méditerranéen que ceux de type montagneux. Au niveau de la narration, je tire mon chapeau aux auteurs car elle m'a semblé vraiment excellente !
Dans "La terre du prophète pâle", on y retrouve également des séquences très riches en émotions des tomes précédents. D'ailleurs, la scène du début de livre m'est apparue assez déchirante !
Avec ce troisième album, "Alim le Tanneur" rentre parmi mon panthéon des séries classées dans le genre aventure-fantastique au même titre que La Quête de l'Oiseau du Temps ! Le graphisme de Virginie Augustin est magnifique et le scénario de Wilfrid Lupano est carrément passionnant ! Les héros sont très attachants et les séquences pleines d'émotions y abondent !
Si le quatrième album de la série (ou du cycle) est de la même veine que les autres tomes, il y a des fortes chances que je réhausse ma note à "culte" ! Je croise donc les doigts pour que le dénouement soit aussi magnifique que La Quête de l'Oiseau du Temps (sous-entendu : aux auteurs, faites en sorte que la série ne se termine pas par un happy end classique à la hollywoodienne !) !
Note finale : 4,5/5
Avis sur le quatrième tome : Là où brulent les regards
Le dénouement de cette série qui figure parmi mes préférées dans le genre « fantasy », je le redoutais depuis longtemps : peur qu’il me déçoive, me dégoute d’ « Alim le tanneur » dont les péripéties de ses personnages clés m’ont fasciné et ému jusqu’à maintenant.
Bon, finalement, c’est une fin –à mon avis- magnifique que nous proposent les auteurs ! C’est un dénouement très logique, implacable et plein d’émotions que nous présentent Wilfrid Lupano et Virginie Augustin.
C’est aussi une fin qui ne laissera pas indifférente les lecteurs car elle se termine par une réflexion sur les religions et ses effets sur les hommes. Cette pensée ne sera certainement pas au goût de nombreux bédéphiles. Moi-même, je ne suis pas totalement d’accord avec les auteurs mais je les chérie d’avoir au moins posé la problématique sur les religions, c’est un thème qui a été trop longtemps tabou et qui est actuellement au cœur de l’actualité.
Pour le reste, ce tome présente un savant mixage entre les scènes d’actions, contemplatives et de réflexions : bref, le lecteur retrouvera face à un récit très vivant et très agréable à lire, on ne s’ennuie pas une seule seconde !
Graphiquement, le gros changement réside dans la venue de Dimitri Fogolin pour seconder Virginie Augustin à la mise en couleurs. Son travail est très correct et s’inscrit dans la continuité des tons des précédents tomes.
Cependant, à de nombreuses reprises, la mise en couleurs efface l’encrage de Virginie Augustin, ce qui donne l’impression son coup de crayon est irrégulier : ça m’a intrigué plusieurs fois car je n’avais jamais remarqué ce défaut dans les trois premiers albums de la série !
En conclusion, « Alim le tanneur » est vraiment une superbe série de fantasy. J’y ai apprécié le coup de patte de Virginie Augustin, sa mise en couleurs aux tons très agréables à contempler, ses personnages attachants, son scénario qui nous propose une réflexion sur les effets néfastes du fatalisme religieux sur les hommes ainsi que son dénouement logique et cruel.
Vraiment une belle série ce « Alim le tanneur » !
Note finale : 4/5
PS : Il semblerait que le scénariste soit actuellement à la recherche d’un nouveau dessinateur pour réaliser un deuxième cycle sur « Alim le tanneur », je lui souhaite bonne chance !
BD originale (raconter le quotidien d'un tueur a gages) et franchement réussie.
Les gags sont très drôles et certains sont même dans la continuité des pages précédentes.
On se prend d'affection pour ce professionnel de la gâchette qui va vous faire mourir (ah ah ) de rire.
Je viens de terminer ma lecture de ce fameux Freaks Agency qui est unanimement apprécié. Mon avis ne fera que confirmer que c’est réellement de la très bonne bd. L’auteur avait su installer une histoire passionnante où l’angoisse montait progressivement d’un cran. Les dessins étaient véritablement splendides. La narration était également maîtrisée et on avait plaisir à lire cette série. Le coup de foudre a été pratiquement immédiat passé l’étrange dialogue entre deux hommes. On s’intéresse à l’héroïne ainsi qu’à son vécu. On est touché par la lettre qu’elle reçoit de sa mère après 12 ans de rupture de relation. Bref, on ne peut que féliciter l’auteur pour son talent indéniable et l’encourager à continuer.
Pour autant, je ne conseillerai pas l’achat car la série a dû brutalement s’arrêter pour cause de mauvaises ventes. L’Editeur Albin Michel a d’ailleurs commencé puis arrêté de nombreuses séries de bd. Certaines comme « Le Bois des vierges » ont été reprises par d’autres éditeurs. Il est dommage que celle-ci ne subisse pas le même sort car c’était la volonté de son auteur qui a mis tout son cœur à l’ouvrage. Je ne conseille jamais l’achat pour des séries qui ne se terminent pas car le lecteur pourrait se sentir floué. Personnellement, je n’aurais pas apprécié.
Encore une fois, ce n’est pas l’auteur qui est en cause mais bel et bien cet éditeur en particulier qui ne manifeste aucun intérêt pour l’art de la bd. D’abord les sous même si on vend de la mauvaise qualité. Cette tendance n’est malheureusement pas propre à cet éditeur. Ce qui est réellement dommage, c’est de voir que d’autres séries connaissent le succès alors qu’elles ne le méritent pas. Celle-ci avait tout pour réussir. Il faudrait qu’un esprit éclairé d’une maison d’édition se penche sur ce cas et accorde une nouvelle chance à cette série. A grand renfort de publicité, tout est possible …
Très bonne bande dessinée, pleine d'humour et de sérieux à la fois.
L'idée de présenter le parcours de Sarkozy via cette bande dessinée est excellente.
Le principe est original et on sent que l'auteur a bien étudié son sujet avant d'écrire l'histoire.
Bref, une bonne surprise.
Après la lecture des 3 tomes.
Difficile de mettre moins que 4/5.
Cette série est une très belle surprise. Si elle avait été éditée chez d'autres éditeurs, elle aurait certainement connu un meilleur accueil, du moins en nombre car les avis présents indiquent la reconnaissance des rares personnes à l'avoir lu.
Sans être révolutionnaire, le scénario est original et surtout met en place un univers bien pensé.
Le récit apocalyptique avec son sauveur n'est pas une trouvaille en soi.
Son traitement vaut le détour par contre.
Le dessin est très agréable, il fait parfois chargé avec son trait souvent gras et parfois approximatif. Mais accompagné de ses couleurs directes, il s'avère plaisant à la lecture.
Les trois tomes se dévorent d'une traite et le final est réussi.
J'aime lire ce genre de série de temps en temps surtout quand elles sont aussi réussies, finies et ne tirent pas trop sur la longueur.
A découvrir, c'est dommage de passer à côté de cette belle série qui vaut bien plus que beaucoup de blockbusters.
C'est la première fois que je lis un comics traitant de la vie sentimentale d'une supère héroïne façon Sex in the City. C'est même très déroutant par moment. Le récit est principalement basé sur l'aspect psychologique au détriment de l'action pure et dure qui préside habituellement à ce genre.
Il est un peu dommage que les scènes d'action soit si sporadiques. Le face à face tant attendu aura lieu mais pas de manière aussi éclatante qu'on pouvait se l'imaginer. On ne saura rien non plus des motivations des méchants de l'histoire. Beaucoup de choses seront passés sous silence.
Pourtant, je vais retenir que le bon côté des choses à savoir pour commencer des dialogues qui sonnent vrai et qui sont d'une réelle qualité. On ne s'ennuie pas une seconde à cette lecture comme on pouvait légitimement le penser. On a affaire à une oeuvre profondément mature et originale dans son genre. A découvrir car cela sort du lot habituel.
J'ai attaqué la BD sans jamais avoir lu un roman traitant de Sherlock Holmes, personnage que je connais pourtant très bien de réputation, tout comme ce cher docteur Watson et le professeur Moriarty. C'est avec un à priori positif mais sans trop savoir ce que j'allais lire que j'ai ouvert la BD.
J'ai immédiatement été séduit par les dessins vraiment superbes. Ces planches dans les tons bleutés sont magnifiques. Mais j'ai également rapidement plongé dans une histoire des plus intrigantes. En effet beaucoup de mystères et de personnages troubles entourent la mort de Sherlock lors d'un duel face à son ennemi de toujours. La recherche des réponses sera longue mais tient déjà toutes ses promesses.
L'histoire est vraiment prenante. Sans compter qu'elle à un coté un peu trouble pour moi. Je ne saurais dire quel en sont les éléments établis, avérés et ceux purement fictifs, uniquement imaginés pour le scénario de la BD. J'aime être tiraillé comme ça par des histoires basées sur des personnages ou des faits connus.
C'est beau et c'est prenant : que demander de plus ?!
Etant amateur de zombies et particulièrement de Romero, je ne pouvais décemment pas passer à côté de cette série ou tout du moins l'essayer. Pour moi les bonnes histoires de mort-vivants sont une critique sociale plutôt qu'une boucherie sans queue ni tête.
Pour cela Walking Dead est entre Romero et le film de Danny Boyle "28 jours plus tard".
Concernant l'histoire, ça commence comme "28 jours plus tard" avec le réveil du héros dans un hôpital. Pour le reste, les zombies sont à la mode Romero (c'est à dire lents).
Maintenant, dans l'histoire, on assiste à la formation d'un groupe de survivants dans ce monde apocalyptique, leurs relations entre eux (dissensions, amour, haine, ...) et ce qui est le plus intéressant est de voir la transformation des personnages face à l'horreur.
Pour ce qui est de la longueur de la série je crains qu'à la longue on tire un peu sur la corde.
Il était temps que le cycle du pénitencier se termine.
Le tome 9 apporte un renouveau et pose enfin des débuts de réponse sur l'origine de la "maladie".
Pour conclure, il faut dire que c'est une série addictive, finissant chaque volume avec un cliffhanger de derrière les fagots qui nous met en état de fébrilité en attendant la suite.
Depuis le temps que ce manga m'intriguait, je suis content qu'il soit enfin réédité.
De quoi s'agit-il ?
D'une série d'histoires courtes, de moins de 10 pages chacune le plus souvent, abordant avec beaucoup d'humour la thématique du chat, ou des chats, de leurs comportements animaux et du comportement des hommes qui les côtoient et en sont souvent gagas. Héros récurrent de cette série, le bon gros minou Michael qui occupe différents rôles imaginaires de chat domestique sans réel suivi d'une histoire sur la suivante (pour preuve, il meurt même dans la toute première histoire, c'est dire).
Alors, est-ce que c'est drôle ?
Oui, quoiqu'un peu inégal.
L'auteur connait visiblement parfaitement les chats car ils ont des attitudes criantes de vérité. Et il a su les mettre dans des situations toujours très différentes où leur comportement et celui de ceux qui les entourent sont drôles et variés.
L'humour est soutenu par un dessin de bonne qualité quoiqu'il ait un peu vieilli de nos jours. Il réussit surtout à donner des bouilles assez incroyables à nos amis félins mais aussi aux humains souvent faussement impassibles face à leurs compagnons à quatre pattes. La tête de Michael quand il se fait tondre pour cause d'eczéma est tout simplement hilarante.
J'ai vraiment ri sur la majorité de ces histoires courtes.
Malheureusement, une certaine partie d'entre elles joue la carte d'un humour caca-prout qui n'est vraiment pas ma tasse de thé et rabaisse la qualité de l'ensemble à mes yeux. Puritanisme de ma part ou différence d'humour entre l'Asie et l'Occident peut-être.
Quoiqu'il en soit, malgré ce léger reproche, c'est une lecture que je conseille véritablement et qui fait passer un très bon moment, que vous aimiez ou non les chats.
Voilà clairement une série qui ne prend pas la tête, une série qui ne se prend pas au sérieux : c'est du moins mon ressenti après la lecture des quatre premiers tomes, qui forment le premier cycle de cette série. L'histoire de fonds, à savoir une chasse aux trésors par un fier équipage de pirates, est avant tout un prétexte, une base sur laquelle les auteurs vont créer une farce, un recueil de blagues. Et là, ça fuse dans tous les sens : jeux de mots à gogo, calembours plus ou moins lourds, appel aux références universelles... le tout dans un joyeux décalage. Chaque vignette, chaque situation et chaque personnage a été, semble-t-il, travaillée pour susciter rires et sourires chez le lecteur. C'est donc une série qui fait du bien du bien au moral, un remède contre la morosité ambiante. J'ai apprécié cette futilité, j'ai apprécié le fait que cette histoire ne serve à rien.
Les deux premiers tomes de ce second cycle sont du meilleur niveau, avec un humour de haute volée. Par ailleurs, ce n'est pas parce que les auteurs ont voulu créer une série avant tout humoristique qu'ils ont négligé l'aventure dans cette histoire de chasse aux trésors. On fait la connaissance de personnages bien sympathiques, qui enchaînent les situations drôles et décalées, mais qui les font avancer vers les différents trésors. La continuité est assurée dans l'histoire de fonds et c'est plutôt appréciable, et c'est grâce à ce procédé que les albums ne constituent pas "juste" un recueil de bonnes blagues.
En revanche, dans le troisième tome, l'effet de surprise est un peu passé et on sent que les auteurs ont du mal à se renouveler. Si les bons mots subsistent, les situations ont tendance à se répéter. D'ailleurs, le tome 3 est très proche du tome 2 en termes de présentation de la situation : dans les deux cas, il s'agit bien d'une île qu'il faudra dépouiller de sa richesse... Un critique voilée qui se répète dans deux tomes consécutifs et je m'inquiète : les auteurs seraient-ils en manque d'inspiration, la série va-t-elle en pâtir? Heureusement, dans le quatrième tome, les auteurs situent l'action sur les navires et invente d'autres développements qui permettent à la série de se renouveler un petit peu.
L'ensemble est joyeux, loufoque, décalé et avant tout drôle. Ce sentiment est appuyé par un dessin très particulier qui rend nos protagonistes plus sympathiques encore, bien que j’aie un peu de mal avec les physionomies de Walter et de Charles. Les décors sont clairs, faussement simples, et finalement permettent notre immersion dans ce monde si particulier.
Malgré un troisième tome un peu décevant, j'ai apprécié ce premier cycle, j'en ai goûté chaque trace d'humour (du moins celles que j'ai repérées), et vraiment, des albums comme ceux-là, ça fait vraiment du bien !
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Alim le tanneur
Actuellement, « Alim le tanneur » est une de mes séries préférées dans le genre « fantasy ». Voici mes avis tome par tome : Avis sur le premier tome : Le secret des eaux Malgré une couverture que je trouve également peu attirante à cause de l’utilisation de couleurs sombres, n’hésitez pas à feuilleter « Alim le tanneur » ! Personnellement, j’ai été tout de suite séduit par la mise en couleurs au ton pastel. L’ambiance de cette bd m’est apparue chaude, comme une invitation au voyage à travers les pays orientaux dont les auteurs se sont inspirés pour les décors. Pour ma part, j’ai trouvé beaucoup de similitudes entre « Alim le tanneur » et « la quête de l’oiseau du temps » au niveau de la mise en place de l’histoire, de l’humour (le moine, l’inconnu…) et de certaines scènes dramatiques. Pour un premier album, Virginie Augustin a fait fort ! Les décors présentent une foule de détails impressionnants tout en restant lisibles. Les personnages sont attachants à l’image de la craquante petite fille et du sympathique moine naïf. Le bestiaire bien qu’il n’en y ait peu dans ce premier tome va, j’en suis sûr, se révéler très diversifié. Le scénario semble être, encore une fois (c’est la mode du moment !), précepte à une mise en cause de l’extrémisme religieux et du fanatisme de ses pratiquants. Personnellement, cela ne m’a pas rebuté car les situations comiques et le charisme des personnages sont légions et contribuent beaucoup à rendre plaisante la lecture de ce premier tome. « Alim le tanneur » est, pour moi, avec « Okko » la révélation Delcourt de l’année 2004, j’attends le deuxième tome avec impatience ! Note finale : 4/5 PS : Lors de la 3ème édition de ce tome, la couverture a été changée… Avis sur le deuxième tome : Le vent de l’exil Suite des aventures d’Alim après un premier tome (« le secret des eaux ») que je considère comme l’un des meilleurs albums « Delcourt » de l’année 2005, « Le vent de l’exil » m’a un peu déçu graphiquement. En fait, c’est la mise en couleurs que je trouve en deçà par rapport au « secret des eaux » surtout dans les séquences se passant dans la nef Iasoubine. En effet, les arrières plans me sont apparus trop flous. C’est gênant car le manque de contrastes sur ce fond verdâtre ne m’a pas permis d’apprécier pleinement les décors qui sont apparemment très détaillés. La faune ne m’a pas parue aussi variée et créative que je ne le pensais. A part la « silère », les autres animaux ressemblent beaucoup à ceux existant sur terre, mêmes les ânes sont présents dans cette BD se déroulant dans un monde imaginaire ! Sinon, j’aime beaucoup le trait tout en finesse de Virginie Augustin. Son découpage est toujours pertinent, la narration décondensée lui permet d’aérer la mise en page et c’est tant mieux ainsi ! Le scénario reprend, à mon avis, les évènements de l’époque romaine dans la période où les romains luttaient contre le christianisme. Ainsi, Alim, le « hors-caste », m’est apparu comme un messie malgré lui qui cherche à s’échapper aux adeptes de la religion de « Jésameth ». J’ai trouvé aussi certaines ressemblances entre certaines religions réelles qui incitent à lutter contre les « mécréants » et l’attitude des « jésamethiens » contre ceux qui refusent d’adhérer à leur croyance. Les scènes de tortures sont assez présentes dans cet album, en tout cas, bien davantage que dans « le secret des eaux » qui est une BD plus distrayante à lire. Cependant, l’humour est également visible dans « le vent de l’exil » surtout dans des scènes où Alim et sa fille Bul sont réunis. L’album comporte de nombreuses scènes d’action qui raviront les amateurs du genre. Après un premier tome que j’ai trouvé réussi, la suite des aventures d’Alim me donne envie d’attendre avec impatience le… prochain album ! Les personnages principaux sont très attachants et la mise en page aérée rend la lecture plaisante. Le scénario, derrière des séquences humoristiques et d’action réussies se situant dans un monde fantastique, est une critique des diverses croyances religieuses de notre société. « Le vent de l’exil » est finalement, à mon avis, un album d’aventure très réussi malgré un graphisme qui me semble légèrement en deçà du précédent album et la présence de scènes très sanglantes. Note finale : 3,5/5 Avis sur le troisième tome : La terre du prophète pâle Pour ce troisième tome de la série, je ne ferais pas de commentaire sur la trame de l'histoire afin d'éviter de vous transmettre des spoilers. Cependant, sachiez tout de même que le changement de lieu de ce récit et l'absence d'un personnage important rendent ce troisième album très intéressant ! De même, par rapport au précédent album, l'histoire contient moins de violences et nous emmène davantage à la réflexion. Dans ce tome, j'ai énormément apprécié la retenue et le comportement de Alim qui me semble plus mature. En plus, notre héros y rencontre des personnages hauts en couleurs qui me sont apparus très attachants. J'ai adoré aussi son traitement graphique dont les tons redeviennent chatoyants comme dans "Le secret des eaux". Sur ce dernier point, je pense que Virginie Augustin est plus à l'aise lorsqu'il s'agit d'illustrer des paysages de type méditerranéen que ceux de type montagneux. Au niveau de la narration, je tire mon chapeau aux auteurs car elle m'a semblé vraiment excellente ! Dans "La terre du prophète pâle", on y retrouve également des séquences très riches en émotions des tomes précédents. D'ailleurs, la scène du début de livre m'est apparue assez déchirante ! Avec ce troisième album, "Alim le Tanneur" rentre parmi mon panthéon des séries classées dans le genre aventure-fantastique au même titre que La Quête de l'Oiseau du Temps ! Le graphisme de Virginie Augustin est magnifique et le scénario de Wilfrid Lupano est carrément passionnant ! Les héros sont très attachants et les séquences pleines d'émotions y abondent ! Si le quatrième album de la série (ou du cycle) est de la même veine que les autres tomes, il y a des fortes chances que je réhausse ma note à "culte" ! Je croise donc les doigts pour que le dénouement soit aussi magnifique que La Quête de l'Oiseau du Temps (sous-entendu : aux auteurs, faites en sorte que la série ne se termine pas par un happy end classique à la hollywoodienne !) ! Note finale : 4,5/5 Avis sur le quatrième tome : Là où brulent les regards Le dénouement de cette série qui figure parmi mes préférées dans le genre « fantasy », je le redoutais depuis longtemps : peur qu’il me déçoive, me dégoute d’ « Alim le tanneur » dont les péripéties de ses personnages clés m’ont fasciné et ému jusqu’à maintenant. Bon, finalement, c’est une fin –à mon avis- magnifique que nous proposent les auteurs ! C’est un dénouement très logique, implacable et plein d’émotions que nous présentent Wilfrid Lupano et Virginie Augustin. C’est aussi une fin qui ne laissera pas indifférente les lecteurs car elle se termine par une réflexion sur les religions et ses effets sur les hommes. Cette pensée ne sera certainement pas au goût de nombreux bédéphiles. Moi-même, je ne suis pas totalement d’accord avec les auteurs mais je les chérie d’avoir au moins posé la problématique sur les religions, c’est un thème qui a été trop longtemps tabou et qui est actuellement au cœur de l’actualité. Pour le reste, ce tome présente un savant mixage entre les scènes d’actions, contemplatives et de réflexions : bref, le lecteur retrouvera face à un récit très vivant et très agréable à lire, on ne s’ennuie pas une seule seconde ! Graphiquement, le gros changement réside dans la venue de Dimitri Fogolin pour seconder Virginie Augustin à la mise en couleurs. Son travail est très correct et s’inscrit dans la continuité des tons des précédents tomes. Cependant, à de nombreuses reprises, la mise en couleurs efface l’encrage de Virginie Augustin, ce qui donne l’impression son coup de crayon est irrégulier : ça m’a intrigué plusieurs fois car je n’avais jamais remarqué ce défaut dans les trois premiers albums de la série ! En conclusion, « Alim le tanneur » est vraiment une superbe série de fantasy. J’y ai apprécié le coup de patte de Virginie Augustin, sa mise en couleurs aux tons très agréables à contempler, ses personnages attachants, son scénario qui nous propose une réflexion sur les effets néfastes du fatalisme religieux sur les hommes ainsi que son dénouement logique et cruel. Vraiment une belle série ce « Alim le tanneur » ! Note finale : 4/5 PS : Il semblerait que le scénariste soit actuellement à la recherche d’un nouveau dessinateur pour réaliser un deuxième cycle sur « Alim le tanneur », je lui souhaite bonne chance !
L'Effaceur
BD originale (raconter le quotidien d'un tueur a gages) et franchement réussie. Les gags sont très drôles et certains sont même dans la continuité des pages précédentes. On se prend d'affection pour ce professionnel de la gâchette qui va vous faire mourir (ah ah ) de rire.
Freaks Agency
Je viens de terminer ma lecture de ce fameux Freaks Agency qui est unanimement apprécié. Mon avis ne fera que confirmer que c’est réellement de la très bonne bd. L’auteur avait su installer une histoire passionnante où l’angoisse montait progressivement d’un cran. Les dessins étaient véritablement splendides. La narration était également maîtrisée et on avait plaisir à lire cette série. Le coup de foudre a été pratiquement immédiat passé l’étrange dialogue entre deux hommes. On s’intéresse à l’héroïne ainsi qu’à son vécu. On est touché par la lettre qu’elle reçoit de sa mère après 12 ans de rupture de relation. Bref, on ne peut que féliciter l’auteur pour son talent indéniable et l’encourager à continuer. Pour autant, je ne conseillerai pas l’achat car la série a dû brutalement s’arrêter pour cause de mauvaises ventes. L’Editeur Albin Michel a d’ailleurs commencé puis arrêté de nombreuses séries de bd. Certaines comme « Le Bois des vierges » ont été reprises par d’autres éditeurs. Il est dommage que celle-ci ne subisse pas le même sort car c’était la volonté de son auteur qui a mis tout son cœur à l’ouvrage. Je ne conseille jamais l’achat pour des séries qui ne se terminent pas car le lecteur pourrait se sentir floué. Personnellement, je n’aurais pas apprécié. Encore une fois, ce n’est pas l’auteur qui est en cause mais bel et bien cet éditeur en particulier qui ne manifeste aucun intérêt pour l’art de la bd. D’abord les sous même si on vend de la mauvaise qualité. Cette tendance n’est malheureusement pas propre à cet éditeur. Ce qui est réellement dommage, c’est de voir que d’autres séries connaissent le succès alors qu’elles ne le méritent pas. Celle-ci avait tout pour réussir. Il faudrait qu’un esprit éclairé d’une maison d’édition se penche sur ce cas et accorde une nouvelle chance à cette série. A grand renfort de publicité, tout est possible …
La Face karchée de Sarkozy
Très bonne bande dessinée, pleine d'humour et de sérieux à la fois. L'idée de présenter le parcours de Sarkozy via cette bande dessinée est excellente. Le principe est original et on sent que l'auteur a bien étudié son sujet avant d'écrire l'histoire. Bref, une bonne surprise.
Le Chasseur d'Eclairs
Après la lecture des 3 tomes. Difficile de mettre moins que 4/5. Cette série est une très belle surprise. Si elle avait été éditée chez d'autres éditeurs, elle aurait certainement connu un meilleur accueil, du moins en nombre car les avis présents indiquent la reconnaissance des rares personnes à l'avoir lu. Sans être révolutionnaire, le scénario est original et surtout met en place un univers bien pensé. Le récit apocalyptique avec son sauveur n'est pas une trouvaille en soi. Son traitement vaut le détour par contre. Le dessin est très agréable, il fait parfois chargé avec son trait souvent gras et parfois approximatif. Mais accompagné de ses couleurs directes, il s'avère plaisant à la lecture. Les trois tomes se dévorent d'une traite et le final est réussi. J'aime lire ce genre de série de temps en temps surtout quand elles sont aussi réussies, finies et ne tirent pas trop sur la longueur. A découvrir, c'est dommage de passer à côté de cette belle série qui vaut bien plus que beaucoup de blockbusters.
Ultra
C'est la première fois que je lis un comics traitant de la vie sentimentale d'une supère héroïne façon Sex in the City. C'est même très déroutant par moment. Le récit est principalement basé sur l'aspect psychologique au détriment de l'action pure et dure qui préside habituellement à ce genre. Il est un peu dommage que les scènes d'action soit si sporadiques. Le face à face tant attendu aura lieu mais pas de manière aussi éclatante qu'on pouvait se l'imaginer. On ne saura rien non plus des motivations des méchants de l'histoire. Beaucoup de choses seront passés sous silence. Pourtant, je vais retenir que le bon côté des choses à savoir pour commencer des dialogues qui sonnent vrai et qui sont d'une réelle qualité. On ne s'ennuie pas une seconde à cette lecture comme on pouvait légitimement le penser. On a affaire à une oeuvre profondément mature et originale dans son genre. A découvrir car cela sort du lot habituel.
Holmes
J'ai attaqué la BD sans jamais avoir lu un roman traitant de Sherlock Holmes, personnage que je connais pourtant très bien de réputation, tout comme ce cher docteur Watson et le professeur Moriarty. C'est avec un à priori positif mais sans trop savoir ce que j'allais lire que j'ai ouvert la BD. J'ai immédiatement été séduit par les dessins vraiment superbes. Ces planches dans les tons bleutés sont magnifiques. Mais j'ai également rapidement plongé dans une histoire des plus intrigantes. En effet beaucoup de mystères et de personnages troubles entourent la mort de Sherlock lors d'un duel face à son ennemi de toujours. La recherche des réponses sera longue mais tient déjà toutes ses promesses. L'histoire est vraiment prenante. Sans compter qu'elle à un coté un peu trouble pour moi. Je ne saurais dire quel en sont les éléments établis, avérés et ceux purement fictifs, uniquement imaginés pour le scénario de la BD. J'aime être tiraillé comme ça par des histoires basées sur des personnages ou des faits connus. C'est beau et c'est prenant : que demander de plus ?!
Walking Dead
Etant amateur de zombies et particulièrement de Romero, je ne pouvais décemment pas passer à côté de cette série ou tout du moins l'essayer. Pour moi les bonnes histoires de mort-vivants sont une critique sociale plutôt qu'une boucherie sans queue ni tête. Pour cela Walking Dead est entre Romero et le film de Danny Boyle "28 jours plus tard". Concernant l'histoire, ça commence comme "28 jours plus tard" avec le réveil du héros dans un hôpital. Pour le reste, les zombies sont à la mode Romero (c'est à dire lents). Maintenant, dans l'histoire, on assiste à la formation d'un groupe de survivants dans ce monde apocalyptique, leurs relations entre eux (dissensions, amour, haine, ...) et ce qui est le plus intéressant est de voir la transformation des personnages face à l'horreur. Pour ce qui est de la longueur de la série je crains qu'à la longue on tire un peu sur la corde. Il était temps que le cycle du pénitencier se termine. Le tome 9 apporte un renouveau et pose enfin des débuts de réponse sur l'origine de la "maladie". Pour conclure, il faut dire que c'est une série addictive, finissant chaque volume avec un cliffhanger de derrière les fagots qui nous met en état de fébrilité en attendant la suite.
What's Michael ? (Michael ?! - Le Chat qui danse)
Depuis le temps que ce manga m'intriguait, je suis content qu'il soit enfin réédité. De quoi s'agit-il ? D'une série d'histoires courtes, de moins de 10 pages chacune le plus souvent, abordant avec beaucoup d'humour la thématique du chat, ou des chats, de leurs comportements animaux et du comportement des hommes qui les côtoient et en sont souvent gagas. Héros récurrent de cette série, le bon gros minou Michael qui occupe différents rôles imaginaires de chat domestique sans réel suivi d'une histoire sur la suivante (pour preuve, il meurt même dans la toute première histoire, c'est dire). Alors, est-ce que c'est drôle ? Oui, quoiqu'un peu inégal. L'auteur connait visiblement parfaitement les chats car ils ont des attitudes criantes de vérité. Et il a su les mettre dans des situations toujours très différentes où leur comportement et celui de ceux qui les entourent sont drôles et variés. L'humour est soutenu par un dessin de bonne qualité quoiqu'il ait un peu vieilli de nos jours. Il réussit surtout à donner des bouilles assez incroyables à nos amis félins mais aussi aux humains souvent faussement impassibles face à leurs compagnons à quatre pattes. La tête de Michael quand il se fait tondre pour cause d'eczéma est tout simplement hilarante. J'ai vraiment ri sur la majorité de ces histoires courtes. Malheureusement, une certaine partie d'entre elles joue la carte d'un humour caca-prout qui n'est vraiment pas ma tasse de thé et rabaisse la qualité de l'ensemble à mes yeux. Puritanisme de ma part ou différence d'humour entre l'Asie et l'Occident peut-être. Quoiqu'il en soit, malgré ce léger reproche, c'est une lecture que je conseille véritablement et qui fait passer un très bon moment, que vous aimiez ou non les chats.
Ratafia
Voilà clairement une série qui ne prend pas la tête, une série qui ne se prend pas au sérieux : c'est du moins mon ressenti après la lecture des quatre premiers tomes, qui forment le premier cycle de cette série. L'histoire de fonds, à savoir une chasse aux trésors par un fier équipage de pirates, est avant tout un prétexte, une base sur laquelle les auteurs vont créer une farce, un recueil de blagues. Et là, ça fuse dans tous les sens : jeux de mots à gogo, calembours plus ou moins lourds, appel aux références universelles... le tout dans un joyeux décalage. Chaque vignette, chaque situation et chaque personnage a été, semble-t-il, travaillée pour susciter rires et sourires chez le lecteur. C'est donc une série qui fait du bien du bien au moral, un remède contre la morosité ambiante. J'ai apprécié cette futilité, j'ai apprécié le fait que cette histoire ne serve à rien. Les deux premiers tomes de ce second cycle sont du meilleur niveau, avec un humour de haute volée. Par ailleurs, ce n'est pas parce que les auteurs ont voulu créer une série avant tout humoristique qu'ils ont négligé l'aventure dans cette histoire de chasse aux trésors. On fait la connaissance de personnages bien sympathiques, qui enchaînent les situations drôles et décalées, mais qui les font avancer vers les différents trésors. La continuité est assurée dans l'histoire de fonds et c'est plutôt appréciable, et c'est grâce à ce procédé que les albums ne constituent pas "juste" un recueil de bonnes blagues. En revanche, dans le troisième tome, l'effet de surprise est un peu passé et on sent que les auteurs ont du mal à se renouveler. Si les bons mots subsistent, les situations ont tendance à se répéter. D'ailleurs, le tome 3 est très proche du tome 2 en termes de présentation de la situation : dans les deux cas, il s'agit bien d'une île qu'il faudra dépouiller de sa richesse... Un critique voilée qui se répète dans deux tomes consécutifs et je m'inquiète : les auteurs seraient-ils en manque d'inspiration, la série va-t-elle en pâtir? Heureusement, dans le quatrième tome, les auteurs situent l'action sur les navires et invente d'autres développements qui permettent à la série de se renouveler un petit peu. L'ensemble est joyeux, loufoque, décalé et avant tout drôle. Ce sentiment est appuyé par un dessin très particulier qui rend nos protagonistes plus sympathiques encore, bien que j’aie un peu de mal avec les physionomies de Walter et de Charles. Les décors sont clairs, faussement simples, et finalement permettent notre immersion dans ce monde si particulier. Malgré un troisième tome un peu décevant, j'ai apprécié ce premier cycle, j'en ai goûté chaque trace d'humour (du moins celles que j'ai repérées), et vraiment, des albums comme ceux-là, ça fait vraiment du bien !