Les derniers avis (31886 avis)

Par Polette
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série La Vengeance du Comte Skarbek
La Vengeance du Comte Skarbek

"La vengeance du Comte Skarbek", voilà une excellente surprise. Je viens de lire cette BD, sans avoir lu aucun avis ou résumé, sur les conseils de quelqu'un qui me connait très bien. On trouve tout dans cette BD : intrigue, aventure, amour, passion, justice, art, trahison... On ne s'ennuie pas une seconde ! J'ai vraiment adoré me faire promener de Paris jusque sur un bateau de pirates, et d'aller de rebondissement en rebondissement, jusqu'au dénouement pour le moins étonnant. Le dessin est vraiment magnifique, beau comme une peinture de Louis Paulus ! Il colle parfaitement au récit. Et que dire des couleurs... Les visages des couvertures sont criants de vérité, plus vrais que nature. Une BD que je relirai sans aucun doute avec beaucoup de plaisir. L'intégrale sort dans quelques jours : voilà une belle idée de cadeau pour Noël !

30/11/2009 (modifier)
Par Jetjet
Note: 4/5
Couverture de la série Pachyderme
Pachyderme

Pachyderme consiste en ma première incursion dans le monde de F. Peeters. Le moins que l'on puisse en dire est que cela reste fortement surprenant car en grand amateur de films-spirales comme Donnie Darko ou Lost Highway ou des Julius Corentin Acquefacques couchés sur papier (encore que.. :) ), cette oeuvre me paraissait être un évidence... L'objet absolument superbement édité a tout pour en intriguer son lecteur, de ses couvertures d'une chute surréaliste à un pendentif bien particulier jusqu'au titre même de la bd, on peut déjà se poser plein de questions sans savoir qu'il s'agit peut être des réponses... Les dessins sont beaux sans être splendides mais les couleurs à tendance violette et la curiosité ont vite eu raison de ma lecture jusqu'à la dernière page. Car au delà des délires et autres rêveries de notre héroïne qui subit plus qu'elle ne contrôle les situations, il s'agit avant tout d'un superbe portrait de femme que l'auteur nous dresse ici. Si la surprise ne se fait pas si attendre que cela, la construction est plutôt parfaite avec une non linéarité et des cases en suspension tout à fait admirables ! Abandonnez toute logique cartésienne car sans posséder la poésie et la folie de Julius, le parcours de Carice, cette jeune femme moderne dans un monde en rupture avec ses principes garde une certaine saveur... Et promis, Peeters n'abandonne jamais son lecteur en route ce qui est réellement appréciable. Assurément et je me répète un portrait de femme des plus délicieux...

30/11/2009 (modifier)
Par gdev
Note: 4/5
Couverture de la série Les Coulisses du pouvoir
Les Coulisses du pouvoir

Le premier cycle de cette série est une véritable réussite. Delitte nous invite et nous entraîne dans en enquête politico-policière en Grande-Bretagne rythmée et savamment dosée en tout. L'histoire semble suffisamment compliquée pour que le lecteur cherche qui peut avoir assassiné cet ex-premier ministre britannique, propose suffisamment de pistes pour le perdre totalement et lui présente un final original qui fait preuve d'une grande intelligence dans le scénario. Les personnages, ainsi que la campagne électorale qui sert de fonds à cette histoire, permettent d'ancrer le récit dans la réalité, de le rendre crédible. Mais le point fort de Delitte, hormis ce don dans le scénario, c'est certainement le dessin. Je trouve que Delitte n'a pas son pareil pour nous faire partager des ambiances et des atmosphères réalistes : ici, c'est l'intérieur d'une vieille anglaise, là, c'est l'ambiance d'un pub, là encore, on partage un partie de chasse dans la campagne britannique. C'est d'abord ce talent de dessinateur que je retiens de cette série. Je vous laisse partager ces ambiances... Cette série, c'est une bonne histoire policière, originale par son final, et supportée par de superbes dessins.

30/11/2009 (modifier)
Par gdev
Note: 4/5
Couverture de la série Célestin Gobe-la-lune
Célestin Gobe-la-lune

Cette série mérite vraiment le détour. Lupano et Corboz ont formé le duo parfait pour nous faire rêver dans une atmosphère vaporeuse et naïve, pour nous faire rire dans un univers loufoque et déjanté, pour nous surprendre avec des personnages croqués de façon délicieuse. J'ai aimé cette galerie de personnages, que l'on découvre petit à petit. Si le premier tome est très axé sur Célestin, ses rêves et ses pitreries, le second tome tourne autour d'une révolution menée par Trissot et Astrid, laissant notre doux et naïf rêveur au second plan, presque en observateur de la petite critique que nous livrent les auteurs. Avec ces deux tomes, les auteurs ont su trouver un savant équilibre entre humour, action, et rêve. Rien ne manque à cette oeuvre et l'humour se situe partout : au détour d'une phrase, à l'arrière-plan d'un dessin, dans un qui-pro-quo improbable, dans les attitudes des uns et des autres, dans les réflexions assassines, ou encore dans des références historiques ou picturales... Un humour très présent, dont on ne pourra s'empêcher de chercher de qui ou de quoi le scénariste et le dessinateur ont pu s'inspirer (pour ma part, j'ai l'impression parfois de lire du Goscinny, mais j'y ai aussi vu du Garulfo ainsi que du De Cape et de Crocs,... et bien d'autres). Mais si l'humour participe grandement au succès de cette série, il y a aussi autre chose : une atmosphère vaporeuse, aussi bien dans le dessin que dans le propos et une naïveté de Célestin qui s'oppose, aussi bien sur le plan sentimental que politique, aux comportements très matériels, très terre-à-terre des autres personnages de cette histoire. Le dessin supporte parfaitement cette histoire, le travail sur la couleur bleue en début d'histoire et l'aspect parfois imprécis ou flouté participent grandement à créer cette atmosphère vaporeuse et rêveuse alors que la multiplication des personnages et des détails en fin de second tome donne cette impression de joyeux fouillis et d'action non maîtrisée, pour notre plus grand plaisir ! C'est une série super riche, super drôle, mais aussi un peu poétique, qui propose une farce, un conte, une aventure, une histoire d'amour (eh oui, tout cela à la fois). Ouf, je suis repu... Seul regret, certains passages sont un peu rapides et parfois faciles, certainement du à la contrainte de finir cette série en deux tomes uniquement. Quelle réussite !

30/11/2009 (modifier)
Par Gaendoul
Note: 4/5
Couverture de la série Trigun
Trigun

Cette série ne saurait être lue sans lire également Trigun Maximum. Si vous aimez l'humour, les ambiances western et la science fiction, vous êtes tombés sur le bon manga. L'humour est omniprésent et Vash fait souvent le pitre. Mais le ton change au fur et à mesure que l'on avance dans la lecture pour devenir bien plus sérieux vers la fin. On obtient des explications et on a alors l'occasion de se rendre compte que le background de l'univers est assez étoffé en plus d'être original. Les dessins sont très bons et dynamiques et la lecture agréable. Bref je recommande vivement la lecture de Trigun et Trigun Maximum.

30/11/2009 (modifier)
Par Gaendoul
Note: 4/5
Couverture de la série Légendes des Contrées Oubliées
Légendes des Contrées Oubliées

Assurément une très bonne BD d'heroic fantasy, les légendes des contrées oubliées ne méritent toutefois pas, selon moi, de figurer au rang d'incontournable. En effet, même si l'aventure est très plaisante à lire, la BD a pris un coup de vieux contrairement à La Quête de l'Oiseau du Temps ou Le Grand Pouvoir du Chninkel par exemple. Les personnages sont peu originaux et l'univers est un peu trop banal à l'heure où l'on entend parler de nains ou d'elfes à tous les coins de rue. Malgré tout, la qualité du scénario reste indéniable, les dessins agréables et vous passerez sans doute un bon moment en lisant cette série surtout si vous aimez le genre.

30/11/2009 (modifier)
Couverture de la série Monsieur Noir
Monsieur Noir

Il se dégage de ce diptyque un charme certain, produit de la parfaite adéquation entre le trait « Disneyèsque » de Griffo (qui, décidemment, me semble pouvoir varier son style à volonté), sa colorisation, plus sombre que celle généralement employée par la maison évoquée, et ce conte noir imaginé par un Dufaux que j’ai rarement connu aussi inspiré. L’histoire allie, avec talent, humour et drame, pour basculer totalement dans celui-ci lors de sa conclusion. C’est très bien construit, très prenant, accrocheur, … très bon, en somme. Les personnages sont agréablement variés, tout en répondant aux principes du genre. Nous avons droit aux sympathiques absurdes, aux séduisants inquiétants, aux brutaux effrayants, au jeune voyou ambigu et à l’héroïne aux allures d’Alice. Les rebondissements ne manquent pas, et l’idée de départ est, à la fois, simple et originale. Je n’ai, finalement, que deux petits reproches à formuler : tout d’abord, cette histoire se lit relativement vite, malgré son grand nombre de pages. Ensuite, certains personnages auraient mérité un plus grand développement psychologique. Faibles reproches par rapport à la qualité d’ensemble. Je recommande vivement la lecture, et même l’achat pour les amateurs du genre (conte noir).

30/11/2009 (modifier)
Par Kud
Note: 4/5
Couverture de la série Batman - The Dark Knight returns
Batman - The Dark Knight returns

Une bonne bd où l'on retrouve les personnages principaux des aventures de Batman. Le scénario est vraiment bien structuré (bien qu'un peu confus au début), alliant l'étude de la société à celle de l'humain Batman, vieillissant et cherchant quel but à donner à son "oeuvre". Comme beaucoup, j'ai eu parfois du mal avec le dessin et, disons-le carrément, certaines cases, on ne comprend rien de ce qui se passe (la bagarre sur le grand huit ??). Cependant, et c'est contradictoire, certaines cases sont vraiment superbes. En gros, c'est un peu irrégulier niveau dessin. J'ai acheté une version avec des ajouts à la fin, planches de travail, scénario détaillé et ça m'a pas mal éclairé quand même sur le travail fourni et la logique d'enchainement des séquences.

30/11/2009 (modifier)
Couverture de la série Nestor Burma
Nestor Burma

Les premiers tomes de la série sont tout simplement excellents, et « 120, Rue de la Gare » figure, sans conteste, parmi mes albums préférés, tous styles confondus. J’avais déjà lu quelques romans de Malet avant de découvrir la série, et je craignais un manque de surprise lors de ces relectures. Ce fût le cas, mais très partiellement, car Tardi s’approprie totalement le personnage et réécrit ces récit avec un style unique, situé à mi-chemin entre son univers propre et celui de Léo Malet. Mais, surtout, ces histoires prennent une dimension supplémentaire sous la baguette de l’artiste. Son trait épais, son gras noir et blanc conviennent à merveille à cet univers. C’en est un régal. Le personnage de Nestor Burma plaira à coup sûr aux amateurs de romans policiers noirs. Ce détective cynique, désabusé, cet inconditionnel tombeur, ce fonceur qui se prend finalement plus de coups qu’il n’en donne, ce héros (n’ayons pas peur des mots) synthétise à lui seul bien des aspects du détective privé idéalisé. Les enquêtes imaginées par Léo Malet sont souvent tordues et nous mènent en bateau durant la majeure partie de ces récits, avant des révélations finales à la logique implacable. Le changement de dessinateur ne m’a pas dérangé en matière de trait. Moynot a un style assez comparable à Tardi, reprend assez bien ses personnages et ce genre d’univers sombre lui convient bien. Le passage à la couleur me perturbe autrement, et je trouve que cette colorisation enlève bien plus à la série qu’elle ne lui apporte. Ces adaptations restent cependant d’un bon niveau et plairont toujours aux amateurs. Un indispensable dans son genre, mais les petites faiblesses rencontrées lors des derniers tomes m’empêchent d’attribuer la cote maximale à la série. Franchement bien quand même, et achat chaudement recommandé (surtout pour les premiers tomes).

30/11/2009 (modifier)
Par Chalybs
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Maus
Maus

J'ai toujours un peu peur lorsque j'ouvre une BD qui est tellement encensée sur tous les sites que j'ai pu consulter. Pourtant, je me suis bien senti obligé de la prendre quand je l'ai vu dans les rayonnages de la bibliothèque municipale… Avec une telle réputation, je me devais de la lire. Simplement. Pour les pressés, lisez juste les 2 derniers paragraphes... Premier constat, le dessin. Wow ! Difficile uniquement en ouvrant la BD d'apprécier le style graphique…Le trait fait gras, confus, touffu, imprécis. Mon premier regard est vraiment négatif. Et surprise, après seulement une page ou deux de lectures, on oublie tout cela. Les petites cases qui nous semblaient trop chargées deviennent parfaitement lisibles, le trait imprécis devient étonnamment vivant, les petites souris étonnamment expressives. L'auteur avec un trait personnel et relativement candide parvient à nous transmettre toutes les émotions de ses petits êtres. Et puis, l'idée est très bonne, très visuelle de transformer les juifs en souris chasser par les chats nazis. Pour un auteur qui n'est pas un dessinateur exceptionnel, cela lui permet, par exemple d'avoir l'idée très simple d'utiliser des masques lorsqu'il désire nous faire comprendre que les personnages essaient de se faire passer pour d'autres. Donc, première bonne surprise, le dessin sans être rebutant comme on peut en avoir l'impression, se fait vite oublier. Ce n'est pas non plus la grande classe, mais c'est sobre et efficace. C'est surement ce qu'il fallait pour cette BD. De la sobriété. Parce que vouloir trop en faire pour raconter cette histoire aurait eu un aspect factice qui aurait fait perdre en crédibilité. Alors, l'histoire, c'est de l'Histoire. Sûrement, cela est-il intéressant. Sûrement, la simplicité avec laquelle le texte est posé est-elle intéressante. Présentée en 2 tomes, j'ai trouvé l'histoire déséquilibrée entre les 2 tomes. Je m'étais dis que je réussirais à faire un avis concis, mais non, finalement, cette série appelle à plus d'explications... Je n'ai pas réussi à apprécier ce premier tome à la même valeur que la majorité des lecteurs m'ayant précédé. Certes, le scénario est clair, certes le mélange entre passé et présent est-il parfaitement mené et contribue à nous faire comprendre non seulement les horreurs que la guerre à pu faire subir aux gens, mais aussi l'impact que cela peut avoir sur eux à long terme. De toute évidence, l'auteur ne fait dans cette BD que raconter la vérité nue, telle qu'il l'a vécu et telle qu'on la lui a racontée. Pourtant, de manière quelque peu contradictoire, cela m'a gêné d'avoir un juif avec tous les défauts caricaturaux dont on peut les affubler dans les plus mauvaises plaisanteries. Parce que cet album est tout sauf une plaisanterie. Plutôt une plaie béante avec toute la souffrance que l'on peut en retirer. Extrêmement humaine elle en est presque déconcertante. Le détachement avec lequel tout cela nous est conté est surprenant. De comprendre, d'imaginer la perte d'un proche, d'un ami, d'un enfant, d'un fils…De lire ou relire comment les nazis habilement ont réussi à faire qu'aucun juif ne se rebelle en augmentant la pression lentement, on rajoutant des contraintes progressivement et en les affaiblissant suffisamment de jour en jour afin de casser toute résistance… Pour le 2ème tome, tout s'arrange. L'introduction très introspective, légèrement psychologique sur les conséquences d'une telle vie de souffrance endurée dans la guerre est abordée de manière très humaine, très simple, sans grande volonté de message moralisateur et cela est d'autant plus pertinent. Chacun comprendra le message et se l'appropriera surement d'autant plus. Je pense d'ailleurs que la grande force de cette heure est qu'elle ne se veut pas scolaire. Nous en avons tous assez des manuels d'histoire, des grands discours pompeux et rasoirs des fascicules scolaires sur lesquels on réussissait à s'endormir même en classe (je ne parle pas que pour moi rassurez moi !?!?). En restant très simple dans son approche, en restant a priori très terre à terre, en restant apparemment objectif et parfois même un peu froid et sans cœur, l'auteur prend un nouveau chemin afin d'aborder un sujet mille fois ressassé. Et ça marche. Autant le premier tome, très bon n'avait pas su me happer, autant ce second tome place la barre vraiment haut dans la description de l'horreur. Peut-être est-ce aussi parce que la vie du héros n'a pas été celle que l'on a l'habitude d'entendre ? Le héros finalement dans son malheur a eu de la chance. Il a toujours su tirer son épingle du jeu. On se pique au jeu de savoir si oui ou non sa dernière magouille va fonctionner. C'est un peu le super héros du pauvre. Mais tellement attendrissant que l'on ne peut que s'y accrocher. Maus, une ode à l'amour sortie tout droit du pire des cauchemars. Maus, l'espoir dans le destin le plus noir. Un livre incroyablement réussi qui nous change des visions et des approches classiques du sujet. Une qualité et une classe incroyable débordant de simplicité et d'humanisme. A mettre entre toutes les mains, surtout celles des plus réticents aux cours d'histoire et à l'Histoire. Comme moi en fait. Je suis le cobaye parfait pour valider ma théorie ! Pour ceux qui veulent faire connaitre cette guerre aux jeunes, surement est-ce une bonne approche par cette BD. Très naturelle, très simple dans son expression, elle ne se veut pas moralisatrice, elle ne se veut pas hautaine, elle ne se veut pas littéraire. Juste l'expression d'une vie dans sa simplicité et difficulté.

29/11/2009 (modifier)