C’est un album très vite lu (mais avec plaisir).
L’histoire est très simple, il y a peu de dialogue, et la fin est assez ouverte.
Mais le plaisir de lecture est bien là. D’abord grâce au dessin de Chabouté, qui use bien d’un beau Noir et Blanc, avec son style très agréable.
Ensuite parce que l’intrigue, malgré sa simplicité développe quand même de belles idées. C’est la rencontre de deux écorchés de la vie : un gamin (qui surnage au milieu des déchirements et des violentes disputes de ses parents) et un SDF vivant dans une caravane loin de son fils qui lui manque.
En quelques mots, ils vont réveiller chez l’autre la soif de vivre, et se donner une nouvelle chance (Chabouté préfère s’arrêter lorsque la mécanique de la vie est réenclenchée).
Une petite lecture rapide mais tr-s sympathique. Rien d’hyper original ni fouillé, mais le plaisir est au rendez-vous. C’est l’essentiel.
Classique de la série d'aventure, adoptant l'entrée financière pour se distinguer des consœurs auxquelles on la compare souvent (XIII et Lady S. du même Van Hamme, Alpha, I.R.$., etc.), Largo Winch mélange les genres, de l'action à l'aventure en passant par le thriller, le tout teinté d'humour et de mini érotisme, avec une construction en diptyques et toujours un entrelacs de pièces disparates de puzzle s'agençant au fur et à mesure que l'intrigue se dénoue. Certes un peu stéréotypé, mais habilement rythmé et prenant dans ses bons tomes (les premiers).
Largo est beau, jeune, immensément riche, séducteur, aventureux, bagarreur, soi-disant intègre côté éthique, bref le gendre idéal et étonnamment pas si insupportable que cela (prouesse de Van Hamme tant un tel profil aurait pu être un repoussoir). Dans ce milieu de requins, le monde entier en veut au groupe W de notre Largo, les méthodes usitées ayant peu à envier aux pires mafias et narcotrafics.
J'ai pris du plaisir à découvrir (et même relire) les premiers tomes il y a une vingtaine d'années, les derniers de Giacometti lus cette semaine sont au niveau des derniers de Van Hamme : le job est fait, le rythme est bon, mais les pièces s'agencent moyennement, sans que l'on ait été happé par le suspense trop artificiel d'une intrigue fabriquée et peu claire. Le côté "séducteur sans en avoir l'air" pour émoustiller l'ado, agace également aux entournures, mais l'ensemble demeure plutôt sympathique grâce aux illustrations, à ce rythme et à ces nombreux personnages qui avec le temps nous sont devenus familiers.
Encore un témoignage sur l'horreur des camps de concentration et je dois bien avouer qu'à force d'en avoir lus, j'ai l'impression de m'être fait une sorte de carapace d'insensibilité, ne me sentant plus spécialement touché alors que ce qui m'est raconté ne devrait jamais indifférer qui que ce soit.
Cet album a cependant réussi à briser ma carapace. La personnalité de Ginette Kolinka et surtout la manière très naturelle avec laquelle elle raconte son histoire rendent les faits tellement terre à terre qu'ils deviennent encore plus impactants à mes yeux. Elle met le doigt sur plusieurs points qui m'auront parlé : son insouciance avant de réaliser ce qui l'attendait vraiment, sa déshumanisation progressive orchestrée par les nazis, son besoin de transmettre après une longue période durant laquelle elle n'a jamais voulu parler de ce qu'elle avait vécu.
Le récit se construit sur deux époques, qui nous permettent de suivre Ginette Kolinka d'une part alors qu'elle accompagne un groupe de jeunes étudiants à Birkenau et d'autre part durant la guerre. Ces allers-retours permettent de visualiser l'horreur tout en mettant en évidence le besoin de transmettre de Ginette. Cette manière de procéder accentue l'aspect "témoignage" du récit tout en éclairant la personnalité de l'autrice.
Le dessin ne m'aura pas entièrement séduit. J'aime bien tout ce qui concerne la représentation des personnages. J'aime aussi l'idée de ces ombres que l'on voit dans les camps. Par contre plusieurs décors m'ont vraiment déplu tant ils m'ont semblé photoshopés depuis une photographie.
Le sujet n'est pas neuf et les récits de ce genre sont nombreux (ce n'est même pas la première fois que l'histoire de Ginette Kolinka est illustrée en bandes dessinées) mais j'ai trouvé cet album touchant et bien pensé. Pas mal quoi. Une oeuvre qui contribue à la conservation du souvenir de l'horreur que furent les camps de concentration nazis.
Il s'en est fallu de peu pour que j'accorde un 4/5 à ce recueil de courts récits, mais quelques histoires un peu plus faibles (surtout dans la deuxième partie de l'album) m'ont finalement incité à un peu plus de sévérité. Il n'empêche que plusieurs de ces nouvelles sont excellentes et que l'album mérite la lecture rien que pour elles.
Il faut dire que la liste des auteurs a de quoi séduire plus d'un bédéphile. Guérineau, Manini, Astier, Berlion, Robin... Rien qu'avec ces cinq noms, je ne pouvais déjà plus résister à la tentation ! Et ce sont d'ailleurs les histoires sur lesquelles ils ont travaillé qui m'ont le plus séduit. Souvent cyniques, parfois plombées d'humour noir, parfois reposant sur une idée originale, ces intrigues policières auront été de vraies petites friandises pour l'amateur de nouvelles que je suis. C'est bien construit, soigné autant dans la structure que dans le trait et avec les conclusions attendues. Conclusions encore renforcée par les courts textes "d'excuses" imaginés par Anaïs Bon.
Mais bien entendu, dans ce genre de concept, immanquablement, certains récits font moins mouche. Pour moi, ce fut surtout le cas de celui imaginé par Jimmy Beaulieu, dont déjà le style graphique très brut et épuré tranche avec les autres productions, mais surtout dont le scénario, pour original qu'il est, est trop improbable et trop éloigné du concept pour me convaincre. Les trois derniers récits sont aussi à mes yeux un cran en dessous du reste. Au final, je me retrouve avec 4 récits que j'ai vraiment beaucoup aimés, 2 récits que j'ai bien appréciés, 3 récits que j'ai trouvé plus moyens et 1 récit qui ne m'a pas plu. La note de 3/5 me semble donc la plus adaptée, mais si vous aimez le format "nouvelles policières", c'est vraiment une lecture à faire.
Vraiment pas mal, et dans ce genre de concept (qui regroupe des auteurs aux univers très disparates), je pense même n'avoir jamais lu quelque chose de supérieur.
Ce fut une grande déception pour moi cette série. Et j’essaye de faire en sorte que ma note ne soit pas le reflet de ma déception, car impulsivement j’aurais mis deux étoiles.
Florence Magnin, j’ai adoré dès le début ce qu’elle a fait, Mary la Noire que j’ai découvert en premier adolescent à la fin des années 90, puis L'Autre Monde dans la foulée, ainsi que les cycles suivants mais que j’ai un peu moins appréciés.
Alors l’Héritage d’Emilie, c’est une série dont je suis la sortie de loin depuis le début, et que j’ai toujours désiré fortement avoir. Régulièrement je cherchais la série à acheter, mais allez savoir pourquoi je n’avais jamais franchi le pas, comme pour garder en moi tout l’imaginaire que j’avais pu construire autour, et que finalement la lire risquerait de briser ça.
Vu les nombreux avis élogieux, à mes yeux ça devait être LA série culte de Florence Magnin.
Le scénario avait tout pour me plaire, début du 20eme siècle, un manoir isolé dans les brumes irlandaises, un mystérieux héritage, j’imaginais déjà une ambiance un peu à la manière des romans des sœurs Brontë, une touche de surnaturelle en plus (et l’Irlande offre tout ce qu’il faut pour avoir de la matière là dessus).
Et surtout ce dessin, propre à Florence Magnin, que l’on reconnaît au premier coup d’œil, et où j’aime me perdre dans ses planches, les contempler, admirer les unes après les autres, invitant au voyage, à l’admiration, aux rêves.
Une très belle intégrale est sortie en cette fin d’année, elle était là en rayon, devant moi, sous mes yeux, dans mes mains, enfin ! Quelle joie j’avais de pouvoir avoir la série entière enfin à portée de lecture. Je l’ai donc ramenée chez moi et ai attendu patiemment d’avoir le soir parfait pour la lire. Une soirée pluvieuse, où il fait bon être enfermé au chaud chez soi, et n’avoir rien de prévu d’autre que de lire sans risque d’être dérangé, et jusqu’à pas d’heure.
Le premier tome est génial, j’y retrouve tout ce que j’aime avec cette autrice, et correspond parfaitement à mes attentes. Des dessins, d’une beauté, qui m’impressionneront toujours (je sais pas pourquoi j’aime tellement son dessin, mais son style graphique éveille vraiment quelque chose en moi). Et une intrigue qui se met en place, pleine de mystères, une ambiance telle que l’on ne veut plus partir, ce genre de lecture où l’on voudrait rester dans la BD des heures et des heures, ne plus en sortir et ne plus revenir dans le monde réel.
Alors c’est ce que j’ai fait, j’ai continué ma lecture jusqu’à la fin.
Et quelle déception, mais quelle déception ! Il y en a trop, trop de tout, Magnin devait avoir pleins d’idées en tête et devait vouloir tout caser dans cette série. Elle en perd tout son sens dès le troisième album à mes yeux. C’est la dégringolade complète. Je n’avais qu’une hâte c’était de finir la série pour pouvoir lire autre chose la prochaine fois et ne plus devoir revenir dessus.
Ça part dans tous les sens, dans du surnaturel à tout va, de la science fiction, sans utilité, sans réelle cohérence, c’est confus. Toute l’ambiance du premier tome est vite gâchée.
Ce sentiment d’avoir mangé mon entrée dans un grand restaurant étoilé, et que la suite du repas vienne d’un restaurant digne de Cauchemar en cuisine. Cette impression de grandes promesses qui finissent non tenues du tout.
Je pense que Magnin a de très bonnes idées, mais qu’elle n’a pas su les canaliser et les sélectionner pour ne se concentrer que sur certaines. Elle aurait mieux fait d’en garder pour plus tard, pour d’autres séries.
Vous avez donc compris que la déception a été très grande après tant d’années d’attente, et c’est pour ça que je ne serai pas trop sévère avec ma note, car je l’aurais sûrement appréciée différemment si je ne l’avais pas attendu depuis si longtemps.
Au final, ce qui m’a permis de tenir jusqu’à la fin, c’est le talent de dessinatrice de Magnin, et là pour le coup, on ne peut absolument rien lui reprocher. Sans lui, j’aurais mis sans hésiter une seconde 2 étoiles.
Une série bien trop surnotée à mes yeux.
Issu de la structure éditoriale indépendante créée par Lisa Mandel, cet album développe une histoire et un univers assez originaux.
Le dessin d’Anouk Picard, et la lecture des premières pages m’ont un temps fait penser à un album destiné à un très jeune lectorat. Si ce dernier y trouvera son compte, c’est en fait un lectorat bien plus large qui est visé.
Avec de courtes histoires, qui se lisent comme des chapitres d’un récit unique et cohérent au final, nous suivons la vie et les mésaventures d’une sorte de super-héros improbable, qui a la capacité de se transformer à volonté en n’importe quel animal. Cet homme vit en concubinage avec une grenouille – qui ignore tout de son double « Animan » (et qui pourrait le gober s’il se transforme en mouche !).
Face à lui, un ancien copain de cours de récréation, Objecto, qui lui possède le pouvoir de se transformer en n’importe quel objet !
Leurs rencontres donnent parfois des airs de guerre des Barbapapas. C’est un loufoque gentil, avec un humour léger, un peu de poésie. Si je suis sorti moins enthousiaste de ma lecture que mes prédécesseurs, j’ai quand même trouvé cet album intéressant. A partager avec vos enfants pourquoi pas ?
Wolverine doit beaucoup à Len Wein, c'est lui qui imagine le personnage avec Roy Thomas et John Romita SR au dessin pour sa première apparition dans Incredible Hulk (vol. 1) #180, en octobre 1974. Mais c'est surtout le fait que Len Wein hérite du projet des Nouveaux X-MEN dans le rôle d'éditeur en chef et ainsi pouvoir imposer le personnage de Wolverine dans X-MEM (vol. 1) #94. On connaît la suite.
Une intégrale qui reprend la première apparition de notre griffu et le Wolverine - Je suis Wolverine de Frank Miller et Chris Claremont, ensuite la série Wolverine (Vol. 2) commence réellement. Chris Claremont sera au scénario associé à John Buscema sur les huit premiers épisodes, ensuite Peter David va prendre progressivement le relais, toujours avec J. Buscema, mais cette fois-ci encré par Bill Sienkiewicz (et c'est beaucoup mieux). A partir du numéro 17 jusqu'au 24, un nouveau duo : Archie Goodwin/John Byrne pour un résultat décevant et enfin à partir du numéro 31 jusqu'au 57, Larry Hama et Marc Sylvestri forme un chouette binôme. Je retiens aussi les apparitions réussies au dessin de Gene Colan, Andy Kubert, Marc Teixera et Barry Kitson.
J'ai beaucoup apprécié la partie où l'action se déroule dans la ville imaginaire de Madripoor située en Indonésie, la cité de non droit dans l'univers Marvel. Un Wolverine à la mode Nick Fury avec son bandeau sur l'œil et se faisant appelé le Borgne. Mais aussi celles se situant dans le pays d'origine de notre mutant.
Mais dans l'ensemble, des histoires plutôt classiques avec des hauts et des bas.
Pas un indispensable, mais une série qui mérite le détour pour mieux appréhender ce personnage complexe.
Thriller fantastique adapté d'une série de romans pour adolescents, Messages/Je suis ton secret met en scène la jeune Manah qui reçoit du jour au lendemain des messages écrits dans son agenda qui lui prédisent l'avenir et l'amènent à se rendre à des endroits bien précis dans des buts mystérieux. Mais le premier de ces messages est bien sombre puisqu'il annonce la mort prochaine de son meilleur ami.
Cette série s'adresse en priorité aux jeunes lecteurs, ados et pré-ados. Le graphisme de style manga leur est d'ailleurs adapté, avec aussi une touche plutôt féminine dans son univers visuel. C'est un dessin plutôt simple, avec pas mal de soucis de perspective dans les décors, mais il est efficace et on est vite pris par l'histoire. Celle-ci ne s'encombre pas de beaucoup de réalisme et prend d'emblée la route du fantastique, des histoires de prédictions et de messages de l'au-delà. Et plus on avance dans l'histoire, plus ce fantastique se fait présent au point d'agir très directement sur la réalité. L'héroïne est intéressante car c'est un personnage féminin fort, d'ailleurs ceinture noire de karaté à 15 ans, et c'est bien elle qui a le rôle du chevalier servant dans sa relation avec son meilleur ami. Et la relation entre ces deux là est d'ailleurs assez sympathique aussi, faite d'amitié et forcément d'un peu d'amour.
J'ai trouvé que le déroulement de l'intrigue et sa conclusion manquaient parfois de finesse mais l'histoire est divertissante et peut séduire son public.
Le récit fataliste de deux évadés d'une prison militaire soviétique en pleine seconde guerre mondiale. Un soldat allemand sans pitié et un italien plus romantique s'échappent et embarquent avec eux un jeune garde russe qui n'avait rien demandé. Menacés de mort de tous les côtés, que ce soit par leurs poursuivants russes, les SS nazis fanatisés, les bombardements aériens, le froid et la faim, ils n'ont pas beaucoup d'autre espoir que d'aller vers le Sud en direction d'une éventuelle échappatoire.
L'histoire est bien racontée et suffisamment prenante malgré son intrigue assez brièvement résumée. Sa principale force est son dessin, en particulier les décors en très belles aquarelles. Les personnages, eux, sont moins impressionnants mais ils restent corrects. L'histoire alterne actions, grands espaces et de longs monologues intérieurs du narrateur italien, qui sont d'ailleurs les parties qui m'ont le moins intéressé.
J'ai aimé le réalisme de nombreux passages et l'évolution de la relation entre les trois protagonistes. J'ai trouvé un peu étonnant qu'ils s'en sortent tant de fois en vie alors qu'ils sont seuls dans un pays ennemi et ne parlant quasiment pas la langue locale, mais j'imagine que ça reste crédible dans de telles circonstances. La conclusion n'est pas mauvaise, avec un peu de surprise dans le comportement final assez inattendu des personnages.
Je ne dirais pas que j'ai été transporté par cette lecture mais je l'ai trouvée pas mal, relativement intéressante et j'ai apprécié le soin apporté à ses décors.
Alors que je me faisais une joie de découvrir cette reine, qui m’était complètement inconnue, j’ai assez vite déchanté. Je vais laisser le bénéfice du doute pour la suite mais plutôt déçu par cette entame de série.
La réalisation passe mais je n’ai pas reconnu le talent des auteurs, ces derniers m’avaient tant enthousiasmé sur Tseu Hi - La Dame dragon, que ça en est devenu une déception. Les ambiances rouges siéent mieux à la Chine, j’ai trouvé hors propos celles proposées ici; et leur vert plus prédominant ne m’a pas vraiment emballé.
Attention c’est solide comme style mais ce ne m’a pas parlé.
Quant à l’histoire, j’ai trouvé notre reine bien trop mineure et en retrait dans ce 1er tome, j’attends son impact sur l’histoire et lui espère un bien plus grand rôle dans les prochains 2 tomes. Sans ça, le récit me paraît solide historiquement mais bien creux.
2,5
En France, les livres sont au même prix partout. C'est la loi !
Avec BDfugue, vous payez donc le même prix qu'avec les géants de la vente en ligne mais pour un meilleur service :
des promotions et des goodies en permanence
des réceptions en super état grâce à des cartons super robustes
une équipe joignable en cas de besoin
2. C'est plus avantageux pour nous
Si BDthèque est gratuit, il a un coût.
Pour financer le service et le faire évoluer, nous dépendons notamment des achats que vous effectuez depuis le site. En effet, à chaque fois que vous commencez vos achats depuis BDthèque, nous touchons une commission. Or, BDfugue est plus généreux que les géants de la vente en ligne !
3. C'est plus avantageux pour votre communauté
En choisissant BDfugue plutôt que de grandes plateformes de vente en ligne, vous faites la promotion du commerce local, spécialisé, éthique et indépendant.
Meilleur pour les emplois, meilleur pour les impôts, la librairie indépendante promeut l'émergence des nouvelles séries et donc nos futurs coups de cœur.
Chaque commande effectuée génère aussi un don à l'association Enfance & Partage qui défend et protège les enfants maltraités. Plus d'informations sur bdfugue.com
Pourquoi Cultura ?
Indépendante depuis sa création en 1998, Cultura se donne pour mission de faire vivre et aimer la culture.
La création de Cultura repose sur une vision de la culture, accessible et contributive. Nous avons ainsi considéré depuis toujours notre responsabilité sociétale, et par conviction, développé les pratiques durables et sociales. C’est maintenant au sein de notre stratégie de création de valeur et en accord avec les Objectifs de Développement Durable que nous déployons nos actions. Nous traitons avec lucidité l’impact de nos activités, avec une vision de long terme. Mais agir en responsabilité implique d’aller bien plus loin, en contribuant positivement à trois grands enjeux de développement durable.
Nos enjeux environnementaux
Nous sommes résolument engagés dans la réduction de notre empreinte carbone, pour prendre notre part dans la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de la planète.
Nos enjeux culturels et sociétaux
La mission de Cultura est de faire vivre et aimer la culture. Pour cela, nous souhaitons stimuler la diversité des pratiques culturelles, sources d’éveil et d’émancipation.
Nos enjeux sociaux
Nous accordons une attention particulière au bien-être de nos collaborateurs à la diversité, l’inclusion et l’égalité des chances, mais aussi à leur épanouissement, en encourageant l’expression des talents artistiques.
Votre vote
Un îlot de bonheur
C’est un album très vite lu (mais avec plaisir). L’histoire est très simple, il y a peu de dialogue, et la fin est assez ouverte. Mais le plaisir de lecture est bien là. D’abord grâce au dessin de Chabouté, qui use bien d’un beau Noir et Blanc, avec son style très agréable. Ensuite parce que l’intrigue, malgré sa simplicité développe quand même de belles idées. C’est la rencontre de deux écorchés de la vie : un gamin (qui surnage au milieu des déchirements et des violentes disputes de ses parents) et un SDF vivant dans une caravane loin de son fils qui lui manque. En quelques mots, ils vont réveiller chez l’autre la soif de vivre, et se donner une nouvelle chance (Chabouté préfère s’arrêter lorsque la mécanique de la vie est réenclenchée). Une petite lecture rapide mais tr-s sympathique. Rien d’hyper original ni fouillé, mais le plaisir est au rendez-vous. C’est l’essentiel.
Largo Winch
Classique de la série d'aventure, adoptant l'entrée financière pour se distinguer des consœurs auxquelles on la compare souvent (XIII et Lady S. du même Van Hamme, Alpha, I.R.$., etc.), Largo Winch mélange les genres, de l'action à l'aventure en passant par le thriller, le tout teinté d'humour et de mini érotisme, avec une construction en diptyques et toujours un entrelacs de pièces disparates de puzzle s'agençant au fur et à mesure que l'intrigue se dénoue. Certes un peu stéréotypé, mais habilement rythmé et prenant dans ses bons tomes (les premiers). Largo est beau, jeune, immensément riche, séducteur, aventureux, bagarreur, soi-disant intègre côté éthique, bref le gendre idéal et étonnamment pas si insupportable que cela (prouesse de Van Hamme tant un tel profil aurait pu être un repoussoir). Dans ce milieu de requins, le monde entier en veut au groupe W de notre Largo, les méthodes usitées ayant peu à envier aux pires mafias et narcotrafics. J'ai pris du plaisir à découvrir (et même relire) les premiers tomes il y a une vingtaine d'années, les derniers de Giacometti lus cette semaine sont au niveau des derniers de Van Hamme : le job est fait, le rythme est bon, mais les pièces s'agencent moyennement, sans que l'on ait été happé par le suspense trop artificiel d'une intrigue fabriquée et peu claire. Le côté "séducteur sans en avoir l'air" pour émoustiller l'ado, agace également aux entournures, mais l'ensemble demeure plutôt sympathique grâce aux illustrations, à ce rythme et à ces nombreux personnages qui avec le temps nous sont devenus familiers.
Adieu Birkenau
Encore un témoignage sur l'horreur des camps de concentration et je dois bien avouer qu'à force d'en avoir lus, j'ai l'impression de m'être fait une sorte de carapace d'insensibilité, ne me sentant plus spécialement touché alors que ce qui m'est raconté ne devrait jamais indifférer qui que ce soit. Cet album a cependant réussi à briser ma carapace. La personnalité de Ginette Kolinka et surtout la manière très naturelle avec laquelle elle raconte son histoire rendent les faits tellement terre à terre qu'ils deviennent encore plus impactants à mes yeux. Elle met le doigt sur plusieurs points qui m'auront parlé : son insouciance avant de réaliser ce qui l'attendait vraiment, sa déshumanisation progressive orchestrée par les nazis, son besoin de transmettre après une longue période durant laquelle elle n'a jamais voulu parler de ce qu'elle avait vécu. Le récit se construit sur deux époques, qui nous permettent de suivre Ginette Kolinka d'une part alors qu'elle accompagne un groupe de jeunes étudiants à Birkenau et d'autre part durant la guerre. Ces allers-retours permettent de visualiser l'horreur tout en mettant en évidence le besoin de transmettre de Ginette. Cette manière de procéder accentue l'aspect "témoignage" du récit tout en éclairant la personnalité de l'autrice. Le dessin ne m'aura pas entièrement séduit. J'aime bien tout ce qui concerne la représentation des personnages. J'aime aussi l'idée de ces ombres que l'on voit dans les camps. Par contre plusieurs décors m'ont vraiment déplu tant ils m'ont semblé photoshopés depuis une photographie. Le sujet n'est pas neuf et les récits de ce genre sont nombreux (ce n'est même pas la première fois que l'histoire de Ginette Kolinka est illustrée en bandes dessinées) mais j'ai trouvé cet album touchant et bien pensé. Pas mal quoi. Une oeuvre qui contribue à la conservation du souvenir de l'horreur que furent les camps de concentration nazis.
L'Alibi
Il s'en est fallu de peu pour que j'accorde un 4/5 à ce recueil de courts récits, mais quelques histoires un peu plus faibles (surtout dans la deuxième partie de l'album) m'ont finalement incité à un peu plus de sévérité. Il n'empêche que plusieurs de ces nouvelles sont excellentes et que l'album mérite la lecture rien que pour elles. Il faut dire que la liste des auteurs a de quoi séduire plus d'un bédéphile. Guérineau, Manini, Astier, Berlion, Robin... Rien qu'avec ces cinq noms, je ne pouvais déjà plus résister à la tentation ! Et ce sont d'ailleurs les histoires sur lesquelles ils ont travaillé qui m'ont le plus séduit. Souvent cyniques, parfois plombées d'humour noir, parfois reposant sur une idée originale, ces intrigues policières auront été de vraies petites friandises pour l'amateur de nouvelles que je suis. C'est bien construit, soigné autant dans la structure que dans le trait et avec les conclusions attendues. Conclusions encore renforcée par les courts textes "d'excuses" imaginés par Anaïs Bon. Mais bien entendu, dans ce genre de concept, immanquablement, certains récits font moins mouche. Pour moi, ce fut surtout le cas de celui imaginé par Jimmy Beaulieu, dont déjà le style graphique très brut et épuré tranche avec les autres productions, mais surtout dont le scénario, pour original qu'il est, est trop improbable et trop éloigné du concept pour me convaincre. Les trois derniers récits sont aussi à mes yeux un cran en dessous du reste. Au final, je me retrouve avec 4 récits que j'ai vraiment beaucoup aimés, 2 récits que j'ai bien appréciés, 3 récits que j'ai trouvé plus moyens et 1 récit qui ne m'a pas plu. La note de 3/5 me semble donc la plus adaptée, mais si vous aimez le format "nouvelles policières", c'est vraiment une lecture à faire. Vraiment pas mal, et dans ce genre de concept (qui regroupe des auteurs aux univers très disparates), je pense même n'avoir jamais lu quelque chose de supérieur.
L'Héritage d'Emilie
Ce fut une grande déception pour moi cette série. Et j’essaye de faire en sorte que ma note ne soit pas le reflet de ma déception, car impulsivement j’aurais mis deux étoiles. Florence Magnin, j’ai adoré dès le début ce qu’elle a fait, Mary la Noire que j’ai découvert en premier adolescent à la fin des années 90, puis L'Autre Monde dans la foulée, ainsi que les cycles suivants mais que j’ai un peu moins appréciés. Alors l’Héritage d’Emilie, c’est une série dont je suis la sortie de loin depuis le début, et que j’ai toujours désiré fortement avoir. Régulièrement je cherchais la série à acheter, mais allez savoir pourquoi je n’avais jamais franchi le pas, comme pour garder en moi tout l’imaginaire que j’avais pu construire autour, et que finalement la lire risquerait de briser ça. Vu les nombreux avis élogieux, à mes yeux ça devait être LA série culte de Florence Magnin. Le scénario avait tout pour me plaire, début du 20eme siècle, un manoir isolé dans les brumes irlandaises, un mystérieux héritage, j’imaginais déjà une ambiance un peu à la manière des romans des sœurs Brontë, une touche de surnaturelle en plus (et l’Irlande offre tout ce qu’il faut pour avoir de la matière là dessus). Et surtout ce dessin, propre à Florence Magnin, que l’on reconnaît au premier coup d’œil, et où j’aime me perdre dans ses planches, les contempler, admirer les unes après les autres, invitant au voyage, à l’admiration, aux rêves. Une très belle intégrale est sortie en cette fin d’année, elle était là en rayon, devant moi, sous mes yeux, dans mes mains, enfin ! Quelle joie j’avais de pouvoir avoir la série entière enfin à portée de lecture. Je l’ai donc ramenée chez moi et ai attendu patiemment d’avoir le soir parfait pour la lire. Une soirée pluvieuse, où il fait bon être enfermé au chaud chez soi, et n’avoir rien de prévu d’autre que de lire sans risque d’être dérangé, et jusqu’à pas d’heure. Le premier tome est génial, j’y retrouve tout ce que j’aime avec cette autrice, et correspond parfaitement à mes attentes. Des dessins, d’une beauté, qui m’impressionneront toujours (je sais pas pourquoi j’aime tellement son dessin, mais son style graphique éveille vraiment quelque chose en moi). Et une intrigue qui se met en place, pleine de mystères, une ambiance telle que l’on ne veut plus partir, ce genre de lecture où l’on voudrait rester dans la BD des heures et des heures, ne plus en sortir et ne plus revenir dans le monde réel. Alors c’est ce que j’ai fait, j’ai continué ma lecture jusqu’à la fin. Et quelle déception, mais quelle déception ! Il y en a trop, trop de tout, Magnin devait avoir pleins d’idées en tête et devait vouloir tout caser dans cette série. Elle en perd tout son sens dès le troisième album à mes yeux. C’est la dégringolade complète. Je n’avais qu’une hâte c’était de finir la série pour pouvoir lire autre chose la prochaine fois et ne plus devoir revenir dessus. Ça part dans tous les sens, dans du surnaturel à tout va, de la science fiction, sans utilité, sans réelle cohérence, c’est confus. Toute l’ambiance du premier tome est vite gâchée. Ce sentiment d’avoir mangé mon entrée dans un grand restaurant étoilé, et que la suite du repas vienne d’un restaurant digne de Cauchemar en cuisine. Cette impression de grandes promesses qui finissent non tenues du tout. Je pense que Magnin a de très bonnes idées, mais qu’elle n’a pas su les canaliser et les sélectionner pour ne se concentrer que sur certaines. Elle aurait mieux fait d’en garder pour plus tard, pour d’autres séries. Vous avez donc compris que la déception a été très grande après tant d’années d’attente, et c’est pour ça que je ne serai pas trop sévère avec ma note, car je l’aurais sûrement appréciée différemment si je ne l’avais pas attendu depuis si longtemps. Au final, ce qui m’a permis de tenir jusqu’à la fin, c’est le talent de dessinatrice de Magnin, et là pour le coup, on ne peut absolument rien lui reprocher. Sans lui, j’aurais mis sans hésiter une seconde 2 étoiles. Une série bien trop surnotée à mes yeux.
Animan
Issu de la structure éditoriale indépendante créée par Lisa Mandel, cet album développe une histoire et un univers assez originaux. Le dessin d’Anouk Picard, et la lecture des premières pages m’ont un temps fait penser à un album destiné à un très jeune lectorat. Si ce dernier y trouvera son compte, c’est en fait un lectorat bien plus large qui est visé. Avec de courtes histoires, qui se lisent comme des chapitres d’un récit unique et cohérent au final, nous suivons la vie et les mésaventures d’une sorte de super-héros improbable, qui a la capacité de se transformer à volonté en n’importe quel animal. Cet homme vit en concubinage avec une grenouille – qui ignore tout de son double « Animan » (et qui pourrait le gober s’il se transforme en mouche !). Face à lui, un ancien copain de cours de récréation, Objecto, qui lui possède le pouvoir de se transformer en n’importe quel objet ! Leurs rencontres donnent parfois des airs de guerre des Barbapapas. C’est un loufoque gentil, avec un humour léger, un peu de poésie. Si je suis sorti moins enthousiaste de ma lecture que mes prédécesseurs, j’ai quand même trouvé cet album intéressant. A partager avec vos enfants pourquoi pas ?
Wolverine - L'intégrale
Wolverine doit beaucoup à Len Wein, c'est lui qui imagine le personnage avec Roy Thomas et John Romita SR au dessin pour sa première apparition dans Incredible Hulk (vol. 1) #180, en octobre 1974. Mais c'est surtout le fait que Len Wein hérite du projet des Nouveaux X-MEN dans le rôle d'éditeur en chef et ainsi pouvoir imposer le personnage de Wolverine dans X-MEM (vol. 1) #94. On connaît la suite. Une intégrale qui reprend la première apparition de notre griffu et le Wolverine - Je suis Wolverine de Frank Miller et Chris Claremont, ensuite la série Wolverine (Vol. 2) commence réellement. Chris Claremont sera au scénario associé à John Buscema sur les huit premiers épisodes, ensuite Peter David va prendre progressivement le relais, toujours avec J. Buscema, mais cette fois-ci encré par Bill Sienkiewicz (et c'est beaucoup mieux). A partir du numéro 17 jusqu'au 24, un nouveau duo : Archie Goodwin/John Byrne pour un résultat décevant et enfin à partir du numéro 31 jusqu'au 57, Larry Hama et Marc Sylvestri forme un chouette binôme. Je retiens aussi les apparitions réussies au dessin de Gene Colan, Andy Kubert, Marc Teixera et Barry Kitson. J'ai beaucoup apprécié la partie où l'action se déroule dans la ville imaginaire de Madripoor située en Indonésie, la cité de non droit dans l'univers Marvel. Un Wolverine à la mode Nick Fury avec son bandeau sur l'œil et se faisant appelé le Borgne. Mais aussi celles se situant dans le pays d'origine de notre mutant. Mais dans l'ensemble, des histoires plutôt classiques avec des hauts et des bas. Pas un indispensable, mais une série qui mérite le détour pour mieux appréhender ce personnage complexe.
Messages (Je suis ton secret)
Thriller fantastique adapté d'une série de romans pour adolescents, Messages/Je suis ton secret met en scène la jeune Manah qui reçoit du jour au lendemain des messages écrits dans son agenda qui lui prédisent l'avenir et l'amènent à se rendre à des endroits bien précis dans des buts mystérieux. Mais le premier de ces messages est bien sombre puisqu'il annonce la mort prochaine de son meilleur ami. Cette série s'adresse en priorité aux jeunes lecteurs, ados et pré-ados. Le graphisme de style manga leur est d'ailleurs adapté, avec aussi une touche plutôt féminine dans son univers visuel. C'est un dessin plutôt simple, avec pas mal de soucis de perspective dans les décors, mais il est efficace et on est vite pris par l'histoire. Celle-ci ne s'encombre pas de beaucoup de réalisme et prend d'emblée la route du fantastique, des histoires de prédictions et de messages de l'au-delà. Et plus on avance dans l'histoire, plus ce fantastique se fait présent au point d'agir très directement sur la réalité. L'héroïne est intéressante car c'est un personnage féminin fort, d'ailleurs ceinture noire de karaté à 15 ans, et c'est bien elle qui a le rôle du chevalier servant dans sa relation avec son meilleur ami. Et la relation entre ces deux là est d'ailleurs assez sympathique aussi, faite d'amitié et forcément d'un peu d'amour. J'ai trouvé que le déroulement de l'intrigue et sa conclusion manquaient parfois de finesse mais l'histoire est divertissante et peut séduire son public.
La Terre, le ciel, les corbeaux
Le récit fataliste de deux évadés d'une prison militaire soviétique en pleine seconde guerre mondiale. Un soldat allemand sans pitié et un italien plus romantique s'échappent et embarquent avec eux un jeune garde russe qui n'avait rien demandé. Menacés de mort de tous les côtés, que ce soit par leurs poursuivants russes, les SS nazis fanatisés, les bombardements aériens, le froid et la faim, ils n'ont pas beaucoup d'autre espoir que d'aller vers le Sud en direction d'une éventuelle échappatoire. L'histoire est bien racontée et suffisamment prenante malgré son intrigue assez brièvement résumée. Sa principale force est son dessin, en particulier les décors en très belles aquarelles. Les personnages, eux, sont moins impressionnants mais ils restent corrects. L'histoire alterne actions, grands espaces et de longs monologues intérieurs du narrateur italien, qui sont d'ailleurs les parties qui m'ont le moins intéressé. J'ai aimé le réalisme de nombreux passages et l'évolution de la relation entre les trois protagonistes. J'ai trouvé un peu étonnant qu'ils s'en sortent tant de fois en vie alors qu'ils sont seuls dans un pays ennemi et ne parlant quasiment pas la langue locale, mais j'imagine que ça reste crédible dans de telles circonstances. La conclusion n'est pas mauvaise, avec un peu de surprise dans le comportement final assez inattendu des personnages. Je ne dirais pas que j'ai été transporté par cette lecture mais je l'ai trouvée pas mal, relativement intéressante et j'ai apprécié le soin apporté à ses décors.
Boudicca - La Furie Celte
Alors que je me faisais une joie de découvrir cette reine, qui m’était complètement inconnue, j’ai assez vite déchanté. Je vais laisser le bénéfice du doute pour la suite mais plutôt déçu par cette entame de série. La réalisation passe mais je n’ai pas reconnu le talent des auteurs, ces derniers m’avaient tant enthousiasmé sur Tseu Hi - La Dame dragon, que ça en est devenu une déception. Les ambiances rouges siéent mieux à la Chine, j’ai trouvé hors propos celles proposées ici; et leur vert plus prédominant ne m’a pas vraiment emballé. Attention c’est solide comme style mais ce ne m’a pas parlé. Quant à l’histoire, j’ai trouvé notre reine bien trop mineure et en retrait dans ce 1er tome, j’attends son impact sur l’histoire et lui espère un bien plus grand rôle dans les prochains 2 tomes. Sans ça, le récit me paraît solide historiquement mais bien creux. 2,5