Un one-shot venu d'Espagne qui montre le coté sombre de Barcelone au travers de cette sœur et ce frère qui ont vécu une enfance misérable et le frère va tout faire pour gagner le plus d'argent possible, même si c'est pas des moyens qui attirent les ennuient.
J'ai trouvé que c'était un thriller pas mal avec des bons personnages typés, mais j'ai trouvé que le traitement du scénario était un peu superficiel. Il y a quelques éléments dans le scénario que j'aurais aimé voir plus approfondis comme le retour de la mère. Il y aussi le fait que comme c'est trop souvent le cas, lorsqu'un personnage est vraiment dans la merde, il va finir par s'en sortir et pouvoir vivre une vie normale de manière beaucoup trop facilement. Le scénario est tout de même globalement efficace, mais il y a quelques défauts qui font en sorte que je ne le trouve pas mémorable.
Le dessin est bon. Il est très bon pour mettre de l'atmosphère et montrer la violence du quotidien que subit le personnage principal.
Voilà un exercice de style très amusant, qui rencontre toutefois quelques limites qui l'empêchent d'atteindre parfaitement sa cible.
L'album s'ouvre sur un préambule nous faisant croire qu'il s'agit de fac-similés des années 60 qui sont repris ici. Idée très amusante et plutôt bien mise en œuvre, qui se heurte toutefois assez vite à un premier obstacle : on n'y croit pas vraiment. Le travail esthétique est remarquable pour tout ce qui est vieillissement des planches, couleurs un peu passées, mise en page vintage, etc. Là-dessus, rien à redire.
Toutefois, premier indice qu'on est face à un pastiche plus récent : le dessin de Keramidas est trop moderne, il n'a pas tout à fait la rondeur et la fluidité qu'on aurait eu dans un authentique Mickey des années 60. Il est loin d'être laid et est même plutôt réussi, mais il lui manque une petite patte qui aurait rendu le pastiche parfait.
Ce qui rend le pastiche imparfait, c'est aussi les dialogues de Trondheim. Ceux-ci sont parfois très amusants, mais ils sont également trop modernes dans les formulations ou dans le style un peu hystérique trop marqué XXIe siècle.
Après, ces légères critiques sont très relatives, car le plaisir de lecture est bien là. Malgré les petits défauts soulevés, Trondheim réussit brillamment à renouer avec l'aspect feuilletonnesque des comics à l'ancienne. Mickey se balade de l'infiniment petit à l'infiniment grand, il se bat contre araignées, des dinosaures, et des Atlantes, il rencontre Donald, Géo Trouvetou, Pat Hibulaire, les Castors junior... Bref, tout est là pour faire un récit ultra-rythmé, et même complètement échevelé, fait avec beaucoup d'humour, malgré des gags souvent trop enfantins ou pas assez construits.
L'artifice visant à nous faire croire qu'il s'agit de pages éparses et qu'on n'a pas retrouvé toutes les pages du récit originel est encore une idée tout-à-fait plaisante qui donne lieu à des raccrocs souvent malicieux et pleins d'humour, mais en même temps, on a parfois l'impression que c'est aussi une justification un peu facile à la paresse scénaristique de Trondheim.
Mais bon, indéniablement, on trouve un grand plaisir à lire ces morceaux de récit éparpillés qui forment un tout relativement cohérent, un récit délirant et bondissant qui se lit très agréablement. Rien de très incontournable, probablement pas un album à avoir impérativement dans sa bédéthèque, mais une bande dessinée jouissive et pleine de malice qu'on se prendra peut-être à rouvrir dans un avenir plus ou moins proche.
C'est un polar assez noir, qui semble au départ mettre l'accent sur les magouilles politiques. Mais en fait, l’essentiel est ailleurs, même si cet aspect revient régulièrement dans le récit.
Si le fin mot de l’intrigue (une histoire de vengeance qui se mange très froide) se laisse quand même deviner bien en avance, le côté lutte psychologique est assez bien mené, et la lecture est agréable.
D’autant plus que le dessin, un peu brouillon, mais usant très bien d’un beau Noir et Blanc au trait gras est assez chouette. En tout cas j’ai bien aimé le travail de Vincent Gravé.
Une lecture d’emprunt sympathique.
Je n’ai pas été emballé plus que ça par le dessin, et l’intrigue en elle-même est quand même assez quelconque.
Mais j’ai malgré tout ça lu cet album sans déplaisir. Disons que le dessin est simple mais lisible, avec de belles couleurs lorsque cela se passe dans la jungle.
Quant à l’histoire, sa construction sauve un peu le manque de densité et de profondeur. En effet, on suit au début deux histoires, deux femmes, les deux se rejoignant au bout d’un moment (on peut deviner à l’avance ce qui les unit).
Une lecture d’emprunt qui manque quand même de coffre.
Note réelle 2,5/5.
Avec toute la mayonnaise qu'on a vainement monté autour de la reprise de Gaston Lagaffe par Delaf, j'ignorais qu'il y avait déjà eu d'autres auteurs pour se frotter au héros de Franquin. Certes, la démarche n'est pas tout-à-fait la même car si le tome de Delaf garde une ambiguïté sur son statut de reprise ou d'hommage, ici, on est clairement sur un hommage qui ne vise nullement à reprendre le personnage.
Et pourtant, on est bien loin derrière la qualité de Delaf... Ici, chaque auteur essaye d'adapter Gaston à sa patte, humoristique, scénaristique et graphique. Le résultat est donc évidemment très variable. Mon principal problème vient d'abord du fait que j'ignore qui sont la majorité des auteurs ici présents. Hormis quelques noms comme Fabcaro, Blutch, Panaccione, Trondheim et quelques autres, beaucoup des auteurs me sont parfaitement inconnus, et comme leurs propositions sont souvent d'une qualité assez médiocre, on ne voit pas trop pourquoi les avoir convoqués.
Heureusement, dans le lot, il y a un nombre raisonnable d'auteurs qui nous proposent quelque chose de très honnête, qui rend hommage avec un certain brio au génie franquinien. Si très peu parviennent à l'égaler, bon nombre de ces hommages ont au moins le mérite de respecter à la fois l'œuvre et le lecteur. Le seul trait de génie de cet album est évidemment la planche de Delaf, absolument prodigieuse tant graphiquement que dans son humour (elle sera reprise dans l'album qu'il consacrera plus tard à cette saga).
Au bilan, donc, cet album-hommage est très contournable, mais la lecture n'en est pas trop désagréable pour autant puisque dans le lot, suffisamment de gags surnagent pour nous faire passer un bon moment. On est tout de même très, très loin du chef-d'œuvre de Delaf à venir.
Un album hommage limité voir un peu loupé mais qui garde ma sympathie. Je n’en conseille pas l’achat mais une lecture satisfaisante pour ma part.
On est à la limite de l’exercice de style oubapien avec ce recueil, les différents auteurs n’ont qu’une page pour s’amuser avec notre héros, avec comme contrainte de faire sortir et entrer Mickey par une porte dans la première et dernière case de leur planche …
Forcément c’est assez inégal comme résultat, on retrouve des situations redondantes mais dans l’ensemble j’ai trouvé ça positif, avec quelques très bons résultats.
J’ai moyennement apprécié de revoir des auteurs ayant déjà officiés sur la franchise, je n’y ai vu que peu d’intérêt et surprise, en plus hormis pour Tébo leur interventions sont plutôt bof.
A l’inverse, j’ai savouré celles des autres participants : Juncker, Bouzard, Alfred, Peyraud, Brüno, Mirroir … une liste de guest stars qui me convient, étant un grand admirateur de leur travail respectif.
Du coup, je regrette de n’avoir pas eu d’autres re interprétations originales du héros célèbre de notre enfance. En fait comme le scénario est « restreint » et léger, c’est la patte des auteurs qui relevait mon intérêt (graphique ou non).
2,5
Un polar bien étrange, au rythme clairement bancal mais aux idées intéressantes voir surprenantes. Je suis assez surpris de l'ensemble qui laisse clairement une impression de trop peu alors que l'ensemble développe quelque chose qui aurait un véritable intérêt.
C'est tout d'abord une histoire trop courte : une longue introduction pour présenter le sujet, puis un développement presque inexistant et un final trop rapide. Le dialogue central (entre la vieille et l'ancien flic) arrive tellement tard que j'étais persuadé que l'histoire serait que la vielle est folle. Mais finalement, c'est bel et bien une sorte de polar qui est développé. Sauf que les personnages secondaires ne servent à rien (plusieurs femmes gravitent autour, le vietnamien apparait une seule planche et disparait, etc …) et l'histoire apporte un élément qui pourrait être intéressant (l'identité du Meurtrier) mais qui n'est pas plus développé. D'ailleurs j'étais déçu de la fin, j'aurais préféré une réflexion sur la célébrité et la folie qui peut gagner ceux les ayant côtoyés. L'idée aurait été franchement intéressante et plus crédible.
Je m'attarde pas mal sur les défauts mais l'ensemble a des pistes intéressantes et quelques surprises. C'est pas mal menée, c'est juste trop peu pour éveiller complètement mon intérêt. Au final, je reste assez circonspect par l'ensemble. Il manque quelque chose en plus, un véritable développement pour mener jusqu'au bout l'idée de base.
Cette série est destinée au primo lecteurs-trices du niveau GS/CE1. Le vocabulaire est très simple, le lettrage adapté et les phrases ne dépassent jamais 10 mots. Comme l'explique une notice en fin d'ouvrage, l'objectif est clairement un premier contact avec la BD (sens de lecture, espace inter-cases, bulles de dialogues...).
Le dessin est une ligne claire très simple avec des personnages très typés et assez figés. Le scénario m'a rappelé celui de Jumanji avec deux enfants qui découvrent au grenier une boîte qu'il ne faut pas ouvrir !
Evidemment les enfants transgressent et se trouvent confrontés à des animaux sauvages (plutôt gentils) qui envahissent leur univers. Les enfants se retrouvent alors dans un zoo inversé où ce sont les humains qui sont dans les cages.
Ce scénario est une porte d'entrée à plusieurs thématiques que l'on peut développer si un adulte accompagne la lecture (aventure, transgression, liberté, diversité animale). La mise en couleur est très classique et accompagne bien l'esprit du livre.
Une lecture pour les très jeunes lecteurs avec un graphisme simple mais sympa et un scénario plus élaboré. Un bon 3 pour l'âge cible
Cette série tient à la fois de l'autobiographie et du blog BD. En effet, l'auteur y alterne des récits du quotidien à la manière de notes de blog racontant parfois des choses purement anecdotiques et des récits plus instructifs de sa jeunesse en Chine durant la seconde guerre mondiale ou de sa carrière de mangaka. Le tout est structuré en très courts chapitres rappelant à nouveau la structure de publication périodique des blogs BD.
Le principal intérêt de ce manga tient dans l'identité de son auteur puisque c'est un vieux maître du manga, auteur d'une série classique à succès Ashita no Joe. Via son autobiographie, il est ainsi en mesure non seulement de nous présenter la scène manga dans le Japon des années 60 et 70, en plein essor des pionniers de cet art inspirés par Tezuka, mais aussi de nous donner un aperçu de la société japonaise du milieu du 20e siècle, avec en plus l'intérêt historique de sa jeunesse passée en Chine occupée pendant la guerre.
Sur la forme, son graphisme parait un peu désuet de nos jours mais on y sent la maîtrise et il fait revivre l'ambiance d'une époque révolue. L'intérêt de chaque chapitre est un peu variable, notamment parce qu'alors que dans les premiers tomes il était davantage porté vers le vrai récit de son passé tandis qu'au fur et à mesure les notes d'un quotidien bien plus récent se font de plus en plus présente, avec notamment des scènes se déroulant durant et après la crise Covid et l'invasion russe en Ukraine pour le cinquième tome.
J'ai trouvé ça plutôt intéressant mais pas toujours passionnant, surtout pour les anecdotes du quotidien. Cela m'a donné toutefois envie de découvrir Ashita no Joe qui a l'air d'être plus qu'un simple manga de sport.
2.5
Un manga qui montre bien les limites de toutes ses séries venues du Japon mettant en vedette des filles mignonnes et bien gentilles.
L'idée de départ est intéressante et j'ai bien aimé tout ce qui concerne les montres (comment s'occuper d'eux, leur mode de vie, etc). Le dessin est pas mal et l'auteur dessine bien les kaijus. Le problème est que le scénario raconte la vie quotidienne des personnages et si c'est pas un mauvais concept en soi, ce n'est pas très palpitant à lire lorsque les personnages sont quelconques. Je ne me suis pas attaché aux filles, j'ai eu l'impression d'avoir déjà vu ces filles dans d'autres mangas ou animes mettant en vedette des filles mignonnes qui font des trucs mignons.
Voilà c'est le type de manga fait pour relaxer et se sentir mieux sauf que si j'ai souri à certaines situations et que j'ai bien aimé les kaijus, ce n'est pas assez pour rendre la série mémorable à mes yeux et je ne compte pas la relire un jour.
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Marqués (Damian/Javier)
Un one-shot venu d'Espagne qui montre le coté sombre de Barcelone au travers de cette sœur et ce frère qui ont vécu une enfance misérable et le frère va tout faire pour gagner le plus d'argent possible, même si c'est pas des moyens qui attirent les ennuient. J'ai trouvé que c'était un thriller pas mal avec des bons personnages typés, mais j'ai trouvé que le traitement du scénario était un peu superficiel. Il y a quelques éléments dans le scénario que j'aurais aimé voir plus approfondis comme le retour de la mère. Il y aussi le fait que comme c'est trop souvent le cas, lorsqu'un personnage est vraiment dans la merde, il va finir par s'en sortir et pouvoir vivre une vie normale de manière beaucoup trop facilement. Le scénario est tout de même globalement efficace, mais il y a quelques défauts qui font en sorte que je ne le trouve pas mémorable. Le dessin est bon. Il est très bon pour mettre de l'atmosphère et montrer la violence du quotidien que subit le personnage principal.
Mickey's Craziest Adventures
Voilà un exercice de style très amusant, qui rencontre toutefois quelques limites qui l'empêchent d'atteindre parfaitement sa cible. L'album s'ouvre sur un préambule nous faisant croire qu'il s'agit de fac-similés des années 60 qui sont repris ici. Idée très amusante et plutôt bien mise en œuvre, qui se heurte toutefois assez vite à un premier obstacle : on n'y croit pas vraiment. Le travail esthétique est remarquable pour tout ce qui est vieillissement des planches, couleurs un peu passées, mise en page vintage, etc. Là-dessus, rien à redire. Toutefois, premier indice qu'on est face à un pastiche plus récent : le dessin de Keramidas est trop moderne, il n'a pas tout à fait la rondeur et la fluidité qu'on aurait eu dans un authentique Mickey des années 60. Il est loin d'être laid et est même plutôt réussi, mais il lui manque une petite patte qui aurait rendu le pastiche parfait. Ce qui rend le pastiche imparfait, c'est aussi les dialogues de Trondheim. Ceux-ci sont parfois très amusants, mais ils sont également trop modernes dans les formulations ou dans le style un peu hystérique trop marqué XXIe siècle. Après, ces légères critiques sont très relatives, car le plaisir de lecture est bien là. Malgré les petits défauts soulevés, Trondheim réussit brillamment à renouer avec l'aspect feuilletonnesque des comics à l'ancienne. Mickey se balade de l'infiniment petit à l'infiniment grand, il se bat contre araignées, des dinosaures, et des Atlantes, il rencontre Donald, Géo Trouvetou, Pat Hibulaire, les Castors junior... Bref, tout est là pour faire un récit ultra-rythmé, et même complètement échevelé, fait avec beaucoup d'humour, malgré des gags souvent trop enfantins ou pas assez construits. L'artifice visant à nous faire croire qu'il s'agit de pages éparses et qu'on n'a pas retrouvé toutes les pages du récit originel est encore une idée tout-à-fait plaisante qui donne lieu à des raccrocs souvent malicieux et pleins d'humour, mais en même temps, on a parfois l'impression que c'est aussi une justification un peu facile à la paresse scénaristique de Trondheim. Mais bon, indéniablement, on trouve un grand plaisir à lire ces morceaux de récit éparpillés qui forment un tout relativement cohérent, un récit délirant et bondissant qui se lit très agréablement. Rien de très incontournable, probablement pas un album à avoir impérativement dans sa bédéthèque, mais une bande dessinée jouissive et pleine de malice qu'on se prendra peut-être à rouvrir dans un avenir plus ou moins proche.
Il est mort le poète
C'est un polar assez noir, qui semble au départ mettre l'accent sur les magouilles politiques. Mais en fait, l’essentiel est ailleurs, même si cet aspect revient régulièrement dans le récit. Si le fin mot de l’intrigue (une histoire de vengeance qui se mange très froide) se laisse quand même deviner bien en avance, le côté lutte psychologique est assez bien mené, et la lecture est agréable. D’autant plus que le dessin, un peu brouillon, mais usant très bien d’un beau Noir et Blanc au trait gras est assez chouette. En tout cas j’ai bien aimé le travail de Vincent Gravé. Une lecture d’emprunt sympathique.
Vertige
Je n’ai pas été emballé plus que ça par le dessin, et l’intrigue en elle-même est quand même assez quelconque. Mais j’ai malgré tout ça lu cet album sans déplaisir. Disons que le dessin est simple mais lisible, avec de belles couleurs lorsque cela se passe dans la jungle. Quant à l’histoire, sa construction sauve un peu le manque de densité et de profondeur. En effet, on suit au début deux histoires, deux femmes, les deux se rejoignant au bout d’un moment (on peut deviner à l’avance ce qui les unit). Une lecture d’emprunt qui manque quand même de coffre. Note réelle 2,5/5.
La Galerie des Gaffes
Avec toute la mayonnaise qu'on a vainement monté autour de la reprise de Gaston Lagaffe par Delaf, j'ignorais qu'il y avait déjà eu d'autres auteurs pour se frotter au héros de Franquin. Certes, la démarche n'est pas tout-à-fait la même car si le tome de Delaf garde une ambiguïté sur son statut de reprise ou d'hommage, ici, on est clairement sur un hommage qui ne vise nullement à reprendre le personnage. Et pourtant, on est bien loin derrière la qualité de Delaf... Ici, chaque auteur essaye d'adapter Gaston à sa patte, humoristique, scénaristique et graphique. Le résultat est donc évidemment très variable. Mon principal problème vient d'abord du fait que j'ignore qui sont la majorité des auteurs ici présents. Hormis quelques noms comme Fabcaro, Blutch, Panaccione, Trondheim et quelques autres, beaucoup des auteurs me sont parfaitement inconnus, et comme leurs propositions sont souvent d'une qualité assez médiocre, on ne voit pas trop pourquoi les avoir convoqués. Heureusement, dans le lot, il y a un nombre raisonnable d'auteurs qui nous proposent quelque chose de très honnête, qui rend hommage avec un certain brio au génie franquinien. Si très peu parviennent à l'égaler, bon nombre de ces hommages ont au moins le mérite de respecter à la fois l'œuvre et le lecteur. Le seul trait de génie de cet album est évidemment la planche de Delaf, absolument prodigieuse tant graphiquement que dans son humour (elle sera reprise dans l'album qu'il consacrera plus tard à cette saga). Au bilan, donc, cet album-hommage est très contournable, mais la lecture n'en est pas trop désagréable pour autant puisque dans le lot, suffisamment de gags surnagent pour nous faire passer un bon moment. On est tout de même très, très loin du chef-d'œuvre de Delaf à venir.
Mickey All Stars
Un album hommage limité voir un peu loupé mais qui garde ma sympathie. Je n’en conseille pas l’achat mais une lecture satisfaisante pour ma part. On est à la limite de l’exercice de style oubapien avec ce recueil, les différents auteurs n’ont qu’une page pour s’amuser avec notre héros, avec comme contrainte de faire sortir et entrer Mickey par une porte dans la première et dernière case de leur planche … Forcément c’est assez inégal comme résultat, on retrouve des situations redondantes mais dans l’ensemble j’ai trouvé ça positif, avec quelques très bons résultats. J’ai moyennement apprécié de revoir des auteurs ayant déjà officiés sur la franchise, je n’y ai vu que peu d’intérêt et surprise, en plus hormis pour Tébo leur interventions sont plutôt bof. A l’inverse, j’ai savouré celles des autres participants : Juncker, Bouzard, Alfred, Peyraud, Brüno, Mirroir … une liste de guest stars qui me convient, étant un grand admirateur de leur travail respectif. Du coup, je regrette de n’avoir pas eu d’autres re interprétations originales du héros célèbre de notre enfance. En fait comme le scénario est « restreint » et léger, c’est la patte des auteurs qui relevait mon intérêt (graphique ou non). 2,5
Lonely Betty
Un polar bien étrange, au rythme clairement bancal mais aux idées intéressantes voir surprenantes. Je suis assez surpris de l'ensemble qui laisse clairement une impression de trop peu alors que l'ensemble développe quelque chose qui aurait un véritable intérêt. C'est tout d'abord une histoire trop courte : une longue introduction pour présenter le sujet, puis un développement presque inexistant et un final trop rapide. Le dialogue central (entre la vieille et l'ancien flic) arrive tellement tard que j'étais persuadé que l'histoire serait que la vielle est folle. Mais finalement, c'est bel et bien une sorte de polar qui est développé. Sauf que les personnages secondaires ne servent à rien (plusieurs femmes gravitent autour, le vietnamien apparait une seule planche et disparait, etc …) et l'histoire apporte un élément qui pourrait être intéressant (l'identité du Meurtrier) mais qui n'est pas plus développé. D'ailleurs j'étais déçu de la fin, j'aurais préféré une réflexion sur la célébrité et la folie qui peut gagner ceux les ayant côtoyés. L'idée aurait été franchement intéressante et plus crédible. Je m'attarde pas mal sur les défauts mais l'ensemble a des pistes intéressantes et quelques surprises. C'est pas mal menée, c'est juste trop peu pour éveiller complètement mon intérêt. Au final, je reste assez circonspect par l'ensemble. Il manque quelque chose en plus, un véritable développement pour mener jusqu'au bout l'idée de base.
Zoo Box
Cette série est destinée au primo lecteurs-trices du niveau GS/CE1. Le vocabulaire est très simple, le lettrage adapté et les phrases ne dépassent jamais 10 mots. Comme l'explique une notice en fin d'ouvrage, l'objectif est clairement un premier contact avec la BD (sens de lecture, espace inter-cases, bulles de dialogues...). Le dessin est une ligne claire très simple avec des personnages très typés et assez figés. Le scénario m'a rappelé celui de Jumanji avec deux enfants qui découvrent au grenier une boîte qu'il ne faut pas ouvrir ! Evidemment les enfants transgressent et se trouvent confrontés à des animaux sauvages (plutôt gentils) qui envahissent leur univers. Les enfants se retrouvent alors dans un zoo inversé où ce sont les humains qui sont dans les cages. Ce scénario est une porte d'entrée à plusieurs thématiques que l'on peut développer si un adulte accompagne la lecture (aventure, transgression, liberté, diversité animale). La mise en couleur est très classique et accompagne bien l'esprit du livre. Une lecture pour les très jeunes lecteurs avec un graphisme simple mais sympa et un scénario plus élaboré. Un bon 3 pour l'âge cible
Journal d'une vie tranquille
Cette série tient à la fois de l'autobiographie et du blog BD. En effet, l'auteur y alterne des récits du quotidien à la manière de notes de blog racontant parfois des choses purement anecdotiques et des récits plus instructifs de sa jeunesse en Chine durant la seconde guerre mondiale ou de sa carrière de mangaka. Le tout est structuré en très courts chapitres rappelant à nouveau la structure de publication périodique des blogs BD. Le principal intérêt de ce manga tient dans l'identité de son auteur puisque c'est un vieux maître du manga, auteur d'une série classique à succès Ashita no Joe. Via son autobiographie, il est ainsi en mesure non seulement de nous présenter la scène manga dans le Japon des années 60 et 70, en plein essor des pionniers de cet art inspirés par Tezuka, mais aussi de nous donner un aperçu de la société japonaise du milieu du 20e siècle, avec en plus l'intérêt historique de sa jeunesse passée en Chine occupée pendant la guerre. Sur la forme, son graphisme parait un peu désuet de nos jours mais on y sent la maîtrise et il fait revivre l'ambiance d'une époque révolue. L'intérêt de chaque chapitre est un peu variable, notamment parce qu'alors que dans les premiers tomes il était davantage porté vers le vrai récit de son passé tandis qu'au fur et à mesure les notes d'un quotidien bien plus récent se font de plus en plus présente, avec notamment des scènes se déroulant durant et après la crise Covid et l'invasion russe en Ukraine pour le cinquième tome. J'ai trouvé ça plutôt intéressant mais pas toujours passionnant, surtout pour les anecdotes du quotidien. Cela m'a donné toutefois envie de découvrir Ashita no Joe qui a l'air d'être plus qu'un simple manga de sport.
Dresseuses de monstres
2.5 Un manga qui montre bien les limites de toutes ses séries venues du Japon mettant en vedette des filles mignonnes et bien gentilles. L'idée de départ est intéressante et j'ai bien aimé tout ce qui concerne les montres (comment s'occuper d'eux, leur mode de vie, etc). Le dessin est pas mal et l'auteur dessine bien les kaijus. Le problème est que le scénario raconte la vie quotidienne des personnages et si c'est pas un mauvais concept en soi, ce n'est pas très palpitant à lire lorsque les personnages sont quelconques. Je ne me suis pas attaché aux filles, j'ai eu l'impression d'avoir déjà vu ces filles dans d'autres mangas ou animes mettant en vedette des filles mignonnes qui font des trucs mignons. Voilà c'est le type de manga fait pour relaxer et se sentir mieux sauf que si j'ai souri à certaines situations et que j'ai bien aimé les kaijus, ce n'est pas assez pour rendre la série mémorable à mes yeux et je ne compte pas la relire un jour.