Les derniers avis (47912 avis)

Par JJJ
Note: 3/5
Couverture de la série Iron Ghost
Iron Ghost

Un polar très divertissant utilisant les meilleurs codes du genre pour créer un jeu de pistes sanglant et mystérieux à souhait au sein d'un troisième Reich en totale déconfiture. L'histoire se déroule en Allemagne, une Allemagne nazie mutilée vivant au rythme des bombes, elle met en scène un mystérieux individu "le Spectre de fer", un personnage qui par son apparence et sa conception vengeresse de la justice rappelle fortement "Le Shadow". Sa façon d'opérer est vindicative et brutale, peu de ceux qui l'ont vu ont survécu pour en témoigner. Le Shadow utilisait des Colts spéciaux qui lui donnaient une puissance de feu phénoménale, le Spectre lui, utilise des Luger modifiés pour avoir à peu près les mêmes capacités. Le Spectre ne manque ni de ressources ni d'informations pour atteindre son but, à savoir tuer ses victimes sans leur laisser la moindre chance. Face à lui Les inspecteurs Tannhauser et Voltz tentent de l'arrêter, ils sont épaulés par l'Oberstleutnant Meïer, un héros de guerre. Tannhauser est un personnage à l'allure débonnaire d'une grande intelligence, Voltz est discret, presque effacé et Meïer est un héros de guerre, décoré par le Führer en personne, qui a depuis longtemps perdu ses illusions. Tous les trois ont en commun une certaine aversion pour le régime. Le pays est à feu et à sang, la Gestapo rode dans l'ombre, le Spectre a toujours une longueur d'avance, l'enquête s'annonce délicate. Dixon est un spécialiste du polar et des justiciers urbains, son scénario classique est bon, on sent le mystère planer, il y a de l'action, des alliances, des trahisons, de nombreux personnages fourbes et véreux poussés par la peur ou la cupidité. Il y a beaucoup de surprises et de rebondissements, il faut attendre les toutes dernières pages pour voir de quoi il en retourne. L'ambiance de chaos ambiant est parfaitement sensible, le fonctionnement politique du troisième Reich est bien détaillé, les nombreux services répressifs et obscurs du parti nazi sont représentés. L'univers est riche et réussi. Les dessins de cet album sont bons- une constante pour les séries Image- très détaillés et plein d'expression dans un pur style comics, les amateurs apprécieront. Cet album propose une histoire construite de façon classique et maîtrisée, pas révolutionnaire mais fortement sympathique, une bonne petite surprise. JJJ

20/09/2006 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 3/5
Couverture de la série Tony Laflamme
Tony Laflamme

Tony Laflamme est de garde au palais dès le n° 198 de l'hebdo Pilote du 8 Août 1963. Il tourne une dernière fois ses talons dans l'hebdo Tintin n° 66 du 9 Avril 1974. Tony Laflamme ?... Une bonne série humoristique, sans plus, qui va animer les pages de "Pilote" de 1963 à 1971. Trois ans plus tard, on le retrouvera dans "Tintin". Tony ?... C'est de l'humour gentillet, aux gags qui font sourire... mais sans plus. Dommage, car j'aime bien le graphisme de Martial. En quelques traits précis, il vous "contourne" un personnage ou un décor de belle facture. N'empêche, les mimiques, émois et gesticulations de ses "petits bonhommes" restent assez superficiels dans l'esprit des gens. Dommage pour cette série, que l'on oublie petit à petit, car le postulat de départ pouvait prêter à quelque chose de plus "explosif" (une principauté "d'opérette" qui, plongée dans des difficultés financières insurmontables, ne sait plus se payer qu'un seul soldat pour la défendre). Dargaud éditera deux albums cartonnés en 1974 et 1975. La troisième histoire, heureusement, sera éditée par AEMEGBD (c'est-à-dire la revue "Hop !"), sous forme brochée, 22 ans plus tard. Série parfois déridante, sans plus. L'auteur : Martial DURAND, dit Martial, dessinateur-scénariste de nationalité française, né à La Roche-sur-Yon le 19 Février 1925. Un style clair, précis, semi-réaliste. Une grosse production de séries un peu trop méconnues du grand public. Dans ces dernières, j'avoue adorer La famille Bottafoin ; une Saga paysanne qui, elle, me faisait franchement rire.

20/09/2006 (modifier)
Par Brotch
Note: 3/5
Couverture de la série Halona
Halona

Choisir une araignée en gros plan pour couverture, c’est un pari risqué. Berthet le tente avec son histoire de serial-killer. Si cela n’avait été une bd de ce talentueux dessinateur, qui, avec Pin-up, avait su associer conte et réalité, je ne me serais sûrement pas attardé. Cette fois, entre légende indienne et polar noir, on se laisse guider tour à tour par l’accusé et la police, en perpétuelle quête de vérité. Difficile de mêler enquête cartésienne et double personnalité. A cheval entre démence et théorie envisageable, on sillonne à tombeau ouvert la pensée de ce condamné, ne sachant de quel côté se ranger. Le récit s’achève dans cette atmosphère qui n’a cessé de l’entourer : mythe sombre ou folle réalité ? A vous de juger.

20/09/2006 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 3/5
Couverture de la série Taar le rebelle
Taar le rebelle

Il est quand même bien, cet ersatz de "Conan". Taar est arrivé en 1976, armé de sa longue épée à deux mains ; et ce directement en albums. Taar ?... En fait "Taar le Rebelle" vit dans un univers où il croise des reines assoiffées de sang, des sorciers à l'âme noire, des êtres monstrueux et moult créatures mythiques. Il n'est pas seul, ce guerrier : il parcourt de curieux territoires en compagnie de Khanala, la fille de Vist le Sage. Ensemble, ils vont se trouver mêlés à de très sombres histoires et intrigues où force et malice devront être utilisées pour en sortir vivants. "Taar" développe de grands thèmes de l'"heroïc-fantasy" auxquels les auteurs rendent ici une sorte d'hommage. Et quels auteurs ! Au scénario : Claude Moliterni, qui n'est pas le premier venu. Au dessin : Brocal-Remohi. Et quel dessin ! Un trait fort, violent, qui fait renter le lecteur dans l'action dès la première case. Et quelles cases !... Elles éclatent, explosent dans des planches qui vous giclent parfois à la figure. "Taar" peut paraître puéril actuellement, mais il a été créé voici une trentaine d'années. Il est de l'époque des Lone Sloane de Philippe Druillet ; à savoir une véritable explosion graphique qui cassait le style des séries de "science-fiction" bien sages d'alors. Certains albums contiennent des dessins "pleine page". Sincèrement, à l'époque, j'en ai photocopiés en agrandissements"A3". Je m'amusais à retracer les traits et à "retravailler" les "planches" ainsi obtenues en noir et... gris. C'est vrai : Taar est grand, musclé, porteur de longs cheveux blonds et ne correspond plus aux normes (quelles "normes") du fantastique actuel. Mais c'est peut-être ça qui fait sa force. Et, tudieu, qu'est-ce que les femmes dessinées sont belles ! "Taar" est une des rares séries a avoir été traduites en 12 langues (dont le japonais et l'indonésien). C'est vous dire qu'il a été plus qu'apprécié ! Douze albums cartonnés ont été édités entre 1976 et 1988. Taar est venu, il est reparti. Mais il a laissé sa marque !... Les auteurs : Claude MOLITERNI, scénariste-journaliste-éditeur de nationalité française, est né à Paris le 21 Novembre 1932. Une très grande production scénaristique dont je vous parlerai un jour. BROCAL, Remohi Jaime, dessinateur-scénariste de nationalité espagnole, est né à Valence en 1936. Outre "Taar",il est surtout connu pour avoir réalisé le graphisme de nombreux Tarzan , la série "Vampirella" et nombreuses autres... mais peu connues en France. Son graphisme se reconnaît à un très grand réalisme, proche de celui des auteurs des "comic books" américains.

20/09/2006 (modifier)
Par Chelmi
Note: 3/5
Couverture de la série Galathéa
Galathéa

"Galathéa" quand l’étrange rencontre le fantastique… Hans et Djian nous dévoilent une cité, Urakan, où le vent et les aigles sont adulés, où religion et tradition prédominent, où les femmes sont rabaissées. C’est dans cet univers que l’on découvre Galathéa, la fille du roi, qui essaie de s’affirmer en allant à l’encontre des traditions en domptant l’aigle blanc, Acis, qui fera d’elle la première maîtresse de volières. On peut résumer l’histoire à une quête initiatique. Cette série est sous quelques aspects très féministe, et en extrapolant un peu, je dirai même qu’il s’agit d’une critique de certaines dérives de la religion musulmane. J’ai eu beaucoup de mal à me plonger dans l’histoire durant les 20 premières pages du premier, et à tenir le fil pour finir, mais après une seconde lecture quelques mois plus tard avant d’entamer le deuxième tome de cette trilogie, l’histoire est beaucoup mieux passée. Et ma découverte du Tome 2 a été beaucoup moins chaotique et plus intéressante. Ce petit revirement de situation est sûrement dû : aux efforts faits pour m’immerger dans cet univers de fantasy assez particulier ; et à la tournure que prend le récit, il est beaucoup moins descriptif maintenant que le décor est planté, moins passif ; les personnages se dévoilent. La quête initiatique de Galathéa ainsi que son destin deviennent plus clairs. Même si j’ai revu mon avis à la hausse, je ne suis pas non plus devenu un inconditionnel mais je lirai le tome 3. J’admets bien volontiers que les dessins et ses couleurs de Hans sont magnifiques. Le style me fait un peu penser à des peintures asiatiques. Mais je trouve qu’il n’est pas toujours des mieux adaptés pour la BD, surtout dans le premier tome où les planches sont comme floutées. Dans le second tome, ça passe beaucoup mieux car les contours sont plus nets et les personnages beaucoup moins figés et bien mieux maîtrisés. Galathéa est vraiment très belle avec ses cheveux au vent.

20/09/2006 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Des seins
Des seins

Note approximative : 2.5/5 Des seins raconte le rapport des femmes avec leurs propres seins de la pré-adolescence, quand ces protubérances douloureuses viennent gêner leurs jeux d'enfants, à l'âge adulte quand elles complexent sur leur forme ou quand elles l'utilisent comme des arguments de poids dans leurs relations avec les hommes. En tant que lecteur masculin, c'est un regard curieux que j'ai jeté sur cette BD. J'ai en effet appris quelques petites choses sur ses attributs féminins et sur la façon dont les femmes les considèrent. Assez intéressant. Mais c'est rapidement tout. Car il y a assez peu d'humour vraiment amusant, peu ou pas de récit prenant, juste quelques anecdotes ou pensées qui se laissent lire mais ne marquent ni par leur intérêt ni par leur originalité. Le regard curieux ou voyeur du début de lecture se lasse et perd son intérêt avant la fin de cet ouvrage pourtant assez court. Quant au dessin, simple mais simplement esthétique, à la manière d'un Sempé pour les décors mais plus simpliste et moins joli pour les personnages, il est plaisant à lire mais ne marque pas le lecteur. Une lecture qui fait passer le temps mais dont je me vois mal conseiller l'achat.

19/09/2006 (modifier)
Par herve
Note: 3/5
Couverture de la série Le Sang des Porphyre
Le Sang des Porphyre

Avant d'ouvrir le livre, le stick violet annonçant de façon présomptueuse "après Sambre, la nouvelle série de Balac" choque. D'une part Balac, alias Yann, n'a signé que le premier volume de cette série, et d'autre part pourquoi avoir repris ce pseudo délaissé depuis? Pour faire oublier ses séries comme Pin-up (à part le dessin, je n'accroche vraiment pas), ou Yoni (série qui stoppe brutalement au numéro 2) ou encore Les Eternels (que j'apprécie) ? Revenons à l'album qui se déroule dans la Bretagne des naufrageurs, celle des légendes, celle des mystères. J'ai mis du temps à rentrer dans l'histoire, j'ai souvent débuté cette bande dessinée puis je l'ai reposée à plusieurs reprises. L'histoire semble en fait ne débuter qu'à la fin de l'album, à l'arrivée d'Hermine de Rotheneuf, qui semble précipiter les choses et, par son arrivée dans le village, enfin faire démarrer le récit. Car l'histoire de la famille Porphyre, famille de naufrageurs, c'est du déjà vu. Un point me chagrine également, en tant que Breton pur-cidre, c'est l'abondance de prénoms comme Soizik, Armel, Korentin, Gwemon, Konan bref autant de patronymes qui en font une opérette bretonne, à l'époque on s'appelait Yves, Marie, Louis, Pierre ou encore Jean. Malgré tout, ce premier volume se lit bien, grâce au dessin de Parnotte qui force peut-être un peu trop souvent sur les fonds jaunes (ce qui fait ressembler la Bretagne au désert du Sahara).

19/09/2006 (modifier)
Par JJJ
Note: 3/5
Couverture de la série Belles à Croquer
Belles à Croquer

Cet album compile de façon un peu fourre-tout des histoires que Corben a réalisé à différentes périodes. Si toutes les histoires proposent des lieux et des personnages différents, leur construction et leur déroulement est assez semblable. Une présentation rapide des lieux et des personnages, une narration contée avec humour et une chute qui joue sur le retournement de situation ou la surprise. On pourrait penser que l'exercice montre vite ses limites et s'avère répétitif, ce n'est pas le cas. Si Corben est un dessinateur génial ses qualités de scénariste sont moins évidentes, mais il sait créer une vraie ambiance fantastique et il est plutôt direct pour raconter une histoire. Pour lui, traiter une histoire en peu de page n'est pas une contrainte, bien au contraire. Belle à Croquer n'est pas un chef-d'oeuvre, mais un recueil de BD sympathique où le bon côtoie le passable, un album quasiment introuvable aujourd'hui qui ne peut guère intéresser d'autres personnes que les fans de Richard Corben dont je fait -vous l'aurez compris- bien évidemment parti. JJJ

19/09/2006 (modifier)
Par Ubrald
Note: 3/5
Couverture de la série L'écrin
L'écrin

Un polar noir et blanc bien ficelé avec des dialogues et des "gueules" humoristiques qui m'ont un peu rappelé (toute proportion gardée) le style gangster à la Audiard. Petit format distrayant se lisant rapidement.

19/09/2006 (modifier)
Couverture de la série La Table de Vénus
La Table de Vénus

Cette histoire est vraiment très bavarde, à croire que l’auteur, par ailleurs peintre, avait beaucoup de choses à dire, et sans doute cet album mérite-t’il une relecture très attentive, voire plusieurs, pour mieux cerner sa réflexion sur la religion et la façon dont son message, au fil des siècles, a été perverti, qui s’articule avec la critique d’une société décadente, déconnectée du réel, amnésique, inculte, et, de la télévision en tant qu’instrument de manipulation et de désinformation, et par conséquent, cause de ces maux, alors même qu’elle est devenue un objet obsolète et totalement décrédibilisé (un paradoxe que je n’ai pas très bien compris d’ailleurs). Cet album est dédié à Ray Bradbury, ce qui n’est guère étonnant, étant donné son propos : la disparition des livres, dans une civilisation, est toujours le symptôme d’une décadence, orchestrée par une dictature. Alors 3/5 pour l’originalité et l’intelligence d’un propos, que je n’ai quand même pas toujours trouvé très clair, et, en outre surchargé de pas mal de longueurs, à mon goût.

19/09/2006 (modifier)