Pin-up

Note: 3.35/5
(3.35/5 pour 26 avis)

Pendant la seconde guerre mondiale, les autorités militaires américaines font appel à un dessinateur de bandes dessinées, Milton Caniff, pour maintenir le moral des troupes. Le personnage ainsi créé est une Pin-up du nom de Poison Ivy...


1939 - 1945 : La Seconde Guerre Mondiale 1946 - 1960 : L'Après-Guerre et le début de la Guerre Froide BoDoï Ecole Supérieure des Arts Saint-Luc, Bruxelles La BD au féminin Les Roux ! Yann

Subtil mélange de glamour et d'humour, Pin Up nous entraîne dans la société américaine durant la Seconde Guerre mondiale. Les autorités militaires ont besoin de remonter le moral de leurs troupes et font appel à un dessinateur de BD (un certain Milton Caniff...) qui imaginera la plantureuse Poison Ivy. Ces comics fantaisistes et nationalistes ont un effet inespéré sur le moral des GI's... Sous la plume du dessinateur Milton, Dottie était devenue Poison Ivy, la pin-up de papier qui faisait rêver tous les G.I. du Pacifique. Maintenant, nous sommes à l'aube des sixties, et Dottie s'efforce de se conduire en femme au foyer. Mais le sort s'acharne contre elle : son mari, Gary Powers, qu'elle croyait pilote d'avion météo, s'avère être un agent de la CIA. Et le jour où son U2 est abattu au-dessus de l'URSS, il désobéit aux consignes de suicide et tombe vivant aux mains des communistes. Epouse d'un "traître", harcelée par ses voisins, Dottie s'enfuit avec Rusty, le fils de Gary. Mais voilà que son passé ressurgit : le milliardaire Howard Hughes, fou amoureux de Poison Ivy, veut porter ses aventures à l'écran. Il fait enlever Dottie et lui propose le rôle, agrémenté d'un cachet royal et d'une villa à Hollywood. En échange de quoi il pense pouvoir faire ce qu'il veut de sa petite personne. Seulement voilà : du président Eisenhower au patron du FBI, tout le monde fait dans son froc quand Howard Hughes lève le petit doigt, sauf Dottie& Après une première trilogie pleine de glamour, revoilà Dottie plongée dans la guerre froide, dans des aventures inspirées d'une affaire d'espionnage qui défraya la chronique en 1960, avec la participation exceptionnelle de ce personnage fascinant qu'est Howard Hughes. Le tout servi par un dessin solide et un sens très sûr du romanesque, dans le plus pur style des comédies américaines "années 50" - sans oublier un joli clin d'Sil à Psychose d'Hitchcock. Rien ne va plus pour Dottie. Howard Hugues n'a pas tenu sa promesse de libérer Gary de chez les Russes. Réussira-t-elle à le faire s'évader du goulag, et à échapper au milliardaire mégalomane ? Sûrement pas sans l'aide de... Poison Ivy ! Ce sixième tome conclut en beauté le deuxième triptyque de la série Pin-Up. Aucun flambeur interdit de Casino n'échappe aux imparables dons de physionomiste de Dottie ! incorruptible, désirable mais intouchable, elle n'a pas non plus sa pareille pour refroidir les ardeurs des clients trop entreprenants, quitte à s'attirer l'inimité des plus choyers d'entre eux, comme le grand Sinatra. Entre ses heures de prestations, Dottie rejoint l'appartement qu'elle partage avec son amie Millicent. Romancière en quête désespéré d'un éditeur, celle-ci est aussi et surtout la fille de Bugsy Siegel, un important patron de maison de jeux abattu par la mafia. Millicent semble avoir hérité de son père, des secrets qui pourraient dangereusement compromettre beaucoup de gens, dont son ex-maîtresse Virginia. Agressée par un tueur qui l'a prise pour son amie, Dottie s'en retrouve impliquée par malgré elle dans cette sombre affaire et est dès lors licenciée par son employeur. C'est alors qu'une mystérieuse jeune femme l'introduit auprès d'Hugh Hefner, le créateur du magazine "Play-Boy"... Tiré des éditions DARGAUD

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Septembre 1994
Statut histoire Série terminée (3 cycles : tomes 1 à 3, 4 à 6 et 7 à 8) 10 tomes parus

Couverture de la série Pin-up © Dargaud 1994
Les notes
Note: 3.35/5
(3.35/5 pour 26 avis)
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29/12/2001 | Lucky Luke
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L'avatar du posteur bamiléké

Cette série récréative et populaire part sur de très bonnes bases à mon avis. Le concept initial est excellent de mettre en parallèle les destins de Dottie et de son amoureux Joe. Joe aurait pu être un personnage de Clint Eastwood dans son fameux et excellent "Mémoires de nos Pères". Dans une trilogie très bien documentée, Joe retrace à lui seul la très difficile reconquête du Pacifique et de la Birmanie. Joe est l'anti Buck Danny, la guerre n'est pas lisse avec de beaux uniformes immaculés mais bien remplie de souffrance, de morts et de carnages. Yann nous livre un anticonformisme qui colle au scénario et est probablement assez proche de l'esprit de l'époque. Les Strips racistes et érotiques de Milton sont une priorité du GQG presque aussi importante que le ravitaillement en vivres et armes. Bien sûr la série est centrée sur la très belle Dottie alias Poison Ivy. Merci à Noirdésir pour son avis qui nous explique bien l'origine du personnage et nous renvoie à Miss Lace du Male Call de Milton Caniff. (à lire absolument). Dottie a du caractère, elle donne ses charmes avec parcimonie et n'a de cesse de retrouver son Joe envers et contre tout (surtout contre Milton créateur violeur). On finit sur Enola Gay fêté en 45 mais qui donnera "Is mother proud of little boy today ?/Ah-ha this kiss you give/ It's never ever gonna to fade away". (The OMD)... Inoubliable C'est le Yann que j'aime beaucoup même si on a des gags très lourds et de mauvais goûts avec ses histoires de champignons ou de faire la bombe ce 6 août 45. Mais ce jeu scénaristique entre le baiser d'Enola Gay et celui de Poison Ivy qui jamais ne pourra disparaître pour ceux qui en ont bénéficié est franchement intéressant. C'est créatif, interrogatif avec du récréatif qui nous renvoie à l'horreur. Les dessins de Berthet sont très bons, recréant une ambiance US des années 40 comme on l'imagine. Beaucoup de détails que ce soit dans le Pacifique ou aux USA ; Le personnage de Dottie est sexy à souhait et sa rivalité féminine avec Tallulah un régal. Mais voilà que Yann l'anti conformiste se renie à mes yeux. Même si le scénario de l'U2 du capitaine Powers abattu le 1 mai 1960 par les Soviétiques suit plus ou moins les lignes historiques, la présence de Dottie est superfétatoire dans cette histoire d'espionnage (Powers était capitaine de l'USAF basé au...Pakistan). Pire, quoi de plus conformiste que de garder son héroïne fraîche comme à ses vingt ans après 15 ans d'épreuves, d'alcool et de ménages. Autre point qui nous plonge dans le conformisme commercial, plus le scénario se vide de substance plus Dottie et ses copines se dénudent. Le top étant le cycle 3 qui se déroule chez Play Boy. Les filles sont belles (mais froides), craquantes à souhait mais quand on part d'un concept aussi intéressant je trouve cela décevant. Je trouve la série très bonne à ses débuts mais qui perd au fil des numéros à partir du 4.

30/06/2022 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Yann réussit là quelque chose d’assez sympa. Il reconstitue en effet très bien – au besoin en surjouant les clichés, l’univers américain des années 1940, à la fois les quelques passages sur le front Pacifique, mais aussi et surtout à l’arrière, avec tout ce que la propagande fait pour mobiliser l’arrière, et surtout pour maintenir le moral des troupes. Et là on se dit que les États-Unis, prudes au-delà de l’hypocrisie, sont près à accorder toute licence – érotique, politiquement incorrecte – à ceux qui alimentent les revues destinées aux soldats (voir Male Call, Sally Forth pour s’en convaincre). Et donc le scénario de Yann joue sur le travail de Milton Caniff, et plus particulièrement autour de celle qui est ici son égérie, sa muse et son modèle, Dottie – alias Poison Ivy dans ses strips pour soldatesque. Dottie, qui passe assez facilement de femme timide, réservée et plutôt fleur bleue à Poison Ivy, vamp dominatrice et sensuelle. Les amateurs de Caniff auront reconnu ici Miss Lace, la pin-up bombasse de Male Call (voir mon avis sur cette série). Yann imagine donc l’envers du décor, en romançant la chose. Il le fait plutôt bien, en reconstituant bien le contexte. Et le dessin de Berthet est raccord, avec un air rétro dans le rendu – même si j’espérais sans doute un peu plus de « chair » pour ses pin-up, pour attiser l’érotisme de l’ensemble. C’est aussi un hommage/clin d’œil à certains artistes/dessinateurs/confrères. En plus de Milton Caniff, Ronald Searle, ou plus discrètement Leturgie (dans le rôle d’un officier, sous l’un de ses noms de plumes, Eigrutel). On a là des albums de genre, mêlant création originale et hommage, en tout cas ces trois albums sont intéressants (je n’ai lu pour le moment que le premier cycle donc). La guerre étant finie, le troisième album du cycle joue surtout sur une ambiance policière – avec quelques accointances, même si c’est un peu moins glauque et malsain, avec les romans de James Ellroy). J’ai juste trouvé les happy-end un peu trop brutaux. Mais j’essayerai de lire le cycle suivant si l’occasion se présente.

23/01/2019 (modifier)
Par jul
Note: 3/5

Je continus sur ma lancée d'avis de bds de mon enfance ( bds appartenant à ma mère à l'époque ) pour attaquer cette fois la critique de cette fameuse série de Berthet et Yann. De Berthet ce n'est pas vraiment ce que je préfère ( Je suis surtout archi-fan de son mortes-saisons ) mais c'est du beau travail. Documenté, précis, très agréable à lire. Yann j'adore. C'est lui qui arrive à rendre passionnant ce récit qui personnellement ne me touche pas vraiment. Enfin le thème. Je ne suis pas trop fan des années 40 et 50. Trop historique, sérieux, grand public... Avec un dessin pro mais lui aussi trop historique, sérieux, grand public... Mais c'est du beau travail et ça ce lit très bien car c'est vraiment passionnant. Je précise que je n'ai lu que les 3 premiers. Donc une bd qui vaut bien *** ou même **** mais pour ma part ça seras **,75 en raison du thème qui ne m'interpelle pas. Et puis personnellement les pin-up de Berthet je les trouves trop... pin-up. Clichés quoi. Les dessins sont trop simples ( quoique très bons dans leur genre ). Pas assez de matière pour les apprécier pleinement. Le dessin de Berthet ne les rend pas assez "organiques" comme d'autres héroïnes de la bd ( Julie de Sambre ou les héroïnes de Bourgeons par exemple ). Mais c'est une question de goût.

24/01/2014 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

Cette création de Yann et Berthet est une série qui m'a vraiment emballé parce qu'elle m'a rappelé toute une époque que j'ai beaucoup vue et aimée dans de vieux films hollywoodiens. Mon préféré est surtout le cycle 1 des 3 premiers albums. C'est un subtil mélange de sensualité et d'aventure teintée d'humour, où le lecteur a l'impression d'être devant un écran en cinemascope à la grande époque du Hollywood glamour. La re-création d'époque, que ce soit les années 40 ou 50 est tout à fait réussie et a fait l'objet d'une savante documentation, parvenant ainsi à donner une véritable ambiance envoûtante. C'est l'Amérique éternelle, conquérante, où se mêlent fiction et faits historiques, à une époque où les G.I.'s, les pin-up, les stars et les espions étaient rois. C'est bourré de références, allusions et clins d'oeil qui peuvent échapper aux nouvelles générations, mais franchement jouissifs pour ceux qui connaissent bien cette mythologie américaine fascinante. Dottie, la brune héroïne vraiment craquante, évoque les actrices glamour des années 40 et 50 comme Rita Hayworth, Lana Turner ou Gene Tierney, et traverse ces aventures durant la Seconde guerre mondiale, puis la guerre froide, en approchant le monde du jeu de Las Vegas, la mafia, l'univers du cinéma...et en croisant Sinatra, Howard Hughes ou Hugh Hefner. Yann décrit avec brio dans cette série les grandes heures de l'Amérique d'après-guerre, où le trait de Berthet se fait beaucoup plus fin et sensuel que dans Le Privé d'Hollywood. Le seul détail qui peut gêner, c'est Dottie qui traverse une période de 30 ans sans vieillir, ça reste un mystère. Sinon, c'est une Bd passionnante au charme délicieusement rétro.

10/09/2013 (modifier)
Par Tetsuo
Note: 2/5

Et bien pour une déception, c'est une belle et amère déception... A part les 3 premiers tomes, le reste est franchement ennuyeux... Aucune crédibilité dans le second cycle et le troisième cycle est d’un ennui mortel. Le dessin suranné rehausse heureusement la qualité médiocre du scénario. Sans ce très bon coup de patte de Berthet, j’aurais lâché dès le tome 2. Les situations sont rocambolesques et les cycles sont hyper répétitifs. Le cycle 2 et cycle 3 sont des copiés-collés du premier cycle, y’a juste le contexte et les personnages qui changent. On va détailler cycle par cycle pour voir un peu de quoi il en retourne : - Le premier cycle (albums 1 à 3). Contexte de la seconde guerre mondiale. On suit donc les aventures croisées d’une jeune femme, Dottie et de son compagnon, Joe. Ce dernier est envoyé au front lors de la seconde guerre mondiale. Pour surmonter sa peur et ses angoisses, il devient fou amoureux d’un personnage de papier : Poison Ivy. Ce personnage est incarné par… Dottie, sa chère et tendre. En effet, sans ressources elle se voit contrainte de poser comme modèle pour ce personnage patriotique. Ce premier cycle est assez bien mené, parfois un peu guignolesque dans les dialogues, je pense notamment à la relation Milton et Talullah. Insérer des passages de la bande dessinée de Poison Ivy est une riche idée, qui rythme le récit et permet de jouer avec ce qu’il se passe dans la réalité. Après le personnage de Dottie est quand même assez spécial. Elle change du tout au tout, en un claquement de doigt. Elle est parfois forte, parfois antipathique, au début prude, puis dévergondée, elle se met à boire, elle regrette, puis elle décide de se venger… un peu comme tout le monde me direz-vous, sauf que là, y’a pas de personnalité qui se dégage réellement. Et puis, elle est tellement changeante que son personnage ne correspond plus vraiment à rien. Elle est sensée s’incarner petit à petit dans son personnage de Poison Ivy, le résultat n’est à mes yeux pas flagrant. Je passe quand même le coup d’Earl, le tueur du 3e tome. Avec le gros flash de la page 19, faut juste être aveugle pour ne pas deviner que c’est lui. Espérons que les auteurs aient voulu nous donner cet indice volontairement et pas se dire après coup « ah oui, superbe cette page, j’avais même pas deviné que c’était lui… ». Parce que là, ce n’est pas finement amené. A partir de ce moment, j’ai eu l’impression d’une petite baisse dans la qualité. Impression qui va rapidement se confirmer par la suite. La fin se tient assez, sorte de happy end sans le happy. Disons que cela clôt le cycle sans en altérer la qualité. - Le deuxième cycle (album 4 à 6) commence sur les chapeaux de roues avec ce crash d’un avion. Passons les dialogues à la limite du ridicule, on s’aperçoit que Dottie s’est coupé les cheveux. Waouh géniale cette coupe de cheveux (en fait, je n'ai pas remarqué tout de suite et je me suis rendu compte que j’en avais un peu rien à secouer). Quelques années ont passé, mais notre Dottie est toujours fraiche et belle comme les blés. Ca aussi passons, elle fait peut-être du sport, ça conserve. Donc on se rend compte que le pilote est le mari de Dottie et qu’il est, accessoirement, également un espion… Bon là je me suis demandé dans quoi j’allais être embarqué… Franchement dès ce tome 4, l’histoire ressasse le premier cycle en plus mauvais. L’histoire est bourrée de situations invraisemblables. Et puis Dottie ne s’en sort jamais avec sa tête. Elle parait quand même avoir le minimum syndical d’intelligence, mais après avoir copieusement insulté le mec en face d’elle (qui que ce soit, elle braille des insultes), elle se désape et montre astucieusement sa jolie paire de nichons… on tient un scénario béton ! Je n’ai pas cru une seconde à ce second cycle, où les personnages sont plus antipathiques les uns que les autres, - Le troisième cycle (albums 7 et 8) marque définitivement pour moi la descente aux enfers. Reprenons sur Dottie qui retrouve ses cheveux longs et sa jeunesse (éternelle ?), pas une ride au compteur, pas un petit mal de dos, rien. Par contre, elle n’a rien perdu ni de sa poisse, ni de ses brillants choix pour se mettre dans la m***e. Elle devient presque une caricature d’elle-même et cela achève totalement le peu de crédibilité qu’il restait. On atteint tout de même un sommet dans l’absurdité. Notre héroïne est devenue physionomiste dans un casino… Et comme de bien entendu, elle va se retrouver avec un meurtre sur les bras, virée de son boulot. Elle va donc trouver refuge chez… le directeur de play-boy. Va-t-on apercevoir un bout de ses fesses ? Que le lecteur assidu se rassure, il en verra sa dose puisque dans les couloirs de chez Huchner, moultes nymphettes se baladent dans le plus simple appareil. Et si on ne comprend pas l’allusion des premières pages, avec ce lapin qui se fait croquer par un loup annonce directement la teneur du scénario. Encore une fois allusion finement amenée… Finalement, j’ai arrêté la torture à la fin du troisième cycle, je ne continue pas plus loin. Pas le courage ni de temps à perdre à lire ce truc qui me tombe des mains. Dommage qu’il n’y ait pas eu que le premier cycle, avec ses trois premiers tomes, la série aurait mérité un 4/5. Mais dès le deuxième cycle, je n’ai vraiment pas adhéré. Perte d’originalité et histoire devenue conventionnelle. Quel dommage de ne pas avoir fait passer le relais à un autre personnage, on aurait suivi une partie de l’histoire des Etats-Unis par le prisme d’autres regards, d’autres vies. Ca aurait pu être beaucoup plus intéressant et moins redondant. Reste un superbe dessin de Berthet, pas très à l’aise dans les scènes d’action, mais au combien talentueux pour mettre en valeur ses personnages et les décors où ils évoluent. Le seul point positif de cette série. Mais pour moi, le scénario reste quand même le point le plus important dans une bande dessinée. Admirer de très belles illustrations avec un scénario tordu, me fera indéniablement tomber des mains l’album. Enfin bref, voilà une série que je suis bien content de ne pas avoir acquise !

16/06/2012 (modifier)
Par Erik
Note: 5/5
L'avatar du posteur Erik

J'ai franchement aimé la lecture de cette série un peu originale qui met en scène une jeune femme dans le contexte de la seconde guerre mondiale, de la guerre froide et de la guerre du Viêt-Nam en trois cycles bien distinct qui retrace en filligramme l'histoire des Etats-Unis dans son american way of life. Un superbe dessin au service d'un scénario passionnant tout en restant dans un style rétro ... Les dialogues des premières planches m'ont laissé craindre le pire mais ce ne fut qu'une mauvaise impression. Il y a des répliques mémorables teinté d'humour corrosif. Elle a un sacré caractère cette Dottie qui se mue progressivement en Poison Ivy aux courbes exquises et généreuses. Cette transformation se fera avec l'aide d'un dessinateur afin de remonter le moral des troupes qui combattent les japonais dans le Pacifique. On la retrouvera également aux prises des griffes du célèbre Howard Hugues avant de travailler pour Hugh Heffner, le patron de la revue Play-Boy. L'idée même d'une série sur les pin-up était en soi très intéressante. La série reste très soft compte tenu du sujet abordé. Il aurait peut-être fallu cependant changer d'héroïne pour chaque époque pour rendre plus de crédibilité au scénario. Près de 30 ans se sont écoulés entre le premier et le troisième cycle sans que l'héroïne ne prenne une ride accentuant l'idée qu'on se projette dans un fantasme intemporel. Au final, le plaisir de la lecture reste tout de même intact grâce à un grand savoir-faire des auteurs. J'ai attendu la parution d'une superbe intégrale des 9 volumes en Octobre 2010 avant d'acquérir cette série. Rarement une intégrale aura été aussi rentable. Je vous la conseille vivement ! Cette relecture m'a également fait prendre conscience que c'est vraiment de la très bonne bd. En effet, c'est devenu au fil du temps un classique intemporel multi-genres (histoire, humour, polar, espionnage...) avec l'une des plus intéressantes héroïnes qu'il m'ait été donné de voir et d'admirer. Une série de grande classe ! J'ai été un peu déçu de voir apparaître un 10ème tome qui chronologiquement ne respecte pas vraiment le cadre de l'histoire générale. J'ai d'ailleurs crû que l'intégrale marquait véritablement la fin de la série. Eh bien, je dois dire que je me suis bien fais avoir lorsque j'ai acheté ce dernier opus qui dépareille totalement ma collection. Outre cet aspect purement formel, je dois dire qu'on est très loin de l'esprit de la série. Dottie s'est transformée en détective privée et se fait engager sur le tournage du dernier Hitchcock. On n'y croit pas une seconde. C'est d'ailleurs le maître du suspense qui volera la vedette à notre ex pin-up préférée ! Le charme n'opère-t-il plus ? Note Dessin: 4.5/5 - Note Scénario: 4.5/5 - Note Globale: 4.5/5

01/11/2008 (MAJ le 20/11/2011) (modifier)
Par raistlin
Note: 3/5

Premier avis après les 3 premiers tomes que je viens d'acheter. J'aime le graphisme, simple, élégant, les grandes cases, le trait classique voire un peu ancien, sans oublier la "pin-up touch" vraiment agréable. Côté récit, j'ai vraiment pris plaisir à suivre ce côté historique via le suivi de la propagande américaine et les strips de Poison Ivy. On reste malgré tout un peu détaché des personnages, et leurs états d'âmes ou croisements amoureux me paraissent un peu trop tirés par les cheveux. Néanmoins, j'apprécie le côté complètement ensorcelé des amoureux malheureux ou le côté femme fatale pour certaines protagonistes. A noter une différence de style entre les 3 tomes. Les deux premiers relatent la seconde guerre mondiale côté soldat et civil, avec en fond les errances des deux protagonistes principaux. Le troisième tome nous livre une enquête policière assez évidente mais pas désagréable pour autant, et cadrant bien avec l'attirance irrésistible pour ces pin-up caricaturales mais reflets du désir exacerbés et irraisonné de certains hommes (vieux comme le monde si on pense à la guerre de Troie livrée pour la belle Hélène...). L'ensemble fonctionne bien. Bref, voilà pourquoi je donne 4/5 sur ces 3 premiers tomes. La série s'appelle Pin-up, et ce premier cycle est parfaitement cohérent entre ce monde américain, et ces femmes qu'on épinglait sur les murs... Je laisserai un avis pour les autres cycles puisqu'on vient de me prêter l'intégrale (attention, le format normal à mon sens fait plus honneur à la qualité du dessin que ce nouveau format plus petit...). ----------------------------------------------------------------------------------------- Second cycle : D'abord, finalement le petit format n'est pas si gênant que ça. Côté dessin, idem que pour le premier cycle, j'aime énormément. Malheureusement, l'alchimie prend moins sur ce cycle. A cause d'un sentiment de répétition. Le récit n'est pas inintéressant, avec ces guerres d'espionnage et de contre-espionnage, le contexte du U2 etc, mais le contexte colle moins à l'esprit Pin-up et le charme et la cohérence que j'avais mis en avant sur le premier cycle. Là, j'ai eu l'impression de plaquer l'idée des 3 premiers tomes sur un autre contexte historique. Mais sans la cohérence globale autour de la thématique pin-up. En clair, pour moi, il aurait pu s'agir d'une autre série, avec une autre héroine que Dottie, et j'aurais peut-être plus accroché. Je ne sais pas... J'attends de lire le 3è cycle pour donner une note globale... ------------------------------------------------------------------------------------------- Aiiii !!! Mêmes causes, mêmes effets, mais en pire !!! Où est l'esprit originel ? Quel lien avec la mention Pin-Up ? Les playmates de Playboy ? Ca sent plus le prétexte que la comparaison, je regrette. Et que dire du dernier tome qui associe changement de colorisation et scénario partant dans tous les sens? Il aurait fallu faire une autre série, avec d'autres personnages, revoir les mêmes arriver 20 ans après n'a ni queue ni tête surtout dans des rôles à peine esquissés et expliqués. Dottie n'est absolument plus crédible (dès le second cycle mais là ça empire). Bref, il convient vraiment de distinguer les 3 cycles. Cycle 1 : 4/5 Cycle 2 : 3/5 Cycle 3 : 2/5 A noter l'excellent rapport qualité prix cela dit de l'intégrale : 35e pour 400 pages !!!!!!!!!!!!!

22/02/2011 (MAJ le 01/03/2011) (modifier)
Par Tomeke
Note: 2/5

Après lecture des trois premiers volumes, je me suis arrêté… J’ai trouvé cela ennuyant en fait. A aucun moment je ne suis rentré dans le récit que j’ai trouvé assez lent. La déception est là et pourtant la série a quelques atouts qui pouvaient me plaire : le contexte de la seconde guerre mondiale vue par les américains, le côté glamour, un aspect graphique très classique mais réussi,… Mais non, le mélange n’a pas pris et malgré une intégrale ultra-intéressante eu égard au nombre de planches en comparaison du prix, j’ai revendu l’album. Je vous conseillerais cependant la lecture, car j’imagine aisément que la série puisse plaire, mais empruntez avant d’acheter. Quant à moi, ce n’est pas mon genre, je passe à autre chose…

22/01/2011 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Trois cycles aux qualités différentes constituent cette série pareille à nulle autre. A mes yeux, la force de ce récit réside bien dans l’originalité du thème de départ, et le premier cycle, mon préféré même si ce n’est pas le plus trépidant, est à ce titre très original. Beaucoup d’histoires s’y croisent, l’utilisation des strips de Poison Ivy apporte son côté décalé, les personnages se complexifient au fil des pages, l’évocation historique, même si elle n’est pas essentielle, est bel et bien présente. Ce premier cycle est prenant même si j’ai parfois du mal à suivre Yann dans ses pistes et théâtres multiples. Le deuxième cycle est toujours plaisant à lire, mais moins original. J’ai toutefois aimé la manière dont la période de la guerre froide est abordée. Le scénario est bien construit mais plus linéaire. De plus, on s’éloigne du monde des pin-up. A contrario, le suspense est plus présent que dans le premier cycle. Le troisième cycle est, à mes yeux, le moins inspiré. En compensation, le trait de Berthet y atteint son apogée. Les personnages deviennent fort convenus, les rebondissements me semblent plus prévisibles et la fin m’est apparue expédiée. Ce cycle se laisse toutefois lire et l’originalité de certaines séquences compense le côté trop prévisible de la plupart des rebondissements. Pas mal du tout, en résumé, même si la série perd de son originalité au fil des tomes.

17/11/2010 (modifier)
Par Arno
Note: 5/5

Je mets 5/5 tout d'abord parce qu'il s'agit d'une série qui tient la route, au fil des épisodes. Intrigue, dessin, personnages, il y a une garantie de qualité. Je pense d'ailleurs qu'il faudrait créer une catégorie spéciale "Séries qui tiennent la route" sur ce site, tant cela devient rare. Il y a à l'inverse quantité de premiers épisodes auxquels j'aimerais attribuer une bonne note, tout en mettant une très mauvaise note à la série : Finkel, Capricorne... Mais dans l'ensemble, une série qui tient la route, c'est quand même appréciable, niveau professionnalisme, niveau respect du client... on n'en ressort pas avec une impression de honte d'être amateur de BD. Moi ça me rassure au moins. Une autre chose que j'ai appréciée dans cette série, c'est que les personnages sont toujours crédibles. Pas trop gentils, pas trop méchants, des vraies gens à la bonne échelle. Au niveau de l'histoire, pas de grands rebondissements spectaculaires, ça touche même parfois le genre Tranche de vie. Mais justement ce n'est pas l'action qu'il faut y chercher. Le grand intérêt, c'est la reconstitution de l'atmosphère des années 40-50. Et à ce niveau il y a un travail de recherche et de précision très très appréciable : costumes, technologies, objets quotidiens, coiffures, niveaux sociaux... c'est particulièrement réussi. Le tout se conjugue, pour le plaisir du lecteur normalement constitué, dans un jeu fréquent entre le trait de la BD moderne et les silhouettes de ces années-là. Ah, et enfin, des couvertures qui ont quelque chose à voir avec le contenu à l'intérieur. Ca aussi, c'est assez rare pour le signaler. De la qualité, donc, de la qualité...

17/02/2009 (modifier)