La Table de Vénus

Note: 2.2/5
(2.2/5 pour 5 avis)

A Jeuneville, la vie coule dans une oisiveté sans surprise, de discussions autour d'une boisson psychotrope en jeux érotiques pratiqués à l'aide d'une machine à orgasme. Juanalberto, le canard, se découvre des velléités d'écriture: il aimerait raconter la vie de l'Antéchrist.


Auteurs brésiliens Les canards Télévision

Un projet fou dans un univers où la lecture, le travail et même la télé sont tombés en désuétude. Une réflexion ludique et entraînante sur les thèmes de la religion, de l'amour, de l'art, de l'acculturation et de la manipulation de la société. José Roosevelt nous revient en force avec une nouvelle saga mettant en scène les protagonistes de L'Horloge. En effet, Juanalberto, Vi, Ian et d'autres personnages sont de retour, mais dans un tout autre univers, bien différent de celui de la trilogie précédente. La Table de Vénus est composée de 3 albums, dont le thème est également une quête. Il ne s'agit plus de lointains magiciens hérétiques: cette quête nouvelle, qui anime notamment Juanalberto, est d'un ordre plutôt intellectuel. D'abord, il faut savoir que nos héros sont plongés dans une société urbaine vouée à l'oisiveté et aux plaisirs sensoriels, où toute forme de lecture a été abolie et oubliée depuis longtemps. Toute ? Pas sûr, puisque des lecteurs clandestins préservent en secret cette activité de l'esprit.

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Octobre 2001
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série La Table de Vénus © Paquet/La Boite à Bulles 2001
Les notes
Note: 2.2/5
(2.2/5 pour 5 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

05/06/2002 | ThePatrick
Modifier


Par sloane
Note: 1/5
L'avatar du posteur sloane

Et ma note est gentille! Commençons par le dessin, alors oui parfois j'arrive à apprécié une BD même si ce n'est pas mon style habituel ou préféré, mais là non les personnages ont des têtes hideuses qui ne sont pas toujours en proportion avec le reste du corps. Il y a un joyeux mélange de genre qui s'il a un but, m'est resté hermétique. Nous avons donc des humains qui discutent entre autre de religion avec des personnages à têtes de canard, de rat, de taupe, de chien et je dois en oublier. Il y a aussi un centaure qui nous explique qu'il est devenu le gardien des livre perdus. Non franchement j'ai pas compris ce que l'on voulait nous dire, ajouter à cela, (quel ingénieux artifice!), une histoire dans l'histoire ou quelques planches en tête de chapitre viennent nous informer des méfaits de la télévision à haute doses. Ah bon? C'est pas bien, et on ne nous y dit pas toujours la vérité? Passez votre chemin.

22/11/2014 (modifier)
Par Miranda
Note: 2/5
L'avatar du posteur Miranda

A l'image du dessin le scénario m'a paru très fouillis et un peu lourd, un grand capharnaüm d'idées lancées en vrac, avec comme fil conducteur les personnages eux-mêmes. Il y du potentiel dans cette bd je veux bien le reconnaître, mais il ne m'a pas réellement touchée. Pour commencer je suis la plupart du temps réfractaire à toute conversation qui touche à la religion et ici on nous gratifie de passages de lecture de la bible... un vrai supplice ! De plus le discours un peu pédagogique sur la façon de lire et d'appréhender les livres est assez soporifique, ce discours s'adresse à qui ? A des enfants ? D'autres sujets viennent se greffer comme la toute-puissance de la télévision, la persécution, la manipulation, etc. il y a quelques réflexions intéressantes. Ajouté à cela l'histoire de Vi et de Ian, entre déviance sexuelle et abus moral, je n'ai pas bien saisi le rapport avec le reste de l'œuvre. Pourtant en général j'apprécie les lectures un peu décalées, mais celle-ci s'est avérée trop longue et m'a finalement fait perdre l'intérêt que j'en avais au début. La version noir et blanc que j'ai lue n'est pas mal, avec un graphisme simple et riche en détails, mais trop peu contrasté ce qui donne une impression de trop-plein. Il est dommage que cette série n'ait pas été colorisée entièrement, cela aurait rendu la lecture plus agréable.

29/12/2008 (modifier)

Cette histoire est vraiment très bavarde, à croire que l’auteur, par ailleurs peintre, avait beaucoup de choses à dire, et sans doute cet album mérite-t’il une relecture très attentive, voire plusieurs, pour mieux cerner sa réflexion sur la religion et la façon dont son message, au fil des siècles, a été perverti, qui s’articule avec la critique d’une société décadente, déconnectée du réel, amnésique, inculte, et, de la télévision en tant qu’instrument de manipulation et de désinformation, et par conséquent, cause de ces maux, alors même qu’elle est devenue un objet obsolète et totalement décrédibilisé (un paradoxe que je n’ai pas très bien compris d’ailleurs). Cet album est dédié à Ray Bradbury, ce qui n’est guère étonnant, étant donné son propos : la disparition des livres, dans une civilisation, est toujours le symptôme d’une décadence, orchestrée par une dictature. Alors 3/5 pour l’originalité et l’intelligence d’un propos, que je n’ai quand même pas toujours trouvé très clair, et, en outre surchargé de pas mal de longueurs, à mon goût.

19/09/2006 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

Je poursuis ma découverte de l'auteur Roosevelt en remontant en sens inverse la chronologie de ses oeuvres. J'avais grandement apprécié son oeuvre la plus récente, Derfal le magnifique; j'avais ensuite moins aimé A l'ombre des coquillages que je trouvais plus fouillis et moins concis; et je trouve que La Table de Vénus est encore un cran en dessous hélas. Au dessin, je retrouve ce style que j'ai bien apprécié. Un trait fin, assez proche à mes yeux du style de Moebius tout en étant très loin d'avoir la même maîtrise technique. Certaines cases sont très jolies, travaillées, presque trop confuses tant elles sont emplies de détails. Mais d'autres sont nettement plus hésitantes, notamment au niveau des visages des personnages qui sont changeants et parfois ratés. Un peu trop inégal hélas, même si j'ai envie de l'aimer, ce dessin, et que je le trouve globalement plaisant à lire. Le scénario, basé en 7 chapitres sensés reprendre les 7 sceaux de l'Apocalypse, est une allégorie, à mi-chemin entre le conte social, la SF et la philosophie, du Nouveau Testament, de la vie de Jésus et de l'apparition de l'Antéchrist annonçant l'Apocalypse. On y retrouve les 3 héros fêtiches de Roosevelt, Juanalberto, Vi et Ian, plongés dans une vie urbaine avec un groupe d'amis un peu intellectuels. Mais l'ennui, c'est qu'à partir de ce thème d'histoire et de ces personnages, le récit devient ensuite très confus. Les références se mélangent en permanence : référence à la Bible, à la littérature classique, à la SF (notamment Fahrenheit 451). Le message sensé ressortir de cette BD au discours philosophique manifeste mais obscur semble voir en la Télévision l'Antéchrist (même si ce même Antéchrist est également vu en au moins 2 autres personnages de la BD suivant les circonstances). La dénonciation de l'abrutissement de la télé me rappelle d'ailleurs beaucoup certains passages de l'Incal de Jodorowsky et Moebius avec des présentateurs façon Diavaloo et des téléspectateurs collés dans leurs fauteuils tandis qu'on leur annonce de grandes catastrophes hors de chez eux. Hélas, il ressort bien peu de tout ce récit trop embrouillé. Et arrivé en fin de récit, au bout de près de 150 pages, j'ai eu l'impression de ne pas avoir compris où l'auteur voulait en venir et quel était l'interêt de ces intrigues diverses qu'on suit au fil des pages sans jamais vraiment y accrocher. Ca se laisse lire, il y a quelques idées intéressantes, le dessin est souvent joli et lui aussi intéressant par la représentation d'une ville très vivante, mais dans l'ensemble, il est difficile d'accrocher à ce récit et d'en sortir quelque chose de vraiment appréciable.

13/05/2006 (modifier)
L'avatar du posteur ThePatrick

Euh, bof. Le dessin est à la fois attirant et repoussant, c'est étrange; il oscille à la limite du beau et du laid... L'histoire quant à elle est le point qui me dérange le plus : il ne se passe vraiment pas grand-chose dans ce 1er tome... Les personnages discutent, parlent, bavardent, on apprend à les connaître et des choses se mettent en place, certes, mais dans l'ensemble c'est plutôt ennuyeux et ennuyant. L'humour est quasiment absent, ou alors je l'ai un peu manqué. Le scénario a effectivement l'air ambitieux (parler de l'Antéchrist, d'une société d'oisiveté et des problèmes qu'elle engendre, etc), certains éléments du récit sont intéressants (en particulier les personnages qui regardent la télé, les scènes avec les mystérieux cavaliers), mais dans l'ensemble je trouve cet album pas terrible...

05/06/2002 (modifier)