A l'ombre des coquillages

Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)

Juanalberto, Vi et Ian, les personnages fétiches de José Roosevelt, évoquent les jours pas toujours paisibles de leur jeunesse, passées dans les contrées lointaines où le réel se mélange tout naturellement au rêve et à la fantaisie.


Auteurs brésiliens La Boite à Bulles Peinture et tableaux en bande dessinée Points de vue Prequel Séries avec un unique avis

C'est à l'abri de leurs maisons coquillages ou sous le passage de grands coquillages volants qu'ils entament, séparément, leur chemin initiatique : ils découvrent leurs propres désirs et peurs, élaborent leur réflexion sur le monde. Chacun à leur tour, les personnages se racontent, avant que leurs pas ne viennent finalement à se croiser. Des itinéraires qui mêlent aventure et méditation. Un voyage onirique et philosophique.

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Avril 2005
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série A l'ombre des coquillages © La Boîte à Bulles 2005
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)
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06/05/2006 | Ro
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Par Ro
Note: 3/5
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A l'ombre des coquillages est la 2e BD de Roosevelt que je lis et une fois de plus, je les lis dans l'ordre inverse de leur parution. Juanalberto, Vi et Ian sont les héros de L'Horloge et de La table de Vénus, tandis que A l'ombre des coquillages revient sur ses personnages pour leur laisser raconter leur passé, comme de vieux amis qui se reposent après l'aventure et prennent le temps de revenir sur leur jeunesse et ce qui les a amenés à croiser la route des autres personnages. Le récit est scindé en trois sous-ensembles, les histoires de chaque personnages s'alternent par chapitres successifs. Chacun de ses sous-récits est présenté de manière légèrement différente. Leurs dessins sont proches mais subtilement distincts : l'encrage des chapitres de Juanalberto est fin et sans colorisation, les planches des chapitres de Vi sont colorées à l'encre grise et noire, et les pages des chapitres de Ian se distinguent par leur encrage plus gras et leurs décors plus épurés. De même, les histoires de chacun diffèrent dans leurs traitements et leurs thématiques. A vrai dire, le scénario de cette BD est assez difficile à cerner. L'idée globale est simple puisqu'il s'agit juste de raconter les jeunesses des 3 héros. Mais chacune de ces histoires s'appréhende de manière mitigée. Si je devais les caractériser, je dirais que le récit de Juanalberto est léger, introspectif et contemplatif, celui de Vi un peu plus entremêlé de moments agréables et de tristes sentiments, et pour finir celui de Ian est plus noir et plus matérialiste. D'ailleurs, en cela, l'encrage et le style des dessins se rapprochent finalement beaucoup du ressenti des histoires. Chacun de ces récits est relativement intéressant en lui-même. Les thèmes abordés sont plus ou moins proches de questions philosophiques sur la vie et de réflexions sur l'art, la littérature et la peinture. Ces deux dernières thématiques sont celles qu'on retrouve souvent dans les oeuvres de Roosevelt, lui-même peintre et écrivain de BD donc à même de s'interroger sur le sujet. Mais le défaut principal de cette BD à mes yeux est le manque d'un réel liant, de quelque chose qui captive le lecteur et lui donne envie de poursuivre sa lecture. On voit difficilement où chaque récit veut nous mener et on voit mal le lien entre chacun. Au final, il apparait que ce sont surtout les thématiques sur l'art et sur la rencontre entre les gens qui vont rapprocher chaque récit et faire en sorte que les personnages se rencontrent dans les derniers chapitres. Mais jamais rien de concret ne se forme, rien qui permette de vraiment lier le tout et de comprendre sans ambiguité l'interêt de chaque portion de ces jeunesses qui nous sont narrées. Il faut donc se contenter de la poésie, du léger onirisme et de la philosophie du récit, et cela même si cette philosophie continue à m'échapper un peu en tant que lecteur. En clair, je n'ai pas su saisir véritablement le contenu de cette BD. Ma lecture ne fut donc pas désagréable mais alternée de quelques phases d'ennui malgré tout, d'autant plus vers la fin qui devient un peu trop bavarde à mes yeux. Sur une thématique proche, j'estime que Derfal le magnifique, du même auteur, est plus abouti et plus plaisant à lire.

06/05/2006 (modifier)