Nos anges effectuent leur premier looping dans le "Pilote mensuel" n°110 de Juillet 1983. Ils y effectuent une dernière vrille dans le n° 31 de Décembre 1988 (nouvelle formule) après un passage dans "Charlie mensuel".
Sur de bons scénarios concoctés par Mora, Victor de la Fuente -au graphisme- mène cette courte série tambour battant.
Usant d'un trait dynamique, pétant de santé, explosif souvent, de la Fuente nous régale de quelques scènes graphiques d'anthologie.
Peu connue, cette série est de la même veine que "Les gringos" (scénarisée par Charlier, de la Fuente au dessin).
Elle aura les honneurs de 4 albums, édités entre 1984 et 1989 chez Dargaud.
Allez, ne boudons pas notre plaisir car c'est quand même bien scénarisé et dessiné.
Une BD de super héros qui en fait un peu trop, je trouve. Trop de super héros, trop de combats, trop de réflexions… pour finalement pas grand-chose.
Je doute que je me souvienne de cette histoire dans quelques mois. J’ai eu un mal fou à m’y intéresser, c’est trop froid, à l’image de Superman, dont je ne suis décidément pas un gros fan, et qui représente pour moi le summum de la surenchère de puissance et d’invincibilité. Je préfère largement les héros plus « humain » comme Batman. Rajoutons enfin que je ne connaissais pas la moitié des personnages, tous issus de l’univers DC, ce qui n’aide évidemment pas à s’intéresser à leurs déboires.
Alors certes, l’auteur essaye bien de faire passer pleins de messages intelligents et d’actualité, mais selon moi sans le talent d’un Alan Moore et ses Watchmen.
En conclusion, une lecture pas désagréable (voire même rigolote sur le dernier chapitre), mais pas marquante non plus, et à réserver aux fans absolu de l’univers DC.
Une bonne série déclinée en 8 tomes.
Timon paraît dans le mensuel "Vécu" n° 10 de décembre 1985.
Timon ?... Une saga où un déraciné est emporté dans la tourmente de deux révolutions.
Série à réel contexte historique, elle me semble inspirée des Passagers du vent (1979) et des 7 vies de l'épervier (1982).
N'empêche ; le scénario des histoires est bien tourné, précis, documenté, et le graphisme d'Arnoux illustre avec efficacité les rebondissements (nombreux) de la série.
Question néanmoins : pourquoi l'absence "d'ombres" dans de très nombreuses cases. J'ai souvent l'impression qu'un ou plusieurs personnages y ont été apposés sous forme de "stickers". Effet voulu ?... Mwouais !...
Arnoux quittera "Timon" après le tome 4. La suite des aventures sera reprise, dans une certaine continuité graphique, par Klimos.
Timon ?... Une bonne BD d'aventures, qui se laisse lire, qui vous rafraîchit la mémoire sur les événements passés. Une bonne série. Sans plus.
Thierry débute son histoire dans le périodique "Bayard" n° 349 du 9 Août 1953. Il y termine sa geste dans le n° 173 du 18 Octobre 1959.
Curieuse série. On y trouve un ton moralisateur quasi omniprésent ("Bayard" est une publication catholique), mais l'ensemble est de très bonne tenue.
Pierre Forget, au dessin, y accumule vraiment des trouvailles graphiques, des plans audacieux (pour l'époque), et sert d'un trait remarquable le bien bon scénario de Quimper.
Les albums :
Originellement, la série en comporte 4. J'en ai "pointé" 6. Que je vous explique.
Les trois premiers (Le Mystère de l'émir, la Couronne d'épines, l'ombre de Saïno) sont édités de 1954 à 1958 chez Bonne Presse.
L'opus 4 (Pour sauver Leïla) n'est édité qu'en 1987 chez Bayard-Presse.
En 1994, les Editions du Triomphe rééditent l'album 1 sous forme de DEUX opus cartonnés. Le titre originel n'est plus repris mais changé en "Le secret de l'émir" 1 et 2.
Rebelote en 1996 : idem avec l'album 2 réédité sous forme de DEUX opus. Le titre (La Couronne d'épines) est gardé mais devient 1 et 2.
A noter : Le scénariste, qui signe ici sous le nom de Jean Quimper, était en réalité un religieux : le père André Sève, à l'époque rédacteur en chef de "Bayard".
Le dessinateur :
Pierre FORGET, dessinateur-scénariste de nationalité française, est né à Pontoise le 5 Décembre 1923.
Un excellent graphiste, carrément oublié, auteur de nombreuses (petites) séries dont "Faucon Noir", "Les 7 Samouraïs" (d'après le film de Kurosawa).
Suite à l'arrêt de Bayard, en Janvier 1962, Forget quitte la BD. Il devient graveur de timbres pour la France et les territoires d'outre-mer.
Il recevra de nombreuses distinctions dont celle du "plus beau timbre du monde" pour un timbre polynésien sur l'enfance (mais qui s'en souvient encore ?...).
Oh cet album !
J'ai dû lire ça vers l'âge de 12 ans... et de nombreuses fois depuis.
C'est l'une des BD qui ont façonné mon univers.
Grâce notamment à une atmosphère très étrange, très spéciale, à la fois so british et délicatement orientaliste. Une atmosphère empreinte de mystère, entre des docks londoniens baignant dans le fog, des établissements interlopes, des personnages à double facette, et des créatures presqu'aussi maléfiques que celui qui les envoie, le surprenant et terrifiant Dr Fu-Manchu !
Le dessin, d'un réalisme assez surprenant, a fortement marqué mes jeunes années de lecteur de BD, et je n'oublierai pas de sitôt le rictus et le rire de Fu-Manchu !
C'est avec une grande impatience et un peu d'appréhension que j'ai lu cette BD. J'apprécie en effet beaucoup la série télé Kaamelott mais jusqu'à présent, aucune adaptation en BD ne m'avait convaincu. Il me paraissait en effet impossible de retranscrire en images et sans le son le jeu d'acteur, l'ambiance et les dialogues hilarants de Kaamelott. En outre, la plupart des adaptations que j'avais lues jusqu'à présent péchaient véritablement par leur dessin presque bâclé.
Mais je savais que deux bons points oeuvraient en faveur de cette BD-là. La première est que c'est Alexandre Astier lui-même, le scénariste et Roi Arthur de la série télé, qui était aux commandes du scénario et donc aussi des dialogues. La seconde est que le dessinateur, Steven Dupré, est déjà un auteur de BD relativement connu et qui maîtrise bien son art.
Alors, le résultat ?
Eh bien, ce n'est pas mal.
Le dessin est tout simplement bon. Techniquement maîtrisé, agréablement colorisé, il offre des décors très sympas et des personnages assez bons. Je dis seulement assez bon car, pour mieux transposer la série en BD, l'auteur a choisi de vraiment représenter de manière assez réaliste les acteurs de la série. Certains personnages comme Bohort et le Père Blaise sont bien et facilement reconnaissables, tandis que d'autres sont plus difficiles à cerner comme Lancelot et le seigneur Leodagan par exemple. Mais le souci, c'est surtout que cette recherche de la ressemblance fige assez fortement certaines expressions des visages tant et si bien que les émotions passent assez mal. C'est dommage car cela réduit l'impact des dialogues.
Dialogues qui justement sont bons voire très bons. En quelques phrases, ils arrivent à faire ressortir l'ambiance de la série télé. Ils sont nettement moins jouissifs car on ne remplacera pas en BD la voix des acteurs du Roi Arthur ou de sa femme, mais ils sont quand même bons.
L'humour aussi ressort plutôt bien. Je dois admettre ne pas avoir ri tout le temps car certaines scènes paraissent un tout petit peu laborieuses, mais j'ai ri et cela à plusieurs reprises. C'est un bon moment de lecture qui amène le sourire et donc parfois un vrai rire franc.
Quant à l'intrigue, elle est assez basique, puisant dans l'héroic-fantasy avec des zombies et une Bête sanguinaire (qui n'est pas sans rappeler, à une autre échelle, la Bête de Holy Grail des Monty Python). Arthur et sa petite troupe de bras cassés partent ainsi à l'aventure et au combat, ce qui change des sketchs assez intimes de la série télé. Ce changement implique un humour légèrement plus dilué et des scènes d'action assez nouvelles pour un habitué de Kaamelott. Ca n'en reste pas moins un récit agréable qu'on suit sans s'ennuyer.
Bref, une adaptation réussie à mes yeux, permettant de retrouver une partie de l'ambiance et surtout des dialogues de la série. Cela manque encore un peu de maîtrise narrative et de liant dans l'intrigue, mais je suis persuadé que les amateurs de Kaamelott sauront excuser cela sans problème.
Thomas Noland débute l'histoire de sa famille dans "Charlie Mensuel" n° 7 d'Octobre 1982. N'avait-il plus rien à dire ?... Il s'en va dans le "Pilote Mensuel" n° 29 d' Octobre 1988.
Thomas ?... un jeune Américain qui -bien malgré lui- se retrouve dans le bourbier vietnamien. Et il nous (se ?) raconte l'histoire de ses aïeux...
Ces histoires de famille se veulent une fresque sur toute l'histoire des Etats-Unis. La narration, originale (le "héros" qui raconte), fonctionne sur le principe du flash-back.
Franz, de son trait "coutumier", immédiatement reconnaissable, assure la partie graphique.
Trop occupé par ses nombreuses activités, il laissera tomber le pinceau après quatre opus. Dommage. Car même si cette série était de "moyenne importance" dans les tirages d'éditions, elle permettait de nous évader mentalement avec Thomas, de faire un bout de chemin avec lui, de découvrir des gens que nos propres aïeux auraient peut-être rencontrés...
A (re)découvrir. A noter que les albums -d'abord édités chez Dargaud- ont été repris chez les "Humanoïdes Associés".
C'est en avisant Charlie Chan qu'un autre surnom s'est rappelé à mon bon souvenir : "Fu-Manchu"...
Bon sang, mais c'est bien sûr !... Vite mes fiches et MON vieil album cartonné (il n'y en a qu'un !)... et ma vieille cassette vidéo copiée sur FR3, il y a longtemps...
"Fu- Manchu", disais-je, est né de l'imagination de l'écrivain Sax Rohmer (1883-1959). C'est en 1929 que ce véritable génie du mal fait sa première apparition ; non pas en bande dessinée, mais dans un long-métrage cinématographique : "The Mysterious Dr Fu-Manchu". La vedette en était Warner Oland.
Gros succès.
En Avril 1931, il fait une première apparition dans le "Bell Syndicate", sous le crayon de Leo O'Meolia. Leo va adapter -sous forme de BD- trois romans de Rohmer. Elle paraîtra de 1931 à 1933, toujours dans "Bell Syndicate".
Juillet 1938. La série est reprise sous forme de "comic book" dans Detective Comics, à partir du n° 18, et continue d'y paraître jusqu'au n° 27 de Mai 1939.
Une longue éclipse va suivre...
1951. Le dessinateur-scénariste Wallace Wood propose sa version qui paraît sous forme de fascicule chez Avon Periodicals. Le titre : "The Mask of Dr Fu-Manchu".
Et en France ?...
La version française est scénarisée par Juliette Benzoni. "Son" Fu-Manchu paraîtra dans "Le Parisien Libéré", du 16 Février 1962 au 25 Octobre 1973. Ce redoutable criminel y enchantera les lecteurs.
Ce n'est qu'en 1975 pourtant qu'un seul album BD sera édité, chez Hachette. Bien dessiné par Robert Bressy, inspiré du scénario de Benzoni, il s'intitule "Le Maître du Monde"... Une sorte de retour à la case départ...
Fu-Manchu ?... Il est venu. Il n'est pas resté longtemps. Mais il a marqué de son empreinte maléfique une partie du lectorat de l'époque...
Hägar -un chef viking à la barbe fournie et à la taille imposante- fait son entrée dans le monde dans le "King Feature Syndicate" du 4 Février 1973.
Rapidement, cet éternel assoiffé va faire un véritable tour du monde. Très vite, en effet, cette série va paraître dans plus de 1500 quotidiens et magazines, tant aux Etats-Unis qu'en Europe.
En 1989, à la disparition de Dirk Browne, son créateur, la série est poursuivie -tout aussi bonnement, et dans le même esprit- par son fils Chris.
Hägar ?... Malgré son air bourru et méchant c'est plutôt un tendre. Mais il a régulièrement pas mal de soucis ; que ce soit avec son armée ou avec sa famille. Et c'est vrai qu'il ne doit pas être commode de vivre aux côtés de son épouse, la corpulente Hildegarde ! Et s'il n'y avait qu'elle !... Il a aussi deux (grands) enfants : sa fille Ingrid qui ne pense qu'à se battre ; et son fils -Homlet- qui, lui, est plutôt du genre pacifiste.
"Hägar" paraîtra en France dans le "Journal de Mickey" dès 1974. Les frasques de ce truculent personnage pouvaient également être suivies dans le "Parisien Libéré" ainsi que d'autres journaux.
"Hägar" ?... C'est bien bon. Des "strips" souvent impayables qui bénéficient d'une très bonne traduction, tant de la langue que de l'esprit français.
La série sera reprise en 6 albums par divers éditeurs :
L'album n°1, en noir et blanc, paraît aux Editions du Fromage en 1980.
Dargaud poursuivra par les tomes 2 à 6 (numérotés 1 à 5 suite au changement d'éditeur).
A noter : une édition brochée, format poche, de 1988, parue chez "J'ai Lu" (Pocket).
L'auteur :
Richard Arthur BROWNE, dessinateur-scénariste de nationalité américaine, est né à New York le 11 Août 1918. Il décède à Sarasota (Floride) le 4 Juin 1989.
Surtout connu en France pour la présente série, BROWN possédait une véritable "patte" faite d'un graphisme tout en rondeur ; ainsi qu'un sens inné du dialogue. Ses "mises en scène" sont très simples (mais pas simplistes) et bien rythmées.
Une véritable vedette de la BD humoristique nord-américaine.
En lisant le petit résumé introduisant la série sur le 4ème plat, on se dit tout de suite que celle-ci doit se situer dans la lignée d'un Sillage ou d'un Valérian, deux séries que j'aime beaucoup d'ailleurs et c'est ce qui m'a poussé à acquérir cet album, un peu par curiosité je l'avoue.
Eh bien, je dois dire que ce premier tome certes d'introduction est très réussi et prometteur pour la suite avec une idée de départ (même si copiée) ouvrant de nombreuses possibilités de scénarii.
D'autre part, j'aime beaucoup les couleurs un peu façon broue-de-noix et trouve les dessins assez réussis.
La suite qui est déjà inscrite dans la liste de mes prochaines acquisitions devra donc être d'un niveau au moins équivalent car on est toujours plus sévère avec la copie qu'avec l'original...
Plutôt un 3,5 pour moi
Une lecture peu enthousiasmante pour ce deuxième tome, même si le travail est sérieux. J'en attendais plus, peut-être trop....
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Les anges d'acier
Nos anges effectuent leur premier looping dans le "Pilote mensuel" n°110 de Juillet 1983. Ils y effectuent une dernière vrille dans le n° 31 de Décembre 1988 (nouvelle formule) après un passage dans "Charlie mensuel". Sur de bons scénarios concoctés par Mora, Victor de la Fuente -au graphisme- mène cette courte série tambour battant. Usant d'un trait dynamique, pétant de santé, explosif souvent, de la Fuente nous régale de quelques scènes graphiques d'anthologie. Peu connue, cette série est de la même veine que "Les gringos" (scénarisée par Charlier, de la Fuente au dessin). Elle aura les honneurs de 4 albums, édités entre 1984 et 1989 chez Dargaud. Allez, ne boudons pas notre plaisir car c'est quand même bien scénarisé et dessiné.
Kingdom Come
Une BD de super héros qui en fait un peu trop, je trouve. Trop de super héros, trop de combats, trop de réflexions… pour finalement pas grand-chose. Je doute que je me souvienne de cette histoire dans quelques mois. J’ai eu un mal fou à m’y intéresser, c’est trop froid, à l’image de Superman, dont je ne suis décidément pas un gros fan, et qui représente pour moi le summum de la surenchère de puissance et d’invincibilité. Je préfère largement les héros plus « humain » comme Batman. Rajoutons enfin que je ne connaissais pas la moitié des personnages, tous issus de l’univers DC, ce qui n’aide évidemment pas à s’intéresser à leurs déboires. Alors certes, l’auteur essaye bien de faire passer pleins de messages intelligents et d’actualité, mais selon moi sans le talent d’un Alan Moore et ses Watchmen. En conclusion, une lecture pas désagréable (voire même rigolote sur le dernier chapitre), mais pas marquante non plus, et à réserver aux fans absolu de l’univers DC.
Timon des blés
Une bonne série déclinée en 8 tomes. Timon paraît dans le mensuel "Vécu" n° 10 de décembre 1985. Timon ?... Une saga où un déraciné est emporté dans la tourmente de deux révolutions. Série à réel contexte historique, elle me semble inspirée des Passagers du vent (1979) et des 7 vies de l'épervier (1982). N'empêche ; le scénario des histoires est bien tourné, précis, documenté, et le graphisme d'Arnoux illustre avec efficacité les rebondissements (nombreux) de la série. Question néanmoins : pourquoi l'absence "d'ombres" dans de très nombreuses cases. J'ai souvent l'impression qu'un ou plusieurs personnages y ont été apposés sous forme de "stickers". Effet voulu ?... Mwouais !... Arnoux quittera "Timon" après le tome 4. La suite des aventures sera reprise, dans une certaine continuité graphique, par Klimos. Timon ?... Une bonne BD d'aventures, qui se laisse lire, qui vous rafraîchit la mémoire sur les événements passés. Une bonne série. Sans plus.
Thierry de Royaumont
Thierry débute son histoire dans le périodique "Bayard" n° 349 du 9 Août 1953. Il y termine sa geste dans le n° 173 du 18 Octobre 1959. Curieuse série. On y trouve un ton moralisateur quasi omniprésent ("Bayard" est une publication catholique), mais l'ensemble est de très bonne tenue. Pierre Forget, au dessin, y accumule vraiment des trouvailles graphiques, des plans audacieux (pour l'époque), et sert d'un trait remarquable le bien bon scénario de Quimper. Les albums : Originellement, la série en comporte 4. J'en ai "pointé" 6. Que je vous explique. Les trois premiers (Le Mystère de l'émir, la Couronne d'épines, l'ombre de Saïno) sont édités de 1954 à 1958 chez Bonne Presse. L'opus 4 (Pour sauver Leïla) n'est édité qu'en 1987 chez Bayard-Presse. En 1994, les Editions du Triomphe rééditent l'album 1 sous forme de DEUX opus cartonnés. Le titre originel n'est plus repris mais changé en "Le secret de l'émir" 1 et 2. Rebelote en 1996 : idem avec l'album 2 réédité sous forme de DEUX opus. Le titre (La Couronne d'épines) est gardé mais devient 1 et 2. A noter : Le scénariste, qui signe ici sous le nom de Jean Quimper, était en réalité un religieux : le père André Sève, à l'époque rédacteur en chef de "Bayard". Le dessinateur : Pierre FORGET, dessinateur-scénariste de nationalité française, est né à Pontoise le 5 Décembre 1923. Un excellent graphiste, carrément oublié, auteur de nombreuses (petites) séries dont "Faucon Noir", "Les 7 Samouraïs" (d'après le film de Kurosawa). Suite à l'arrêt de Bayard, en Janvier 1962, Forget quitte la BD. Il devient graveur de timbres pour la France et les territoires d'outre-mer. Il recevra de nombreuses distinctions dont celle du "plus beau timbre du monde" pour un timbre polynésien sur l'enfance (mais qui s'en souvient encore ?...).
Dr. Fu-Manchu
Oh cet album ! J'ai dû lire ça vers l'âge de 12 ans... et de nombreuses fois depuis. C'est l'une des BD qui ont façonné mon univers. Grâce notamment à une atmosphère très étrange, très spéciale, à la fois so british et délicatement orientaliste. Une atmosphère empreinte de mystère, entre des docks londoniens baignant dans le fog, des établissements interlopes, des personnages à double facette, et des créatures presqu'aussi maléfiques que celui qui les envoie, le surprenant et terrifiant Dr Fu-Manchu ! Le dessin, d'un réalisme assez surprenant, a fortement marqué mes jeunes années de lecteur de BD, et je n'oublierai pas de sitôt le rictus et le rire de Fu-Manchu !
Kaamelott
C'est avec une grande impatience et un peu d'appréhension que j'ai lu cette BD. J'apprécie en effet beaucoup la série télé Kaamelott mais jusqu'à présent, aucune adaptation en BD ne m'avait convaincu. Il me paraissait en effet impossible de retranscrire en images et sans le son le jeu d'acteur, l'ambiance et les dialogues hilarants de Kaamelott. En outre, la plupart des adaptations que j'avais lues jusqu'à présent péchaient véritablement par leur dessin presque bâclé. Mais je savais que deux bons points oeuvraient en faveur de cette BD-là. La première est que c'est Alexandre Astier lui-même, le scénariste et Roi Arthur de la série télé, qui était aux commandes du scénario et donc aussi des dialogues. La seconde est que le dessinateur, Steven Dupré, est déjà un auteur de BD relativement connu et qui maîtrise bien son art. Alors, le résultat ? Eh bien, ce n'est pas mal. Le dessin est tout simplement bon. Techniquement maîtrisé, agréablement colorisé, il offre des décors très sympas et des personnages assez bons. Je dis seulement assez bon car, pour mieux transposer la série en BD, l'auteur a choisi de vraiment représenter de manière assez réaliste les acteurs de la série. Certains personnages comme Bohort et le Père Blaise sont bien et facilement reconnaissables, tandis que d'autres sont plus difficiles à cerner comme Lancelot et le seigneur Leodagan par exemple. Mais le souci, c'est surtout que cette recherche de la ressemblance fige assez fortement certaines expressions des visages tant et si bien que les émotions passent assez mal. C'est dommage car cela réduit l'impact des dialogues. Dialogues qui justement sont bons voire très bons. En quelques phrases, ils arrivent à faire ressortir l'ambiance de la série télé. Ils sont nettement moins jouissifs car on ne remplacera pas en BD la voix des acteurs du Roi Arthur ou de sa femme, mais ils sont quand même bons. L'humour aussi ressort plutôt bien. Je dois admettre ne pas avoir ri tout le temps car certaines scènes paraissent un tout petit peu laborieuses, mais j'ai ri et cela à plusieurs reprises. C'est un bon moment de lecture qui amène le sourire et donc parfois un vrai rire franc. Quant à l'intrigue, elle est assez basique, puisant dans l'héroic-fantasy avec des zombies et une Bête sanguinaire (qui n'est pas sans rappeler, à une autre échelle, la Bête de Holy Grail des Monty Python). Arthur et sa petite troupe de bras cassés partent ainsi à l'aventure et au combat, ce qui change des sketchs assez intimes de la série télé. Ce changement implique un humour légèrement plus dilué et des scènes d'action assez nouvelles pour un habitué de Kaamelott. Ca n'en reste pas moins un récit agréable qu'on suit sans s'ennuyer. Bref, une adaptation réussie à mes yeux, permettant de retrouver une partie de l'ambiance et surtout des dialogues de la série. Cela manque encore un peu de maîtrise narrative et de liant dans l'intrigue, mais je suis persuadé que les amateurs de Kaamelott sauront excuser cela sans problème.
Thomas Noland
Thomas Noland débute l'histoire de sa famille dans "Charlie Mensuel" n° 7 d'Octobre 1982. N'avait-il plus rien à dire ?... Il s'en va dans le "Pilote Mensuel" n° 29 d' Octobre 1988. Thomas ?... un jeune Américain qui -bien malgré lui- se retrouve dans le bourbier vietnamien. Et il nous (se ?) raconte l'histoire de ses aïeux... Ces histoires de famille se veulent une fresque sur toute l'histoire des Etats-Unis. La narration, originale (le "héros" qui raconte), fonctionne sur le principe du flash-back. Franz, de son trait "coutumier", immédiatement reconnaissable, assure la partie graphique. Trop occupé par ses nombreuses activités, il laissera tomber le pinceau après quatre opus. Dommage. Car même si cette série était de "moyenne importance" dans les tirages d'éditions, elle permettait de nous évader mentalement avec Thomas, de faire un bout de chemin avec lui, de découvrir des gens que nos propres aïeux auraient peut-être rencontrés... A (re)découvrir. A noter que les albums -d'abord édités chez Dargaud- ont été repris chez les "Humanoïdes Associés".
Dr. Fu-Manchu
C'est en avisant Charlie Chan qu'un autre surnom s'est rappelé à mon bon souvenir : "Fu-Manchu"... Bon sang, mais c'est bien sûr !... Vite mes fiches et MON vieil album cartonné (il n'y en a qu'un !)... et ma vieille cassette vidéo copiée sur FR3, il y a longtemps... "Fu- Manchu", disais-je, est né de l'imagination de l'écrivain Sax Rohmer (1883-1959). C'est en 1929 que ce véritable génie du mal fait sa première apparition ; non pas en bande dessinée, mais dans un long-métrage cinématographique : "The Mysterious Dr Fu-Manchu". La vedette en était Warner Oland. Gros succès. En Avril 1931, il fait une première apparition dans le "Bell Syndicate", sous le crayon de Leo O'Meolia. Leo va adapter -sous forme de BD- trois romans de Rohmer. Elle paraîtra de 1931 à 1933, toujours dans "Bell Syndicate". Juillet 1938. La série est reprise sous forme de "comic book" dans Detective Comics, à partir du n° 18, et continue d'y paraître jusqu'au n° 27 de Mai 1939. Une longue éclipse va suivre... 1951. Le dessinateur-scénariste Wallace Wood propose sa version qui paraît sous forme de fascicule chez Avon Periodicals. Le titre : "The Mask of Dr Fu-Manchu". Et en France ?... La version française est scénarisée par Juliette Benzoni. "Son" Fu-Manchu paraîtra dans "Le Parisien Libéré", du 16 Février 1962 au 25 Octobre 1973. Ce redoutable criminel y enchantera les lecteurs. Ce n'est qu'en 1975 pourtant qu'un seul album BD sera édité, chez Hachette. Bien dessiné par Robert Bressy, inspiré du scénario de Benzoni, il s'intitule "Le Maître du Monde"... Une sorte de retour à la case départ... Fu-Manchu ?... Il est venu. Il n'est pas resté longtemps. Mais il a marqué de son empreinte maléfique une partie du lectorat de l'époque...
Hägar Dünor le Viking
Hägar -un chef viking à la barbe fournie et à la taille imposante- fait son entrée dans le monde dans le "King Feature Syndicate" du 4 Février 1973. Rapidement, cet éternel assoiffé va faire un véritable tour du monde. Très vite, en effet, cette série va paraître dans plus de 1500 quotidiens et magazines, tant aux Etats-Unis qu'en Europe. En 1989, à la disparition de Dirk Browne, son créateur, la série est poursuivie -tout aussi bonnement, et dans le même esprit- par son fils Chris. Hägar ?... Malgré son air bourru et méchant c'est plutôt un tendre. Mais il a régulièrement pas mal de soucis ; que ce soit avec son armée ou avec sa famille. Et c'est vrai qu'il ne doit pas être commode de vivre aux côtés de son épouse, la corpulente Hildegarde ! Et s'il n'y avait qu'elle !... Il a aussi deux (grands) enfants : sa fille Ingrid qui ne pense qu'à se battre ; et son fils -Homlet- qui, lui, est plutôt du genre pacifiste. "Hägar" paraîtra en France dans le "Journal de Mickey" dès 1974. Les frasques de ce truculent personnage pouvaient également être suivies dans le "Parisien Libéré" ainsi que d'autres journaux. "Hägar" ?... C'est bien bon. Des "strips" souvent impayables qui bénéficient d'une très bonne traduction, tant de la langue que de l'esprit français. La série sera reprise en 6 albums par divers éditeurs : L'album n°1, en noir et blanc, paraît aux Editions du Fromage en 1980. Dargaud poursuivra par les tomes 2 à 6 (numérotés 1 à 5 suite au changement d'éditeur). A noter : une édition brochée, format poche, de 1988, parue chez "J'ai Lu" (Pocket). L'auteur : Richard Arthur BROWNE, dessinateur-scénariste de nationalité américaine, est né à New York le 11 Août 1918. Il décède à Sarasota (Floride) le 4 Juin 1989. Surtout connu en France pour la présente série, BROWN possédait une véritable "patte" faite d'un graphisme tout en rondeur ; ainsi qu'un sens inné du dialogue. Ses "mises en scène" sont très simples (mais pas simplistes) et bien rythmées. Une véritable vedette de la BD humoristique nord-américaine.
Orbital
En lisant le petit résumé introduisant la série sur le 4ème plat, on se dit tout de suite que celle-ci doit se situer dans la lignée d'un Sillage ou d'un Valérian, deux séries que j'aime beaucoup d'ailleurs et c'est ce qui m'a poussé à acquérir cet album, un peu par curiosité je l'avoue. Eh bien, je dois dire que ce premier tome certes d'introduction est très réussi et prometteur pour la suite avec une idée de départ (même si copiée) ouvrant de nombreuses possibilités de scénarii. D'autre part, j'aime beaucoup les couleurs un peu façon broue-de-noix et trouve les dessins assez réussis. La suite qui est déjà inscrite dans la liste de mes prochaines acquisitions devra donc être d'un niveau au moins équivalent car on est toujours plus sévère avec la copie qu'avec l'original... Plutôt un 3,5 pour moi Une lecture peu enthousiasmante pour ce deuxième tome, même si le travail est sérieux. J'en attendais plus, peut-être trop....