J’ai dévoré les 3 premiers tomes, je suis complètement rentré dans l’histoire, j’ai été intrigué par les différents évènements, le dessin me plaît. Cette histoire de chasse aux sorcières, ces complots sur fond de sorcelleries, tout ça se situe clairement à la limite du réel et du fantastique. C’est crédible et bien mené.
Cette série partait donc pour le mieux, mais malheureusement j’ai été grandement déçu par les 3 derniers tomes.
J’ai commencé à décrocher à partir du moment où Asphodèle se retrouve dans un infra-monde à discuter pendant des pages et des pages avec Satan. Interminable et surtout pas crédible. Si encore cela n’avait duré que 3 pages, mais cette scène se prolonge sur 20 ou 25 planches, et on en remet une grosse couche dans le dernier tome !
Si le coté fantastique ne me gênait pas au début, ça devient ensuite risible. Finie cette prenante intrigue, place au n’importe quoi. Les dialogues dans l’autre monde sont à la limite du ridicule, on n'y croit pas un instant.
C’est dommage car ça partait bien mais je n’ai vraiment pas aimé l'orientation prise par l'histoire.
Dans le genre histoire molle où il ne se passe rien je demande : Trait de craie. Pendant les 20 premières pages, le personnage principal erre sur une ile perdue au milieu d’un océan. Ensuite, il va tenter d’entrer en contact avec une jeune fille, elle aussi perdue dans ce néant. Il la drague maladroitement pendant 50 pages.
Ce n’est pas nul, simplement ce n’est pas palpitant. Il y a peu de dialogues et ceux-ci sont assez plats. Il y a bien une péripétie inattendue avec l’arrivée sur l’ile de deux hommes mal intentionnés. M’enfin pas de quoi casser 3 pattes à un canard. Je n’ai pas compris la fin, et pour finir le dessin n’est pas ma tasse de thé.
L'un des scénarios le plus compliqués que j'ai lus ! Pendant toute la lecture, je n'ai rien compris à ce qu'il se passait. C'est trop confus et ce n'est qu'une suite de péripéties sans grand intérêt. Enfin, c'est ce que j'ai compris.
En revanche, je trouve le dessin excellent même si ce n'est pas exactement le style que je préfère. Je mets donc 2/5 à cause de cela au lieu de 1/5.
Avis portant sur le tome 2, je n'ai pas trouvé le T1 à emprunter et je n'ai pas l'intention de l'acheter.
J'aime beaucoup les 2 séries mères, mais cet exercice ne m'a pas plu.
La sauce ne prend pas, il faut même faire attention à ce genre de procédés car cela peut inconsciemment avoir un impact négatif sur les autres séries.
Il n'y aura pas de Tome 3, les lecteurs n'ayant visiblement pas adhéré au projet.
Je conseille vivement de se concentrer sur les séries principales pour investir car ce ne sont pas les tomes qui manquent ;-)
Une lecture pénible pour ma part, car la réalisation souffre cruellement d'intensité.
Et niveau dessin, c'est vraiment décevant. Quelques planches restent regardables mais globalement c'est raté. Les personnages sont mal proportionnés, les couleurs fades et le dessin fait franchement peu aboutie par moment, comme si on avait crayonné sans réussir à encré le dessin final...
La trame, pendant l'après-guerre, se révèle plutôt convaincante au début. Mais rapidement, le scénario se poursuit sur du déjà vu et m'a semblé peu prenant. L'histoire est sans grande surprise, malgré des instants sympathiques (hélas trop peu).
Le dessin est définitivement le point faible de l'album. Souvent, lorsque l'histoire prend le pas sur le dessin, on a tendance à "oublier" la réalisation graphique. Je mets entre guillemet car lorsqu'on arrive à un tel point dans la lecture, c'est que la relation texte-image est quasiment parfaite ou en tout cas réellement complémentaire. Dans le cas qui nous intéresse, « Les caméléons » ne parvient à pas effacer ce dessin imparfait qui en vient à gêner la lecture.
Une bande dessinée dispensable.
Les dessins qui composent cette saga anglaise sont d'une remarquable fadeur qui tranche singulièrement avec des dialogues plutôt percutants et de bonne qualité.
Mais alors que le premier tome présageait une intrigue intéressante mêlant deux jeunes couples que leurs conditions sociales respectives séparent, le second tome s'avère très décevant. Il y a tout d'abord un procès qui ne recule en rien devant tous les clichés du genre. Mais surtout, on observe une rupture indéniable de l'équilibre du récit car un des couples est plus mis en avant que l'autre. Même la conclusion de cette soit-disant saga est plus que pathétique.
C'est réellement dommage car malgré un dessin désincarné, j'étais prêt à passer l'éponge. Mais le scénario a véritablement montré ses lacunes. Richelle a depuis composé une autre série bien plus intéressante : Les coulisses du pouvoir qui se déroule encore une fois en Angleterre. La saga continue mais d'une autre manière...
Après lecture des 3 tomes.
Après un premier tome prometteur, je n'ai pas trop compris l'orientation de la série. En fait de quête, on a droit à des histoires décousues, mais on ne saura jamais où cela devait nous mener.
Le dessin se perd également dans la mise en image de cet univers.
Aucune raison ne peut aujourd'hui justifier l'achat de ces 3 tomes, j'ai personnellement revendu les miens avec malheureusement un belle décôte... Depuis j'ai appris à mieux choisir pour les investissements.
J’ai découvert ce livre un peu par hasard, au détour d’une librairie, bien caché derrière toutes les nouveautés. Etant un amateur de la collection Poisson Pilote (Miss Pas Touche, Lapinot, Les Entremondes…), je me suis dis que cet ouvrage devait valoir la peine, voyant d’emblée son côté décalé : une parodie sarcastique des enquêtes du commissaire Mégret avec dans le premier rôle Bruno Crémer en personne.
De plus, j’avais plutôt bien aimé le travail de Vandermeulen sur Fritz Haber ; quant à Daniel Casanave, son trait me plaisait bien, étant assez proche de celui de Manu Larcenet (il faut dire qu’il avait repris le dessin d’Une aventure rocambolesque d’Attila le Hun).
Jusque-là tout allait bien, malheureusement à la lecture de ce livre, je devais bien admettre être plutôt déçu. Le personnage de Crémer qui avance par déductions forcées est certes intéressant, mais c’est bien la seule originalité. Les auteurs essayent d’ajouter une pseudo-réflexion philosophique sur l’humanité qui tombe totalement à plat. Le personnage de Lucas, en digne faire-valoir un peu benêt est plus que pathétique.
L’humour se veut acide et cruel mais en fin de compte il vient à manquer cruellement. A la fin de l’ouvrage, on apprend que les auteurs prévoient un tome 2 ; espérons que le scénario soit de meilleure qualité...
J'ai eu la chance de découvrir Moby Dick, l'oeuvre maîtresse d'Herman Melville, à l'université, et de pouvoir en découvrir les nombreux aspects sous l'égide d'un enseignant à la fois habité, passionné et illuminé. Il m'en reste une sorte d'expérience mystique, un peu comme si j'avais consommé du mezcal.
C'est pourquoi j'ai abordé cette adaptation avec une certaine méfiance. Méfiance qui s'est avérée au fil des pages. Car cette adaptation montre que Moby Dick est une oeuvre intemporelle, extrêmement riche, et que les autres media sont incapables de retranscrire. Je ne jette pas particulièrement la pierre à Jean Rouaud, qui a essayé de préserver l'essentiel de l'oeuvre malgré les embruns, les quarantièmes rugissants et le Pot-au-noir. Mais la puissance, la complexité, l'ambigüité de la relation entre Achab et le cachalot blanc, les personnalités contrastées des officiers, l'insupportable attente, l'obsession inhumaine du capitaine, tout cela ne figure pas dans cette adaptation. De même, l'apparition de la baleine est à mon sens un peu expédiée, alors que Melville prend le temps de décrire minutieusement le monstre.
De plus, je dois dire que l'aquarelle de Denis Deprez ne me convient absolument pas. Certes, il essaie de provoquer le trouble avec un flou ambiant. Mais à mon sens cela manque de noirceur, de grisaille authentique. L'ambiance de Nantucket, dont j'avais ainsi une interprétation très précise, est complètement flinguée. Cela manque singulièrement de souffle, de magnificence, de grandeur, des qualificatifs qui accompagnent immanquablement le passage de Moby Dick.
Une adaptation ratée, mais qui pourrait la réussir ?
Un manga sans grande originalité s'adressant aux pré-adolescents. Ce n'est pas forcément réducteur de s'adresser à un public lorsque l'on veut donner un peu de profondeur à son propos. Mais "Shaman King" ne cherche pas à renouveler le genre : un jeune garçon va participer à un tournoi pour devenir le roi des Shamans... et donc moults combats en perspectives. C'est donc vite lassant et long, très long même. L'histoire avance à pas de fourmi. Les répliques sont parfois bien niaises et je me suis demandé plusieurs fois pourquoi l'auteur insérait des petites phrases sans rapport avec le contexte.
Les héros ne sont pourtant pas mal fichus (Manta est exaspérant !), mais ils sont un peu en-dessous de certains héros d'autres mangas. Et de fait, à force de lire d'autres shonens, la comparaison se présente de facto et force est de constater que "Shaman King" se révèle moins performant que d'autres titres présents sur le marché (Naruto, Bleach, One Piece, Hunter X Hunter...).
Le dessin est loin d'être mauvais, mais ne peut donner une dimension plus intéressante à ce manga. Et dans les mangas l'histoire est réellement prépondérante alors si le scénario ne suit pas, les dessins ne sauveront pas l'ensemble.
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La Loi des 12 Tables
J’ai dévoré les 3 premiers tomes, je suis complètement rentré dans l’histoire, j’ai été intrigué par les différents évènements, le dessin me plaît. Cette histoire de chasse aux sorcières, ces complots sur fond de sorcelleries, tout ça se situe clairement à la limite du réel et du fantastique. C’est crédible et bien mené. Cette série partait donc pour le mieux, mais malheureusement j’ai été grandement déçu par les 3 derniers tomes. J’ai commencé à décrocher à partir du moment où Asphodèle se retrouve dans un infra-monde à discuter pendant des pages et des pages avec Satan. Interminable et surtout pas crédible. Si encore cela n’avait duré que 3 pages, mais cette scène se prolonge sur 20 ou 25 planches, et on en remet une grosse couche dans le dernier tome ! Si le coté fantastique ne me gênait pas au début, ça devient ensuite risible. Finie cette prenante intrigue, place au n’importe quoi. Les dialogues dans l’autre monde sont à la limite du ridicule, on n'y croit pas un instant. C’est dommage car ça partait bien mais je n’ai vraiment pas aimé l'orientation prise par l'histoire.
Trait de craie
Dans le genre histoire molle où il ne se passe rien je demande : Trait de craie. Pendant les 20 premières pages, le personnage principal erre sur une ile perdue au milieu d’un océan. Ensuite, il va tenter d’entrer en contact avec une jeune fille, elle aussi perdue dans ce néant. Il la drague maladroitement pendant 50 pages. Ce n’est pas nul, simplement ce n’est pas palpitant. Il y a peu de dialogues et ceux-ci sont assez plats. Il y a bien une péripétie inattendue avec l’arrivée sur l’ile de deux hommes mal intentionnés. M’enfin pas de quoi casser 3 pattes à un canard. Je n’ai pas compris la fin, et pour finir le dessin n’est pas ma tasse de thé.
La Graine de Folie
L'un des scénarios le plus compliqués que j'ai lus ! Pendant toute la lecture, je n'ai rien compris à ce qu'il se passait. C'est trop confus et ce n'est qu'une suite de péripéties sans grand intérêt. Enfin, c'est ce que j'ai compris. En revanche, je trouve le dessin excellent même si ce n'est pas exactement le style que je préfère. Je mets donc 2/5 à cause de cela au lieu de 1/5.
Carmen + Travis - les Récits
Avis portant sur le tome 2, je n'ai pas trouvé le T1 à emprunter et je n'ai pas l'intention de l'acheter. J'aime beaucoup les 2 séries mères, mais cet exercice ne m'a pas plu. La sauce ne prend pas, il faut même faire attention à ce genre de procédés car cela peut inconsciemment avoir un impact négatif sur les autres séries. Il n'y aura pas de Tome 3, les lecteurs n'ayant visiblement pas adhéré au projet. Je conseille vivement de se concentrer sur les séries principales pour investir car ce ne sont pas les tomes qui manquent ;-)
Les Caméléons
Une lecture pénible pour ma part, car la réalisation souffre cruellement d'intensité. Et niveau dessin, c'est vraiment décevant. Quelques planches restent regardables mais globalement c'est raté. Les personnages sont mal proportionnés, les couleurs fades et le dessin fait franchement peu aboutie par moment, comme si on avait crayonné sans réussir à encré le dessin final... La trame, pendant l'après-guerre, se révèle plutôt convaincante au début. Mais rapidement, le scénario se poursuit sur du déjà vu et m'a semblé peu prenant. L'histoire est sans grande surprise, malgré des instants sympathiques (hélas trop peu). Le dessin est définitivement le point faible de l'album. Souvent, lorsque l'histoire prend le pas sur le dessin, on a tendance à "oublier" la réalisation graphique. Je mets entre guillemet car lorsqu'on arrive à un tel point dans la lecture, c'est que la relation texte-image est quasiment parfaite ou en tout cas réellement complémentaire. Dans le cas qui nous intéresse, « Les caméléons » ne parvient à pas effacer ce dessin imparfait qui en vient à gêner la lecture. Une bande dessinée dispensable.
Saga anglaise
Les dessins qui composent cette saga anglaise sont d'une remarquable fadeur qui tranche singulièrement avec des dialogues plutôt percutants et de bonne qualité. Mais alors que le premier tome présageait une intrigue intéressante mêlant deux jeunes couples que leurs conditions sociales respectives séparent, le second tome s'avère très décevant. Il y a tout d'abord un procès qui ne recule en rien devant tous les clichés du genre. Mais surtout, on observe une rupture indéniable de l'équilibre du récit car un des couples est plus mis en avant que l'autre. Même la conclusion de cette soit-disant saga est plus que pathétique. C'est réellement dommage car malgré un dessin désincarné, j'étais prêt à passer l'éponge. Mais le scénario a véritablement montré ses lacunes. Richelle a depuis composé une autre série bien plus intéressante : Les coulisses du pouvoir qui se déroule encore une fois en Angleterre. La saga continue mais d'une autre manière...
Lotus de Jade
Après lecture des 3 tomes. Après un premier tome prometteur, je n'ai pas trop compris l'orientation de la série. En fait de quête, on a droit à des histoires décousues, mais on ne saura jamais où cela devait nous mener. Le dessin se perd également dans la mise en image de cet univers. Aucune raison ne peut aujourd'hui justifier l'achat de ces 3 tomes, j'ai personnellement revendu les miens avec malheureusement un belle décôte... Depuis j'ai appris à mieux choisir pour les investissements.
Une enquête du commissaire Crémèr
J’ai découvert ce livre un peu par hasard, au détour d’une librairie, bien caché derrière toutes les nouveautés. Etant un amateur de la collection Poisson Pilote (Miss Pas Touche, Lapinot, Les Entremondes…), je me suis dis que cet ouvrage devait valoir la peine, voyant d’emblée son côté décalé : une parodie sarcastique des enquêtes du commissaire Mégret avec dans le premier rôle Bruno Crémer en personne. De plus, j’avais plutôt bien aimé le travail de Vandermeulen sur Fritz Haber ; quant à Daniel Casanave, son trait me plaisait bien, étant assez proche de celui de Manu Larcenet (il faut dire qu’il avait repris le dessin d’Une aventure rocambolesque d’Attila le Hun). Jusque-là tout allait bien, malheureusement à la lecture de ce livre, je devais bien admettre être plutôt déçu. Le personnage de Crémer qui avance par déductions forcées est certes intéressant, mais c’est bien la seule originalité. Les auteurs essayent d’ajouter une pseudo-réflexion philosophique sur l’humanité qui tombe totalement à plat. Le personnage de Lucas, en digne faire-valoir un peu benêt est plus que pathétique. L’humour se veut acide et cruel mais en fin de compte il vient à manquer cruellement. A la fin de l’ouvrage, on apprend que les auteurs prévoient un tome 2 ; espérons que le scénario soit de meilleure qualité...
Moby Dick (Casterman)
J'ai eu la chance de découvrir Moby Dick, l'oeuvre maîtresse d'Herman Melville, à l'université, et de pouvoir en découvrir les nombreux aspects sous l'égide d'un enseignant à la fois habité, passionné et illuminé. Il m'en reste une sorte d'expérience mystique, un peu comme si j'avais consommé du mezcal. C'est pourquoi j'ai abordé cette adaptation avec une certaine méfiance. Méfiance qui s'est avérée au fil des pages. Car cette adaptation montre que Moby Dick est une oeuvre intemporelle, extrêmement riche, et que les autres media sont incapables de retranscrire. Je ne jette pas particulièrement la pierre à Jean Rouaud, qui a essayé de préserver l'essentiel de l'oeuvre malgré les embruns, les quarantièmes rugissants et le Pot-au-noir. Mais la puissance, la complexité, l'ambigüité de la relation entre Achab et le cachalot blanc, les personnalités contrastées des officiers, l'insupportable attente, l'obsession inhumaine du capitaine, tout cela ne figure pas dans cette adaptation. De même, l'apparition de la baleine est à mon sens un peu expédiée, alors que Melville prend le temps de décrire minutieusement le monstre. De plus, je dois dire que l'aquarelle de Denis Deprez ne me convient absolument pas. Certes, il essaie de provoquer le trouble avec un flou ambiant. Mais à mon sens cela manque de noirceur, de grisaille authentique. L'ambiance de Nantucket, dont j'avais ainsi une interprétation très précise, est complètement flinguée. Cela manque singulièrement de souffle, de magnificence, de grandeur, des qualificatifs qui accompagnent immanquablement le passage de Moby Dick. Une adaptation ratée, mais qui pourrait la réussir ?
Shaman King
Un manga sans grande originalité s'adressant aux pré-adolescents. Ce n'est pas forcément réducteur de s'adresser à un public lorsque l'on veut donner un peu de profondeur à son propos. Mais "Shaman King" ne cherche pas à renouveler le genre : un jeune garçon va participer à un tournoi pour devenir le roi des Shamans... et donc moults combats en perspectives. C'est donc vite lassant et long, très long même. L'histoire avance à pas de fourmi. Les répliques sont parfois bien niaises et je me suis demandé plusieurs fois pourquoi l'auteur insérait des petites phrases sans rapport avec le contexte. Les héros ne sont pourtant pas mal fichus (Manta est exaspérant !), mais ils sont un peu en-dessous de certains héros d'autres mangas. Et de fait, à force de lire d'autres shonens, la comparaison se présente de facto et force est de constater que "Shaman King" se révèle moins performant que d'autres titres présents sur le marché (Naruto, Bleach, One Piece, Hunter X Hunter...). Le dessin est loin d'être mauvais, mais ne peut donner une dimension plus intéressante à ce manga. Et dans les mangas l'histoire est réellement prépondérante alors si le scénario ne suit pas, les dessins ne sauveront pas l'ensemble.