Les derniers avis (38662 avis)

Couverture de la série La Vie est courte
La Vie est courte

Tiens, voilà une série que je pensais avoir avisée depuis longtemps, mais en fait non. Une nouvelle relecture me donne l’occasion de rectifier cet oubli. Thiriet et Larcenet, deux compères de Fluide Glacial (et d’ailleurs) ont produit là une bien belle compilation de gags courts. Chaque gag se compose généralement d’un seul dessin, avec peu de dialogues, et souvent un commentaire en off ou un titre, plus ou moins décalé, qui donne sens et puissance au caractère comique de l’image. Le ton est à l’humour con, parfois débile, avec quelques toutes petites pointes de trash ou d’humour noir pour relever l’ensemble. En tout cas c’est drôle ! En effet, peu de déchet dans ces albums, la quasi-totalité des gags m’ayant au minimum fait sourire. Parfois de pauvres jeux de mots, de l’humour navrant (voir les gags sur les mariages impossibles), parfois un peu plus élaborés, les gags de Thiriet font mouche. Quant au dessin de Larcenet, il est simple et efficace, et très raccord avec le reste. Voilà donc une série que je recommande à tout amateur d’humour crétin, car sa lecture procure une bonne poilade.

01/03/2018 (modifier)
Couverture de la série Un bébé à livrer
Un bébé à livrer

J’adore ce type de délire bienveillant. Le trio de héros est parfaitement complémentaire : pas un pour récupérer l’autre ! Le dessin extrêmement vif et cartoonesque à souhait convient évidemment pleinement à ce type de récit burlesque. Les multiples rebondissements, l’originalité des tours et détours réalisés pour parvenir à finalement livrer ce maudit bébé, quelques trouvailles sublimement absurdes, des répliques bien senties : tout est là pour passer un agréable moment de poilade. Enfin, suprême exploit : jamais l’humour ne tombe dans la facilité du vulgaire ou du graveleux. Bon, alors, pour faire mon difficile, je dirais bien qu’il y a quelques longueurs par ci par là et que le délire final est peut-être un peu too much… mais en vérité, j’ai adoré. Non, honnêtement, j’en redemande, des comme ça. En plus le livre est copieux et l’édition est soignée.

28/02/2018 (modifier)
Couverture de la série En cuisine avec Kafka
En cuisine avec Kafka

J’avais découvert cet auteur britannique avec ses albums précédemment publiés chez le même éditeur, 2024, auquel je veux encore rendre hommage. En effet, c’est encore un bien bel ouvrage ! Cet album à l’italienne bénéficie en effet d’une couverture très épaisse (avec dos toilé), et d’un papier de très bonne qualité. Et les éditeurs y ont glissé une petite présentation – sous forme de glossaire – à la fois intéressante et très drôle. Pour ce qui est du travail de Tom Gauld, c’est vraiment quelque chose à la fois original et bien fichu. Cela a d’abord été généralement publié dans un supplément littéraire d’un journal britannique – d’où la formule assez courte : découpés en un nombre plus ou moins grand de cases, ces strips n’occupent à chaque fois qu’une page. Si certains gags n’ont pas de thème précis (les nouvelles technologies apparaissent plusieurs fois), la grande majorité tourne autour de l’écriture, de la publication, donc la littérature ou certains auteurs – d’où le titre. Titre qui se justifie aussi par l’humour développé par Gauld. Parfois pince-sans-rire, assez british, il joue aussi souvent sur l’absurde. C’est inégal, mais globalement c’est franchement bon ! Gauld, avec son dessin minimaliste sait se renouveler pour ne pas lasser le lecteur. On a là un bon condensé d’humour, et je vous encourage – si ce n’est déjà fait – à découvrir cet auteur, dont les gags sont bourrés de références culturelles (qu’il est sans doute préférable de connaître pour mieux apprécier l’humour). Cet album est assez proche (en meilleur je trouve !) de Vous êtes tous jaloux de mon jetpack.

27/02/2018 (modifier)
Par yaglourt
Note: 4/5
Couverture de la série Dans la combi de Thomas Pesquet
Dans la combi de Thomas Pesquet

Passionnant et hilarant. Même si vous êtes déjà un passionné de la conquête spatiale et de l'aventure ISS comme moi, vous apprendrez quand même plein de choses dans ce bouquin. J'apprécie que Marion Montaigne ne se concentre pas (trop) sur la personne de Pesquet (qu'on a déjà bien assez vu dans les médias) mais relate plutôt en détail la formation, le travail, la vie des astronautes au XXIème siècle. En somme, c'est "l'Etoffe des Héros" en version BD et en beaucoup plus drôle et informatif.

27/02/2018 (modifier)
Par Jérem
Note: 4/5
Couverture de la série Le Bel Âge
Le Bel Âge

En avisant cette série, je me rends compte que je ne suis que le troisième posteur… J’aime beaucoup ce que fait Merwan et Le Bel âge confirme encore un peu plus le fait que cet auteur commence à compter dans le petit milieu de la BD. Le Bel âge est un roman graphique pur jus mettant en scène trois jeunes femmes, un peu paumées dans leur récente vie d’adulte, vivotant sans projet dans un présent qui ne les satisfait pas. Le ton est d’une grande justesse, tout comme les dialogues et les situations ; les personnages sont réalistes, travaillés et attachants. L’histoire est convaincante de bout en bout en montrant sans fard une jeunesse qui se cherche un avenir. Les dessins, réalistes et épurés, sont de bonne facture et accompagnent parfaitement le récit. Le Bel âge est un au final un beau roman graphique, intelligent, sensible et émouvant.

27/02/2018 (modifier)
Par Ro
Note: 4/5
Couverture de la série Le Fil de l'Histoire raconté par Ariane & Nino
Le Fil de l'Histoire raconté par Ariane & Nino

Le Fil de l'Histoire raconté par Ariane & Nino est une série de petits albums documentaires destinés en principe à la jeunesse mais qui se lisent avec le même intérêt par des adultes. Ils abordent des sujets historiques variés s'étalant des grands classiques tels que nos ancêtres les Gaulois ou les Pyramides d'Egypte jusqu'à des sujets plus récents et plus précis tels qu'Albert Einstein. Le concept est simple. En une page d'introduction, les auteurs amènent le jeune Nino et sa grande sœur Ariane à lancer la discussion sur le sujet à aborder et voilà Ariane lancée pour raconter à son petit frère tout ce qu'elle sait sur le thème en question. La manière de présenter les choses est très claire, très didactique et agréable à la lecture. Le dessin de Sylvain Savoia est joli, très efficace et donne envie de lire. Le format réduit mais comprenant quand même 48 pages permet de fournir une suite d'albums à petit prix qui se lisent vite mais restent suffisamment denses pour être enrichissants et relativement exhaustifs. Les sujets abordés sont divers et les informations apportées se concentrent sur l'essentiel, le plus intéressant et permettent de capter l'attention du lecteur sans jamais l'ennuyer. Et même si le public visé par la série est théoriquement jeune, plutôt collégien à mes yeux, les informations fournies sont précises, intelligentes et pourront intéresser des lecteurs de tous âges. A noter également que le contenu documentaire est très à jour et contient quelques nouveautés et une ouverture d'esprit qui n'étaient pas présentes dans les vieux cours d'école de ma propre jeunesse. En définitive, c'est une série BD que je conseillerais sans hésiter dans toutes les bonnes bibliothèques, qu'il s'agisse de CDI des écoles, collèges et lycées ou les bibliothèques personnelles de vos enfants ou de vous-mêmes finalement tant c'est plaisant à lire.

27/02/2018 (modifier)
Par Ju
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Corto Maltese
Corto Maltese

Corto déchaine les passions, cela se ressent jusque dans les commentaires de bdtheque. La plupart des détracteurs trouvent ça ennuyeux au possible, pas particulièrement beau et franchement compliqué. Et je comprends tout à fait. En fait, chaque fois que je feuillette un des albums, sans véritablement rentrer dedans, je me demande pourquoi je les possède tous. C'est souvent assez compliqué, un peu perché et, parfois, les dessins de certaines cases sont assez brouillons. En réalité, je pense que Corto Maltese est une des bd les plus inaccessibles que je connaisse, dans le sens où c'est vraiment spécial, il faut accrocher. Et moi, dès que je me mets sérieusement dedans, je ne peux plus en sortir. Je me retrouve happé dans un univers poétique mais très ancré dans le réel et l'histoire. J'apprécie réellement la justesse et l'ancrage historiques. Et ce petit côté mystique qu'il y a dans les albums me branche bien. Il y a toujours des histoires de conte, de magie, de légende... Entrer dans Corto, c'est entrer dans un univers particulier et unique, avec des histoires toujours rocambolesques et des personnages souvent très hauts en couleur. Mention spéciale à "ce fou de Raspoutine", cet espèce de diable qui accompagne le héros même contre son gré et dont il ne peut, à son regret, se passer. L'autre personnage qui m'a marqué est Cush, le guerrier dans "Les Ethiopiques" qui massacre allègrement mais ne raterait pour rien au monde la pause thé. Certes, parfois, les dialogues sont assez compliqué et c'est assez intello. Mais je trouve que ça colle bien au dessin et au propos. Quant au dessin, je reconnais qu'il est assez spécial. Mais personnellement, je suis un grand fan. Je trouve ça magnifique (même si parfois inégal). Je pourrais contempler certaines planches pendant des heures, comme des tableaux. Après ça reste très personnel. Au final, je ne peux que conseiller. Mais il faut vraiment s'y plonger. Pour commencer, je ne conseille pas forcément La Ballade De La Mer Salée, car c'est assez lourd pour un début. Et comme il n'y a pas besoin de lire dans l'ordre, il vaut mieux commencer par Les Ethiopiques (qui est, je pense, mon préféré), par exemple, ou par La Jeunesse, qui sont bien plus courts.

26/02/2018 (modifier)
Par Spooky
Note: 4/5
Couverture de la série Souvenirs d'Emanon
Souvenirs d'Emanon

Très beau manga, qui effectivement fait la part belle à une certaine contemplation, avec un rythme très lent. Certes, l'intrigue se limite à deux personnages, qui se remarquent, se croisent et vivent une sorte d'amour platonique, qui sera aussi fugace qu'intense, le genre de moment qui peut arriver également dans la vie courante et l'influencer à jamais... Comme l'indique Gaston, on aurait pu avoir un récit beaucoup plus long, un peu sur le modèle du Le Voyageur, mais le personnage d'Emanon ("No name" à l'envers), à mon sens, aurait perdu son mystère, et du coup, presque tout son charme. Côté graphisme, c'est assez joli, l'auteur proposant des décors et des fonds assez variés. Je valide.

22/02/2018 (modifier)
Par Spooky
Note: 4/5
Couverture de la série Platinum end
Platinum end

On retrouve dans cette nouvelle série l'un des thèmes chers au duo de Death Note, à savoir le droit de vie ou de mort sur autrui, qui est probablement l'un des plus grands fantasmes humains. Dans cette nouvelle déclinaison, des anges choisissent des humains qu'ils estiment potentiellement capables de succéder à Dieu, qui a décidé de passer la main (oui, il va désormais aller boire des pastagas avec les potes tout en jouant à la pétanque). Mais bien sûr, les choix vont s'avérer diversement heureux, et les candidats à la déité plus ou moins vertueux... Le récit avance, et au bout du quatrième tome nous sommes en compagnie d'un petit groupe de candidats qui cherchent à lutter contre l'un des leurs, qui a décidé de faire le vide parmi ses congénères. Le scénario prend régulièrement des virages inattendus, j'avoue être assez accroché. Au tome 5 nos héros sont confrontés à un autre candidat, au profil, si j'ose dire, vraiment particulier. Ses motivations sont vraiment différentes, mais pas illogiques du tout. A la fin du tome la confrontation, indécise, est d'ailleurs toujours en cours. Tomes 6 et 7 constitue l'essentiel de cette confrontation, et ma foi, ça tire en longueur, on se croirait dans un Olive et Tom. La suite a intérêt à être plus active, sinon je pense que ma lecture va s'arrêter... Le pitch est audacieux, le récit plutôt intrigant, sans toutefois être extrêmement prenant. Les auteurs réussissent toutefois à recréer cette alchimie qui a fait le succès de leur premier titre en commun, avec un dessin et une mise en scène audacieux, agréables et très lisibles. A suivre. A noter la maquette originale de Kazé, avec des éclats de lumières sur la jaquette.

09/08/2016 (MAJ le 22/02/2018) (modifier)
Par Jetjet
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Dragon Ball
Dragon Ball

Dragon Ball est devenu assez rapidement au fil des années un monument commercial. Qu'il s'agisse de la série d'animation ou des nombreux produits dérivés, retour sur ce que l'on peut raisonnablement appeler en 2018 le grand père du Shonen. Dragon Ball, c'est l'histoire classique d'un petit garçon aussi mignon que naïf et doté d'une force considérable dans un monde parallèle ressemblant à notre planète mais dans une époque indéterminée où les technologies sont assez avancées mais où l'on peut également croiser dinosaures et influences japonaises médiévales. Son Goku possède une boule de cristal (parmi 7 disponibles) héritée de son grand père adoptif et qui va attirer nombre de convoitises car selon une légende ancestrale, celui qui les réunit invoque Shenron un dragon capable de réaliser les voeux les plus fous. Rapidement rejoint par Bulma qui recherche ces boules puis par une pléthore de personnages les plus dingues, le manga va s'attarder sur les aventures de tout ce petit groupe ainsi que l'évolution de Son Goku qui deviendra au fil des tomes un adulte de plus en plus puissant face à des adversaires coriaces. Le mélange des genres, humour, aventures et bastons, ne sera pas toujours d'une grande finesse mais la capacité de Toriyama pour imaginer un univers simple mais cohérent et rebondir d'une situation à une autre sans se prendre les pieds dans le cordon va faire de ce récit une légende. Car les dessins au style rond sont de toute beauté et les cadrages des nombreux combats sont d'une lisibilité sans égal. Bien sur, les ficelles sont grosses et nombreuses, les arc même parfois répétitifs mais il émane une telle originalité dans l'univers de Dragon Ball qu'il est franchement difficile de décrocher tant on s'attache à tous les personnages. Si la première époque reste ma préférée pour l'humour grivois et rocambolesque, la seconde partie (ou Dragon Ball Z) captive tout autant par l'intensité de ses combats et de l'escalade des pouvoirs invoqués. On y remarque aussi quelques allusions misogynes pas très futées et qui ne passeraient plus aujourd'hui (les premiers tomes datent quand même des années 80 à une époque où se moquer des homosexuels était encore toléré) et la gent féminine reste encore cantonnée à des rôles de potiches mais si on passe outre ces reproches et que la montée en puissance constante des différents protagonistes ne lasse pas, Dragon Ball reste encore aujourd'hui une lecture des plus recommandables avec un plaisir de lecture sans cesse renouvelé.

22/08/2007 (MAJ le 22/02/2018) (modifier)