Je pense que l’on tient là un petit bijou de la collection Cockpit…
Ce premier volume m’a vraiment emballé. Si l’histoire bénéficie de certains clichés faciles, elle n’en demeure pas moins très prenante. Le contexte historique et géographique est posé, les personnages sont attachants et la suite se fait d’ores et déjà attendre. Certes cela reste un opus introductif ; encore fallait-il réussir à le rendre si génial !
Selon moi, je décèle ici une qualité supérieure aux séries Le Dernier Envol et Au-delà des nuages, déjà très bonnes ; de quoi vous donner envie, non ?
Au niveau graphique, comme pour les deux séries précitées, l’album tient toutes ses promesses. Je reprocherais uniquement la ressemblance de certains visages. Pour le reste, c’est époustouflant de qualité : les détails des appareils, les paysages, le rendu des combats, l’impression de vitesse et d’intensité des attaques.
En conclusion, l’ensemble proposé est excellent. C’est vraiment mon nouveau coup de cœur du moment. Je ne vois pas beaucoup de chose à y redire et j’attends plus que chaudement la suite !
Bon début de série d'espionnage/thriller, ça.
Rassurez-vous, ça n'a rien à voir avec le film de M. Night Shyamalan. Ce Village-là est une énigme. Il cache probablement un centre de conditionnement et de déconditionnement pour des agents de l'URSS.
Car bien sûr, nous replongeons avec Rodolphe en pleine Guerre Froide, à la découverte de l'une des légendes urbaines de cette époque (si ça se trouve, il y en a encore quelques-uns comme ça dans le monde...). Bref, Rodolphe nous balade avec son Gregor qui n'est pas Gregor, de rebondissements en renversements de situation, le scénario est malin, ponctué de séquences bien intrigantes. Rodolphe, qui travaille avec Leo sur Kenya, s'est adjoint les services de Bertrand Marchal, avec qui il a fait Frontière chez le Lombard. Je parle de Leo parce que le style de Marchal y fait irrésistiblement penser, avec toutefois un peu plus d'expressivité des personnages que son illustre modèle.
Un premier tome qui pose les bases de la série : vous ne saurez jamais où vous mettez les pieds...
Trouvé par hasard chez un ami cette BD m'a fait un effet terrible, à la première lecture je n'avais pas tout compris et en relisant on s'aperçoit qu'il y a de nombreux niveaux de lecture dans cette histoire.
Les Unins (Univers Intérieur) et les voyages qu'ils procurent sont à mon avis nos futurs 'jeux vidéos" et le monde "réel" dans lequel les personnages évoluent est intéressant et j'attends la (les) suite avec impatience. Si le second est à la hauteur du premier, ça pourrait devenir une série culte pour moi et je n'hésiterai plus à mettre 5 ! (NdW : La série semble abandonnée depuis longtemps !)
Enthousiasmant début de série !
Nous avons encore une sorte de détective de l'étrange, dont l'histoire commence cette fois avec une histoire de famille.
L'histoire est bien menée, on ne lâche jamais la lecture pendant l'avance inexorable de l'enquête de Georg Weiss.
J'aime beaucoup le dessin de Benoît Frébourg. Ténébreux, expressionniste, il est à la fois dans la veine de la "nouvelle BD", mais aussi fortement inspiré par les auteurs du début du XXème siècle. Ses ambiances sont aussi très réussies.
Un début qui fait envie !
3,5/5.
Je viens de terminer la lecture de ce fabuleux album et je suis estomaqué par la qualité du scénario.
J'avais déjà lu la précédente série du scénariste Alcante et j'avais déjà fortement apprécié mais ici c'est un pur bonheur.
De plus le dessin est très soigné et colle très bien à l'intrigue.
Vous êtes en présence d'une bd que vous ne pourrez pas fermer tant que la dernière page ne sera pas dévorée.
J'ai tourné autour de cette bd comme une bête à un point d'eau, hésitant entre assouvir sa soif ou peut-être risquer sa vie. Attirée par son graphisme mais tellement angoissée d'être déçue par son scénario il m'était impossible de me décider. Enfin je l'ai lue... et je suis conquise.
Cafard, - l'auteur - de sa fabuleuse imagination nous offre un parallèle ou plutôt une symbiose parfaite entre Jérôme, trentenaire plaqué par sa belle, et d'étranges soldats napoléoniens assez fantasques. Ceux-ci représentent la bataille que ce jeune homme doit mener contre lui-même pour surmonter cette rupture qui le mine, et l'enfonce tout doucement dans la solitude et la déprime la plus noire.
La représentation de cette déprime est très inventive, la transition entre le monde de Jérôme et celui des Soldats est menée de façon originale, prenant un élément du décor commun aux deux univers pour faire le lien. Les personnages volants à têtes d'appareils photos ne sont là que pour perturber notre lecture, nous titiller les neurones et surtout nous ravir les yeux.
La narration est elle aussi excellente, les phrases sont plutôt courtes mais toujours savoureuses et percutantes, et nous mènent tout droit dans l'esprit fécond de l'auteur. Bourrée d'onomatopées, elles font chanter les pages de leurs cliquetis enivrants, cette œuvre atypique fait appel à tous nous sens.
Si vous avez encore des doutes, lisez plutôt les notes de l'auteur en fin d'album.
Je ne vais pas re-re-raconter l'histoire, elle est très bien décrite dans tous les avis déjà donnés.
Je tenais vraiment à donner un 5/5 à ce petit morceau d'histoire du tir à l'arc traditionnel japonais. J'ai dévoré cette oeuvre presque d'un trait.
La perfection n'étant pas de ce monde, je me dois quand même d'être d'accord avec le reproche concernant les visages pas toujours bien différenciables.
Culte oui, j'insiste !!
Culte pour ce qu'il représente pour moi. En tant qu'ancien (mais toujours dans l'âme) archer, et pour avoir pratiqué (à mon humble niveau) des entrainements dans l'esprit "zen" décrit ici, ce récit me touche particulièrement et illustre et justifie en quelque sorte les heures passées à essayer de ressentir le geste de l'archer, à se placer, respirer, tenter "d'être" la flèche et la cible (pas facile !!).
Culte parce qu'avec le recul sur des années passées à chercher la performance pour un classement, une récompense, cette oeuvre force le respect et l'humilité devant la difficulté de l'épreuve et l'implication (toute japonaise) de ses participants, toujours obnubilés par l'honneur, celui de leur clan, celui de leur famille.
Culte aussi parce que le tir à l'arc c'est le kyudo et le kyudo c'est le Japon, indéniablement et cette histoire en est la parfaite illustration.
En voilà une bonne bande dessinée.
A la base je ne suis pas un gros fanatique des histoires d'aviation ou de guerre. J'ai toujours peur de tomber dans le cliché ou la redite. Mais là le récit proposé par Régis Hautière et mis en images par Romain Hugault transcende les genres et s'impose comme une BD de premier plan.
Je me souviens encore lorsque je l'ai feuilleté la première fois; plus par curiosité qu'autre chose (est-ce la jolie demoiselle de la couverture qui m'a accroché ? peut-être bien). Les premières planches sont à tomber par terre ! Pour avoir survolé moi même des chaînes montagneuses enneigées par très beau temps, j'ai été stupéfait par le réalisme de ces premières planches. Les perspectives, la précision du trait et les couleurs sont irréprochables.
Par ailleurs, les carrosseries, que ce soit celles des avions ou celles des héroïnes, sont exécutées dans le plus pur respect des canons respectifs. Trêve de plaisanteries, tout ça pour dire que R. Hugault sait aussi bien dessiner les avions que les personnages. On sent la passion aéronautique derrière ses dessins. Mais pas que, car côté personnages il arrive à leur donner une profondeur et une âme qui leur est propre. Et rien qu'en regardant les visages on peut arriver à situer l'époque tellement le dessin est juste!
Sinon côté récit, on n’est pas déçu, loin de là. Tout y est: suspense, action, romantisme, érotisme, amour, humour et rebondissements. Un vrai régal. Les deux albums s'étalent sur quelques années ce qui permet à l'auteur de faire évoluer les deux héros en profondeur au travers des péripéties qu'ils traversent ensemble ou séparément. L'idée de base du scénario est assez classique mais la mise en scène et le rythme donnent à l'histoire toute sa mesure. Une très très belle histoire.
Cet album m'a définitivement réconcilié avec le genre. Je le recommande chaudement aux amateurs et aux novices.
Quelle série captivante ! Steve Cuzor mélange habilement des intrigues sans jamais les rendre confuses et son dessin est très bon. Dommage qu'il ne soit pas très connu car il mérite vraiment d'avoir du succès.
L'histoire met en parallèle deux intrigues différentes. La première concerne des enfants qui, pour survivre à la grande dépression, obtiennent un emploi d'un gangster. La deuxième concerne le gangster lui-même qui est chargé par Al Capone de garder 4 millions destinés à acheter le procès dont il est 'victime'.
Les quatre tomes sont riches en rebondissements et en personnages. J'ai été captivé tout le long et il n'y aucune baisse de régime ! La seule chose que je peux reprocher c'est que, comme je l'ai dit, il y a beaucoup de personnages et surtout des gangsters. J'ai donc eu un peu de difficulté pour me rappeler qui travaille pour qui comme par exemple le nain. C'est qui son vrai patron, déjà ?
La première fois que j'ai ouvert un album de Civiello, j'ai trouvé ça fouillis, pas très net...
Et puis maintenant que "Korrigans" est terminé, j'ai retenté ma chance. Dans le premier tome le dessin est bon, agréable, on sent que le dessinateur adore les ambiances celtiques. L'histoire est assez prenante, sans plus. Et lorsqu'on entame le second tome, le dessin a franchi deux paliers. je l'ai tout simplement trouvé formidable. Civiello est effectivement un dessinateur de toute première force, mais aussi et surtout un illustrateur encore meilleur, capable de rendre des atmosphères très différentes : sourdes, oppressantes chez Balor, plus claire et apaisante chez les Tuath de Danann... Vraiment une belle découverte graphique pour moi.
Au niveau de l'histoire, j'aurais aimé quelque chose de plus consistant pour accompagner ce dessin magnifique. Hélas, l'intrigue est finalement assez simpliste, malgré la confusion de la narration, surtout dans le troisième album. C'est un peu distrait que je l'ai suivi jusqu'à son terme, préférant me concentrer sur le style graphique. J'aime beaucoup les personnages de Luaine et de Medh Maeb, une beauté intemporelle... J'espère les retrouver dans de nouvelles aventures...
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Le Grand Duc
Je pense que l’on tient là un petit bijou de la collection Cockpit… Ce premier volume m’a vraiment emballé. Si l’histoire bénéficie de certains clichés faciles, elle n’en demeure pas moins très prenante. Le contexte historique et géographique est posé, les personnages sont attachants et la suite se fait d’ores et déjà attendre. Certes cela reste un opus introductif ; encore fallait-il réussir à le rendre si génial ! Selon moi, je décèle ici une qualité supérieure aux séries Le Dernier Envol et Au-delà des nuages, déjà très bonnes ; de quoi vous donner envie, non ? Au niveau graphique, comme pour les deux séries précitées, l’album tient toutes ses promesses. Je reprocherais uniquement la ressemblance de certains visages. Pour le reste, c’est époustouflant de qualité : les détails des appareils, les paysages, le rendu des combats, l’impression de vitesse et d’intensité des attaques. En conclusion, l’ensemble proposé est excellent. C’est vraiment mon nouveau coup de cœur du moment. Je ne vois pas beaucoup de chose à y redire et j’attends plus que chaudement la suite !
Le Village
Bon début de série d'espionnage/thriller, ça. Rassurez-vous, ça n'a rien à voir avec le film de M. Night Shyamalan. Ce Village-là est une énigme. Il cache probablement un centre de conditionnement et de déconditionnement pour des agents de l'URSS. Car bien sûr, nous replongeons avec Rodolphe en pleine Guerre Froide, à la découverte de l'une des légendes urbaines de cette époque (si ça se trouve, il y en a encore quelques-uns comme ça dans le monde...). Bref, Rodolphe nous balade avec son Gregor qui n'est pas Gregor, de rebondissements en renversements de situation, le scénario est malin, ponctué de séquences bien intrigantes. Rodolphe, qui travaille avec Leo sur Kenya, s'est adjoint les services de Bertrand Marchal, avec qui il a fait Frontière chez le Lombard. Je parle de Leo parce que le style de Marchal y fait irrésistiblement penser, avec toutefois un peu plus d'expressivité des personnages que son illustre modèle. Un premier tome qui pose les bases de la série : vous ne saurez jamais où vous mettez les pieds...
Pit Biribi
Trouvé par hasard chez un ami cette BD m'a fait un effet terrible, à la première lecture je n'avais pas tout compris et en relisant on s'aperçoit qu'il y a de nombreux niveaux de lecture dans cette histoire. Les Unins (Univers Intérieur) et les voyages qu'ils procurent sont à mon avis nos futurs 'jeux vidéos" et le monde "réel" dans lequel les personnages évoluent est intéressant et j'attends la (les) suite avec impatience. Si le second est à la hauteur du premier, ça pourrait devenir une série culte pour moi et je n'hésiterai plus à mettre 5 ! (NdW : La série semble abandonnée depuis longtemps !)
Le Testament du Docteur Weiss (Georg Weiss)
Enthousiasmant début de série ! Nous avons encore une sorte de détective de l'étrange, dont l'histoire commence cette fois avec une histoire de famille. L'histoire est bien menée, on ne lâche jamais la lecture pendant l'avance inexorable de l'enquête de Georg Weiss. J'aime beaucoup le dessin de Benoît Frébourg. Ténébreux, expressionniste, il est à la fois dans la veine de la "nouvelle BD", mais aussi fortement inspiré par les auteurs du début du XXème siècle. Ses ambiances sont aussi très réussies. Un début qui fait envie ! 3,5/5.
Jason Brice
Je viens de terminer la lecture de ce fabuleux album et je suis estomaqué par la qualité du scénario. J'avais déjà lu la précédente série du scénariste Alcante et j'avais déjà fortement apprécié mais ici c'est un pur bonheur. De plus le dessin est très soigné et colle très bien à l'intrigue. Vous êtes en présence d'une bd que vous ne pourrez pas fermer tant que la dernière page ne sera pas dévorée.
Retranchés
J'ai tourné autour de cette bd comme une bête à un point d'eau, hésitant entre assouvir sa soif ou peut-être risquer sa vie. Attirée par son graphisme mais tellement angoissée d'être déçue par son scénario il m'était impossible de me décider. Enfin je l'ai lue... et je suis conquise. Cafard, - l'auteur - de sa fabuleuse imagination nous offre un parallèle ou plutôt une symbiose parfaite entre Jérôme, trentenaire plaqué par sa belle, et d'étranges soldats napoléoniens assez fantasques. Ceux-ci représentent la bataille que ce jeune homme doit mener contre lui-même pour surmonter cette rupture qui le mine, et l'enfonce tout doucement dans la solitude et la déprime la plus noire. La représentation de cette déprime est très inventive, la transition entre le monde de Jérôme et celui des Soldats est menée de façon originale, prenant un élément du décor commun aux deux univers pour faire le lien. Les personnages volants à têtes d'appareils photos ne sont là que pour perturber notre lecture, nous titiller les neurones et surtout nous ravir les yeux. La narration est elle aussi excellente, les phrases sont plutôt courtes mais toujours savoureuses et percutantes, et nous mènent tout droit dans l'esprit fécond de l'auteur. Bourrée d'onomatopées, elles font chanter les pages de leurs cliquetis enivrants, cette œuvre atypique fait appel à tous nous sens. Si vous avez encore des doutes, lisez plutôt les notes de l'auteur en fin d'album.
L'Âme du Kyudo
Je ne vais pas re-re-raconter l'histoire, elle est très bien décrite dans tous les avis déjà donnés. Je tenais vraiment à donner un 5/5 à ce petit morceau d'histoire du tir à l'arc traditionnel japonais. J'ai dévoré cette oeuvre presque d'un trait. La perfection n'étant pas de ce monde, je me dois quand même d'être d'accord avec le reproche concernant les visages pas toujours bien différenciables. Culte oui, j'insiste !! Culte pour ce qu'il représente pour moi. En tant qu'ancien (mais toujours dans l'âme) archer, et pour avoir pratiqué (à mon humble niveau) des entrainements dans l'esprit "zen" décrit ici, ce récit me touche particulièrement et illustre et justifie en quelque sorte les heures passées à essayer de ressentir le geste de l'archer, à se placer, respirer, tenter "d'être" la flèche et la cible (pas facile !!). Culte parce qu'avec le recul sur des années passées à chercher la performance pour un classement, une récompense, cette oeuvre force le respect et l'humilité devant la difficulté de l'épreuve et l'implication (toute japonaise) de ses participants, toujours obnubilés par l'honneur, celui de leur clan, celui de leur famille. Culte aussi parce que le tir à l'arc c'est le kyudo et le kyudo c'est le Japon, indéniablement et cette histoire en est la parfaite illustration.
Au-delà des nuages
En voilà une bonne bande dessinée. A la base je ne suis pas un gros fanatique des histoires d'aviation ou de guerre. J'ai toujours peur de tomber dans le cliché ou la redite. Mais là le récit proposé par Régis Hautière et mis en images par Romain Hugault transcende les genres et s'impose comme une BD de premier plan. Je me souviens encore lorsque je l'ai feuilleté la première fois; plus par curiosité qu'autre chose (est-ce la jolie demoiselle de la couverture qui m'a accroché ? peut-être bien). Les premières planches sont à tomber par terre ! Pour avoir survolé moi même des chaînes montagneuses enneigées par très beau temps, j'ai été stupéfait par le réalisme de ces premières planches. Les perspectives, la précision du trait et les couleurs sont irréprochables. Par ailleurs, les carrosseries, que ce soit celles des avions ou celles des héroïnes, sont exécutées dans le plus pur respect des canons respectifs. Trêve de plaisanteries, tout ça pour dire que R. Hugault sait aussi bien dessiner les avions que les personnages. On sent la passion aéronautique derrière ses dessins. Mais pas que, car côté personnages il arrive à leur donner une profondeur et une âme qui leur est propre. Et rien qu'en regardant les visages on peut arriver à situer l'époque tellement le dessin est juste! Sinon côté récit, on n’est pas déçu, loin de là. Tout y est: suspense, action, romantisme, érotisme, amour, humour et rebondissements. Un vrai régal. Les deux albums s'étalent sur quelques années ce qui permet à l'auteur de faire évoluer les deux héros en profondeur au travers des péripéties qu'ils traversent ensemble ou séparément. L'idée de base du scénario est assez classique mais la mise en scène et le rythme donnent à l'histoire toute sa mesure. Une très très belle histoire. Cet album m'a définitivement réconcilié avec le genre. Je le recommande chaudement aux amateurs et aux novices.
Blackjack
Quelle série captivante ! Steve Cuzor mélange habilement des intrigues sans jamais les rendre confuses et son dessin est très bon. Dommage qu'il ne soit pas très connu car il mérite vraiment d'avoir du succès. L'histoire met en parallèle deux intrigues différentes. La première concerne des enfants qui, pour survivre à la grande dépression, obtiennent un emploi d'un gangster. La deuxième concerne le gangster lui-même qui est chargé par Al Capone de garder 4 millions destinés à acheter le procès dont il est 'victime'. Les quatre tomes sont riches en rebondissements et en personnages. J'ai été captivé tout le long et il n'y aucune baisse de régime ! La seule chose que je peux reprocher c'est que, comme je l'ai dit, il y a beaucoup de personnages et surtout des gangsters. J'ai donc eu un peu de difficulté pour me rappeler qui travaille pour qui comme par exemple le nain. C'est qui son vrai patron, déjà ?
Korrigans
La première fois que j'ai ouvert un album de Civiello, j'ai trouvé ça fouillis, pas très net... Et puis maintenant que "Korrigans" est terminé, j'ai retenté ma chance. Dans le premier tome le dessin est bon, agréable, on sent que le dessinateur adore les ambiances celtiques. L'histoire est assez prenante, sans plus. Et lorsqu'on entame le second tome, le dessin a franchi deux paliers. je l'ai tout simplement trouvé formidable. Civiello est effectivement un dessinateur de toute première force, mais aussi et surtout un illustrateur encore meilleur, capable de rendre des atmosphères très différentes : sourdes, oppressantes chez Balor, plus claire et apaisante chez les Tuath de Danann... Vraiment une belle découverte graphique pour moi. Au niveau de l'histoire, j'aurais aimé quelque chose de plus consistant pour accompagner ce dessin magnifique. Hélas, l'intrigue est finalement assez simpliste, malgré la confusion de la narration, surtout dans le troisième album. C'est un peu distrait que je l'ai suivi jusqu'à son terme, préférant me concentrer sur le style graphique. J'aime beaucoup les personnages de Luaine et de Medh Maeb, une beauté intemporelle... J'espère les retrouver dans de nouvelles aventures...