J’ai vraiment apprécié.
Je me suis retrouvé plongé dans ces années qui suivirent la Révolution. Les auteurs m’ont emmené, avec une certaine truculence d’ailleurs, dans une sorte de vie quotidienne faite de malheurs, d’espoirs déçus, de questions aussi.
Cette petite série est assez insolite de par son postulat qui joue d’opposition : celle d’un couple sympathique d’un côté, celle des « temps noirs » de l’autre.
L’histoire bénéficie également d’un bien beau graphisme réaliste. Le trait est précis, méticuleux, net, typant bien les personnages ; un trait d’ailleurs qui me fait penser à celui de Chaillet (Vasco).
L’ensemble offre ainsi une sorte de chorégraphie visuelle où se mélangent harmonieusement narratif, dessin et couleurs.
Pas trop nouvelle, cette série a débuté en 1991 dans le magasine « Vécu ». Méconnue de beaucoup, elle mérite vraiment le détour.
Un franc coup de cœur. Rare de ma part.
La collection Atmosphère sport chez EP s'enrichit d'un nouvel opus, cette fois-ci d'une activité sportive qui n'est autre que... l'alpinisme ! Curieusement l'alpinisme est le sport où la compétition est en décalé, il est un peu "à part". En cela cet album détone un peu parmi ses camarades qui parlent de football, de boxe ou de marathon.
On aurait pu croire à une "bête" aventure sur le dépassement de soi, sur la technique de l'alpinisme, mais en fait Patrick Weber, écrivain et scénariste chevronné, a rajouté une couche de roman graphique avec la relation entre Renaud et son père. C'est même plus que ça, puisque ce fil narratif a pris le pas sur l'aventure humaine, l'expédition sur le toit du monde. Exit les explications techniques, les descriptions de la galère à 8 000 m d'altitude, nous sommes dans la peau de Renaud, qui nous livre ses pensées les plus intimes, et sa valse-hésitation quant à continuer sa préparation pour cette expédition unique.
Weber évite tous les écueils du genre, nous livrant une BD sinon émouvante, du moins intéressante et relativement réaliste, sur les doutes d'un jeune homme un peu fainéant et ses aspirations à recoller les morceaux de sa famille.
Le dessin de Renaud Pennelle est plutôt pas mal, même s'il manque de maturité par moments. Ses décors montagneux sont assez réussis, même si dans le genre je préfère le style de Taniguchi. Seul bémol, des couleurs que je qualifierais de ternes, qui écrasent un peu son travail sur ces décors monumentaux...
Une note un peu augmentée, car j'ai bien aimé les chemins de travers pris par Patrick Weber. A noter en fin d'album, un dossier sur la montagne, l'alpinisme, ses charmes et ses dangers.
Pour ceux qui se poseraient la question, "Sagarmatha" est le nom népalais de l'Everest.
Ce manga est un mélange des genres qui ne se prend pas au sérieux.
D'un côté c'est un shônen harem. On y trouve du fan service soft et un héros pleutre (bien qu'intelligent et beau gosse toutefois) dont toutes les filles tombent immanquablement amoureuses. A commencer par Sumomo, sa promise (qu'on lui met sur les bras sans lui demander son avis), qui en ferait bien son quatre heure. Oui mais voilà, notre héros n'est pas très porté sur la bagatelle et préfère choisir librement l'élue de son cœur...
D'un autre côté, c'est un shônen nekketsu original car le Kôshi en question, bien qu'il soit frêle, pleutre et pacifiste, n'en reste pas moins le descendant d'une longue lignée de martialistes, héritier d'une des douze grandes maisons d'arts martiaux du Japon. L'hypothèse de son union avec Sumomo déchaine les foudres des autres maisons qui décident alors d'envoyer leurs meilleurs nervis et spadassins à l'assaut du dit Kôshi. Celui-ci affronte donc des assassins, armé uniquement de son intelligence, son charme et son courage naissant.
Pas une seconde cette œuvre ne laisse de repos pour les zygomatiques, les situations burlesques succèdent aux répliques hilarantes... J'ai trouvé ce manga aussi réussi qu'original, même si passé les 4 premiers tomes, la fraicheur de la nouveauté s'estompe un peu, les suivant sont même parfois un peu poussif.
Le graphisme n'est pas terrible et rebutera immanquablement les réfractaires aux manga du fait de ces SD (Super-Deformed) omniprésentes et de son style parfois un peu trop chargé.
Couverture énigmatique mais très sobre, petit format mais pagination importante (110 pages), la nouvelle bande dessinée d'Alfred ne peut passer inaperçue.
Tout d'abord, il faut se souvenir qu'Alfred a signé une des meilleurs bd de l'année 2006, je crois, Pourquoi j'ai tué Pierre.
En adaptant le roman de Guillaume Guéraud, Alfred prouve qu'en plus de son talent de dessinateur, il possède un merveilleux talent d'adaptateur.
Car il fallait oser illustrer ce roman pour la jeunesse !
Pourtant, le thème d'un repas de mariage qui finit mal n'est pas nouveau. En effet, Hermann et Van Hamme l'avaient évoqué, il y a quelques années dans Lune de guerre. Mais là, le récit est encore plus froid, plus brutal pourtant servi, ce qui fait le contraste, par un dessin plus enfantin voire simpliste... ce qui fait tout le charme de cette histoire.
Quelques moments inoubliables : pages 48/49, le dessin qui s'épure au fil de la lecture ; la dernière page et surtout l'évocation tout en finesse du calvaire vécu par Térence, le tout en voix off (pages 62 à 68.) qui mettent en relief tout le talent d'Alfred, qui évoque tout mais en ne montrant rien.
Une adaptation forte, douloureuse, dérangeante mais tout simplement magnifique.
Mon coup de coeur de ce début d'année.
Vraiment génial. D'abord parce que la série Fables est un concept bien génial, ensuite parce que dans ce tome, on apprend plein de choses sur les différents personnages clés, ou même secondaires de la série.
Les différents dessins sont bons, même s'il est parfois difficile de faire la transition d'une histoire à l'autre. Et le scénario est tout simplement génial.
Ma première réaction à la lecture de cette série : waouh ! Les mots qui décrivent le mieux les planches réalisées par Florence Magnin sont somptueuses, magnifiques, féériques, merveilleuses, superbes, enchanteresses… et j’en passe. J’adhère totalement à son graphisme, ces cinq albums sont véritablement un régal pour les yeux et permettent de se plonger dans l’histoire dès les premières pages.
La qualité de cette série tient donc en grande partie aux dessins, mais le scénario n’est pas en reste. On découvre petit à petit un univers mystérieux, et les éléments pour comprendre sont judicieusement disséminés tout au long des trois premiers tomes.
A partir du quatrième tome, l’ensemble devient un peu plus confus et il est difficile de bien saisir l’enchaînement des évènements. La fin est donc un peu décevante par rapport au début, mais l’ensemble reste quand même de grande qualité.
Cette série est un véritable bijou à découvrir absolument ne serait-ce que pour admirer encore et encore les magnifiques planches.
Une histoire qui n'en est pas vraiment une, sans forcément de lien entre les chapitres, des dessins de folie, que demander de mieux pour une bd ?
"The Goon" se laisse lire sans difficulté et surtout sans réfléchir, ça nous change des histoires interminables qui n'ont aucun intérêt après 3 tomes. A chaque page une surprise nous attend, que ce soit un calmar géant ou un loup-garou, en passant par ce vieux busard...
Bref cette bd est terrible et si je n'ai pas mis le note maximale c'est juste que je ne peux être objectif.
Le tome 2 est mon premier achat de 2009. Et je dois dire que je n'ai pas été déçu (si le reste de l'année est comme ça, ce sera de la jouissance totale :-) ).
Dans cette BD, tout est parfait à mon goût.
Le scénario est intriguant et assez complexe pour ne pas savoir où l'auteur va nous amener, mais pas trop complexe au point de perdre le lecteur. Le découpage des cases/planches est parfait : pas d'hésitation possible de savoir s'il faut d'abord lire la case du bas ou celle de droite ou même quelle bulle est en premier dans une case...
Et puis la planche du cri qui couvre les dialogues, nous laissant lire juste assez pour ne pas nous perdre : il fallait y penser ! (et non, ce n'est pas un défaut d'impression comme on pourrait le croire - c'est plutôt "logique").
Au niveau du dessin et des couleurs, c'est l'extase totale. L'ambiance qui se dégage est tantôt légère, tantôt plus lourde, tantôt intrigante. Tout cela en fonction de l'endroit, des protagonistes et de l'action en cours.
Vous l'aurez compris, avec Andreae et Gallié aux commandes, je ne peux que conseiller cette BD sublime qui est mon premier coup de coeur de l'année...
J'ai connu Thorgal au tout début des années 90, lors de ma première année de fac, grâce à la section Loisirs de la bibliothèque scientifique, bibliothèque que je ne remercierai jamais assez car c'est grâce à son excellent rayon BD que ma passion pour la bande dessinée est née (finalement, c'est bien les études). J'ai commencé à les lire dans le désordre (forcément, dans une bibliothèque remplie d'étudiants qui ne bossent pas beaucoup...), et j'ai bien le concept de ce héros extra-ordinaire qui ne demande rien de mieux que d'être ordinaire et qu'on lui fiche enfin la paix.
J'ai fini par acheter bien longtemps après les 4 tomes de la collection Anthology de Niffle. Forcément, il a fallu que l'éditeur abandonne tout ce qu'il avait commencé pour me faire regretter mes achats. D'autant plus que je ne désirais pas aller au delà des tomes 19/20, trouvant la suite un peu trop farfelue.
Et puis le Papa Noël 2008 est arrivé avec plein de Thorgal en couleur dans sa hotte (tous, en fait, y compris la nouvelle "saison" scénarisée par Yves Sente). J'ai donc été obligé de tout relire, histoire de ne rien louper, et dans l'ordre en plus ! Et bien, j'ai finalement trouvé le tout plutôt très bon.
Je continue à penser qu'il y a une baisse de régime sur les tomes 22 et supérieurs de Van Hamme (mais bon, cela reste largement moins pire que ce que Van Hamme a fait sur la deuxième partie de son XIII), mais Sente a réussi à redonner du souffle au tout depuis le tome 30. Et j'ai confiance en ce que ce dernier peut faire, suite à la lecture du La vengeance du Comte Skarbek, lui aussi réalisé en duo avec Rosinski.
Thorgal, une série pas ordinaire, toujours aussi moderne presque trente ans après la parution du premier tome. Que ne l'ai-je pas découverte lorsque j'étais enfant ! Un must have, sans aucun doute.
Note : 4,5/5, à cause des tomes 22 à 29 que je juge moins bons.
Après la lecture du premier tome.
Encore une merveille cette nouvelle production de MR Davodeau.
Je n'ai mis qu'un 4/5 car j'attends la confirmation dans le tome 2.
Ce qui frappe le plus dans cette BD, c'est le côté humain de ce scénario. Il est fluide, si bien que l'on s'étonne d'en arriver à la fin sans s'en rendre compte. La narration est exemplaire, les personnages sont attachants, le sujet est original et merveilleusement bien traité.
Le dessin est toujours le même avec son charme et ses imperfections. Les couleurs sont douces et agréables.
Cette nouvelle chronique sociale est difficile à résumer, car l'on se trouve pris entre deux feux : si la fuite de Lulu est difficile à accepter au regard des enfants principalement, on ne peut pas la juger. J'ai hâte de connaître la suite qui risque d'avoir sa part de drames.
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Les Maraudeurs de la lune rousse
J’ai vraiment apprécié. Je me suis retrouvé plongé dans ces années qui suivirent la Révolution. Les auteurs m’ont emmené, avec une certaine truculence d’ailleurs, dans une sorte de vie quotidienne faite de malheurs, d’espoirs déçus, de questions aussi. Cette petite série est assez insolite de par son postulat qui joue d’opposition : celle d’un couple sympathique d’un côté, celle des « temps noirs » de l’autre. L’histoire bénéficie également d’un bien beau graphisme réaliste. Le trait est précis, méticuleux, net, typant bien les personnages ; un trait d’ailleurs qui me fait penser à celui de Chaillet (Vasco). L’ensemble offre ainsi une sorte de chorégraphie visuelle où se mélangent harmonieusement narratif, dessin et couleurs. Pas trop nouvelle, cette série a débuté en 1991 dans le magasine « Vécu ». Méconnue de beaucoup, elle mérite vraiment le détour. Un franc coup de cœur. Rare de ma part.
Sagarmatha
La collection Atmosphère sport chez EP s'enrichit d'un nouvel opus, cette fois-ci d'une activité sportive qui n'est autre que... l'alpinisme ! Curieusement l'alpinisme est le sport où la compétition est en décalé, il est un peu "à part". En cela cet album détone un peu parmi ses camarades qui parlent de football, de boxe ou de marathon. On aurait pu croire à une "bête" aventure sur le dépassement de soi, sur la technique de l'alpinisme, mais en fait Patrick Weber, écrivain et scénariste chevronné, a rajouté une couche de roman graphique avec la relation entre Renaud et son père. C'est même plus que ça, puisque ce fil narratif a pris le pas sur l'aventure humaine, l'expédition sur le toit du monde. Exit les explications techniques, les descriptions de la galère à 8 000 m d'altitude, nous sommes dans la peau de Renaud, qui nous livre ses pensées les plus intimes, et sa valse-hésitation quant à continuer sa préparation pour cette expédition unique. Weber évite tous les écueils du genre, nous livrant une BD sinon émouvante, du moins intéressante et relativement réaliste, sur les doutes d'un jeune homme un peu fainéant et ses aspirations à recoller les morceaux de sa famille. Le dessin de Renaud Pennelle est plutôt pas mal, même s'il manque de maturité par moments. Ses décors montagneux sont assez réussis, même si dans le genre je préfère le style de Taniguchi. Seul bémol, des couleurs que je qualifierais de ternes, qui écrasent un peu son travail sur ces décors monumentaux... Une note un peu augmentée, car j'ai bien aimé les chemins de travers pris par Patrick Weber. A noter en fin d'album, un dossier sur la montagne, l'alpinisme, ses charmes et ses dangers. Pour ceux qui se poseraient la question, "Sagarmatha" est le nom népalais de l'Everest.
Sumomomo Momomo
Ce manga est un mélange des genres qui ne se prend pas au sérieux. D'un côté c'est un shônen harem. On y trouve du fan service soft et un héros pleutre (bien qu'intelligent et beau gosse toutefois) dont toutes les filles tombent immanquablement amoureuses. A commencer par Sumomo, sa promise (qu'on lui met sur les bras sans lui demander son avis), qui en ferait bien son quatre heure. Oui mais voilà, notre héros n'est pas très porté sur la bagatelle et préfère choisir librement l'élue de son cœur... D'un autre côté, c'est un shônen nekketsu original car le Kôshi en question, bien qu'il soit frêle, pleutre et pacifiste, n'en reste pas moins le descendant d'une longue lignée de martialistes, héritier d'une des douze grandes maisons d'arts martiaux du Japon. L'hypothèse de son union avec Sumomo déchaine les foudres des autres maisons qui décident alors d'envoyer leurs meilleurs nervis et spadassins à l'assaut du dit Kôshi. Celui-ci affronte donc des assassins, armé uniquement de son intelligence, son charme et son courage naissant. Pas une seconde cette œuvre ne laisse de repos pour les zygomatiques, les situations burlesques succèdent aux répliques hilarantes... J'ai trouvé ce manga aussi réussi qu'original, même si passé les 4 premiers tomes, la fraicheur de la nouveauté s'estompe un peu, les suivant sont même parfois un peu poussif. Le graphisme n'est pas terrible et rebutera immanquablement les réfractaires aux manga du fait de ces SD (Super-Deformed) omniprésentes et de son style parfois un peu trop chargé.
Je mourrai pas gibier
Couverture énigmatique mais très sobre, petit format mais pagination importante (110 pages), la nouvelle bande dessinée d'Alfred ne peut passer inaperçue. Tout d'abord, il faut se souvenir qu'Alfred a signé une des meilleurs bd de l'année 2006, je crois, Pourquoi j'ai tué Pierre. En adaptant le roman de Guillaume Guéraud, Alfred prouve qu'en plus de son talent de dessinateur, il possède un merveilleux talent d'adaptateur. Car il fallait oser illustrer ce roman pour la jeunesse ! Pourtant, le thème d'un repas de mariage qui finit mal n'est pas nouveau. En effet, Hermann et Van Hamme l'avaient évoqué, il y a quelques années dans Lune de guerre. Mais là, le récit est encore plus froid, plus brutal pourtant servi, ce qui fait le contraste, par un dessin plus enfantin voire simpliste... ce qui fait tout le charme de cette histoire. Quelques moments inoubliables : pages 48/49, le dessin qui s'épure au fil de la lecture ; la dernière page et surtout l'évocation tout en finesse du calvaire vécu par Térence, le tout en voix off (pages 62 à 68.) qui mettent en relief tout le talent d'Alfred, qui évoque tout mais en ne montrant rien. Une adaptation forte, douloureuse, dérangeante mais tout simplement magnifique. Mon coup de coeur de ce début d'année.
Fables - 1001 Nuits de Neige
Vraiment génial. D'abord parce que la série Fables est un concept bien génial, ensuite parce que dans ce tome, on apprend plein de choses sur les différents personnages clés, ou même secondaires de la série. Les différents dessins sont bons, même s'il est parfois difficile de faire la transition d'une histoire à l'autre. Et le scénario est tout simplement génial.
L'héritage d'Emilie
Ma première réaction à la lecture de cette série : waouh ! Les mots qui décrivent le mieux les planches réalisées par Florence Magnin sont somptueuses, magnifiques, féériques, merveilleuses, superbes, enchanteresses… et j’en passe. J’adhère totalement à son graphisme, ces cinq albums sont véritablement un régal pour les yeux et permettent de se plonger dans l’histoire dès les premières pages. La qualité de cette série tient donc en grande partie aux dessins, mais le scénario n’est pas en reste. On découvre petit à petit un univers mystérieux, et les éléments pour comprendre sont judicieusement disséminés tout au long des trois premiers tomes. A partir du quatrième tome, l’ensemble devient un peu plus confus et il est difficile de bien saisir l’enchaînement des évènements. La fin est donc un peu décevante par rapport au début, mais l’ensemble reste quand même de grande qualité. Cette série est un véritable bijou à découvrir absolument ne serait-ce que pour admirer encore et encore les magnifiques planches.
The Goon
Une histoire qui n'en est pas vraiment une, sans forcément de lien entre les chapitres, des dessins de folie, que demander de mieux pour une bd ? "The Goon" se laisse lire sans difficulté et surtout sans réfléchir, ça nous change des histoires interminables qui n'ont aucun intérêt après 3 tomes. A chaque page une surprise nous attend, que ce soit un calmar géant ou un loup-garou, en passant par ce vieux busard... Bref cette bd est terrible et si je n'ai pas mis le note maximale c'est juste que je ne peux être objectif.
La Confrérie du crabe
Le tome 2 est mon premier achat de 2009. Et je dois dire que je n'ai pas été déçu (si le reste de l'année est comme ça, ce sera de la jouissance totale :-) ). Dans cette BD, tout est parfait à mon goût. Le scénario est intriguant et assez complexe pour ne pas savoir où l'auteur va nous amener, mais pas trop complexe au point de perdre le lecteur. Le découpage des cases/planches est parfait : pas d'hésitation possible de savoir s'il faut d'abord lire la case du bas ou celle de droite ou même quelle bulle est en premier dans une case... Et puis la planche du cri qui couvre les dialogues, nous laissant lire juste assez pour ne pas nous perdre : il fallait y penser ! (et non, ce n'est pas un défaut d'impression comme on pourrait le croire - c'est plutôt "logique"). Au niveau du dessin et des couleurs, c'est l'extase totale. L'ambiance qui se dégage est tantôt légère, tantôt plus lourde, tantôt intrigante. Tout cela en fonction de l'endroit, des protagonistes et de l'action en cours. Vous l'aurez compris, avec Andreae et Gallié aux commandes, je ne peux que conseiller cette BD sublime qui est mon premier coup de coeur de l'année...
Thorgal
J'ai connu Thorgal au tout début des années 90, lors de ma première année de fac, grâce à la section Loisirs de la bibliothèque scientifique, bibliothèque que je ne remercierai jamais assez car c'est grâce à son excellent rayon BD que ma passion pour la bande dessinée est née (finalement, c'est bien les études). J'ai commencé à les lire dans le désordre (forcément, dans une bibliothèque remplie d'étudiants qui ne bossent pas beaucoup...), et j'ai bien le concept de ce héros extra-ordinaire qui ne demande rien de mieux que d'être ordinaire et qu'on lui fiche enfin la paix. J'ai fini par acheter bien longtemps après les 4 tomes de la collection Anthology de Niffle. Forcément, il a fallu que l'éditeur abandonne tout ce qu'il avait commencé pour me faire regretter mes achats. D'autant plus que je ne désirais pas aller au delà des tomes 19/20, trouvant la suite un peu trop farfelue. Et puis le Papa Noël 2008 est arrivé avec plein de Thorgal en couleur dans sa hotte (tous, en fait, y compris la nouvelle "saison" scénarisée par Yves Sente). J'ai donc été obligé de tout relire, histoire de ne rien louper, et dans l'ordre en plus ! Et bien, j'ai finalement trouvé le tout plutôt très bon. Je continue à penser qu'il y a une baisse de régime sur les tomes 22 et supérieurs de Van Hamme (mais bon, cela reste largement moins pire que ce que Van Hamme a fait sur la deuxième partie de son XIII), mais Sente a réussi à redonner du souffle au tout depuis le tome 30. Et j'ai confiance en ce que ce dernier peut faire, suite à la lecture du La vengeance du Comte Skarbek, lui aussi réalisé en duo avec Rosinski. Thorgal, une série pas ordinaire, toujours aussi moderne presque trente ans après la parution du premier tome. Que ne l'ai-je pas découverte lorsque j'étais enfant ! Un must have, sans aucun doute. Note : 4,5/5, à cause des tomes 22 à 29 que je juge moins bons.
Lulu Femme Nue
Après la lecture du premier tome. Encore une merveille cette nouvelle production de MR Davodeau. Je n'ai mis qu'un 4/5 car j'attends la confirmation dans le tome 2. Ce qui frappe le plus dans cette BD, c'est le côté humain de ce scénario. Il est fluide, si bien que l'on s'étonne d'en arriver à la fin sans s'en rendre compte. La narration est exemplaire, les personnages sont attachants, le sujet est original et merveilleusement bien traité. Le dessin est toujours le même avec son charme et ses imperfections. Les couleurs sont douces et agréables. Cette nouvelle chronique sociale est difficile à résumer, car l'on se trouve pris entre deux feux : si la fuite de Lulu est difficile à accepter au regard des enfants principalement, on ne peut pas la juger. J'ai hâte de connaître la suite qui risque d'avoir sa part de drames.