Vasco

Note: 2.89/5
(2.89/5 pour 18 avis)

Les Aventures d'une jeune Siennois jouisseur et charmeur du 14ème siècle...


1300 - 1453 : Moyen Âge et Guerre de Cent ans Hello Bédé Italie Journal Tintin

Au 14ème siècle, le banquier Tolomei a une puissance telle qu'il peut faire et défaire les Etats et les gouvernements. Son neveu Vasco parcourt le monde pour défendre les intérêts de son oncle. Jouisseur, charmeur, justicier, intrépide, malin, humaniste, le jouvenceau ne manque pas de qualités pour conquérir le monde et les jolies demoiselles. Il se joint à Cola di rienzo pour prendre de force la ville de Rome... Arrivera-t'il à la libérer du joug des envahisseurs ?

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Juin 1983
Statut histoire Série terminée (une histoire par tome ou diptyques) 30 tomes parus

Couverture de la série Vasco © Le Lombard 1983
Les notes
Note: 2.89/5
(2.89/5 pour 18 avis)
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07/04/2003 | Spooky
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Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

Vasco, neveu d'un riche banquier de Sienne, est envoyé par ce dernier en mission à travers l'Europe et l'Asie du XIVe siècle. Il vit ainsi des aventures aux quatre coins du monde, dans un strict cadre historique. J'ai découvert cette série sur le tard et, comme beaucoup l'ont souligné avant moi, elle rappelle immanquablement Alix dans son ambition de proposer une série historique a l'ancienne, dont le graphisme se rapproche fortement de celui de Jacques Martin, mais aussi dans la mise en scène de manière générale. Même le lettrage change dès le deuxième tome pour devenir identique à celui d'Alix. Ce graphisme est le gros point fort de la série. Encore un peu hésitant sur les deux premiers tomes, le dessin de Gilles Chaillet trouve son apogée du tome 3 au tome 12 avant de décliner ensuite. Mais tout au long de la série, ses décors sont exceptionnels. Le style est certes très académique, mais ses architectures, paysages et costumes historiques sont superbes. C'est un remarquable travail de reconstitution qui flatte l'œil et donne envie de découvrir ces lieux anciens aujourd'hui disparus ou profondément transformés. A noter aussi quelques belles scènes de bataille, à pied comme à cheval. Dommage qu'en contrepartie, les anatomies soient nettement moins maitrisées. Outre des mains régulièrement disproportionnées, ce sont surtout les visages qui sont trop souvent ratés, un défaut qui s'accentue a partir du treizième tome. Quel dommage que cela vienne gâcher d'aussi beaux décors. Je précise que je n'ai fait que feuilleter les tomes au-delà du 21e, après que d'autres dessinateurs aient remplacé Gilles Chaillet, car le dessin du tome 22 m'a rebuté et je n'étais pas suffisamment attaché à la série pour avoir envie de poursuivre. Pourtant, il y a un aspect que j'ai vraiment apprécié : cette manière qu'a la série de nous faire découvrir de l'intérieur la grande Histoire du monde, a une époque relativement peu abordée dans d'autres œuvres : alors que la Renaissance italienne en est à ses prémices et que l'Europe subit encore les restes de la Peste Noire, après la période des Croisades mais avant la chute de Constantinople, après la Croisade des albigeois mais avant le plus dur de la Guerre de Cent ans... Et comme Vasco voyage beaucoup, cela permet d'apprendre ce qu'il se passait alors dans différentes régions du globe. Le concept de départ, mettant en avant l'implication des banquiers dans les affaires politiques, devient toutefois assez vite un simple prétexte a des aventures plus mouvementées ou plus personnelles pour le héros. Mais voilà, j'ai nettement préféré la grande Histoire a la petite, celle de Vasco lui-même. Le personnage ne m'a jamais paru attachant : je ne me suis jamais senti proche de lui ni réellement concerné par ce qui lui arrivait. Ce sont surtout les intrigues qui m'ont laissé de marbre, tant elles sont molles et convenues. Les protagonistes ont souvent des comportements peu naturels, comme s'ils jouaient un mauvais rôle dans une pièce de théâtre d'aventure. Complots, traquenards et manigances s'enchainent dans des péripéties cousues de fil blanc, ou les trahisons et secrets s'accumulent sans susciter beaucoup d'intérêt. On retrouve bien quelques fils rouges, comme les allers-retours de la belle Sophie, dont Vasco est épris d'un amour impossible, ou encore ce choix étrange d'utiliser le frère du héros comme antagoniste récurrent, a la fois fraternel et pourtant régulièrement au service du camp adverse, mais jamais rien qui m'emporte. J'ai aussi été irrité par la présence trop fréquente de fautes d'orthographe dans les dialogues et la narration, un manque de relecture qui déçoit. Vasco est donc une série historique très classique dans sa forme et son ton, qui vaut avant tout pour l'excellence de ses décors et pour l'intérêt de découvrir en images le monde du XIVe siècle. Mais le manque de charisme de son héros, des intrigues peu enthousiasmantes et certaines faiblesses dans le dessin des visages m'ont empêché de vraiment m'y attacher. Je retiens toutefois quelques albums réussis, notamment ceux se déroulant en Turquie (tomes 3 et 4), en pays cathare (tomes 7 et 8), ainsi que la beauté des décors et costumes des albums situés en Asie (tomes 9 a 12).

17/12/2025 (modifier)
L'avatar du posteur bamiléké

Vasco est une série que j'ai bien apprécié quand je l'ai lue avec mes enfants. Sa précision graphique et son côté historique prononcé permettaient d'imager un peu les arides cours d'histoire sur cette fin du Moyen-Âge avec une vision autre . Les tribulations du beau Siennois chargé de mission par son riche oncle banquier proposent un point de vue autre de cette période en montrant sa richesse d'innovations et de cultures. Les scenarii sont souvent très fouillés avec des complots compliqués ce qui alourdit la lecture. L'introduction de personnages historiques ayant existé empeche l'auteur de partir dans trop de fantaisie, ce qui donne cette ambiance sérieuse à la série. Je trouve donc que les personnages ,Vasco le premier, manquent un peu de chaleur et d'empathie. Le graphisme de Gilles Chaillet vaut surtout pour la précision de ses décors extérieurs qui sont une invitation au voyage dans un monde médiéval pas si rustique que cela. L'abondance des détails fait de chaque case une étude sur les costumes, l'architecture ou les échanges de l'époque. Malgré mes petites réserves je relis avec plaisir les premiers numéros. 3.5

25/11/2022 (modifier)
Par Yann135
Note: 3/5
L'avatar du posteur Yann135

Voilà une série qui sent bon la ligne claire avec un air de déjà vu puisque Gilles Chaillet s’inspire ouvertement de son maitre à penser Jacques Martin et sa série Alix. Vasco est un jeune Italien, impétueux et séducteur. Appartenant à une riche famille de banquiers siennois, son oncle - le richissime Tolomeï - le sollicite régulièrement pour trouver des solutions aux différents conflits qu’il rencontre. Et quand on l’appelle à la rescousse, notre jeune commis banquier les trouve bien évidemment même si son chemin est parsemé d’embuches ! Nous ne sommes pourtant pas dans un monde de bisounours mais bon chaque histoire (en 1 ou 2 tomes) se termine en happy end. Perso je trouve que ça a mal vieilli. Le rythme est parfois lent. La narration souvent omniprésente ne rend pas la lecture fluide. Les épilogues tombent quelques fois comme un cheveu sur la soupe. Le découpage est sans surprise. Bref on peut s’ennuyer un peu avec cette série. Le trait est minutieux. C’est magnifique. Les décors des villes médiévales sont très réussis. Gros boulot préalable de documentation. Belles balades moyenâgeuses architecturales en perspective en Italie si vous vous attaquer à la lecture de la série.

16/10/2022 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Vasco, c’est le petit frère d’Alix. Le style de la série se rapproche en effet grandement de celui du héros de Jacques Martin, avec les mêmes faiblesses à mes yeux, mais aussi les mêmes points forts. Faiblesses : une narration omniprésente et très académique, très professorale et des histoires au dynamisme tout ce qu’il y a de plus relatif, peu voire pas d’humour et un héros peu charismatique. Points forts : un dessin d’une grande précision, surtout dans les décors, un cadre historique très crédible, des intrigues souvent bâties sur des réalités historiques instructives. Au final, et tout comme pour Alix, mon avis est partagé. Le soin accordé à la série est indiscutable mais après avoir lu un album je n’ai pas vraiment envie de me plonger dans le suivant tant c’est pesant à lire. Pas mal mais à consommer à faible dose, selon moi. Je recommanderais l'emprunt plutôt que l'achat.

09/04/2010 (MAJ le 14/09/2022) (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Beaucoup l’ont déjà signalé – mais de toute façon cela saute aux yeux dès les premières planches – il y a dans ce « Vasco » (surtout dans les premiers tomes) un petit air d’ Alix au moyen-âge. Ou plutôt on croirait que Jacques Martin en est l’auteur. Les descriptions des décors et du contexte en off, les textes (trop ?) abondants, et le trait de Chaillet, tout concourt, jusque dans la narration, à user de cette comparaison. On est bien là dans l’école bruxelloise du journal de Tintin ! On aime ou on n’aime pas le dessin, mais force est de lui reconnaitre une grande précision du trait, et la volonté de ne pas mégoter sur les décors, leur finition, la profusion des détails. Ce dessin presque méticuleux est clairement le point fort de la série. Les paysages, et surtout les décors urbains du milieu du XIVème siècle sont bien reconstitués (c’est d’autant plus intéressant qu’on voyage pas mal en Europe avec Vasco !). Ce sont d’ailleurs davantage les décors que le contexte historique qui sont choyés, détaillés. Il me parait évident que « Vasco » est une série d’aventure plus qu’une série historique, malgré les efforts pour planter un décor ancré dans un siècle noir (en pleine épidémie de Peste noire et au début de la guerre de cent ans, alors que le pouvoir du pape subit l’une des pires crises auxquelles il a été confronté). Mais, c’est bête à dire, la belle stature de ces décors accentuerait presque le côté statique de l’ensemble, et en particulier de l’intrigue (et la surabondance de certains dialogues ajoute aussi une lourdeur gênant un peu la fluidité de la lecture – c’est un défaut assez récurrent de quelques auteurs de cette « école », comme Martin ou Jacobs, malgré leurs qualités). Le schéma narratif est sans trop de surprise, puisque Vasco tombe immanquablement sur des complots, qu’il déjoue tout aussi immanquablement, les « traitres » succombant finalement, le « bien », incarné par Vasco, triomphant donc. J’ai lu les deux premiers tomes, et certains des derniers parus. Pour ces derniers, ce sont des ébauches de scénarios écrites par Chaillet, mais publiées après sa mort, illustrées par plusieurs dessinateurs successifs. Ils cherchent à respecter le style de Chaillet, en le modernisant. C’est plutôt correct, même si c’est moins fouillé – les décors urbains en particulier – et plus irrégulier. Les intrigues m’ont paru assez moyennes. Voilà donc une série qui n’a pas toujours bien vieilli, dont les intrigues et la narration peuvent souffrir de lourdeurs. Mais le soin apporté au dessin, l’ambiance médiévale, les décors plutôt chiadés peuvent en partie contrebalancer cela, et ravir les amoureux de récits historiques « à l’ancienne » : les amateurs des séries de Jacques Martin, comme Alix ou Jhen (Xan) (cette dernière se déroulant dans un cadre chronologique proche) y trouveront sans aucun doute leur bonheur. Mais ce n’est pas forcément le genre de série que je relirai. Note réelle 2,5/5.

14/06/2020 (modifier)
Par greg
Note: 2/5

Vous aimez Alix? Alors vous serez heureux. Pour les autres (dont je fais partie), j'avoue avoir beaucoup de mal : le style est effectivement proche de Alix, aussi bien graphiquement que dans la structure scénaristique. C'est assez lourd, chargé et académique, les intrigues mettent du temps à se mettre en place. Dans l´absolu, la manière dont le "héros" est intégré à l'intrigue est plus ou moins toujours la même (Vasco doit effectuer un voyage pour la banque familiale), mais devient à la longue peu crédible. On a du mal à s'imaginer un banquier italien du Moyen-Age se promener aussi facilement et rapidement aux quatre coins du monde, toujours tout seul, pour faire progresser ses affaires et comme par hasard être là au bon moment. Systématiquement, Vasco se retrouve mêlé à un complot (qui verra 9 fois sur 10 son frère impliqué, implication tout aussi peu crédible que celle de Vasco), et de manière toute aussi constante, notre histoire va s'achever de manière sordide, avec la mort de plusieurs des personnages découverts dans l´album. Je n'ai rien contre les "unhappy end", mais sur 26 albums cela fait beaucoup et il vaut mieux ne pas souffrir de dépression... Le héros est également anti-charismatique au possible. En positif toutefois les reconstitutions des cadres, décors et costumes. Mais est-ce suffisant pour justifier un achat ?

31/05/2017 (modifier)
Par Gaston
Note: 2/5
L'avatar du posteur Gaston

J'avais un peu peur de lire cette série qui me semblait proche de ce que faisait Jacques Martin, un auteur que je n'ai jamais réussi à aimer. J'ai tout de même essayé de donner une chance à cette série sauf que je me suis rapidement ennuyé et j'ai arrêté ma lecture au tome 4. C'est dommage car l'époque choisie est plutôt intéressante et on voit que l'auteur était documenté quoique je ne saurais dire ce qui est historiquement correct. Le problème c'est que ses histoires qui auraient pu me passionner m'ont vite ennuyé. Je n'ai ressenti aucune dynamique et malgré tous mes efforts je ne suis jamais parvenu à rentrer dans les récits. En plus, le héros est peu charismatique et je ne suis pas trop fan du dessin. Peut-être qu'après le tome 4 la série devient meilleure, mais je n'ai pas trop envie de lire la suite.

17/06/2015 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

Dans la grande tradition de la veine historique à la française qui a occupé la décennie 1980-90, Gilles Chaillet organise sa reconstitution avec une minutie héritée de Jacques Martin avec qui il a collaboré sur Lefranc. C'est surtout très flagrant dans les 2 ou 3 premiers récits, son style clair propre à l'école de Bruxelles, et les poses hiératiques des personnages sont typiques de Jacques Martin ; Chaillet parviendra cependant à se débarrasser progressivement du graphisme martinien, tout en gardant un air de famille. Son sens du décor précis se déploie d'une façon magistrale dans de somptueux palais et édifices italiens qu'il restitue à l'aide d'une documentation consistante ; j'en ai discuté avec lui un jour lors d'une dédicace, et il m'a avoué qu'il regrettait un peu d'avoir sacrifié l'aspect dynamique de sa série au profit d'une méticulosité architecturale. C'est vrai, on peut le lui reprocher, ça manque un peu de vigueur dans l'action, mais cette série qui s'appuie aussi sur une véracité historique, reste pour moi l'une des plus intéressantes de la BD franco-belge classique, et pour un amateur de vieilles pierres comme moi, c'est un véritable festival. Son héros, Vasco Baglioni qui accomplit pour son oncle banquier lombard des missions, a le mérite de voyager à travers le monde médiéval dans plusieurs pays différents ; les tomes 7 et 8 le voient en France, c'est un vrai régal d'admirer les superbes reconstitutions de la Cité de Carcassonne (en double page), l'abbaye de Conques, Albi ou le château de Montségur, tant de lieux que j'ai visité et parfaitement restitués. Mais une Bd ne doit pas être qu'un beau livre d'images à regarder, il faut aussi de bons scénarios ; dans "Vasco", tous ne sont pas excellents, mais en règle générale, au soin du décor, Chaillet ajoute de multiples rebondissements, un sens dramatique travaillé, l'authenticité du détail, notamment sur les costumes, et un récit bien mené... autant d'atouts qui donnent envie de s'attacher aux pas de Vasco, héros valeureux.

06/07/2013 (modifier)
Par fred0873
Note: 2/5

Etant passionné d'histoire, je me suis loué quelques tomes de Vasco à la bibliothèque. Les dessins sont pas mal et collent bien à la série. En revanche, j'ai été gêné par la lourdeur des textes. C'est carrément indigeste. On est souvent obligé de faire marche arrière pour ne pas perdre le fil et la concentration est de rigueur. Le dernier tome n'a fait que confirmer mon avis, c'est pas fait pour moi et je n'en lirai plus. Pour moi la BD, c'est avant tout un plaisir et pas une prise de tête.

25/01/2008 (MAJ le 25/01/2008) (modifier)

Vasco, comme Jhen, m'enchante par ses aventures. Dessinateur et peintre, je me régale du dessin, que certains critiquent justement pour son classissisme. Je n'ai pu m'empêcher de reprendre à mon compte l'avis de Nijal, qui exprime, quasiment mot pour mot, le plaisir et les critiques (rares) que m'inspirent cette série. "Voilà une grande BD historique ! Dans la lignée d'"Alix", "Vasco" nous entraîne dans un monde troublé où déjà l'argent et le pouvoir, au gré des événements historiques, mènent les destinées. Il est vrai que cette BD n'est pas exempte de critiques : on lui reproche souvent des aventures trop rocambolesques, des personnages mollassons et sans saveur. Mais cela empêche-t-il de vibrer lors d'aventures dépaysantes qui nous entraînent aux quatre coins de l'Europe médiévale, mais qui nous rappellent étrangement notre époque, loin de tout romantisme ? Certes les épisodes de la série sont inégaux en qualité, mais quelques perles comme "la bête" ou "la Byzantine" nous réjouissent. Et que dire du dessin, dans la lignée classique de la grande bd franco-belge. Rien que les châteaux-forts et les villes valent le détour ! Quelle précision, quelle minutie ! Il y a néanmoins des critiques louables : soyons sincères, il est vrai que les personnages ne sont pas remarquables par leur expression, et surtout, l'auteur peine, souvent mais pas toujours, à insuffler à l'histoire ce genre d'action qui nous laisse en haleine. Je comprends bien que cette BD ne peut pas plaire à tout le monde, néanmoins je la conseille à tout les amateurs d'histoire, et autres ! " Ca fait toujours plaisir de rencontrer quelqu'un qui a une telle similitude de jugement. Raymond

13/02/2007 (modifier)