Lefranc

Note: 2.57/5
(2.57/5 pour 21 avis)

Le journaliste Guy Lefranc doit faire face à différentes affaires tout au long de cette série généralement face à son ennemi le redoutable Axel Borg.


Ecole Supérieure des Arts Saint-Luc, Bruxelles Jacques Martin Journal Tintin Journalistes Les BDs à papa Ligne Claire

Le journaliste Guy Lefranc aide l'inspecteur Renard à remonter la piste de fraudeurs qui opèrent à grande échelle entre la Suisse, la Belgique et la France. Leur enquête les mènera dans les Vosges, au pied de la mystérieuse Tour Noire, d'où opère une puissante organisation clandestine. Celle-ci a l'audace de lancer au gouvernement français un ultimatum terrifiant, lui enjoignant de remettre la somme de trois milliards de francs-or, sans quoi Paris sera détruit! En compagnie du jeune Jeanjean, Lefranc traquera jusque dans leur base souterraine les criminels, commandés par un aventurier redoutable, qui refera parler de lui: Axel Borg. On va tout de même pas trop en dire, vous verrez bien :)

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 01 Janvier 1954
Statut histoire Une histoire par tome 35 tomes parus

Couverture de la série Lefranc © Casterman 1954
Les notes
Note: 2.57/5
(2.57/5 pour 21 avis)
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26/04/2003 | Lucky Luke
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L'avatar du posteur bamiléké

Je ne suis pas un grand fan des séries de Jacques Martin. Je retrouve les mêmes défauts chez Lefranc que chez Alix. Le personnage du journaliste d'investigation est un classique. Pour se démarquer Lefranc part sur de la SF ce qui fait de lui un hybride entre Ric Hochet et Yoko Tsuno deux séries que j'aime beaucoup. Ici c'est raté, je retrouve des textes lourds, empesés et aussi aériens qu'une mouette prise dans du mazout. De plus les personnages se prennent tellement au sérieux qu'il faut une loupe surpuissante pour y trouver un poil d'humour. Martin reprend le même schéma purement masculin : Alix avait son Enak Lefranc promène son Jean-Jean sans que l'on sache ce qu'apporte ce personnage. Graphiquement Lefranc est le portrait craché de son ancêtre. Seuls les tailleurs ont changé, mais les coiffeurs ont résisté aux siècles pour garder ce look BCBG californien guindé. Martin est un bon dessinateur de paysages et de décors. C'est presque le seul attrait que je trouve à cette série, c'est trop peu.

05/12/2023 (modifier)
Par MCo
Note: 4/5

Pour ma part je trouve que Lefranc est une bonne BD. Les premiers albums sont superbes, bien dessinés, précis, bien documentés. Même si les histoires ne se valent pas toutes par la suite, on retrouve toujours des dessins de belle qualité et une ambiance, une atmosphère particulière qu’en ce qui me concerne j'apprécie énormément. On a oublié que la cible des BD de cette époque était les enfants! Je trouve qu’on ne se moquait pas d’eux. Les avis à l’emporte pièces de certains sur ce site m’ont donné envie de réagir.

31/10/2022 (modifier)
Par greg
Note: 3/5

Lefranc est une BD assez intéressante. Née dans le journal Tintin, le premier tome est affublé d'un dessin assez brouillon mais typique du début des années 50. Malgré la présence d'un enfant (Jeanjean) qui fait office de faire-valoir et de demoiselle en détresse (sa spécialité consiste à se faire capturer et n'apporte jamais rien qui puisse aider le héros). Mais le scénario est relativement audacieux dans le premier tome, assez jamesbondien avec un méchant riche et charismatique (Hugo Drax avant l'heure), une grosse base cachée, et une menace bactériologique sur Paris, les 10 dernières pages partent même dans un délire guerrier et violent très surprenant pour le journal Tintin. La série ira ensuite en se bonifiant, tant scénaristiquement qu'artistiquement, le dessin atteignant très vite une belle maturité. Le troisième tome fait figure d'apothéose avec de nouveau une menace bactériologique, mais incroyablement sinistre et crédible : pas de super-base jamesbondienne, pas d'armée secrète, juste un homme, Axel Borg, mercenaire sans scrupules qui souhaite simplement offrir une démonstration grandeur nature de son arme avant de la vendre au plus offrant. Tout colle dans le Mystère Borg : scénario, dessin, décors, personnages... Même l'horripilant Jeanjean, mis en retrait, est plus que supportable et sert VRAIMENT à quelque chose (pour la première et dernière fois). Le Tome 4 change de registre pour explorer un simple drame policier, servant de morale sur la cupidité humaine. Un peu en-dessous, mais un bon tome malgré tout. Hélas, à partir du tome 5, Lefranc devient de plus en plus mauvais avec des scénarios à la ramasse, et le personnage d'Axel Borg qui devient de plus en plus gentil (ce dernier point forcera Martin à inventer d'autres méchants pour contrebalancer cet aspect, allant même jusqu'à ressortir du formol un personnage du tome 2...). UNE seule bonne chose : Jeanjean disparait sans explications au tome 8 (pas un mal). La série sera ensuite reprise suite à la disparition de Martin avec le "Maitre de l'atome", faisant (hélas) le choix de reprendre la charte graphique du premier tome, avec des scenarios parfois franchement grotesques (le nullissime tome 26, "mission antarctique", constitue probablement le pire exemple du genre avec Lefranc combattant des Nazis férus de soucoupes volantes au pôle nord). Et pire : JEANJEAN REVIENT ! Bref, lisez les 4 premiers tomes et oubliez tout le reste.

08/11/2021 (modifier)
Par PAco
Note: 1/5
L'avatar du posteur PAco

Ahhhh, offrir une BD a un fan de BD... Très bonne idée... Encore faudrait-il ne pas se planter... Même si ça part d'un très bon sentiment, là je crois qu'on pouvait difficilement tomber plus à côté de la plaque. Alors ok, c'était le dernier tome et il y avait peu de chances que je l'ai, mais en fait il y avait peu de chances tout court pour que j'ai un Lefranc tellement c'est à l'opposé de ce que je cherche dans une BD. Je vous renvoie a mon excellent avis sur Alix et son intro : "Je n'aime pas ce que fait Jacques Martin", "Je n'aime pas ce que fait Jacques Martin", "Je n'aime pas ce que fait Jacques Martin", "Je n'aime pas ce que fait Jacques Martin", "Je n'aime pas ce que fait Jacques Martin"... Encore une ? "Je n'aime pas ce que fait Jacques Martin"... bon je m'arrête là, ou alors je colle/copie direct dans Jhen et Lefranc ? J'avais oublié Lefranc, la chose est donc réparée. N'étant pas mufle j'ai quand même pris la peine de lire ce 31e album de cette série. Je m'attendais à pire, mais franchement qu'est-ce que c'est convenu et ennuyeux !!! Alors oui c'est méticuleux et documenté, mais ça c'est ce que je demande à un documentaire historique. Et ce dessin froid et figé, pute-borgne ! Ils ont oublié qu'on était passé à autre chose depuis les hiéroglyphes ??? Bref, je ne vais pas m'étaler plus que ça, je ne lirais pas d'autre album de cette série, un c'est déjà un bel effort pour mézigue.

18/12/2020 (modifier)
Par PatrikGC
Note: 4/5
L'avatar du posteur PatrikGC

Lors de sa création, Lefranc était simplement un Alix modernisé, à tel point que la rédaction du journal Tintin força Jacques Martin à ajouter un jeune compagnon au journaliste. Plus tard, l'auteur se fera un plaisir d'oublier le jeunot. Ajoutons que certaines ligues bien-pensantes se posaient diverses questions... Jacques Martin aime les intrigues, il dessine de façon académique, son trait est parfois figé, mais on ne peut pas lui reprocher son manque de documentation, tout est précis, détaillé. Replonger dans un ancien album permet d'avoir une très bonne idée de ce qui se passait vraiment à l'époque. Les premiers albums sont très bons pour ceux qui aiment le genre. Perso, je préfère le "Mystère Borg", album dans lequel l'ennemi "héréditaire" se montre nettement plus intéressant que le héros lui-même, trop lisse, trop fade, trop parfait (il y a d'ailleurs un amusant dialogue à ce sujet). Malheureusement, par la suite, Axel Borg perdra beaucoup de son aura. J'ai lu les derniers albums, ça ne me tente plus. Mais je relis scrupuleusement de temps à autre le début de la saga, même si le 1er album aurait presque pu être dessiné par l'auteur de Blake et Mortimer. À ce propos, E. P. Jacobs se fâchera avec J. Martin, le traitant de plagiaire alors que c'est la rédaction du journal Tintin qui lui avait demandé d'être graphiquement proche (bikoz B&M avait plus de succès que Tintin lui-même). Ajoutons que, concernant son oeuvre et ses idées, Jacobs avait une petite tendance à la parano, si on en croit certaines anecdotes. Ceci dit, Martin n'était pas blanc comme neige. Bob de Moor ne signera qu'un seul album, ce qui est dommage. Gilles Chaillet s'en tirera plutôt bien, ayant un graphisme très proche. Par contre, les scénarios déclineront. L'album "L'Apocalypse" possède un titre qui annonce hélas la couleur, car ensuite... ben... comment dire... bof... Nota : ma note ne porte que sur les premiers albums.

04/08/2020 (modifier)
L'avatar du posteur Guillaume.M

Je reproche plus ou moins à « Lefranc » ce que je reproche à Alix (désolé patron). Outre un dessin rigide, la norme à l’époque, c’est le scénario qui me laisse froid. Lefranc, journaliste lisse et trop parfait, ne me procure pas d’émotion particulière. Les dialogues sont inutilement longs. Le seul album qui trouve grâce à mes yeux est le quatrième : Le Repaire du loup. La raison est simple. Si le village alpin de Saint-Loup est fictif, il s’inspire d’un lieu bien réel, le village de Saint-Luc dans leVal d’Annivier, où j’ai passé pas mal de vacances et appris à skier. Cet album m’a donc accompagné depuis tout petit et constitue une sorte de madeleine de Proust que je conserve jalousement dans ma collection. Je précise toutefois que cet attachement est purement subjectif, mes réticences sur la série ne faisant pas exception dans cet épisode. À sa sortie, « Lefranc » était peut-être dans l’air du temps, même s’il y avait beaucoup mieux (Les aventures de Tintin ou Blake et Mortimer). Ce n’est plus le cas.

04/08/2020 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Lorsque j’étais – beaucoup – plus jeune, je lisais pas mal Alix, et j’ai été amené à lire d’autres créations de Jacques Martin, comme ce « Lefranc » donc. Mais j’étais davantage attiré par le côté historique d’ Alix, et n’ai pas trop suivi « Lefranc », même si les premiers albums se laissaient lire (dans une veine assez proche parfois, je préférais Blake et Mortimer). Une relecture récente d’une dizaine d’albums de la série me permet de compléter mon avis, et de le nuancer. Les quatre premiers albums sont clairement les meilleurs (même si le changement de dessinateur ensuite n’est pas préjudiciable, Chaillet ayant un trait très proche de Martin). Le côté fantastique développé parfois ne m’accroche pas alors même qu’il est du coup franchement daté. De plus, on retrouve dans cette série le côté verbeux de Martin, avec dialogues et commentaires hors phylactères bien trop remplis. Bref, une série assez moyenne, et qui je pense doit rebuter les jeunes lecteurs d’aujourd’hui. Si vous voulez en lire, préférez les premiers albums, à emprunter en bibliothèque.

31/07/2017 (modifier)
Par JAMES RED
Note: 2/5
L'avatar du posteur JAMES RED

Lefranc fait parti de ces vieilles séries historiques parues dans le journal Tintin et qui existent toujours après plus de 60 ans. A la base, c'est un peu un ersatz de Blake et Mortimer dessiné par Jacques Martin. Les trois premiers albums sont, de l'avis de beaucoup, les meilleurs bénéficiant de très bons scénarios policiers et d'espionnage et d'un méchant charismatique Axel Borg. Mais déjà on peut noter quelques défauts, notamment les dialogues qui aujourd'hui paraissent fortement désuets. Jacques Martin ne pouvant pas assumer scénarios et dessins de deux séries à cause du succès d'Alix ; il confie le dessin de la série à Bob De Moor (du studio Hergé), avec lequel il signe un bon épisode le repaire du loup. Par la suite, c'est Gilles Chaillet qui se charge des dessins et cela devient très inégal avec des scénarios qui touchent au fantastique. Enfin, je peux dire un mot des derniers albums signés Jacques Martin qui sont parfaitement ridicules que ce soit dans les situations (Lefranc devient un dragueur invétéré) ou les dialogues qui sont souvent risibles. Je n'ai pas lu la reprise post Martin et je ne pense pas le faire un jour. Pour l'achat se contenter des trois, quatre premiers…

25/08/2016 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

Alors qu'il avait conquis les lecteurs du journal Tintin depuis longtemps avec Alix, J. Martin se lance en 1952 dans une seconde grande série, optant pour un décor contemporain. La Grande Menace, premier récit de cette série, est un album fondateur, il s'y déploie en effet tout l'art de Martin pour créer un univers, où le héros affronte la bande du sinistre Axel Borg ; cette crapule cultivée et obsédée par le pouvoir et l'argent, s'impose comme le double maléfique de Lefranc, il gravite toujours dans des projets à fort potentiel destructeur, et chaque fois qu'il est vaincu, il refait surface encore plus diabolique. J'avoue que je n'ai jamais cultivé une réelle passion pour cette bande mélangeant l'actualité et la science, et encore moins à partir de l'épisode Les Portes de l'Enfer qui marque un net changement : ces aventures au départ, s'inscrivaient dans une lignée policière, mais elles vont ensuite explorer des univers différents en allant de plus en plus vers le fantastique, voire la science-fiction. C'est dommage pour le travail de Chaillet qui a repris la bande en 1977, ayant toujours apprécié son dessin. En fait, mes 2 épisodes préférés sont le Mystère Borg et Le Repaire du Loup, dessiné par Bob De Moor, Martin conservant le scénario ; ces 2 là ont des trames vraiment policières et fonctionnent avec un bon suspense. Sinon, la série souffre des mêmes défauts que Alix, avec toujours cette redondance de textes et de dialogues. Le dessin est un peu moins figé que dans Alix, je pense notamment aux séquences de poursuite automobile dans la neige, dans Le Mystère Borg ; de plus, Martin s'applique en apportant le même soin dans la restitution des voitures que dans ses décors antiques. Tout ça ne suffit pas pour remonter ma note, mais comme je suis contradictoire, je conseille l'achat uniquement pour les 2 épisodes que j'ai cités (à voir pour les autres).

30/09/2013 (modifier)
Par Chéreau
Note: 3/5

Comment donc, je n'avais toujours pas noté Lefranc ? Incroyable... Voilà un de mes plus anciens souvenirs de lecture, prototype de ligne claire sérieuse de l'école Tintin. Tous les clichés de la BD d'aventure à la papa sont là : le valeureux héros au nom prédestiné, au regard d'acier et au cheveu sage, forcément reporter, l'onctueux méchant récurrent qui fomente des plans machiavéliques, le comparse naïf qui réussit toujours à se faire capturer, les femmes totalement inexistantes... Bref, tous les ressorts scénaristiques que moquent Goscinny et Gotlib dans une planche géniale des Dingodossiers. Lefranc est de son époque ! Malgré tout, Jacques Martin s'y entendait à bâtir un scénario bien ficelé, à construire une page solidement charpenté et à bosser ses cases. Parfois trop. Le dessin est d'une précision maniaque. Si le gamin que j'étais a lu avec beaucoup de plaisir l'haletante et jamesbondienne "Grande Menace", trois autres albums retiennent mon attention aujourd'hui : - le Mystère Borg, pour sa poursuite sur les toits et son face-à-face à la Heat entre Lefranc et son alter ego et grand ennemi, Axel Borg, - le Repaire du loup, pour l'ambiance claustrophobique de ce petit village de montagne coincé sur la neige et l'absence du sempiternel Axel Borg, - l'Ouragan de feu, pour le final flamboyant. A partir des années 80, la série baisse clairement en qualité et tombe parfois dans le grand n'importe quoi (l'Apocalypse). Un détail que beaucoup de lecteurs ont du relever : le sous-texte homo de la relation entre Lefranc et le petit scout Jean-Jean, dans la Grande Menace, saute aux yeux et rappelle la relation quasi-amoureuse entre Alix et Enak dans l'autre grande série de Jacques Martin. L'auteur, me semble-t-il, a pourtant toujours rejeté une telle lecture de ses oeuvres.

16/09/2012 (modifier)