Attention chef d'oeuvre.
Voici sans doute le meilleur album de Jeff Loeb et de Tim Sale. Tout est bon ici du scénario au dessin en passant par les couleurs.
Souvent considéré comme un Batman année 2 on y découvre un triumvirat exceptionnel. La relation développée entre Gordon, Dent et Batman est excellente et l'on remarque petit à petit le changement de personnalité en fonction des évènements. Le fait que les super vilains soient appelés et considérés par la mafia à cause des actes du Holiday Killer montre le basculement progressif du pouvoir qui passe des mains des familles mafieuses à celles des super vilains. Ce passage est très bien orchestré et ces derniers sont bien mis en valeur à chaque apparition.
Le dessin est magnifique, il n'y a rien à dire de plus.
Un album a posséder pour tous les fans de Batman et aussi pour ceux qui voudraient s'y mettre.
Alors là merci Urban Comics. J'ai eu la chance d'acheter la version de l'album qui contenait le dvd et le blu-ray de l'animé plus des bonus à foison. C'est un plaisir incroyable de redécouvir cette oeuvre à travers une édition aussi complète.
Le travail fourni sur cet album est incroyable. Le scénario nous entraîne à la suite de Bruce Wayne qui est en train de devenir Batman. On découvre comment il choisit la chauve-souris comme emblème et surtout ses premiers pas en tant que justicier. Ces derniers sont d'ailleurs chaotiques rendant le personnage plus humain. Le développement du commissaire Gordon très présent dans cet album et qui fait lui aussi ses premiers pas à Gotham est le gros point fort de l'album. Quel plaisir de découvrir son arrivée, de voir la corruption qui gangrène la ville. Le personnage de Sélina Kyle présent aussi ici achève de fournir à cet album son quota de personnages cultes. En plus elle aussi bénéficie d'un bon développement, ce qui ne gâche rien.
Côté dessin j'aime beaucoup le travail de Mazzuchelli et pour une fois les couleurs n'ont pas trop mal vieilli.
Un magnifique album donc, à découvrir ou à redécouvrir.
Voici un album fantastique.
Après avoir lu Un long Halloween des mêmes auteurs, je me désespérais de lire la suite. Heureusement, l'éditeur Urban comics a eu la bonne idée de rééditer ce magnifique album après avoir récupéré les droits DC. D'ailleurs, il nous offre ici une très belle édition.
Que dire de plus sur un album déjà unanimement salué. Le scénario est excellent et l'on se plaît à chercher qui peut être le fameux tueur dans ce nouvel opus. Seul bémol Jeph Loeb a tendance à utiliser toujours les mêmes ressorts scénaristiques. Alors certes il le fait avec talent mais quand même attention à ne pas trop tirer sur la corde. Mais le plaisir est tellement intense à chaque relecture que l'on oublie cette petite répétition.
Pour le dessin Tim Sale réalise encore une fois un travail extraordinaire. Pour moi il fait partie des meilleurs dessinateurs de comics en activité.
Si vous ne l'avez pas encore, allez vite l'acheter ! Vous ne le regretterez pas.
J’étais tombé sous le charme d’Omni-Invibilis, première collaboration fructueuse entre Mathieu Bonhomme que je ne connaissais pas et Lewis Trondheim dont les nombreuses œuvres placées sous le signe du « Pince sans rire » ont toujours eu raison de ma lucidité aussi il était impossible pour moi de passer au travers de ce Texas Cowboys.
Pré-publié en suppléments gratuits dans l’hebdomadaire Spirou, Texas Cowboys est aujourd’hui proposé dans une édition complète de fort belle facture reprenant les diverses couvertures et un papier de qualité avec une impression regorgeant de petits « défauts » volontaires d’impression parsemés ici et là rajoutant au charme rétro et vintage de l’ensemble.
Pour cette occasion, Trondheim choisit d’exploser son récit en 9 chapitres bien distincts et dont les ellipses rappellent le mode de narration utilisé par les films de Tarantino ou celui d’Apocalypse sur Carson City de Griffon.
La lecture peut sembler ardue de premier abord mais il n’en est rien et tout coule de source assez rapidement pour peu que l’on s’accroche un tantinet, ce qui n’est guère difficile avec les nombreuses touches d’humour abstrait ou absurde dont Trondheim parsème intelligemment son récit…
De surcroit la première lecture achevée, on a vite hâte de se relancer pour accorder toutes les pièces du puzzle.
Le récit est agréable, du journaliste peureux et ambitieux balancé dans un bled corrompu jusqu’à la moelle d’un cadre de western classique où rien ne manque, des parties de poker aux attaques de hors la loi sans oublier les indiens.
Le dessin de Bonhomme est extraordinaire de clarté et de nuances. Qu’il s’agisse des décors comme des personnages, tout est franchement réussi et utilise les codes pour mieux les détourner. Il s’agit bien plus d’un hommage que d’une parodie mais l’humour est loin d’être écarté. Tout juste on pourra reconnaitre une similitude graphique entre notre anti-héros Harvey avec celui d’Omni-invibilis qui lui se prénomme… Hervé !!! et oui !!! :) :) :)
Et les clichés sont nombreux et savamment dosés tout en restant discrèts.
A l’exception de la conclusion un poil trop rapide même si bien amenée et de personnages pas assez développés comme le vieux chercheur d’or, les deux auteurs nous délivrent une œuvre séduisante dont il ne faudrait pas passer à coté malgré une couverture que je trouve un poil décevante (celles des chapitres sont bien plus jolies) et un humour un peu moins inspiré que pour leur premier bébé mais il s’agit d’un must de cette rentrée et j’espère vivement que cette collaboration fructueuse se prolongera dans une autre œuvre à venir !
A lire le résumé, c’est le genre d’album qui peut faire peur. Et pourtant…
Et pourtant, moi qui ne suis pas plus qu’un autre féru de philosophie, je n’ai pu abandonner ma lecture avant la dernière page. Je dirais même plus : avant la dernière phrase de l’interview qui clôt l’album.
J’ai en effet trouvé en Thoreau (prononcez le « th » à l’anglaise) un personnage étonnant, intéressant et attachant (même si certaines de ses facettes le sont moins). Mais surtout, sa vision de la vie et du rôle de l’individu dans la société est incroyablement moderne ! Lecture terminée, je n’avais plus qu’une envie : en savoir plus sur ce personnage. Et c’est là, je pense, l’objectif à atteindre par ce type de biographie, tant il est clair qu’on ne peut résumer une vie et une manière de l’appréhender en si peu de pages.
Chapeau bas, donc, à Maximilien Le Roy pour avoir réussi à structurer une biographie qui fait aussi bien comprendre au lecteur les motivations qui ont influencé la pensée d’un philosophe américain relativement peu connu de ce côté de l’Atlantique ! De plus, jamais je n’ai eu l’impression d’être trop inculte pour pouvoir comprendre cette pensée. Le travail de vulgarisation est donc, lui aussi, d’une indéniable qualité.
La mise en scène fait appel à plus d’un passage muet qui font ressortir le côté « contemplatif » du personnage. Jamais, d’ailleurs, les planches ne seront surchargées de textes, même dans les passages les plus « bavards » (chose que je craignais quelque peu, je l’avoue). Tout est clair, net et bien synthétisé. Jamais rébarbatif, toujours matières à réflexion.
Le dessin, hormis la couverture, n’est pas de ceux qui m’attirent d’ordinaire. Mais, dans le cas présent, j’ai trouvé qu’il convenait parfaitement au récit. Simple, dépouillé mais soigné dans ses aspects naturalistes, il s’appuie sur une colorisation très tranchée qui accentue encore la lisibilité de l’ensemble. Il est clair ici que le dessin sert l’histoire, et non l’inverse.
Une très agréable surprise, donc, qui m’a permis de découvrir un personnage sans doute trop en avance sur son temps (et à plus d’un point de vue, encore en avance sur le nôtre, de temps). Et à lire cet album, je comprends mieux les références qui lui sont faites dans un film tel que « Le cercle des poètes disparus ».
A découvrir, vraiment !
2e titre de l'éditeur sandawe.com que je découvre. Après "Maudit Mardi" que j'avais trouvé pas mal, cet album m'a complètement conquis et convaincu ; ça donne même envie de se lancer dans l'aventure participative de ce genre de projet, pour soutenir de tels albums !
"Hell West", c'est le genre d'OVNI qu'on ne voit pas arriver et qui vous trucide un peu page après page. Vous croyez vous lancer benoîtement dans un western pépère, calé dans votre rockingchair, la pipe au bec et la boutanche à portée de main... et c'est là que tout bascule...
*********PRRrrrrrrrffffffffffffffffffffffff**********
(Oui, je sais, j'fais bien l'mec qui s'étouffe et recrache sa gorgée de Jack' )
C'est là que vous commencez à vous demander ce que le tenancier de l'échoppe qui fait office de buraliste vous a refourgué comme échantillon et qui se consume en fumant nonchalamment dans votre pipe !
Car à mon avis, les deux zigs qui mènent la danse (Frédéric Vervisch au dessin et Thierry Lamy au scénar' ), n'en sont pas à leur premier quatre heure arrangé au peyolt ! Car ça foisonne ! L'imagination a pris le pas sur le reste ; le fantastique surgit au fil des pages, mâtiné d'aventure et arrangé à l'humour. Ça gicle dans tous les sens, mais la narration endiablée tient tant bien que mal la route, comme toute bonne diligence lancée pleine balle sur une piste aussi défoncée que son cocher.
Alors, ouais, vu comme ça, ça fait un peu peur, mais en même temps, c'est assez jubilatoire ! Surtout que le noir et blanc peaufiné par Frédéric Vervisch est impressionnant. On pourra regretter les notoires différences de style et de traitement graphique par moment, mais l'ensemble est de très bonne facture, et certaines planches plus que somptueuses.
Alors les aminches, si vous êtes d'humeur aventureuse ces temps-ci et qu'un bon trip vers l'Ouest façon arrangée vous démange, y'a qu'à plonger ! Du tout bon dont j'attends la suite avec impatience et je me demande même si je ne vais pas contribuer à ce projet si sandawe poursuit l'aventure.
Très bonne bd d'ambiance, un récit bien mené et des dessins agréables.
Les personnages sont hauts en couleur et le design particulier aide a donner a cette bd une ambiance particulière. Le scénario est efficace bien qu'un peu classique et la bd a une certaine fluidité.
Bref, une bonne bd qu'on pourrait qualifier de "cinématographique".
Edition après lecture du second tome :
Ajout d'une étoile. Cette série est superbe et le scénario aux petits oignons !
Je suis sans doute la lectrice la moins encline à lire cette B.D. car rien ne m’agace plus que les femmes à peine habillées, croupes légères, seins tapageurs et regards de salopes affamées, et il y en a un beau spécimen dans ce premier opus, prénommée Tikky Big Bang. Par opposition, les univers de conte m’attirent irrésistiblement et je veux bien tenter l’expérience de ce mix pour le moins improbable à mes yeux, d’autant que l’auteur est venu exposer son projet sur le site et a su attiser ma curiosité.
Pour enchaîner dans le même thème, tous les comportements inhérents à la pimbêche écervelée dans toute sa splendeur sont ici tournés en dérision, présentés au énième degré et toujours de façon humoristique, du coup exit toute ma répulsion envers ce spécimen féminin et place au décalage délirant. En passant tout le monde en prend pour son grade, c’est un fourre-tout sans nom aux références de tous bords, réelles comme imaginaires. C’est parfois juste une petite remarque déposée ici et là, mine de rien et toujours bien amenée.
Il y a beaucoup d’humour, même si le but n’est pas de peaufiner nos abdominaux d’une case à l’autre en un rire incontrôlable, on est plutôt dans le genre sourire permanent avec une explosion de rires à certains moments, c’est de la détente à l’état pur. Avis aux déprimés : ceci est pour vous.
Le suspense aussi est omniprésent, on ne cesse de se demander quelle sera la prochaine scène et comment va-t-il sauver son petit Wonderland ? L’auteur s’adresse parfois au lecteur à quelques rares occasions et il fait aussi parler ses personnages de la B.D. elle-même, des procédés à double tranchant qui peuvent parfois ne pas passer, mais qu’il met en place de façon intelligente et drôle, et surtout avec beaucoup de parcimonie, le dosage est parfait.
Le dessin est fastueux de détails, pharaonique devrais-je dire, les couleurs pètent, le bestiaire et les monstres sont expressifs et variés. A l’image du conte original, on change de décors souvent et c’est purement jouissif. Seul petit bémol à mes yeux, les personnages humains sont parfois un peu raides, mais c’est sans gravité et ça ne gêne absolument pas la lecture ni le plaisir visuel global.
Le récit qui comprendra 5 tomes fait une entrée fracassante avec ce premier opus et je suis déjà sous tension car j’aimerais dès à présent avoir la suite entre les mains.
Ah putain ! J’ai envie de dire, excellent !
« Eloïsa et Napoléon » nous raconte une rencontre amoureuse, donc sur le fond, passez votre chemin… mais la forme m’a vraiment enchanté.
D’abord les textes sont magnifiques, et font preuve d’une poésie rarement vue en BD… l’auteur est une femme, surprise, surprise !
Mais c’est surtout le côté graphique qui m’a enchanté… Le dessin tremblotant et à main levée ressemble à de l’esquisse, et pourtant fourmille de détails. Les planches au découpage traditionnel (gaufriers de cases) laissent souvent place à de véritable explosions graphiques, avec des pages pleines (voir des double pages pleines) fourmillant de détails, et sur lesquelles sont venues se greffer quelques cases par-ci par-là… je vous ai mis quelques exemples dans la galerie, mais je vous encourage vivement à feuilleter l’ouvrage en librairie.
Mon seul regret est que je n’ai pas bien compris la pertinence du 5eme chapitre. Mais cela ne m’a pas du tout gâché ma lecture… Une histoire pas très originale, certes, mais remplie de poésie, et superbement mise en image… un coup de cœur !
Attention : chef d’œuvre :)
Car il n’existe pas d’autre terme pour désigner ce que je peux considérer comme une série intégralement aboutie, de celles qui vous évadent réellement et vous emportent loin du quotidien caniculeux ou morose de notre belle région.
Et Zorn et Dirna en fait intégralement partie. Pour une œuvre de « jeunesse » du prolifique JD Morvan, on ne peut que le féliciter que ce projet soit mené à terme et à BON terme de surcroit par une exploitation judicieuse de personnages torturés dans un monde où la mort n’existe plus mais pas le chagrin ni les regrets.
Sans abuser des créatures propres aux récits d’Heroic Fantasy, Morvan réinvente ses propres règles autour de quatre personnages aux liens complexes mais foutrement humains. Il faut faire preuve de tolérance pour outrepasser les préjugés physiques au-delà de l’enveloppe charnelle dans une quête pour la liberté et le droit à la vie tout simplement.
Alors bien sûr il y a du rythme, des doutes, de belles bagarres et beaucoup de scènes gores savamment illustrées à 4 mains par des auteurs que je ne connaissais pas. Il y a eu une attente également pour la parution complète de ces 6 chapitres épiques que j’ai connu sur le tard et eu la chance de lire d’une seule traite.
Mais en contrepartie il n’y a eu aucune déception du départ à l’arrivée pour ce magnifique voyage prouvant à tous ceux qui en doutaient encore que l’on peut faire de très jolies contes pour adultes avec tout le doute, la noirceur et l’espoir que l’on peut ressentir dans un blockbuster calibré idéalement pour nous évader le temps d’une lecture qui sera renouvelé sans nul doute avec le même plaisir.
Et rien que pour cela je ne peux que vous encourager à acquérir cette série définitivement culte à présent que tous les éléments sont réunis pour la proposer dans son intégralité…
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Batman - Un long Halloween
Attention chef d'oeuvre. Voici sans doute le meilleur album de Jeff Loeb et de Tim Sale. Tout est bon ici du scénario au dessin en passant par les couleurs. Souvent considéré comme un Batman année 2 on y découvre un triumvirat exceptionnel. La relation développée entre Gordon, Dent et Batman est excellente et l'on remarque petit à petit le changement de personnalité en fonction des évènements. Le fait que les super vilains soient appelés et considérés par la mafia à cause des actes du Holiday Killer montre le basculement progressif du pouvoir qui passe des mains des familles mafieuses à celles des super vilains. Ce passage est très bien orchestré et ces derniers sont bien mis en valeur à chaque apparition. Le dessin est magnifique, il n'y a rien à dire de plus. Un album a posséder pour tous les fans de Batman et aussi pour ceux qui voudraient s'y mettre.
Batman - Année Un (Year One)
Alors là merci Urban Comics. J'ai eu la chance d'acheter la version de l'album qui contenait le dvd et le blu-ray de l'animé plus des bonus à foison. C'est un plaisir incroyable de redécouvir cette oeuvre à travers une édition aussi complète. Le travail fourni sur cet album est incroyable. Le scénario nous entraîne à la suite de Bruce Wayne qui est en train de devenir Batman. On découvre comment il choisit la chauve-souris comme emblème et surtout ses premiers pas en tant que justicier. Ces derniers sont d'ailleurs chaotiques rendant le personnage plus humain. Le développement du commissaire Gordon très présent dans cet album et qui fait lui aussi ses premiers pas à Gotham est le gros point fort de l'album. Quel plaisir de découvrir son arrivée, de voir la corruption qui gangrène la ville. Le personnage de Sélina Kyle présent aussi ici achève de fournir à cet album son quota de personnages cultes. En plus elle aussi bénéficie d'un bon développement, ce qui ne gâche rien. Côté dessin j'aime beaucoup le travail de Mazzuchelli et pour une fois les couleurs n'ont pas trop mal vieilli. Un magnifique album donc, à découvrir ou à redécouvrir.
Batman - Amère victoire (Dark Victory)
Voici un album fantastique. Après avoir lu Un long Halloween des mêmes auteurs, je me désespérais de lire la suite. Heureusement, l'éditeur Urban comics a eu la bonne idée de rééditer ce magnifique album après avoir récupéré les droits DC. D'ailleurs, il nous offre ici une très belle édition. Que dire de plus sur un album déjà unanimement salué. Le scénario est excellent et l'on se plaît à chercher qui peut être le fameux tueur dans ce nouvel opus. Seul bémol Jeph Loeb a tendance à utiliser toujours les mêmes ressorts scénaristiques. Alors certes il le fait avec talent mais quand même attention à ne pas trop tirer sur la corde. Mais le plaisir est tellement intense à chaque relecture que l'on oublie cette petite répétition. Pour le dessin Tim Sale réalise encore une fois un travail extraordinaire. Pour moi il fait partie des meilleurs dessinateurs de comics en activité. Si vous ne l'avez pas encore, allez vite l'acheter ! Vous ne le regretterez pas.
Texas Cowboys
J’étais tombé sous le charme d’Omni-Invibilis, première collaboration fructueuse entre Mathieu Bonhomme que je ne connaissais pas et Lewis Trondheim dont les nombreuses œuvres placées sous le signe du « Pince sans rire » ont toujours eu raison de ma lucidité aussi il était impossible pour moi de passer au travers de ce Texas Cowboys. Pré-publié en suppléments gratuits dans l’hebdomadaire Spirou, Texas Cowboys est aujourd’hui proposé dans une édition complète de fort belle facture reprenant les diverses couvertures et un papier de qualité avec une impression regorgeant de petits « défauts » volontaires d’impression parsemés ici et là rajoutant au charme rétro et vintage de l’ensemble. Pour cette occasion, Trondheim choisit d’exploser son récit en 9 chapitres bien distincts et dont les ellipses rappellent le mode de narration utilisé par les films de Tarantino ou celui d’Apocalypse sur Carson City de Griffon. La lecture peut sembler ardue de premier abord mais il n’en est rien et tout coule de source assez rapidement pour peu que l’on s’accroche un tantinet, ce qui n’est guère difficile avec les nombreuses touches d’humour abstrait ou absurde dont Trondheim parsème intelligemment son récit… De surcroit la première lecture achevée, on a vite hâte de se relancer pour accorder toutes les pièces du puzzle. Le récit est agréable, du journaliste peureux et ambitieux balancé dans un bled corrompu jusqu’à la moelle d’un cadre de western classique où rien ne manque, des parties de poker aux attaques de hors la loi sans oublier les indiens. Le dessin de Bonhomme est extraordinaire de clarté et de nuances. Qu’il s’agisse des décors comme des personnages, tout est franchement réussi et utilise les codes pour mieux les détourner. Il s’agit bien plus d’un hommage que d’une parodie mais l’humour est loin d’être écarté. Tout juste on pourra reconnaitre une similitude graphique entre notre anti-héros Harvey avec celui d’Omni-invibilis qui lui se prénomme… Hervé !!! et oui !!! :) :) :) Et les clichés sont nombreux et savamment dosés tout en restant discrèts. A l’exception de la conclusion un poil trop rapide même si bien amenée et de personnages pas assez développés comme le vieux chercheur d’or, les deux auteurs nous délivrent une œuvre séduisante dont il ne faudrait pas passer à coté malgré une couverture que je trouve un poil décevante (celles des chapitres sont bien plus jolies) et un humour un peu moins inspiré que pour leur premier bébé mais il s’agit d’un must de cette rentrée et j’espère vivement que cette collaboration fructueuse se prolongera dans une autre œuvre à venir !
Thoreau - La vie sublime
A lire le résumé, c’est le genre d’album qui peut faire peur. Et pourtant… Et pourtant, moi qui ne suis pas plus qu’un autre féru de philosophie, je n’ai pu abandonner ma lecture avant la dernière page. Je dirais même plus : avant la dernière phrase de l’interview qui clôt l’album. J’ai en effet trouvé en Thoreau (prononcez le « th » à l’anglaise) un personnage étonnant, intéressant et attachant (même si certaines de ses facettes le sont moins). Mais surtout, sa vision de la vie et du rôle de l’individu dans la société est incroyablement moderne ! Lecture terminée, je n’avais plus qu’une envie : en savoir plus sur ce personnage. Et c’est là, je pense, l’objectif à atteindre par ce type de biographie, tant il est clair qu’on ne peut résumer une vie et une manière de l’appréhender en si peu de pages. Chapeau bas, donc, à Maximilien Le Roy pour avoir réussi à structurer une biographie qui fait aussi bien comprendre au lecteur les motivations qui ont influencé la pensée d’un philosophe américain relativement peu connu de ce côté de l’Atlantique ! De plus, jamais je n’ai eu l’impression d’être trop inculte pour pouvoir comprendre cette pensée. Le travail de vulgarisation est donc, lui aussi, d’une indéniable qualité. La mise en scène fait appel à plus d’un passage muet qui font ressortir le côté « contemplatif » du personnage. Jamais, d’ailleurs, les planches ne seront surchargées de textes, même dans les passages les plus « bavards » (chose que je craignais quelque peu, je l’avoue). Tout est clair, net et bien synthétisé. Jamais rébarbatif, toujours matières à réflexion. Le dessin, hormis la couverture, n’est pas de ceux qui m’attirent d’ordinaire. Mais, dans le cas présent, j’ai trouvé qu’il convenait parfaitement au récit. Simple, dépouillé mais soigné dans ses aspects naturalistes, il s’appuie sur une colorisation très tranchée qui accentue encore la lisibilité de l’ensemble. Il est clair ici que le dessin sert l’histoire, et non l’inverse. Une très agréable surprise, donc, qui m’a permis de découvrir un personnage sans doute trop en avance sur son temps (et à plus d’un point de vue, encore en avance sur le nôtre, de temps). Et à lire cet album, je comprends mieux les références qui lui sont faites dans un film tel que « Le cercle des poètes disparus ». A découvrir, vraiment !
Hell West
2e titre de l'éditeur sandawe.com que je découvre. Après "Maudit Mardi" que j'avais trouvé pas mal, cet album m'a complètement conquis et convaincu ; ça donne même envie de se lancer dans l'aventure participative de ce genre de projet, pour soutenir de tels albums ! "Hell West", c'est le genre d'OVNI qu'on ne voit pas arriver et qui vous trucide un peu page après page. Vous croyez vous lancer benoîtement dans un western pépère, calé dans votre rockingchair, la pipe au bec et la boutanche à portée de main... et c'est là que tout bascule... *********PRRrrrrrrrffffffffffffffffffffffff********** (Oui, je sais, j'fais bien l'mec qui s'étouffe et recrache sa gorgée de Jack' ) C'est là que vous commencez à vous demander ce que le tenancier de l'échoppe qui fait office de buraliste vous a refourgué comme échantillon et qui se consume en fumant nonchalamment dans votre pipe ! Car à mon avis, les deux zigs qui mènent la danse (Frédéric Vervisch au dessin et Thierry Lamy au scénar' ), n'en sont pas à leur premier quatre heure arrangé au peyolt ! Car ça foisonne ! L'imagination a pris le pas sur le reste ; le fantastique surgit au fil des pages, mâtiné d'aventure et arrangé à l'humour. Ça gicle dans tous les sens, mais la narration endiablée tient tant bien que mal la route, comme toute bonne diligence lancée pleine balle sur une piste aussi défoncée que son cocher. Alors, ouais, vu comme ça, ça fait un peu peur, mais en même temps, c'est assez jubilatoire ! Surtout que le noir et blanc peaufiné par Frédéric Vervisch est impressionnant. On pourra regretter les notoires différences de style et de traitement graphique par moment, mais l'ensemble est de très bonne facture, et certaines planches plus que somptueuses. Alors les aminches, si vous êtes d'humeur aventureuse ces temps-ci et qu'un bon trip vers l'Ouest façon arrangée vous démange, y'a qu'à plonger ! Du tout bon dont j'attends la suite avec impatience et je me demande même si je ne vais pas contribuer à ce projet si sandawe poursuit l'aventure.
Parker
Très bonne bd d'ambiance, un récit bien mené et des dessins agréables. Les personnages sont hauts en couleur et le design particulier aide a donner a cette bd une ambiance particulière. Le scénario est efficace bien qu'un peu classique et la bd a une certaine fluidité. Bref, une bonne bd qu'on pourrait qualifier de "cinématographique". Edition après lecture du second tome : Ajout d'une étoile. Cette série est superbe et le scénario aux petits oignons !
Little Alice in Wonderland
Je suis sans doute la lectrice la moins encline à lire cette B.D. car rien ne m’agace plus que les femmes à peine habillées, croupes légères, seins tapageurs et regards de salopes affamées, et il y en a un beau spécimen dans ce premier opus, prénommée Tikky Big Bang. Par opposition, les univers de conte m’attirent irrésistiblement et je veux bien tenter l’expérience de ce mix pour le moins improbable à mes yeux, d’autant que l’auteur est venu exposer son projet sur le site et a su attiser ma curiosité. Pour enchaîner dans le même thème, tous les comportements inhérents à la pimbêche écervelée dans toute sa splendeur sont ici tournés en dérision, présentés au énième degré et toujours de façon humoristique, du coup exit toute ma répulsion envers ce spécimen féminin et place au décalage délirant. En passant tout le monde en prend pour son grade, c’est un fourre-tout sans nom aux références de tous bords, réelles comme imaginaires. C’est parfois juste une petite remarque déposée ici et là, mine de rien et toujours bien amenée. Il y a beaucoup d’humour, même si le but n’est pas de peaufiner nos abdominaux d’une case à l’autre en un rire incontrôlable, on est plutôt dans le genre sourire permanent avec une explosion de rires à certains moments, c’est de la détente à l’état pur. Avis aux déprimés : ceci est pour vous. Le suspense aussi est omniprésent, on ne cesse de se demander quelle sera la prochaine scène et comment va-t-il sauver son petit Wonderland ? L’auteur s’adresse parfois au lecteur à quelques rares occasions et il fait aussi parler ses personnages de la B.D. elle-même, des procédés à double tranchant qui peuvent parfois ne pas passer, mais qu’il met en place de façon intelligente et drôle, et surtout avec beaucoup de parcimonie, le dosage est parfait. Le dessin est fastueux de détails, pharaonique devrais-je dire, les couleurs pètent, le bestiaire et les monstres sont expressifs et variés. A l’image du conte original, on change de décors souvent et c’est purement jouissif. Seul petit bémol à mes yeux, les personnages humains sont parfois un peu raides, mais c’est sans gravité et ça ne gêne absolument pas la lecture ni le plaisir visuel global. Le récit qui comprendra 5 tomes fait une entrée fracassante avec ce premier opus et je suis déjà sous tension car j’aimerais dès à présent avoir la suite entre les mains. Ah putain ! J’ai envie de dire, excellent !
Eloïsa et Napoléon
« Eloïsa et Napoléon » nous raconte une rencontre amoureuse, donc sur le fond, passez votre chemin… mais la forme m’a vraiment enchanté. D’abord les textes sont magnifiques, et font preuve d’une poésie rarement vue en BD… l’auteur est une femme, surprise, surprise ! Mais c’est surtout le côté graphique qui m’a enchanté… Le dessin tremblotant et à main levée ressemble à de l’esquisse, et pourtant fourmille de détails. Les planches au découpage traditionnel (gaufriers de cases) laissent souvent place à de véritable explosions graphiques, avec des pages pleines (voir des double pages pleines) fourmillant de détails, et sur lesquelles sont venues se greffer quelques cases par-ci par-là… je vous ai mis quelques exemples dans la galerie, mais je vous encourage vivement à feuilleter l’ouvrage en librairie. Mon seul regret est que je n’ai pas bien compris la pertinence du 5eme chapitre. Mais cela ne m’a pas du tout gâché ma lecture… Une histoire pas très originale, certes, mais remplie de poésie, et superbement mise en image… un coup de cœur !
Zorn & Dirna
Attention : chef d’œuvre :) Car il n’existe pas d’autre terme pour désigner ce que je peux considérer comme une série intégralement aboutie, de celles qui vous évadent réellement et vous emportent loin du quotidien caniculeux ou morose de notre belle région. Et Zorn et Dirna en fait intégralement partie. Pour une œuvre de « jeunesse » du prolifique JD Morvan, on ne peut que le féliciter que ce projet soit mené à terme et à BON terme de surcroit par une exploitation judicieuse de personnages torturés dans un monde où la mort n’existe plus mais pas le chagrin ni les regrets. Sans abuser des créatures propres aux récits d’Heroic Fantasy, Morvan réinvente ses propres règles autour de quatre personnages aux liens complexes mais foutrement humains. Il faut faire preuve de tolérance pour outrepasser les préjugés physiques au-delà de l’enveloppe charnelle dans une quête pour la liberté et le droit à la vie tout simplement. Alors bien sûr il y a du rythme, des doutes, de belles bagarres et beaucoup de scènes gores savamment illustrées à 4 mains par des auteurs que je ne connaissais pas. Il y a eu une attente également pour la parution complète de ces 6 chapitres épiques que j’ai connu sur le tard et eu la chance de lire d’une seule traite. Mais en contrepartie il n’y a eu aucune déception du départ à l’arrivée pour ce magnifique voyage prouvant à tous ceux qui en doutaient encore que l’on peut faire de très jolies contes pour adultes avec tout le doute, la noirceur et l’espoir que l’on peut ressentir dans un blockbuster calibré idéalement pour nous évader le temps d’une lecture qui sera renouvelé sans nul doute avec le même plaisir. Et rien que pour cela je ne peux que vous encourager à acquérir cette série définitivement culte à présent que tous les éléments sont réunis pour la proposer dans son intégralité…