Et voilà que Gregory Panaccione nous revient dans un registre dans lequel on ne l'attendait pas forcément, et de façon plutôt convaincante pour notre plus grand plaisir.
En effet, c'est avec Match que j'avais découvert cet auteur, puis avec Toby mon Ami et enfin plus récemment avec Un océan d'amour. Ces trois albums ayant la particularité de ne pas utiliser de texte pour la narration, j'étais curieux de voir ce que cela allait donner dans un genre auquel il ne nous avait pas habitué : la science-fiction.
Et ma fois, c'est à mon sens une franche réussite. Le trait de Panaccione, si expressif, se marie parfaitement avec le scénario concocté par son compatriote Giorgio Albertini. Ce premier tome réussi à piocher dans des registres variés ce qu'il faut pour construire une histoire qui nous embarque petit à petit pour monter en puissance et en suspens pour nous accrocher définitivement. On referme cet album avec une seule envie : lire la suite !
Car ces quelques 240 pages se laissent dévorer sans attendre. Que ce soit l'humour qui se glisse de façon omniprésente, l'aventure et les voyages dans le temps, le côté épique et les mystères qui se dévoilent petit à petit, on trouve un malin plaisir à suivre ce bleu de Bloch qui intègre la Chronosquad, équipe de choc prévue pour réguler les problèmes pouvant survenir lors de ces vacances temporelles devenues monnaie courante.
Voilà un premier tome très réussi qui ne demande qu'à confirmer la donne dans les trois autres tomes annoncés !
*** Tomes 2 à 4 ***
Et bien voilà, la boucle est bouclée, et c'est pour moi une vrai réussite !
Toutes les promesses prodiguées au premier tome sont tenues et toutes les interrogations qui voient le jour au fil de l'aventure trouvent réponse, le tout avec la même légèreté et l'humour qui caractérisent le talent de Gregory Panaccione. S'en est même frustrant de s'arrêter là tant les personnages et l'univers concoctés sont attachants !
Pour une première dans un univers SF c'est une vrai réussite, surtout en arrivant aussi bien à marier intrigue, histoire et humour, le tout assez subtilement servis par un dessin très expressif.
Une très très bonne série à découvrir i ce n'est déjà fait ! :)
Ah les doux charmes de l'Orient et ses contes classiques !
Etienne Le Roux, accompagné de Vincent Froissard au dessin, nous replonge dans les mystérieuses et magiques Mille et une Nuit. Mais pour pimenter le tout, il intègre à son récit un autre personnage phare de la tradition arabe : Nasreddin Hodja. Ce personnage ingénu et faussement naïf prodigue des enseignements tantôt absurdes tantôt ingénieux et sa renommée va des Balkans à la Mongolie.
C'est en se basant sur ces deux piliers de la culture musulmane qu'Etienne Leroux nous concocte un album subtil et riche agrémenté par le graphisme envoutant de Vincent Froissard. Car s'il est bien une chose qui m'a marqué dans cet album, c'est son graphisme et sa capacité à nous propulser dans son univers ; tout en douceur par moment, comme un loukoum, ou âpre comme le désert quand il le faut, tout concorde pour nous immerger dans ce conte où bêtise humaine et intelligence se tirent la bourre.
De nouveau, cette collection Métamorphose ne faillit pas à son aura et réussit avec ce magnifique album sortant des sentiers battus à nous faire rêver à l'orientale de façon raffinée.
Après son adaptation de Cendrillon - Tabou, Trif se lance dans celle de Blanche-Neige. Ayant plutôt apprécié la première, j'étais curieux de voir ce que celle-ci allait donner. Et ma foi, j'ai trouvé cela encore plus réussi !
Trif va encore plus loin dans son détournement du conte, intégrant même un personnage tiré d'un autre récit avec le personnage de Raiponce. Mais ce qui fait la saveur toute particulière de cette transcription, c'est que les personnages sont développés complètement à rebrousse-poil ! Nos deux jeunes protagonistes (ba oui Raiponce s'incruste pour la tête d'affiche) ne vont pas mettre longtemps à découvrir le pouvoir de leurs atouts féminins, la Reine est une fieffée sal*pe qui ne donne pas dans la dentelle pour conserver sa beauté et son trône, quant au Prince "Charmant" il est tout sauf ce que laisserait supposer ce qualificatif ^^
Bref, Trif, s'amuse comme un petit fou à repasser ce conte au mixeur, en assaisonnant le tout d'une pointe de piment érotique bien sentie et d'un humour faisant le lien entre tout cela pour notre plus grand plaisir !
A quand le prochain ?
Quand il y a quelques années, Aurita Aurélia avait réalisé Fraise et Chocolat, les loups ont crié en meute au scandale car ce fut l’une des premières bd autobiographiques qui parlait de sexe dans son intimité la plus crue. Aujourd’hui, quand Jean-Louis Tripp fait exactement la même démarche, on crie au chef d’œuvre et au génie. On loue également avec une certaine ferveur ce côté dévoilement de sa vie intime qui était analysé comme crade et dérangeant voir tabou chez Aurita. Je cherche toujours à comprendre cette différence de traitement qui n’est malheureusement pas motivée que par le talent.
Certes, on n’attendait pas cet auteur sur ce registre après l’aventure du Magasin général. Je dois dire que c’est un véritable pari audacieux qui est gagné haut la main. Il y a encore certaines personnes qui conseillent à cet auteur un stage de formation en dessin en achetant des bd sur Amazon afin de se perfectionner. Sic ! Je dois bien dire qu’elles sont complètement à côté de la plaque et dans l’ignorance la plus totale du monde de la bande dessinée. Même moi qui suis pourtant difficile et critique, je dois admettre que le trait est parfaitement maîtrisé. En effet, le dessin est réellement de toute beauté avec une certaine sensualité surtout pour les corps féminins.
Il n’est pas trop question d’amour mais surtout de sexe. C’est un peu normal à l’âge de la découverte de son corps et de celui des autres. Les expériences vécues par l’auteur sont peu communes et c’est vrai que c’était assez intéressant. De là, je n’irai pas à conseiller cela à mes enfants comme une lecture obligatoire ou un passage obligé car il y a une barrière que les psychologues du monde entier conseillent de ne pas franchir dans la relation parentale. Après tout, à chacun de faire la découverte du plaisir. C’est vrai qu’il y a quand même un côté voyeur à pénétrer dans l’intimité de la vie sexuelle d’un auteur. Je ne m’inquièterai pas pour le nombre de ventes qui va sans doute exploser.
Le ton demeure léger comme pour mieux faire passer la pilule. Il y a également de la tendresse et pour tout dire un certain talent. On ne s’ennuie pas une minute tant les thématiques sont traitées de manière tout à fait originale dans l’approche. J’ai beaucoup aimé ce côté regard sur le corps de l’autre qu’il soit féminin ou pas. Toutes les expériences possibles ont été tentées ce qui confère une certaine maturité d’esprit. Les connaisseurs peuvent parler sauf à considérer que l’intimité ne doit pas se dévoiler afin de respecter la vie privée. Je suis un adepte de la liberté donc cela ne me pose pas de problème.
C’est frais et c’est adulte : tout ce que j’aime dans la bd. Oui, malgré toutes mes critiques, force est de reconnaître une œuvre d’une rare originalité dans l’approche d’un sujet pour le moins érotique. On ne fera pas la fine bouche.
On peut parler d’un premier cycle terminé avec la sortie du troisième tome de L’Avocat. En effet, ces trois tomes nous offrent un récit complet dans lequel nous découvrons le personnage principal, sa famille et ses amis (parfois encombrants) ainsi qu’un lourd passé qu’il aurait préféré garder secret. Mais plus encore, ces trois tomes voient LSD (puisque c’est son surnom) plaider la cause d’une tortionnaire au travers d’une enquête en prise avec l’actualité.
Franchement, j’ai beaucoup aimé ce premier cycle et j’espère qu’il y en aura d’autres. Le personnage central est certes un peu « chargé » à mon goût. Une mère ingérable, une jeunesse turbulente (pour ne pas en dire plus), un père au sombre passé, une amie énigmatique et peu fréquentable… ça fait beaucoup pour un seul homme, même si c’est le propre de bien des héros de bandes dessinées d’action (Largo Winch ou XIII pourraient vous en parler). Mais ce lourd héritage est mis au service d’enquêtes et de procès très en phases avec l’actualité, la complexité du personnage (ni tout blanc ni tout noir) fait écho à la complexité des cas défendus.
Petit bémol au niveau du dessin. Je le trouve plutôt bon les deux tiers du temps mais, parfois, il y a une fameuse baisse de niveau. Le trait se fait alors brouillon, peu précis et c’est très décevant lorsque l’on voit les belles planches que Frédéric Volante peut nous offrir par ailleurs.
Quoiqu’il en soit, L’Avocat est avec Hedge Fund la série qu’il me plait le plus de suivre dans cette collection Troisième Vague du Lombard. Ces deux séries apportent un vent de fraîcheur avec des héros complexes au centre d’événements en phase avec les réalités économiques et politiques de notre époque.
Si vous aimez le genre, surtout ne vous privez pas.
Qui ne connaît pas le peintre Modigliani et son oeuvre ? La plupart reconnaissent son nom à défaut de reconnaître ses oeuvres. Certains savent qu'il a connu à la fin de sa vie une très grande passion destructrice mais peu se souviennent que Jeanne Hebuterne, car c'est bien d'elle dont nous parlons, était en passe de devenir une artiste à part entière.
Jeanne ou l'impétuosité de la jeunesse... Jeanne qui se donnera sans retenue et disparaîtra dans sa passion. J'ai beaucoup aimé le dessin noir et blanc crayonné. Les visages ne sont pas parfaits mais les regards ont quelque chose de pénétrant et je me suis perdue dans le regard de Jeanne. Bien que chronique d'une mort annoncée, j'ai plongé dans l'oeuvre et me suis attachée à cette toute jeune fille. Car Jeanne est encore une enfant, une petite fille espiègle et joueuse mais elle est aussi femme et deviendra mère. Qui sait si elle aurait pu devenir une artiste à part entière et se faire sa place et son nom si elle avait survécu à Modigliani ? Ce qui est sûre c'est qu'elle se donne entièrement à sa passion et perd toute identité personnelle.
Une véritable Juliette moderne que Shakespeare n'aurait pas reniée !
Je dirais peu de choses sur cette BD, mais voici l'essentiel : c'est à lire, et je recommande le dessinateur. Que j'ai hâte de retrouver sur d'autres productions.
Pour le détail, j'ai surtout lu cette BD car je sais que Zep peut nous pondre des scénarios pas mal du tout lorsqu'il le veut, et j'ai une tendresse pour l'auteur de What a Wonderful World !
Mais je ne pensais pas qu'il réussirait un tel coup d'éclat ! C'est le genre de BD érotique que j'adore, parce qu'elle allie une efficacité du dessin avec une vraie histoire, posant plusieurs idées bien exploitées et développant quelque chose de pas mal au niveau des émotions. On est pas dans l'oscar du scénario, mais c'est vraiment bien à lire. Et puis ça permet de contextualiser les scènes de sexe, et c'est toujours un plus. Surtout pour l'imagination.
En sus, l'auteur livre une belle image du sexe, ce qui est assez rare pour être noté : le sexe comme libération de l'humain, une célébration du plaisir sous toute ses formes, et une tendresse entre plusieurs êtres. Le propos m'a rappelé Extases, avec cette idée d'un sexe qui est tendre et beau, qui sait être un plaisir.
Le dessin est la grande force de cette BD, et je ne connaissais pas l'auteur qui est pourtant loin de son coup d'essai, mais qui donne envie. Surtout s'il nous ressort un album avec cette sensualité de l'image. C'est vraiment bien fait, et ça donne chaud. Même si ce n'est pas sulfureux au point qu'on imaginerait.
Bref, une belle BD à découvrir, et votre étagère de BD érotique ne saurait être complète sans ce petit morceau de plaisir à déguster.
Joli ! Très joli ce que l'auteur arrive à nous faire sur une BD supposée érotique.
Je met "supposée" car je ne trouve pas que ce soit vraiment une BD érotique, elle se contente de jouer gentiment sur de l'érotisme léger. C'est plus versé dans l'histoire que la façon de représenter l'érotisme, même si certaines scènes peuvent susciter l'imagination du spectateur.
Ce qui est pas mal du tout, c'est bien cette histoire partant d'une réalité du monde pour basculer vers un propos bien différent. Je m'attendais à un pamphlet sur le féminisme, mais au final j'ai eu le droit à une histoire qui allie l'humour, la réflexion sur les femmes (qui pique un peu, parfois), une histoire d'amour et quelques petits détails supplémentaires en prime (notamment un peu de politique ou de réalité d'entreprise). C'est très bon et bien mené, je ne m'attendais pas à la succession des évènements de l'histoire, et le final m'a surpris. Même si mon côté fleur bleue n'a pas été comblée par cette fin ....
Le dessin est le point surprenant : utilisant des personnages mignons et un dessin très coloré, il arrive à donner quelque chose de sérieux et presque sensuel. On est pas forcément dans un dessin qui excite, mais qui arrive à transmettre quelque chose. C'était pas gagné avec ce style, mais au final ça passe plutôt pas mal.
Une bonne découverte donc, qui m'a surprise et que j'ai pris grand plaisir à lire. C'est le genre de BD qu'on aime parce qu'elle surprend !
J’avais déjà bien aimé la précédente collaboration des deux auteurs sur Le Phalanstère du bout du monde, que ce soit l’histoire et le côté graphique.
C’est avec le même plaisir que je retrouve leur travail ici.
L’univers graphique de Boulliez est, une nouvelle fois, très chouette (il ajoute ici des couleurs, et justement j’ai aussi bien aimé cette colorisation). Un univers brinquebalant, loufoque, à la fois froid et onirique – que ce soit pour les décors ou les personnages : c’est clairement une réussite.
Le scénario de Corbeyran est classique à la base : une sorte de dictature, qui se maintient au pouvoir sur une imposture, avec l’aide d’une police qui « met à l’écart » les pestiférés, et un personnage grain de sable, héros malgré lui, pour dérégler la machine (on retrouve ce principe dans de nombreuses séries, comme Horologiom par exemple).
Les noms des personnages (celui des rois mages pour les dirigeants de cette ville, Héloïse et Abelard pour le couple d’amoureux rebelles) créent un décalage amusant et captivant.
Le rythme est peut-être un chouia trop lent, mais, avec un arrière-plan assez noir et un déroulé d’intrigue un peu loufoque, j’ai plutôt aimé ma lecture.
Sur la seule histoire de Corbeyran, je n’aurais sans doute mis qu’un honnête trois étoiles. Mais avec l’esthétique développée par Boulliez pour enrober le tout, je pousse finalement aux quatre étoiles.
On a là une excellente bd médiéval-fantasy à la fois au niveau du dessin que du scénario. Ce premier tome pose les bases complexes d’un monde imaginaire passionnant (mise en place de personnages charismatiques et des lieux avec un grand souci de réalisme et de crédibilité) avec une carte des royaumes, une mythologie, une chanson de geste qui ouvre l'album...
L’intrigue est d'emblée structurée et complexe. C’est l’élaboration d’un tel univers un peu au détriment de l’action qui m’a littéralement envoûté. Cette grande saga héroïque est prévue en 5 tomes. Il est question d'un univers où des Dieux, les fameuses Puissances, ont existé réellement et ont interagi avec l'homme tant pour son bien que pour leur propres aspirations.
L'époque charnière mise en scène dans "Servitude" est celle où l'humanité devenue adulte est sur le point de se séparer définitivement de cette tutelle divine. Un nouvel âge s'annonce : est-ce la fin ou le début de la servitude ? Bref, Servitude est une excellente surprise car somptueux et passionnant. :)
Que dire du dessin également ? Une qualité du graphisme extraordinaire réalisée par des couleurs directes monochromiques. On observera une parfaite sobriété des effets, une mise en couleur sépia inventive ainsi qu'une recherche esthétique permanente. Au final, nous avons une réussite esthétique des planches et de magnifiques couvertures également. La grande classe !
Le second tome va encore plus loin que le premier dans une approche totalement différente car le lecteur est véritablement infiltré dans le camp des ennemis à savoir celui des Drekkars. C'est un véritable coup de génie car on va au-delà de l'aspect bien contre le mal. On se rend compte que la réalité est bien plus complexe qu'il n'y paraît ...
Le troisième tome va revenir sur l'intrigue laissée en suspend à la fin du premier tome. Le roi Garantiel doit mener une bataille décisive aux portes d'une cité affranchie. Le coup de génie est de voir les différents protagonistes rencontrés dans les deux précédents tomes qui vont s'affronter. On devine également qu'un mystérieux ennemi tire les ficelles de toutes ces intrigues. On commence enfin à percevoir les tenants.
Je suis complètement abasourdi par tant de virtuosité au niveau du scénario et dans la complexité de l'univers ainsi crée. La qualité est réellement au rendez-vous même sur un plan graphique. On se met à se passionner par cette véritable mythologie digne des plus grandes légendes féodales. C'est tout simplement somptueux car intelligemment rythmé et impeccablement maîtrisé.
La lecture du 4ème tome m'a fait légèrement changer d'avis (passage de 5 à 4 étoiles). Déjà, l'attente a été bien longue. On n'arrive plus à s'y retrouver tant l'univers de cette série semble complexe mais très riche. Je sais qu'il faut s'accrocher pour bien saisir tous les enjeux. Cependant, cela devrait se faire sans effort. Or, en l'occurrence, il faut en faire ce qui témoigne d'une lecture plutôt difficile. Le facteur plaisir en prend un coup. Cependant, cela reste une série d'une excellente qualité. La note culte est réservée à l'excellence absolue qui comprend certains critères. La fluidité du récit et l'harmonie en font partie.
Il a fallu encore attendre des années pour la parution du 5ème tome. On pensait que c'était le dernier. Que nenni ! Les auteurs s'excusent d'ailleurs de ce contretemps pour produire un ultime volume. L'attente valait-elle le coup ? Cette lecture m'a légèrement déçue au vu du résultat. Où est passé mon enthousiasme sur les premiers volumes qui étaient alors révolutionnaires ? Elle s'est envolée. Il ne se passera pas grand chose dans cette longue bataille au milieu du désert. Reste le dessin qui est toujours aussi magnifique. Cependant, on se perd un peu à l'évocation des différents noms cités par les personnages qui reviennent sur les actions passées. C'est un scénario complexe et un peu frustrant. Espérons que le dernier tome nous délivre enfin de cette servitude.
Note Dessin : 4.5/5 – Note Scénario : 4/5 – Note Globale : 4.25/5
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Chronosquad
Et voilà que Gregory Panaccione nous revient dans un registre dans lequel on ne l'attendait pas forcément, et de façon plutôt convaincante pour notre plus grand plaisir. En effet, c'est avec Match que j'avais découvert cet auteur, puis avec Toby mon Ami et enfin plus récemment avec Un océan d'amour. Ces trois albums ayant la particularité de ne pas utiliser de texte pour la narration, j'étais curieux de voir ce que cela allait donner dans un genre auquel il ne nous avait pas habitué : la science-fiction. Et ma fois, c'est à mon sens une franche réussite. Le trait de Panaccione, si expressif, se marie parfaitement avec le scénario concocté par son compatriote Giorgio Albertini. Ce premier tome réussi à piocher dans des registres variés ce qu'il faut pour construire une histoire qui nous embarque petit à petit pour monter en puissance et en suspens pour nous accrocher définitivement. On referme cet album avec une seule envie : lire la suite ! Car ces quelques 240 pages se laissent dévorer sans attendre. Que ce soit l'humour qui se glisse de façon omniprésente, l'aventure et les voyages dans le temps, le côté épique et les mystères qui se dévoilent petit à petit, on trouve un malin plaisir à suivre ce bleu de Bloch qui intègre la Chronosquad, équipe de choc prévue pour réguler les problèmes pouvant survenir lors de ces vacances temporelles devenues monnaie courante. Voilà un premier tome très réussi qui ne demande qu'à confirmer la donne dans les trois autres tomes annoncés ! *** Tomes 2 à 4 *** Et bien voilà, la boucle est bouclée, et c'est pour moi une vrai réussite ! Toutes les promesses prodiguées au premier tome sont tenues et toutes les interrogations qui voient le jour au fil de l'aventure trouvent réponse, le tout avec la même légèreté et l'humour qui caractérisent le talent de Gregory Panaccione. S'en est même frustrant de s'arrêter là tant les personnages et l'univers concoctés sont attachants ! Pour une première dans un univers SF c'est une vrai réussite, surtout en arrivant aussi bien à marier intrigue, histoire et humour, le tout assez subtilement servis par un dessin très expressif. Une très très bonne série à découvrir i ce n'est déjà fait ! :)
La Mille et unième Nuit
Ah les doux charmes de l'Orient et ses contes classiques ! Etienne Le Roux, accompagné de Vincent Froissard au dessin, nous replonge dans les mystérieuses et magiques Mille et une Nuit. Mais pour pimenter le tout, il intègre à son récit un autre personnage phare de la tradition arabe : Nasreddin Hodja. Ce personnage ingénu et faussement naïf prodigue des enseignements tantôt absurdes tantôt ingénieux et sa renommée va des Balkans à la Mongolie. C'est en se basant sur ces deux piliers de la culture musulmane qu'Etienne Leroux nous concocte un album subtil et riche agrémenté par le graphisme envoutant de Vincent Froissard. Car s'il est bien une chose qui m'a marqué dans cet album, c'est son graphisme et sa capacité à nous propulser dans son univers ; tout en douceur par moment, comme un loukoum, ou âpre comme le désert quand il le faut, tout concorde pour nous immerger dans ce conte où bêtise humaine et intelligence se tirent la bourre. De nouveau, cette collection Métamorphose ne faillit pas à son aura et réussit avec ce magnifique album sortant des sentiers battus à nous faire rêver à l'orientale de façon raffinée.
Blanche-Neige (Tabou)
Après son adaptation de Cendrillon - Tabou, Trif se lance dans celle de Blanche-Neige. Ayant plutôt apprécié la première, j'étais curieux de voir ce que celle-ci allait donner. Et ma foi, j'ai trouvé cela encore plus réussi ! Trif va encore plus loin dans son détournement du conte, intégrant même un personnage tiré d'un autre récit avec le personnage de Raiponce. Mais ce qui fait la saveur toute particulière de cette transcription, c'est que les personnages sont développés complètement à rebrousse-poil ! Nos deux jeunes protagonistes (ba oui Raiponce s'incruste pour la tête d'affiche) ne vont pas mettre longtemps à découvrir le pouvoir de leurs atouts féminins, la Reine est une fieffée sal*pe qui ne donne pas dans la dentelle pour conserver sa beauté et son trône, quant au Prince "Charmant" il est tout sauf ce que laisserait supposer ce qualificatif ^^ Bref, Trif, s'amuse comme un petit fou à repasser ce conte au mixeur, en assaisonnant le tout d'une pointe de piment érotique bien sentie et d'un humour faisant le lien entre tout cela pour notre plus grand plaisir ! A quand le prochain ?
Extases
Quand il y a quelques années, Aurita Aurélia avait réalisé Fraise et Chocolat, les loups ont crié en meute au scandale car ce fut l’une des premières bd autobiographiques qui parlait de sexe dans son intimité la plus crue. Aujourd’hui, quand Jean-Louis Tripp fait exactement la même démarche, on crie au chef d’œuvre et au génie. On loue également avec une certaine ferveur ce côté dévoilement de sa vie intime qui était analysé comme crade et dérangeant voir tabou chez Aurita. Je cherche toujours à comprendre cette différence de traitement qui n’est malheureusement pas motivée que par le talent. Certes, on n’attendait pas cet auteur sur ce registre après l’aventure du Magasin général. Je dois dire que c’est un véritable pari audacieux qui est gagné haut la main. Il y a encore certaines personnes qui conseillent à cet auteur un stage de formation en dessin en achetant des bd sur Amazon afin de se perfectionner. Sic ! Je dois bien dire qu’elles sont complètement à côté de la plaque et dans l’ignorance la plus totale du monde de la bande dessinée. Même moi qui suis pourtant difficile et critique, je dois admettre que le trait est parfaitement maîtrisé. En effet, le dessin est réellement de toute beauté avec une certaine sensualité surtout pour les corps féminins. Il n’est pas trop question d’amour mais surtout de sexe. C’est un peu normal à l’âge de la découverte de son corps et de celui des autres. Les expériences vécues par l’auteur sont peu communes et c’est vrai que c’était assez intéressant. De là, je n’irai pas à conseiller cela à mes enfants comme une lecture obligatoire ou un passage obligé car il y a une barrière que les psychologues du monde entier conseillent de ne pas franchir dans la relation parentale. Après tout, à chacun de faire la découverte du plaisir. C’est vrai qu’il y a quand même un côté voyeur à pénétrer dans l’intimité de la vie sexuelle d’un auteur. Je ne m’inquièterai pas pour le nombre de ventes qui va sans doute exploser. Le ton demeure léger comme pour mieux faire passer la pilule. Il y a également de la tendresse et pour tout dire un certain talent. On ne s’ennuie pas une minute tant les thématiques sont traitées de manière tout à fait originale dans l’approche. J’ai beaucoup aimé ce côté regard sur le corps de l’autre qu’il soit féminin ou pas. Toutes les expériences possibles ont été tentées ce qui confère une certaine maturité d’esprit. Les connaisseurs peuvent parler sauf à considérer que l’intimité ne doit pas se dévoiler afin de respecter la vie privée. Je suis un adepte de la liberté donc cela ne me pose pas de problème. C’est frais et c’est adulte : tout ce que j’aime dans la bd. Oui, malgré toutes mes critiques, force est de reconnaître une œuvre d’une rare originalité dans l’approche d’un sujet pour le moins érotique. On ne fera pas la fine bouche.
L'Avocat
On peut parler d’un premier cycle terminé avec la sortie du troisième tome de L’Avocat. En effet, ces trois tomes nous offrent un récit complet dans lequel nous découvrons le personnage principal, sa famille et ses amis (parfois encombrants) ainsi qu’un lourd passé qu’il aurait préféré garder secret. Mais plus encore, ces trois tomes voient LSD (puisque c’est son surnom) plaider la cause d’une tortionnaire au travers d’une enquête en prise avec l’actualité. Franchement, j’ai beaucoup aimé ce premier cycle et j’espère qu’il y en aura d’autres. Le personnage central est certes un peu « chargé » à mon goût. Une mère ingérable, une jeunesse turbulente (pour ne pas en dire plus), un père au sombre passé, une amie énigmatique et peu fréquentable… ça fait beaucoup pour un seul homme, même si c’est le propre de bien des héros de bandes dessinées d’action (Largo Winch ou XIII pourraient vous en parler). Mais ce lourd héritage est mis au service d’enquêtes et de procès très en phases avec l’actualité, la complexité du personnage (ni tout blanc ni tout noir) fait écho à la complexité des cas défendus. Petit bémol au niveau du dessin. Je le trouve plutôt bon les deux tiers du temps mais, parfois, il y a une fameuse baisse de niveau. Le trait se fait alors brouillon, peu précis et c’est très décevant lorsque l’on voit les belles planches que Frédéric Volante peut nous offrir par ailleurs. Quoiqu’il en soit, L’Avocat est avec Hedge Fund la série qu’il me plait le plus de suivre dans cette collection Troisième Vague du Lombard. Ces deux séries apportent un vent de fraîcheur avec des héros complexes au centre d’événements en phase avec les réalités économiques et politiques de notre époque. Si vous aimez le genre, surtout ne vous privez pas.
Jeanne Hébuterne
Qui ne connaît pas le peintre Modigliani et son oeuvre ? La plupart reconnaissent son nom à défaut de reconnaître ses oeuvres. Certains savent qu'il a connu à la fin de sa vie une très grande passion destructrice mais peu se souviennent que Jeanne Hebuterne, car c'est bien d'elle dont nous parlons, était en passe de devenir une artiste à part entière. Jeanne ou l'impétuosité de la jeunesse... Jeanne qui se donnera sans retenue et disparaîtra dans sa passion. J'ai beaucoup aimé le dessin noir et blanc crayonné. Les visages ne sont pas parfaits mais les regards ont quelque chose de pénétrant et je me suis perdue dans le regard de Jeanne. Bien que chronique d'une mort annoncée, j'ai plongé dans l'oeuvre et me suis attachée à cette toute jeune fille. Car Jeanne est encore une enfant, une petite fille espiègle et joueuse mais elle est aussi femme et deviendra mère. Qui sait si elle aurait pu devenir une artiste à part entière et se faire sa place et son nom si elle avait survécu à Modigliani ? Ce qui est sûre c'est qu'elle se donne entièrement à sa passion et perd toute identité personnelle. Une véritable Juliette moderne que Shakespeare n'aurait pas reniée !
Esmera
Je dirais peu de choses sur cette BD, mais voici l'essentiel : c'est à lire, et je recommande le dessinateur. Que j'ai hâte de retrouver sur d'autres productions. Pour le détail, j'ai surtout lu cette BD car je sais que Zep peut nous pondre des scénarios pas mal du tout lorsqu'il le veut, et j'ai une tendresse pour l'auteur de What a Wonderful World ! Mais je ne pensais pas qu'il réussirait un tel coup d'éclat ! C'est le genre de BD érotique que j'adore, parce qu'elle allie une efficacité du dessin avec une vraie histoire, posant plusieurs idées bien exploitées et développant quelque chose de pas mal au niveau des émotions. On est pas dans l'oscar du scénario, mais c'est vraiment bien à lire. Et puis ça permet de contextualiser les scènes de sexe, et c'est toujours un plus. Surtout pour l'imagination. En sus, l'auteur livre une belle image du sexe, ce qui est assez rare pour être noté : le sexe comme libération de l'humain, une célébration du plaisir sous toute ses formes, et une tendresse entre plusieurs êtres. Le propos m'a rappelé Extases, avec cette idée d'un sexe qui est tendre et beau, qui sait être un plaisir. Le dessin est la grande force de cette BD, et je ne connaissais pas l'auteur qui est pourtant loin de son coup d'essai, mais qui donne envie. Surtout s'il nous ressort un album avec cette sensualité de l'image. C'est vraiment bien fait, et ça donne chaud. Même si ce n'est pas sulfureux au point qu'on imaginerait. Bref, une belle BD à découvrir, et votre étagère de BD érotique ne saurait être complète sans ce petit morceau de plaisir à déguster.
Gisèle et Béatrice
Joli ! Très joli ce que l'auteur arrive à nous faire sur une BD supposée érotique. Je met "supposée" car je ne trouve pas que ce soit vraiment une BD érotique, elle se contente de jouer gentiment sur de l'érotisme léger. C'est plus versé dans l'histoire que la façon de représenter l'érotisme, même si certaines scènes peuvent susciter l'imagination du spectateur. Ce qui est pas mal du tout, c'est bien cette histoire partant d'une réalité du monde pour basculer vers un propos bien différent. Je m'attendais à un pamphlet sur le féminisme, mais au final j'ai eu le droit à une histoire qui allie l'humour, la réflexion sur les femmes (qui pique un peu, parfois), une histoire d'amour et quelques petits détails supplémentaires en prime (notamment un peu de politique ou de réalité d'entreprise). C'est très bon et bien mené, je ne m'attendais pas à la succession des évènements de l'histoire, et le final m'a surpris. Même si mon côté fleur bleue n'a pas été comblée par cette fin .... Le dessin est le point surprenant : utilisant des personnages mignons et un dessin très coloré, il arrive à donner quelque chose de sérieux et presque sensuel. On est pas forcément dans un dessin qui excite, mais qui arrive à transmettre quelque chose. C'était pas gagné avec ce style, mais au final ça passe plutôt pas mal. Une bonne découverte donc, qui m'a surprise et que j'ai pris grand plaisir à lire. C'est le genre de BD qu'on aime parce qu'elle surprend !
Pest
J’avais déjà bien aimé la précédente collaboration des deux auteurs sur Le Phalanstère du bout du monde, que ce soit l’histoire et le côté graphique. C’est avec le même plaisir que je retrouve leur travail ici. L’univers graphique de Boulliez est, une nouvelle fois, très chouette (il ajoute ici des couleurs, et justement j’ai aussi bien aimé cette colorisation). Un univers brinquebalant, loufoque, à la fois froid et onirique – que ce soit pour les décors ou les personnages : c’est clairement une réussite. Le scénario de Corbeyran est classique à la base : une sorte de dictature, qui se maintient au pouvoir sur une imposture, avec l’aide d’une police qui « met à l’écart » les pestiférés, et un personnage grain de sable, héros malgré lui, pour dérégler la machine (on retrouve ce principe dans de nombreuses séries, comme Horologiom par exemple). Les noms des personnages (celui des rois mages pour les dirigeants de cette ville, Héloïse et Abelard pour le couple d’amoureux rebelles) créent un décalage amusant et captivant. Le rythme est peut-être un chouia trop lent, mais, avec un arrière-plan assez noir et un déroulé d’intrigue un peu loufoque, j’ai plutôt aimé ma lecture. Sur la seule histoire de Corbeyran, je n’aurais sans doute mis qu’un honnête trois étoiles. Mais avec l’esthétique développée par Boulliez pour enrober le tout, je pousse finalement aux quatre étoiles.
Servitude
On a là une excellente bd médiéval-fantasy à la fois au niveau du dessin que du scénario. Ce premier tome pose les bases complexes d’un monde imaginaire passionnant (mise en place de personnages charismatiques et des lieux avec un grand souci de réalisme et de crédibilité) avec une carte des royaumes, une mythologie, une chanson de geste qui ouvre l'album... L’intrigue est d'emblée structurée et complexe. C’est l’élaboration d’un tel univers un peu au détriment de l’action qui m’a littéralement envoûté. Cette grande saga héroïque est prévue en 5 tomes. Il est question d'un univers où des Dieux, les fameuses Puissances, ont existé réellement et ont interagi avec l'homme tant pour son bien que pour leur propres aspirations. L'époque charnière mise en scène dans "Servitude" est celle où l'humanité devenue adulte est sur le point de se séparer définitivement de cette tutelle divine. Un nouvel âge s'annonce : est-ce la fin ou le début de la servitude ? Bref, Servitude est une excellente surprise car somptueux et passionnant. :) Que dire du dessin également ? Une qualité du graphisme extraordinaire réalisée par des couleurs directes monochromiques. On observera une parfaite sobriété des effets, une mise en couleur sépia inventive ainsi qu'une recherche esthétique permanente. Au final, nous avons une réussite esthétique des planches et de magnifiques couvertures également. La grande classe ! Le second tome va encore plus loin que le premier dans une approche totalement différente car le lecteur est véritablement infiltré dans le camp des ennemis à savoir celui des Drekkars. C'est un véritable coup de génie car on va au-delà de l'aspect bien contre le mal. On se rend compte que la réalité est bien plus complexe qu'il n'y paraît ... Le troisième tome va revenir sur l'intrigue laissée en suspend à la fin du premier tome. Le roi Garantiel doit mener une bataille décisive aux portes d'une cité affranchie. Le coup de génie est de voir les différents protagonistes rencontrés dans les deux précédents tomes qui vont s'affronter. On devine également qu'un mystérieux ennemi tire les ficelles de toutes ces intrigues. On commence enfin à percevoir les tenants. Je suis complètement abasourdi par tant de virtuosité au niveau du scénario et dans la complexité de l'univers ainsi crée. La qualité est réellement au rendez-vous même sur un plan graphique. On se met à se passionner par cette véritable mythologie digne des plus grandes légendes féodales. C'est tout simplement somptueux car intelligemment rythmé et impeccablement maîtrisé. La lecture du 4ème tome m'a fait légèrement changer d'avis (passage de 5 à 4 étoiles). Déjà, l'attente a été bien longue. On n'arrive plus à s'y retrouver tant l'univers de cette série semble complexe mais très riche. Je sais qu'il faut s'accrocher pour bien saisir tous les enjeux. Cependant, cela devrait se faire sans effort. Or, en l'occurrence, il faut en faire ce qui témoigne d'une lecture plutôt difficile. Le facteur plaisir en prend un coup. Cependant, cela reste une série d'une excellente qualité. La note culte est réservée à l'excellence absolue qui comprend certains critères. La fluidité du récit et l'harmonie en font partie. Il a fallu encore attendre des années pour la parution du 5ème tome. On pensait que c'était le dernier. Que nenni ! Les auteurs s'excusent d'ailleurs de ce contretemps pour produire un ultime volume. L'attente valait-elle le coup ? Cette lecture m'a légèrement déçue au vu du résultat. Où est passé mon enthousiasme sur les premiers volumes qui étaient alors révolutionnaires ? Elle s'est envolée. Il ne se passera pas grand chose dans cette longue bataille au milieu du désert. Reste le dessin qui est toujours aussi magnifique. Cependant, on se perd un peu à l'évocation des différents noms cités par les personnages qui reviennent sur les actions passées. C'est un scénario complexe et un peu frustrant. Espérons que le dernier tome nous délivre enfin de cette servitude. Note Dessin : 4.5/5 – Note Scénario : 4/5 – Note Globale : 4.25/5