Après avoir découvert « Le Port des marins perdus » des mêmes auteurs, j’étais impatient de lire leur nouveau roman graphique. Alors que leur précédent roman était une aventure du genre fantastique se déroulant au début du 19ème à bord de vaisseaux anglais, « Amour minuscule » est bien ancré dans l’actualité et le monde réel.
Les auteurs ont réussi un véritable chef d’œuvre que je classerais dans le Top 5 des meilleures BD que j’ai jamais lues (et je peux dire que j’en ai lu des milliers !).
En un mot, on pourrait dire que l'histoire racontée est celle d'une grossesse, chaque chapitre marquant les mois d’attente. Mais l’histoire est beaucoup plus complexe que cela en entremêlant divers thèmes (amour, immigration, guerre, relation mère-fille, rencontre des cultures, etc.), différents pays (Italie, Syrie, Argentine) et différentes époques qui s’étalent sur trois générations. Certes, il y a dans ces pages beaucoup de bons sentiments mais jamais de solutions faciles ni de jugement moral.
Par une série de flashbacks, visuellement rendus par une colorisation différente, on découvre progressivement les événements biographiques des différents personnages et on comprend comment ils ont pu évoluer et s’entrecroiser. L’histoire d’Iris et d’Ismail est avant tout une histoire d’histoires car ce roman laisse pas mal de place aux personnages secondaires, entre autres à la mère d’Iris, qui interagissent entre eux. On voit aussi à quel point l’Histoire (avec un grand H) est imprévisible et comment le destin peut s’amuser à changer les vies en très peu de temps.
Malgré la gravité des thèmes abordés (séparation, relations familiales intergénérationnelles difficiles, guerre, etc.), le dessin coloré de Stefano Turconi, qui nous fait découvrir de superbes paysages, et le scénario résolument optimiste de son épouse, Teresa Radice, rendent plus qu’agréable la lecture de cette BD.
Je suis un grand amateur de la série Carthago que j’aime beaucoup. C’est presque une honte que de le dire mais je n’ai plus peur de rien même si de nos jours, le ridicule peut tuer. Mais comme dit le proverbe, vaut mieux un gogol en vie qu’un frimeur mort. Pour resituer le débat, on peut aimer des séries très commerciales aux facilités scénaristiques très convenues si le tout est bien réalisé car cela demeure du divertissement avant tout.
Il faut dire que j’aime le thème des créatures monstrueuses supposées encore en vie. On appelle cela la cryptozoologie. Carthago traite sur le mégalodon qui donne d’ailleurs des idées actuellement au cinéma en témoigne le film « En eaux troubles ». Carthago Adventures est un spin-off qui nous dévoile les différentes aventures de London Donovan avec l’aide du centenaire des Carpathes. L’action se déroule une vingtaine d’année environ avant les faits évoqués dans la série mère. Chaque tome évoque une espèce légendaire supposé encore en vie si bien que cette série se décline en aventures indépendantes. Passons dans le détail des différents tomes pour bien s’accrocher au sujet.
Tome 1: Bluff Creek
J’ai bien aimé cette chasse au big foot qui reprend des éléments connus par les amateurs de cette célèbre bête aperçu pour la dernière fois dans les montagnes de la Californie du Nord. On sait depuis qu’il s’agissait d’une vaste supercherie. Cependant, Cathago Adventures va plus loin en indiquant que derrière le canular, il y a parfois une certaine vérité. La théorie concernant les hommes de Neandertal qui auraient survécu est également une approche intéressante car crédible. On sait par exemple que sur l’île sentinelle nord, il existe encore une tribu à l’état sauvage qu’il vaut mieux ne pas évangéliser sous risque de terminer troués de flèches.
A noter que j’ai bien aimé le dessin ultra-réaliste et surtout très soigné qui met vraiment le récit en valeur. C’est vrai que cela ne sera pas forcément dans la surenchère mais c’est très bien comme cela. Cette partie de chasse est très prometteuse et on ne loupe pas un bout de l’intrigue captivante sur fond de légendes amérindiennes.
Tome 2: Chipekwe
Si on se force à prononcer plusieurs fois le titre, on peut le retenir sans aucune mauvaise foi.
Là encore, cela commence avec le canular commercial concernant le monstre du Loch Ness. Nous aurons droit à la version namibienne avec un lac entouré de marais.
Je n’ai pas trop aimé le graphisme qui a beaucoup changé par rapport au premier tome du fait d’un changement de dessinateur à chaque tome ce qui n’est guère favorable à l’uniformité de la série. Les têtes des différents protagonistes ont complètement changées ce qui peut déstabiliser le lecteur. En l’occurrence, le dessin et les couleurs ne mettent pas forcément en valeur le scénario.
Je relève également le manque de psychologie de la série surtout à la mort plutôt brutale de l’héroïne. Donovan semble passer très vite à autre chose tout en ne reprochant rien au centenaire des Carpates. On se croirait dans une aventure digne des années 60 où la mort n’était qu’une donnée parmi d’autre. Oui, c’est sans doute le titre le plus décevant de la série ce qui a justifié une avalanche de mauvaises appréciations des lecteurs. Cependant, il faut toujours continuer pour voir si la suite est ou pas du même acabit. Sachant que les équipes ont à chaque fois été renouvelées, cela donne tout de même une indication.
Tome 3: Aipaloovik
Ce tome semble trancher psychologiquement avec le précédent car notre héros est bien affecté par la mort de sa dulcinée. Je dirai pour rester aimable qu’il vaut mieux tard que jamais. A noter également qu’on voit comme une forme de clin d’œil le prénom que porte notre héros et qui rappelle le célèbre romancier Jack London auteur de l’appel de la forêt
Nous aurons droit cette fois-ci à un monstre des profondeurs à la mâchoire prédatorienne qui hante les eaux d'un village de pêcheur en Alaska qui est apparu suite à mouvement sismique. Je trouve que c’est plutôt un opus réussi grâce à un effort sur la psychologie des différents personnages. Il faut dire qu’Alcante a plutôt bien fait son travail pour éviter une chasse au monstre un peu froide. On observera une mise en page au niveau des plans assez efficace avec un style encré plutôt réaliste. De bonnes vues aériennes également.
Tome 4: Amarok
On va partir toujours des croyances ancestrales entre le mythe et la réalité. Cela se passe cette fois-ci au Canada pas très loin d’ailleurs de l’Alaska. Notre héros va avoir affaire à des loups un peu particuliers. Il est vrai que cela demeure sans doute le récit le moins crédible car le plus fantastique. On sait tous que les loups-garous n’existent pas sauf dans l’imagination de quelques romanciers à la Twilight.
On notera que nous avons également là les meilleurs dessins et la meilleure couverture. C’est vraiment un graphisme d’une beauté sidérante. Le dessinateur croate a particulièrement assuré.
Tome 5: Zana
Voici un tome qui se déroule sans Donovan qui visiblement est parti un peu fâché de sa dernière aventure avec le milliardaire cryptozoologue Feiersinger. Cela sera l’occasion de revenir un peu en arrière au temps de la guerre froide où le régime soviétique cachait également ses mystères au sein de la chaîne montagneuse de l’Oural où pourrait vivre une autre espèce d’hommes moins évolués à l’image de Neandertal. En effet, une théorie démontrerait que cette espèce aurait survécu jusqu'à aujourd'hui dans les régions reculées du Caucasse.
Contrairement au précédent tome, c’est certainement le récit le plus crédible. L’almasty est d’ailleurs une créature qui ressemblerait au Yéti mais il vit lui dans les montagnes caucasiennes.
A noter que j’ai reçu la nouvelle intégrale de cette série qui vient de paraître récemment comme cadeaux pour les fêtes de fin d’année. J’avoue que c’était un beau cadeau qui m’a fait particulièrement plaisir. Achat bien sûr conseillé pour offrir aux gens qu’on aime.
Note Dessin: 4/5 - Note Scénario: 4/5 - Note Globale: 4/5
J’ai été enthousiasmé par ce manga dès les premières pages. Pas d’aventures extraordinaires, de héros sur-vitaminés, d’as de l’aviation. Aidé par un graphisme soigné et maîtrisé, accompagné par un grand souci du détail (superbe Swordfish), l’histoire se déroule sur un rythme calme, d'une grande poésie, un peu lente, certes, mais permettant de profiter du dessin.
Il s’agit d’une tranche de vie basée sur une recherche un peu vaine, peut-être une idée fixe, où l’action compte moins que l’atmosphère, en compagnie d’une « héroïne » charismatique à souhait.
C’est une histoire où l’on respire le vent du large.
Belle histoire traitée en décalage de temps, permettant ainsi de mettre en place des croisements et de découvrir et de comprendre les personnalités des intervenants.
Beau graphisme en noir et blanc trés dynamique.
Que dire... je viens de dévorer les 2 premiers tomes.
La vision que je me fais de l'univers d'Alice est là, d'après ce que j'en connais au travers de Disney et Tim Burton. Le génie du scénario est d'ajouter de l'intrigue à l'histoire de base tout en restant cohérent (je vous laisse découvrir), et aussi de décaler tout ça dans le temps par le biais de la fille d'Alice, cela dépoussière et revitalise la vision ce chef d'oeuvre.
Niveau dessin, vignettage, nouvelle idée de présentation type (journal d'Alice versus blog de Calie (sa fille)), ça envoie.
J'ai clairement passé un bon moment, j'espère que la suite sera au même niveau.
Dans ce cas je pourrais encore monter ma note.
Une fois n'est pas coutume, je serai moins sévère sur ce récit qui a réussi à me séduire d'une certaine manière. Il est vrai que je n'avais pas très bien compris le début avec cette mort pour le moins étrange. Je ne savais pas à la vue des cases ce qui avait pu provoquer cela car on aurait dit un livre et non un panneau métallique.
Cela pourrait presque paraître comique si on ne ressentait pas toute la stupeur et la souffrance de cette femme qui accompagnait la victime sur les lieux de cette plage touristique. Elle décide de rester pour vivre pleinement à sa manière ce deuil ce qui constitue la base de ce scénario osé.
Par la suite, on rencontrera un local un peu déjanté mais qui nous fait prendre conscience qu'on est tous quelque part le touriste de quelqu'un d'autre. Il est vrai que le coût de 2€ le petit ascenseur révèle le désir faire taxer un peu plus le contribuable en vacances en le prenant pour un pigeon. Il est clair que voir la réaction du local également contribué de force m'a bien fait rire.
J'ai bien aimé le style d'écriture de l'auteur et surtout le dessin qui m'a séduit avec ses plans particulièrement travaillés. On est véritablement captivé par cette histoire au final très touchante.
Ce que j'aime avant tout dans cette bd c'est le conte. Et les dessins aussi, parfaits. Son rythme, ses personnages. Ici c'est un conte sombre avec une dramaturgie et une chute finale me plaisent beaucoup.
Bref j'ai beaucoup aimé
Après lecture des 3 tomes.
Très bon thriller, bien rythmé, qui sent la pluie et la tôle !
J'adore également les dessins, parfaits avec le rythme et le style de l'histoire.
Pas si courant en bd, le scénario est très bien construit, équilibré... Je dirais mature. Ce qui trouve son explication d'ailleurs par le petit texte en fin de bd, qui comporte un historique de la décantation du scénario. En général je ne suis pas un grand fana des textes "explicatifs" sur la construction du projet en fin bd, dans ce cas précis c'est particulièrement intéressant.
Un dessin et une colorisation qui construisent l'histoire à merveille.
Vivement recommandé.
J'avais entendu parler de la situation particulière de l'Alsace pendant la seconde guerre mondiale, mais c'est la première fois que je lis sur le sujet.
Marcel Grob est donc un alsacien qui a été forcé d'intégrer l'armée allemande malgré lui. Le scénario est prenant et le scénariste maîtrise bien le flash-back. On fait des aller-retours entre le présent et le passé sans que le scénario devient inutilement compliqué. Les auteurs montrent bien les horreurs de la guerre et montrent un massacre que je ne connaissais pas.
C'est une bande dessinée intéressante vu qu'on nous montre le passé d'un type qui a été forcé de s'engager dans l'armée allemande et qui va participer à certaines atrocité et tout le long de l'album le lecteur est interrogé sur le fait qu'il soit coupable ou juste une victime des circonstances. Personnellement, je n'arrive pas à trancher parce que je pense que c'est un peu trop facile de juger des gens qui ont vécu une situation cornélienne que je n'ai pas vécue et j'espère ne jamais avoir à subir !
Un bon album qui ne tombe pas dans le mélodramatique et le pathos facile.
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Amour minuscule
Après avoir découvert « Le Port des marins perdus » des mêmes auteurs, j’étais impatient de lire leur nouveau roman graphique. Alors que leur précédent roman était une aventure du genre fantastique se déroulant au début du 19ème à bord de vaisseaux anglais, « Amour minuscule » est bien ancré dans l’actualité et le monde réel. Les auteurs ont réussi un véritable chef d’œuvre que je classerais dans le Top 5 des meilleures BD que j’ai jamais lues (et je peux dire que j’en ai lu des milliers !). En un mot, on pourrait dire que l'histoire racontée est celle d'une grossesse, chaque chapitre marquant les mois d’attente. Mais l’histoire est beaucoup plus complexe que cela en entremêlant divers thèmes (amour, immigration, guerre, relation mère-fille, rencontre des cultures, etc.), différents pays (Italie, Syrie, Argentine) et différentes époques qui s’étalent sur trois générations. Certes, il y a dans ces pages beaucoup de bons sentiments mais jamais de solutions faciles ni de jugement moral. Par une série de flashbacks, visuellement rendus par une colorisation différente, on découvre progressivement les événements biographiques des différents personnages et on comprend comment ils ont pu évoluer et s’entrecroiser. L’histoire d’Iris et d’Ismail est avant tout une histoire d’histoires car ce roman laisse pas mal de place aux personnages secondaires, entre autres à la mère d’Iris, qui interagissent entre eux. On voit aussi à quel point l’Histoire (avec un grand H) est imprévisible et comment le destin peut s’amuser à changer les vies en très peu de temps. Malgré la gravité des thèmes abordés (séparation, relations familiales intergénérationnelles difficiles, guerre, etc.), le dessin coloré de Stefano Turconi, qui nous fait découvrir de superbes paysages, et le scénario résolument optimiste de son épouse, Teresa Radice, rendent plus qu’agréable la lecture de cette BD.
Carthago Adventures
Je suis un grand amateur de la série Carthago que j’aime beaucoup. C’est presque une honte que de le dire mais je n’ai plus peur de rien même si de nos jours, le ridicule peut tuer. Mais comme dit le proverbe, vaut mieux un gogol en vie qu’un frimeur mort. Pour resituer le débat, on peut aimer des séries très commerciales aux facilités scénaristiques très convenues si le tout est bien réalisé car cela demeure du divertissement avant tout. Il faut dire que j’aime le thème des créatures monstrueuses supposées encore en vie. On appelle cela la cryptozoologie. Carthago traite sur le mégalodon qui donne d’ailleurs des idées actuellement au cinéma en témoigne le film « En eaux troubles ». Carthago Adventures est un spin-off qui nous dévoile les différentes aventures de London Donovan avec l’aide du centenaire des Carpathes. L’action se déroule une vingtaine d’année environ avant les faits évoqués dans la série mère. Chaque tome évoque une espèce légendaire supposé encore en vie si bien que cette série se décline en aventures indépendantes. Passons dans le détail des différents tomes pour bien s’accrocher au sujet. Tome 1: Bluff Creek
J’ai bien aimé cette chasse au big foot qui reprend des éléments connus par les amateurs de cette célèbre bête aperçu pour la dernière fois dans les montagnes de la Californie du Nord. On sait depuis qu’il s’agissait d’une vaste supercherie. Cependant, Cathago Adventures va plus loin en indiquant que derrière le canular, il y a parfois une certaine vérité. La théorie concernant les hommes de Neandertal qui auraient survécu est également une approche intéressante car crédible. On sait par exemple que sur l’île sentinelle nord, il existe encore une tribu à l’état sauvage qu’il vaut mieux ne pas évangéliser sous risque de terminer troués de flèches.
A noter que j’ai bien aimé le dessin ultra-réaliste et surtout très soigné qui met vraiment le récit en valeur. C’est vrai que cela ne sera pas forcément dans la surenchère mais c’est très bien comme cela. Cette partie de chasse est très prometteuse et on ne loupe pas un bout de l’intrigue captivante sur fond de légendes amérindiennes.
Tome 2: Chipekwe
Si on se force à prononcer plusieurs fois le titre, on peut le retenir sans aucune mauvaise foi.
Là encore, cela commence avec le canular commercial concernant le monstre du Loch Ness. Nous aurons droit à la version namibienne avec un lac entouré de marais.
Je n’ai pas trop aimé le graphisme qui a beaucoup changé par rapport au premier tome du fait d’un changement de dessinateur à chaque tome ce qui n’est guère favorable à l’uniformité de la série. Les têtes des différents protagonistes ont complètement changées ce qui peut déstabiliser le lecteur. En l’occurrence, le dessin et les couleurs ne mettent pas forcément en valeur le scénario.
Je relève également le manque de psychologie de la série surtout à la mort plutôt brutale de l’héroïne. Donovan semble passer très vite à autre chose tout en ne reprochant rien au centenaire des Carpates. On se croirait dans une aventure digne des années 60 où la mort n’était qu’une donnée parmi d’autre. Oui, c’est sans doute le titre le plus décevant de la série ce qui a justifié une avalanche de mauvaises appréciations des lecteurs. Cependant, il faut toujours continuer pour voir si la suite est ou pas du même acabit. Sachant que les équipes ont à chaque fois été renouvelées, cela donne tout de même une indication.
Tome 3: Aipaloovik
Ce tome semble trancher psychologiquement avec le précédent car notre héros est bien affecté par la mort de sa dulcinée. Je dirai pour rester aimable qu’il vaut mieux tard que jamais. A noter également qu’on voit comme une forme de clin d’œil le prénom que porte notre héros et qui rappelle le célèbre romancier Jack London auteur de l’appel de la forêt
Nous aurons droit cette fois-ci à un monstre des profondeurs à la mâchoire prédatorienne qui hante les eaux d'un village de pêcheur en Alaska qui est apparu suite à mouvement sismique. Je trouve que c’est plutôt un opus réussi grâce à un effort sur la psychologie des différents personnages. Il faut dire qu’Alcante a plutôt bien fait son travail pour éviter une chasse au monstre un peu froide. On observera une mise en page au niveau des plans assez efficace avec un style encré plutôt réaliste. De bonnes vues aériennes également.
Tome 4: Amarok
On va partir toujours des croyances ancestrales entre le mythe et la réalité. Cela se passe cette fois-ci au Canada pas très loin d’ailleurs de l’Alaska. Notre héros va avoir affaire à des loups un peu particuliers. Il est vrai que cela demeure sans doute le récit le moins crédible car le plus fantastique. On sait tous que les loups-garous n’existent pas sauf dans l’imagination de quelques romanciers à la Twilight.
On notera que nous avons également là les meilleurs dessins et la meilleure couverture. C’est vraiment un graphisme d’une beauté sidérante. Le dessinateur croate a particulièrement assuré.
Tome 5: Zana
Voici un tome qui se déroule sans Donovan qui visiblement est parti un peu fâché de sa dernière aventure avec le milliardaire cryptozoologue Feiersinger. Cela sera l’occasion de revenir un peu en arrière au temps de la guerre froide où le régime soviétique cachait également ses mystères au sein de la chaîne montagneuse de l’Oural où pourrait vivre une autre espèce d’hommes moins évolués à l’image de Neandertal. En effet, une théorie démontrerait que cette espèce aurait survécu jusqu'à aujourd'hui dans les régions reculées du Caucasse.
Contrairement au précédent tome, c’est certainement le récit le plus crédible. L’almasty est d’ailleurs une créature qui ressemblerait au Yéti mais il vit lui dans les montagnes caucasiennes.
A noter que j’ai reçu la nouvelle intégrale de cette série qui vient de paraître récemment comme cadeaux pour les fêtes de fin d’année. J’avoue que c’était un beau cadeau qui m’a fait particulièrement plaisir. Achat bien sûr conseillé pour offrir aux gens qu’on aime.
Note Dessin: 4/5 - Note Scénario: 4/5 - Note Globale: 4/5
L'Ile errante
J’ai été enthousiasmé par ce manga dès les premières pages. Pas d’aventures extraordinaires, de héros sur-vitaminés, d’as de l’aviation. Aidé par un graphisme soigné et maîtrisé, accompagné par un grand souci du détail (superbe Swordfish), l’histoire se déroule sur un rythme calme, d'une grande poésie, un peu lente, certes, mais permettant de profiter du dessin. Il s’agit d’une tranche de vie basée sur une recherche un peu vaine, peut-être une idée fixe, où l’action compte moins que l’atmosphère, en compagnie d’une « héroïne » charismatique à souhait. C’est une histoire où l’on respire le vent du large.
Umberto Mistri, aviateur
Belle histoire traitée en décalage de temps, permettant ainsi de mettre en place des croisements et de découvrir et de comprendre les personnalités des intervenants. Beau graphisme en noir et blanc trés dynamique.
Wonderland (Graph Zeppelin)
Que dire... je viens de dévorer les 2 premiers tomes. La vision que je me fais de l'univers d'Alice est là, d'après ce que j'en connais au travers de Disney et Tim Burton. Le génie du scénario est d'ajouter de l'intrigue à l'histoire de base tout en restant cohérent (je vous laisse découvrir), et aussi de décaler tout ça dans le temps par le biais de la fille d'Alice, cela dépoussière et revitalise la vision ce chef d'oeuvre. Niveau dessin, vignettage, nouvelle idée de présentation type (journal d'Alice versus blog de Calie (sa fille)), ça envoie. J'ai clairement passé un bon moment, j'espère que la suite sera au même niveau. Dans ce cas je pourrais encore monter ma note.
Je vais rester
Une fois n'est pas coutume, je serai moins sévère sur ce récit qui a réussi à me séduire d'une certaine manière. Il est vrai que je n'avais pas très bien compris le début avec cette mort pour le moins étrange. Je ne savais pas à la vue des cases ce qui avait pu provoquer cela car on aurait dit un livre et non un panneau métallique. Cela pourrait presque paraître comique si on ne ressentait pas toute la stupeur et la souffrance de cette femme qui accompagnait la victime sur les lieux de cette plage touristique. Elle décide de rester pour vivre pleinement à sa manière ce deuil ce qui constitue la base de ce scénario osé. Par la suite, on rencontrera un local un peu déjanté mais qui nous fait prendre conscience qu'on est tous quelque part le touriste de quelqu'un d'autre. Il est vrai que le coût de 2€ le petit ascenseur révèle le désir faire taxer un peu plus le contribuable en vacances en le prenant pour un pigeon. Il est clair que voir la réaction du local également contribué de force m'a bien fait rire. J'ai bien aimé le style d'écriture de l'auteur et surtout le dessin qui m'a séduit avec ses plans particulièrement travaillés. On est véritablement captivé par cette histoire au final très touchante.
Le Fils de l'Ogre
Ce que j'aime avant tout dans cette bd c'est le conte. Et les dessins aussi, parfaits. Son rythme, ses personnages. Ici c'est un conte sombre avec une dramaturgie et une chute finale me plaisent beaucoup. Bref j'ai beaucoup aimé
Paci
Après lecture des 3 tomes. Très bon thriller, bien rythmé, qui sent la pluie et la tôle ! J'adore également les dessins, parfaits avec le rythme et le style de l'histoire.
Macaroni !
Pas si courant en bd, le scénario est très bien construit, équilibré... Je dirais mature. Ce qui trouve son explication d'ailleurs par le petit texte en fin de bd, qui comporte un historique de la décantation du scénario. En général je ne suis pas un grand fana des textes "explicatifs" sur la construction du projet en fin bd, dans ce cas précis c'est particulièrement intéressant. Un dessin et une colorisation qui construisent l'histoire à merveille. Vivement recommandé.
Le Voyage de Marcel Grob
J'avais entendu parler de la situation particulière de l'Alsace pendant la seconde guerre mondiale, mais c'est la première fois que je lis sur le sujet. Marcel Grob est donc un alsacien qui a été forcé d'intégrer l'armée allemande malgré lui. Le scénario est prenant et le scénariste maîtrise bien le flash-back. On fait des aller-retours entre le présent et le passé sans que le scénario devient inutilement compliqué. Les auteurs montrent bien les horreurs de la guerre et montrent un massacre que je ne connaissais pas. C'est une bande dessinée intéressante vu qu'on nous montre le passé d'un type qui a été forcé de s'engager dans l'armée allemande et qui va participer à certaines atrocité et tout le long de l'album le lecteur est interrogé sur le fait qu'il soit coupable ou juste une victime des circonstances. Personnellement, je n'arrive pas à trancher parce que je pense que c'est un peu trop facile de juger des gens qui ont vécu une situation cornélienne que je n'ai pas vécue et j'espère ne jamais avoir à subir ! Un bon album qui ne tombe pas dans le mélodramatique et le pathos facile.