Les derniers avis (31897 avis)

Couverture de la série L'Homme gribouillé
L'Homme gribouillé

Le mot qui me vient après cette lecture: quelle maîtrise! Le rythme de l'intrigue (complexe mais toujours lisible et compréhensible, un sacré tour de force) nous emporte tout du long. Due de s'arrêter... Et puis visuellement, y a pas à tergiverser, c'est beau. Merci aux auteurs, ils nous ont fait un beau cadeau.

16/01/2019 (modifier)
Couverture de la série Stern
Stern

Belle réussite! Autant l'histoire, les dialogues, le dessin, la couleur retranscrivent d'une belle manière ce far west de notre imaginaire. Un peu crade, trop violent, mettant en scène une diversité de caractères qui se télescopent. Les plus pour moi ici sont la qualité des découpages et le fait d'aller de surprise en surprise niveau scénario. Si le 3ème tome est aussi bon que les 2 premiers, je pense qu'on a là un futur classique du western! ************************* Après lecture du tome 3 Malheureusement le tome 3 finit largement en dessous des 2 premiers. Je me suis même ennuyé à sa lecture. C'est dire... Le scénario n'est plus du tout à la hauteur. Ici on se contente d'une méga tuerie en mode Q. Tarentino le talent en moins et pendant les 3/4 de la BD. Quelle déception après ces 2 premiers tomes!

16/01/2019 (modifier)
Par Erik
Note: 4/5
Couverture de la série Ailefroide - Altitude 3954
Ailefroide - Altitude 3954

J'ai mis plusieurs jours à venir à bout de ce pavé mais j'y suis arrivé. Je dois dire que ma lecture a plutôt été assez agréable mais il m'a fallu des temps de pause pour reprendre. Sans doute avais-je envie d'apprécier pleinement en prenant pour une fois mon temps. Il est vrai également que je ne suis pas très fan de la montagne et de ses alpinistes qui risquent leur vie pour un gros rocher. Il est vrai que les secours coûtent plutôt assez cher à la collectivité pour des personnes qui se mettent volontairement en danger. D'autres diront que c'est un hobby de riches mais pas forcément quand on voit l'origine social de certains jeunes alpinistes. En tous les cas, c'est un sport très dangereux. Cependant, quand l'esprit de la passion l'emporte... Pour autant, j'ai fortement apprécié ce récit car j'ai été tout d'abord assez impressionné qu'un jeune puisse grimper aussi haut alors qu'il n'est pas encore un adulte. Il s'agit en l'occurrence de l'auteur qui est finalement devenu dessinateur de bande dessinée mais qui aurait pu très bien au niveau de ses compétences être un guide de haute montagne. Il a croisé le destin de pas mal de grimpeurs de renom dont certains ne sont malheureusement plus vivant pour cause d'accident. Il faut dire que la montagne ne fait pas de quartier. On tremblera à de nombreuses reprises pour lui tant les conditions sont parfois difficiles. Il faut dire que l'insouciance de la jeunesse fait faire des choses parfois extraordinaires. Oui, j'ai été captivé parce que c'est une excellente bd qui fait d'ailleurs partie de la sélection officielle d'Angoulême et qui mérite certainement un prix. On comprend également ce qu'Ailefroide représente pour l'auteur ayant changé de voie. Tout sonne juste dans ce récit. Que dire également du dessin qui possède une grande puissance évocatrice du monde de la montagne ? Sublime.

16/01/2019 (modifier)
Par gruizzli
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série La Fille dans l'écran
La Fille dans l'écran

Ahlala ... Ahlala ... Comment passer à côté de cette BD et de cette couverture ? Comment faire pour ne pas lire ce qui semble être une belle histoire d'amour à deux mains ? Évidemment que je n'ai pas tenu plus de dix secondes, évidemment que ça m'a plu, et bien évidemment je vous la recommande. Cette BD c'est un concentré de tout ce que j'aime, et j'aurais du mal à faire une critique qui ne sera pas trop dithyrambique. Déjà, je dois souligner que l'objet en lui-même est très bon : un beau pavé à belle couverture. Mais également dans l'idée de base du livre : faire une histoire à deux mains en alternant les pages. C'est une belle idée qui peut vite capoter faute d'un traitement bien suivi. Et là, je dois reconnaitre que le duo d'auteure à fonctionné à merveille. C'est finement réalisé dans le dessin tout comme dans la pagination. Les pages se répondent en faisant écho du même moment, du même ressenti ou de la différence entre les deux protagonistes. Je pourrais multiplier les exemples, mais rien que dans l'idée des smileys qui parsèment l’œuvre et qui sont différents selon la personne qui les tape, je trouve ça brillant. L'une utilisant des smileys personnels voire carrément obscurs pour les autres rendant à merveille le caractère plus renfermé et artistique, tandis que la deuxième reste dans des smileys conventionnels soulignant autant sa bonhomie que son conformisme non-voulu. A ce niveau là, je dois m'attarder sur les dessins, puisqu'un duo d'auteures signifie un duo de dessinatrices. Et je dois bien reconnaître que les deux styles se marient à merveille, entre le noir et blanc et la couleur, un dessin qui semble s'étirer dans les cases avec des petits détails tandis que l'autre a un style plus cartoon et moins détaillé, sachant pourtant se faire précis lorsqu'il le faut (et notamment dans les paysages). Le mariage des deux se fait tout naturellement, et rien qu'en relisant cet avis je suis déjà en train de remarquer d'autres détails dans le dessin. Comme quoi, il y aurait encore à en dire. Et puis l'histoire, quoi !! Une belle histoire d'amour ... Faut vraiment que je justifie encore ? Bon, dans les grandes lignes c'est une histoire d'amour avec quelques touches d'originalité dans le scénario (notamment le fait que POUR UNE FOIS on n'insiste pas du tout sur le caractère homosexuel de la relation, ce qui fait un bien fou ! D'ailleurs à aucun moment il n'est fait mention du terme "Lesbienne"). Mais dans les détails il y a quelques petites notions éveillant encore plus mon intérêt, comme le fait que quasiment toutes les interactions des filles vont passer par les nouvelles technologies et les réseaux sociaux si souvent conspués. Mais sans faire de condamnation unilatérale, on a enfin le droit ici à une histoire qui montre que toute cette technologie peut aussi rapprocher les êtres humains, et cela d'autant plus lorsque l'on se sent facilement mal à l'aise en public. C'est tout simple et bête comme idée, mais ça fait plaisir à lire. Je rajouterais que ENFIN on a une histoire qui se finit bien ET qui traite d'homosexualité ! (peut-être la fin de la fatalité pour ces couples !) Alors certes, on pourra taxer cette histoire de fleur bleue rose bonbon, d'une fin trop happy end (même la maman sévère semble bien prendre le choix de carrière), mais ça fait du bien. Nom de dieu que ça fait du bien que enfin ça se passe bien, et ça ne semble pas incohérent pour un sou. C'est agréable et frais, bourré d'idées géniales (et je me répète, mais dans la mise en page et les cadrages j'ai déniché pas mal de pépites), une histoire qui est à la fois très jolie et tout à fait dans ce que je voulais lire ... Oui, c'est du bon et je l'assume totalement. De la douceur dans ce monde, un peu de poésie et de l'amour. Je dis oui, mille fois oui. Je ne peux que la recommander chaudement, ce petit coup de cœur de début d'année !

16/01/2019 (modifier)
Couverture de la série Amour, passion et CX diesel
Amour, passion et CX diesel

Recueil de gags en une demi-page qui s’enchaînent pour former une histoire complète en trois tomes, cette série parodie les séries télévisées romantiques à rallonge sur le ton décalé et absurde cher à Fabcaro. Il n’est donc pas tout à fait idiot de voir là une sorte de préliminaire à « Et si l'amour c'était aimer ? » du même Fabcaro. La galerie de personnage est magnifique et les auteurs parviennent à rendre vivantes et touchantes ces caricatures sur pattes pourvues des pires dons de l’humanité (mauvaise foi, bêtise, arrogance, prétention et autres joyeusetés). Les dialogues fourmillent de petites perles. L’humour se cache au détour d’un titre de magazine (et honnêtement « caissière du Lidl à moitié nue magazine », je le vois quelque part dans une librairie, je l’achète, moi !!) ou lors d'une répartie sortie de nulle part. L’absurde règne en maître, qu’il s’agisse d’adopter un enfant ou de se faire remodeler les seins. Et puis il y a ce fil narratif, cette intrigue idiote (qui parviendra à hériter de la CX diesel du paternel ?) qui crée un suspense et tient en haleine tout du long des trois albums. Car oui, même si on s’en doute un peu, on ne peut s’empêcher de se demander comment tout cela va se terminer. Enfin, l’usage d’animaux anthropomorphes en guise de personnages est une bonne idée. Elle permet de créer un visuel plus caricatural et expressif à ceux-ci sans rien enlever à leur pitoyable (et délectable) humanité. J’ai lu la série dans sa version intégrale en format à l’italienne, ce qui, je trouve, lui convient parfaitement.

14/01/2019 (modifier)
Par Gaston
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Malaterre
Malaterre

Une très bonne bande dessinée qui me donne bien envie de lire les autres œuvres de cet auteur que je n'ai pas lues. Autant je fus déçu par son Pereira prétend, autant j'ai trouvé que ce Malaterre était captivant. Les deux points forts sont clairement le dessin et le personnage de Gabriel. Le dessin, tout d'abord, est non seulement un des styles de dessins que j'aime le plus, mais il est maîtrisé de main de maître par Gomont. C'est dynamique, expressif et les couleurs sont excellentes. Ensuite, le personnage de Gabriel est effectivement un personnage intéressant même s'il est au final assez détestable, notamment dans la manière dont il traite ses enfants. Le scénario est prenant et bien maîtrisé du début jusqu'à la fin. Pour moi un des meilleurs albums sortis en 2018.

13/01/2019 (modifier)
Par Blue Boy
Note: 4/5
Couverture de la série La Croisade des Innocents
La Croisade des Innocents

Qu’on se le dise, si cette réinterprétation fictionnelle des Croisades est beaucoup moins sanglante que ne l’étaient celles de l’Eglise au Moyen-âge, elle n’en est pas moins très sombre, et bien que ses soldats ne soient que des enfants en loques et sans armes, cela n’a rien à voir avec un conte pour enfants. D’ailleurs, la scène d’ouverture, très cruelle bien que suggérée, où l’on assiste à la mutilation accidentelle de la petite sœur de Colas par les cochons, donne le ton à l’ensemble. Très bien construite, la narration peut parfois s’étirer mais reste prenante par ce mélange très particulier de candeur et de noirceur. Le découpage en cycles saisonniers, d’un hiver à l’autre, avec un petit poème de l’époque médiévale en guise d’introduction pour chaque cycle, rappelle qu’on est bien dans un conte. Le dessin à l’aquarelle de Chloé Cruchaudet aux tonalités sépia est toujours un bonheur pour les yeux et vient par sa douceur équilibrer l’âpreté du propos. Les planches pleine page font un peu penser aux grands maîtres flamands comme Brueghel l’ancien. Avec ce récit médiéval narré dans un langage actuel, l’auteure de Mauvais Genre ne néglige pas le fond, nous interrogeant avec subtilité sur la nature humaine et la religion. En fine observatrice, elle ne fournit pas de réponses, évitant tout manichéisme. Son constat peut apparaître quelque peu désabusé, mais en calquant son histoire sur le cycle des saisons, Chloé Cruchaudet suggère que si les notions du bien et du mal existent, elles demeurent indissociables l’une de l’autre, comme peuvent l’être le yin et le yang. Si dans la grande et tragique histoire de l’humanité l’espoir apparaît un jour, poindra ensuite le désenchantement, qui à son tour s’éclipsera derrière des jours meilleurs, et ainsi de suite… A l’évidence, cette « Croisade des innocents » s’est révélée comme l’une des très belles lectures de 2018.

12/01/2019 (modifier)
Par gruizzli
Note: 4/5
Couverture de la série L'Animal à six pattes
L'Animal à six pattes

Eh ben, il semble un peu dépressif le Alzéal ! Parce qu'une BD aussi noire, c'est pas courant quand même. J'avais bien envie de la lire après avoir découvert l'auteur sur Le Pantin, et j'ai pris grand plaisir à découvrir ce diptyque bien différent. D'ailleurs je peux directement lui faire le plus gros reproche : c'est très vite lu, comme BD. On gobe les deux tomes en moins d'une heure et les planches sont souvent muettes. Mais c'est le seul gros défaut que je lui trouve. Pour le reste, l'auteur fait dans cette BD une sorte de portrait de l'humain en noir charbon, où même les bonnes intentions sont réduites à néant par son infinie bêtise. Ici pas de rédemption ou de fin heureuse. A cet égard, le premier tome en cercle rebouclant sur lui-même est franchement bien fait. La fin ironique est également délicieusement tragique. Le tome deux n'est pas en reste, ajoutant une nouvelle couche à cette noirceur. Pour un peu j'aurais presque pensé que ces deux tomes sont cathartiques pour Alzéal, tant c'est sombre de bout en bout. Tout y passe, entre la guerre et la malveillance, la violence, le sexisme, l'imbécilité crasse, ... Et le hasard malheureux qui viendra se greffer dessus. J'ai particulièrement aimé la fin qu'il a faite, sans un mot et sans rien. Juste un zoom sur un œil qui a vu trop de violence. Très belle fin, très juste. On en serait presque d'accord avec l'auteur, au final. Bref, sans trop m'épancher plus avant, j'ai beaucoup aimé ce récit et toute la noirceur qui s'en dégage. L'auteur touche juste, et son dessin sans fioriture et très peu détaillé rajoute au percutant du message. C'est le genre de BD que j'aime lire, parce que quand on tombe dessus sans trop savoir, on se prend toute la surprise de l'album en pleine tronche. Jusqu'à l'absurde de son nom, dont j'attendais une explication plus étoffée mais qui est finalement aussi stupide que tout le reste. L'auteur a fait fort, avec cette BD, et je suis ravi de l'avoir dénichée parmi la masse qui est produite chaque année. C'est une petite pépite que je garde soigneusement !

12/01/2019 (modifier)
Par Erik
Note: 4/5
Couverture de la série Les Voleurs de beauté
Les Voleurs de beauté

Est-ce que la beauté peut se voler ? C'est impossible car c'est rattaché à chaque être humain. Il y a des moches et il y a des beaux. Les inégalités existent et elles commencent par là. Il est vrai que les tenants de l'égalité pourrait pousser le bouchon très loin et se venger de la sorte sur les gens beaux. C'est d'ailleurs cette pensée très gauchisante qui anime les méchants protagonistes de ce récit fantastique. Je trouve que c'est plutôt bien habile de l'avoir inséré dans la France après les attentats du Bataclan. Cela sera d'ailleurs évoqué autour d'un dialogue entre une survivante de cet odieux attentat et l'héroïne psychologue. Bref, c'est enrobé dans un parfum de crédibilité. Après, il y a de profondes réflexions sur la beauté qui disparaît avec les années. Mais bon, ici, il est plutôt question de la prendre aux autres pour être éternellement belle. C'est un peu comme le conte de Blanche-Neige mais dans une version plus moderne et sophistiqué. En tout cas, je ne me suis pas ennuyé à la lecture. C'est mon genre de lecture.

12/01/2019 (modifier)
Couverture de la série Frnck
Frnck

Frnck, c’est vraiment de la bonne bd estampillée « Spirou » ! Le héros, jeune adolescent maladroit bien ancré dans son époque et déconnecté de la nature (dont, comme bien d’autres, il n’a d’ailleurs que faire, tant que les pizzas continuent de pousser dans les congel) est le genre de personnage auquel on s’attache et/ou on s’identifie en fonction de notre âge. Parfait pour une une bande dessinée trans-générationnelle, susceptible de toucher un très large public ! Le pitch ? Notre jeune Franck va se retrouvé plongé (au propre comme au figuré) dans un univers préhistorique décalé. Un univers qui tient autant de notre préhistoire que de l’image qu’un enfant naïf peut s’en faire, et avec des petits suppléments gratuits bien rigolos (les autochtones n’ont, par exemple, pas encore inventé les voyelles au début de cette aventure, d’où le titre de la série ceci dit en passant). Le rythme ne faiblit jamais et chaque tome nous offre au moins une très bonne idée. L’absence de voyelles dans les dialogues du premier tome est un régal pour le lecteur, obligé de pratiquer une gymnastique intellectuelle et ludique. Le plus étonnant étant que ce n’est finalement pas si compliqué que cela de comprendre ces dialogues. Le deuxième tome vaut son pesant d’arachides pour l’apparition d’étranges prédateurs charmeurs à longues incisives. Un passage d’anthologie qui m’aura amusé au plus haut point. Le troisième tome est peut-être le moins marquant mais lui aussi nous offre quelques chouettes passages. Enfin, le quatrième et dernier tome de ce qui n’est, je l’espère du moins, qu’un premier cycle nous prouve que les auteurs avaient pensé à tout ! La boucle se boucle parfaitement. Dieu que ce scénario a bien été fignolé ! C’est juste parfait avec une conclusion qui ne nous frustrerait pas d’une fin véritable s’il ne devait pas y avoir d’autres cycles… mais qui ne ferme pas la porte à de nouvelles aventures. Ça, c’est de la fin de cycle ! Et plus d’un scénariste devrait en prendre de la graine, quand je vois les prétendues ‘fins de cycle’ qu’on nous sert parfois !! Côté dessin, rien à redire non plus. C’est du bon trait bien dans la tradition de l’éditeur pour ce type d’histoire mêlant humour et aventure. La colorisation vive mais pas criarde ne fait que renforcer ce sentiment que nous sommes en terrain de connaissance (si du moins, comme moi, vous avez été élevé à grands verres de jus pressé de magazines de Spirou). Avec « Louca », « Frnck » est pour moi la meilleure série sortie ces dernières années par Dupuis, capable de séduire un très large public tout en respectant la ligne éditoriale ancestrale. Du tout bon, je vous dis !

02/02/2017 (MAJ le 11/01/2019) (modifier)