Les derniers avis (48365 avis)

Couverture de la série Fox & Lapin
Fox & Lapin

J'ai trouvé cette petite série pour les jeunes enfants de bonne qualité. Beth Ferry propose un récit assez poétique rempli de valeurs sympathiques. L'amitié, la joie d'être ensemble, la découverte et l'observation de son environnement, la paix sont les supports de ces cinq récits courts qui s'enchaînent. Les dialogues entre Fox et son ami Lapin sont vifs et enjoués. Le graphisme de Dudàs un peu minimaliste fait plus enfantin que la réalité du scénario et des dialogues. J'ai donc été un peu surpris et je trouve le niveau de lecture plus élevé que le dessin ne le laisse supposer au premier coup d'oeil. Une bonne lecture pour les enfants 7/9 ans.

20/11/2022 (modifier)
Couverture de la série Entre chien et loup
Entre chien et loup

Encore une histoire de vampires ? m'ouais, pourquoi pas ? la seule originalité étant que les vampires protègent les humains, sauf qu'ils ne sont évidemment pas tout à fait ce qu'ils prétendent être. Cette idée aurait demandée à être creusée, parce qu'elle se démarque suffisamment des autres Bd dans le même style. On est dans un univers médiéval ou de fantasy où démons, vampires et humains cohabitent tant bien que mal. Les bases du récit sont classiques et se veulent attractives, on sent qu'il y a des efforts ça et là, mais ça manque de plus de profondeur et de maturité, le petit fond d'action reste trop léger, certaines scènes sont molles et le rendu général reste moyen. L'histoire se nourrit pourtant de plusieurs thèmes : vengeance personnelle, manipulations, luttes de pouvoir, trahisons... mais il n'y a pas l'étincelle qui emmènerait cette bande sur un niveau supérieur, c'est dommage, je trouve l'univers sympathique au premier abord. Là-dessus, le dessin est épais, rugueux, avec des visages pas terribles, il n'est pas laid mais ça fait un peu amateur, j'aime pas des masses. En bref c'est un diptyque convenu et peu attirant qui aurait pu avoir plus de gueule avec un dessin plus burné et mieux adapté au genre et surtout un scénario plus travaillé. Note réelle : 2,5/5.

20/11/2022 (modifier)
Couverture de la série Le Vagabond
Le Vagabond

C’est essentiellement le côté graphique qui me fait arrondir aux trois étoiles. En effet, j’ai vraiment bien aimé ce dessin, original (en tout cas que je ne rapproche d’aucun auteur), brinquebalant, se jouant des perspectives et plus généralement de pas mal de « normes ». Un trait moderne et agréable. J’ai bien aimé la colorisation aussi, assez chouette (des couleurs souvent chaudes, un travail proche de celui de Mattotti dans ce domaine). Quant à l’histoire, j’ai été moins captivé, sans pour autant lui dénier de réelles qualités. En premier lieu celle d’être intriguante, de développer une ambiance étrange. Mais l’intrigue est aussi obscure et, finalement un peu décevante dans son dénouement. Je ne sais pas trop quoi penser de cet album, que j’ai lu sans déplaisir, que j’ai trouvé agréable à regarder, mais dont je suis sorti en ayant l’impression que quelque chose m’avait échappé. Note réelle 2,5/5.

20/11/2022 (modifier)
Couverture de la série Le Voleur de Souhaits
Le Voleur de Souhaits

Cette collection d’albums de Loïc Clément, destinée à un lectorat jeune, est vraiment de bonne tenue. Une faible pagination, mais généralement histoire et dessin sont réussis et adaptés au public visé. Le point de départ est amusant (un gamin, Félix, capture les souhaits des autres en disant « à mes souhaits » lorsqu’ils éternuent). Une idée simple, rigolote, propice à présenter un catalogue de « souhaits », que Félix collectionne compulsivement. Mais, une fois cette idée exposée, j’ai trouvé l’histoire moins intéressante. En tout cas elle titillait moins ma curiosité. Il n’en reste pas moins que les jeunes lecteurs peuvent tout à fait y trouver leur compte. Et ce d’autant plus que le dessin est très agréable et fluide, dans des cases aérées. Ils y trouveront enfin une conclusion sucrée, un happy end qui leur plaira assurément davantage que le vieux monsieur pas trop romantique que je suis.

20/11/2022 (modifier)
Couverture de la série Les Têtes minuscules
Les Têtes minuscules

Ma curiosité a été titillée, lorsque j’ai vu que cet album avait été réalisé par Benoit Preteseille, dont j’apprécie beaucoup l’œuvre, mais qui est d’habitude plutôt adepte de récits très décalés, d’une esthétique très personnelle, sur des sujets le plus souvent liés aux avant-gardes artistiques. C’est dire qu’on est éloigné de tout cela avec cet album. Si le début pouvait laisser entrevoir une intrigue se déroulant dans une secte, la suite ne va pas dans ce sens. On reste dans un récit gentiment fantastique, bon enfant, et tout ce qui pouvait éventuellement « faire peur » (disparitions inquiétantes, projets machiavéliques de savants/sorcières fous, dirigeant de secte illuminé) est rapidement neutralisé. Pourquoi pas ? Après tout le récit s’adresse à un jeune lectorat. Et ici Preteseille l’a construit de façon fluide, utilisant – une fois n’est pas coutume – une sorte de gaufrier. Si la tête réduite et coupée de son corps renvoie à certaines de ses autres publications, rien ici de réellement ou durablement inquiétant, et un happy end finit de rassurer le jeune lectorat. L’adulte et amateur de l’œuvre de Preteseille que je suis est sorti quelque peu déçu de sa lecture. Mais si je la juge à l’aune du lectorat visé, ça reste une petite histoire vite lue certes, mais agréable, qui trouvera sans doute ses amateurs.

19/11/2022 (modifier)
Couverture de la série Les Maîtres assassins
Les Maîtres assassins

Décidément, les éditions Soleil ne laissent aucun filon s’épuiser ! En effet, à l’instar des séries de l’univers des Terres d’Arran, Istin, le directeur de ces collections a décidé d’élargir l’univers des terres d’Oscitan créé autour de la série Les Maîtres Inquisiteurs, avec cette nouvelle série, « Les maîtres assassins » (au moins quatre tomes sont d’ores et déjà annoncés). Les quatre premiers tomes des Maîtres inquisiteurs que j’avais lus m’avaient un peu laissé sur ma faim. Ça se laissait lire, mais devenait vite décevant et manquait d’originalité. J’ai voulu voir ce que donnait cette nouvelle série, que j’aborde quand même avec circonspection. En plus de l’inquiétude à propos de cet album, il y a le questionnement sur les rallonges éventuelles qui risquent de diluer l’univers à l’infini, comme cela a été le cas pour les Terres d’Arran. Ma dernière inquiétude venait du fait que je n’avais pas lu les derniers tomes des Maîtres inquisiteurs, et craignais donc de ne pas tout comprendre. Sur ce dernier point, ce n’est finalement pas un problème. En effet, si à deux ou trois reprises il est fait allusion à un album des Maîtres inquisiteurs, ne pas les avoir lus ne gêne en rien la compréhension de cette intrigue. Intrigue qui se laisse lire, mais sans vraiment m’avoir convaincu. L’action prédomine, les bastons plutôt, l’aspect psychologique est laissé de côté. De plus, je sens bien une infinité de tomes, chacun d’entre eux consacré à l’un des tueurs de la guilde des Assassins (voir les titres des trois prochains albums). C’est de la fantasy popcorn, que l’on peut emprunter, comme moi, à l’occasion, mais je ne me vois pas acheter tous les albums qui ne manqueront pas d’être publiés, sans renouveler grand-chose je pense. Pour finir sur le dessin, il est globalement bon (mis à part certains chevaux au début), dans la lignée de ce qu’Istin recherche pour les collections qu’il dirige. Efficace, mais passe-partout. A vous de voir pour la suite, mais je ne ferai pas une priorité de la découvrir. Note réelle 2,5/5.

19/11/2022 (modifier)
Couverture de la série Volage - Chronique des Enfers
Volage - Chronique des Enfers

Que le dessin est beau ! Dans son ensemble, mais aussi tout particulièrement pour certaines planches absolument magnifiques, dignes d'un tableau ! On pourra admirer à ce titre les premières planches. Et les paysages et constructions sont parfois dignes de l'univers d'un Sanctuaire, ce qui n'est pas peu dire. Et les différents démons et monstres sont là encore variés, impressionnants et graphiquement superbes. Mais maintenant que nos yeux sont écarquillés, que nous sommes émerveillés (et un peu dégoûtés quand même par cette superbe laideur) et que nous avons la bave aux lèvres, il reste l'histoire. Qui pour le coup est une longue fuite, course poursuite à travers ces enfers. Et c'est là que pour moi le bât blesse. On ne s'intéressera que de façon très superficielle aux quelques protagonistes, leur histoire ne sera finalement que peu évoquée et ne sera pas un ressort important du scénario. La succession de lieux de ces enfers n'obéira à aucune règle cohérente dans le cadre de cet univers, ils sont simplement juxtaposés. De même, les événements qui arrivent ne semblent obéir à aucune loi. Et pire, cet univers semble suivre parfois certaines lois, comme l'Equarrisseur qui se déplace à cheval, et ses chiens en courant, et parfois pas, comme ce même Equarrisseur et ses chiens qui à un moment apparaissent comme s'ils s'étaient téléportés. Et les personnages qui meurent en enfer, que leur arrive-t-il ? Ils ne peuvent pas mourir vraiment, cela leur offrirait une porte de sortie, alors quoi ? On parlera ici d'espoir et de son absence, de châtiment bien mérité, d'évasion, on ressassera un peu quelques petits morceaux de la vie des personnages, mais tout cela sans conviction aucune. Pour tout dire, arrivé vers la fin j'avais hâte d'en finir. Et de fait je l'ai trouvée très indigente. Une déception pour moi, donc, mais le dessin de Sandoval en met plein les yeux, d'où ma note. Note réelle : 2,5.

19/11/2022 (modifier)
Couverture de la série Porfirio et Gabriel
Porfirio et Gabriel

F’murr est assez clivant, et cet album, qui regroupe des histoires courtes et quelques strips datant pour la plupart de la seconde moitié des années 1970 rebutera sans doute ceux qui n’accrochent pas à son dessin, mais surtout à son humour, assez particulier. Les autres, dont je fais partie, ne seront pas insensibles à ce condensé d’absurde. Ce n’est sans doute pas l’album le plus intéressant de cet auteur, loin de là (et j’en suis sorti quelque peu déçu), mais ça se laisse lire. Inégal, perché, délirant et débile, abscons, voilà les adjectifs qui viennent à l’esprit pour caractériser ces histoires, qui tournent la plupart du temps autour de l’ange Gabriel et de Porfirio (une sorte de Christ se baladant pieds et mains arborant un trou, stigmates d’une hypothétique crucifixion). Dialogues et péripéties sont donc très très absurdes, les histoires n’ont pas forcément de chute. Certaines planches enchainent les cases remplies de détails improbables. J’ai parlé d’humour, mais ne vous attendez pas à hurler de rire, ce n’est pas un absurde à la Goossens ou à la Gotlib, survitaminé, grosse déconnade Fluide Glacial. Non, ici, c’est sans doute plus cérébral, nonsensique. Mais globalement, je suis resté sur ma faim. Note réelle 2,5/5.

19/11/2022 (modifier)
Par Yann135
Note: 3/5
Couverture de la série Les Fiancées du califat
Les Fiancées du califat

Petite déception à la lecture de cet album. Peut-être que j’en attendais un peu trop car sur le papier, le trio Trévidic, Matz et Liotti offrait un gage d’un récit palpitant et passionnant. Je ne me suis pourtant pas ennuyé à la lecture de ce one shot mais je reste cependant avec un petit goût d’inachevé. L’idée de mettre en avant non pas des terroristes testostéronés mais des femmes radicalisées séduisantes au sein d’un groupuscule islamique était une idée originale et intéressante mais pas assez fouillée pour y croire vraiment. Le scénario rythmé reste efficace mais sans grande originalité au final. Le graphisme est plaisant et parfaitement détaillé. Le trait est délicat et minutieux. Visuellement c’est très bon surtout que le découpage est aéré et dynamique. Un album qui ne rentrera pas au Panthéon de la BD mais qui se lit bien même si le suspens attendu n’est pas des plus haletants.

19/11/2022 (modifier)
Par PAco
Note: 3/5
Couverture de la série Retour à l'Eden
Retour à l'Eden

C'est avec La Maison, que j'avais découvert le travail de Paco Roca. Cet album très personnel relatait la disparition de son père et comment, avec ses frères et soeurs, ils avaient du gérer les affaires personnelles et la maison de leur enfance. J'avais trouvé le ton très juste et prenant et j'étais donc curieux de découvrir cet autre pan de l'histoire familial de l'auteur. Avec "Retour à l'Eden" Paco Roca nous livre en effet l'histoire de sa mère pendant la très difficile période de la guerre civile espagnole. Famille très modeste, la période franquiste a en effet été synonyme de privations ; la faim faisait partie du quotidien, et une séance de cinéma était un luxe ultime ! Paco Roca construit ce récit personnel en prenant pour point de départ une photo de famille prise en bord de plage. Cette photo, sa mère ne s'en séparait jamais. Si aujourd'hui nous ne faisons plus cas, ou rarement, des photos papiers (monde numérique quand tu nous tiens...), se faire photographier était aussi quelque chose de rare et la plupart des gens pouvaient généralement compter leurs photos sur les doigts d'une main ; d'où l'importance de cette photo... Tout comme pour La Maison, cet album se présente dans un petit format à l'italienne que j'affectionne beaucoup. L'introduction est très réussie et originale et puis... ça peine malheureusement à nous embarquer ou à transmettre l’empathie ressentie dans son autre album familial. Pour je ne sais quelle raison, on reste spectateurs un peu lointains, mais sans réelle émotion partagée cette fois-ci. Dommage au final, car si le témoignage de cette période tragique espagnole au travers de sa famille est intéressant, il manque cet échange empathique qui ferait toute la différence.

19/11/2022 (modifier)