Les derniers avis (48370 avis)

Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série L'Attaque des Titans - Birth of Livaï
L'Attaque des Titans - Birth of Livaï

J'ai lu L'Attaque des Titans il y a trop longtemps : j'avais plus ou moins oublié qui était Livaï. Du coup, j'ai lu ce manga avec des yeux de néophytes, connaissant juste le contexte mais pas les personnages. Et c'est correct : on peut le lire sans avoir besoin de connaitre la série originelle ; l'essentiel est expliqué en introduction et pour le reste, nous sommes bien face à une histoire indépendante avec un début et une fin. Nous sommes donc en présence de l'histoire de trois rebelles, amis de longue date et doués pour les déplacements illégaux en harnais de manoeuvre tridimensionnelle ,qui sont capturés par les officiers du Bataillon d'exploration qui vont leur laisser le choix entre la prison ou rejoindre leurs rangs, ce qu'ils vont faire au final. Sauf qu'ils avaient été informés au préalable de cette proposition qui leur serait faite et que leur accord cache un autre but. L'objectif de cette mini-série est de montrer les origines de Livaï, de rappeler pourquoi c'est le meilleur combattant du Bataillon d'exploration et d'expliquer les circonstances complexes qui l'ont amené à en faire définitivement partie malgré une situation de départ qui ne le laissait pas présager. C'est plutôt pas mal, pas exceptionnel mais l'intrigue tient la route et en deux tomes il se crée suffisamment d'attachement envers les personnages pour justifier la tournure des évènements. C'est aussi une assez bonne introduction à l'univers de l'Attaque des Titants. Et au passage, cela donne envie de se replonger dans la série originelle pour mieux observer le comportement de ce fameux Livaï et les juger à l'aune de ce qu'on a appris ici à son sujet.

15/08/2023 (modifier)
Par Blue boy
Note: 3/5
Couverture de la série Comme un oiseau dans un bocal - Portraits de surdoués
Comme un oiseau dans un bocal - Portraits de surdoués

Au vu de sa bibliographie, Lou Lubie semble s’être fait une spécialité des sujets liés aux différences et aux particularités psychiques. Et pour cause : elle-même est atteinte de cyclothymie, un trouble bipolaire qu’elle évoque dans Goupil ou face et qui a forcément accru cette empathie pour les êtres à part qu’elle exprime à travers son art. Dans cette bande dessinée didactique aux airs de romance animalière, l’autrice aborde la question des HPI, autrement appelés « surdoués », « zèbres » ou « précoces ». On y apprend pas mal de choses qui inévitablement font évoluer notre regard sur ces derniers, qui ne sont pas forcément, laissons de côté le cliché, des petits Einstein (et d’ailleurs, Einstein lui-même fut un élève difficile dans sa scolarité). Birdo, le personnage principal aux faux airs de Calimero, l’exprime très bien par cette jolie métaphore : « Ma tête est comme un ciel qui scintille en permanence ». Car en effet, leur cerveau fonctionne de façon très différente et semblent constamment en activité, au détriment de leur sociabilité du fait de leur hypersensibilité et de leur émotivité. Ce don à double tranchant peut facilement entraîner leur isolement et provoquer chez eux un fort sentiment de solitude. De plus, ils n’ont pas toujours conscience de leur particularité et peuvent avoir tendance à se sous-estimer, comme c’est le cas avec la jeune fille « poisson », Raya. La bonne idée de Lou Lubie est d’avoir utilisé ces traits de caractère pour construire une narration toute en sensibilité, évitant l’écueil de l’idylle trop prévisible. Les deux personnages se limitent à une relation, qui tout en étant fusionnelle (un surdoué pourra difficilement être mieux compris que par un autre surdoué), demeure platonique, et intégrera même le compagnon de Raya au QI normal dans une sorte de ménage à trois. L’autrice a su ainsi trouver le bon équilibre entre romance et didactisme. Le dessin très minimaliste, sous ses allures gentillettes, peut donner l’impression de viser un public jeune, mais il dissimule en réalité un propos très adulte, et accessoirement des conseils judicieux aux parents concernés. Car les paroles vis-à-vis de ces enfants hypersensibles auront une importance capitale dans leur construction. Par exemple, une simple inversion des sujets résonnera de façon très différente. Dire, comme le fait avec intelligence la mère de Birdo : « Les autres enfants ne sont pas comme toi » au lieu de « Tu n’es pas comme les autres », n’aura pas tout à fait le même impact dans la tête de la progéniture… Sur le plan du dessin encore, Lou Lubie sait insuffler une poésie délicate (qui révèle de fait sa grande sensibilité), avec cette image originale, peut-être déroutante mais très parlante, d’un bocal renfermant un poisson en guise de tête pour le personnage de Raya. Inspiré par des « ami.e.s surdoué.e.s » de l’autrice, « Comme un oiseau dans un bocal » s’inscrit dans la lignée de ces ouvrages altruistes tentant de développer chez le lecteur une empathie vis-à-vis des singularités, à l’image de La Différence invisible (sur l’autisme, par Julie Dachez & Mademoiselle Caroline) ou de "Ce n’est pas toi que j’attendais", (sur la trisomie, par Fabien Toulmé, le but étant non seulement de nous rendre moins bêtes — à défaut d’augmenter notre QI —, nous les « normopensants », mais aussi, sans doute, de rendre le monde plus supportable pour les personnes qui possèdent une appréhension différente des choses.

15/08/2023 (modifier)
Couverture de la série Médecins sans Frontières
Médecins sans Frontières

J'ai lu avec curiosité cette vieille série des années 80 faisant la promotion de MSF auprès d'un jeune public. C'est l'époque où les dirigeants (Kouchner, Brauman) de l'association encore jeune étaient très médiatisés. La série était destinée aux jeunes lecteurs d'Okapi ce qui rend la présentation assez paradoxale à mes yeux. Paradoxe souligné par le texte lui-même. En effet en p 18 du tome africain à la question des journalistes "Êtes-vous des aventuriers modernes ?" Le French doctor répond " Non...parce qu'à MSF l'efficacité est notre souci dominant...Et ça ne fait pas toujours bon ménage avec le pittoresque et l'aventure..." Je me permets de citer ce passage car le scénario de guy Vidal propose surtout du pittoresque et de l'aventure !! Evidemment voir un/une toubib faire des piqûres ou des prescriptions à longueur de cases n'est pas très attractif pour les jeunes lecteurs/rices. Cela conduit à un déroulé un peu bizarre où le médecin participe à une opération armée et finit par donner des ordres aux militaires. Gibrat qui signe le graphisme, cela aimante forcément un lecteur fan comme moi. J'ai eu beaucoup de plaisir à voir comment son talent est déjà présent dans ce qu'il nous propose. Son ambiance du désert est bonne, les détails extérieurs (camions, uniformes, habitations, armements) sont très travaillés avec beaucoup de détails, ses femmes sont déjà élégantes et très jolies. Son trait fin propose une gestuelle souple qui rend le récit très vivant. Ma seule réserve concerne les visages des européens un peu dans un style martin Veyron dont Gibrat s'est affranchi avec bonheur par la suite. Une lecture pour les curieux qui renvoie aux débuts d'un grand artiste et à la com d'une asso encore jeune. Une dernière remarque importante. Dans une première version les créateurs avaient donné le nom d'un pays africain précis. Cela était très injuste pour ce pays et en donnait faussement une mauvaise image. Dans ma version cela a été corrigé et le pays est devenu le Nagorah imaginaire, c'est un exemple important de responsabilité des créateurs vis à vis du message transmis. À méditer.

15/08/2023 (modifier)
Par kanibal
Note: 3/5
Couverture de la série Le Clan des Otori
Le Clan des Otori

Que ça soit clair !! graphiquement je n'ai pas été emballé par le coup de crayon de Benjamin Bachelier, j'ai tout de suite pensé à Les Contes du 7ème Souffle de Hughes Micol leur trait est assez similaire, par contre la partie scénaristique m'a tenu en haleine de bout en bout. La brutalité côtoie le raffinement et l'honneur. Le récit est saupoudré de mysticisme mais juste ce qu'il faut parfaitement dosé pour ne pas trop basculer dans le fantastique, bien que les événements se déroulent dans un Japon imaginaire, le tout reste ancré dans une réalité très proche de ce que l'on connait du Japon de cette époque. Le clan des Otomi a su me captiver du début à la fin, pas de ventre mou pour les 3 tomes assez conséquents.

15/08/2023 (modifier)
Couverture de la série Les Mystérieux Mystères Insolubles
Les Mystérieux Mystères Insolubles

C'est une série assez curieuse, originale et un peu difficile d'accès. En effet, les scénarii de Grégoire Kocjan partent dans des directions trop différentes à mon goût. Il y a un mélange de fantastique, de merveilleux, d'humour, d'aventure et de documentaire qui m'a perturbé plusieurs fois. J'ai trouvé que l'esprit général de la narration manquait trop de cohérence. Ainsi les niveaux de langages sont si différents au sein d'une même planche que la fluidité du récit s'en ressent beaucoup. Entre le canari qui fait des blagues et des jeux mots fréquents et le chat Laptop qui parle comme un article d'encyclopédie cela crée un dialogue très bizarre. Il en va de même pour la construction et la présentation des planches. La partie supérieure propose le récit en BD mais le tiers inférieur est consacré à des photos où des articles sur les particularités historiques ou géographiques du lieu de l'action. C'est si différent comme lecture que le suivi de la fiction BD devient difficile (pour moi). La série a un objectif pédagogique fort puisqu'elle "travaille" pour la ZIZEMPC : la Zorganisation Internationale et Zecrète des Enfants qui en ont Marre d'être Pris pour des C.. Imbéciles ! Un vaste et louable objectif. Par contre j'ai vraiment apprécié le graphisme de Julie Ricossé. L'autrice réussit très bien à traduire le côté amusant de la série BD et le côté pédagogique des belles architectures ou paysages du Val de Loire. Son trait appuyé rend bien la dynamique comique de l'improbable équipe. De même j'ai beaucoup aimé la mise en couleur très vive qui contraste bien avec les photos un peu pâlottes du bas de page. Une lecture à "double foyer" qui demande de la flexibilité pour bien suivre le rythme du récit. Toutefois une expérience pédagogique intéressante.

14/08/2023 (modifier)
Par karibou79
Note: 3/5
Couverture de la série La Petite Lucie
La Petite Lucie

J'aime le personnage de la Petite Lucie, punk un peu anar dans l'âme mais toujours prête à donner un coup de main (en fait l'alter égo de Joan, un mec que beaucoup aimerait avoir pour pote). C'est du cartoon, l'action roule et ne s'arrête pas. Dans l'Horror Show, on a tous les poncifs de l'horreur, squelettes zombies etc., dans une ambiance comico-gore, un peu comme dans le film Evil Dead 3, l'armée des ténèbres. Une lecture parfaite d'halloween pour les grands enfants. On ne s'ennuie pas, le format à l'italienne est bien trouvé et la couverture simple permet de ne pas encombrer ses étagères. Bref j'aime la Petite Lucie et j'aime Joan, merci.

14/08/2023 (modifier)
Couverture de la série Le Petit Peuple
Le Petit Peuple

Je sors un peu circonspect de ma lecture de ces deux albums. Je n'ai pas vraiment compris où le scénario Sepia voulait nous mener. Bera est une petite fille lutin destinée à devenir cheffe de sa tribu. Malheureusement elle préfère aller vers le monde des hommes, les Granjans envers et contre tous. Ce n'est pas très novateur mais en plus, Sepia nous présente un monde de lutin qui ressemble trait pour trait au monde humain avec les mêmes défauts et les mêmes rivalités. Je n'ai donc pas trouvé beaucoup d'intérêt à proposer ce monde miniature sans personnalité propre. Les dialogues sont assez simples avec des noms de héros très difficiles à retenir. J'ai eu du mal à me situer par rapport au public cible. Car j'ai eu l'impression que le graphisme s'adressait à un public assez jeune ce qui est à mes yeux en décalage avec certains épisodes du récit. Toutefois on sent Sepia bien plus à l'aise dans cette partie graphique. Encre de chine et aquarelles proposent de jolies cases travaillées de façon approfondie. Le trait est fin et harmonieux même si je le trouve un peu froid. C'est très coloré et les différences de tailles autorisent à des plans audacieux et modernes. Ce graphisme personnel de grande qualité sauve la série. Une lecture qui pâtit d'un scénario trop banal mais avec un beau graphisme.

14/08/2023 (modifier)
Couverture de la série Commandant Achab
Commandant Achab

J'ai été bien séduit par l'ambiance qui se dégage de cette série policière. Stéphane Piatzsek nous propose une équipe improbable. Un commandant infirme, drogué et écrasé par son passé avec son jeune coéquipier homosexuel, enfant de son ex-collègue dont la mort tragique est liée à Achab. C'est un duo atypique qui se révélera à travers de sordides affaires. La personnalité d'Achab convient à cette atmosphère glauque. Cela reste des enquêtes assez classiques qui renvoient Achab à son passé. Mais elles sont suffisamment efficaces et bien construites pour nous surprendre jusqu’au final. Le graphisme de Douay rend bien cet univers déprimant par sa mise en couleur autour des tons gris, beiges et bleutés dans des ambiances plutôt froides et humides. Les extérieurs sont succincts et ce sont les expressions d'Achab qui donnent la force au récit. Un bon moment de lecture pour qui aime ce genre. Un bon 3+

14/08/2023 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Tokyo Tarareba Girls
Tokyo Tarareba Girls

Une autre série romantique de Higashimura que j'ai trouvé sympathique à lire. Ce qui est bien avec cette autrice est qu'elle mélange bien l'humour et le drame même si parfois les déboires qui arrivent aux trios d'héroïnes semblent un peu forcé. On est dans un josei, un manga qui s'adresse aux femmes et donc le ton est plus sérieux que dans certains shojos romantique insupportables pour adolescentes. Il y a des qualités dans le scénario. L'humour fonctionne bien, la plupart des personnages sont attachants et surtout la situation évolue à chaque tome, tout le contraire de plusieurs mangas pour ados (que ce soit pour les filles ou les garçons) où la situation des personnages fait du surplace durant des dizaines de tomes voir même plus. Les actions ont des conséquences et aussi le scénario est souvent imprévisible. Le seul point vraiment faible selon moi est le personnage du mannequin qui selon moi est trop souvent antipathique et même après avoir appris son passé, je ne réussi pas à le trouver attachant. J'ai donc pris un certain plaisir à lire cette série sans toutefois la trouvé passionnante à lire. J'ai aimé la lire une fois et je pense pas la relire un jour (mais je pense lire la suite juste pour voir ce qui arrive aux personnages). Il faut dire que je ne fais pas parti du public-cible et je pense que cela va plaire aux femmes, surtout au célibataire dans la trentaine comme les héroïnes et qui risquent de ce retrouver dans les situations (la peur de vieillir seule, la précession sociale que subissent les femmes).

14/08/2023 (modifier)
Par Alix
Note: 3/5
Couverture de la série Captifs
Captifs

Les one-shots western ont le vent en poupe, et je dois avouer apprécier ce genre d’histoires, surtout quand elles sont documentées et inspirées de faits réels : la capture de l’anglaise Susanna Johnson et de sa famille par des Amérindiens Abénaquis, qui les revendirent aux français. Cet album raconte leur cauchemar : l’attaque sanglante de leur ferme, la longue marche alors que Susanna est sur le point d’accoucher, l’emprisonnement par les français, les magouilles pour négocier leur libération… quel tableau édifiant. La narration souffre de quelques saccades (tout semble s’enchainer trop vite par moment), et le dessin manque un peu de lisibilité sur certaines scènes d’action, mais rien de bien grave. En tout cas les planches sont belles, et la mise en couleurs retranscrit parfaitement les magnifiques paysages nord-américains. Un album certes classique, mais intéressant et prenant, que je recommande aux amateurs de westerns historiques.

13/08/2023 (modifier)