Quel aurait été mon avis sur cette série si je n'avais pas lu auparavant les mondes d'Aldébaran ? Je l'aurais trouvé certainement remarquable.
Seulement voila, Kenya c'est bien... mais Aldébaran c'est mieux, et on se sent obligé de les comparer tellement les similitudes sont considérables. L'héroïne est la même que celle d'Aldébaran (même allure et surtout même personnalité), elles se retrouvent toutes les deux à coexister avec des clans opposés, les grosses boîtes et la coulée de boue de Kenya 4 me rappellent étrangement la mantrisse... et des points communs il y en a d'autres !
Néanmoins j'ai pris un grand plaisir à lire le tome 4 qui pour moi est le meilleur de la série.
L'histoire est de plus en plus captivante et le dessin (surtout les animaux) est impeccable.
J'ai longuement hésité à acheter le tome 4 tellement j'avais trouvé le tome 3 fadasse mais je ne le regrette pas, ça ressemble de plus en plus aux mondes d'Aldébaran et c'est très bien comme ça.
Il y a un (tout petit) peu de Buddy Longway dans le début de ces aventures : Cartland est un trappeur qui va s'éprendre d'une charmante squaw. Mais là où Buddy va suivre une vie plus constructive, Cartland -qui a ausi un enfant- va trouver sa femme assassinée.
Il va alors s'engager comme éclaireur dans l'armée américaine.
Postulat de départ dramatique pour une série qui débute dans le mensuel Lucky Luke n° 4 de Juin 1974.
Cartland ?... Une belle et grande fresque qui rend une sorte d'hommage à cet Ouest sauvage et -surtout- à la liberté.
Le héros n'est pas une sombre brute prête à dégainer pour un rien. C'est un homme, tout simplement ; un gars fragile dans son style mais qui est épris de justice, cette vraie justice qui faisait alors grand défaut à l'époque.
Le dessin ?... J'ai été surpris au départ. J'ai cru y voir une série homonyme de Blueberry ; Blanc-Dumont subissant l'influence graphique de Giraud. Mais son trait -encore hésitant à ses débuts- va s'affiner, s'affermir, faire preuve d'un grand réalisme graphique.
A l'instar de Blueberry ou de Durango, Jonathan Cartland est une très bonne réussite qui combine des scénarios solides, bien structurés, combinés à un graphisme de haute tenue.
J'apprécie. Beaucoup.
Ma cote réelle :3,5/5
Un des personnages les plus connus de la littérature "pour adolescents" de l'après-guerre.
Morane débute sa carrière en romans (chez Gérard, puis Marabout), dont le premier est daté du 16 Décembre 1953.
Suite à l'énorme succès engendré auprès d'un lectorat enjoué, une série dessinée est décidée.
Bob Morane -en chair et en dessin- fait ainsi son entrée dans l'hebdo féminin "Femmes d'aujourd'hui" (qui existe toujours) n° 733 du 21 Mai 1959.
Morane ?... C'est LE héros sans peur et sans reproche tel qu'on se plaît à l'imaginer. Henri Vernes, son créateur, va lui faire parcourir les quatre coins du monde, lui faire vivre mille et une aventures où se mêlent exotisme, fantastique et science-fiction.
Très bon... même si parfois ces péripéties ont un aspect un peu trop prévisibles et un tantinet répétitif.
Les scénarios ?... Puisés dans l'énorme production publiée par Vernes. Et il en a toujours, des idées en réserve. Qui plus est, ce romancier s'est très vite adapté à "l'écriture" BD et scénarise seul les aventures graphiques de son personnage fétiche.
Quelqu'un d'assez incroyable que ce Monsieur Vernes (avec un grand M -respect-). Il vient d'avoir 88 ans ! (né le 16 Octobre 1918.) et participe encore occasionnellement à des festivals BD.
Les dessinateurs ?... Bob va en connaître plusieurs et non des moindres : Attanasio, Forton, William Vance, Coria. Fameuse brochette, non ?...
Bob Morane ?... J'aime bien cet esprit de grande aventure qui anime les péripéties de ce reporter assez extraordinaire. Un reporter qui -je crois- aurait été un peu "pâle" sans la présence de son copain Bill Ballantine ; lequel met souvent la petite note "explosive" dans ce qui est une véritable saga.
Les albums ?... Il y en a de très bons, des bons... et des moyens. Mais l'ensemble forme une série dont les opus tiennent en haleine et se lisent d'un seul trait. Ce qui m'arrive lorsque j'ouvre un tome de Bob.
Ma cote réelle : 3,5/5
J'aime bien les scénarios de Luc Brunschwig mais je ne suis pourtant pas très amateur des récits "sociaux" qu'il affectionne. Cependant, grâce à l'excellente narration de cette histoire et à son dessin très agréable, je me suis laissé emporté avec plaisir dans cette BD.
Le dessin d'Etienne Le Roux me plait bien. Fluide, je lui trouve parfois une petite touche à la Plessix dans ses personnages. Je trouve en tout cas les planches très réussies. Seules les couleurs un peu ternes - choisies pour donner une teinte plus "sérieuse" au récit ? - ne m'ont que moyennement plu.
Quant au récit, il est original et surtout très bien construit. Une telle histoire aurait eu tout pour m'ennuyer en temps normal, mais il est si bien raconté que je me suis vraiment laissé captiver dès les premières pages. On s'attache à tous les personnages en un rien de temps et l'intrigue devient vraiment prenante par la petite dose de mystère qu'il distille savamment.
Le premier tome forme en outre l'équivalent d'une histoire complète, dense et intéressante.
Une bonne BD même si ce n'est pas tout à fait ma tasse de thé.
Ce n'est que maintenant que je découvre cette série assez ancienne et encore je n'ai lu que les BDs de Remacle et Denis, pas l'album de Tillieux et Vittorio (ce que je regrette car je suis assez curieux de voir le résultat).
Globalement, je serais tenté de comparer cette BD à Astérix, dans l'ambiance et dans le style de dessin. En effet, les gentils vikings casqués et à gros nez rappellent facilement le village gaulois. L'ambiance est à l'aventure assez facile et à l'humour plutôt clownesque ou à base de jeux de mots. Rien de vraiment original dans l'univers de la BD jeunesse franco-belge. Les gags font plutôt sourire mais jamais vraiment rire. Les péripéties sont assez prévisibles et lasseront rapidement le lecteur adulte et blasé. Quant au personnage principal d'Hultrasson, il n'est pas très attachant.
Une BD relativement sympathique mais sans grande surprise.
Pas mal ! J’aime assez l’humour et l’ironie qui imprègnent ce récit où une famille lambda très moyenne voit arriver un petit homme vert sur le pas de la porte de leur gentilhommière. C’est court, c’est con, c’est bon. Le dessin me fait penser à du Nicolas Poupon (c’est pas exactement ça mais ça s’en rapproche). Bref, un dessin sympathique qui colle bien à l’humour absurde et débile de l’histoire. Par contre, le supplément web n’est pas folichon. Y a une certaine recherche, certes, mais ça casse pas trois pattes à un Orionnais.
A lire quand même ! ;)
J’aime bien l’idée de cette collection qui veut offrir des bds à un prix modique (1€) qui se prolongent sur le web.
"Le grand saut" conte le premier saut en parachute (de l’auteur ?), à partir de l’avion jusqu’au plancher des vaches. C’est court, intéressant mais court ! Heureusement, le développement sur le web est d’une bonne complémentarité à la version papier pour lever un coin du voile. Mais je n’en dirai pas plus au risque d’en dire trop . . . Côté dessins, Poipoipanda (drôle de nom :) ) présente un graphisme intéressant avec un trait charbonneux séduisant. Toutefois, ça reste un peu court pour se faire une idée plus globale de ses possibilités. Gageons qu’elles sont nombreuses et que le potentiel de ce garçon existe bien.
A lire !
L'enfance, les secrets de famille, la cruauté ordinaire, la difficulté de s'intégrer quand on n'est pas du coin, sur fond de petite chronique rurale nostalgique : sur des thèmes semblables, avant de m'attaquer à "Erminio le Milanais", je venais de lire Leçon de choses qui m'avait beaucoup plu. Du coup, difficile pour moi de ne pas comparer les deux, et je dois avouer que pour moi la comparaison ne joue pas en faveur du trio Surcouf/Laprun/Béhé.
C'est quand même un bon album que j'ai pris plaisir à lire, mais que j'ai trouvé moins réussi, plus banal. A mes yeux, il lui manque un petit quelque chose pour décrocher sa 4ème étoile. Sans doute ai-je trouvé un poil pénible la façon dont les auteurs espèrent nous surprendre en dévoilant de temps en temps un petit "secret" sur leur personnage que n'importe qui ayant suivi un peu attentivement l'intrigue du bouquin aura en fait déjà compris avant de toutes façons.
Une BD à lire, pas forcément à posséder.
D'emblée, j'ai été séduit par l'ambiance dégagée par la couverture. Ca respirait bon l'aventure et le mystère. De plus, les jeux d'ombres et de lumière, l'enseigne à tête de mort, le gars appuyé contre les tonneaux et la jeune fille semblant tendue vers je ne sais quel danger, m'évoquaient quelque chose de l'ordre de l'île au trésor... Bref de quoi allécher sensiblement l'amateur d'aventures que je suis. En ouvrant l'album, je n'ai pas été déçu. Le graphisme est réellement bien abordé. Les personnages et les décors sont hyper chiadés et tout ça participe à mettre le lecteur dans de très bonnes conditions.
Maintenant, l'histoire. Elle démarre sur de bonnes petites bases. Elle n'a rien de génial, d'innovateur comme ça à priori, mais elle suscite l'intérêt. A voir si les prochains opus sauront attiser l'intérêt.
Je serai quant à moi au rendez-vous.
Pas mal de souvenirs, ça...
Cette bd, en fait, fait presque figure de classique dans mon esprit... Car je me souviens très bien du premier album que j'avais découvert dans Spirou alors que j'avais 9-10 ans... C'était la première bd plus "adulte" que je lisais, on sortait un peu du cadre "grand public" de Spirou et je trouvais le côté un peu macabre de l'histoire très effrayant...
J'ai lu aussi les autres albums dans Spirou et c'était une série qui me plaisait assez, sans me passionner outre mesure.
J'ai relu deux de ces albums, il n'y a pas si longtemps. J'ai pu ainsi replonger dans mes souvenirs d'enfant effrayé concernant le premier tome. J'ai constaté que tout cela était quand même extrêmement conventionnel et il est fort probable que la série n'a pas marqué les esprits pour cette même raison... J'ai été surpris aussi de voir à quel point, dans le premier tome, en tout cas, Griffo était influencé par Tardi, c'est assez frappant... Qui imaginerait ça aujourd'hui? Il en est très loin à présent...
Difficile de conseiller ou non l'achat... Moi j'ai racheté ces deux albums pour des raisons extrêmement personnelles. Je ne pense pas que ce soit une bd qui mérite même une réédition, c'est quand même une bd assez représentative des années 80... Années de frilosité éditoriale où les éditeurs ne fournissaient plus que de la bd d'aventure néo-classique peu originale...
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Kenya
Quel aurait été mon avis sur cette série si je n'avais pas lu auparavant les mondes d'Aldébaran ? Je l'aurais trouvé certainement remarquable. Seulement voila, Kenya c'est bien... mais Aldébaran c'est mieux, et on se sent obligé de les comparer tellement les similitudes sont considérables. L'héroïne est la même que celle d'Aldébaran (même allure et surtout même personnalité), elles se retrouvent toutes les deux à coexister avec des clans opposés, les grosses boîtes et la coulée de boue de Kenya 4 me rappellent étrangement la mantrisse... et des points communs il y en a d'autres ! Néanmoins j'ai pris un grand plaisir à lire le tome 4 qui pour moi est le meilleur de la série. L'histoire est de plus en plus captivante et le dessin (surtout les animaux) est impeccable. J'ai longuement hésité à acheter le tome 4 tellement j'avais trouvé le tome 3 fadasse mais je ne le regrette pas, ça ressemble de plus en plus aux mondes d'Aldébaran et c'est très bien comme ça.
Cartland
Il y a un (tout petit) peu de Buddy Longway dans le début de ces aventures : Cartland est un trappeur qui va s'éprendre d'une charmante squaw. Mais là où Buddy va suivre une vie plus constructive, Cartland -qui a ausi un enfant- va trouver sa femme assassinée. Il va alors s'engager comme éclaireur dans l'armée américaine. Postulat de départ dramatique pour une série qui débute dans le mensuel Lucky Luke n° 4 de Juin 1974. Cartland ?... Une belle et grande fresque qui rend une sorte d'hommage à cet Ouest sauvage et -surtout- à la liberté. Le héros n'est pas une sombre brute prête à dégainer pour un rien. C'est un homme, tout simplement ; un gars fragile dans son style mais qui est épris de justice, cette vraie justice qui faisait alors grand défaut à l'époque. Le dessin ?... J'ai été surpris au départ. J'ai cru y voir une série homonyme de Blueberry ; Blanc-Dumont subissant l'influence graphique de Giraud. Mais son trait -encore hésitant à ses débuts- va s'affiner, s'affermir, faire preuve d'un grand réalisme graphique. A l'instar de Blueberry ou de Durango, Jonathan Cartland est une très bonne réussite qui combine des scénarios solides, bien structurés, combinés à un graphisme de haute tenue. J'apprécie. Beaucoup. Ma cote réelle :3,5/5
Bob Morane
Un des personnages les plus connus de la littérature "pour adolescents" de l'après-guerre. Morane débute sa carrière en romans (chez Gérard, puis Marabout), dont le premier est daté du 16 Décembre 1953. Suite à l'énorme succès engendré auprès d'un lectorat enjoué, une série dessinée est décidée. Bob Morane -en chair et en dessin- fait ainsi son entrée dans l'hebdo féminin "Femmes d'aujourd'hui" (qui existe toujours) n° 733 du 21 Mai 1959. Morane ?... C'est LE héros sans peur et sans reproche tel qu'on se plaît à l'imaginer. Henri Vernes, son créateur, va lui faire parcourir les quatre coins du monde, lui faire vivre mille et une aventures où se mêlent exotisme, fantastique et science-fiction. Très bon... même si parfois ces péripéties ont un aspect un peu trop prévisibles et un tantinet répétitif. Les scénarios ?... Puisés dans l'énorme production publiée par Vernes. Et il en a toujours, des idées en réserve. Qui plus est, ce romancier s'est très vite adapté à "l'écriture" BD et scénarise seul les aventures graphiques de son personnage fétiche. Quelqu'un d'assez incroyable que ce Monsieur Vernes (avec un grand M -respect-). Il vient d'avoir 88 ans ! (né le 16 Octobre 1918.) et participe encore occasionnellement à des festivals BD. Les dessinateurs ?... Bob va en connaître plusieurs et non des moindres : Attanasio, Forton, William Vance, Coria. Fameuse brochette, non ?... Bob Morane ?... J'aime bien cet esprit de grande aventure qui anime les péripéties de ce reporter assez extraordinaire. Un reporter qui -je crois- aurait été un peu "pâle" sans la présence de son copain Bill Ballantine ; lequel met souvent la petite note "explosive" dans ce qui est une véritable saga. Les albums ?... Il y en a de très bons, des bons... et des moyens. Mais l'ensemble forme une série dont les opus tiennent en haleine et se lisent d'un seul trait. Ce qui m'arrive lorsque j'ouvre un tome de Bob. Ma cote réelle : 3,5/5
La Mémoire dans les poches
J'aime bien les scénarios de Luc Brunschwig mais je ne suis pourtant pas très amateur des récits "sociaux" qu'il affectionne. Cependant, grâce à l'excellente narration de cette histoire et à son dessin très agréable, je me suis laissé emporté avec plaisir dans cette BD. Le dessin d'Etienne Le Roux me plait bien. Fluide, je lui trouve parfois une petite touche à la Plessix dans ses personnages. Je trouve en tout cas les planches très réussies. Seules les couleurs un peu ternes - choisies pour donner une teinte plus "sérieuse" au récit ? - ne m'ont que moyennement plu. Quant au récit, il est original et surtout très bien construit. Une telle histoire aurait eu tout pour m'ennuyer en temps normal, mais il est si bien raconté que je me suis vraiment laissé captiver dès les premières pages. On s'attache à tous les personnages en un rien de temps et l'intrigue devient vraiment prenante par la petite dose de mystère qu'il distille savamment. Le premier tome forme en outre l'équivalent d'une histoire complète, dense et intéressante. Une bonne BD même si ce n'est pas tout à fait ma tasse de thé.
Hultrasson
Ce n'est que maintenant que je découvre cette série assez ancienne et encore je n'ai lu que les BDs de Remacle et Denis, pas l'album de Tillieux et Vittorio (ce que je regrette car je suis assez curieux de voir le résultat). Globalement, je serais tenté de comparer cette BD à Astérix, dans l'ambiance et dans le style de dessin. En effet, les gentils vikings casqués et à gros nez rappellent facilement le village gaulois. L'ambiance est à l'aventure assez facile et à l'humour plutôt clownesque ou à base de jeux de mots. Rien de vraiment original dans l'univers de la BD jeunesse franco-belge. Les gags font plutôt sourire mais jamais vraiment rire. Les péripéties sont assez prévisibles et lasseront rapidement le lecteur adulte et blasé. Quant au personnage principal d'Hultrasson, il n'est pas très attachant. Une BD relativement sympathique mais sans grande surprise.
Le Visiteur d'Orion
Pas mal ! J’aime assez l’humour et l’ironie qui imprègnent ce récit où une famille lambda très moyenne voit arriver un petit homme vert sur le pas de la porte de leur gentilhommière. C’est court, c’est con, c’est bon. Le dessin me fait penser à du Nicolas Poupon (c’est pas exactement ça mais ça s’en rapproche). Bref, un dessin sympathique qui colle bien à l’humour absurde et débile de l’histoire. Par contre, le supplément web n’est pas folichon. Y a une certaine recherche, certes, mais ça casse pas trois pattes à un Orionnais. A lire quand même ! ;)
Le Grand Saut
J’aime bien l’idée de cette collection qui veut offrir des bds à un prix modique (1€) qui se prolongent sur le web. "Le grand saut" conte le premier saut en parachute (de l’auteur ?), à partir de l’avion jusqu’au plancher des vaches. C’est court, intéressant mais court ! Heureusement, le développement sur le web est d’une bonne complémentarité à la version papier pour lever un coin du voile. Mais je n’en dirai pas plus au risque d’en dire trop . . . Côté dessins, Poipoipanda (drôle de nom :) ) présente un graphisme intéressant avec un trait charbonneux séduisant. Toutefois, ça reste un peu court pour se faire une idée plus globale de ses possibilités. Gageons qu’elles sont nombreuses et que le potentiel de ce garçon existe bien. A lire !
Erminio le Milanais
L'enfance, les secrets de famille, la cruauté ordinaire, la difficulté de s'intégrer quand on n'est pas du coin, sur fond de petite chronique rurale nostalgique : sur des thèmes semblables, avant de m'attaquer à "Erminio le Milanais", je venais de lire Leçon de choses qui m'avait beaucoup plu. Du coup, difficile pour moi de ne pas comparer les deux, et je dois avouer que pour moi la comparaison ne joue pas en faveur du trio Surcouf/Laprun/Béhé. C'est quand même un bon album que j'ai pris plaisir à lire, mais que j'ai trouvé moins réussi, plus banal. A mes yeux, il lui manque un petit quelque chose pour décrocher sa 4ème étoile. Sans doute ai-je trouvé un poil pénible la façon dont les auteurs espèrent nous surprendre en dévoilant de temps en temps un petit "secret" sur leur personnage que n'importe qui ayant suivi un peu attentivement l'intrigue du bouquin aura en fait déjà compris avant de toutes façons. Une BD à lire, pas forcément à posséder.
Le Grand Siècle
D'emblée, j'ai été séduit par l'ambiance dégagée par la couverture. Ca respirait bon l'aventure et le mystère. De plus, les jeux d'ombres et de lumière, l'enseigne à tête de mort, le gars appuyé contre les tonneaux et la jeune fille semblant tendue vers je ne sais quel danger, m'évoquaient quelque chose de l'ordre de l'île au trésor... Bref de quoi allécher sensiblement l'amateur d'aventures que je suis. En ouvrant l'album, je n'ai pas été déçu. Le graphisme est réellement bien abordé. Les personnages et les décors sont hyper chiadés et tout ça participe à mettre le lecteur dans de très bonnes conditions. Maintenant, l'histoire. Elle démarre sur de bonnes petites bases. Elle n'a rien de génial, d'innovateur comme ça à priori, mais elle suscite l'intérêt. A voir si les prochains opus sauront attiser l'intérêt. Je serai quant à moi au rendez-vous.
Munro
Pas mal de souvenirs, ça... Cette bd, en fait, fait presque figure de classique dans mon esprit... Car je me souviens très bien du premier album que j'avais découvert dans Spirou alors que j'avais 9-10 ans... C'était la première bd plus "adulte" que je lisais, on sortait un peu du cadre "grand public" de Spirou et je trouvais le côté un peu macabre de l'histoire très effrayant... J'ai lu aussi les autres albums dans Spirou et c'était une série qui me plaisait assez, sans me passionner outre mesure. J'ai relu deux de ces albums, il n'y a pas si longtemps. J'ai pu ainsi replonger dans mes souvenirs d'enfant effrayé concernant le premier tome. J'ai constaté que tout cela était quand même extrêmement conventionnel et il est fort probable que la série n'a pas marqué les esprits pour cette même raison... J'ai été surpris aussi de voir à quel point, dans le premier tome, en tout cas, Griffo était influencé par Tardi, c'est assez frappant... Qui imaginerait ça aujourd'hui? Il en est très loin à présent... Difficile de conseiller ou non l'achat... Moi j'ai racheté ces deux albums pour des raisons extrêmement personnelles. Je ne pense pas que ce soit une bd qui mérite même une réédition, c'est quand même une bd assez représentative des années 80... Années de frilosité éditoriale où les éditeurs ne fournissaient plus que de la bd d'aventure néo-classique peu originale...