Leçon de choses

Note: 3.36/5
(3.36/5 pour 11 avis)

Tranches d'enfance campagnarde.


Académie des Beaux-Arts de Tournai Enfance(s) L'Extravagante Comédie du Quotidien Petits villages perdus

A 8 ans, Jean-Pierre vit une existence épanouie, rythmée par la nature, dans un village qui fournit assez d'histoires et d'espace pour nourrir son imagination d'enfant. L'église au milieu du village, le monument aux morts, une seule classe de primaire, un instituteur autoritaire et moustachu, des bagarres de garçons, et des gifles de petites filles prétentieuses. Jean-Pierre est amoureux de sa maman, comme le sont tous les petits garçons et terriblement admiratif de son papa, son champion, pas assez présent. Cette année là, Jean-Pierre découvre la vie : elle est cruelle, impitoyable. En effet, ses parents se séparent. Après Corps à Corps et Victimes Parfaites, Grégory Mardon poursuit l'exploration intime et décalée d'un personnage contemporain nommé Jean-Pierre. .

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Septembre 2006
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Leçon de choses © Dupuis 2006
Les notes
Note: 3.36/5
(3.36/5 pour 11 avis)
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19/09/2006 | ArzaK
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L'avatar du posteur Mac Arthur

Des trois albums consacrés à ce pauvre Jean-Pierre (voir l’intégrale sortie aux éditions Dupuis dans la collection Aire Libre), c’est celui-ci qui m’aura le plus intéressé et touché. Grégory Mardon nous relate une jeunesse ordinaire, avec ses grands drames et ses petites victoires. Jean-Pierre figure le nouveau venu qui va devoir se faire des copains, et s’habituer à un nouveau milieu, très rural dans le cas présent. C’est assez bien raconté à mes yeux, et souvent amusant sans être hilarant. Techniquement, Grégory Mardon simplifie ici son trait, lui apportant de la sorte un soupçon de naïveté qui convient bien au sujet. L’album est bien construit et se lit avec plaisir. Vraiment pas mal.

08/12/2022 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

L’album – probablement en grande partie autobiographique – se laisse lire agréablement et facilement (beaucoup de cases sont muettes, la narration est fluide et il y a finalement peu de textes). C’est une sorte de chronique de l’enfance d’un gamin vivant à la campagne, qui voit la vie – celle des « grands » – avec ses yeux de gamin, qui partage ses loisirs, ses découvertes avec un copain. On y retrouve aussi toute une époque (les années 1970). Mais, sur un thème proche, j’avais bien plus apprécié Le Petit Christian, de Blutch, dont les anecdotes, qui ne formaient pas forcément une histoire complète comme c’est le cas ici, m’avaient paru plus percutantes. Album à lire à l’occasion, qui rappellera sans doute certains souvenirs d’enfance à quelques lecteurs. Un album sympathique, mais qui m’a un peu laissé sur ma faim.

11/09/2020 (modifier)
Par Ro
Note: 4/5
L'avatar du posteur Ro

Note : 3.5/5 J'ai un ressenti inégal vis-à-vis des différentes productions de Gregory Mardon. Ma première lecture d'une de ses oeuvres, Vagues à l'âme, fut un vrai coup de coeur. Inversement, je n'ai pas été touché par Cycloman, Le Fils de l'Ogre et Les Poils. Et j'ai même été rebuté par Sarah Cole. Heureusement, "Leçon de choses" se trouve à mes yeux dans le haut du panier. Avant lecture et au vu du titre et de la couverture de l'édition originale, je m'imaginais l'histoire d'une relation entre un père et son fils. Au lieu de cela, j'y ai découvert le récit d'une enfance passée dans un agréable village du nord de la France. J'ai été très touché par cette vie rurale et tous ces souvenirs d'une jeunesse des années 70-80 qui se rapprochait beaucoup de la mienne. La vie vue par les yeux d'un enfant, le temps qui passe, les décors campagnards, les saisons, la vie villageoise, les jeux d'enfants, la nature, les bêtises plus ou moins graves, tout est raconté avec beauté et émotion. Je me suis senti transporté et j'y ressenti une bonne part de nostalgie. Malheureusement, je suis resté davantage sur ma faim en ce qui concerne le thème principal abordé en toile de fond, celui des problèmes conjugaux des parents du héros et de la façon dont il les ressent. J'ai trouvé que le sujet était à la fois trop superficiellement abordé et en même temps trop parasite par rapport à la simple vie rurale de ce jeune garçon. Insatisfaisante, la conclusion du récit m'a laissé un peu perplexe, comme si je m'attendais à autre chose, à quelque chose de plus conséquent ou de plus touchant. L'intrigue présente donc à mes yeux un côté un peu vain, inabouti. Mais cela ne m'empêche pas d'avoir savouré ce retour en enfance et ce dépaysement tout au long d'une année scolaire ainsi passée à la campagne.

28/04/2011 (modifier)
Par Miranda
Note: 2/5
L'avatar du posteur Miranda

Après le superbe Le Fils de l'Ogre, j'ai voulu essayer d'autres bds de cet auteur. Malheureusement je n'ai pas vraiment accroché, ni à Vagues à l'âme et un peu moins encore à "Leçon de choses". Cette tranche de vie enfantine m'a plutôt ennuyée. La vie de gamins dans un petit village de campagne avec tout ce que ça comporte, les animaux, l'école, les villageois… le tout sur une narration elle aussi enfantine, n'a rien éveillé en moi. Cette bd ne m'inspire rien, elle est juste trop banale. Le dessin aussi est simple et très coloré. D'où ma question : à quel public s'adresse cette histoire ? A mon avis aux plus jeunes. Mes deux étoiles vont aux quelques traits d'humour que l'on trouve de-ci, de-là, au gré de quelques répliques ou de certaines situations. J'espère que Mardon nous gratifiera plus souvent de jolis contes avec un graphisme au moins égal à son dernier.

14/01/2009 (modifier)
L'avatar du posteur carottebio

Je me suis un peu ennuyé, je l'avoue. Pourtant fan de Vagues à l'âme et Corps à corps, les tranches de vie proposées ici ne m'ont pas intéressées plus que cela. Et oui, aujourd'hui, des enfants de couples qui se séparent, on en croise partout ! Sujet malheureusement banal. Et comme le dessin est tout juste acceptable. Il n'y a pas de quoi fouetter (... ou éclater ;)) un chat.

15/08/2007 (modifier)
Par Quentin
Note: 3/5

"Leçon de choses" dresse un portrait sans fard d'une certaine période de l'enfance. La cruauté envers les animaux, le manque de confiance en soi, les conneries ayant des conséquences plus ou moins graves, la découverte progressive de l'hypocrisie des adultes, les premières cigarettes, les premières déceptions amoureuses, les premiers émois sexuels, les histoires qu'on exagère, celles qu'on invente par orgueil, celles qu'on s'invente pour s'échapper dans un monde imaginaire, etc. Le tout est très finement observé et présenté sans concession mais avec une bonne dose d'humour - qui fait souvent rire jaune. J'aime beaucoup ces albums qui se penchent sur l'enfance (comme dans la série Marzi, par exemple, bien que cette dernière soit beaucoup plus édulcorée), malgré la difficulté d'en maîtriser la narration (plus basée sur une collection de souvenirs de jeunesse présentés en désordre que sur une histoire bien construite). Je regrette cependant les dessins auxquels Mardon m'avait habitué (ce n'est pas parce qu'on raconte des histoires d'enfants que les dessins doivent nécessairement devenir naïfs et "enfantins"), ainsi que les couleurs crues.

03/07/2007 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 4/5

Une bien belle chronique de et sur l'enfance. J'ai ainsi suivi Jean-Pierre Martin qui, arrivé de Paris, a dû faire son trou dans ce petit village où les "Parigots" sont regardés et considérés comme des extra-terrestres. Mais sa force morale lui permettra de surmonter cette sorte de "handicap" et il aura vite sa place sur les bancs de sa classe, pourra vivre avec les petits copains en pleine campagne. Mais si sa vie avec les gamins de son âge sera une réussite, la cohabitation avec les adultes ne sera pas aisée. J'ai vraiment bien aimé cet album, construit comme une BD d'il y a quelques dizaines d'années ; avec plein de petites cases qui embellissent un récit "tout simple". Chouette récit d'ailleurs, où je me suis retrouvé dans cette insouciance "de quand j'étais môme", avec les franches parties de rigolade (souvent pour un rien), les découvertes, les moments de courage "comme des superhéros"... Un excellent opus où la vie de Jean-Pierre m'a séduit tant par sa candeur que par sa construction. Un récit "qui sent le vrai" et qui m'a vraiment permis de me retrouver dans mon passé, dans ma prime jeunesse ; et ce à la place de ce petit gars.

29/03/2007 (modifier)
Par Cassidy
Note: 4/5 Coups de coeur expiré

De Grégory Mardon, je n'avais lu que Cycloman qui ne m'avait pas laissé un souvenir impérissable, mais aucune de ses BDs réalisées en solo. Intrigué par la couverture de celle-ci, je me suis laissé tenter, et je ne regrette pas. Je précise avant de continuer que si je n'ai pas coché la case "Oui" pour "Achat conseillé", c'est parce que comme le dit Arzak, ce n'est pas une "grande" BD, c'est juste une bonne BD très plaisante à lire, mais pas forcément une pièce indispensable à avoir dans sa collection. Le propos n'est pas très original : l'enfance, la vie à la campagne, les couples en crise... Rien de nouveau sous le soleil. Avec ce genre de choses on pourrait même craindre d'avoir affaire à une de ces petites chroniques nostalgico-provinciales insipides chères à Jean-Pierre Pernaud. Sauf que plutôt que d'opter pour le traitement "comme c'était bô et doux la vie dans nos petites villes de la France d'en-bas où il faisait bon vivre", Grégory Mardon opte pour un ton doux-amer, parfois mélancolique mais jamais larmoyant, parfois rigolo, que je comparerais plutôt au Petit Christian de Blutch, un livre que j'aime beaucoup. Les petites scènes se succèdent, et parfois on est un peu agacé par l'usage sans vergogne de vieux poncifs (le papa-qui-rentre-tard-du-travail-délaissant-sa-très-jolie-femme, la famille-qui-fait-peur-à-tous-les-villageois-alors-qu'en-fait-c'est-des-braves-gens, le héros-forcément-amoureux-de-la-jolie-blondinette-aux-yeux-bleus), mais souvent on est surtout séduit par la simplicité et la finesse avec laquelle Mardon donne vie à son petit monde. La qualité de la mise en scène alliée à un sens de l'économie de mots sont pour beaucoup dans la légèreté de ce "double expresso" qu'on sirote d'une traite avec grand plaisir.

18/11/2006 (modifier)
Par okilebo
Note: 4/5 Coups de coeur expiré

Une fois de plus, Gregory Mardon nous offre, ici, un album de toute beauté, chose à laquelle l'auteur nous avait déjà habitués auparavant. En lisant cette bd, j'ai eu l'impression de revivre un peu mon enfance tellement la justesse et le réalisme sont au rendez-vous. Jean-Pierre et Cyril, les personnages principaux, nous font vivre des aventures qui ont un je ne sais quoi de familier. Les parfums de ma jeunesse me sont soudain revenus, pour mon plus grand bonheur. Avec cet album, on partage les joies et les angoisses de ces gamins, on participe a leur découverte et on sourit à leurs bêtises. Le scénario est pourtant très basique. Il ne s'y passe rien d'extraordinaire, mais on le laisse bercer au fil des pages par le ton sensible et non dénué de poésie du récit. Niveau dessin, Mardon nous offre un graphisme réaliste, idéal pour ce genre d'histoire. Cette "Leçon de Choses" est écrite avec pertinence, intelligence et sensibilité, une recette qui nous offre un album de toute beauté. A conseiller et à lire !

24/10/2006 (modifier)
Par JAMES RED
Note: 4/5
L'avatar du posteur JAMES RED

Un bel album de la collection Double expresso, signé Grégory Mardon. Le scénariste et dessinateur traite du thème de l’enfance sur le modèle autobiographique. Le héros de l’histoire, un jeune garçon nommé Jean-Pierre, vit dans la ruralité profonde avec sa maman, une femme trop citadine qui semble s’ennuyer dans ce village bien trop calme et un père souvent absent. Jean-Pierre s’invente, au cours de ses ballades, un monde totalement onirique où la campagne se transforme en jungle luxuriante, peuplée d'animaux inquiétants. Un livre qui arrive à nous émouvoir, en reconstituant un monde aujourd’hui en voie de disparition. Le récit alterne entre les moments drôles : lorsque les enfants sont à l’école ou la vente des tickets de tombola et les passages plus difficiles : le divorce des parents, les inquiétudes de Jean-Pierre sur l’avenir, la perte de l'innocence. Le dessin, sans être virtuose, s'adapte très bien à cette chronique douce-amère d’un passé révolu.

14/10/2006 (modifier)