La Mémoire dans les poches

Note: 3.59/5
(3.59/5 pour 17 avis)

Sidoine et Rosalie Letignal et leur fils Laurent forment ce trio ordinaire. Des gens comme tant d'autres, se débattant au quotidien dans une société à laquelle ils essayent d'apporter un peu d'humanité, un peu de leur chaleur, modestement.


Les meilleures séries terminées en 2017 Mon père, cet inconnu Nouveau Futuropolis

Sidoine et Rosalie Letignal et leur fils Laurent forment ce trio ordinaire. Des gens comme tant d'autres, se débattant au quotidien dans une société à laquelle ils essayent d'apporter un peu d'humanité, un peu de leur chaleur, modestement. Or, c'est précisément aux limites et aux contractions de leur humanité qu'ils vont tous les trois se retrouver confrontés. Absolument rien ni personne ne pourra empêcher l'implosion totale de leur cellule familiale que tout le monde s'imaginait pourtant Indistructible.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 08 Juin 2006
Statut histoire Série terminée 3 tomes parus

Couverture de la série La Mémoire dans les poches © Futuropolis 2006
Les notes
Note: 3.59/5
(3.59/5 pour 17 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

10/06/2006 | herve
Modifier


Par Erik
Note: 4/5
L'avatar du posteur Erik

Chose plutôt rare en ce qui me concerne, j’ai décidé de réécrire totalement cet avis suite à la parution du dernier volume de ce triptyque qui aura mis pas mal de temps à aboutir. Je me rappelle avoir été agréablement surpris par le premier tome où un papy entre dans un café avec un bébé dans les bras pour ensuite raconter son histoire aux clients. C’était une manière forte originale de présenter un scénario qui dénotait avec les précédentes séries de l’auteur. Le rythme était plutôt lent mais permettait de s’immerger progressivement dans ce récit ayant pour cadre les banlieues défavorisées. Point de frasques ou de meurtres à grande échelle mais un récit presque intimiste qui se concentrait sur une petite famille généreuse prise dans la tourmente des difficultés des sans-papiers. Il est vrai que le côté un peu utopique des relations humaines pourra surprendre plus d’un lecteur dans une France profondément divisée sur la question migratoire. Cela pourrait être interprété comme une aide humaniste réalisée par des bobos ne vivant pas au quotidien de ces quartiers difficiles et ne comprenant pas la souffrance des habitants. Moi, j’aime bien l’autre vision déployée par l’auteur à savoir cet élan de générosité pour aider les plus fragiles à échapper au poids de la religion et des coutumes. Le second tome avait opéré une véritable cassure dans la mesure où l'accent est mis sur un autre personnage : celui du fils de ce papy qui est devenu écrivain. On va suivre son périple en Algérie qui vire un peu à une espèce de quête initiatique autour de la recherche du père. On ne s'attendait pas à un tel tournant dans l'histoire et surtout sur les choix opérés par l'auteur. Pour autant, le plaisir demeurait intact que de suivre l'évolution de ce récit qui épaississait davantage le mystérieux secret de famille autour d’une mémoire en poche. J’avais des craintes quant au 3ème tome. Comment concilier la recherche désespérée du fils avec un premier tome constitué principalement de flash-back ? Bref, il fallait recoller tous les morceaux. L’auteur qui savait qu’il était attendu au tournant a parfaitement maîtrisé l’ensemble. Bien sûr, il y aura beaucoup d’émotions ainsi que des retournements inattendus. Le message qu’a voulu faire passer Sidoine est sans doute le plus beau qui soit mais il est à peine croyable. On se demande pourquoi il a fait tout cela, comme abandonner sa famille exemplaire pour en construire une autre. Il faut sans doute avoir vécu le pire. Nous avons là et sans conteste l’œuvre la plus abouti de Luc Brunschwig qui a été réellement à la hauteur de l’attente avec une maîtrise parfaite de la fluidité du récit. Un mot également sur le dessin pour dire qu’il m’a également totalement convaincu par sa grâce et sa beauté pleine de douceur. Cela fait du bien en ces temps-ci. Note Dessin: 4/5 - Note Scénario: 4/5 - Note Globale: 4/5

26/11/2007 (MAJ le 28/09/2017) (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

A la lecture de ce triptyque, je me suis dit que Brunschwig avait dû mettre pas mal de son histoire personnelle dans l’histoire (le vieux pouvant être son père). Le ton et le « genre » d’histoire me paraissant différents des séries de lui que j’ai lues, mais aussi parce que transpirait une certaine « sincérité » (faute de mieux j’emploie ce terme, pas forcément clair ou approprié). Et c’est au moment où je rédigeais mon avis que je suis tombé sur des infos (sur le site marron) confirmant cette hypothèse. Peut-être moins dans l’esbroufe ou la construction « compliquée » que dans certaines autres séries, « La mémoire dans les poches » est l’une des séries de l’auteur que je trouve les plus réussies. Même s’il n’est pas beaucoup plus présent (directement s’entend) dans les albums que dans son couple de banlieue, c’est bien le père le personnage principal. Personnage dont l’histoire particulière va lui donner de la profondeur, au fur et à mesure que l’enquête de son fils lui permet de le cerner, de se rapprocher de lui – dans tous les sens du terme. Il y a dans ce triptyque beaucoup d’émotion – même si ce terme est souvent galvaudé : mais ici elle accompagne la révélation d’êtres humains à eux-mêmes, avec leurs défauts, leur fragilité, et les choix qu’ils ont dû faire – ou qu’on leur a imposés. Révélation aussi de la complexité d’une trajectoire personnelle, d’une personnalité : on a là une biographie pointilliste qui n’exclut pas les zones d’ombre. Le fils se construit en même temps qu'il reconstitue le parcours de son père. Le dessin d’Etienne Le Roux est vraiment bon, dans un style semi réaliste qui rend la lecture très fluide. La colorisation, avec des tons passés, délavés – comme si les couleurs originelles avaient été délayées par des larmes – est bien raccord avec le ton de l’histoire. C’est vraiment une série – qui est maintenant « terminée » - dont je vous recommande la lecture.

21/09/2017 (modifier)
Par Alix
Note: 5/5
L'avatar du posteur Alix

Je réécris mon avis suite à la lecture de l’intégralité de la série… Je l’ai attendu, ce tome 3… tellement que j’avais peur d’être déçu… et bon sang, quel album. Cela faisait longtemps qu’une BD ne m’avait pas fait un tel effet. La série débute en fable sociale sympathique, avec cette famille de banlieue difficile qui aide de leur mieux les plus démunis (notamment au travers l’apprentissage du français). Puis l’intrigue prend des allures d’enquête dans un deuxième tome où le fils se lance à la recherche de son père disparu… un voyage qui le mènera en Algérie. Un deuxième opus sympathique, mais qui surprend un peu par son ton très diffèrent. Et puis… plus rien pendant 8 ans ! Luc s’est clairement expliqué sur divers forums (dont celui de bdtheque), les personnages de ce tome 3 sont fortement inspirés par ses propres parents, et les évènements tragiques racontés ici ont déclenché chez lui un épisode dépressif… rien que ça ! C’est donc fébrilement que j’ai entamé ce tome, me demandant ce que j’allais y trouver… et bien la réponse est simple : de l’émotion. Beaucoup d’émotion… l’histoire de Sidoine et Rosalie se mêle à l’Histoire avec un grand « H », et on découvre avec effroi des secrets de familles terribles, et les évènements tragiques qui ont fortement marqué Sidoine lors de l’occupation allemande pendant la seconde guerre mondiale. Cet album est magistralement écrit, et transporte habillement le lecteur d’une époque à une autre pour dévoiler les subtilités de l’intrigue, sans jamais perdre le lecteur. Le dessin de Etienne Le Roux est sublime, et ses couleurs un peu délavées donnent vraiment du cachet aux planches… mention spéciale pour les couvertures, toutes aussi sublimes les unes que les autres. Je me laisse emporter par les émotions, et attribue la note maximale à cette série, ma préférée de cet auteur avec Holmes. Ce tome 3 me rappelle pourquoi j’aime tant la bande dessinée… Merci Luc, merci Etienne.

25/06/2006 (MAJ le 09/09/2017) (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Ce récit est extrêmement touchant mais a failli ne pas connaître d’épilogue. Son scénariste, Luc Brunschwig aura effectivement beaucoup de peine à le terminer puisque l’histoire fictionnelle qu’il raconte ici aura fait remonter dans sa mémoire des souvenirs bien réels d’où découlera une dépression profonde. Il nous aura donc fallu faire montre de patience pour pouvoir enfin lire le dernier opus. Mais qu’à cela ne tienne ! Si l’émotion est au rendez-vous, qu’importe l’attente. Avec ce genre de préambule, je vous soupçonne de craindre un récit sordide, d’une noirceur profonde dont la lecture ne vous incitera à rien d’autre qu’à vous mettre la tête dans le four, thermostat réglé sur 180° (de préférence avec des brownies, ça pourra toujours servir à l’enterrement). Il n’en est rien ! D’ailleurs, tout débute avec un premier tome étonnant, amusant à plus d’un titre, touchant par ses personnages (tant les principaux que les secondaires), en résumé, incroyablement accrocheur. Imaginez un vieux monsieur débarquant dans un café d’habitués un bébé dans les bras. Le vieillard est confus mais, grâce à des aide-mémoires blottis au fond de ses poches, se révèle conteur hors pairs. Le gaillard ne semble plus avoir toute sa tête et, à l’instar de son auditoire, on se demande ce qui dans ses propos tient de la fabulation et de la vérité. Quoiqu’il en soit, j’ai été fasciné par ce premier tome qui nous conte une histoire simple et humaine, avec des acteurs qui essayent de bien faire et qui, parfois, font les mauvais choix. J’attendais alors le deuxième tome avec beaucoup d’impatience… et sans doute en attendais-je trop. Car l’histoire prend alors un virage, non pas à 180° mais tout de même suffisamment marqué pour que le centre d’intérêt se déplace de l’histoire de ce bébé et de sa maman à celle du vieil homme. Un vieil homme qui, de figure marquante en narrateur fantasque du premier tome, va se transformer en une ombre difficile à cerner. C’est tout l’intérêt de ce tome mais c’est aussi ce qui a fait que, lors de ma première lecture, j’ai moins apprécié ce deuxième volet. Vient avec le troisième tome le temps des révélations… et celui des grandes émotions. Cette dernière partie offre des passages poignants, dans lesquels les démons de la communauté juive d’Europe refont surface. Il y est beaucoup question de déportation, de déracinement, de souffrance mais Luc Brunschwig combine ces lourds passages à des notes d’espoir et d’humanité. Humanité, tout au long du récit, ce terme m’est revenu à l’esprit. L’histoire qui nous est contée ici en est remplie, avec des personnages simples, qui commettent des erreurs, essaient de faire pour le mieux, et touchent le lecteur par ce simple fait. Ils ne sont pas parfaits, et cela les rend proches de nous. Le dessin d’Etienne Le Roux convient parfaitement à ce scénario. Ce style semi-réaliste permet d’ancrer des personnages bien typés (et donc facilement reconnaissables malgré les différentes époques) dans des décors réalistes. La colorisation dans laquelle le brun domine ne pourra que plaire à notre webmaster (Alix, si tu m’entends… ) et confère à ce récit un climat nostalgique qui lui sied bien. J’ai bien remarqué une petite différence au niveau du trait entre le deuxième et le troisième tome, conséquence logique du grand laps de temps qui a séparé ces deux albums, mais c’est vite oublié et l’histoire reprend rapidement le dessus. Un récit très touchant, en tous les cas, même si le sujet central semble changer en cours de récit (alors que je ne doute pas que l’intention de Luc Brunschwig a toujours été de nous raconter l’histoire de ce vieux monsieur). Avis aux amateurs.

22/08/2017 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

Normalement, je ne prise guère ce genre d'histoire, ces chroniques sociales du quotidien à l'ambiance douloureuse, qui ont des allures de drame humain. Et il est vrai qu'ici, c'est un récit tout en sensibilité, par endroits bouleversant et qui part d'un bon sentiment en décrivant un quartier défavorisé, une jeunesse perdue et des immigrés déracinés en mal d'insertion. Ce n'est pas un sujet très réjouissant ni joyeux à lire, c'est du social, ça ne détend pas, c'est édifiant.. Et c'est justement à cause de tout ça que ça me plait sans me plaire, entendez par là que je suis sensible à cette histoire, mais je n'y prend aucun plaisir de lecture. Je n'aime pas les trucs trop démoralisants où en plus un père, une mère et leur fils se désunissent bêtement parce que certains d'entre eux ne savent pas ou ne veulent pas voir certaines réalités. Sinon, le dessin convient à ce sujet, les visages sont très expressifs, je ne connaissais pas trop ce dessinateur, et il faut avouer qu'il a accompli un travail remarquable en donnant une véritable ambiance un peu triste à cette histoire. La progression du récit est parfaite, la narration est habile, mais les flashbacks sur Sidoine pendant la guerre brisent la rythmique et n'ont guère d'utilité, on devine le passé douloureux de Sidoine, le lecteur n'a pas besoin de le voir en images... C'est touchant, émouvant, attendrissant, et le personnage du vieux Sidoine est vraiment attachant. Mais honnêtement, ce n'est pas ce que j'ai envie de lire en BD, je le recevrais peut-être mieux en roman ou en film, je ne sais pas.. Je précise que j'ai beaucoup plus apprécié le tome 1 que le tome 2 qui opère une cassure trop brusque ; mais s'il y a un dernier tome, je ne sais pas si je continuerai, car ce genre d'histoire me fout le moral à zéro, et je n'ai pas besoin de ça ces temps-ci..

08/08/2015 (modifier)
Par Miranda
Note: 2/5
L'avatar du posteur Miranda

Mon libraire a insisté pour que je lise cette bd et Le Roux me faisait de l'œil, alors je me suis lancée. Certes cette histoire n'est pas pleurnicharde, elle est triste par moments mais elle comporte de l'humour et cela lui apporte un certain équilibre. Ce qui m'a moins emballée c'est le côté chronique sociale, pas dans mes goûts surtout lorsqu'il s'agit d'un récit se déroulant à notre époque. C'est bien raconté, tout y est bien pensé et chaque événement trouve sa place exacte, malheureusement je n'ai quand même pas accroché, le sort des personnages m'a laissée plutôt indifférente, l'ennui m'a guettée de temps en temps pour finir par s'installer franchement arrivée aux trois quarts de l'histoire. J'avoue que si j'ai fini ce premier tome c'est essentiellement grâce au fabuleux graphisme d'Étienne Leroux ; précis, expressif, avec de belles couleurs directes, il rend le tout très vivant et les personnages attachants. C'est aussi et surtout grâce à Achille, avec ses attitudes parfaites et ses regards de cabot toujours en manque de câlins. Cette série n'est pas pour moi, hélas… je ne sais même pas si je lirai un jour la suite, par contre j'avoue que le feuillèterai les tomes suivants en quête des cases où se trouvera Achille.

03/08/2009 (modifier)
Par iannick
Note: 4/5
L'avatar du posteur iannick

Le premier tome de « La Mémoire dans les poches » ne m’avait pas convaincu car je trouvais cette histoire irréaliste. Mais, j’ai préféré attendre le second album pour m’en faire une opinion plus précise sur cette nouvelle série de Luc Brunschwig (au scénario) et d’Etienne Le Roux (au dessin) : et cette fois-ci, j’ai été convaincu par le récit ! « La mémoire dans les poches » nous propose une histoire mettant en scène un vieillard qui a des pertes de mémoires. Alors, pour ne pas oublier ce qu’il a fait, il écrit sur des bouts de papiers ou garde des souvenirs de ses passages, puis les enfouit dans ses poches… Et lorsqu’il se retrouve dans un café, les clients sont bien entendu intrigués par ce vieil homme et lui posent des questions. Ce qu’ils vont découvrir sur ce personnage va les préoccuper fortement !... En fait, « La Mémoire dans les poches » nous parle des difficultés sociales de notre pays. Ainsi, les problématiques liées aux banlieues, au manque de travail et surtout à l’immigration (les sans papiers) sont abordées dans cette bd. Les lecteurs découvriront donc une histoire qui m’est apparue très touchante et qui nous force à s’intéresser aux tares de notre société. Tous les principaux protagonistes m’ont semblé charismatiques, j’ai particulièrement apprécié le courage de la jeune fille qui est en fait le personnage clé de cette histoire (j’ai encore en mémoire la séquence où elle raconte son passé devant de nombreuses personnes et où elle est prise à partie par deux jeunes hommes, c’est le genre de scènes que je trouve très réalistes). J’ai moins aimé le personnage de Laurent Letignal dont l’auteur s’en sert pour disséminer des bons sentiments. Au niveau de la narration, le récit jongle beaucoup entre des scènes du passé, du présent et celles des autres personnages : c’est assez difficile à suivre mais ce procédé a au moins le mérite de faire durer le suspense. Globalement, après un premier tome où j’ai tiqué sur son dénouement (je ne peux pas expliquer pourquoi sous peine d’y dévoiler des spoilers !), j’ai suivi avec grand intérêt et passion les péripéties du vieil homme. Graphiquement, j’ai apprécié le style semi-réaliste d’Etienne Le Roux. Les personnages sont expressifs et les décors sont suffisamment détaillés pour qu’on devine tout de suite où évoluent les personnages. La mise en couleurs adopte des tons ternes qui rendent ce récit sérieux. Bref, le coup de patte d’Etienne Le roux m’est donc apparu parfaitement adapté au scénario de Luc Brunschwig. « La mémoire dans les poches » est une bd comme je les aime : une série qui abonde de scènes poignantes et riches en problématiques, une série qui nous secoue et nous force à réfléchir sur les tares de notre société. J’attends impatiemment le prochain album qui doit clore la série ! (Contrairement à ce que laisse entendre la parution d’un coffret pour deux albums et l’annotation d’une série close en deux tomes sur notre site bédéphile préféré, la dernière page de la deuxième partie de « La Mémoire dans les poches » mentionne la suite dans le prochain tome…).

02/08/2009 (modifier)

C’est une histoire dont on se demande longtemps où elle va nous conduire, tant Luc Brunschwig semble prendre un malin plaisir à nous prendre constamment à contre-pied. Il le fait par le biais d’une narration à tiroir, au gré des petits morceaux de papiers que le vieil homme, narrateur principal, extirpe du fond de ses poches et qui livrent ainsi les pièces éparses de ce récit. J’ai bien aimé cette façon de faire, je trouve le procédé original et habile, on n’est pas dans un scénario prévisible, on est constamment surpris, et, de ce fait, on referme ce premier tome avec déjà l’envie de connaître la suite. En outre, les personnages, dont le traitement psychologique est assez réaliste, sont sinon tous attachants, du moins tous crédibles, vraisemblables, et les dialogues sonnent juste. Je ne m’attarderai pas trop sur le dessin, très fin et expressif sans être extraordinaire, mais dans ce genre de série, ce n’est pas le plus important.

02/06/2008 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

Je ne comprends pas autant d'enthousiasme dans les avis. Personnellement, j'ai eu l'impression de lire une longue introduction à une histoire qui, je l'espère, sera passionnante. Tout le long de l'album, on voit un vieil homme qui raconte comme il s'est retrouvé dans une situation plutôt embarrassante et il n'y a pas beaucoup d'action. C'est sympathique même si certains moments m'ont un peu ennuyé. Les personnages sont attachants même s'ils agissent parfois en salaud (surtout Rosalie Letignal qui tient des propos xénophobes pour faire peur à une arabe). L'intrigue est intéressante, mais je ne vois pas en quoi c'est grandiose pour le moment. De plus, les souvenirs du vieil homme sur son expérience de la guerre m'ont paru inutiles. Par contre, j'aime bien l'aspect social qui se dégage de l'oeuvre. J'ai hâte d’être à la sortie du second tome afin que je me fasse une meilleure idée de la série.

11/05/2008 (modifier)
Par pewi
Note: 3/5

La force de cette BD est dans la simplicité du propos accompagné d'une véritable intrigue pas "prise de tête", ancrée dans le quotidien d'une cité. Le dessin est acceptable, il accompagne bien l'ambiance générale. Les couloirs rendent cette même impression d'une exploitation du temporel à travers les cases fidèle à l'exploration dans la mémoire du personnage principal. J'ai été touché par l'analyse sociale de l'entourage de ce vieil homme sans toutefois être poussé assez loin à mon goût. Il y a quelques idées vraiment originales au niveau de la mise en case. Le problème c'est qu'à côté de ces trop rares moments le reste du dessin est plat. Quelques éléments du scénario et la fin du premier tome donnent envie de lire la suite (cette envie est renforcée à la relecture).

15/04/2008 (modifier)