Une des séries importantes du journal Spirou des années 70. Cependant, je n'ai jamais trop accroché aux aventures ce cette électronicienne japonaise. Leloup alterne entre la SF version vinéenne (sorte d'humanoïdes à la peau bleu) et le thriller sur Terre. Et le résultat est plus qu'inégal. Dans le genre thriller, on notera quelques bons albums comme la fille du vent ou l'orgue du Diable, de même pour les épisodes vinéens : les 3 soleils de Vinéa ou les Titans. Mais passé le douzième album, la série devient plus que dispensable. Yoko traîne sa trop nombreuse bande dans des aventures sans imagination. Leloup recycle d'ailleurs l'idée des voyages dans le temps, sans aucune originalité.
Bon bon bon...
Larcenet tente l'exercice de style assez complexe de la bande dessinée "Elitiste pour le pauvre et/ou inculte", mettant un gros coup de pied dans la fourmilière de la BD d'auteurs amateurs d'art séquentio-narratif à images successives avec des petites bulles pour mettre les textes.
On retrouvera évidemment un style proche de Monsieur Ferraille, parfois, non dans le graphisme, ni dans la narration, mais plutôt dans l'ensemble, faisant passer cet album pour un ovni dans la production de Larcenet.
On rit assez souvent, tant l'humour est corrosif et (faussement ?) prétentieux. Certains textes choquent franchement, et sont appréciés finalement pour celà.
Le problème, c'est l'ensemble : Généralement, la compilation de parutions en magazine, de toute sorte de BD, n'est jamais un heureux choix. En effet, la profusion de strips répétitifs, où tout simplement de gags tournant autour d'un même thème, peut alors devenir assez étouffante là où, dans Fluide Glacial, les quelques pages de Minimal étaient une sacrée bouffée d'air frais.
Le dessin, assez expérimental parfois, reste très proche de ce à quoi Larcenet nous a habitué : un mélange de son style très sombre des rêveurs, et de son trait si personnel que l'on aime tant, dans Le combat ordinaire par exemple.
Minimal est donc à lire en priorité aux amateurs de Larcenet de la première heure, le style et l'intérêt étant finalement plutôt discutable pour tous les autres.
Une déception pour moi, également. Je dirais même plus, j'ai lu tous les albums de la collection Equinoxe et c'est la première fois que je suis déçu à ce point.
Pourtant, on ne peut pas le nier, on sent très bien que Daphné Collignon avait une réelle volonté de nous présenter un univers original. D'ailleurs, il se dégage, ici, beaucoup de délicatesse et d'intelligence. Malheureusement, on ne s'accroche pas aux personnages principaux et de plus, on ne comprend très bien où va nous conduire ce récit.
Bon, il est clair que le dessin de Collignon est vraiment superbe. Les contrastes de couleurs sont vraiment réussis.
En conclusion, Coelacanthes est un album curieux mais pas vraiment indispensable.
Un polaaaaaard. Exactement. Càd un mauvais policier. Avec un peu de sexe pour appâter le chaland, un bon dessin mais de mauvaises couleurs.
Passez votre chemin.
Dans le tome 1, le héros, Décan, se fait la remarque qu'il a "l'impression d'être la vedette dans un thriller de catégorie B" : je confirme, Les Léviathans, c'est vraiment un petit polar de série B, voire moins, à mes yeux.
Le premier tome des Léviathans est paru en 1982 chez Les Humanoïdes Associés. Il fut réédité en 1990 quand le tome 2 est sorti (quelle drôle d'idée de reprendre cette série alors que le tome 1 apportait un final dramatique et se débarrassait du héros...). Enfin, le tout fut de nouveau réédité en 2000 chez Albin Michel quand sortit le tome 3 (décidément, Gillon s'accroche à cette série, j'ai du mal à comprendre...).
Le dessin est classique du style de Gillon. Il est relativement bon techniquement parlant quoique souvent figé. Mais l'encrage a un style totalement désuet de nos jours. Le résultat est très moyen à mes yeux.
A noter que la réédition d'Albin Michel est en noir et blanc, ce qui n'est pas un mal car les couleurs de l'édition originale ne sont pas terribles. (d'ailleurs l'édition Albin Michel a également repris certains détails des planches (les noms de villes ridicules sur les panneaux de signalisation dans le tome 1 par exemple) ce qui n'est pas un mal non plus)
Dans l'ensemble, cette série est visuellement correcte même si ce n'est pas ma tasse de thé.
Mais c'est surtout le scénario que je trouve mauvais dans cette BD. Nous sommes face à un polar portant sur le monde financier dans le tome 1, puis d'anciens nazis dans le tome 2 et enfin le monde de la nuit et des travestis dans le tome 3. Bref, des histoires qui parlent d'un peu tout ce qui peut amener une ambiance de polar d'aventure, genre polar de gare.
Mais le tout est traité avec une telle naïveté, avec de tels raccourcis et facilités scénaristiques que c'en est presque affligeant. Cela devient même parfois grotesque, notamment avec le chat du héros qui est toujours au bon endroit au bon moment, qui est aussi intelligent que le Robin de Batman et qui combat les méchants aux côtés de son maître. On a également droit à l'inutile mais tellement raccoleuse scènes de lesbiennes nues dans le tome 1 alors même qu'elle apparait complètement comme un cheveu sur la soupe à ce moment de l'histoire.
Les dialogues sont mauvais et affublés bien souvent d'une vulgarité inutile dont l'objectif m'échappe. Et quand viennent les explications compliquées, comme les explications financières du tome 1, elles sont d'une lourdeur incroyable et tellement pénibles à lire qu'on préfère vite les zapper.
Bref, un mauvais thriller trop naïf et convenu.
J'ai un avis assez mitigé sur cette série mais ce qui ressort surtout c'est que je me suis franchement ennuyé à sa lecture. Il ne se passe rien, le rythme est plat, il n'y a rien de vraiment accrocheur dans le récit, les dessins sont très moyens, l'ambiance un tout petit peu malsaine avec cette passion de nos deux jeunes rebelles pour tout ce qui est bizarre (creep, weird).
Mais à côté de ça, je dois reconnaître que le traitement des affres de l'adolescence et la psychologie des personnages est assez réussi. Les dialogues, même s'ils sont sans intérêt dans leur contenu, sont suffisamment réalistes et bien réalisés pour vraiment représenter cet âge troublé où on se cherche, on a des certitudes qui se brisent, on se pose des questions, etc. Bref, le portrait psychologique de Rebecca et Enid, ces deux adolescentes dans une ville paumée, est assez réussi.
Mais à côté de ça, ben, ce n'est vraiment pas le genre de BD que je lis pour le plaisir et j'ai franchement dû me retenir pour ne pas zapper certains passages ennuyeux.
C'est simple, c'est marrant au début, ça va bien un tome, mais ensuite, on s'enlise un peu. Les gags ne sont pas renouvelés, les personnages deviennent un peu rengaine et comme le dessin, sans être minimaliste, n'est pas des plus détaillés, je ne conseillerais qu'un survol de cette série, juste pour un moment de détente, sans plus.
De la BD pour amateur d'art graphique. Le dessin est en effet la chose la plus marquante de cette BD. Une peinture sombre, en noir et blanc, offrant par moments des images presque photoréalistes et à d'autres moments nettement plus abstraites, disons... artistiques. En ce qui me concerne, je suis resté insensible au talent artistique de cet auteur car le photoréalisme ne m'intéresse pas et beaucoup d'images abstraites m'ont paru incompréhensibles ou alors tout simplement pas belles.
Quant au récit, j'ai eu beaucoup de mal à le cerner (n'ayant lu qu'après le résumé de l'éditeur parlant de ce prince Lazare et de son combat sur la plaine de Kosovo). La narration manque de clarté et les sauts chronologiques nombreux apportent trop de confusion pour compenser le flou des images elles-mêmes.
Une fois passée cette incompréhension du récit qui m'a forcé à relire l'album, je réalise à quel point l'histoire tient sur pas grand chose, un récit historique rapide destiné à être simplement ressenti par la force des images. Mais ça ne marche pas pour moi, désolé.
Album très inégal pour moi. Certaines histoires courtes sont carrément incompréhensibles. Et puis au final, pas beaucoup d'émotion et peu d'intérêt dans cette BD.
C'est rigolo de temps en temps... mais bon, ça ne suffit pas.
Le point de départ de l'histoire est plutôt intéressant. Jugez plutôt : un robot-insecte, seule survivance de la mémoire d'un peuple et d'une planète disparus, provoque le crash d'un satellite pour entrer en contact avec l'intelligence unifiée terrienne. Sauf qu'il n'y a pas d'intelligence unifiée. Pas mal, d'autant plus que le dessin de Takayama, proche de celui d'Otomo, entre autres, est diablement bon, pas de fautes de perspective, ni de morphologie. Un "pitch" intéressant, mais qui vire assez vite à la mauvaise exploitation. L'un des protagonistes voit tout de suite l'utilisation qu'il pourrait faire du pouvoir offert par le robot (ralentir le temps et recomposer l'ADN, par exemple), et donc va tenter d'éliminer ses compagnons de fortune/infortune pour régner seul sur le monde. Très vite, l'histoire tourne à l'affrontement de super-héros, sans grande inventivité. On aurait aimé, par exemple, en savoir plus sur le peuple qui envoie ce robot, sur sa planète... Mais non, le dessinateur-scénariste s'obstine à jouer à Superman reborn, et l'intérêt retombe très vite. Restent de très belles planches, avec quelques cadrages sympathiques.
A lire par les aficionados du genre, histoire de dire : "je l'ai lu".
En France, les livres sont au même prix partout. C'est la loi !
Avec BDfugue, vous payez donc le même prix qu'avec les géants de la vente en ligne mais pour un meilleur service :
des promotions et des goodies en permanence
des réceptions en super état grâce à des cartons super robustes
une équipe joignable en cas de besoin
2. C'est plus avantageux pour nous
Si BDthèque est gratuit, il a un coût.
Pour financer le service et le faire évoluer, nous dépendons notamment des achats que vous effectuez depuis le site. En effet, à chaque fois que vous commencez vos achats depuis BDthèque, nous touchons une commission. Or, BDfugue est plus généreux que les géants de la vente en ligne !
3. C'est plus avantageux pour votre communauté
En choisissant BDfugue plutôt que de grandes plateformes de vente en ligne, vous faites la promotion du commerce local, spécialisé, éthique et indépendant.
Meilleur pour les emplois, meilleur pour les impôts, la librairie indépendante promeut l'émergence des nouvelles séries et donc nos futurs coups de cœur.
Chaque commande effectuée génère aussi un don à l'association Enfance & Partage qui défend et protège les enfants maltraités. Plus d'informations sur bdfugue.com
Pourquoi Cultura ?
Indépendante depuis sa création en 1998, Cultura se donne pour mission de faire vivre et aimer la culture.
La création de Cultura repose sur une vision de la culture, accessible et contributive. Nous avons ainsi considéré depuis toujours notre responsabilité sociétale, et par conviction, développé les pratiques durables et sociales. C’est maintenant au sein de notre stratégie de création de valeur et en accord avec les Objectifs de Développement Durable que nous déployons nos actions. Nous traitons avec lucidité l’impact de nos activités, avec une vision de long terme. Mais agir en responsabilité implique d’aller bien plus loin, en contribuant positivement à trois grands enjeux de développement durable.
Nos enjeux environnementaux
Nous sommes résolument engagés dans la réduction de notre empreinte carbone, pour prendre notre part dans la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de la planète.
Nos enjeux culturels et sociétaux
La mission de Cultura est de faire vivre et aimer la culture. Pour cela, nous souhaitons stimuler la diversité des pratiques culturelles, sources d’éveil et d’émancipation.
Nos enjeux sociaux
Nous accordons une attention particulière au bien-être de nos collaborateurs à la diversité, l’inclusion et l’égalité des chances, mais aussi à leur épanouissement, en encourageant l’expression des talents artistiques.
Votre vote
Yoko Tsuno
Une des séries importantes du journal Spirou des années 70. Cependant, je n'ai jamais trop accroché aux aventures ce cette électronicienne japonaise. Leloup alterne entre la SF version vinéenne (sorte d'humanoïdes à la peau bleu) et le thriller sur Terre. Et le résultat est plus qu'inégal. Dans le genre thriller, on notera quelques bons albums comme la fille du vent ou l'orgue du Diable, de même pour les épisodes vinéens : les 3 soleils de Vinéa ou les Titans. Mais passé le douzième album, la série devient plus que dispensable. Yoko traîne sa trop nombreuse bande dans des aventures sans imagination. Leloup recycle d'ailleurs l'idée des voyages dans le temps, sans aucune originalité.
Minimal
Bon bon bon... Larcenet tente l'exercice de style assez complexe de la bande dessinée "Elitiste pour le pauvre et/ou inculte", mettant un gros coup de pied dans la fourmilière de la BD d'auteurs amateurs d'art séquentio-narratif à images successives avec des petites bulles pour mettre les textes. On retrouvera évidemment un style proche de Monsieur Ferraille, parfois, non dans le graphisme, ni dans la narration, mais plutôt dans l'ensemble, faisant passer cet album pour un ovni dans la production de Larcenet. On rit assez souvent, tant l'humour est corrosif et (faussement ?) prétentieux. Certains textes choquent franchement, et sont appréciés finalement pour celà. Le problème, c'est l'ensemble : Généralement, la compilation de parutions en magazine, de toute sorte de BD, n'est jamais un heureux choix. En effet, la profusion de strips répétitifs, où tout simplement de gags tournant autour d'un même thème, peut alors devenir assez étouffante là où, dans Fluide Glacial, les quelques pages de Minimal étaient une sacrée bouffée d'air frais. Le dessin, assez expérimental parfois, reste très proche de ce à quoi Larcenet nous a habitué : un mélange de son style très sombre des rêveurs, et de son trait si personnel que l'on aime tant, dans Le combat ordinaire par exemple. Minimal est donc à lire en priorité aux amateurs de Larcenet de la première heure, le style et l'intérêt étant finalement plutôt discutable pour tous les autres.
Coelacanthes
Une déception pour moi, également. Je dirais même plus, j'ai lu tous les albums de la collection Equinoxe et c'est la première fois que je suis déçu à ce point. Pourtant, on ne peut pas le nier, on sent très bien que Daphné Collignon avait une réelle volonté de nous présenter un univers original. D'ailleurs, il se dégage, ici, beaucoup de délicatesse et d'intelligence. Malheureusement, on ne s'accroche pas aux personnages principaux et de plus, on ne comprend très bien où va nous conduire ce récit. Bon, il est clair que le dessin de Collignon est vraiment superbe. Les contrastes de couleurs sont vraiment réussis. En conclusion, Coelacanthes est un album curieux mais pas vraiment indispensable.
Les Leviathans
Un polaaaaaard. Exactement. Càd un mauvais policier. Avec un peu de sexe pour appâter le chaland, un bon dessin mais de mauvaises couleurs. Passez votre chemin.
Les Leviathans
Dans le tome 1, le héros, Décan, se fait la remarque qu'il a "l'impression d'être la vedette dans un thriller de catégorie B" : je confirme, Les Léviathans, c'est vraiment un petit polar de série B, voire moins, à mes yeux. Le premier tome des Léviathans est paru en 1982 chez Les Humanoïdes Associés. Il fut réédité en 1990 quand le tome 2 est sorti (quelle drôle d'idée de reprendre cette série alors que le tome 1 apportait un final dramatique et se débarrassait du héros...). Enfin, le tout fut de nouveau réédité en 2000 chez Albin Michel quand sortit le tome 3 (décidément, Gillon s'accroche à cette série, j'ai du mal à comprendre...). Le dessin est classique du style de Gillon. Il est relativement bon techniquement parlant quoique souvent figé. Mais l'encrage a un style totalement désuet de nos jours. Le résultat est très moyen à mes yeux. A noter que la réédition d'Albin Michel est en noir et blanc, ce qui n'est pas un mal car les couleurs de l'édition originale ne sont pas terribles. (d'ailleurs l'édition Albin Michel a également repris certains détails des planches (les noms de villes ridicules sur les panneaux de signalisation dans le tome 1 par exemple) ce qui n'est pas un mal non plus) Dans l'ensemble, cette série est visuellement correcte même si ce n'est pas ma tasse de thé. Mais c'est surtout le scénario que je trouve mauvais dans cette BD. Nous sommes face à un polar portant sur le monde financier dans le tome 1, puis d'anciens nazis dans le tome 2 et enfin le monde de la nuit et des travestis dans le tome 3. Bref, des histoires qui parlent d'un peu tout ce qui peut amener une ambiance de polar d'aventure, genre polar de gare. Mais le tout est traité avec une telle naïveté, avec de tels raccourcis et facilités scénaristiques que c'en est presque affligeant. Cela devient même parfois grotesque, notamment avec le chat du héros qui est toujours au bon endroit au bon moment, qui est aussi intelligent que le Robin de Batman et qui combat les méchants aux côtés de son maître. On a également droit à l'inutile mais tellement raccoleuse scènes de lesbiennes nues dans le tome 1 alors même qu'elle apparait complètement comme un cheveu sur la soupe à ce moment de l'histoire. Les dialogues sont mauvais et affublés bien souvent d'une vulgarité inutile dont l'objectif m'échappe. Et quand viennent les explications compliquées, comme les explications financières du tome 1, elles sont d'une lourdeur incroyable et tellement pénibles à lire qu'on préfère vite les zapper. Bref, un mauvais thriller trop naïf et convenu.
Ghost World
J'ai un avis assez mitigé sur cette série mais ce qui ressort surtout c'est que je me suis franchement ennuyé à sa lecture. Il ne se passe rien, le rythme est plat, il n'y a rien de vraiment accrocheur dans le récit, les dessins sont très moyens, l'ambiance un tout petit peu malsaine avec cette passion de nos deux jeunes rebelles pour tout ce qui est bizarre (creep, weird). Mais à côté de ça, je dois reconnaître que le traitement des affres de l'adolescence et la psychologie des personnages est assez réussi. Les dialogues, même s'ils sont sans intérêt dans leur contenu, sont suffisamment réalistes et bien réalisés pour vraiment représenter cet âge troublé où on se cherche, on a des certitudes qui se brisent, on se pose des questions, etc. Bref, le portrait psychologique de Rebecca et Enid, ces deux adolescentes dans une ville paumée, est assez réussi. Mais à côté de ça, ben, ce n'est vraiment pas le genre de BD que je lis pour le plaisir et j'ai franchement dû me retenir pour ne pas zapper certains passages ennuyeux.
Inspecteur Moroni
C'est simple, c'est marrant au début, ça va bien un tome, mais ensuite, on s'enlise un peu. Les gags ne sont pas renouvelés, les personnages deviennent un peu rengaine et comme le dessin, sans être minimaliste, n'est pas des plus détaillés, je ne conseillerais qu'un survol de cette série, juste pour un moment de détente, sans plus.
Le Chemin des Merles
De la BD pour amateur d'art graphique. Le dessin est en effet la chose la plus marquante de cette BD. Une peinture sombre, en noir et blanc, offrant par moments des images presque photoréalistes et à d'autres moments nettement plus abstraites, disons... artistiques. En ce qui me concerne, je suis resté insensible au talent artistique de cet auteur car le photoréalisme ne m'intéresse pas et beaucoup d'images abstraites m'ont paru incompréhensibles ou alors tout simplement pas belles. Quant au récit, j'ai eu beaucoup de mal à le cerner (n'ayant lu qu'après le résumé de l'éditeur parlant de ce prince Lazare et de son combat sur la plaine de Kosovo). La narration manque de clarté et les sauts chronologiques nombreux apportent trop de confusion pour compenser le flou des images elles-mêmes. Une fois passée cette incompréhension du récit qui m'a forcé à relire l'album, je réalise à quel point l'histoire tient sur pas grand chose, un récit historique rapide destiné à être simplement ressenti par la force des images. Mais ça ne marche pas pour moi, désolé.
Arzach
Album très inégal pour moi. Certaines histoires courtes sont carrément incompréhensibles. Et puis au final, pas beaucoup d'émotion et peu d'intérêt dans cette BD. C'est rigolo de temps en temps... mais bon, ça ne suffit pas.
Le Robot de l'espace
Le point de départ de l'histoire est plutôt intéressant. Jugez plutôt : un robot-insecte, seule survivance de la mémoire d'un peuple et d'une planète disparus, provoque le crash d'un satellite pour entrer en contact avec l'intelligence unifiée terrienne. Sauf qu'il n'y a pas d'intelligence unifiée. Pas mal, d'autant plus que le dessin de Takayama, proche de celui d'Otomo, entre autres, est diablement bon, pas de fautes de perspective, ni de morphologie. Un "pitch" intéressant, mais qui vire assez vite à la mauvaise exploitation. L'un des protagonistes voit tout de suite l'utilisation qu'il pourrait faire du pouvoir offert par le robot (ralentir le temps et recomposer l'ADN, par exemple), et donc va tenter d'éliminer ses compagnons de fortune/infortune pour régner seul sur le monde. Très vite, l'histoire tourne à l'affrontement de super-héros, sans grande inventivité. On aurait aimé, par exemple, en savoir plus sur le peuple qui envoie ce robot, sur sa planète... Mais non, le dessinateur-scénariste s'obstine à jouer à Superman reborn, et l'intérêt retombe très vite. Restent de très belles planches, avec quelques cadrages sympathiques. A lire par les aficionados du genre, histoire de dire : "je l'ai lu".