Quand j'avais découvert cette série il y a quelques années, j'avais trouvé ça vachement marrant... Je l'ai relue récemment et j'avoue que je n'ai pas trouvé ça si génial finalement. Il faut croire que depuis, les thèmes "joli mais noir" à la Tim Burton et "mignon mais gore" façon Happy Tree Friends ont été trop surexploités pour que cette pauvre Lenore garde son attrait.
Il reste quand même quelques gags débiles franchement drôles, mais dans l'ensemble, on ne peut pas dire que ce soit ni très poilant ni très original. Lenore massacre un animal, Lenore massacre son petit copain, Lenore massacre un bébé, ça se répète pas mal et ça ne vole pas très haut. C'est pas mauvais, le dessin est réussi, mais ça ne me fait plus suffisamment rire pour que je considère cette BD comme une vraie bonne série d'humour.
Bref, à réserver aux ados tendance gothique qui cherchent un personnage "mignon" pour décorer leur matériel scolaire (les produits dérivés sont disponibles dans toutes les boutiques de comics)...
Brouillon. C'est le terme qui vient en premier à l'évocation de ce double album.
Brouillon, car le scénario est un mélange de plusieurs histoires "classiques" de SF, avec une héroïne jeune et intrépide en prime. Ca part de nulle part, ça n'arrive à peu près à rien. Le décor et les circonstances ne sont explicités à aucun moment, et l'on est obligé de ne suivre que la trame principale. A peine comprend-on le pourquoi de la situation (un président quasi-immortel, un monde post-apocalyptique plongé dans une ambiance glauque)... Des touches d'humour parsemées ça et là ne suffisent pas à rendre l'ensemble digeste.
Quant au traitement graphique... Navarro a un beau style de base, mais assez gâché par un encrage "flou", qui rend la lecture un peu usante par moments. Les couvertures sont ce qu'il y a de plus "clair"... C'est brouillon, quoi...
C'est dommage, car les thèmes de l'immortalité, de l'ivresse du pouvoir et de l'innocence pourraient donner de très belles histoires...
C'est une bd qui est construite comme un Comics, avec un scénario qui ressemble à celui d'une série américaine de base, ou le duo de flics finit toujours par rencontrer, à un moment ou à un autre un serial killer. Il y a trois suspects potentiels, dont deux ne tiennent d'ailleurs pas la route, une histoire à l'eau de rose bâclée et un final feu d'artifice, à l'américaine, avec les héroïnes qui s'en tirent avec quelques égratignures. Rajouter à cela un dessin plus qu'approximatif et un découpage ultra classique, vous avez là tout les éléments pour ne pas acheter cette bd.
A la décharge du dessinateur, c'est sa première bd. Il a fait beaucoup mieux depuis, notamment avec Là où dansent les morts
Une BD "de saison" que j'ai lue hors période de Noël, donc je devais pas être dans le bon esprit pour apprécier...
Je n'ai pas trouvé le dessin exceptionnel, quant à l'intrigue, même si comme le dit Arzak on est "loin de la guimauve habituelle des contes de Noël", ça reste une histoire très chrétienne de rédemption, qui m'a laissé d'autant plus perplexe que l'auteur semble placer sur le même plan un homme dont la faute a été de préférer sauver sa peau que de jouer au héros (c'est égoïste, mais 90% des gens en feraient autant dans la même situation) et un autre qui a effectivement commis un crime sordide mais passerait presque pour un brave type qui a simplement fait une petite bêtise.
Le fait est que j'ai lu l'album avec curiosité, sans m'ennuyer, mais sans jamais non plus être emballé par l'intrigue ni touché par les personnages. Bref, une déception.
Sympathique sans plus.
Il était une fois une femme nommée Marie qui venait de perdre son mari et qui allait devoir s'occuper toute seule du seul magasin du patelin.
Voilà pour le début.
Ensuite il s'agit de la vie de tous les jours: le petit traintrain de la campagne loin de tout avec son lot de personnages tous différents les uns des autres.
Les dialogues sont parfois chiants (car mélange de canadien et de français).
Il ne se passe rien et ça m'emm....
Hostie, Je ne suis pas un grand fan d'action, mais j'aime quand il y a un fil conducteur!
Allez j'men va chauffer un peu par cette belle journée
Je pourrais faire l'étonné, mais je vais plutôt assumer mon snobisme et avouer que je ne suis pas vraiment surpris par le fait que ce soit la BD la moins intéressante de Larcenet qui lui ait valu la reconnaissance critique après des années à n'être qu'un rigolo de Fluide Glacial.
Ainsi donc, pour faire comme les vrais Auteurs de bandes dessinées sensibles et artistiques et tout, Larcenet a pondu sagement un "roman graphique intimiste" comme on les aime, en choisissant de suivre, comme c'est original, le quotidien d'un trentenaire sympa qui a peur de vieillir, aime fumer des pétards et trouve que le racisme, c'est mal. Pour un peu, on croirait que Larcenet cherche à parodier le genre, mais le pire c'est qu'il a l'air de se prendre au sérieux.
Fidèle au genre, "Le Combat ordinaire" ne propose pas vraiment d'intrigue, se contentant d'aligner les passages obligés de la vie du jeune bobo d'aujourd'hui : c'est dur de s'engager affectivement, c'est dur de voir vieillir ses parents, c'est dur la vie, c'est dur d'avoir une copine qui veut un enfant, c'est dur de trouver sa place dans ce monde effrayant, les riches c'est des salauds, les pauvres sont sympas et nobles, et puis le racisme, quand même, c'est mal. Sans oublier une bonne dose de "rapport au père", cette vieille tarte à la crème psychanalytique pour jeune auteur de BD qui veut faire intello. Et puis, surtout, surtout, les choses simples, à côté desquelles il est important de ne pas passer ; une philosophie qui a fait ses preuves, puisqu'elle fait vendre aussi bien des saucisses que des albums de BD.
Bref, maintenant qu'il les a eus, son prix à Angoulême et son grand succès critique et public, et maintenant que le monde a enfin pu lire ses prises de positions vachement originales et sans concessions sur le monde d'aujourd'hui (par exemple, maintenant on sait enfin qu'il trouve que le racisme, c'est mal) j'espère que Larcenet va sortir de sa crise existentielle "Suis-je un vrai artiste ou ne suis-je qu'un rigolo de Fluide Glacial ?" et refaire des choses plus intéressantes que ça une fois qu'il aura fini le tome 4...
On ne le répétera jamais assez : scénariste de BD, c'est un métier. Benoît Delépine a beau avoir écrit des choses rigolotes pour la télé, ça ne fait pas de lui un bon scénariste de BD. J'avoue que cet album est le seul de lui que j'aie lu mais ça ne me donne pas envie de lire les autres. L'intrigue est poussive, assez prévisible, sans véritable originalité, et les dialogues sont plats. A peu près rien n'est crédible (rien que cette histoire d'effondrement de la religion catholique toute entière à cause d'une affaire qui "prouve l'inexistence de Jésus"... super plausible. Toutes les religions auraient disparu aujourd'hui si les croyants avaient besoin de preuves scientifiques de quoi que ce soit pour avoir la foi), et rapidement, les rebondissements de l'histoire ne sont plus accueillis que par des bâillements d'ennui. Reste les dessins, pas mal dans leur genre, d'où le 2/5, mais à part ça, c'est très mauvais.
Le sujet semblait de très bonne augure et encore pleinement dans l'actualité, une guerre dont les débuts sont devenus flous. Le contexte international qui sous-tend l'histoire est quasiment oublié, la prise de position souvent nette et rarement nuancée, le dessin approximatif, l'action et surtout la tension peu mises en valeur. Malheureusement car il y a là tous les ingrédients pour faire une excellente histoire, un témoignage unique, bien au-delà de la seule bd. En somme, on reste sur sa faim...
Les deux points de ma note sont à porter exclusivement au crédit du très talentueux Mattotti. La sensualité de son trait et sa mise en couleurs font merveille, et évitent, d'extrême justesse, de refermer l'album d'un coup sec, en cours de lecture.
En effet, côté scénario, on reste dans le flou du début à la fin, à tel point que l'on ne se sent plus du tout concerné par ce qu'il arrive aux protagonistes de l'histoire.
C'est dommage car il semble que l'on touche à un point d'histoire important, mais de cela on ne retiendra seulement que le sieur Caboto, cartographe de son état, est un personnage mystérieux. Ouiiiich :(
Difficile de noter cette BD.
En refermant l'album (environ 30 secondes après l'avoir ouvert), on se dit que c'est une jolie petite expérience OuBaPienne simple mais très réussie. Comme le dit la présentation du bouquin, "Emmanuel Guibert a le talent pour nous épater en très peu de pages".
Puis on regarde la 4ème de couverture et on se dit PUTAIN 22 EUROS NON MAIS C'EST UNE BLAGUE ?!?!
Déjà que je trouve que les "Pattes de Mouche" de L'Association, à 3 €, sont chères, alors 22 euros pour 30 secondes de lecture, même si c'est une bonne petite BD, même si c'est un beau livre avec une couverture en toile, c'est de l'abus, c'est n'importe quoi. C'est "la BD artistique et intelligente c'est pas fait pour ces connards de pauvres, c'est du produit de luxe".
Le jour où L'Association rééditera cette histoire dans un format moins coûteux, je reviendrai changer ma note en 4/5 pour la qualité du contenu.
En attendant, seulement 2/5. Une BD à lire, oui... mais gratuitement, en bibliothèque ou en librairie !
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Lenore
Quand j'avais découvert cette série il y a quelques années, j'avais trouvé ça vachement marrant... Je l'ai relue récemment et j'avoue que je n'ai pas trouvé ça si génial finalement. Il faut croire que depuis, les thèmes "joli mais noir" à la Tim Burton et "mignon mais gore" façon Happy Tree Friends ont été trop surexploités pour que cette pauvre Lenore garde son attrait. Il reste quand même quelques gags débiles franchement drôles, mais dans l'ensemble, on ne peut pas dire que ce soit ni très poilant ni très original. Lenore massacre un animal, Lenore massacre son petit copain, Lenore massacre un bébé, ça se répète pas mal et ça ne vole pas très haut. C'est pas mauvais, le dessin est réussi, mais ça ne me fait plus suffisamment rire pour que je considère cette BD comme une vraie bonne série d'humour. Bref, à réserver aux ados tendance gothique qui cherchent un personnage "mignon" pour décorer leur matériel scolaire (les produits dérivés sont disponibles dans toutes les boutiques de comics)...
Les mondes de Luz
Brouillon. C'est le terme qui vient en premier à l'évocation de ce double album. Brouillon, car le scénario est un mélange de plusieurs histoires "classiques" de SF, avec une héroïne jeune et intrépide en prime. Ca part de nulle part, ça n'arrive à peu près à rien. Le décor et les circonstances ne sont explicités à aucun moment, et l'on est obligé de ne suivre que la trame principale. A peine comprend-on le pourquoi de la situation (un président quasi-immortel, un monde post-apocalyptique plongé dans une ambiance glauque)... Des touches d'humour parsemées ça et là ne suffisent pas à rendre l'ensemble digeste. Quant au traitement graphique... Navarro a un beau style de base, mais assez gâché par un encrage "flou", qui rend la lecture un peu usante par moments. Les couvertures sont ce qu'il y a de plus "clair"... C'est brouillon, quoi... C'est dommage, car les thèmes de l'immortalité, de l'ivresse du pouvoir et de l'innocence pourraient donner de très belles histoires...
Portrait de femmes avec tueur
C'est une bd qui est construite comme un Comics, avec un scénario qui ressemble à celui d'une série américaine de base, ou le duo de flics finit toujours par rencontrer, à un moment ou à un autre un serial killer. Il y a trois suspects potentiels, dont deux ne tiennent d'ailleurs pas la route, une histoire à l'eau de rose bâclée et un final feu d'artifice, à l'américaine, avec les héroïnes qui s'en tirent avec quelques égratignures. Rajouter à cela un dessin plus qu'approximatif et un découpage ultra classique, vous avez là tout les éléments pour ne pas acheter cette bd. A la décharge du dessinateur, c'est sa première bd. Il a fait beaucoup mieux depuis, notamment avec Là où dansent les morts
Mon voisin le Père Noël
Une BD "de saison" que j'ai lue hors période de Noël, donc je devais pas être dans le bon esprit pour apprécier... Je n'ai pas trouvé le dessin exceptionnel, quant à l'intrigue, même si comme le dit Arzak on est "loin de la guimauve habituelle des contes de Noël", ça reste une histoire très chrétienne de rédemption, qui m'a laissé d'autant plus perplexe que l'auteur semble placer sur le même plan un homme dont la faute a été de préférer sauver sa peau que de jouer au héros (c'est égoïste, mais 90% des gens en feraient autant dans la même situation) et un autre qui a effectivement commis un crime sordide mais passerait presque pour un brave type qui a simplement fait une petite bêtise. Le fait est que j'ai lu l'album avec curiosité, sans m'ennuyer, mais sans jamais non plus être emballé par l'intrigue ni touché par les personnages. Bref, une déception.
Magasin général
Sympathique sans plus. Il était une fois une femme nommée Marie qui venait de perdre son mari et qui allait devoir s'occuper toute seule du seul magasin du patelin. Voilà pour le début. Ensuite il s'agit de la vie de tous les jours: le petit traintrain de la campagne loin de tout avec son lot de personnages tous différents les uns des autres. Les dialogues sont parfois chiants (car mélange de canadien et de français). Il ne se passe rien et ça m'emm.... Hostie, Je ne suis pas un grand fan d'action, mais j'aime quand il y a un fil conducteur! Allez j'men va chauffer un peu par cette belle journée
Le combat ordinaire
Je pourrais faire l'étonné, mais je vais plutôt assumer mon snobisme et avouer que je ne suis pas vraiment surpris par le fait que ce soit la BD la moins intéressante de Larcenet qui lui ait valu la reconnaissance critique après des années à n'être qu'un rigolo de Fluide Glacial. Ainsi donc, pour faire comme les vrais Auteurs de bandes dessinées sensibles et artistiques et tout, Larcenet a pondu sagement un "roman graphique intimiste" comme on les aime, en choisissant de suivre, comme c'est original, le quotidien d'un trentenaire sympa qui a peur de vieillir, aime fumer des pétards et trouve que le racisme, c'est mal. Pour un peu, on croirait que Larcenet cherche à parodier le genre, mais le pire c'est qu'il a l'air de se prendre au sérieux. Fidèle au genre, "Le Combat ordinaire" ne propose pas vraiment d'intrigue, se contentant d'aligner les passages obligés de la vie du jeune bobo d'aujourd'hui : c'est dur de s'engager affectivement, c'est dur de voir vieillir ses parents, c'est dur la vie, c'est dur d'avoir une copine qui veut un enfant, c'est dur de trouver sa place dans ce monde effrayant, les riches c'est des salauds, les pauvres sont sympas et nobles, et puis le racisme, quand même, c'est mal. Sans oublier une bonne dose de "rapport au père", cette vieille tarte à la crème psychanalytique pour jeune auteur de BD qui veut faire intello. Et puis, surtout, surtout, les choses simples, à côté desquelles il est important de ne pas passer ; une philosophie qui a fait ses preuves, puisqu'elle fait vendre aussi bien des saucisses que des albums de BD. Bref, maintenant qu'il les a eus, son prix à Angoulême et son grand succès critique et public, et maintenant que le monde a enfin pu lire ses prises de positions vachement originales et sans concessions sur le monde d'aujourd'hui (par exemple, maintenant on sait enfin qu'il trouve que le racisme, c'est mal) j'espère que Larcenet va sortir de sa crise existentielle "Suis-je un vrai artiste ou ne suis-je qu'un rigolo de Fluide Glacial ?" et refaire des choses plus intéressantes que ça une fois qu'il aura fini le tome 4...
Godkiller (Now future)
On ne le répétera jamais assez : scénariste de BD, c'est un métier. Benoît Delépine a beau avoir écrit des choses rigolotes pour la télé, ça ne fait pas de lui un bon scénariste de BD. J'avoue que cet album est le seul de lui que j'aie lu mais ça ne me donne pas envie de lire les autres. L'intrigue est poussive, assez prévisible, sans véritable originalité, et les dialogues sont plats. A peu près rien n'est crédible (rien que cette histoire d'effondrement de la religion catholique toute entière à cause d'une affaire qui "prouve l'inexistence de Jésus"... super plausible. Toutes les religions auraient disparu aujourd'hui si les croyants avaient besoin de preuves scientifiques de quoi que ce soit pour avoir la foi), et rapidement, les rebondissements de l'histoire ne sont plus accueillis que par des bâillements d'ennui. Reste les dessins, pas mal dans leur genre, d'où le 2/5, mais à part ça, c'est très mauvais.
Bouclier humain
Le sujet semblait de très bonne augure et encore pleinement dans l'actualité, une guerre dont les débuts sont devenus flous. Le contexte international qui sous-tend l'histoire est quasiment oublié, la prise de position souvent nette et rarement nuancée, le dessin approximatif, l'action et surtout la tension peu mises en valeur. Malheureusement car il y a là tous les ingrédients pour faire une excellente histoire, un témoignage unique, bien au-delà de la seule bd. En somme, on reste sur sa faim...
Caboto
Les deux points de ma note sont à porter exclusivement au crédit du très talentueux Mattotti. La sensualité de son trait et sa mise en couleurs font merveille, et évitent, d'extrême justesse, de refermer l'album d'un coup sec, en cours de lecture. En effet, côté scénario, on reste dans le flou du début à la fin, à tel point que l'on ne se sent plus du tout concerné par ce qu'il arrive aux protagonistes de l'histoire. C'est dommage car il semble que l'on touche à un point d'histoire important, mais de cela on ne retiendra seulement que le sieur Caboto, cartographe de son état, est un personnage mystérieux. Ouiiiich :(
Va & Vient
Difficile de noter cette BD. En refermant l'album (environ 30 secondes après l'avoir ouvert), on se dit que c'est une jolie petite expérience OuBaPienne simple mais très réussie. Comme le dit la présentation du bouquin, "Emmanuel Guibert a le talent pour nous épater en très peu de pages". Puis on regarde la 4ème de couverture et on se dit PUTAIN 22 EUROS NON MAIS C'EST UNE BLAGUE ?!?! Déjà que je trouve que les "Pattes de Mouche" de L'Association, à 3 €, sont chères, alors 22 euros pour 30 secondes de lecture, même si c'est une bonne petite BD, même si c'est un beau livre avec une couverture en toile, c'est de l'abus, c'est n'importe quoi. C'est "la BD artistique et intelligente c'est pas fait pour ces connards de pauvres, c'est du produit de luxe". Le jour où L'Association rééditera cette histoire dans un format moins coûteux, je reviendrai changer ma note en 4/5 pour la qualité du contenu. En attendant, seulement 2/5. Une BD à lire, oui... mais gratuitement, en bibliothèque ou en librairie !