A force de m’obstiner à lire tous les Batman qui me tombaient entre les mains, j’allais forcement finir par tomber sur un truc pas terrible. Voila, c’est fait, avec ce « Un deuil dans la famille » vraiment très moyen.
Commençons par le dessin : il a vraiment mal vieilli, et les couleurs sont épouvantables. Cela dit si vous aimez tout ce qui est kitch, ça vous plaira peut-être.
Passons au plus grave : le scénario. Il est la plupart du temps ridicule et vieillot au possible. L’histoire abonde en coïncidences improbables, raccourcis scénaristiques et autres incohérences. Joker vole un avion de l’armée pour pouvoir transporter son missile nucléaire jusqu’au Moyen Orient, et personne ne remarque rien ? Bruce Wayne use de sa notoriété pour se rendre lui aussi au moyen orient, mais quand Batman fait soudainement irruption au Liban, personne ne fait le rapprochement ? Robin, qui vient de faire une fugue, s’envole lui aussi pour le Liban (!!), mais complètement par hasard, parce qu’il cherche sa vraie mère… elle aurait pu être n’importe où, mais non, elle est au Liban, et tout le monde se retrouve réuni pour une finale tragique dont l’issue est connue d’avance.
Vraiment tout cela manque de maturité et ne fait pas très sérieux. En plus dans le plus pur style comics des années 60, les personnages radotent sans arrêt à coup de voix-off, pour être bien sur que le lecteur suit toujours. Vraiment lourd à la longue.
Le dernier chapitre remonte un peu la pente (à croire qu’il a été écrit beaucoup plus tard que le reste) et me fait mettre un 2/5 bien généreux. Mais que vous soyez fan de Batman ou non, évitez de vous infliger ce triste épisode des aventures de notre homme chauve-souris favori.
Sincèrement, après avoir lu tous les avis négatifs ci-dessous, je partais avec un très mauvais à-priori mais c'est moins mauvais que je l'imaginais. Je pensais que ce serait répétitif et agaçant mais les histoires sont finalement relativement variées, voire parfois originales, même si elles utilisent toujours la même trame de base assez nulle parce que le sujet des paparazzis, je trouve ça très moyen. Par contre, malgré cette relative diversité, force est d'admettre que ce n'est franchement pas drôle. Dire que ces gags sont "clichés" serait presque faire un jeu de mot hilarant comparé à la teneur et à la platitude des Paparazzis. C'est cet humour que Cauvin recycle à toutes les sauces dans toutes ses innombrables séries, un humour que franchement je connais trop bien et qui ne me fait plus rire depuis plus de 15 ans.
Mais bon, le dessin est correct, les histoires assez différentes les unes des autres, je ne trouve donc pas que cela fasse une BD détestable.
J'aime beaucoup le dessin de Clarke et j'ai le souvenir d'histoires de cet auteur dans Fluide Glacial qui m'ont bien fait rire. C'est donc avec l'envie d'aimer cet album que je l'ai entamé.
Mais franchement, non, il est raté.
Les maffiosi de cette BD d'humour rappellent bien vite ceux de Spirou à New York en moins drôle (déjà que je n'aime pas particulièrement Don Vito Cortizone...). Gags potaches, gaffes idiotes, humour bateau et parodie facile à base de clichés répétitifs (pieds dans le béton, pieds dans le béton, pieds dans le béton...). L'album se lit sans même le sourire. Enfin si, j'ai ri 2 fois ! 2 fois sur tout un album, c'est quand même triste.
J'espère toujours lire un jour un vrai bon album de Clarke, au scénario et à l'humour à la hauteur de son dessin, mais ce ne sera pas Cosa Nostra.
Une bd typique de chez Soleil : de la fantasy avec un peu d'humour, un héros tête-brûlée, une héroïne à forte poitrine... Le dessin est proche de Varanda, mais sans en atteindre le niveau. Le découpage est par moments un peu foireux, mais rien de très grave... Les couleurs sont un peu trop ternes à mon goût...
Côté scénar, on retrouve tous les archétypes du genre : un monde imaginaire avec plusieurs races intelligentes, dont les humains...On regrettera que certains éléments contextuels qui semblent soutenir l'histoire paraissent un peu absents, comme connus des personnages mais non portés à notre connaissance des lecteurs. Simple exemple : à la fin, tous les personnages partent en expédition vers un lieu dont on ne sait rien, lieu appartenant à un personnage dont on ne sait rien d'autre que le nom... du coup, on s'en tape un peu...
Ni meilleur, ni moins bonne qu'une autre, c'est une série fantasy de plus, sans inspiration particulière... Y'a nettement mieux dans le genre, même chez Soleil...
Y a pas à dire, "Ishanti" en met plein la vue à un point tel que ce grand déballage finit par devenir tape à l’oeil ! Je conçois que la bd ne doit pas se figer dans un carcan trop restrictif et, au contraire, s’ouvrir aux nombreuses possibilités qu’offrent les techniques d’aujourd’hui. Toutefois, si le traitement 2D de la couleur y est pour beaucoup dans la qualité visuelle des planches, je trouve ce procédé venant de l’animation peu adapté au monde de la bd. Bref, c’est bien réalisé mais ça ne me touche pas. De plus, je n’aime pas le glaçage du papier, même s’il est nécessaire pour mettre en valeur les couleurs 2D.
Contrairement à certains, je n’ai pas d’aversion profonde envers les dessins de Crisse même si je les trouve trop stéréotypés avec des femmes à la plastique parfaite mais aux traits identiques. Enfin, certaines postures des protagonistes me semblent manquer de naturel. Disons que, pour conclure sur la partie graphique de l’album, Crisse se repose trop sur ses acquis sans forcer son talent outre mesure et c’est bien dommage.
Et l’histoire dans tout ça ? Le scénario est assez faible et convenu, adoptant un rythme lent au début pour se précipiter sur la fin. On a vraiment l’impression que l’album mise tout sur le traitement des couleurs au détriment d’une histoire plus travaillée. Ce premier opus se rapprocherait plus d’un Atalante ou d’un Luuna mais n’oublions pas que Crisse est aussi capable de bien mieux (Perdita Queen ou encore Kookaburra) !
Ce qui est sûr, c’est que Crisse ne fait pas dans la demi-mesure.
Je reste sur une impression mitigée après la lecture de ce premier tome. Si Bingono fait preuve d’une belle maîtrise graphique, je reste sur ma faim avec le récit de Sokal. A aucun moment, je n’ai réellement accroché à l’histoire qui ne présente rien de bien original. De plus, le choix de lieux fictifs ouvertement copiés sur des endroits existants a le don de m’agacer (Mauranie – Mauritanie ?). Le seul élément accrocheur est le lien étrange qui unit le félin à "Miss Smith" mais cela n’est pas suffisant pour que je suive cette série.
Côté dessins, j’aime bien le style déjà "affirmé" de Bingono même si on pourrait lui reprocher des cadrages peu variés et un manque de détails dans certaines cases qui sont maladroitement masqués par une mise en couleur informatisée. Enfin, le rendu des planches est assez particulier avec une prédominance de tons mauves, choix pas très heureux selon moi mais les goûts et les couleurs . . .
Je viens de lire le tome 2, histoire de voir où nous emmène Benoît Sokal. Le premier opus se terminait par le départ d’Ann Smith pour le sud de la Mauranie afin de rendre la liberté à son félin. Mais la saison des orages l’oblige à faire un détour et à passer par le désert des Molgraves . . . où habite une étrange peuplade qui passe sa vie dans les arbres.
L’histoire avance mais doucement, trop doucement. Peu d’événements viennent perturber le récit qui, du coup, indiffère lecteur.
Côté dessin, je suis toujours sous le charme du trait de Bingono même si je regrette le choix discutable des couleurs.
Bref, serait-ce déjà un tome de transition ? J’en ai peur . . .
BING, BANG, BLOOM, le scénario canarde dans tous les sens, les méchants sont vraiment méchants et les gentils ne sont pas aussi gentils qu’on peut le croire. Le tout ne fait pas vraiment une bonne BD.
Tout est bien qui finit bien, Shelton ne s’abaisse pas à tuer, il reste un héros propre et qui ne se venge pas.
Pour résumer c’est de la BD kleenex, vite lue, vite jetée, vite oubliée.
Ça ressemble à du Spirou, ça a le goût du Spirou, mais ce n’est pas vraiment du Spirou. J’ai eu un avis mitigé pendant la lecture de ce nouvel opus. Les dialogues, avec un style actuel, m’ont dérangé et empêché de rentrer vraiment dans cette histoire.
Je n’ai pas été convaincu par le scénario qui me semble un peu tiré par les cheveux surtout à la fin et il a trop le goût de déjà vu pour que je l’apprécie.
Je suis un brin déçu mais bon ça se lit vite et facilement.
Un joli petit sticker sur la couverture : « Par le scénariste de l'Ordre de Cicéron » et je succombe au charme du marketing en achetant cette nouvelle série.
La lecture est plutôt agréable bien que le scénario manque d’originalité en marchant sur les plates bandes d’IRS par exemple. J’ai surtout été déçu par rapport à l’ordre de Cicéron qui est plus original et mieux construit, de plus à trop mettre en avant le héros on arrive parfois à des incohérences dans le déroulement d’une enquête qui devrait impliquer beaucoup plus la police qu’un procureur. Pour le moment, je ne suis donc pas franchement convaincu et j’attends le tome 2 pour avoir un avis définitif.
Quand on décide de prendre un champion de la littérature comme héros, la moindre des choses est d'assurer au niveau écriture. Malheureusement, le texte de Frichet reste plat de bout en bout, les envolées poétiques de son héros se révélant bien médiocres. N'est pas Edmond Rostand qui veut ! Rimes pauvres voire foireuses (ingrate/claques, actes/délicates...), vers bancals, la poésie de son Lover Masqué ne casse pas trois pieds à un pentamètre iambique. Si on est indulgent, on peut dire que c'est à prendre au second degré et que c'est pour se moquer de la mauvaise poésie, si on est lucide on se dira plutôt que c'est de la paresse (il n'a pas l'air de beaucoup se relire : le même personnage est appelé "Von Skroubeul" et "Von Beulski" à deux pages d'intervalle, bien joué...) et que les qualités littéraires de l'auteur ne sont pas à la hauteur de ses ambitions.
Si on ajoute à ça que le scénario n'est pas grand chose de plus qu'un prétexte à accumuler les lieux communs du genre action-espionnage, et que les gags ne sont pas marrants (en tout cas moi j'ai pas ri une seule fois en 46 pages), c'est bien parce que le dessin est pas mal que je mets 2/5.
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Batman - Un deuil dans la famille
A force de m’obstiner à lire tous les Batman qui me tombaient entre les mains, j’allais forcement finir par tomber sur un truc pas terrible. Voila, c’est fait, avec ce « Un deuil dans la famille » vraiment très moyen. Commençons par le dessin : il a vraiment mal vieilli, et les couleurs sont épouvantables. Cela dit si vous aimez tout ce qui est kitch, ça vous plaira peut-être. Passons au plus grave : le scénario. Il est la plupart du temps ridicule et vieillot au possible. L’histoire abonde en coïncidences improbables, raccourcis scénaristiques et autres incohérences. Joker vole un avion de l’armée pour pouvoir transporter son missile nucléaire jusqu’au Moyen Orient, et personne ne remarque rien ? Bruce Wayne use de sa notoriété pour se rendre lui aussi au moyen orient, mais quand Batman fait soudainement irruption au Liban, personne ne fait le rapprochement ? Robin, qui vient de faire une fugue, s’envole lui aussi pour le Liban (!!), mais complètement par hasard, parce qu’il cherche sa vraie mère… elle aurait pu être n’importe où, mais non, elle est au Liban, et tout le monde se retrouve réuni pour une finale tragique dont l’issue est connue d’avance. Vraiment tout cela manque de maturité et ne fait pas très sérieux. En plus dans le plus pur style comics des années 60, les personnages radotent sans arrêt à coup de voix-off, pour être bien sur que le lecteur suit toujours. Vraiment lourd à la longue. Le dernier chapitre remonte un peu la pente (à croire qu’il a été écrit beaucoup plus tard que le reste) et me fait mettre un 2/5 bien généreux. Mais que vous soyez fan de Batman ou non, évitez de vous infliger ce triste épisode des aventures de notre homme chauve-souris favori.
Les Paparazzi
Sincèrement, après avoir lu tous les avis négatifs ci-dessous, je partais avec un très mauvais à-priori mais c'est moins mauvais que je l'imaginais. Je pensais que ce serait répétitif et agaçant mais les histoires sont finalement relativement variées, voire parfois originales, même si elles utilisent toujours la même trame de base assez nulle parce que le sujet des paparazzis, je trouve ça très moyen. Par contre, malgré cette relative diversité, force est d'admettre que ce n'est franchement pas drôle. Dire que ces gags sont "clichés" serait presque faire un jeu de mot hilarant comparé à la teneur et à la platitude des Paparazzis. C'est cet humour que Cauvin recycle à toutes les sauces dans toutes ses innombrables séries, un humour que franchement je connais trop bien et qui ne me fait plus rire depuis plus de 15 ans. Mais bon, le dessin est correct, les histoires assez différentes les unes des autres, je ne trouve donc pas que cela fasse une BD détestable.
Cosa Nostra
J'aime beaucoup le dessin de Clarke et j'ai le souvenir d'histoires de cet auteur dans Fluide Glacial qui m'ont bien fait rire. C'est donc avec l'envie d'aimer cet album que je l'ai entamé. Mais franchement, non, il est raté. Les maffiosi de cette BD d'humour rappellent bien vite ceux de Spirou à New York en moins drôle (déjà que je n'aime pas particulièrement Don Vito Cortizone...). Gags potaches, gaffes idiotes, humour bateau et parodie facile à base de clichés répétitifs (pieds dans le béton, pieds dans le béton, pieds dans le béton...). L'album se lit sans même le sourire. Enfin si, j'ai ri 2 fois ! 2 fois sur tout un album, c'est quand même triste. J'espère toujours lire un jour un vrai bon album de Clarke, au scénario et à l'humour à la hauteur de son dessin, mais ce ne sera pas Cosa Nostra.
La Porte des mondes
Une bd typique de chez Soleil : de la fantasy avec un peu d'humour, un héros tête-brûlée, une héroïne à forte poitrine... Le dessin est proche de Varanda, mais sans en atteindre le niveau. Le découpage est par moments un peu foireux, mais rien de très grave... Les couleurs sont un peu trop ternes à mon goût... Côté scénar, on retrouve tous les archétypes du genre : un monde imaginaire avec plusieurs races intelligentes, dont les humains...On regrettera que certains éléments contextuels qui semblent soutenir l'histoire paraissent un peu absents, comme connus des personnages mais non portés à notre connaissance des lecteurs. Simple exemple : à la fin, tous les personnages partent en expédition vers un lieu dont on ne sait rien, lieu appartenant à un personnage dont on ne sait rien d'autre que le nom... du coup, on s'en tape un peu... Ni meilleur, ni moins bonne qu'une autre, c'est une série fantasy de plus, sans inspiration particulière... Y'a nettement mieux dans le genre, même chez Soleil...
Ishanti Danseuse sacrée
Y a pas à dire, "Ishanti" en met plein la vue à un point tel que ce grand déballage finit par devenir tape à l’oeil ! Je conçois que la bd ne doit pas se figer dans un carcan trop restrictif et, au contraire, s’ouvrir aux nombreuses possibilités qu’offrent les techniques d’aujourd’hui. Toutefois, si le traitement 2D de la couleur y est pour beaucoup dans la qualité visuelle des planches, je trouve ce procédé venant de l’animation peu adapté au monde de la bd. Bref, c’est bien réalisé mais ça ne me touche pas. De plus, je n’aime pas le glaçage du papier, même s’il est nécessaire pour mettre en valeur les couleurs 2D. Contrairement à certains, je n’ai pas d’aversion profonde envers les dessins de Crisse même si je les trouve trop stéréotypés avec des femmes à la plastique parfaite mais aux traits identiques. Enfin, certaines postures des protagonistes me semblent manquer de naturel. Disons que, pour conclure sur la partie graphique de l’album, Crisse se repose trop sur ses acquis sans forcer son talent outre mesure et c’est bien dommage. Et l’histoire dans tout ça ? Le scénario est assez faible et convenu, adoptant un rythme lent au début pour se précipiter sur la fin. On a vraiment l’impression que l’album mise tout sur le traitement des couleurs au détriment d’une histoire plus travaillée. Ce premier opus se rapprocherait plus d’un Atalante ou d’un Luuna mais n’oublions pas que Crisse est aussi capable de bien mieux (Perdita Queen ou encore Kookaburra) ! Ce qui est sûr, c’est que Crisse ne fait pas dans la demi-mesure.
Paradise
Je reste sur une impression mitigée après la lecture de ce premier tome. Si Bingono fait preuve d’une belle maîtrise graphique, je reste sur ma faim avec le récit de Sokal. A aucun moment, je n’ai réellement accroché à l’histoire qui ne présente rien de bien original. De plus, le choix de lieux fictifs ouvertement copiés sur des endroits existants a le don de m’agacer (Mauranie – Mauritanie ?). Le seul élément accrocheur est le lien étrange qui unit le félin à "Miss Smith" mais cela n’est pas suffisant pour que je suive cette série. Côté dessins, j’aime bien le style déjà "affirmé" de Bingono même si on pourrait lui reprocher des cadrages peu variés et un manque de détails dans certaines cases qui sont maladroitement masqués par une mise en couleur informatisée. Enfin, le rendu des planches est assez particulier avec une prédominance de tons mauves, choix pas très heureux selon moi mais les goûts et les couleurs . . . Je viens de lire le tome 2, histoire de voir où nous emmène Benoît Sokal. Le premier opus se terminait par le départ d’Ann Smith pour le sud de la Mauranie afin de rendre la liberté à son félin. Mais la saison des orages l’oblige à faire un détour et à passer par le désert des Molgraves . . . où habite une étrange peuplade qui passe sa vie dans les arbres. L’histoire avance mais doucement, trop doucement. Peu d’événements viennent perturber le récit qui, du coup, indiffère lecteur. Côté dessin, je suis toujours sous le charme du trait de Bingono même si je regrette le choix discutable des couleurs. Bref, serait-ce déjà un tome de transition ? J’en ai peur . . .
Wayne Shelton
BING, BANG, BLOOM, le scénario canarde dans tous les sens, les méchants sont vraiment méchants et les gentils ne sont pas aussi gentils qu’on peut le croire. Le tout ne fait pas vraiment une bonne BD. Tout est bien qui finit bien, Shelton ne s’abaisse pas à tuer, il reste un héros propre et qui ne se venge pas. Pour résumer c’est de la BD kleenex, vite lue, vite jetée, vite oubliée.
Le Spirou de Yoann & Vehlmann - Les Géants pétrifiés
Ça ressemble à du Spirou, ça a le goût du Spirou, mais ce n’est pas vraiment du Spirou. J’ai eu un avis mitigé pendant la lecture de ce nouvel opus. Les dialogues, avec un style actuel, m’ont dérangé et empêché de rentrer vraiment dans cette histoire. Je n’ai pas été convaincu par le scénario qui me semble un peu tiré par les cheveux surtout à la fin et il a trop le goût de déjà vu pour que je l’apprécie. Je suis un brin déçu mais bon ça se lit vite et facilement.
Section financière
Un joli petit sticker sur la couverture : « Par le scénariste de l'Ordre de Cicéron » et je succombe au charme du marketing en achetant cette nouvelle série. La lecture est plutôt agréable bien que le scénario manque d’originalité en marchant sur les plates bandes d’IRS par exemple. J’ai surtout été déçu par rapport à l’ordre de Cicéron qui est plus original et mieux construit, de plus à trop mettre en avant le héros on arrive parfois à des incohérences dans le déroulement d’une enquête qui devrait impliquer beaucoup plus la police qu’un procureur. Pour le moment, je ne suis donc pas franchement convaincu et j’attends le tome 2 pour avoir un avis définitif.
Lover masqué
Quand on décide de prendre un champion de la littérature comme héros, la moindre des choses est d'assurer au niveau écriture. Malheureusement, le texte de Frichet reste plat de bout en bout, les envolées poétiques de son héros se révélant bien médiocres. N'est pas Edmond Rostand qui veut ! Rimes pauvres voire foireuses (ingrate/claques, actes/délicates...), vers bancals, la poésie de son Lover Masqué ne casse pas trois pieds à un pentamètre iambique. Si on est indulgent, on peut dire que c'est à prendre au second degré et que c'est pour se moquer de la mauvaise poésie, si on est lucide on se dira plutôt que c'est de la paresse (il n'a pas l'air de beaucoup se relire : le même personnage est appelé "Von Skroubeul" et "Von Beulski" à deux pages d'intervalle, bien joué...) et que les qualités littéraires de l'auteur ne sont pas à la hauteur de ses ambitions. Si on ajoute à ça que le scénario n'est pas grand chose de plus qu'un prétexte à accumuler les lieux communs du genre action-espionnage, et que les gags ne sont pas marrants (en tout cas moi j'ai pas ri une seule fois en 46 pages), c'est bien parce que le dessin est pas mal que je mets 2/5.