Ahlala ... j'aime pas faire ça, j'aime pas mettre une note aussi mauvaise à une BD mais quand je n'ai vraiment pas aimé je me dois d'être honnête avec les autres et de le dire. Et là, franchement, ça faisait vraiment longtemps qu'une BD ne m'était pas tombée des mains comme ça ! Donc je dois le dire, vraiment, j'ai pas aimé.
Tout d'abord, le dessin de Loïc Sécheresse ne me convient pas. Ce n'est pas une critique, juste un constat. Je le connaissais déjà d'avant, par les blogs-bd qu'il tenait, et déjà là je n'arrivais pas à adhérer à son style. Je ne sais pas trop pourquoi, mais le côté très "souple" dans les personnages, les représentations de personnages qui sont en tout sens, je n'arrive pas à apprécier ce que je vois. C'est un premier blocage mais qui est assez problématique.
Pour le reste, je ne suis pas du tout rentré dans cette relecture du mythe de la ville d'Ys. Je ne connais pas la légende d'origine, mais là j'ai trouvé un gloubi-boulga de références orientées dans un sens et un propos auquel je n'adhère pas et qui me semble bien trop simpliste. Déjà, je n'ai pas compris la façon dont plusieurs personnages font de la magie pour représenter leur dieux. C'est inspiré de différentes sources (on voit les idées piochées dans la bible sur les miracles chrétiens) mais du coup, je trouve qu'on rentre plus dans un simple duel de mage qu'une véritable réflexion sur la foi (même si ce n'est pas le propos).
D'autre part, le côté anachronique permanent m'agace ! Mais m'agace ! C'est une vieille légende bretonne dans laquelle on vient mettre des trucs comme des boites de nuit (ok, les musiciens sont avec des binious, mais c'est une boite de nuit), ce qui me sort complètement de l'histoire. D'ailleurs le mélange entre premiers chrétiens et religion installés m'irrite aussi : c'est partir de principe de déformation historique pour poser le propos de son histoire. Donc ça n'a aucun fondement historique, d'accord, mais ça brise aussi l'immersion et l'intérêt du message. De fait, à partir du moment où une cathédrale est construite, j'ai su que je n'aimerai pas. Ca mélange les questionnements sur le pouvoir et la religion sans prendre le temps de faire une vraie réflexion sur la place laissée aux femmes dans la période du Haut Moyen-Âge, ou la question de l'appropriation du genre par l’Église dans la suite.
Et surtout ... ben je ne vois pas ce que le mythe d'Ys vient faire là. C'est une banale histoire d'obscurantisme religieux face à une volonté d'émancipation. Tellement peu original qu'on le voit recyclé partout et à toute les sauces actuellement. Déjà, ça simplifie tout à l'extrême : j'ai beau être profondément anti-religieux, je sais que ce n'est pas avec l'arrivée du Christianisme ou autre religion monothéiste que les femmes se sont vues confisquer le pouvoir. Pas sur qu'une romaine pouvait avoir plus de pouvoir avant l'arrivée de ces religions. Ensuite, ça oublie les réalités de la question du genre : la politique, les différenciations culturelles, la façon dont se sont construites les représentations etc ... Et enfin, ça fait très manichéen sans aucune nuance.
Je ne me suis pas senti attaqué par la BD, je précise. Ce n'est pas un simple coup de gueule parce que la BD aurait mis le doigt là où ça fait mal. C'est juste que je me suis profondément ennuyé en la lisant. J'ai poussé un soupire après un tiers des pages, j'ai survolé des dialogues lorsque je commençais à être lassé de la prose que j'ai trouvé insipide et les dissertations trop simples et faciles. Puis j'ai fini par survoler la BD en générale jusqu'à la fin qui ne m'a pas du tout convaincue.
Au final, je ressors de cette BD en n'ayant aucune envie de la relire et je pense que je vais l'oublier soigneusement et passer à autre chose. Niveau réflexion sur la place des femmes dans la société, je trouve qu'on a largement mieux (Peau d'Homme, pour ne citer qu'elle) et que celle-ci ne m'intéresse pas du tout.
Le nom de Loisel et la couverture que j’ai trouvée belle m’ont donné envie de lire cet album mais pour finir, je l’ai trouvé décevant. Les textes sont pourtant plutôt bons, les dessins assez beaux mais l’ensemble manque de cohérence et d’homogénéité. Mélanger les techniques graphiques, pourquoi pas, mais ici ça ne fonctionne pas très bien de même que le rapport texte/image qui peine à trouver une bonne dynamique. Une grosse déception, pour moi Loisel est passé à côté.
Série vraiment sympa, mais une fois encore :
*** Statut histoire : Série abandonnée : (Morvan repousse sans cesse le 5e et dernier tome) ***
Donc je vais pousser un coup de gueule, soit la série ne marche pas assez et ne se vend pas, là je peux comprendre.
Mais ici, apparemment le scénariste a abandonné la série après 4 tomes (prévu en 5).
Le scénariste c'est quand même le gars qui a prévu la chute de l'histoire, et ce plus ou moins au début
de son écriture (à moins qu'il soit un mauvais scénariste à la hollywoodienne et qu'il écrive à la va comme je te pousse suivant la météo).
Loin de moi cette idée pour MORVAN que j'aime beaucoup.
Par respect pour les lecteurs, j'aurais aimé avoir une autre version reprise par le site que : "Morvan repousse..."
Parce que "repousse" ça veut dire qu'il reste de l'espoir mais après plus de 15 ans, je pense qu'il n'y en a plus !
Donc gros "coup de gueule"
Bonjour,
J'ai pris ce livre dans l'espoir d'y trouver une histoire qui refléterait une réalité... et je vous avoue que je l'ai refermé bien déçue !
Une histoire bourrée de clichés sur la communauté maghrébine (à croire qu'il n'y a qu'eux dans les cités) ! Il n'y a pas une once de vrai dans ce livre qui s'arrête sur des termes très limites et assez vulgaires !
Je regrette de l'avoir lu !
Merci
Etonnant comme je peux être d'accord sur de nombreux points évoqués par les autres lecteurs, et comment cependant je peux au final être en désaccord total avec le propos de cet album. Si tant est qu'on puisse lui en trouver un, de propos.
Avec Les Ignorants, Davodeau mélangeait vin et bande dessinée, une oeuvre plaisante qui nous faisait rêvasser, sans cependant nous apprendre grand chose, ni sur le vin ni sur la bande dessinée.
Avec "Le droit du sol", il mélange cette fois randonnée et déchets nucléaires. Et ici, si on peut avoir l'impression d'avoir plus d'informations sur le nucléaire (et non sur la randonnée), avec des intervenants intéressants, que retiens-je au final ? Tout d'abord, que seuls apparaissent des anti-nucléaires, et ensuite que la plupart des arguments tournent autour des attitudes manipulatrices / malhonnêtes / anti-démocratiques entourant le laboratoire de Bure, arguments totalement inutiles et ne faisant que créer ou entretenir un climat de défiance en mélangeant tout et n'importe quoi.
On a donc un ouvrage ne présentant qu'un côté de ce qui aurait pu être un débat ou une vision plus globale permettant aux lecteurs d'être mieux informés et de décider ensuite en leur âme et conscience. L'argument "les pro-nucléaires ont déjà trop la parole" est pour moi totalement bidon. Je trouve qu'il existe au contraire une angoisse sur le sujet, largement entretenue par l'absence d'informations factuelles de qualité. Et de plus, si justement le propos était de montrer que le nucléaire et ses déchets était un mal intolérable, il aurait alors été nettement plus malin d'exposer les arguments pro-nucléaire pour les démonter ensuite.
Mais ensuite, sur les arguments donnés, on est parfois dans du grand n'importe quoi. Notre bon gouvernement use de méthodes totalitaires en recourant aux gens d'armes pour évacuer le bon peuple des environs de Bure. Ok, peut-être, mais quel est l'intérêt de cet argument par rapport à la problématique du nucléaire et des déchets ? Aucun.
On se retrouve donc, si l'on excepte l'intervention fort intéressante de Marc Dufumier, sans beaucoup plus d'informations factuelles à l'arrivée qu'au départ. Or justement, l'angoisse étant une forte inquiétude naissant du sentiment d'une menace omniprésente mais vague, un des seuls moyens de la dissiper est tout d'abord de prendre connaissance de son sujet, quitte à ce que la menace vague devienne une menace précise, et ensuite de prendre des actions pour réduire cette menace.
Sur ce point, cet ouvrage n'apporte rien. Même pas un avertissement sérieux. Il ne fait qu'entretenir un malaise, ou éventuellement conforter le lecteur antinucléaire dans ses idées. Et c'est bien ça qui me fait le détester : j'ai l'impression de n'avoir lu "rien".
Alors pour l'avertissement sérieux, on pourra se référer à Saison brune.
Et pour les informations factuelles (mais par un partisan du nucléaire), à Le Monde sans fin.
Ne connaissant absolument pas Malik Bentalha, j'ai lu cet album comme une BD d'humour tous publics classique mettant simplement en scène un gamin, ses amis et ses parents, dans une suite de gags en une planche se déroulant en grande partie à l'école ou en famille. Rien d'original sur le fond, déjà vu dans beaucoup d'autres séries humoristiques franco-belges. Ce gentil cancre et son meilleur ami se retrouvent dans des situations banales relativement amusantes, qu'il s'agisse d'essayer de ne pas être les plus nuls de la classe ou du cours de sport, ou de pouvoir jouer et manger autant que possible à la maison plutôt que de faire ses devoirs.
Mais il y a deux soucis rédhibitoires dans cette série.
Le premier est que le fameux gamin Malik est assez antipathique. Son ami Toufik et les autres protagonistes secondaires sont corrects, mais lui est plutôt pénible et braillard. On ne prend pas plaisir à le suivre comme personnage.
Et le deuxième, ce sont les chutes des gags... Elles sont rigoureusement nulles. C'est bien simple, les saynètes et les dialogues des cases précédentes ne cassent pas des briques mais ils attirent malgré tout plus facilement le sourire que les chutes en bas de page qui semblent chercher à tout prix à être moins drôles que le reste. Ces chutes viennent gâcher des situations qui autrement auraient pu être plutôt amusantes.
Quant au dessin, je ne reconnais même pas le style de Pacco dont j'aime d'ordinaire la patte quand elle se rapproche de celle de Margaux Motin. Ici le trait est plat et le rendu froid et sans âme. Ça ne pousse pas à la lecture.
C'est le type de série pour un public assez jeune que je n'apprécie pas trop. Le scénario est un papier coller de Jurassic Park pimenté King Kong.
Je trouve l'humour très bas de gamme avec des situations parsemées d'invraisemblances et de sottises.
Le graphisme avec ces corps ridicules n'est vraiment pas à mon goût. Je passe.
Je confirme que je ne suis pas très fan des séries sans texte. Je dois avouer que je n'ai pas compris grand-chose à la déambulation de ce rongeur.
En quoi cacher une seringue usagée pour piquer une personne est-il drôle ? Où mettre le feu ? C'est trop fort pour moi. Comme le graphisme très géométrique ne me convient guère ainsi qu'une mise en couleur très agressive dans ces rouges et gris, ce ne fut pas une lecture agréable.
Je ne suis vraiment pas sur la même ligne que le jury du Festival de Cognac. Je n'ai vraiment rien apprécié dans cette intrigue animalière très convenue.
Une alliance de circonstance entre un pseudo héros-tueur et ses ennemis de toujours, les rats, pour contrecarrer un président qui a une vague ressemblance avec un candidat à la Présidentielle.
Je n'aime pas le graphisme anguleux et agressif comme la mise en couleur dans des teintes sombres ou vert de gris. Mais le pire est la vulgarité des dialogues et des situations.
Pas du tout ma tasse de thé.
Je ne suis pas autant connaisseur et surtout très fan de l'univers de H.P. Lovecraft que je le suis de celui d'Edgar Poe, pour moi l'horreur de l'indicible et ces créatures de cauchemar, ça ne m'a jamais trop emballé. C'est pourquoi j'avais commencé à lire ce volume il y a 4 ou 5 ans et puis j'avais laissé tomber parce que ça ne me passionnait pas ; faut dire que Alan Moore, je n'en suis absolument pas fan non plus, ce soi-disant génie anglais du scénario m'a souvent déçu dans toutes les approches que j'ai pu faire de ses Bd, la seule qui m'ait vraiment intéressé étant V pour Vendetta que j'avais lue après avoir vu le film.
Donc en reprenant la lecture entière de cet ouvrage, sachant que c'était à la fois signé Moore et que c'était basé sur l'univers de Lovecraft, j'y allais un peu à reculons... j'aurais peut-être mieux fait de ne pas y revenir.
En fait, en s'attaquant à un monument de la littérature fantastique, Alan Moore se livre à une relecture très personnelle du mythe de Cthullhu. Le titre fait évidemment référence au fameux Necronomicon, et Moore semble y faire de nombreuses allusions érudites, mais il ne s'agit pas d'une adaptation fidèle à l'un des récits de Lovecraft, c'est plutôt une réécriture toute personnelle où Moore en profite pour décrire un monde en perdition et une charge carabinée de la société qui selon lui, est peuplée de dégénérés.
Au bout d'un moment, j'en ai eu vite assez, tout ceci est assez révulsant et verse dans un récit foutraque et des plus malsain dans lequel je n'ai pas pu ni voulu rentrer, on dirait que Moore a voulu donner un côté encore plus sombre et surtout très sordide, voire trash à cet univers en insistant sur un aspect cradoque, putride et sexuel des monstres, ce qui donne lieu à des séquences dégoûtantes. Ceci est évidemment accentué par le dessin que j'ai trouvé correct bien que sans génie, mais vraiment, cette lecture me conforte encore une fois de plus dans mon rejet, je refuse tout simplement de considérer Alan Moore comme un scénariste de génie, pour moi, c'est du racolage cradingue et vomitoire, je doute même que ce genre de séquences se retrouvent dans l'oeuvre de Lovecraft avec un degré aussi pervers.
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Ys
Ahlala ... j'aime pas faire ça, j'aime pas mettre une note aussi mauvaise à une BD mais quand je n'ai vraiment pas aimé je me dois d'être honnête avec les autres et de le dire. Et là, franchement, ça faisait vraiment longtemps qu'une BD ne m'était pas tombée des mains comme ça ! Donc je dois le dire, vraiment, j'ai pas aimé. Tout d'abord, le dessin de Loïc Sécheresse ne me convient pas. Ce n'est pas une critique, juste un constat. Je le connaissais déjà d'avant, par les blogs-bd qu'il tenait, et déjà là je n'arrivais pas à adhérer à son style. Je ne sais pas trop pourquoi, mais le côté très "souple" dans les personnages, les représentations de personnages qui sont en tout sens, je n'arrive pas à apprécier ce que je vois. C'est un premier blocage mais qui est assez problématique. Pour le reste, je ne suis pas du tout rentré dans cette relecture du mythe de la ville d'Ys. Je ne connais pas la légende d'origine, mais là j'ai trouvé un gloubi-boulga de références orientées dans un sens et un propos auquel je n'adhère pas et qui me semble bien trop simpliste. Déjà, je n'ai pas compris la façon dont plusieurs personnages font de la magie pour représenter leur dieux. C'est inspiré de différentes sources (on voit les idées piochées dans la bible sur les miracles chrétiens) mais du coup, je trouve qu'on rentre plus dans un simple duel de mage qu'une véritable réflexion sur la foi (même si ce n'est pas le propos). D'autre part, le côté anachronique permanent m'agace ! Mais m'agace ! C'est une vieille légende bretonne dans laquelle on vient mettre des trucs comme des boites de nuit (ok, les musiciens sont avec des binious, mais c'est une boite de nuit), ce qui me sort complètement de l'histoire. D'ailleurs le mélange entre premiers chrétiens et religion installés m'irrite aussi : c'est partir de principe de déformation historique pour poser le propos de son histoire. Donc ça n'a aucun fondement historique, d'accord, mais ça brise aussi l'immersion et l'intérêt du message. De fait, à partir du moment où une cathédrale est construite, j'ai su que je n'aimerai pas. Ca mélange les questionnements sur le pouvoir et la religion sans prendre le temps de faire une vraie réflexion sur la place laissée aux femmes dans la période du Haut Moyen-Âge, ou la question de l'appropriation du genre par l’Église dans la suite. Et surtout ... ben je ne vois pas ce que le mythe d'Ys vient faire là. C'est une banale histoire d'obscurantisme religieux face à une volonté d'émancipation. Tellement peu original qu'on le voit recyclé partout et à toute les sauces actuellement. Déjà, ça simplifie tout à l'extrême : j'ai beau être profondément anti-religieux, je sais que ce n'est pas avec l'arrivée du Christianisme ou autre religion monothéiste que les femmes se sont vues confisquer le pouvoir. Pas sur qu'une romaine pouvait avoir plus de pouvoir avant l'arrivée de ces religions. Ensuite, ça oublie les réalités de la question du genre : la politique, les différenciations culturelles, la façon dont se sont construites les représentations etc ... Et enfin, ça fait très manichéen sans aucune nuance. Je ne me suis pas senti attaqué par la BD, je précise. Ce n'est pas un simple coup de gueule parce que la BD aurait mis le doigt là où ça fait mal. C'est juste que je me suis profondément ennuyé en la lisant. J'ai poussé un soupire après un tiers des pages, j'ai survolé des dialogues lorsque je commençais à être lassé de la prose que j'ai trouvé insipide et les dissertations trop simples et faciles. Puis j'ai fini par survoler la BD en générale jusqu'à la fin qui ne m'a pas du tout convaincue. Au final, je ressors de cette BD en n'ayant aucune envie de la relire et je pense que je vais l'oublier soigneusement et passer à autre chose. Niveau réflexion sur la place des femmes dans la société, je trouve qu'on a largement mieux (Peau d'Homme, pour ne citer qu'elle) et que celle-ci ne m'intéresse pas du tout.
Troubles fêtes
Le nom de Loisel et la couverture que j’ai trouvée belle m’ont donné envie de lire cet album mais pour finir, je l’ai trouvé décevant. Les textes sont pourtant plutôt bons, les dessins assez beaux mais l’ensemble manque de cohérence et d’homogénéité. Mélanger les techniques graphiques, pourquoi pas, mais ici ça ne fonctionne pas très bien de même que le rapport texte/image qui peine à trouver une bonne dynamique. Une grosse déception, pour moi Loisel est passé à côté.
7 secondes
Série vraiment sympa, mais une fois encore : *** Statut histoire : Série abandonnée : (Morvan repousse sans cesse le 5e et dernier tome) *** Donc je vais pousser un coup de gueule, soit la série ne marche pas assez et ne se vend pas, là je peux comprendre. Mais ici, apparemment le scénariste a abandonné la série après 4 tomes (prévu en 5). Le scénariste c'est quand même le gars qui a prévu la chute de l'histoire, et ce plus ou moins au début de son écriture (à moins qu'il soit un mauvais scénariste à la hollywoodienne et qu'il écrive à la va comme je te pousse suivant la météo). Loin de moi cette idée pour MORVAN que j'aime beaucoup. Par respect pour les lecteurs, j'aurais aimé avoir une autre version reprise par le site que : "Morvan repousse..." Parce que "repousse" ça veut dire qu'il reste de l'espoir mais après plus de 15 ans, je pense qu'il n'y en a plus ! Donc gros "coup de gueule"
La Part du ghetto
Bonjour, J'ai pris ce livre dans l'espoir d'y trouver une histoire qui refléterait une réalité... et je vous avoue que je l'ai refermé bien déçue ! Une histoire bourrée de clichés sur la communauté maghrébine (à croire qu'il n'y a qu'eux dans les cités) ! Il n'y a pas une once de vrai dans ce livre qui s'arrête sur des termes très limites et assez vulgaires ! Je regrette de l'avoir lu ! Merci
Le Droit du sol
Etonnant comme je peux être d'accord sur de nombreux points évoqués par les autres lecteurs, et comment cependant je peux au final être en désaccord total avec le propos de cet album. Si tant est qu'on puisse lui en trouver un, de propos. Avec Les Ignorants, Davodeau mélangeait vin et bande dessinée, une oeuvre plaisante qui nous faisait rêvasser, sans cependant nous apprendre grand chose, ni sur le vin ni sur la bande dessinée. Avec "Le droit du sol", il mélange cette fois randonnée et déchets nucléaires. Et ici, si on peut avoir l'impression d'avoir plus d'informations sur le nucléaire (et non sur la randonnée), avec des intervenants intéressants, que retiens-je au final ? Tout d'abord, que seuls apparaissent des anti-nucléaires, et ensuite que la plupart des arguments tournent autour des attitudes manipulatrices / malhonnêtes / anti-démocratiques entourant le laboratoire de Bure, arguments totalement inutiles et ne faisant que créer ou entretenir un climat de défiance en mélangeant tout et n'importe quoi. On a donc un ouvrage ne présentant qu'un côté de ce qui aurait pu être un débat ou une vision plus globale permettant aux lecteurs d'être mieux informés et de décider ensuite en leur âme et conscience. L'argument "les pro-nucléaires ont déjà trop la parole" est pour moi totalement bidon. Je trouve qu'il existe au contraire une angoisse sur le sujet, largement entretenue par l'absence d'informations factuelles de qualité. Et de plus, si justement le propos était de montrer que le nucléaire et ses déchets était un mal intolérable, il aurait alors été nettement plus malin d'exposer les arguments pro-nucléaire pour les démonter ensuite. Mais ensuite, sur les arguments donnés, on est parfois dans du grand n'importe quoi. Notre bon gouvernement use de méthodes totalitaires en recourant aux gens d'armes pour évacuer le bon peuple des environs de Bure. Ok, peut-être, mais quel est l'intérêt de cet argument par rapport à la problématique du nucléaire et des déchets ? Aucun. On se retrouve donc, si l'on excepte l'intervention fort intéressante de Marc Dufumier, sans beaucoup plus d'informations factuelles à l'arrivée qu'au départ. Or justement, l'angoisse étant une forte inquiétude naissant du sentiment d'une menace omniprésente mais vague, un des seuls moyens de la dissiper est tout d'abord de prendre connaissance de son sujet, quitte à ce que la menace vague devienne une menace précise, et ensuite de prendre des actions pour réduire cette menace. Sur ce point, cet ouvrage n'apporte rien. Même pas un avertissement sérieux. Il ne fait qu'entretenir un malaise, ou éventuellement conforter le lecteur antinucléaire dans ses idées. Et c'est bien ça qui me fait le détester : j'ai l'impression de n'avoir lu "rien". Alors pour l'avertissement sérieux, on pourra se référer à Saison brune. Et pour les informations factuelles (mais par un partisan du nucléaire), à Le Monde sans fin.
C'est la récré !
Ne connaissant absolument pas Malik Bentalha, j'ai lu cet album comme une BD d'humour tous publics classique mettant simplement en scène un gamin, ses amis et ses parents, dans une suite de gags en une planche se déroulant en grande partie à l'école ou en famille. Rien d'original sur le fond, déjà vu dans beaucoup d'autres séries humoristiques franco-belges. Ce gentil cancre et son meilleur ami se retrouvent dans des situations banales relativement amusantes, qu'il s'agisse d'essayer de ne pas être les plus nuls de la classe ou du cours de sport, ou de pouvoir jouer et manger autant que possible à la maison plutôt que de faire ses devoirs. Mais il y a deux soucis rédhibitoires dans cette série. Le premier est que le fameux gamin Malik est assez antipathique. Son ami Toufik et les autres protagonistes secondaires sont corrects, mais lui est plutôt pénible et braillard. On ne prend pas plaisir à le suivre comme personnage. Et le deuxième, ce sont les chutes des gags... Elles sont rigoureusement nulles. C'est bien simple, les saynètes et les dialogues des cases précédentes ne cassent pas des briques mais ils attirent malgré tout plus facilement le sourire que les chutes en bas de page qui semblent chercher à tout prix à être moins drôles que le reste. Ces chutes viennent gâcher des situations qui autrement auraient pu être plutôt amusantes. Quant au dessin, je ne reconnais même pas le style de Pacco dont j'aime d'ordinaire la patte quand elle se rapproche de celle de Margaux Motin. Ici le trait est plat et le rendu froid et sans âme. Ça ne pousse pas à la lecture.
Norton Gutiérrez
C'est le type de série pour un public assez jeune que je n'apprécie pas trop. Le scénario est un papier coller de Jurassic Park pimenté King Kong. Je trouve l'humour très bas de gamme avec des situations parsemées d'invraisemblances et de sottises. Le graphisme avec ces corps ridicules n'est vraiment pas à mon goût. Je passe.
Ratoon
Je confirme que je ne suis pas très fan des séries sans texte. Je dois avouer que je n'ai pas compris grand-chose à la déambulation de ce rongeur. En quoi cacher une seringue usagée pour piquer une personne est-il drôle ? Où mettre le feu ? C'est trop fort pour moi. Comme le graphisme très géométrique ne me convient guère ainsi qu'une mise en couleur très agressive dans ces rouges et gris, ce ne fut pas une lecture agréable.
Du Rififi chez les clébards
Je ne suis vraiment pas sur la même ligne que le jury du Festival de Cognac. Je n'ai vraiment rien apprécié dans cette intrigue animalière très convenue. Une alliance de circonstance entre un pseudo héros-tueur et ses ennemis de toujours, les rats, pour contrecarrer un président qui a une vague ressemblance avec un candidat à la Présidentielle. Je n'aime pas le graphisme anguleux et agressif comme la mise en couleur dans des teintes sombres ou vert de gris. Mais le pire est la vulgarité des dialogues et des situations. Pas du tout ma tasse de thé.
Neonomicon
Je ne suis pas autant connaisseur et surtout très fan de l'univers de H.P. Lovecraft que je le suis de celui d'Edgar Poe, pour moi l'horreur de l'indicible et ces créatures de cauchemar, ça ne m'a jamais trop emballé. C'est pourquoi j'avais commencé à lire ce volume il y a 4 ou 5 ans et puis j'avais laissé tomber parce que ça ne me passionnait pas ; faut dire que Alan Moore, je n'en suis absolument pas fan non plus, ce soi-disant génie anglais du scénario m'a souvent déçu dans toutes les approches que j'ai pu faire de ses Bd, la seule qui m'ait vraiment intéressé étant V pour Vendetta que j'avais lue après avoir vu le film. Donc en reprenant la lecture entière de cet ouvrage, sachant que c'était à la fois signé Moore et que c'était basé sur l'univers de Lovecraft, j'y allais un peu à reculons... j'aurais peut-être mieux fait de ne pas y revenir. En fait, en s'attaquant à un monument de la littérature fantastique, Alan Moore se livre à une relecture très personnelle du mythe de Cthullhu. Le titre fait évidemment référence au fameux Necronomicon, et Moore semble y faire de nombreuses allusions érudites, mais il ne s'agit pas d'une adaptation fidèle à l'un des récits de Lovecraft, c'est plutôt une réécriture toute personnelle où Moore en profite pour décrire un monde en perdition et une charge carabinée de la société qui selon lui, est peuplée de dégénérés. Au bout d'un moment, j'en ai eu vite assez, tout ceci est assez révulsant et verse dans un récit foutraque et des plus malsain dans lequel je n'ai pas pu ni voulu rentrer, on dirait que Moore a voulu donner un côté encore plus sombre et surtout très sordide, voire trash à cet univers en insistant sur un aspect cradoque, putride et sexuel des monstres, ce qui donne lieu à des séquences dégoûtantes. Ceci est évidemment accentué par le dessin que j'ai trouvé correct bien que sans génie, mais vraiment, cette lecture me conforte encore une fois de plus dans mon rejet, je refuse tout simplement de considérer Alan Moore comme un scénariste de génie, pour moi, c'est du racolage cradingue et vomitoire, je doute même que ce genre de séquences se retrouvent dans l'oeuvre de Lovecraft avec un degré aussi pervers.