Du Rififi chez les clébards

Note: 2.2/5
(2.2/5 pour 5 avis)

Festival Polar de Cognac 2006 : Prix du meilleur one-shot ou de la meilleure mini-série BD Du Rififi chez les clébards est un thriller animalier qui utilise les ficelles du genre dans une démarche résolument d'auteur.


Chiens La Boite à Bulles Les prix du Festival Polar de Cognac Sociétés animales

T'aurais du rester dans ta poubelle, Dick ! Bien au chaud contre ta gonzesse, plutôt que d'aller errer dans les rues à la recherche de pas grand chose. Ca t'aurait évité bien des emmerdes. Ca t'aurait éviter de tomber sur un cadavre et de te laisser embarquer dans un complot bien pourri, de t'apercevoir que l'amour ou l'amitié ne valent pas grand chose quand la mouise vous guette. Surtout, ça t'aurait évité de devenir un héros et de te poser bien des questions sur ta vie, ce genre de questions qui fait qu'on ne sait plus trop si l'on doit avancer ou reculer... Du Rififi chez les clébards est un thriller animalier qui utilise les ficelles du genre dans une démarche résolument d'auteur. Imprégné des grands classique de l’école franco-belge et ouvert sur des techniques narratives empruntant autant aux mangas qu'aux BD alternatives, Jean-Christophe Pol compose un one-shot d’une rare intensité mêlant action, suspense, humour, émotion, dynamisme et dialogues à la San Antonio.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Avril 2006
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Du Rififi chez les clébards © La Boîte à Bulles 2006
Les notes
Note: 2.2/5
(2.2/5 pour 5 avis)
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02/04/2006 | Ro
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L'avatar du posteur bamiléké

Je ne suis vraiment pas sur la même ligne que le jury du Festival de Cognac. Je n'ai vraiment rien apprécié dans cette intrigue animalière très convenue. Une alliance de circonstance entre un pseudo héros-tueur et ses ennemis de toujours, les rats, pour contrecarrer un président qui a une vague ressemblance avec un candidat à la Présidentielle. Je n'aime pas le graphisme anguleux et agressif comme la mise en couleur dans des teintes sombres ou vert de gris. Mais le pire est la vulgarité des dialogues et des situations. Pas du tout ma tasse de thé.

05/10/2022 (modifier)
Par Pierig
Note: 2/5
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Ce polar canin m’a vraiment déçu. Il n’y a pas grand-chose à sauver de ce récit à la trame convenue. Les propos vulgaires (du San Antonio ?) tenus par les protagonistes à quatre pattes ne les rendent pas plus attachants. J’ai vraiment eu l’impression de lire un mauvais polar fait de bouts de ficelles plus usés les uns que les autres. Certains trouveront que c’est un clin d’oeil à des bons polars d’antan mais moi je trouve cela affligeant ! Les planches font par contre l’objet d’un certain travail de recherche. A y regarder de plus près, cela est surtout vrai pour la mise en couleur et la mise en page. Lecture décevante en perspective . . .

02/07/2008 (modifier)
Par Alix
Note: 3/5
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Un polar tout ce qu’il y a de plus standard, dont la seule originalité est de mettre en scène des animaux… L’intrigue n’est pas mauvaise, loin de là, mais n’innove pas d’un iota. Un coupable innocent, un politicien véreux, un journaliste qui aide le héros… bref, toute la galerie « polaresque » est à l’appel. Le dessin est sympa, et la lecture quand même agréable… mais ne vous attendez pas à un scénario transcendant, sinon vous risquez d’être déçu. A lire à l’occasion…

15/07/2006 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5
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Jean-Christophe Pol se pose beaucoup de questions. Sur la vie, l'amour, l'amitié, la mort... Dans Une Ame à l'amer, chez Carabas, il avait déjà posé les bases d'un univers à la fois sombre et complexe, qui interroge notre quotidien et interpelle nos convictions profondes. Mais cet album était bien barré. "Du rififi chez les clébards" est moins barré, mais reflète tout de même les obsessions de l'auteur, dans un récit noir, appliqué au monde animalier qui avait perdu une telle intensité depuis que Macherot avait arrêté Sibylline... On voit également les influences de Franquin dans ce récit. pas le Franquin de Gaston Lagaffe, non, celui des Idées Noires, dans la mesure où cela se déroule dans un environnement pourri et sans espoir... Une bonne lecture, mais à éviter les jours de déprime...

15/05/2006 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
L'avatar du posteur Ro

Une BD qui part sur une idée assez originale mais qu'au final je trouve pas mal sans plus. A voir la couverture et le style du dessin, on pourrait s'attendre à de l'animalier assez gentil, avec un bon chien-chien comme héros et une intrigue légère. Au lieu de ça, on tombe dès les premières planches dans un récit noir à tendance un peu trash. Le dessin n'est pas mauvais, avec là encore un certain contraste entre des décors réussis, mais dans un style assez Disney ou Pif Gadget, et des personnages plus anguleux, plus agressifs. La mise en page est plutôt travaillée, on est loin d'un simple gaufrier. Ca marche assez bien. Seules quelques cases et quelques moments d'action sont un peu confus et difficilement déchiffrables. Le récit m'a surpris par son aspect trash du départ. Mais je dois dire que cela colle assez bien avec l'univers canin dans lequel la BD nous mène. Après tout, les chiens reniflent les merdes des autres, se reniflent le cul, pissent partout, bouffent des trucs parfois immondes, etc... On n'a pas droit à tout ça dans Du Rififi chez les clébards mais je dois dire que j'ai bien aimé cette approche à la fois antropomorphique et purement animale des personnages canins. C'est là tout l'interêt de cette BD à mes yeux, la façon dont elle nous emmène dans un "vrai" univers de chiens. Par contre, l'éditeur parle de dialogues "à la San-Antonio", je suis loin de penser que l'auteur a ici le talent de Frédéric Dard : au contraire, je trouve les dialogues artificiellement remplis d'argot et de jurons et je trouve que ça n'apporte rien au récit, bien au contraire. Bref, je n'ai guère apprécié les dialogues de cette BD. Quant à l'intrigue, je dois dire qu'elle m'a assez peu captivé. Le polar que représente cette BD est scindé à mes yeux en deux parties, avec une première fin partielle au deux-tiers de l'album puis un second dénouement après quelques péripéties supplémentaires. Mais d'une part, j'ai trouvé la première enquête assez naïve, dans le style où on a tout compris dès les premières planches, intrigue tellement bateau qu'hormis son aspect trash je la trouve presque enfantine. Et d'autre part, la seconde partie action est embourbée dans une réflexion en parrallèle sur le fait d'être un héros/tueur et de devoir accepter certaines responsabilités, faire confiance, etc... Une prise de tête que j'ai trouvée trop artificielle, trop bidon tout simplement pour accrocher. Bref, une oeuvre que je trouve d'un côté entre deux eaux, avec un décor trash sur une intrigue naïve, et d'un autre côté assez inaboutie car plombée par des éléments plutôt mal amenés et trop artificiels dans le récit.

02/04/2006 (modifier)