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Par Don Lope
Note: 4/5
Couverture de la série Donjon Parade
Donjon Parade

"Donjon Parade" est une grosse rigolade mais j’aime ça. Beaucoup moins sérieux que les autres "Donjons" (on n’a pas l’impression de lire la même série selon que l’on s’attaque à "Crépuscule" ou à "Parade"), cette série n’est pourtant pas dénuée de qualités. Le dessin est exemplaire, c’est le plus réussi de tous les albums parus (avec celui de Yoann), en tout cas le plus adapté à mes goûts; il faut dire que je suis assez fan du graphisme de Larcenet qui s’est attaqué ici à une entreprise particulièrement périlleuse : ces tomes se déroulant entre les albums 1 et 2 de Zénith, il y avait un certain environnement graphique à respecter, ce que Larcenet a fait à merveille tout en ajoutant une touche très personnelle. Les histoires enfin, quoique très courtes, sont absolument tordantes (mention spéciale à la 1 et la 3 qui vont plus à l’essentiel et restent plus fines que le très scato tome 4 au demeurant assez drôle). On y voit le donjon sans cesse menacé (par la concurrence, par une invasion de crapauds), et cet angle très humoristique marche parfaitement. Marvin et Herbert, toujours aussi peu courageux, sont des personnages savoureux. Un "Donjon" peut-être un peu moins "hype" que les autres mais que, personnellement, j’adore.

14/11/2003 (modifier)
Par Don Lope
Note: 5/5
Couverture de la série Donjon Crépuscule
Donjon Crépuscule

"Donjon Crépuscule" est mon cycle préféré. Si l'on y adjoint les "Donjon Monsters" 3 et 4 que je considère, à l'instar de ThePat, comme des "Crépuscule" délocalisés, je considère que ce cycle vaut bien la note de 5. Cela parait étonnant tant il semble que ce cycle soit le moins aimé des lecteurs. Personnellement, j'aime ce monde post-apocalyptique, la noirceur qui enveloppe les personnages, leur mal-être et la rédemption que le grand Kan est en train de vivre. J'aime ce Marvin devenu aussi philosophe, les chamans me font mourir de rire et le passage où les herbes magiques sont fumées en dépit du bon sens dans le tome 103 est absolument hilarant (de même que le retour du roi des Olfs). Tout me touche dans ce cycle, et je suis ébahi par la maîtrise scénaristique de Trondheim et Sfar qui n'hésitent pas à casser leur carcan dans un tome 103 à la narration pour le moins originale. L'ensemble est d'une cohérence incroyable comme le montre l'étincelante réussite qu'est la trilogie Armaggedon! Le seul regret que je peux avoir, c'est que n'étant vraiment pas fan du dessin de Sfar, je préférais largement son graphisme du tome 101, quand il cherchait plus à copier le style de Trondheim. Tant pis, il est de toutes façons bien difficile pour un dessinateur de dénaturer ainsi son style, je suppose que cela ne doit pas être très épanouissant.

14/11/2003 (modifier)
Par Don Lope
Note: 4/5
Couverture de la série Donjon Monsters
Donjon Monsters

Difficile de faire une critique globale de "Donjon Monsters" tant les tomes sont différents. C'est un peu le principe du cycle ceci dit, et c'est très bien. Il est assez plaisant de découvrir des niveaux encore inconnus. Tome 1: Jean Jean la terreur 4/5 Un tome sympathique, qui vaut plus par la présence du rusé Guillaume de la Cour (sympathique clin d'oeil à Guy Delcourt) que par son personnage titre (et néammoins mineur) Jean-Jean. C'est plaisant et intéressant avant de lire Donjon Zenith 4. De même, on y découvre le porteur de l'épée du destin qui se fait défoncer la gueule dans le premier "Zénith". Tome 2: Le géant qui pleure 3/5 Un tome nettement moins bon que les autres "Donjon" mais qui se laisse tout de même lire. Le scénario est très léger voire parfois bizarre en ce qui concerne le caractère de certains des personnages (Marvin notamment) mais le propos assez noir est plutôt efficace. Le dessin pas toujours hyper travaillé dans les tomes est ici franchement moche. Première incursion mitigée pour JC Menu chez un éditeur plus "commercial" qu'à son habitude (il a dû exploser son record de vente là). Tome 3: La carte majeure 5/5 Deuxième opus de la trilogie, "La carte majeure" bénéficie du talent incomparable d'Andréas, notamment en ce qui concerne la mise en page, extrêmement osée et parfaitement réussie. Ce tome est plus humoristique qu'"Armaggedon" mais je ne vois pas trop en quoi Marvin le Rouge est un personnage secondaire. Intrigue passionnante, pas de temps mort : cet album est un must. Tome 4: Le noir seigneur 5/5 Dernier volet de la trilogie et un nouveau chef d'oeuvre. Formellement moins fort que l'album d'Andreas, cela reste un vrai plaisir tant le scénario est prenant. C'est la partie que j'ai pris le plus de plaisir à lire; on comprend enfin la dualité Grand Kan / Herbert et comment il arrive à se débarasser de l'entité noire. Le dessin de Blanquet est un de ceux que j'aime le plus et le scénario est une merveille d'horlogerie suisse (les personnages volant en arrière-plan, je les ai déjà vu quelque part :)) Tome 5: La nuit du tombeur 5/5 Quoique l'époque "Potron-Minet" soit celle que j'aime le moins, j'ai adoré cet album dans les méandres de l'école de nécromancie. Les personnages sont croqués à merveille (ah Zongo!) et l'intrigue qui apparaît mineure prend plus d'ampleur à la lecture de "Mon fils le tueur". Un des tous meilleurs albums, tous cycles confondus. Tome 6: Du ramdam chez les brasseurs 3/5 Un des plus beaux "Donjons" sans contestation. Yoann en couleur directe assure plus que bien. Ses couleurs sont magnifiques, il est presque dommage que son talent ait servi à une intrigue aussi mineure, même si l'histoire reste sympathique, Grogro étant un personnage paradoxalement assez charismatique. Tome 7: Mon fils le tueur 4/5 Je ne suis malheureusement pas hyper sensible au style graphique de Blutch (que ce soit en noir et blanc ou en couleurs). Mais ce "Monsters" très très noir m'a, à la relecture, finalement beaucoup plu. Même si l'évolution de l'intrigue est un peu trop abrupte, celle-ci est vraiment passionnante. Mis en parallèle avec "La nuit du tombeur", cet album constitue une pièce de choix et un incontournable dans la saga du "Donjon". Tome 8: Crève-coeur 3/5 Probablement la plus belle couverture de tous les donjons jusqu'à présent. Par contre, je suis beaucoup moins sous le charme en ce qui concerne le dessin. Difficile à aborder, vraiment original, il séduira probablement ceux qui ont adoré Blutch dans le tome précédent. Il est clair pour ma part que c'est pas trop mon truc. Niveau scénario, c'est un des Donjon les plus noirs (torture, meurtres, prison) à l'humour quasi-absent. Situé à la période Potron-Minet qui est celle que j'aime le moins et dénué de la poésie d'un "Crépuscule", ça n'était à la base pas vraiment pour moi. La narration semblable à celle d'Armageddon (quasiment que des récitatifs off) ne rend pas cet opus plus abordable. Pas raté mais pas totalement à mon goût. Tome 9: Les profondeurs 5/5 Un petit chef d'oeuvre! Seul bémol: la fin assez ouverte; connaitra t-on un jour ce qu'il advient par la suite, dans un autre "Monsters" peut-être, ou les auteurs considérent-ils que le changement de camp du personnage central illustre suffisamment leurs propos? Sinon, rien à jeter: on est face à un Monster très noir (habituel dans cette période "Crépuscule"), extrêmement violent (violence assez distanciée par le choix des personnages), magnifié par le dessin précis et superbe de Killofer et qui, de plus, nous emmène dans des endroits encore inexplorés. De mémoire, il me semble d'ailleurs que c'est le premier album ou le donjon n'apparait pas une seule fois. Tome 10: Des soldats d'honneur 3/5 Encore un tome avec, exclusivement cette fois-ci, des récitatifs off. J'avoue que le concept me gave un peu même s'il se prête bien aux histoires très noires, ce qui est une nouvelle fois le cas ici, avec ce "Monsters" qui, comme celui de Killofer, se situe en période "Crépuscule", période la plus intéressante à mon avis. Un tome sur l'honneur et l'endoctrinement qui pousse les deux concepts aussi loin que possible. Le graphisme à grand coups de hachures (à la Blutch j'ai envie de dire, même si les puristes vont tiquer) me séduit très moyennement, d'autant qu'il me semble avoir lu du Bézian dans un style très différent. Bref un tome très noir mais assez loin des meilleurs de la série tout de même.

14/11/2003 (modifier)
Par Miquette
Note: 4/5
Couverture de la série Sac à puces
Sac à puces

Sac à Puces est LE chien qu'on aimerait avoir! Drôle, intelligent et toujours des idées de bêtises à faire! Et puis on s'attache très vite à cette famille et à tous ses membres : les petits turbulents et les parents à l'humour très drôle! Bonne note pour une bonne BD.

14/11/2003 (modifier)
Par Miquette
Note: 5/5
Couverture de la série Calvin et Hobbes
Calvin et Hobbes

"Quoi? Tu connais pas Calvin et Hobbes?!?!" Voilà comment ma meilleure amie m'a annoncé que j'ignorais l'existence d'une des meilleures bds du moment... Cette lacune a été vite comblée... Et là j'ai trouvé un humour à se tordre de rire comme ici où Calvin et Hobbes (son tigre) : - J'en ai assez de ces histoires de responsabilité personnelle! J'ai déjà fait ma part du bien du monde. - Vraiment? - Oui! Je suis né! Mais il y aussi une grande philosophie dans ces BDs, plein de messages... Comme ici : - Regarde, j'ai capturé un papillon! - Si les hommes pouvaient mettre des arcs-en-ciel dans des zoos, ils le feraient. CUUULTE!!!

14/11/2003 (modifier)
Couverture de la série Sam & Twitch
Sam & Twitch

Un 4/5 pour les 2 premiers tomes qui sont sont une merveille au niveau mise en scène. L'histoire elle-même n'est ni banale ni géniale, elle est bien construite et riche en rebondissement, certains passages sont très bons, c'est plutôt au niveau de l'histoire globale que c'est un peu banal. Mais il y a tellement de choses à lire que c'est assez peu important. La mise en scène, le découpage, sont variés, ce qui indique le rythme de lecture, très imaginatif. Le dessin est classe, mis en valeur par la couleur (très important, car le dessin est dans le style comics mais la couleur est plutôt sombre, brune, verte, rien de flashy), bref, très agréable à lire. Le tome 3 reprend les personnages et leur colle une nouvelle aventure, bon, c'est sympa, le dessinateur a changé, le dessin est plus "rond", moins torturé, c'est dommage. Ca vaut un 3/5. Le tome 4 casse tout, encore un changement de dessinateur, l'histoire n'est pas passionnante du tout, ça sent le manque d'inspiration. Ca vaut 2/5... J'ose pas imaginer ce que vaudra le tome 5... Mais achetez sans hésitation les 2 premiers !

12/11/2003 (modifier)
Par Don Lope
Note: 4/5
Couverture de la série Gothic
Gothic

J'ai eu un peu de mal à passer outre les dessins pas vraiment à mon goût, surtout que le premier tome n'est pas franchement extraordinaire, même s'il pose bien les bases de l'intrigue. On y découvre des personnages assez déjantés mais le mystère peine à intéresser vraiment. On comprend cependant qu'un des héros de ce récit fantastique reste la ville de Londres avec ses monstrueuses architectures victoriennes, ses mystères, ses ombres et ses peurs... Bien heureusement, le tome 2 parvient à nous captiver en jouant sur le thème de la réincarnation et du mal à travers les âges. D'intéressante, cette série devient captivante au cours d'un troisième tome très réussi où une pluie diluvienne rajoute un côté fin du monde à cette histoire on ne peut plus fantastique. Le quatrième tome persiste dans cette voie et renforce encore plus le mystère qui s'épaissit à mesure que notre intérêt grandit, vrai gage de qualité s'il en est. Au final cette série est vraiment particulière mais diablement originale: on ne sait pas trop où on va mais c'est avec grand plaisir que l'on se laisse porter ainsi.

12/11/2003 (modifier)
Par Don Lope
Note: 4/5
Couverture de la série Fléau.world
Fléau.world

Nouvelle BD du toujours très prolifique Morvan (ils doivent se tirer la bourre avec Chauvel), une nouvelle fois chez Dargaud (comme Al'Togo et "Reality Show") qui a dû lui offrir des conditions très avantageuses :), "Fléau.world" est assez largement inspiré de Horde, une des premières BD de JDM. Le thème est porteur et JDM l'exploite parfaitement; ce premier opus, non content de présenter parfaitement les différents protagonistes (j'aime particulièrement les portaits en pages de garde), arrive à développer l'intrigue sans se contenter de la poser comme c'est souvent de mise. J'ai trouvé le résultat emballant quoiqu'assez dans l'air du temps mais est-ce vraiment un défaut? Le dessin est également réussi même si le style un peu caricatural/humoristique peut parfois étonner. J'ai particulièrement aimé la mise en couleurs, sans être persuadé qu'il en sera de même pour tous les lecteurs. Un très bon premier tome qui, après "Reality Show" me fait oublier la déception Al'Togo

12/11/2003 (modifier)
Couverture de la série Printemps bleu
Printemps bleu

Plus encore que Frères du Japon cet ouvrage me paraît difficile d'accès. Il reflète toujours autant certains thèmes de l'auteur, le manque d'espoir, la déséspérance face à une société, une vie, un monde où l'on ne sait quoi être et l'errance (et les conneries) qui s'ensuit. Les histoires sont variables en qualité, certaines très absconses, d'autres plus explicites, toutes étranges et propices à interprétation. Comme par exemple "Revolver", où trois jeunes se voient offrir une arme avec trois balles. Que vont-ils en faire ? Cette arme et ces trois balles, telles la lampe et les trois voeux des contes, vont-elles changer leur vie minable ? Comment vont-ils s'en servir ? Que vont-ils devenir ? Plus encore que dans Amer Béton ou Frères du Japon, la vision de la vie présentée ici est désabusée, morne, sans espoir, cynique, terne. Malgré cela, ou peut-être à cause de cela, j'ai rapidement eu envie de relire cet ouvrage. Car Matsumoto crée admirablement ses ambiances et sait poser des questions d'une façon pertinente et intrigante. Bref, un indispensable pour qui a apprécié les autres oeuvres de l'auteur, et sinon commencez plutôt par Ping Pong ou Amer Béton.

12/11/2003 (modifier)
Par Don Lope
Note: 5/5
Couverture de la série Cuervos
Cuervos

Je suis assez surpris par les notes assez moyennes que récolte "Cuervos", dont le titre est un hommage au grand Carlos Saura, car j'ai été personnellement envoûté par cette série et particulièrement le premier tome dont la force m'a rappelé "Los Olvidados" ou le premier opus de Juan Solo. Certes, le dessin n'est pas toujours à mon goût mais il bénéficie par contre de cadrages souvent exceptionnels. La couleur ne m'a pas choqué plus que ça; elle ne mérite pas de louanges mais elle n'est pas ratée au point d'être ainsi villipendée. On est souvent dans des teintes lavandes qui renforcent le côté crépusculaire de cette histoire. Ce qui fait donc de cette série une lecture extraordinaire, c'est le scénario, absolument magistral. L'ensemble est d'une dureté incroyable mais à l'image d'"Amours chiennes" auquel le tome 2 rend hommage, on ne tombe jamais dans le misérabilisme. Il y a même quelques touches d'espoir qui parcourent la vie excessivement dure de ces gamins des rues, quoiqu'elles s'évanouissent souvent aussi vite qu'elles sont apparues. On y suit les traces de Joan, gamin intelligent dont la vie basculera le jour où il acceptera son premier contrat, la confrontation entre Joan et ce dernier restant le passage inoubliable du premier tome. Une de ces scènes qui vous laissent sans voix et vous marquent durablement. Le tome 2 nous fait découvrir Joan 10 ans plus tard. Peut-être moins puissant que le premier (et encore, vu la fin, ça se discute), il n'est pourtant pas dénué de qualité. La personnalité de Joan s'étoffe (ainsi que sa schizophrénie) et on suit progressivement sa montée dans "l'échelle sociale". Ses relations conflictuelles avec sa mère l'améneront définitivement au point de non-retour; Joan à le monde à ses pieds à la fin de ce second tome puisqu'il a perdu tout ce qu'il pouvait perdre sur Terre. Le tome 3 nous montre l'ascension politique de Joan, à mesure qu'il prend la main sur tous les cartels. Nettement moins poignant et plus politique que les deux premiers, ce tome montre la transformation du gamin en trentenaire redoutable qui s'apprête à faire main basse sur un pays. On perd un peu de la puissance des premiers tomes, notamment par des cadrages trop osés et un découpage trop cinématographique de Durand mais le récit reste d'intérêt avant le dernier tome où l'on attend une chute (ou une rédemption?) à la mesure du personnage, devenu limite mégalo. Le 4ème et dernier tome clot magnifiquement la série. On y voit un Joan vieillissant et on y découvre sa famille, aussi vile et sans scrupule que lui. La fin est brutale, en droite de ligne avec son existence entière ; il ne pouvait en être autrement. Entre grandeur et décadence, un tome qui termine remarquablement une vie de trahison et de chienlit. Une série d'une très grande force, à ne surtout pas manquer.

12/11/2003 (modifier)