Les derniers avis (39018 avis)

Par herve
Note: 4/5
Couverture de la série New-Messiah.com
New-Messiah.com

Honnêtement, ce n'est pas facile de parler d'un livre lorsque l'on connaît, au moins par le biais du forum de BDP, l'auteur. Cette bande dessinée est basée sur les problèmes géopolitiques récents, que Pierre Paul maîtrise parfaitement. Même si les premières pages sont très bavardes, il instaure une atmosphère voire un climat hyper réaliste où apparaît un mystérieux personnage (le messie « One ») qui lui, l'est un peu moins. C'est peut-être là où réside la faiblesse du scénario : l'adhésion un peu trop facile aux idées messianiques. Mais si on part de ce postulat de base, l'histoire, ou plutôt l'intrigue tient debout : une enquête journalistique menée par Michael D. Yauch (décidément, les journalistes ont le vent en poupe ces temps ci : Thomas Silane, Rafales, ...). Même si le dessin ne m'a guère convaincu, j'ai aimé cette bande dessinée originale ; et c'est sans hésitation aucune que j'achèterai le prochain volume. Un détail pour finir, même si Kathleen Peltz prend des douches accompagnées (ah ! la fameuse page 36 !), n'aurait-elle qu'une seule et même tenue en 4 ans ? En effet, la belle traverse l'album (flash back compris) avec toujours la même jupe et le même pull-over (sauf évidement à la page 35 où elle doit être plus à l'aise pour... enfin, vous verrez.) Imbroglio politico-financier sur fonds de perte des valeurs, bref un thème d'une actualité criante. « Le 21ème siècle sera spirituel ou ne le sera pas » disait Malraux, Pierre Paul Verelst en livre là son interprétation toute personnelle. A lire évidemment.

15/06/2006 (modifier)
Couverture de la série Dracula, le prince valaque Vlad Tepes
Dracula, le prince valaque Vlad Tepes

Une vraie petite merveille graphique et scénaristique ! L'histoire que nous propose Françoise-Sylvie Pauly nous plonge avec délectation dans l'histoire du personnage qui inspira Dracula à Bram Stoker. Les bases du scénario, avant tout historique, sont un habile remaniement des textes existants sur le prince valaque, le tout vu par le biais de son épouse. La liaison avec le phénomène de vampirisme est digne d'un roman gothique fin 19e, épaulée par un habile mélange entre des oeuvres phares du genre (Dracula, bien sûr, mais aussi Carmilla de Le Fanu). Avis aux amateurs : aucun humour ne transpire de cet album, mais bien un habile mélange de cruauté, de folie et de fantastique. Au niveau du dessin, je dois avouer que le travail de Croci se bonifie d'albums en albums. Encore hésitant à l'époque de Sècle de Sang, plus maîtrisé à partir d'Auschwitz, son trait torturé et incisif (qui peut parfois rappeler celui de Sorel) arrive aisément à plonger le lecteur en ces heures de ténèbres. La couleur rehausse par ailleurs avec brio ce dessin si particulier. On sent par ailleurs la présence d'un grand travail de recherche en amont. Tous les lieux évoqués et ayant un lien avec la vie de Vlad Tepes sont d'un réalisme exceptionnel pour qui les a visité (Poïenari, mais aussi Snagov sont exactement tel que les dessine Croci, que ce soit au niveau des proportions, de l'emplacement et de l'aspect visuel). En bref : avis aux amateurs de fantastique (et de Dracula), vous ne serez pas déçu par ce petit bijou!

15/06/2006 (modifier)
Par watchoom
Note: 5/5
Couverture de la série Akira
Akira

Je viens de boucler les six tomes en un peu plus de deux semaines, et je ne suis absolument pas déçu ! Akira est une oeuvre incroyablement dense et vraiment prenante. J'ai même eu parfois l'impression de suffoquer au même rythme de Kaneda dans certaines scènes d'action qui se déroulent parfois sur plus de 100 pages! Je comprends l'argument de certains, qui trouvent dommageable de mettre moins d'une demi-heure pour boucler un pavé de 200 pages, mais c'est le type du récit et la forme de narration qui veut ça. Dans Akira, on a très peu d'ellipses narratives, tout est fait pour nous donner l'impression de "vivre" les scènes d'actions au même rythme que les protagonistes grâce à des cadrages et des mises en pages renversantes. C'est vrai que l'on peut critiquer des longueurs dans le scénario et trouver que certains tomes peuvent se résumer qu'à une suite ininterrompue de scènes de guérilla urbaine, comme c’est le cas dans le tome 4 en N&B. Mais c’est peut être cette longueur qui nous permet de digérer tranquillement et d’assimiler un nombre incroyable de protagoniste et d’évènements. Même s’il y’a peut-être eu des économies au niveau du scénario, la réalisation techniques de l’œuvre n'a jamais faiblie. Sur toute la série la qualité reste constante à un niveau extrêmement élevée. Le trait d'Otomo est d'une précision diabolique, et je n'ai jamais vu de plus belles représentations de villes que dans Akira. Les explosions sont à vous couper le souffle, les cases en double page magnifique ! Pour apprécier pleinement toutes ces qualités graphiques, je conseille fortement d’acquérir et de lire Akira dans la version originale N&B, qui offre en début de chaque tome une colorisation inédite des premières planches vraiment magnifiques. L’édition couleur ne démérite pas, mais comme vous calculez aussi bien que moi vous constaterez que l’addition sera très salée. La colorisation permet certes, de mieux mettre en valeur et de différencier les personnages mais elle relaye au second plan les décors qui sont réellement le poins fort de la série. Comme l'a dit Alix, prenez votre temps pour la lire parce que 2180 pages c’est très long. Cette série représente à peu prés 8h de lecture plaisir mais qui peuvent se transformer facilement en 6, plutôt fatigantes. Akira, vous l’aurez compris est une série absolument culte à découvrir d’urgence, et c’est un ordre !

15/06/2006 (modifier)
Par virginie
Note: 4/5
Couverture de la série La Mémoire dans les poches
La Mémoire dans les poches

J'ai craqué pour les couvertures, puis ayant ouvert le livre, pour l'histoire qui interpelle très vite : impossible de sortir du magasin sans. J'aime beaucoup les flash-backs répétés, d'époques différentes, qui donnent tant de profondeur au récit. Les personnages sont abordés par touches, par flash-back, justement ; de l'opinion générale et superficielle que l'on s'en fait, ils sont de plus en plus cernés avec l'avancée de l'histoire, et étonnent... voire détonnent. Des ambiguïtés naissent. La trame se noue avec beaucoup d'efficacité et de petits rebondissements çà et là donnent encore plus d'intérêt. Les personnages nous paraissent proches de par leurs défauts, leur physique si banal. Mais l'histoire est loin de l'être et la toile tissée ne demande que la suite. Vu la qualité, faudra-t-il l'attendre longtemps :-) ?

14/06/2006 (modifier)
Par cac
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Le Triangle Rouge
Le Triangle Rouge

Excellent album, on commence à s'habituer pourtant quand on connaît Andréas. Sur un plan formel, sur le support même de la bd avec des découpages qui collent bien sur toute la largeur des doubles pages de ce format à l'italienne, on est déjà épaté et cette idée sur la "couleur". Vraiment fort. Alors je n'avais pas complètement saisi le message qu'évoque Ro et pour ça la dernière page tombe un peu à plat à propos de Guggenheim, mais l'histoire en elle-même se lit bien. Il faut bien rester concentré pour faire la part entre le rêve et la réalité J'adore ce style de bd où le format est réellement exploité sans se contenter d'une "littérature illustrée" et ça mériterait presque un 5 étoiles.

13/06/2006 (modifier)
Par Ro
Note: 4/5
Couverture de la série Mamette
Mamette

Note approximative : 3.5/5 Une sympathique découverte pour moi que cette série qui, comme Lou ! et Lovely Planet, me rappelle qu'il y a parfois de bien bonnes choses dans la collection Tchô de Glénat. C'est surtout le dessin qui m'a plu au départ. Enfin plus que le dessin, qui est dans la veine de Zep rond et simple mais efficace, ce sont les couleurs qui m'ont charmé. Sans aucun doute informatiques, elles sont dans des teintes marrons et vertes qui donnent une belle petite ambiance et un vraie esthétisme. Pour le contenu maintenant, ce sont des gags avec pour héroïnes de sympathiques vieilles dames à l'esprit resté jeune tout en étant bien ancré dans leur génération. Pas vraiment de gags hilarants, juste des sourires la plupart du temps, mais une bonne ambiance, des personnages attachants, une BD assez dense qui se lit avec plaisir.

13/06/2006 (modifier)
Par watchoom
Note: 4/5
Couverture de la série Apocalypse selon Lola (Lola Cordova)
Apocalypse selon Lola (Lola Cordova)

Tout comme Lola, je trouve que cette Bd a du chien et un caractère bien trempé ! Tout ici est complètement loufoque et déjanté. La mise en page est inventive et les couleurs sont magnifiques. D'habitude je n'aime pas la colorisation informatique, je trouve qu'elle donne un rendu trop souvent fade et impersonnel qui nuit bien souvent au travail de l'auteur (cf. Les Technopères), mais là ce sont elles qui donnent de la profondeur à l'ensemble. C'est vrai que l'on peut ici plus parler de graphisme que de dessin, mais il donne une ambiance très agréable et puis, Lola est tout simplement divine... Le scénario est vraiment bien ficelé, on glisse tout doucement dans une folie furieuse guidée par une héroïne atypique, sorte de Barbarella pute professionnelle sous acide. Comme vous avez pu le remarquer le speech de ce titre tient sur un timbre-poste et pourrait être digne d'un très mauvaise série B, mais cela rend un truc 300% divertissant et carrément explosif. Le rythme de lecture est soutenu, et on arrive à avoir une réelle empathie pour Lola. Néanmoins on pourrait se demander le rapport entre l’histoire et la Ferrari prise dans les glaces et si l’apparition de Chirac en Guest-Star était réellement obligatoire, mais en faisant cela je pense qu’Arthur Qwak s’offre une porte de sortie pour faire plus qu’un One Shot. Je doute en effet qu’une Héroïne avec une personnalité aussi forte, et un univers aussi varié en reste là. Pour la note, j’hésite à lui mettre le statut de culte, est-elle absolument culte, hors du commun, et marquera-t-elle de son empreinte la culture BD ? Si la série continue, je lui mettrai 5/5.

13/06/2006 (modifier)
Par JJJ
Note: 4/5
Couverture de la série Stray Bullets (Balles Perdues)
Stray Bullets (Balles Perdues)

En voila de vraies histoires sombres réussies, Lapham sait y faire, tout y est! Dessin au trait abrupt, personnages très intelligemment développés et intrigues sans concessions qui tiennent admirablement la route. Stray Bullets est une réussite incontestable pour peu que l'on s'intéresse au genre. Quel dommage que cette BD ait été éditée puis abandonnée deux fois en France au bout de deux tomes! Car même si c'est de petites histoires indépendantes, elles sont toutes subtilement liées par un lieu, un personnage, une époque ou des évènements croisés. La toile de fond ne s'en trouve que plus vraie et du même coup il est encore plus frustrant de ne pas avoir la suite. Si Delcourt qui vient de sortir Tue-moi à en crever du même David Lapham, pouvait nous éditer cette série dans son intégralité, ce serait une bonne chose! Enfin... Que cela ne vous décourage surtout pas de lire les deux tomes déjà parus, ils valent leur pesant de cacahouètes! Je conseille. JJJ

13/06/2006 (modifier)
Par Pierig
Note: 4/5
Couverture de la série Hellboy
Hellboy

Je suis un néophyte dans le monde du comics mais ça faisait un petit temps que l’envie de lire Hellboy était là. L’occasion s’est enfin présentée de lire le 4e opus (complètement au hasard). Première chose qui capte l’attention, c’est le talent graphique de Mignola. Le trait épuré (très "anguleux" voire "carré" avec de larges aplats noirs) donnent aux planches un cachet particulier très agréable à l’oeil. La lecture est prenante et agréable, pas seulement grâce à l’histoire mais surtout grâce à la narration, le découpage et les cadrages. J’aime beaucoup le personnage d’Hellboy, énigmatique créature avec une conscience bien humaine. En outre, ses réflexions pragmatiques sont souvent en décalage par rapports aux circonstances, ce qui procure une certaine incongruité à ce personnage. Outre le premier récit (qui dévoilera un peu de l’origine de Hellboy), ce tome est composé de deux mini récits promotionnels et inédits. Mignola nous gratifie également de certains dessins montrant l’évolution de la physionomie de Hellboy du premier croquis à aujourd’hui. Bref, des suppléments instructifs et une histoire très prenante font de moi un nouveau lecteur de cette série.

13/06/2006 (modifier)
Par JJJ
Note: 5/5
Couverture de la série Batman - The Dark Knight returns
Batman - The Dark Knight returns

Un des plus grands chef-d'oeuvre qu'il m'ait été donné de lire en matière de BD, voila mon avis le plus pur sur Dark knight. Dark knight marque la fin d'une époque et en annonce une autre. Il y a incontestablement un avant et un après Dark knight pour Batman en particulier, pour les comics de super-héros en général. Avant Batman était un grand détective, un héros intéressant qui n'avait pas donné tout son potentiel, l'oeuvre de Miller a grandement contribué à en faire le dur à cuire impitoyable, torturé et souvent parano qu'il est devenu. Depuis Batman est bien plus sombre, son univers plus noir et sale, il n'en est que plus passionnant. L'oeuvre en elle même est fantastique, un chapitre mémorable et indispensable pour tous ceux qui aiment Batman. On y retrouve Batman, vieux, seul et usé face à une ville en guerre qui ne le connaît plus qu'au travers de sa légende, et le Batman va démontrer qu'il est indispensable, qu'il est l'âme de la ville maudite de Gotham. On y trouve aussi une foule de personnage importants sous un jour totalement nouveau, quel choc en voyant ce que sont devenus Lana Lang, Sélina Kyle ou Oliver Queen (Green Arrow)... Superman est aussi utilisé de façon extraordinaire, l'inévitable Gordon est présent, lui qui reste la seule personne sensée dans cette ville de fous. Inévitablement les méchants de gros calibre comme le Joker ou encore Harvey Dent sont toujours là. On a même droit a un nouveau Robin (personnage d'importance pour Miller) qui a un petit côté Batgirl. Tous ces personnages auront un rôle déterminant dans l'histoire. Au fil de cette passionnante lecture on sent que la faiblesse grandissante du héros ne pèse pas lourd face à sa détermination, et pour mettre en scène des dur à cuire il n'y a pas meilleur que Miller, Batman ne peut reculer, cette histoire est son ultime sortie et il la réalise en beauté. Pour moi c'est, et de loin, la meilleure aventure, de ce personnage. Pour couronner le tout le final est absolument splendide! Que dire de plus? Rarement une BD ne m'a donné autant de satisfaction et de plaisir de lecture, il n'y a qu'une BD que je trouve légèrement supérieure à Dark Knight, c'est Watchmen d'Alan Moore et Dave Gibbons, Moore est un autre génie qui a lui aussi largement contribué à la redéfinition des règles dans le monde des comics. Un détail amusant: Dark Knight et Watchmen ont été réalisés quasiment simultanément, tant mieux... cela a ouvert la voie à une toute nouvelle ère. Dark knight? Je conseille très fortement, bien évidemment. JJJ

13/06/2006 (modifier)