Stray Bullets (Balles Perdues) (Stray Bullets)

Note: 3.7/5
(3.7/5 pour 10 avis)

Will Eisner Award 1997 : Best Graphic Album: Reprint (pour l'album "Victimologie") Cette série est composée de plusieurs histoires, chacune plus noire; elle rappelle par certains côtés la série des "Hitchcock présente".


Comix Will Eisner Awards

Ici tout est noir. Le dessin noir et blanc m'a semblé laid au départ, mais en fait on y prend bien vite goût ! De même que pour Idées Noires, il appuie le récit, parfois violent, parfois étrange, toujours cynique. Les histoires ne sont pas simples à résumer. Elles peuvent se lire séparément, mais on retrouve des connexions entre elles (ça me rappelle un peu "Pulp Fiction"), ce qui en augmente l'intérêt. Ici - on est vite prévenu - tout est noir. Cela dit on prend beaucoup de plaisir à lire cette excellente BD, chaque histoire étant percutante. Conclusion : amis névrotiques, mélancoliques ou angoissés, évitez de lire ces albums ! NB : les deux tomes sont la version cartonnée française ! On trouve également des versions couvertures souples petit format, moins chères et plus complètes ! Apparemment, il y a en tout 24 histoires réparties en 3 grands albums (1 à 22) et 6 petits (1 à 24).

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Janvier 1996
Statut histoire Histoires courtes 5 tomes parus

Couverture de la série Stray Bullets (Balles Perdues) © Delcourt 1996
Les notes
Note: 3.7/5
(3.7/5 pour 10 avis)
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29/04/2002 | ThePatrick
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Par PAco
Note: 4/5
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Ouhhhhh la bonne idée de rééditer l'intégrale de cette série qui a souffert d'une édition française morcelée rocambolesque ! En tout cas, j'ai eu la chance de découvrir cette intégrale rééditée par Delcourt un peu par hasard, sans connaître le travail de David Lapham auparavant, et c'est une très très bonne surprise ! Moi qui suis fan de noir et blanc, me voilà servi ! Tant sur le dessin que sur le scénario, "Stray bullets" se révèle un must qui nous réserve bien des surprises ! Le découpage de l'histoire en chapitres introduisant différents personnages récurrents que l'on retrouve au fil des différentes histoires organisées façon chorale pour notre plus grand plaisir ! Et quels personnages ! Le kiff ! David Lapham nous propose une brochette de paumés, de pauvres types, de camés qui subissent leur vie au fil des pages. C'est noir, violent, dramatique, mais avec cette touche d'humour au énième degré qui nous fait passer cette amère pilule tel un mojito bien frais qu'on en redemande ! Voilà un album totalement déjanté, d'une force impressionnante et qui nous fait regretté de ne pas se poursuivre malgré ses plus de 460 pages ! Un grand moment de lecture :) *** Tome 2 *** Et ba voilà ! Moi qui en redemandais, j'étais passé complètement à côté de la sortie de la réédition du tome 2 de cette intégrale réalisée par Delcourt ! Chose vite réparée dès que je suis tombé dessus chez mon libraire ! Et quel plaisir de retrouver cette ambiance si singulière que couche sur ses pavés David Lapham. Les personnages ne sont plus les mêmes, mais ce sont toujours ces dessous de cette Amérique rutilante et clinquante que s'amuse à dépeindre l'auteur. Le prisme se fait par le biais d'une jeune femme et d'une jeune fille de 13 ans réunies par hasard qui tentent de fuir Los Angeles. Elle vont croiser une brochette de personnages d'apparence normales (boulot, famille, etc.) mais qui derrière ce masque de banalité, laisse filtrer leurs instincts naturels et sexuels qui vont les mener sur des chemins de traverses bien compliqués et violents... J'ai par contre mis plus de temps à saisir où David Lapham voulait nous embarquer. La construction de l'album est tout aussi alambiquée façon chorale, et rendu à la moitié de l'album j'étais un peu perdu pour trouver un sens à tout cela. Mais comme par magie, tout fini doucement par s'imbriquer et trouver sa place juste pour composer une nouvelle fois un album impressionnant ! Son dessin est toujours aussi bon dans sa fausse simplicité et son noir et blanc est redoutablement efficace, surtout avec ce genre de scénario bien noir. Bref, encore du tout bon avec ce second opus, David Lapham conforte la très bonne impression qu'il m'avait laissé avec le premier tome de cette série noire et déjantée.

03/06/2019 (MAJ le 17/09/2020) (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
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Des histoires courtes qui mettent en scènes des pauvres gens dans des situations sordides. Il y a des personnages récurrents et, basé sur ce que j'ai lu sur internet, plusieurs personnages ont des arcs narratifs les concernant et c'est raconté dans le désordre, un peu comme dans le film Pulp Fiction que je cite parce que le résumé de Delcourt mentionne Tarantino. J'ai lu la première intégrale paru chez Delcourt et je ne sais pas trop si j'avais envie de lire la suite. J'aime bien les polars noirs, mais cela fonctionne mieux avec moi s'il y a un peu d'humour noir et là c'est juste glauque. Il y aussi le fait que les histoires sont inégales. Si je trouve les chapitres avec la pauvre Ginny passionnant, le reste est sympa ou franchement moyen (je ne suis pas fan d'Amy Bolide dont le ton des chapitres est trop différent du reste). Je ne me vois pas donc lire les intégrales suivantes et essayer de reconstruite le casse-tête de la vie complète de ces personnages. J'ai bien aimé le dessin et le noir et blanc va très bien à ce genre de récits. Pour les amateurs de polars tordus.

06/08/2020 (modifier)
Par sloane
Note: 4/5
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Je découvre moi l'amateur de policier/thriller cette grosse intégrale éditée par Delcourt et que je ne connaissais pas. Ben mes aïeux voila du lourd. Bienvenue au pays des losers paumés et autres ratés de la vie. Entre combines foireuses, petit dealers minables et tranches de vie de "L'american way of life" nous sommes bien loin de "America great again", n'en déplaise au blond en charge actuellement. Personnages ou lieux récurrents font de ce gros pavé une sorte de monument, un instantané d'aspects de la vie aux États-Unis, cette construction chorale n'est pas sans me rappeler le fabuleux Criminal de Brubaker et Phillips. Le noir et blanc est chiadé, le trait est abrupt mais sait garder une certaine rondeur le tout au service d'intrigues bougrement bien ficelées qui une fois la lecture entamée ne vous lâchent plus. Essentielle pour tous les amateurs du genre nul doute que j'irais jeter plus qu'un œil à l'autre intégrale "On the road again"

13/10/2019 (modifier)

Je suis tombé sur ‘Balles perdues’ en occasion. Vu les critiques postées sur bdthèque, je me suis dit que je ne risquais pas grand-chose. Aussi ai-je acquis les deux volumes, malgré que leur édition soit différente : le premier volume de ‘Balles perdues’ aux éditions Bulle dog, regroupant les histoires 1 à 3, et le second tome de ‘Stray bullets’ des éditions El capitan, rassemblant les histoires 5 à 7. Il me manque donc le quatrième récit. Je m’en suis rendu compte avant l’achat, mais, comme je savais les différents récits relativement indépendants et que l’offre était vraiment intéressante, je n’ai pas pu résister. Le dessin, pour commencer, est de bonne qualité. Le trait n’est certes pas exceptionnel, mais j’ai par contre adoré le noir et blanc bien tranché, sans la moindre nuance. Quant à l’intrigue, les différents récits n’ont pas vraiment de fil conducteur et se déroulent à des époques variables. Certains personnages apparaissent cependant à différentes reprises. Ce concept est plutôt original et le tout demeure relativement cohérent. 1.- ‘Un soupçon d’amour’ : 4/5 1997. Deux malfrats transportent un colis peu commun. Ils étaient déjà sur les nerfs quand un de leurs pneus a éclaté et qu’ils se sont vus contraints de s’arrêter pour en changer. Alors, quand un officier de police s’arrête à leur niveau, là, ils commencent franchement à se demander si l’affaire ne va pas déraper. Noir de noir, ce premier récit ! Cadavres et folie ! J’aime ! ;) 2.- ‘Victimologie’ : 3/5 1977. Une gamine assiste à un règlement de compte entre gangsters et en ressort passablement bouleversée. Son comportement à l’école, qui n’était déjà pas brillant, ne risque pas de s’améliorer après ces événements… 3.- ‘La soirée’ : 3/5 1980. Deux petites frappes parviennent à échapper à la police suite à un braquage qui a mal tourné. Ils décident d’investir leur maigre butin dans l’organisation d’une soirée. 4.- ??? La troisième histoire se termine sur un fameux suspense ! J’aurais vraiment aimé lire la quatrième ! Je parie qu’elle donnait quelques réponses. Et je ne les découvrirai probablement jamais :(( 5.- ‘Backin’ up the truck’ : 4/5 1981. Un jeune homme assiste à un mortel accident de la circulation. Le même jour, il fait la rencontre d’une dame qui, quoique plus âgée, semble étrangement attirée par lui. 6.- [sans titre] : 1/5 Waouw ! Pour le coup, j’ai vraiment dû passer à côté de quelque chose… Voyage dans l’espace, discussion avec Dieu, machine qui lit la vérité dans les cerveaux !?! Alors que toutes les histoires étaient jusque là parfaitement réalistes, ce récit, lui, n’a ni queue ni tête ! 7.- Freedom ! : 3/5 1982. Une adolescente qui s’entend très bien avec son père a par contre beaucoup de mal à respecter l’autorité de sa mère. C’est pourtant avec cette dernière que la jeune fille devra passer le plus clair de son temps, son père étant routier et, partant, souvent absent. En conclusion, ‘Balles perdues’ fut un agréable moment de lecture. Si la suite devait – ô miracle – être éditée un jour, sans doute poursuivrais-je l’aventure et peut-être irais-je même jusqu’à réviser mon jugement à la hausse. Toutefois, en l'état actuel des choses, cette série est loin d'être immanquable...

20/02/2010 (modifier)
Par JJJ
Note: 4/5

En voila de vraies histoires sombres réussies, Lapham sait y faire, tout y est! Dessin au trait abrupt, personnages très intelligemment développés et intrigues sans concessions qui tiennent admirablement la route. Stray Bullets est une réussite incontestable pour peu que l'on s'intéresse au genre. Quel dommage que cette BD ait été éditée puis abandonnée deux fois en France au bout de deux tomes! Car même si c'est de petites histoires indépendantes, elles sont toutes subtilement liées par un lieu, un personnage, une époque ou des évènements croisés. La toile de fond ne s'en trouve que plus vraie et du même coup il est encore plus frustrant de ne pas avoir la suite. Si Delcourt qui vient de sortir Tue-moi à en crever du même David Lapham, pouvait nous éditer cette série dans son intégralité, ce serait une bonne chose! Enfin... Que cela ne vous décourage surtout pas de lire les deux tomes déjà parus, ils valent leur pesant de cacahouètes! Je conseille. JJJ

13/06/2006 (modifier)

Des histoires courtes plutôt noires d'où aucun des personnages ne sort indemne. Ce n'est même pas de l'humour noir, il n'y a pas de morale suggérée. C'est juste des hisoires racontées de façon crue et sans concessions. Le dessin assez brut, parfois grossier colle parfaitement au propos. Une lecture plaisante, à éviter si vous avez envie de rire, mais si vous aimez le genre roman noir c'est parfait. Dommage que la publication de cette série semble avoir été abandonnée.

05/01/2005 (modifier)
Par cac
Note: 4/5
L'avatar du posteur cac

Bien que je ne sois pas fan particulièrement de comics, j'ai bien accroché à cette ambiance de thriller noir et sanglant. Ces ambiances devrais-je dire car chaque volume est composé de 3 ou 4 histoires plus ou moins liées, chronologiques ou non. Des bonnes idées là-dedans dans un contexte fin 70's, début des années 80 dans l'amérique "profonde" si on veut. Le dessin noir et blanc, très propre et noir qui pourrait s'apparenter au style qu'on trouve dans la collection "Petits meurtres" des éditions EP.

30/12/2004 (modifier)
Par JBT900
Note: 4/5

Voilà du comics noir de très très haut vol. Dès la première histoire, on sent une force incroyable dans la structure du récit et une grande dimension chez les personnages de Lapham. C’est d’ailleurs peut-être ce dernier point qui m’a le plus étonné, qui m’a le plus ravi en dévorant ces deux tomes (de la traduction française chez Bulledog). Lapham parvient à présenter une galerie de personnages vraiment à part, en marge, à la fois sombres et héroïques, tragiques et paumés. On est complètement absorbé par le rythme et le ton de ces histoires que je qualifierai bien de "nouvelles" tant elles n’ont rien à envier aux meilleurs scénarii des auteurs de polar les plus inspirés. Et pourtant on sait combien le genre court est difficile à maîtriser en narration. Lapham s’en sort d’une façon vertigineuse, en ponctuant ces six balles perdues de bien belle façon. Les chutes sont à l’image des histoires : fortes, enlevées, rythmées, poignantes, bref tellement vivantes qu’elles paraissent vraies. On a parfois cette étrange impression de lire un récit d’évènements qui se sont vraiment passés… Ce n’est pas donné à n’importe quel auteur de parvenir à provoquer ce sentiment chez des lecteurs. Le dessin n’est certes pas un modèle du genre, avec parfois quelques proportions un peu ratées, ou des visages un peu difformes. Au delà du simple constat, on s’y fait très vite tant on est emballé par la teneur de fond de ces deux albums. C’est du noir et blanc classique, efficace. Et finalement c’est ce genre de dessin qu’il faut pour accompagner l’œuvre dans son ampleur, dans sa dimension de démesure, à l’image de ce qu’elle propose/dénonce : la folie humaine. Une œuvre marquante, à ne surtout pas rater.

02/10/2003 (modifier)
Par ArzaK
Note: 4/5

Du polar sous forme de petites historiettes aux personnages parfois récurrants. C'est sombre et non dénué d'un certain humour noir. La mise en scène est très très bonne, le découpage aussi, seul le trait laisse par moment à désirer... Malheureusement, je ne sais pas ce qu'il se passe, mais la suite de la traduction semble se faire attendre... L'éditeur aurait-il décidé d'arrêter de la traduire? Un petit bijou de la bd indépendante américaine.

21/05/2002 (modifier)
L'avatar du posteur ThePatrick

Excellent. Le dessin paraît plutôt repoussant de premier abord, mais les scénarios compensent plus que suffisamment cette première impression. Très noirs, parfois grinçants, ils sont cerrtainement originaux et bien menés... et on s'aperçoit enfin que le dessin leur correspond parfaitement et qu'il est bien maîtrisé. Il était temps.

29/04/2002 (modifier)