Une belle histoire d'amour dans un monde au bord de l'implosion...
Un univers qui se réduit comme une peau de chagrin et un monde qui est secoué par une révolte larvée...
Malgré ce climat de fin du monde, des couples vont pourtant se former et l'amour pourra se développer contre vents et marées.
"Le désespoir du singe" ?... c'est une histoire tendre, passionnée, mise en vie -j'écris bien "mise en vie"- dans un graphisme simple mais terriblement efficace.
C'est limpide.
Et c'est, pour moi, une très bonne surprise qui se dévore -miam-de bout en bout.
Etrange...
Surprenant...
Grotesque...
Débile...
... et génial en même temps !...
Une BD ?... Ben oui, mais sans paroles, sans phylactères, sans onomatopées ; le tout dans une suite graphique peu courante.
Vraiment troublant pour celui ou celle qui saura s'en laisser imprégner. L'ouvrage est signé par un Hollandais dont je ne connais pour ainsi dire rien.
CHRZ ?... ce sont les consonnes de chorizo, ce saucisson sec espagnol.
Pourquoi ?... J'en sais fichtre rien non plus ! Rageant, non ?...
Un album qui peut être éprouvant, même pour un amateur très éclairé, rébarbatif, attirant, nul et sublime à la fois.
J’avais envie de mettre "0" et "5" en même temps. J'opte pour un "4", car "ça", je ne l'ai jamais vu avant. Et aussi un coup de coeur. Un coup DANS le coeur...
Avec un tel titre et une ambiance baignant dans le fantastique, je croyais lire une version moderne des "Mystères de l'Ouest" en lisant cette série. Je faisais erreur pour plusieurs raisons.
La première est que W.E.S.T ne veut pas dire Ouest ici, et effectivement l'action ne se passe pas dans le Far-West mais dans le Nord-Est Américain pour le premier diptyque, puis à Cuba pour le second.
La seconde vient du fait que nous sommes plutôt face à un mélange de "Mission Impossible" et de thriller fantastique-horreur.
L'intrigue à base d'une équipe de pros, chacun doué dans son domaine, destinée à enquêter et à combattre pour le compte plus ou moins direct du gouvernement des USA, ce n'est pas très original. Même le fait qu'ils soient spécialisés dans le fantastique, avec pour adversaire de sombres mages agissant dans l'ombre, n'est pas si original de nos jours.
Mais il y a un certain nombre de points positifs qui m'ont peu à peu fait véritablement apprécier ma lecture.
Déjà la narration, même si assez complexe dans le premier diptyque, est réussie et prenante.
Ensuite, les scénarios mélangent habilement politique et magie, thriller fantastique et contexte historique des Etats-Unis. Et ce contexte historique est non seulement original mais en plus très intéressant pour le lecteur que je suis : je ne connaissais en effet quasiment rien des USA entre 1901 et 1904, l'Expostion PanAméricaine de Buffalo, l'attentat contre le président McKinley, l'occupation de Cuba par les USA, etc. Les intrigues de W.E.S.T s'imbriquent de belle manière dans ces décors et moments de l'Histoire.
En définitive, au fil des 3 tomes parus à l'heure actuelle, j'ai accroché de plus en plus au récit. Et le second diptyque qui s'entame me plait encore davantage que le premier car son décor de Cuba sous la colonisation américaine m'est nettement plus original que les manigances entre puissants américains du premier diptyque.
W.E.S.T est une série thriller-fantastique qui reste du niveau du bon divertissement mais ses décors très intéressants et ses personnages réussis permettent de la classer au niveau de très bonnes séries.
Difficile d'évoquer les aventures de "Tanguy et Laverdure" en 2007 !
La série est déjà vieille, et les dernières relances n'ont pas (ou plus) le punch des anciens albums, dont l'ambiance était en phase avec l'esprit des années 60.
Aujourd'hui, pas plus le pilote de chasse, que le cosmonaute, ne font rêver les jeunes générations, et ceux qui découvrent cette série maintenant, peuvent être déconcertés par le décalage entre ce qu'ils ont l'habitude de lire, et ce qui se faisait à l'époque.
Néanmoins, sachez que je me suis découvert une passion pour la BD, pour l'aviation de chasse, et pour le dessin et la peinture, grâce aux premiers albums de T&L dessinés par Uderzo.
Dans cette série, derrière l'aventure, il y a un côté documentaire sur l'aviation de chasse, sous-jacent, de grande qualité, ce qui changeait, à l'époque, des approximations des séries similaires.
Je vais en choquer certains en disant qu'à l'époque je détestais le style de Buck Danny, alors qu'il était du même auteur (j'ai bien changé depuis).
Pour ceux qui ont déjà lu les quelques posts que j'ai signés, vous savez que je suis un des (rares) chauds partisans de la BD de cette époque, même si depuis, j'en ai trouvé beaucoup d'autres tout aussi intéressantes.
Pour cette série, je ne peux plus parler de "coup de coeur", vu le temps qui s'est écoulé depuis la lecture des premiers albums, mais, à l'époque, cela aurait été sans hésitation.
Raymond
Après le remarquable The Birthday Riots, Nabiel Kanan continue, avec "Drawners" (les noyés) son constat amer sur la société.
Le regard désabusé de l'auteur sur le monde politique, se porte à présent sur la sphère économique.
J'ai eu, je l'avoue, un peu de mal à rentrer dans le récit, tant les personnages s'entrecroisent sans pour autant découvrir au début, tout du moins, un vrai fil conducteur. (Car qu'y a t-il de commun entre un magnat de la finance, un couple sans histoire et un toubib ?)
Pourtant, de ces personnages torturés et complexes, aucun n'échappe au couperet du remord et de la souffrance. Nabiel Kanan porte un regard froid et lucide sur les désillusions des hommes, thème qu'il avait déjà développé dans son précédent album.
Un album noir, scénario réglé comme une horloge (malgré quelques facilités – lorsque Havley, armée, retrouve trop vite son dealer-), le tout relevé par un dessin en noir et blanc sobre et beau.
Avant de poster mon avis, j'ai pris la peine de lire tous ceux qui étaient déjà en ligne.
Manifestement les avis sont partagés.
Personnellement, je suis un fan de cette série, et contrairement à nombre d'entre vous, j'ai été attiré par la légèreté du trait de Michel Weyland, et la grande qualité du coloriage.
Pour être peintre, j'ai compris depuis longtemps que l'on peut frapper le regard de quelqu'un en usant de couleurs très saturées et des contrastes violents. Cela peut souligner au besoin des images pleines d'action. Par contre, on apprend avec le temps à nuancer, et faire passer les mêmes impressions par touches plus subjectives, jouant plus sur la tonalité globale de l'ensemble d'un tableau, ou d'un album de BD.
Par contre, dans Aria, le coté "aquarelle", qui évolue entre les premiers albums (gouaches, équivalent de l'acrylique de maintenant) et les derniers (coloriages à l'encre, à la palette graphique pour les 2 derniers), souligne plutôt bien, le coté poétique et onirique de l'univers où se débat Aria.
Pour les scénarios, à chacun de juger selon ses goûts, selon qu'on est un pur et dur de l'héroic fantasy ou pas. Pour ma part, je n'ai réellement "accroché" qu'avec l'album "Vendéric", et je n'ai cessé d'être enthousiasmé, malgré des albums parfois moins dynamiques que d'autres.
Sur le plan dessin, encore une fois, je vais avoir un avis contraire en disant que artistiquement parlant, je trouve le graphisme plus moderne et plus réaliste que beaucoup d'autres, plus "à la mode". Naturellement, en la matière, c'est le peintre qui parle, et pas forcément un spécialiste de BD.
Pour info, j'ai acheté, sur un tard, l'ensemble de la collection en 3 fois (27 albums à l'époque), considérant qu'une série de ce genre se doit d'être complète si on aime bien .
Raymond
Les fans de zombies peuvent se jeter dessus et le dévorer... (pas mal les jeux de mots, non?)
Mon avis ne sera donc pas objectif puisque c'est un des thèmes que j'apprécie beaucoup en SF, que ce soit au cinéma ou dans la littérature (le 2e étant les futurs apocalyptiques, les catastrophes où les survivants... ben... doivent survivre).
Donc pour Walking dead, l'histoire commence rapidement avec un homme se réveillant dans un hôpital désert... pas si désert que ça car il tombe sur un groupe de zombies en train de manger des cadavres (réjouissant hein?). Sa seule obsession sera de retrouver sa femme et son fils.
Je me suis mis dans la peau du héros, à sa place que ferais-je ? Et vous, que ferez-vous ?
J'ai plutôt bien aimé, l'ambiance est bien travaillée. Le scénario tient la route : temps de pause entre l'action et surtout réflexion des héros sur leurs sorts, le sort du monde et le pourquoi de l'émergence de cette catastrophe. Un petit groupe de survivant se compose et une petite vie se réorganise avec tout ce qu'implique la vie en communauté, jalousie, partage, envie, amitié,... on en oublierait presque parfois les mangeurs d'humains qui se baladent dans le coin. Le noir et blanc est vraiment judicieux, assombrissant l'histoire et rendant l'immersion plus réelle. Le dessin est agréable, sans plus; peut-être le léger point négatif de cet album. Il manque un peu de consistance, je trouve. Certains plans sont franchement réussis, d'autres semblent fait à la va vite.
La comparaison au film de genre est évidente et comme l'ont cité plusieurs posteurs, les Romero ou 28 jours plus tard pour le début sont abondamment copiés, mais il est difficile de réinventer le mythe du zombie sans faire référence aux prédécesseurs. Et puis c'est pas plus mal, quand on aime un genre, on s'attend forcément à ce que certains stéréotypes soient respectés.
Bref, ceux qui aiment le genre adoreront, les autres laissez tomber.
Je viens de découvrir cette série par l'achat des deux premiers albums.
Contrairement au seul avis donné sur cette série, le style et le dessin me séduisent fortement, me rappelant (j'ai passé la cinquantaine) le plaisir que j'éprouvais quand je lisais des séries comme Blake et Mortimer ou Lefranc.
Le style, décalé par rapport aux canons actuels, nous ramène à la grande époque de la BD Belge et de sa fameuse ligne claire.
Au départ, on a l'impression de se retrouver dans un "remake" de "La grande pyramide", mais rapidement, et notamment avec le deuxième tome, on sent que le scénario va faire appel à d'autres légendes de l'univers archéologique. Trés vite on se prend à réver à d'autres civilisations, et à regretter que cette histoire ne soit qu'une fiction.
Cette BD est distrayante, car elle se lit facilement, et vous détend, sans pour autant faire appel à des concepts complexes, mais pas moins imaginaires, comme ceux des séries plus modernes d'action ou de fiction.
J'ai réellement passé un bon moment à la lecture, en continu, de ces deux albums et j'attends avec impatience la suite.
Raymond
Très beau diptyque que voilà. Les auteurs parviennent à plonger le lecteur dans l'Afrique du 19e siècle, sa lumière, ses formes, et mêmes ses odeurs je trouve. L'immersion à la lecture est totale et rendue avec grand talent, l'impression pour le lecteur est quasi-hypnotique (pour moi en tous cas...)
L'histoire est belle, et les personnages incarnés. Contrairement à Quentin, Arafamba sonne très bien pour moi et je ne vois pas en quoi il activerait la mauvaise conscience de l'occident... il parle de l'esclavagisme (en l'occurrence par les Arabes), qui est indissociable hélas de l'histoire de l'Afrique, et ce depuis des millénaires. De plus il évite l'écueil d'un récit sur l'Afrique trop centré sur la gloire du petit-français-qui-sut-aller-à-Tombouctou.
Je ne suis pas totalement fan du dessin en revanche. Il retranscrit magnifiquement les couleurs et les ambiances, mais certains visages varient trop d'une case à l'autre et parfois l'action manque de lisibilité. Et surtout, je regrette l'immonde police de caractère utilisée pour les "voix-off" dans cette BD, qui fait vraiment tâche dans d'aussi beaux livres... mais ne boudons pas notre plaisir, l'ensemble est très beau.
Le monde selon François est la première BD que je lis de la nouvelle collection Punaise des Editions Dupuis. Cette collection est destinée aux enfants de 6 ans et plus. La lecture de Le monde selon François me laisse cependant penser que cette BD pourrait bien s'adresser à un public un peu plus âgé, plus proche de la dizaine d'années à mes yeux. En tout cas, quel que soit l'âge des enfants qui préfèreront cette série, cela se lit très bien pour un public adulte.
Le très gros point fort de cette BD est son dessin.
Superbe utilisation de l'infographie !
Le trait fait penser à celui de Jung et Camboni (Gargouilles) avec une touche de Arthur de Pins (Péchés mignons). Ce même trait que j'assimile personnellement au style de l'animation moderne, associé à certains styles publicitaires. Les couleurs sont originales et excellentes. Les personnages sont réussis, dynamiques et vivants. Les décors sont très bons et stylés.
Bref, c'est du tout bon en matière de graphisme pour qui n'est pas allergique au dessin (excellemment bien) réalisé par le biais de l'informatique. Qu'on aime ou pas le scénario, ça vaut le coup d'oeil.
Le scénario du premier tome part sur une idée tout à fait sympathique.
Le héros est un jeune garçon débordant d'imagination à chaque instant. Et c'est cette imagination, cette aisance avec les mots qui lui viennent presque automatiquement à la bouche, qui vont l'amener à assumer le rôle de Grand Alphabet, dispensateur d'imagination auprès des écrivains, et adversaire de la littérature sans âme et des marchands de "culture" formatée.
Ceci étant dit, hormis les phases où l'imagination du petit François nous emmène à la découverte de petites histoires originales et plaisantes, le récit est assez linéaire et classique. Pas de grande surprise pour ce premier tome dont l'intrigue globale est rapidement résumée en fin de compte. Beaucoup de manichéisme et une solution facile au conflit entre le méchant monsieur et le gentil héros.
Le second tome est plus simple mais également plus enthousiasmant. Il tourne autour du thème de l'amour, l'amour éternel est-il possible ou non. Il aborde en même temps le sujet des parents qui se disputent et qui en viennent à se séparer. Ou comment mélanger métaphore fantastique et réel.
Le troisième tome fait encore mieux dans le genre, abordant cette fois le fait de prendre le temps de vivre, de savourer la vie et la jeunesse de ses enfants. Le jeune François se retrouve seul avec son père pour cette aventure et la morale est douce et intelligente. Très bon album, mon préféré pour le moment.
C'est une lecture plaisante et jolie, s'adressant autant aux enfants qu'aux adultes, et qui permet de profiter d'autant mieux du superbe dessin.
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Le Désespoir du Singe
Une belle histoire d'amour dans un monde au bord de l'implosion... Un univers qui se réduit comme une peau de chagrin et un monde qui est secoué par une révolte larvée... Malgré ce climat de fin du monde, des couples vont pourtant se former et l'amour pourra se développer contre vents et marées. "Le désespoir du singe" ?... c'est une histoire tendre, passionnée, mise en vie -j'écris bien "mise en vie"- dans un graphisme simple mais terriblement efficace. C'est limpide. Et c'est, pour moi, une très bonne surprise qui se dévore -miam-de bout en bout.
CHRZ
Etrange... Surprenant... Grotesque... Débile... ... et génial en même temps !... Une BD ?... Ben oui, mais sans paroles, sans phylactères, sans onomatopées ; le tout dans une suite graphique peu courante. Vraiment troublant pour celui ou celle qui saura s'en laisser imprégner. L'ouvrage est signé par un Hollandais dont je ne connais pour ainsi dire rien. CHRZ ?... ce sont les consonnes de chorizo, ce saucisson sec espagnol. Pourquoi ?... J'en sais fichtre rien non plus ! Rageant, non ?... Un album qui peut être éprouvant, même pour un amateur très éclairé, rébarbatif, attirant, nul et sublime à la fois. J’avais envie de mettre "0" et "5" en même temps. J'opte pour un "4", car "ça", je ne l'ai jamais vu avant. Et aussi un coup de coeur. Un coup DANS le coeur...
W.E.S.T
Avec un tel titre et une ambiance baignant dans le fantastique, je croyais lire une version moderne des "Mystères de l'Ouest" en lisant cette série. Je faisais erreur pour plusieurs raisons. La première est que W.E.S.T ne veut pas dire Ouest ici, et effectivement l'action ne se passe pas dans le Far-West mais dans le Nord-Est Américain pour le premier diptyque, puis à Cuba pour le second. La seconde vient du fait que nous sommes plutôt face à un mélange de "Mission Impossible" et de thriller fantastique-horreur. L'intrigue à base d'une équipe de pros, chacun doué dans son domaine, destinée à enquêter et à combattre pour le compte plus ou moins direct du gouvernement des USA, ce n'est pas très original. Même le fait qu'ils soient spécialisés dans le fantastique, avec pour adversaire de sombres mages agissant dans l'ombre, n'est pas si original de nos jours. Mais il y a un certain nombre de points positifs qui m'ont peu à peu fait véritablement apprécier ma lecture. Déjà la narration, même si assez complexe dans le premier diptyque, est réussie et prenante. Ensuite, les scénarios mélangent habilement politique et magie, thriller fantastique et contexte historique des Etats-Unis. Et ce contexte historique est non seulement original mais en plus très intéressant pour le lecteur que je suis : je ne connaissais en effet quasiment rien des USA entre 1901 et 1904, l'Expostion PanAméricaine de Buffalo, l'attentat contre le président McKinley, l'occupation de Cuba par les USA, etc. Les intrigues de W.E.S.T s'imbriquent de belle manière dans ces décors et moments de l'Histoire. En définitive, au fil des 3 tomes parus à l'heure actuelle, j'ai accroché de plus en plus au récit. Et le second diptyque qui s'entame me plait encore davantage que le premier car son décor de Cuba sous la colonisation américaine m'est nettement plus original que les manigances entre puissants américains du premier diptyque. W.E.S.T est une série thriller-fantastique qui reste du niveau du bon divertissement mais ses décors très intéressants et ses personnages réussis permettent de la classer au niveau de très bonnes séries.
Tanguy et Laverdure
Difficile d'évoquer les aventures de "Tanguy et Laverdure" en 2007 ! La série est déjà vieille, et les dernières relances n'ont pas (ou plus) le punch des anciens albums, dont l'ambiance était en phase avec l'esprit des années 60. Aujourd'hui, pas plus le pilote de chasse, que le cosmonaute, ne font rêver les jeunes générations, et ceux qui découvrent cette série maintenant, peuvent être déconcertés par le décalage entre ce qu'ils ont l'habitude de lire, et ce qui se faisait à l'époque. Néanmoins, sachez que je me suis découvert une passion pour la BD, pour l'aviation de chasse, et pour le dessin et la peinture, grâce aux premiers albums de T&L dessinés par Uderzo. Dans cette série, derrière l'aventure, il y a un côté documentaire sur l'aviation de chasse, sous-jacent, de grande qualité, ce qui changeait, à l'époque, des approximations des séries similaires. Je vais en choquer certains en disant qu'à l'époque je détestais le style de Buck Danny, alors qu'il était du même auteur (j'ai bien changé depuis). Pour ceux qui ont déjà lu les quelques posts que j'ai signés, vous savez que je suis un des (rares) chauds partisans de la BD de cette époque, même si depuis, j'en ai trouvé beaucoup d'autres tout aussi intéressantes. Pour cette série, je ne peux plus parler de "coup de coeur", vu le temps qui s'est écoulé depuis la lecture des premiers albums, mais, à l'époque, cela aurait été sans hésitation. Raymond
Les Noyés
Après le remarquable The Birthday Riots, Nabiel Kanan continue, avec "Drawners" (les noyés) son constat amer sur la société. Le regard désabusé de l'auteur sur le monde politique, se porte à présent sur la sphère économique. J'ai eu, je l'avoue, un peu de mal à rentrer dans le récit, tant les personnages s'entrecroisent sans pour autant découvrir au début, tout du moins, un vrai fil conducteur. (Car qu'y a t-il de commun entre un magnat de la finance, un couple sans histoire et un toubib ?) Pourtant, de ces personnages torturés et complexes, aucun n'échappe au couperet du remord et de la souffrance. Nabiel Kanan porte un regard froid et lucide sur les désillusions des hommes, thème qu'il avait déjà développé dans son précédent album. Un album noir, scénario réglé comme une horloge (malgré quelques facilités – lorsque Havley, armée, retrouve trop vite son dealer-), le tout relevé par un dessin en noir et blanc sobre et beau.
Aria
Avant de poster mon avis, j'ai pris la peine de lire tous ceux qui étaient déjà en ligne. Manifestement les avis sont partagés. Personnellement, je suis un fan de cette série, et contrairement à nombre d'entre vous, j'ai été attiré par la légèreté du trait de Michel Weyland, et la grande qualité du coloriage. Pour être peintre, j'ai compris depuis longtemps que l'on peut frapper le regard de quelqu'un en usant de couleurs très saturées et des contrastes violents. Cela peut souligner au besoin des images pleines d'action. Par contre, on apprend avec le temps à nuancer, et faire passer les mêmes impressions par touches plus subjectives, jouant plus sur la tonalité globale de l'ensemble d'un tableau, ou d'un album de BD. Par contre, dans Aria, le coté "aquarelle", qui évolue entre les premiers albums (gouaches, équivalent de l'acrylique de maintenant) et les derniers (coloriages à l'encre, à la palette graphique pour les 2 derniers), souligne plutôt bien, le coté poétique et onirique de l'univers où se débat Aria. Pour les scénarios, à chacun de juger selon ses goûts, selon qu'on est un pur et dur de l'héroic fantasy ou pas. Pour ma part, je n'ai réellement "accroché" qu'avec l'album "Vendéric", et je n'ai cessé d'être enthousiasmé, malgré des albums parfois moins dynamiques que d'autres. Sur le plan dessin, encore une fois, je vais avoir un avis contraire en disant que artistiquement parlant, je trouve le graphisme plus moderne et plus réaliste que beaucoup d'autres, plus "à la mode". Naturellement, en la matière, c'est le peintre qui parle, et pas forcément un spécialiste de BD. Pour info, j'ai acheté, sur un tard, l'ensemble de la collection en 3 fois (27 albums à l'époque), considérant qu'une série de ce genre se doit d'être complète si on aime bien . Raymond
Walking Dead
Les fans de zombies peuvent se jeter dessus et le dévorer... (pas mal les jeux de mots, non?) Mon avis ne sera donc pas objectif puisque c'est un des thèmes que j'apprécie beaucoup en SF, que ce soit au cinéma ou dans la littérature (le 2e étant les futurs apocalyptiques, les catastrophes où les survivants... ben... doivent survivre). Donc pour Walking dead, l'histoire commence rapidement avec un homme se réveillant dans un hôpital désert... pas si désert que ça car il tombe sur un groupe de zombies en train de manger des cadavres (réjouissant hein?). Sa seule obsession sera de retrouver sa femme et son fils. Je me suis mis dans la peau du héros, à sa place que ferais-je ? Et vous, que ferez-vous ? J'ai plutôt bien aimé, l'ambiance est bien travaillée. Le scénario tient la route : temps de pause entre l'action et surtout réflexion des héros sur leurs sorts, le sort du monde et le pourquoi de l'émergence de cette catastrophe. Un petit groupe de survivant se compose et une petite vie se réorganise avec tout ce qu'implique la vie en communauté, jalousie, partage, envie, amitié,... on en oublierait presque parfois les mangeurs d'humains qui se baladent dans le coin. Le noir et blanc est vraiment judicieux, assombrissant l'histoire et rendant l'immersion plus réelle. Le dessin est agréable, sans plus; peut-être le léger point négatif de cet album. Il manque un peu de consistance, je trouve. Certains plans sont franchement réussis, d'autres semblent fait à la va vite. La comparaison au film de genre est évidente et comme l'ont cité plusieurs posteurs, les Romero ou 28 jours plus tard pour le début sont abondamment copiés, mais il est difficile de réinventer le mythe du zombie sans faire référence aux prédécesseurs. Et puis c'est pas plus mal, quand on aime un genre, on s'attend forcément à ce que certains stéréotypes soient respectés. Bref, ceux qui aiment le genre adoreront, les autres laissez tomber.
Allan Mac Bride
Je viens de découvrir cette série par l'achat des deux premiers albums. Contrairement au seul avis donné sur cette série, le style et le dessin me séduisent fortement, me rappelant (j'ai passé la cinquantaine) le plaisir que j'éprouvais quand je lisais des séries comme Blake et Mortimer ou Lefranc. Le style, décalé par rapport aux canons actuels, nous ramène à la grande époque de la BD Belge et de sa fameuse ligne claire. Au départ, on a l'impression de se retrouver dans un "remake" de "La grande pyramide", mais rapidement, et notamment avec le deuxième tome, on sent que le scénario va faire appel à d'autres légendes de l'univers archéologique. Trés vite on se prend à réver à d'autres civilisations, et à regretter que cette histoire ne soit qu'une fiction. Cette BD est distrayante, car elle se lit facilement, et vous détend, sans pour autant faire appel à des concepts complexes, mais pas moins imaginaires, comme ceux des séries plus modernes d'action ou de fiction. J'ai réellement passé un bon moment à la lecture, en continu, de ces deux albums et j'attends avec impatience la suite. Raymond
Abdallahi
Très beau diptyque que voilà. Les auteurs parviennent à plonger le lecteur dans l'Afrique du 19e siècle, sa lumière, ses formes, et mêmes ses odeurs je trouve. L'immersion à la lecture est totale et rendue avec grand talent, l'impression pour le lecteur est quasi-hypnotique (pour moi en tous cas...) L'histoire est belle, et les personnages incarnés. Contrairement à Quentin, Arafamba sonne très bien pour moi et je ne vois pas en quoi il activerait la mauvaise conscience de l'occident... il parle de l'esclavagisme (en l'occurrence par les Arabes), qui est indissociable hélas de l'histoire de l'Afrique, et ce depuis des millénaires. De plus il évite l'écueil d'un récit sur l'Afrique trop centré sur la gloire du petit-français-qui-sut-aller-à-Tombouctou. Je ne suis pas totalement fan du dessin en revanche. Il retranscrit magnifiquement les couleurs et les ambiances, mais certains visages varient trop d'une case à l'autre et parfois l'action manque de lisibilité. Et surtout, je regrette l'immonde police de caractère utilisée pour les "voix-off" dans cette BD, qui fait vraiment tâche dans d'aussi beaux livres... mais ne boudons pas notre plaisir, l'ensemble est très beau.
Le Monde selon François
Le monde selon François est la première BD que je lis de la nouvelle collection Punaise des Editions Dupuis. Cette collection est destinée aux enfants de 6 ans et plus. La lecture de Le monde selon François me laisse cependant penser que cette BD pourrait bien s'adresser à un public un peu plus âgé, plus proche de la dizaine d'années à mes yeux. En tout cas, quel que soit l'âge des enfants qui préfèreront cette série, cela se lit très bien pour un public adulte. Le très gros point fort de cette BD est son dessin. Superbe utilisation de l'infographie ! Le trait fait penser à celui de Jung et Camboni (Gargouilles) avec une touche de Arthur de Pins (Péchés mignons). Ce même trait que j'assimile personnellement au style de l'animation moderne, associé à certains styles publicitaires. Les couleurs sont originales et excellentes. Les personnages sont réussis, dynamiques et vivants. Les décors sont très bons et stylés. Bref, c'est du tout bon en matière de graphisme pour qui n'est pas allergique au dessin (excellemment bien) réalisé par le biais de l'informatique. Qu'on aime ou pas le scénario, ça vaut le coup d'oeil. Le scénario du premier tome part sur une idée tout à fait sympathique. Le héros est un jeune garçon débordant d'imagination à chaque instant. Et c'est cette imagination, cette aisance avec les mots qui lui viennent presque automatiquement à la bouche, qui vont l'amener à assumer le rôle de Grand Alphabet, dispensateur d'imagination auprès des écrivains, et adversaire de la littérature sans âme et des marchands de "culture" formatée. Ceci étant dit, hormis les phases où l'imagination du petit François nous emmène à la découverte de petites histoires originales et plaisantes, le récit est assez linéaire et classique. Pas de grande surprise pour ce premier tome dont l'intrigue globale est rapidement résumée en fin de compte. Beaucoup de manichéisme et une solution facile au conflit entre le méchant monsieur et le gentil héros. Le second tome est plus simple mais également plus enthousiasmant. Il tourne autour du thème de l'amour, l'amour éternel est-il possible ou non. Il aborde en même temps le sujet des parents qui se disputent et qui en viennent à se séparer. Ou comment mélanger métaphore fantastique et réel. Le troisième tome fait encore mieux dans le genre, abordant cette fois le fait de prendre le temps de vivre, de savourer la vie et la jeunesse de ses enfants. Le jeune François se retrouve seul avec son père pour cette aventure et la morale est douce et intelligente. Très bon album, mon préféré pour le moment. C'est une lecture plaisante et jolie, s'adressant autant aux enfants qu'aux adultes, et qui permet de profiter d'autant mieux du superbe dessin.