Note approximative : 3.5/5
Je me souviens d'un album illustré pour enfants que j'aimais beaucoup étant jeune et qui s'appelait Le Maxi-désastre des mini-souris (vertes), de Martin Waddell et Philippe Dupasquier. A l'aide de grandes double pages offrant la vue évolutive d'un grand hôtel en coupe, cet album racontait simultanément les multiples péripéties amusantes et interactives qui avaient lieu dans chacune de ses pièces, de la cave au grenier. Très amusant, très original mais franchement confus car tout se passait vraiment en même temps et il fallait le lire et le relire pour ne rien manquer.
L'Espace d'un soir utilise le même concept mais de manière nettement plus épurée et moins confuse, réservant chacune des bande de ses planches à l'un des quatre étages de son immeuble. Cela donne donc droit à des intrigues parallèles et simultanées qui, très vite, vont interagir les unes avec les autres.
Une mise en page originale quoiqu'un peu déroutante sur le départ car on se demande s'il faut lire normalement, ou bien comme s'il s'agissait de double pages, ou bien en sautant d'une bande à une autre sans suivre nécessairement l'ordre habituel de lecture. Mais une mise en page très réussie car on s'y fait très vite. Et l'on en vient à choisir soi-même le mode de lecture qui vous convient, tout en étant persuadé que d'autres pourront le lire d'une autre manière avec le même plaisir. Le choix de positionnement des intrigues et des cases fait en sorte que tout coule de manière très fluide.
En outre, le dessin, simple mais esthétisant, est très beau et agréable à lire. Colonel Moutarde sait nous offrir en quelques courbes de très belles femmes et des personnages tout à fait réussis. Je lui reprocherais juste les poses un peu théâtrales ou du moins figées que prennent ses protagonistes, poses qui m'ont parfois fait sortir du récit car j'avais l'impression de les voir parfois jouer la comédie. Reproche très léger car globalement j'aime malgré tout beaucoup le dessin ainsi que les couleurs.
Quant aux histoires et à l'intrigue globale, elles sont amusantes et s'imbriquent plutôt bien les unes dans les autres. Amour, adultère, chantage, mesquinerie, on se croirait dans un soap opera. Mais un bon soap opera car il réussit à captiver, notamment par la curiosité qu'a le lecteur à l'idée de savoir comment chaque intrigue va interagir avec les autres. Le ton de chacune d'entre elles est parfois assez différent, allant du mignon enfantin, avec l'histoire de la petite souris et du chat botté, à l'histoire de mœurs voire presque policière. Ce cocktail de tons est assez rafraîchissant.
Je regrette cependant la fin de l'album que j'ai trouvée légèrement en queue de poisson. Elle offre une révélation finale surprenante et bonne, mais bien des intrigues ne trouvent pas de fin et j'ai vraiment cherché en bas de dernière page si l'album était à suivre ou non. Il est vrai que la vie de tous les jours n'offre pas nécessairement de fin à ses petites intrigues, mais j'ai tout de même un léger sentiment d'inachevé après avoir refermé l'album.
Dans tous les cas, L'Espace d'un soir est une BD belle et originale qui mérite nettement la lecture.
L'avis ne porte que sur le tome 1, mais le tome 2 fera partie de mes prochains achats. Je ne sais pas ce qui m'a vraiment plu dans cette BD, le scénario est intéressant sans être très original et le dessin est relativement classique. Mais l'ensemble est fort distrayant, et ce malgré le fait qu'on en est qu'à la mise en place de l'histoire.
Le tome 2 devrait apporter des réponses aux questions posées, la première concerne l'orientation qui sera prise au niveau scénario. En tout cas, encore une bonne série provenant des éditions "Les Humanoïdes Associés". Ils prennent plus de risques que les concurrents dans leurs productions, et celà paye :-)
Après lecture du tome 2 : L'histoire évolue bien sans vraiment apporter beaucoup de révélations. On peut parler d'album de transition. Le tome 3 risque d'être dense car au point où l'on se retrouve à la fin du tome 2, celà ne peut que bouger ensuite !!!
Je me posais quand même la question quant au choix des couvertures qui ne reflettent pas du tout la bd, et doit même rebuter certaines personnes.
En tout cas, je continue à adhérer.
Je ne peux pas passer à coté de "Buck Danny" sans y donner mon opinion, moi qui suis fan d'aviation militaire.
Je me suis intéressé à cette série sur un tard, à défaut de retrouver dans ma BD "culte" (Tanguy et Laverdure) les qualités et nouveautés qui m' y avaient attiré au début.
Contrairement à beaucoup de gens, je n'ai jamais été attiré par le dessin de Hubinon, tout comme par celui de Jijé pour Tanguy et Laverdure, le trouvant trop sombre et peu précis, Uderzo ayant, pour Les Chevaliers du ciel, mis la barre trés haut.
J'ajouterai, en plus, qu'en la matière, je suis plutôt cocardier, alors des héros américains...
Mais la reprise de cette série par Francis Bergèse, qui y a apporté les qualités de dessin qui manquaient à mes yeux, a fait que je l'ai redécouverte à travers ses albums, et par la suite, j'ai repris la série en entier.
Les scénarios sont variables d'un album à l'autre : Charlier était un maître en la matière, mais on trouve des redondances dans la série, ce qui est dommage, et de plus, le dessin me rebutait comme je l'ai expliqué auparavant.
Encore maintenant j'éprouve du mal à les lire.
Bergèse n'est pas mauvais, mais il est très difficile d'être à la fois inventif, et rigoureux en matière de réalisme. Difficile d'introduire de la fiction dans un monde aussi "encadré" que ce soit militairement, politiquement, et surtout techniquement. On peut toujours faire du fantaisiste, mais les amateurs de BD aéronautiques guettent les auteurs au moindre recoin de vignette. Le renouvellement, de ce fait est très difficile. Or ils représentent la majeure partie de la clientèle de ces séries.
Mes albums préférés sont parmi ceux de Bergèse, à savoir :
"Mission apocalypse" et ses suites "Les pilotes de l'enfer" et "Le feu du ciel"
"Les agresseurs" (Histoire que j'avais eu la prétention (!?) de vouloir faire dans une autre vie).
"L'escadrille fantôme"
"Zone interdite" et "Tonnerre sur la cordillère"
C'est une série pour inconditionnels du genre (comme moi), mais qui par son réalisme, peut intéresser tous ceux qui seraient curieux de savoir ce qu'on peut faire avec un avion, sans s'arrêter aux vieilles images d'Epinal.
Le sujet est beaucoup moins malléable qu'on pourrait le penser de prime abord.
Raymond
Distribuée par le King Features Syndicate, la série démarre -sous forme de strips- dans divers quotidiens américains dès le 13 Août 1928.
En 1931, une planche dominicale est ajoutée, ce jusqu'en 1972.
"Tim Tyler's Luck" ?... (en V.O.) C'est -pour moi- une très grande série. De la vraie et bonne aventure comme on n'en fait plus tellement de nos jours.
Rapidement, et au vu du lectorat de l'époque qui en redemande, Lyman Young va s'entourer -au fil des épisodes- de prestigieux assistants tels Alex Raymond (Flash Gordon, Jim la Jungle, Agent secret X-9), Charles Flanders (La famille Illico, "Lone Ranger") et Burne Hogarth (Tarzan). Vraiment, que du très beau monde !...
Au décès de Young, en Février 1984, son fils Bob (qui travaille aussi sur la série depuis 1952) reprendra le flambeau.
Et en France ?...
J'ai fait la connaissance de cette vraiment chouette série d'aventures dans mes "trouvailles" d'avant-guerre ; ces hebdos "d'un autre âge" qui sentent si bon le vieux papier.
Et il y en a, des pages, dans ces vieux "Aventures", "Jumbo", "Heroïc", "Aventures et Mystères" et autres "Appel de la Jungle" (des récits complets souvent en format "à l'italienne").
Traduite par "Raoul et Gaston" (merci au gugusse qui -à l'époque- a trouvé ce titre !), la série sera baptisée "Richard le Téméraire" dans "Le Journal de Mickey" ou "Fred et Tim" lors des éditions en recueils chez Hachette. Allez comprendre !...
Mon avis sincère ?... J'aime vraiment bien !
Le dessin est d'un très beau réalisme, exécuté par un des maîtres du genre, et sert de bien belle façon les divers scénarios imaginés pour ces aventures dites "exotiques" ; un mot qui -en ce temps là- avait encore tout son charme.
Les albums (si ! si ! on en trouve !) :
Ed. Hachette : 1 cartonné, en 1934, sous le nom de "Fred et Tim" + 2 cartonnés en 1974.
Ed. Flammarion : 1 cartonné en 1936 ("Fred et Tim" également).
Ed. Celeg : 1 broché en 1964 ("Raoul et Gaston")
Ed. RTP : 2 brochés en 1975 (sous le nom originel de "Tim Tyler's Luck").
Ed. Pacific Club of Comics : 1 broché, non daté ("Richard le téméraire") après 1935.
Ed. Futuropolis, collection Copyright, un cartonné en 1981. Une sorte d'intégrale qui reprend les années 1932-1933.
"Raoul et Gaston" ?... Ils ne sont plus que dans la mémoire de quelques collectionneurs. Dommage, par ce que : bon sang, qu'est-ce que c'était bien fait !
Un de mes coups de coeur. Et ils sont rares !...
Une aventure passionnante, pleine de suspens, des personnages attachants, marrants, des dessins somptueux, féeriques, des dialogues subtiles et fins… que demander de plus ?!!!!
A lire expressément !!! Si vous ne connaissez pas cette BD ou très peu, abandonnez vos lectures actuelles !!!
Après une saga dans les Indes britanniques, Maryse et J.F. Charles nous plongent à nouveau dans une nouvelle série prometteuse.
Le dessin de Jean-Francois Charles, en couleurs directes, est aussi réussi que sur India Dreams.
A propos, je m'étonnais un peu du titre de cette bande dessinée "War and Dreams" avant sa lecture, deux termes antinomiques mais qui prennent toutes leurs saveurs dans ce récit.
A travers le passé de deux vétérans (enfin, pour le présent opus) de la seconde guerre mondiale, Maryse Charles nous dépeint une guerre, certes atroce, mais romantique. Il y a encore beaucoup de mystères et d'énigmes (Qui est Laure ? Quels rôles jouent l'Américain et le ténébreux français ?) qui planent dans ce premier volume et c'est avec impatience que j'attends la suite.
J'ai aimé les pages consacrées au Caire et l'on peut mesurer à l'aulne de cet opus, le formidable changement opéré par J.F.Charles depuis la série Fox; changement que l'on pouvait d'ors et déjà deviner dans les aquarelles parues dans le livre de Paul Herman consacré à J.F.Charles "esquisses et toiles" (Glénat) en 2001.
Les inconditionnels d'India Dreams peuvent, sans hésitation aucune, se précipiter sur cette nouvelle série des époux Charles.
Du mystère, de l'action, de l'espionnage et une intrigue fort bien ficelée, bref une bonne bande dessinée.
Une nouveauté fort sympathique chez Delcourt avec ce one-shot.
En premier lieu, la couverture, on aime ou on déteste les couleurs mais l'effet est réussi, elle ne laisse pas indifférent. Je trouve le jeu de couleur splendide et cela fait longtemps qu'une couverture ne m'avait pas tapé dans l'oeil de cette façon. Les contrastes sont bons et attirent.
Ensuite pour changer un peu, parlons du 4eme de couverture, là aussi attractif et qui a le mérite de nous présenter les personnages de ce huit clos...
Parlons enfin de l'album... et en premier lieu de son découpage... la scène se passe dans un immeuble de 4 niveaux et chaque planche présente ce qui se déroule à chacun d'eux au même moment. Certes c'est du presque déjà vu avec L'immeuble d'en face, mais cela marche rudement bien et peut être même encore mieux avec une parfaite synchronisation des lignes horizontales.
Au départ, j'ai commencé ma lecture de façon traditionnelle à la verticale mais je suis vite passé à une lecture horizontale des doubles planches.
Sur le contenu de l'album, je ne vous en dirais rien mais l'intrigue marche et les situations s'enchaînent habilement.
Côté dessin et couleurs, le Colonel Moutarde a un trait ligne claire fort sympathique et joue parfaitement sur la palette de couleurs. Je vous conseille d'en profiter pour aller faire un tour sur son site et d'y regarder les nombreuses illustrations http://www.colonelmoutarde.com/
Cette série débute dans l'hebdo hollandais "Eppo" n° 11 du 18 Mars 1977.
Don Lawrence (l'empire de Trigan) est au dessin. Et ça, ça m'attire de suite !..
Le postulat de départ ?... Un peu trop simple, à mon goût. Un astronaute est projeté sur une réplique de la Terre. Il découvre avec étonnement qu'elle ne possède plus un seul océan. Qui plus est, elle est habitée de peuplades assez hostiles. Au cours de ses pérégrinations, Storm va rencontrer et aimer la belle Redhair avec laquelle il va rejoindre un autre univers...
Vraiment pas mal dessiné par l'auteur de "Trigan". Le graphisme est hyperréaliste, fort, minutieux. Lawrence à vraiment le sens du corps humain, de ses expressions et mouvEments.
Les scénarios ?... Bien en deçà de la série "Trigan". Trop linéaires à mon goût. Dunn a beau faire parcourir des univers différents par ses héros, les histoires servies sortent souvent du même moule : des "méchants" -êtres ou bêtes- à éliminer et les "bons" à sauver...
Qu'en dire ?...
Storm débute sa carrière en France dans "Circus", dès Janvier 1980.
Une bonne série SF, certes, dont les scénarios seront aussi confiés à Martin Lodewijk, Dick Matena, etc... Un peu dommage que les idées mise en scène n'ont pas ce petit quelque chose de "pétant" qui aurait pu en faire une très grande série.
Je cote "4". Par réel respect pour le graphisme de Don Lawrence.
Une des plus longues séries de la BD française... et toujours en activité !
L'air de rien, elle a fêté ses 65 ANNEES d'existence ! Ca en fait, hein, des générations de lecteurs !...
Cette série débute en effet dans "Coeurs Vaillants", n° 9 du 31 Août 1941.
Maurice Cuvillier, le créateur, est au scénario et au dessin. C'est au début de cette année là qu'il avait -en tant qu'un des dessinateurs "maison"- été sollicité pour créer des personnages "avec des grosses têtes" (!) dont les histoires se passeraient dans la forêt.
Sylvain et Sylvette ?... C'est tout simple : un frère et une soeur qui partent un jour cueillir des champignons. Ils se perdent dans la forêt. Ils y rencontreront quatre animaux (un renard, un ours, un sanglier et un loup) qui -associés- deviendront les fameux "compères".
Autonomes, réfugiés dans une chaumière, les enfants vont s'entourer d'une sorte de ménagerie pacifique.
Et là, je suis entré dans une sorte de "merveilleux" pour enfants. La vie va s'écouler, doucement, au rythme des saisons. Parfois une petite dispute, mais vraiment petite. Cette vie sera quand même pimentée par les désirs carnassiers des "compères" ; qui n'ont cesse d'échafauder toutes sortes de plans pour pouvoir se remplir le ventre. Mais ce sera toujours en vain...
Bien entendu, et au gré des histoires, les enfants retrouveront leur maison. Mais leur maman a disparu, partie à leur recherche, etc... etc...
Les divers auteurs qui vont se succéder dans la série vont alors emmener les enfants dans un tour du monde -en bateau puis, plus tard, en ballon- où ils rencontreront autres personnages et animaux "exotiques".
Sylvain et Sylvette ?... Je pourrais en écrire des pages et des pages. Chaque histoire narrée est un one shot à elle toute seule ; chaque tome renfermant un chouette petit univers teinté de poésie.
Et il en est ainsi depuis leur création.
A ce jour -et je ne les pas tous- j'ai répertorié plus de 300 TOMES (!) parus ; quasi aussi "costaud" que Bob et Bobette.
Certains "grands" trouvent maintenant cette série puérile, bête, idiote, etc... tout en écrivant : "Mais j'aimais bien ça quand j'étais petit..."
Alors, parce que l'on est devenu adulte, faut-il pour cela renier ses lectures d'antan ?... Et quand ces grands deviendront des "papys" ; renieront-ils ce qu'ils lisent maintenant ?...
Chaque âge a ses lectures. Et Sylvain et Sylvette permettent encore de garder ce "merveilleux" qui disparaît de plus en plus dans la BD.
Les aspects absurdes de la vie sont mis en évidence dans des histoires très originales et très souvent poétiques.
Thiriet est un dessinateur / scénariste très original.
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L'Espace d'un soir
Note approximative : 3.5/5 Je me souviens d'un album illustré pour enfants que j'aimais beaucoup étant jeune et qui s'appelait Le Maxi-désastre des mini-souris (vertes), de Martin Waddell et Philippe Dupasquier. A l'aide de grandes double pages offrant la vue évolutive d'un grand hôtel en coupe, cet album racontait simultanément les multiples péripéties amusantes et interactives qui avaient lieu dans chacune de ses pièces, de la cave au grenier. Très amusant, très original mais franchement confus car tout se passait vraiment en même temps et il fallait le lire et le relire pour ne rien manquer. L'Espace d'un soir utilise le même concept mais de manière nettement plus épurée et moins confuse, réservant chacune des bande de ses planches à l'un des quatre étages de son immeuble. Cela donne donc droit à des intrigues parallèles et simultanées qui, très vite, vont interagir les unes avec les autres. Une mise en page originale quoiqu'un peu déroutante sur le départ car on se demande s'il faut lire normalement, ou bien comme s'il s'agissait de double pages, ou bien en sautant d'une bande à une autre sans suivre nécessairement l'ordre habituel de lecture. Mais une mise en page très réussie car on s'y fait très vite. Et l'on en vient à choisir soi-même le mode de lecture qui vous convient, tout en étant persuadé que d'autres pourront le lire d'une autre manière avec le même plaisir. Le choix de positionnement des intrigues et des cases fait en sorte que tout coule de manière très fluide. En outre, le dessin, simple mais esthétisant, est très beau et agréable à lire. Colonel Moutarde sait nous offrir en quelques courbes de très belles femmes et des personnages tout à fait réussis. Je lui reprocherais juste les poses un peu théâtrales ou du moins figées que prennent ses protagonistes, poses qui m'ont parfois fait sortir du récit car j'avais l'impression de les voir parfois jouer la comédie. Reproche très léger car globalement j'aime malgré tout beaucoup le dessin ainsi que les couleurs. Quant aux histoires et à l'intrigue globale, elles sont amusantes et s'imbriquent plutôt bien les unes dans les autres. Amour, adultère, chantage, mesquinerie, on se croirait dans un soap opera. Mais un bon soap opera car il réussit à captiver, notamment par la curiosité qu'a le lecteur à l'idée de savoir comment chaque intrigue va interagir avec les autres. Le ton de chacune d'entre elles est parfois assez différent, allant du mignon enfantin, avec l'histoire de la petite souris et du chat botté, à l'histoire de mœurs voire presque policière. Ce cocktail de tons est assez rafraîchissant. Je regrette cependant la fin de l'album que j'ai trouvée légèrement en queue de poisson. Elle offre une révélation finale surprenante et bonne, mais bien des intrigues ne trouvent pas de fin et j'ai vraiment cherché en bas de dernière page si l'album était à suivre ou non. Il est vrai que la vie de tous les jours n'offre pas nécessairement de fin à ses petites intrigues, mais j'ai tout de même un léger sentiment d'inachevé après avoir refermé l'album. Dans tous les cas, L'Espace d'un soir est une BD belle et originale qui mérite nettement la lecture.
Mandalay
L'avis ne porte que sur le tome 1, mais le tome 2 fera partie de mes prochains achats. Je ne sais pas ce qui m'a vraiment plu dans cette BD, le scénario est intéressant sans être très original et le dessin est relativement classique. Mais l'ensemble est fort distrayant, et ce malgré le fait qu'on en est qu'à la mise en place de l'histoire. Le tome 2 devrait apporter des réponses aux questions posées, la première concerne l'orientation qui sera prise au niveau scénario. En tout cas, encore une bonne série provenant des éditions "Les Humanoïdes Associés". Ils prennent plus de risques que les concurrents dans leurs productions, et celà paye :-) Après lecture du tome 2 : L'histoire évolue bien sans vraiment apporter beaucoup de révélations. On peut parler d'album de transition. Le tome 3 risque d'être dense car au point où l'on se retrouve à la fin du tome 2, celà ne peut que bouger ensuite !!! Je me posais quand même la question quant au choix des couvertures qui ne reflettent pas du tout la bd, et doit même rebuter certaines personnes. En tout cas, je continue à adhérer.
Buck Danny
Je ne peux pas passer à coté de "Buck Danny" sans y donner mon opinion, moi qui suis fan d'aviation militaire. Je me suis intéressé à cette série sur un tard, à défaut de retrouver dans ma BD "culte" (Tanguy et Laverdure) les qualités et nouveautés qui m' y avaient attiré au début. Contrairement à beaucoup de gens, je n'ai jamais été attiré par le dessin de Hubinon, tout comme par celui de Jijé pour Tanguy et Laverdure, le trouvant trop sombre et peu précis, Uderzo ayant, pour Les Chevaliers du ciel, mis la barre trés haut. J'ajouterai, en plus, qu'en la matière, je suis plutôt cocardier, alors des héros américains... Mais la reprise de cette série par Francis Bergèse, qui y a apporté les qualités de dessin qui manquaient à mes yeux, a fait que je l'ai redécouverte à travers ses albums, et par la suite, j'ai repris la série en entier. Les scénarios sont variables d'un album à l'autre : Charlier était un maître en la matière, mais on trouve des redondances dans la série, ce qui est dommage, et de plus, le dessin me rebutait comme je l'ai expliqué auparavant. Encore maintenant j'éprouve du mal à les lire. Bergèse n'est pas mauvais, mais il est très difficile d'être à la fois inventif, et rigoureux en matière de réalisme. Difficile d'introduire de la fiction dans un monde aussi "encadré" que ce soit militairement, politiquement, et surtout techniquement. On peut toujours faire du fantaisiste, mais les amateurs de BD aéronautiques guettent les auteurs au moindre recoin de vignette. Le renouvellement, de ce fait est très difficile. Or ils représentent la majeure partie de la clientèle de ces séries. Mes albums préférés sont parmi ceux de Bergèse, à savoir : "Mission apocalypse" et ses suites "Les pilotes de l'enfer" et "Le feu du ciel" "Les agresseurs" (Histoire que j'avais eu la prétention (!?) de vouloir faire dans une autre vie). "L'escadrille fantôme" "Zone interdite" et "Tonnerre sur la cordillère" C'est une série pour inconditionnels du genre (comme moi), mais qui par son réalisme, peut intéresser tous ceux qui seraient curieux de savoir ce qu'on peut faire avec un avion, sans s'arrêter aux vieilles images d'Epinal. Le sujet est beaucoup moins malléable qu'on pourrait le penser de prime abord. Raymond
Raoul et Gaston (Richard le Téméraire/Fred et Tim/Tim Tyler's Luck)
Distribuée par le King Features Syndicate, la série démarre -sous forme de strips- dans divers quotidiens américains dès le 13 Août 1928. En 1931, une planche dominicale est ajoutée, ce jusqu'en 1972. "Tim Tyler's Luck" ?... (en V.O.) C'est -pour moi- une très grande série. De la vraie et bonne aventure comme on n'en fait plus tellement de nos jours. Rapidement, et au vu du lectorat de l'époque qui en redemande, Lyman Young va s'entourer -au fil des épisodes- de prestigieux assistants tels Alex Raymond (Flash Gordon, Jim la Jungle, Agent secret X-9), Charles Flanders (La famille Illico, "Lone Ranger") et Burne Hogarth (Tarzan). Vraiment, que du très beau monde !... Au décès de Young, en Février 1984, son fils Bob (qui travaille aussi sur la série depuis 1952) reprendra le flambeau. Et en France ?... J'ai fait la connaissance de cette vraiment chouette série d'aventures dans mes "trouvailles" d'avant-guerre ; ces hebdos "d'un autre âge" qui sentent si bon le vieux papier. Et il y en a, des pages, dans ces vieux "Aventures", "Jumbo", "Heroïc", "Aventures et Mystères" et autres "Appel de la Jungle" (des récits complets souvent en format "à l'italienne"). Traduite par "Raoul et Gaston" (merci au gugusse qui -à l'époque- a trouvé ce titre !), la série sera baptisée "Richard le Téméraire" dans "Le Journal de Mickey" ou "Fred et Tim" lors des éditions en recueils chez Hachette. Allez comprendre !... Mon avis sincère ?... J'aime vraiment bien ! Le dessin est d'un très beau réalisme, exécuté par un des maîtres du genre, et sert de bien belle façon les divers scénarios imaginés pour ces aventures dites "exotiques" ; un mot qui -en ce temps là- avait encore tout son charme. Les albums (si ! si ! on en trouve !) : Ed. Hachette : 1 cartonné, en 1934, sous le nom de "Fred et Tim" + 2 cartonnés en 1974. Ed. Flammarion : 1 cartonné en 1936 ("Fred et Tim" également). Ed. Celeg : 1 broché en 1964 ("Raoul et Gaston") Ed. RTP : 2 brochés en 1975 (sous le nom originel de "Tim Tyler's Luck"). Ed. Pacific Club of Comics : 1 broché, non daté ("Richard le téméraire") après 1935. Ed. Futuropolis, collection Copyright, un cartonné en 1981. Une sorte d'intégrale qui reprend les années 1932-1933. "Raoul et Gaston" ?... Ils ne sont plus que dans la mémoire de quelques collectionneurs. Dommage, par ce que : bon sang, qu'est-ce que c'était bien fait ! Un de mes coups de coeur. Et ils sont rares !...
De Cape et de Crocs
Une aventure passionnante, pleine de suspens, des personnages attachants, marrants, des dessins somptueux, féeriques, des dialogues subtiles et fins… que demander de plus ?!!!! A lire expressément !!! Si vous ne connaissez pas cette BD ou très peu, abandonnez vos lectures actuelles !!!
War and dreams
Après une saga dans les Indes britanniques, Maryse et J.F. Charles nous plongent à nouveau dans une nouvelle série prometteuse. Le dessin de Jean-Francois Charles, en couleurs directes, est aussi réussi que sur India Dreams. A propos, je m'étonnais un peu du titre de cette bande dessinée "War and Dreams" avant sa lecture, deux termes antinomiques mais qui prennent toutes leurs saveurs dans ce récit. A travers le passé de deux vétérans (enfin, pour le présent opus) de la seconde guerre mondiale, Maryse Charles nous dépeint une guerre, certes atroce, mais romantique. Il y a encore beaucoup de mystères et d'énigmes (Qui est Laure ? Quels rôles jouent l'Américain et le ténébreux français ?) qui planent dans ce premier volume et c'est avec impatience que j'attends la suite. J'ai aimé les pages consacrées au Caire et l'on peut mesurer à l'aulne de cet opus, le formidable changement opéré par J.F.Charles depuis la série Fox; changement que l'on pouvait d'ors et déjà deviner dans les aquarelles parues dans le livre de Paul Herman consacré à J.F.Charles "esquisses et toiles" (Glénat) en 2001. Les inconditionnels d'India Dreams peuvent, sans hésitation aucune, se précipiter sur cette nouvelle série des époux Charles. Du mystère, de l'action, de l'espionnage et une intrigue fort bien ficelée, bref une bonne bande dessinée.
L'Espace d'un soir
Une nouveauté fort sympathique chez Delcourt avec ce one-shot. En premier lieu, la couverture, on aime ou on déteste les couleurs mais l'effet est réussi, elle ne laisse pas indifférent. Je trouve le jeu de couleur splendide et cela fait longtemps qu'une couverture ne m'avait pas tapé dans l'oeil de cette façon. Les contrastes sont bons et attirent. Ensuite pour changer un peu, parlons du 4eme de couverture, là aussi attractif et qui a le mérite de nous présenter les personnages de ce huit clos... Parlons enfin de l'album... et en premier lieu de son découpage... la scène se passe dans un immeuble de 4 niveaux et chaque planche présente ce qui se déroule à chacun d'eux au même moment. Certes c'est du presque déjà vu avec L'immeuble d'en face, mais cela marche rudement bien et peut être même encore mieux avec une parfaite synchronisation des lignes horizontales. Au départ, j'ai commencé ma lecture de façon traditionnelle à la verticale mais je suis vite passé à une lecture horizontale des doubles planches. Sur le contenu de l'album, je ne vous en dirais rien mais l'intrigue marche et les situations s'enchaînent habilement. Côté dessin et couleurs, le Colonel Moutarde a un trait ligne claire fort sympathique et joue parfaitement sur la palette de couleurs. Je vous conseille d'en profiter pour aller faire un tour sur son site et d'y regarder les nombreuses illustrations http://www.colonelmoutarde.com/
Storm
Cette série débute dans l'hebdo hollandais "Eppo" n° 11 du 18 Mars 1977. Don Lawrence (l'empire de Trigan) est au dessin. Et ça, ça m'attire de suite !.. Le postulat de départ ?... Un peu trop simple, à mon goût. Un astronaute est projeté sur une réplique de la Terre. Il découvre avec étonnement qu'elle ne possède plus un seul océan. Qui plus est, elle est habitée de peuplades assez hostiles. Au cours de ses pérégrinations, Storm va rencontrer et aimer la belle Redhair avec laquelle il va rejoindre un autre univers... Vraiment pas mal dessiné par l'auteur de "Trigan". Le graphisme est hyperréaliste, fort, minutieux. Lawrence à vraiment le sens du corps humain, de ses expressions et mouvEments. Les scénarios ?... Bien en deçà de la série "Trigan". Trop linéaires à mon goût. Dunn a beau faire parcourir des univers différents par ses héros, les histoires servies sortent souvent du même moule : des "méchants" -êtres ou bêtes- à éliminer et les "bons" à sauver... Qu'en dire ?... Storm débute sa carrière en France dans "Circus", dès Janvier 1980. Une bonne série SF, certes, dont les scénarios seront aussi confiés à Martin Lodewijk, Dick Matena, etc... Un peu dommage que les idées mise en scène n'ont pas ce petit quelque chose de "pétant" qui aurait pu en faire une très grande série. Je cote "4". Par réel respect pour le graphisme de Don Lawrence.
Sylvain et Sylvette
Une des plus longues séries de la BD française... et toujours en activité ! L'air de rien, elle a fêté ses 65 ANNEES d'existence ! Ca en fait, hein, des générations de lecteurs !... Cette série débute en effet dans "Coeurs Vaillants", n° 9 du 31 Août 1941. Maurice Cuvillier, le créateur, est au scénario et au dessin. C'est au début de cette année là qu'il avait -en tant qu'un des dessinateurs "maison"- été sollicité pour créer des personnages "avec des grosses têtes" (!) dont les histoires se passeraient dans la forêt. Sylvain et Sylvette ?... C'est tout simple : un frère et une soeur qui partent un jour cueillir des champignons. Ils se perdent dans la forêt. Ils y rencontreront quatre animaux (un renard, un ours, un sanglier et un loup) qui -associés- deviendront les fameux "compères". Autonomes, réfugiés dans une chaumière, les enfants vont s'entourer d'une sorte de ménagerie pacifique. Et là, je suis entré dans une sorte de "merveilleux" pour enfants. La vie va s'écouler, doucement, au rythme des saisons. Parfois une petite dispute, mais vraiment petite. Cette vie sera quand même pimentée par les désirs carnassiers des "compères" ; qui n'ont cesse d'échafauder toutes sortes de plans pour pouvoir se remplir le ventre. Mais ce sera toujours en vain... Bien entendu, et au gré des histoires, les enfants retrouveront leur maison. Mais leur maman a disparu, partie à leur recherche, etc... etc... Les divers auteurs qui vont se succéder dans la série vont alors emmener les enfants dans un tour du monde -en bateau puis, plus tard, en ballon- où ils rencontreront autres personnages et animaux "exotiques". Sylvain et Sylvette ?... Je pourrais en écrire des pages et des pages. Chaque histoire narrée est un one shot à elle toute seule ; chaque tome renfermant un chouette petit univers teinté de poésie. Et il en est ainsi depuis leur création. A ce jour -et je ne les pas tous- j'ai répertorié plus de 300 TOMES (!) parus ; quasi aussi "costaud" que Bob et Bobette. Certains "grands" trouvent maintenant cette série puérile, bête, idiote, etc... tout en écrivant : "Mais j'aimais bien ça quand j'étais petit..." Alors, parce que l'on est devenu adulte, faut-il pour cela renier ses lectures d'antan ?... Et quand ces grands deviendront des "papys" ; renieront-ils ce qu'ils lisent maintenant ?... Chaque âge a ses lectures. Et Sylvain et Sylvette permettent encore de garder ce "merveilleux" qui disparaît de plus en plus dans la BD.
Verte campagne
Les aspects absurdes de la vie sont mis en évidence dans des histoires très originales et très souvent poétiques. Thiriet est un dessinateur / scénariste très original.