Je me suis récemment replongé dans l’une de mes séries cultes, qui mérite incontestablement la note maximale (que j’attribue du reste avec parcimonie, d’un point de vue général).
Le meilleur triptyque qu’il m’ait été donné de lire à ce jour ! C’est bien simple : il est parfait !!! Pas un tome en-dessous du niveau des autres ! Le premier opus, même s’il se concentre surtout sur l’installation des personnages (à savoir la jolie Mariotte, Anicet le couard et leur ténébreux maître sans visage) se révèle déjà véritablement prenant. Le deuxième, quant à lui, confirme le côté onirique de la série qui tranche magistralement avec le réalisme des célèbres Passagers du vent du même auteur. Mais si je devais choisir mon tome préféré, ce serait sans doute le troisième : la bd la plus dense que je connaisse !
Le soin porté par Bourgeon à son œuvre est incroyable ! D’un point de vue graphique, tout d’abord, la majesté de son trait, couplée à son sens du détail, sont du plus bel effet. Du point de vue du texte, par ailleurs, son travail sur la langue est magnifique et permet une immersion irréprochable dans le récit.
Par contre, ‘Les compagnons du crépuscule’, c’est sans doute le genre de lecture à éviter après une journée crevante, lorsque l’on cherche davantage à se relaxer qu’à se concentrer. En somme, je dirais qu’il s’agit là d’une lecture exigeante pour lecteurs exigeants. ;) Mais si vous êtes bien disposés et que quelques tournures de phrase et expressions de vieux français ne vous rebutent pas outre mesure, laissez-vous tenter : vous ne le regretterez pas !
TOUT, dans cette BD, est réussi.
L’introduction est à tomber tellement elle prend le lecteur et le retourne. En quelques pages, Olivier Peru donne le ton (impeccable tout du long) de sa dernière BD.
Une fois passée l’intro, l’histoire décolle et on suit notre personnage principal dans une quête qui ne laissera personne insensible. Car ce personnage n’est ni tout bon ni tout mauvais, juste un homme qui cherche à s’en sortir, qui peut se tromper, bref qui nous ressemble…
On ne reprend son souffle qu’à la fin, et encore après quelques minutes car justement, la fin, elle nous le coupe, le souffle ! Si bien qu’on se prend, un court instant, à les détester, scénariste et dessinateur, de nous faire ça , nous laisser tout seul, face à cette dernière case, avec l’idée que le tome 2 n’arrivera que dans un an...
Un grand bravo à Sophian Cholet pour qui c’est la première bd (il me semble ?) et qui montre un grand talent (j’ai adoré la gamme vestimentaire, c’est normal, je suis une fille !).
A la question est-ce ici la meilleure BD d’Olivier Peru ? Pour moi, c’est oui ! !
Une BD sur la politique ? Cela a de quoi étonner, et le pari est incontestablement réussi.
Même si je ne peux pas en témoigner directement, j’ai également perçu une satire de l’univers professionnel d’un ministère. Mais quel est ce fou de Ministre Taillard de Vorms ? Ce mec est dépeint avec une habileté qui finit par le rendre insaisissable. Quel régal de découvrir tout ce petit monde qui s’agite autour de lui pour tenter de répondre à ses désirs en matière de politique étrangère ! Ses discours, ses dîners, ses voyages, ses exigences, tout est passé au crible avec un dynamisme omniprésent. Je ne me suis pas ennuyé une seule seconde à la lecture de cet album. Les autres personnages sont également bien travaillés ; le lecteur ressent rapidement le caractère de chacun, ses points forts et ses points faibles. Pour arriver à faire ressortir tant d’éléments en un album, je dois reconnaître que tout est intelligemment et minutieusement préparé ; du moins cela reste mon impression.
L’aspect graphique, bien que par moment très simpliste, démontre de grandes qualités : il est très expressif et nerveux. J’ai particulièrement apprécié les petits plus qui étayent l’état d’esprit de l’un ou l’autre personnage, ou les comparaisons avec Star Wars…
Au final, j’ai découvert une œuvre aboutie, qui m’a régalé par son intelligence dans l’exploitation de ses personnages. Plus qu’une réussite, il s’agit selon moi d’une des meilleures productions de cette mi-année 2010. Je conseille vivement l’achat et la lecture, l’album est relativement épais pour un prix raisonnable. Vivement la suite !
Le deuxième tome de novembre 2011 demeure toujours excellent même si le charme de la surprise n'y est plus. De plus, j'ai trouvé qu'il y avait moins de références, de clins d'oeil que dans le premier tome. Néanmoins, le rythme reste ultra-rapide, les dialogues sont encore aussi savoureux et perspicaces. Je reste fan, assurément!
L’univers mis en place par Bill Willingham dans la série mère Fables est tellement riche que ce spin-off ne fait pas simple pièce rapportée sans intérêt, mais est un vrai gem qui nous fait découvrir la vie passée de nombreux personnages clés. On y suit les événements qui ont forgé la personnalité du méchant loup, de la sorcière, du prince charmant etc… avec beaucoup d’intérêt… un intérêt qui reste constant de la première à la dernière page, ce qui est rare dans ce genre de recueil !
Les différents dessinateurs ont fait du bon boulot, leurs styles sont variés et les différentes histoires sont un délice pour les yeux…
« 1001 nuits de Neige » est une pépite que tous les fans de Fables se doivent de lire ! Quant aux autres, voici une occasion rêvée de découvrir l’univers mis en place par Bill Willingham (même si je suis personnellement content d’avoir commencé par la série mère).
Ça faisait longtemps que je n'avais pas ri comme ça. Les gags sont franchement très drôles et très peu n'ont pas marché avec moi. C'est souvent simple et dans plusieurs gags le jeune auteur a la même expression sur deux ou trois cases, mais mon dieu que s'est amusant ! Je me suis tout de suite attaché à lui et à ses problèmes personnels et professionnels. Le dessin de Pascal Girard est comme le scénario : simple (il y a pas de décors) et efficace.
Ce n'est pas une série qui va rester dans les mémoires, mais ça fait passer un bon moment de détente.
L'histoire d'un tueur à gages, de ses états d'âme et de sa vision sur le monde.
Cynique et pessimiste, c'est une BD intelligente, très noire dans le fond et dans la forme.
Le premier tome est un peu mou et on a du mal à savoir où veut nous emmener le scénariste. Mais on se laisse au fil des tomes bercer par cette histoire calme, limite envoûtante, avec quelques excès de violence fulgurants qui nous rappellent la brutalité du sujet traité.
Mise-à-jour de juin 2010 :
Au moment de la sortie du tome 8, j'ai voulu relire la série depuis le début. Et là, surprise : je n'ai presque plus ressenti de plaisir aux aventures et problèmes existentiels de ce tueur.
Au final, une série très appréciée à la première lecture et finalement revendue à la seconde.
« Donjon Monsters » est un savant mélange des autres séries parallèles, on y trouve des tomes plutôt humoristiques et d’autres qui tombent dans le drame absolu, ce décalage est assez surprenant d’ailleurs, à chaque fois que l’on prend un tome des Monsters c’est une surprise, impossible de savoir quel ton il aura. Certains tomes m’ont retourné l’estomac comme « Mon fils le tueur » en comparaison avec l’ultra léger « Du ramdam chez les brasseurs » tout mignon et rigolo, qui sont les deux tomes les plus extrêmes de la série… jusqu’à présent.
De plus je les ai tous aimés, - même si j'ai eu quelques petits pincements au cœur pour certains, - que ce soit au niveau de l’histoire ou du graphisme, toute cette variété d'aventures et de traits apportent une incroyable richesse de lecture, chaque dessinateur nous offre sa vision des personnages et de l’univers « Donjon ». Ce procédé est un atout, une… « carte majeure », une idée de génie… et vu la joyeuse équipe qui scénarise cette œuvre incontournable de la bd, que pouvait-on espérer d’autre qu’une réussite totale ou presque… oui presque... si les auteurs veulent bien accélérer le rythme des sorties… ce serait parfait !
J’avais commencé à lire quelques Monsters de-ci de-là, mais si l’on veut vraiment profiter du contenu de chaque récit il est préférable de les alterner avec les autres séries et suivre la numérotation établie pour tous les « Donjon ».
Petit mot de fin
Je passe ma note de culte à 4/5 car malgré sa grande richesse, cette série reste intrinsèquement inachevée. Par série j'entends absolument TOUS les donjons, car les différencier n'a pas de sens à mes yeux, même les "Donjon monsters" et ses histoires au tome par tome.
Bref, ça laisse un goût amère qui aura du mal à passer, car la relecture sera très frustrante sachant tout que qu'on ne saura jamais.
Voici une bande dessinée vraiment intéressante. Elle raconte les escapades d'Auguste Mariette, le célèbre égyptologue, en Egypte. Etant très intéressé par l'Egypte l'antique (et en ayant lu Papyrus et les Alix concernant l'Egypte), j'ai beaucoup aimé lire cette BD. On apprend plein de choses sur la vie de Mariette, il y a de l'émotion, du mystère... Le cocktail parfait d'une bande dessinée réussie!
Ce qui est surprenant avec cet album, c'est qu'il parvient à accrocher dès la seconde page! Les dessins sont jolis, propres, soignés, les couleurs sont belles... les décors sont également très fidèles à l'époque !
Un hommage vibrant à un homme qui a donné sa vie à l'Egypte. Il est même enterré au Caire dans un tombeau égyptien !
Cette bande dessinée auto éditée a eu un gros succès à sa sortie en librairie, a tel point qu'elle est aujourd'hui épuisée. Mais on chuchote qu'elle va ressortir bientôt, pour le plus grand plaisir des curieux qui veulent se jeter sur cet album !
A acheter sans retenue !
Après la lecture de l'intégrale des 3 tomes.
Trop court !!!! On ne se lasse pas avec ce genre de BD. Le dessin de Brüno est faussement naïf, il est excellent à tous les niveaux avec une mention spéciale pour la colorisation vraiment superbe.
Le scénario n'a qu'un défaut : être trop court car c'est avec regret que j'ai fermé cette intégrale, tant la lecture fut des plus plaisante.
Le scénario est rythmé, inventif, structuré et toujours contrôlé. Les flash-backs sont bien gérés, on découvre des bribes de l'histoire vus par différents protagonistes, dévoilant les tenants et les aboutissants de ce récit.
Le final est dans la lignée de ce qui le précède : bien senti et bien amené.
Je ne vois pas quoi reprocher à cette série qui est à découvrir de toute urgence.
Pour rappel, l'intégrale est à petit prix et reste parfaitement lisible malgré le format moyen.
Habituellement, je n'aime pas trop les œuvres avec plusieurs dessinateurs, il n'y a alors pas de fluidité entre les dessins des différents personnages et le style de chaque dessinateur entraine souvent une fracture entre chaque tome.
Là, l'auteur (Giroud) a choisi de confier chaque tome à un dessinateur différent. L'originalité consiste dans le fait que chaque tome raconte la même histoire mais vue par un personnage différent. Chacun voit donc des évènements différents sur cette même zone de temps et n'apporte pas la même importance et la même vision sur chaque élément de l'histoire. Le lecteur découvre donc des évènements nouveaux dans chaque album tout en comprenant plus chaque protagoniste. Le changement de dessinateur ne dessert pas le scénario, et ça donne même une originalité car on peut considérer que chaque personne voit les autres différemment.
Le scénario en lui-même est captivant car, dans une période de première guerre mondiale, on mèle tout au long de quatre premiers tomes des histoires de passions, d'amours, de trahisons, de manipulations, etc. Avec pour chaque tome une trame bien différente des autres et des thèmes propres à chacun. Chaque tome pourrait se lire de manière indépendante et se suffire à lui-même, mais le fait d'en découvrir plus à chaque lecture donne une saveur bien particulière.
Enfin le dernier tome, qui se déroule bien des années après, conclut en toute beauté la série de manière bien originale et difficile à deviner. J'imagine d'ailleurs que ça ne doit pas plaire à tout le monde comme fin, mais ça donne à réfléchir.
Bref ce Quinttet m'a beaucoup plu pour sa force narrative, le suspense lié à chaque histoire, et le liant de la série en elle-même.
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Les Compagnons du Crépuscule
Je me suis récemment replongé dans l’une de mes séries cultes, qui mérite incontestablement la note maximale (que j’attribue du reste avec parcimonie, d’un point de vue général). Le meilleur triptyque qu’il m’ait été donné de lire à ce jour ! C’est bien simple : il est parfait !!! Pas un tome en-dessous du niveau des autres ! Le premier opus, même s’il se concentre surtout sur l’installation des personnages (à savoir la jolie Mariotte, Anicet le couard et leur ténébreux maître sans visage) se révèle déjà véritablement prenant. Le deuxième, quant à lui, confirme le côté onirique de la série qui tranche magistralement avec le réalisme des célèbres Passagers du vent du même auteur. Mais si je devais choisir mon tome préféré, ce serait sans doute le troisième : la bd la plus dense que je connaisse ! Le soin porté par Bourgeon à son œuvre est incroyable ! D’un point de vue graphique, tout d’abord, la majesté de son trait, couplée à son sens du détail, sont du plus bel effet. Du point de vue du texte, par ailleurs, son travail sur la langue est magnifique et permet une immersion irréprochable dans le récit. Par contre, ‘Les compagnons du crépuscule’, c’est sans doute le genre de lecture à éviter après une journée crevante, lorsque l’on cherche davantage à se relaxer qu’à se concentrer. En somme, je dirais qu’il s’agit là d’une lecture exigeante pour lecteurs exigeants. ;) Mais si vous êtes bien disposés et que quelques tournures de phrase et expressions de vieux français ne vous rebutent pas outre mesure, laissez-vous tenter : vous ne le regretterez pas !
Zombies (Soleil)
TOUT, dans cette BD, est réussi. L’introduction est à tomber tellement elle prend le lecteur et le retourne. En quelques pages, Olivier Peru donne le ton (impeccable tout du long) de sa dernière BD. Une fois passée l’intro, l’histoire décolle et on suit notre personnage principal dans une quête qui ne laissera personne insensible. Car ce personnage n’est ni tout bon ni tout mauvais, juste un homme qui cherche à s’en sortir, qui peut se tromper, bref qui nous ressemble… On ne reprend son souffle qu’à la fin, et encore après quelques minutes car justement, la fin, elle nous le coupe, le souffle ! Si bien qu’on se prend, un court instant, à les détester, scénariste et dessinateur, de nous faire ça , nous laisser tout seul, face à cette dernière case, avec l’idée que le tome 2 n’arrivera que dans un an... Un grand bravo à Sophian Cholet pour qui c’est la première bd (il me semble ?) et qui montre un grand talent (j’ai adoré la gamme vestimentaire, c’est normal, je suis une fille !). A la question est-ce ici la meilleure BD d’Olivier Peru ? Pour moi, c’est oui ! !
Quai d'Orsay
Une BD sur la politique ? Cela a de quoi étonner, et le pari est incontestablement réussi. Même si je ne peux pas en témoigner directement, j’ai également perçu une satire de l’univers professionnel d’un ministère. Mais quel est ce fou de Ministre Taillard de Vorms ? Ce mec est dépeint avec une habileté qui finit par le rendre insaisissable. Quel régal de découvrir tout ce petit monde qui s’agite autour de lui pour tenter de répondre à ses désirs en matière de politique étrangère ! Ses discours, ses dîners, ses voyages, ses exigences, tout est passé au crible avec un dynamisme omniprésent. Je ne me suis pas ennuyé une seule seconde à la lecture de cet album. Les autres personnages sont également bien travaillés ; le lecteur ressent rapidement le caractère de chacun, ses points forts et ses points faibles. Pour arriver à faire ressortir tant d’éléments en un album, je dois reconnaître que tout est intelligemment et minutieusement préparé ; du moins cela reste mon impression. L’aspect graphique, bien que par moment très simpliste, démontre de grandes qualités : il est très expressif et nerveux. J’ai particulièrement apprécié les petits plus qui étayent l’état d’esprit de l’un ou l’autre personnage, ou les comparaisons avec Star Wars… Au final, j’ai découvert une œuvre aboutie, qui m’a régalé par son intelligence dans l’exploitation de ses personnages. Plus qu’une réussite, il s’agit selon moi d’une des meilleures productions de cette mi-année 2010. Je conseille vivement l’achat et la lecture, l’album est relativement épais pour un prix raisonnable. Vivement la suite ! Le deuxième tome de novembre 2011 demeure toujours excellent même si le charme de la surprise n'y est plus. De plus, j'ai trouvé qu'il y avait moins de références, de clins d'oeil que dans le premier tome. Néanmoins, le rythme reste ultra-rapide, les dialogues sont encore aussi savoureux et perspicaces. Je reste fan, assurément!
Fables - 1001 Nuits de Neige
L’univers mis en place par Bill Willingham dans la série mère Fables est tellement riche que ce spin-off ne fait pas simple pièce rapportée sans intérêt, mais est un vrai gem qui nous fait découvrir la vie passée de nombreux personnages clés. On y suit les événements qui ont forgé la personnalité du méchant loup, de la sorcière, du prince charmant etc… avec beaucoup d’intérêt… un intérêt qui reste constant de la première à la dernière page, ce qui est rare dans ce genre de recueil ! Les différents dessinateurs ont fait du bon boulot, leurs styles sont variés et les différentes histoires sont un délice pour les yeux… « 1001 nuits de Neige » est une pépite que tous les fans de Fables se doivent de lire ! Quant aux autres, voici une occasion rêvée de découvrir l’univers mis en place par Bill Willingham (même si je suis personnellement content d’avoir commencé par la série mère).
Jeunauteur
Ça faisait longtemps que je n'avais pas ri comme ça. Les gags sont franchement très drôles et très peu n'ont pas marché avec moi. C'est souvent simple et dans plusieurs gags le jeune auteur a la même expression sur deux ou trois cases, mais mon dieu que s'est amusant ! Je me suis tout de suite attaché à lui et à ses problèmes personnels et professionnels. Le dessin de Pascal Girard est comme le scénario : simple (il y a pas de décors) et efficace. Ce n'est pas une série qui va rester dans les mémoires, mais ça fait passer un bon moment de détente.
Le Tueur
L'histoire d'un tueur à gages, de ses états d'âme et de sa vision sur le monde. Cynique et pessimiste, c'est une BD intelligente, très noire dans le fond et dans la forme. Le premier tome est un peu mou et on a du mal à savoir où veut nous emmener le scénariste. Mais on se laisse au fil des tomes bercer par cette histoire calme, limite envoûtante, avec quelques excès de violence fulgurants qui nous rappellent la brutalité du sujet traité. Mise-à-jour de juin 2010 : Au moment de la sortie du tome 8, j'ai voulu relire la série depuis le début. Et là, surprise : je n'ai presque plus ressenti de plaisir aux aventures et problèmes existentiels de ce tueur. Au final, une série très appréciée à la première lecture et finalement revendue à la seconde.
Donjon Monsters
« Donjon Monsters » est un savant mélange des autres séries parallèles, on y trouve des tomes plutôt humoristiques et d’autres qui tombent dans le drame absolu, ce décalage est assez surprenant d’ailleurs, à chaque fois que l’on prend un tome des Monsters c’est une surprise, impossible de savoir quel ton il aura. Certains tomes m’ont retourné l’estomac comme « Mon fils le tueur » en comparaison avec l’ultra léger « Du ramdam chez les brasseurs » tout mignon et rigolo, qui sont les deux tomes les plus extrêmes de la série… jusqu’à présent. De plus je les ai tous aimés, - même si j'ai eu quelques petits pincements au cœur pour certains, - que ce soit au niveau de l’histoire ou du graphisme, toute cette variété d'aventures et de traits apportent une incroyable richesse de lecture, chaque dessinateur nous offre sa vision des personnages et de l’univers « Donjon ». Ce procédé est un atout, une… « carte majeure », une idée de génie… et vu la joyeuse équipe qui scénarise cette œuvre incontournable de la bd, que pouvait-on espérer d’autre qu’une réussite totale ou presque… oui presque... si les auteurs veulent bien accélérer le rythme des sorties… ce serait parfait ! J’avais commencé à lire quelques Monsters de-ci de-là, mais si l’on veut vraiment profiter du contenu de chaque récit il est préférable de les alterner avec les autres séries et suivre la numérotation établie pour tous les « Donjon ». Petit mot de fin Je passe ma note de culte à 4/5 car malgré sa grande richesse, cette série reste intrinsèquement inachevée. Par série j'entends absolument TOUS les donjons, car les différencier n'a pas de sens à mes yeux, même les "Donjon monsters" et ses histoires au tome par tome. Bref, ça laisse un goût amère qui aura du mal à passer, car la relecture sera très frustrante sachant tout que qu'on ne saura jamais.
Sur les pas de Mariette
Voici une bande dessinée vraiment intéressante. Elle raconte les escapades d'Auguste Mariette, le célèbre égyptologue, en Egypte. Etant très intéressé par l'Egypte l'antique (et en ayant lu Papyrus et les Alix concernant l'Egypte), j'ai beaucoup aimé lire cette BD. On apprend plein de choses sur la vie de Mariette, il y a de l'émotion, du mystère... Le cocktail parfait d'une bande dessinée réussie! Ce qui est surprenant avec cet album, c'est qu'il parvient à accrocher dès la seconde page! Les dessins sont jolis, propres, soignés, les couleurs sont belles... les décors sont également très fidèles à l'époque ! Un hommage vibrant à un homme qui a donné sa vie à l'Egypte. Il est même enterré au Caire dans un tombeau égyptien ! Cette bande dessinée auto éditée a eu un gros succès à sa sortie en librairie, a tel point qu'elle est aujourd'hui épuisée. Mais on chuchote qu'elle va ressortir bientôt, pour le plus grand plaisir des curieux qui veulent se jeter sur cet album ! A acheter sans retenue !
Inner City Blues
Après la lecture de l'intégrale des 3 tomes. Trop court !!!! On ne se lasse pas avec ce genre de BD. Le dessin de Brüno est faussement naïf, il est excellent à tous les niveaux avec une mention spéciale pour la colorisation vraiment superbe. Le scénario n'a qu'un défaut : être trop court car c'est avec regret que j'ai fermé cette intégrale, tant la lecture fut des plus plaisante. Le scénario est rythmé, inventif, structuré et toujours contrôlé. Les flash-backs sont bien gérés, on découvre des bribes de l'histoire vus par différents protagonistes, dévoilant les tenants et les aboutissants de ce récit. Le final est dans la lignée de ce qui le précède : bien senti et bien amené. Je ne vois pas quoi reprocher à cette série qui est à découvrir de toute urgence. Pour rappel, l'intégrale est à petit prix et reste parfaitement lisible malgré le format moyen.
Quintett
Habituellement, je n'aime pas trop les œuvres avec plusieurs dessinateurs, il n'y a alors pas de fluidité entre les dessins des différents personnages et le style de chaque dessinateur entraine souvent une fracture entre chaque tome. Là, l'auteur (Giroud) a choisi de confier chaque tome à un dessinateur différent. L'originalité consiste dans le fait que chaque tome raconte la même histoire mais vue par un personnage différent. Chacun voit donc des évènements différents sur cette même zone de temps et n'apporte pas la même importance et la même vision sur chaque élément de l'histoire. Le lecteur découvre donc des évènements nouveaux dans chaque album tout en comprenant plus chaque protagoniste. Le changement de dessinateur ne dessert pas le scénario, et ça donne même une originalité car on peut considérer que chaque personne voit les autres différemment. Le scénario en lui-même est captivant car, dans une période de première guerre mondiale, on mèle tout au long de quatre premiers tomes des histoires de passions, d'amours, de trahisons, de manipulations, etc. Avec pour chaque tome une trame bien différente des autres et des thèmes propres à chacun. Chaque tome pourrait se lire de manière indépendante et se suffire à lui-même, mais le fait d'en découvrir plus à chaque lecture donne une saveur bien particulière. Enfin le dernier tome, qui se déroule bien des années après, conclut en toute beauté la série de manière bien originale et difficile à deviner. J'imagine d'ailleurs que ça ne doit pas plaire à tout le monde comme fin, mais ça donne à réfléchir. Bref ce Quinttet m'a beaucoup plu pour sa force narrative, le suspense lié à chaque histoire, et le liant de la série en elle-même.