Les Derniers jours d'un immortel

Note: 3.55/5
(3.55/5 pour 20 avis)

Dans un monde où la mort n’existe quasiment plus, où la procréation est strictement limitée, que devient la vie, les sentiments? Dans un monde où de multiples et diverses civilisations sont amenées à cohabiter, comment arrive-t-on à vivre ensemble ?


Fabien Vehlmann Immortels Les clones Nouveau Futuropolis

Dans un futur lointain, l’univers a révélé de nombreuses autres civilisations, regroupées dans la « Communauté Universelle ». Ces espèces, très différentes les unes des autres, cohabitent tant bien que mal. Elijah fait partie de la Police Philosophique et doit, à ce titre, régler les conflits qui se produisent, dûs le plus souvent à une méconnaissance des habitudes de l’Autre. Un différend a d’ailleurs éclaté entre les Ganédons et les Aleph 345, un conflit ancien, souterrain, qui met en péril l’équilibre même de l’univers. Pourtant, Elijah est en proie au spleen depuis que son meilleur ami a mis fin à ses jours en décidant de ne plus transférer sa mémoire dans les corps clones qui permettent aux hommes d’être quasi immortels. Pourquoi mourir quand on peut vivre éternellement ?

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 25 Mars 2010
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Les Derniers jours d'un immortel © Futuropolis 2010
Les notes
Note: 3.55/5
(3.55/5 pour 20 avis)
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12/03/2010 | Alix
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Par Blue boy
Note: 3/5
L'avatar du posteur Blue boy

Cet album pas tout récent était la seconde collaboration des deux auteurs, bien avant Le Dernier Atlas, légitimement couronné par le Prix Goscinny en 2020. Si Fabien Vehlmann s’en tient depuis toujours au scénario, Gwen de Bonneval quant à lui aime autant dessiner que raconter des histoires, et d’ailleurs tous les deux ont scénarisé la série précitée, tandis qu’Hervé Tanquerelle et Fred Blanchard étaient aux pinceaux. Ici, Bonneval s’était en revanche cantonné au dessin. Ce one-shot de science-fiction a des allures d’OVNI, en premier lieu à cause des premières pages tiennent plus du puzzle dont le lecteur va devoir assembler les morceaux pour comprendre les tenants et les aboutissants de cette mystérieuse intrigue, où l’on voit un diplomate humain se balader à travers la galaxie pour tenter de dénouer des conflits entre espèces. En d’autres termes, on ne rentre pas si facilement dans le récit, à l’introduction un peu longuette, une caractéristique pas si gênante quand on en ressort pleinement satisfait. L’histoire captive, cela va sans dire, et de façon étourdissante même, si bien que des retours en arrière seront peut-être nécessaires. Outre l’immortalité, qui reste le sujet principal du livre, Vehlmann profite du genre SF pour explorer une multitude de thèmes. Tout d’abord, par le biais de la vie extra-terrestre, c’est la question de l’altérité et de la difficulté de communiquer avec des êtres aux codes de communication très éloignés de l’humain qui est posée, et nous ramène à nos caractéristiques si terriennes : absence d’empathie souvent doublée d’orgueil ou d’arrogance, besoin d’avoir raison sans écouter l’autre. On trouve également d’autres sujets, en lien avec le transhumanisme et la biotechnologie, dont fait d’ailleurs partie l’immortalité, tels que la transmigration de l’esprit humain (que certains scientifiques de la Silicon Valley considèrent ni plus ni moins comme un système d’exploitation informatique), le clonage de soi-même en plusieurs exemplaires, contenant chacun un bout de sa propre mémoire. Plus politique est le thème de la précognition (bien développée dans le film « Minority Report »), de la culpabilité et de la responsabilité juridique des témoins et même des victimes ( !). Le récit donne également lieu à divers questionnements philosophiques sur la satisfaction des désirs, le deuil, l’amitié ou la réalité de sa propre existence, entre autres… Bref, les nombreuses questions abordées sont véritablement passionnantes, et c’est peut-être de là que vient le problème. A trop vouloir en dire, Fabien Vehlman ne fait finalement qu’effleurer ses sujets, tandis que la narration souffre d’un manque flagrant d’ossature, avec mille histoires dans l’histoire, ce qui donne un côté foutraque à l’ensemble, lesté qui est plus d’anecdotes parfois incongrues, parfois déconcertantes… Si le format était trop restreint, peut-être aurait-il été plus judicieux d’en faire une série… Quant au dessin noir et blanc de Bonneval, il s’efforce d’être stylé et original, et y parvient parfois, mais reste un peu sec et inabouti dans son minimalisme un brin paresseux, et les personnages manquent singulièrement de charisme, y compris le protagoniste principal. « Les Derniers jours d’un immortel » ont quelques défauts qui rappellent un peu ceux de Polaris ou la nuit de Circé, et l’on s’étonne d’un tel constat quand on a aimé Satanie et Jolies ténèbres (de Vehmann et Kerascouët), ou encore "Les Racontars arctiques" (de Bonneval et Tanquerelle), sans parler du « Dernier Atlas », à tel point qu’on se demande si l’objet a été produit par les mêmes auteurs. C’est une vague impression de gâchis qui subsiste, et clairement, le récit péche par son scénario. Ce qui est un peu dommage pour un livre qui parle d’incommunicabilité, et qui avait beaucoup d’atouts pour s’imposer comme une œuvre culte.

08/06/2021 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Les auteurs ont réussi là à développer une histoire à la fois compliquée et simple (j’aurais presque les mêmes remarques concernant le dessin). C’est en tout cas une histoire prenante, qui se laisse lire agréablement, et rapidement. Dans un univers futuriste, nous suivons essentiellement un personnage, Elijah (et ses clones), le meilleur spécialiste de la police philosophique, qui travaille inlassablement à comprendre et résoudre les différends entre diverses races extraterrestres, toutes sensées cohabiter pacifiquement. Il faut dire que tout semble aseptisé. Les sentiments – amoureux en particulier – sont comme mis en sommeil, faire l’amour est une expérience rare et peu recherchée. Il faut dire que les humains ont la possibilité de transférer leur « être » dans divers clones, accédant ainsi à une sorte d’immortalité. Mais Elijah va lui-même se poser des questions, lorsque dans son entourage certains décident de ne plus se « renouveler », et donc de mourir. Bon, dit comme ça cela peut paraitre quelque peu rébarbatif, mais bien au contraire, j’ai trouvé l’intrigue limpide, légère. Et le dessin de De Bonneval est à l’unisson, jouant lui aussi sur la simplicité. Pas d’esbroufe, pas de surenchère SF, c’est très épuré, presque poétique sur certaines cases (presque abstraites parfois, ou alors proches d’une esthétique « sixties »). Chouette album en tout cas, qui allie questionnements sérieux et aisance de lecture, lecture qui se révèle fluide, et donc recommandée.

22/12/2020 (modifier)
Par Jérem
Note: 4/5 Coups de coeur expiré

Dans un monde futuriste et progressiste, humains et races extraterrestres vivent leur immortalité en relative bonne intelligence au sein d’une union galactique. Elijah (le personnage principal) est membre de la police philosophique et doit régler les conflits et problèmes entre les différentes espèces de l’union. Et pourtant, on est très loin du space opera… Vehlman se sert des libertés que procure le genre pour développer une fable philosophique. Les sujets ne manquent pas (la mort, le temps, la mémoire, le rapport à l’autre, la différence…) et sont traités avec beaucoup de finesse et d’intelligence. Le scénario, à la fois dense et passionnant, est une merveille du genre. L’univers graphique, assez singulier, n’est pas en reste. L’esthétique épurée est séduisante et colle parfaitement au récit. J’ai pris beaucoup de plaisir à lire ce très bel album. Un grand bravo aux auteurs !

27/11/2013 (modifier)
Par Sejy
Note: 4/5
L'avatar du posteur Sejy

Bonne nouvelle : on a euthanasié la Camarde. Sous la baguette utopiste de la fée Science-Fiction, à coups de pouce salutaires d’un photocopieur organique, l’espèce humaine s’est offert la prospérité. L’esprit sauvegardé, immuablement dupliqué dans des carcasses flambant neuves : la machina ex Deus enfante les « échos » providentiels (des clones, façonnables et multipliables, possédant la faculté de fusionner) au besoin ou à l’envie. Homo aeternam ! Et pour rien ou quasi. Chaque transmigration impose une unique concession. L'abandon modeste d'une parcelle de souvenirs, gommage des plus séculaires empreintes jalonnant les coulisses de l’hippocampe. Ce Karma séducteur est invoqué dans un futur hors d’atteinte, esquissant une quincaille scientifico-technologique absconse, invraisemblable, et des ethnogenèses à portée extragalactique. Les promesses d’un champ des possibles déconcertant, illimité, néanmoins corseté dans une S. F. diaphane et aporétique (ma préférée) qui consacre ses effets à l’investigation de son animal favori. L’auscultation subtile d’un drôle de mammifère à deux pattes au sein de l’expression ludique du « Et si ? ». Les planches, muées en éprouvettes de papier, transposent, conjecturent et expérimentent. De spéculation anthropo-ontologique en prospective éthique, elles illustrent avec astuce les concepts d’identité et d’altérité. Un laboratoire captivant à arpenter minutieusement, bulle à bulle, case par case, dans les pas et l’intimité du charismatique Elijah, membre éminent de la police philosophique (je sais, ça pique un peu les tympans la première fois) qui use les guêtres gémellaires de ses nombreuses doublures aux quatre coins du cosmos. Tant sollicité Lije (© Isaac A.) ! Psychologue finaud nanti d’une empathie universelle, il exploite ses compétences hors normes dans la résolution d’intrigues scabreuses, de bisbilles planétaires ou diverses contingences nées de l’incompréhension. L’apposition de tous ces aliens hétéroclites aux mœurs discordantes, d’exo-personnalités aux conceptions intrinsèquement différentes, étaye une approche maline, délicieusement fantaisiste, qui travestit le reflet et dissémine les métaphores ironiques d'un miroir exacerbant la réalité. La remise en question affine sa résonance au cœur d’un monde dématérialisé, aseptisé. En supprimant la constante mort de l’équation existentielle, Sapiens a exhorté un hédonisme gavé aux surenchères artificielles. Une dénaturation insidieuse de l’individu dramatisée par le lent sacrifice de sa mémoire. Glissando silencieux, dérive inéluctable du Je, qui ôte à Elijah le goût de l’amusement. L’homme, soudain conscient, épuisé par cet Infini ne servant qu’un perpétuel autre lui, accable, interroge son humanitude. En filigrane de sa quête fondamentale, s’instille une curieuse et douce poésie, la surprenante mélancolie de notre condition présente. Je suis ravi. Comblé par cette oeuvre qui rend magistralement honneur à un genre trop martyrisé par le neuvième art. Fabien Vehlmann éploie une heuristique lancinante et magnétique, intelligente, inventive, se conjuguant idéalement à la symbolique de Gwenn De Bonneval et son esthétisme épuré. Un théâtre tout en abstraction, quasiment contemplatif, dont les personnages bizarroïdes et l’iconographie, un chouia kitch, soufflent un air de psychédélisme Seventies. Regretterais-je, dans cet afflux de ruminations, l’absence de réponse tangible ? Car, sans revendiquer de juge, j’espérais déceler un parti plus marqué (humilité des auteurs ?). Broutille. Je les sais gré de tous ces élans cognitifs… et de mon léger malaise : nous sommes encore tous mortels, mais l’aube de la biogénétique, des nanotechnologies, et l’avènement du virtuel sèment les germes de transhommes, de posthommes, racines d’un futur qui, en préméditant l’exécution de La Faucheuse, augure le crépuscule du club humanité. Mauvaise nouvelle ?

15/10/2011 (modifier)
Par cac
Note: 3/5
L'avatar du posteur cac

J'avoue que je m'attendais à un meilleur ressenti suite à cette lecture après tous les bons échos que j'avais eus sur ce récit de science-fiction. Nous sommes dans le futur où les hommes ont vaincu leur démon qu'est la mort avec des possibilités de clonage amenées par les progrès de la science. Certes il y a de bonnes idées mais à aucun moment je n'ai été absorbé ni me suis dit que c'était génial dévorant les pages avec envie. Pourtant contrairement à d'autres je n'ai rien à reprocher au dessin, ce style épuré peut correspondre tout à fait à un monde du futur qui semble froid, aseptisé où l'inutile a été éradiqué. Non c'est seulement que 2 semaines après l'avoir lu rien de spécial ni de marquant ne me reste en mémoire. 22/12/2020 : je n'étais plus sûr de l'avoir déjà lu et je retrouve mon avis ici. Finalement mon avis reste peu ou prou le même, je me suis même un peu perdu dans la narration avec les différents clones d'Elijah. Intéressantes réflexions sur des thèmes liés à l'essence même de l'humanité tels que le sens de la vie, la sexualité, l'amitié...

08/10/2011 (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
L'avatar du posteur Erik

C'est une oeuvre fortement originale que voilà. J'ai retrouvé un mélange de science-fiction et de conte philosophique. C'est en tout cas une approche intéressante du genre. J'ai regretté le choix d'un dessin assez dépouillé et trop simple même si j'aime le trait de Gwenn de Bonneval. Le scénario de Vehlmann est par opposition très dense. Les auteurs ont tout de même sû donner une crédibilité à cet univers. Cela m'a fait penser un peu à la série Orbital par certain côté avec un héros dans le rôle d'un sage diplomate spécialisé dans les missions difficiles. Cependant, ici, on va plus loin dans la réflexion. On ne peut que féliciter les auteurs par tant de créativité. Il y a pourtant un côté figé dans le dessin qui a du mal à passer. Le découpage des scènes n'est pas évident de premier abord. Il faut se concentrer pour comprendre les codes qui composent cet univers. Sans doute, un one shot ne se prêtait pas à ce genre d'exercice. La lecture demeure tout de même souhaitable pour avoir une autre version des extra-terrestres qui n'ont pas forcément les mêmes conceptions que nous autres les humains.

05/06/2011 (modifier)
L'avatar du posteur Fanfan Villeperdue

J'avais déjà adoré Les Cinq Conteurs de Bagdad, je n'ai pas du tout été déçu par cette nouvelle histoire de Fabien Vehlmann ; bien au contraire ! Niveau dessin, je ne sais pas trop quoi en penser. Ni vraiment du bien, ni vraiment du mal. Je me suis laissé porter en tout cas... ... Car la grande performance ici, c'est l'histoire. Ce récit brasse pas mal de thématiques différentes tout en gardant une unité, une logique et une parfaite fluidité dans la narration. À chaque page on se sent concerné. Même si les idées, chacune prise séparément, ne sont pas toutes inédites en science fiction, elles sont ici traitées avec beaucoup de personnalité et s'unissent pour former un ensemble nouveau et unique. Je n'ose pas en dire plus pour ne pas gâcher le plaisir... en tout cas, merci et bravo !

26/02/2011 (modifier)
Par PAco
Note: 3/5
L'avatar du posteur PAco

Étrange déception que cette lecture ! Moi qui m'étais mis dans l'idée de m'attaquer à une "grande lecture" au vu des avis, critiques et Prix que cet album a reçu, j'avoue ne pas avoir eu de réel plaisir à sa lecture... Autant les questions et réflexions soulevées par Fabien Vehlmann sont pertinentes et intéressantes, autant le scénario en lui même ne m'a pas franchement transcendé... C'est d'un linéaire ! Heureusement que l'écriture est bonne et que certaines trouvailles et certains principes imaginés autour du quotidien des protagonistes ravivent notre attention. C'est pourtant pas faute d'être un grand amateur de SF ! Mais là, est-ce la distance que garde le personnage principal et sa froideur ? Peut-être. En tout cas j'ai trouvé ça longuet. En fait, je pense surtout que c'est le dessin de Gwen de Bonneval qui m'a le plus dérangé. Je n'ai pas d'a priori sur ce qui sort des sentiers battus, mais là j'ai trouvé ça trop froid et minimaliste. Je dirais même assez inégal suivant les planches. J'ai vraiment scotché sur certaines cases de paysages ou d'architecture très design, mais la plupart sont très (trop ?) simples. Plus de détails, ou de couleurs auraient peut-être apporté autre chose à cette BD. Mais bon, je suis d'accord, ça ne serait pas la même BD non plus... Alors oui, de bonnes idées sourdent de cet album, mais cela n'est pas suffisant pour motiver son achat à mon avis. Sur un autre registre, ça m'a fait le même effet que le film "Des hommes et des Dieux" : plein de pistes de réflexions, mais qu'est-ce que c'est long et chiant dans le traitement !

02/02/2011 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

Une bande dessinée philosophique qui apporte des réflexions intéressantes. L'univers futuriste créé par Vehlmann est très bien imaginé. Il y a plusieurs bonnes idées et j'ai pris du plaisir à lire la vie quotidienne de Elijah, un policier philosophique. Il y a toutefois certaines choses que je n'ai pas aimées. Le dessin est trop minimaliste avec peu de décors. J'aurais préféré que l'environnement de ce futur et des planètes soient mieux décrites. Ça aurait pu donner des images très belles. De plus, si certains passages sont savoureux et captivants, d'autres m'ont semblé sans intérêt et parfois un peu inutile. Pour finir, je trouve que le héros manque un peu de charisme et il est un peu ennuyeux.

16/01/2011 (modifier)
Par JAMES RED
Note: 4/5
L'avatar du posteur JAMES RED

Une des œuvres les plus abouties du scénariste Fabien Vehlmann, un des auteurs les plus créatifs du moment. Le scénariste se tourne vers la science-fiction, mais celle-ci prend une tournure pleinement philosophique. Vehlmann s’interroge sur l’immortalité, se basant sur un des thèmes privilégiés de la SF : le clonage. Si l’histoire commence comme un roman policier, elle se poursuit comme un conte philosophique. Le personnage d’Elijah fait partie de la police philosophique. Dans un monde où cohabitent humains et extra-terrestres, cette police est chargée de résoudre les différents conflits. Elijah est en plein doute existentiel car il se révèle incapable de parler avec ses échos (ses clones) ainsi qu’avec sa femme avec qui il maintient des relations sexuelles (acte qui a quasiment disparu par rapport aux plaisirs artificiels). Il est également troublé dans sa relation avec Matthias son ami de 400 ans. Le dessin de Bonneval, influencé par le style des années 60 bien que beaucoup plus sobre qu’à l’époque, joue du noir et du blanc accentué par des crayonnés grisés et sert parfaitement mais sans fioritures le récit de Vehlmann.

07/12/2010 (modifier)